• Suisse RandoRandonner en Suisse centrale

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Montée vers le soleil dans la région du Napf N° 1207
Willisau — Menzberg • LU

Montée vers le soleil dans la région du Napf

Cet itinéraire est idéal pour les randonneurs qui ont besoin de prendre des forces avant le départ: la charmante petite ville de Willisau et les nombreux cafés situés dans sa vieille ville invitent à faire une première pause-collation. Ensuite, départ pour une belle randonnée de quatre heures à travers la région du Napf, dans le canton de Lucerne. Une fois le château dépassé, le chemin continue dans la nature, montant et descendant à travers des prairies fleuries où paissent des vaches et longeant des fermes imposantes. La randonnée conduit les marcheurs à travers un charmant paysage vallonné auquel la Comté de J.R.R. Tolkien dans «Le Seigneur des anneaux» fait honneur. On s’attend presque à voir un hobbit aux pieds nus ou le magicien Gandalf sur sa charrette au détour d’un chemin. Mais en réalité, l’agriculture pratiquée ici est moderne. Le chemin mène le long de prés fraîchement fauchés, de ruches et de nombreuses exploitations bio. Le terrain est facile; souvent, le chemin traverse des champs et des prés ou monte et redescend sur d’agréables chemins goudronnés. Le spectaculaire point d’arrivée de la randonnée est le belvédère d’Oberlehn, au-dessus de Menzberg, qui offre un panorama extraordinaire. La vue s’étend sur les sommets des Alpes suisses: du Hörnli, dans l’Oberland zurichois, au Titlis et même à l’Eiger, au Mönch et à la Jungfrau en passant par le Säntis, le Rigi et le Mythen. Une carte panoramique détaillée aide le randonneur à les identifier. Depuis cette aire de repos, il ne reste plus qu’un petit bout avant de rejoindre Menzberg. Ce petit village idyllique de la région du Napf se situe à 1016 mètres d’altitude et reste souvent baigné de soleil lorsque, plus bas, le brouillard recouvre tout. Un endroit agréable où s’attarder en attendant le car postal pour redescendre dans la vallée.
Le Pilate par les crêtes N° 1429
Eigenthal — Pilatus Kulm • LU

Le Pilate par les crêtes

Avant de partir, les randonneurs ont intérêt à évaluer si leur projet de marche est faisable ou non. Un seul bref passage peut suffire à le rendre impossible. La randonnée exigeante qui appelle à ce type de réflexion est celle qui part de l’Eigental vers le Pilate via les sommets du Rottosse et du Widderfeld. L’arrivée ne se fait qu’au bout d’un long tronçon vertigineux qui n’est pas du goût de tout le monde. Mais hormis ce passage, cette randonnée particulièrement variée constitue une magnifique expérience pour qui a le pied sûr. Elle démarre depuis Eigenthal par un tronçon tout à fait plat le long du ruisseau Rümlig. Un petit kilomètre plus loin, juste après l’auberge, le chemin bifurque sur une route forestière en direction de la vallée pour se transformer en chemin de randonnée de montagne après seulement deux lacets. Ce chemin raide muni de marches conduit élégamment jusqu’à une crête. Puis on continue jusqu’à Oberalp et on vient à bout de quelques nouveaux passages raides jusqu’au Rottosse, qu’on laisse à sa droite pour cheminer en direction du Widderfeld, une colline verdoyante sur laquelle on ne grimpe pas: le chemin tourne à gauche. Vient ensuite un tronçon vertigineux le long de crêtes avec un passage d’escalade facile. A partir de Gemsmättli, le chemin longe un flanc de montagne abrupt pour arriver au Tomlishorn. Il faut profiter de ce sommet avant d’emprunter le chemin de tourisme pédestre menant à la station supérieure du Pilate.
Boucle de randonnée au Vallée du Maderanertal N° 1409
Golzern • UR

Boucle de randonnée au Vallée du Maderanertal

Pénétrer dans la vallée de Maderan est comme plonger dans un autre univers. Alors que la vallée de la Reuss est traversée par le trafic intense de l’autoroute, à quatre kilomètres de là à vol d’oiseau en direction de l’est, le silence règne. Un circuit de randonnée très varié permet de découvrir le versant ensoleillé qui s’élève au-dessus du village de Bristen. L’itinéraire convient également aux enfants. Cette aventure alpine demandera toutefois quelques efforts, car les randonneurs devront d’emblée gravir une pente assez raide. Le sentier étroit monte ensuite en zigzag à travers des prairies alpines, quelques plantations d’arbres espacées et un vallon étroit. Arrivés au restaurant de montagne Oberchäseren, les marcheurs sont presque au bout de leur ascension. De là, le sentier continue pendant quelque temps sur terrain plat ou en montant légèrement. La vue sur la vaste vallée est grandiose. Les parois escarpées et les sommets dentelés qui entourent la vallée de Maderan offrent un sublime contraste avec l’idyllique lac Golzerensee, qui scintille en contrebas. Cette magnifique randonnée d’altitude s’achève à la cabane de Windgällenhütte. Lors de la descente vers Golzern, la pente est nettement moins raide qu’à la montée. Le chemin traverse des prairies alpines pierreuses, enjambe le cours d’eau Stäfelbach, puis passe dans une forêt de montagne clairsemée. En chemin, les randonneurs peuvent profiter de la vue magnifique sur le lac de montagne. La descente s’achève au hameau de Seewen. Pour atteindre le Golzerensee, il faut revenir sur ses pas sur quelques centaines de mètres en direction de la vallée. Les vastes prairies qui bordent les rives du lac invitent à venir s’y reposer. Un radeau est même mis à la disposition des amateurs de baignade. Enfin, les marcheurs terminent leur randonnée sur un chemin plat qui mène à la station supérieure du téléphérique qui descend de Golzern à Bristen.
Franchir le Lopper N° 1419
Stansstad Schiffländte — Hergiswil Schiffländte • NW

Franchir le Lopper

La randonnée commence par le trajet en bateau entre Lucerne et Stansstad, comme autrefois, lorsqu’il n’y avait encore ni route ni chemin de fer. Elle évite les hauts-lieux touristiques qui entourent le lac des Quatre-Cantons. Le chemin est calme et isolé, mais permet d’admirer le Pilate, le Rigi, le Bürgenstock et le Stanserhorn depuis le Lopper, une montagne qui sépare la baie de Horw de l’Alpnachsee. Après une montée raide qui passe près de la chapelle de Lopper, la première partie de la randonnée se déroule sur le versant méridional où poussent des pins sylvestres, des orchidées et des ifs, amateurs de chaleur. Le climat est tout autre à partir du col du Rengg, ce que montre déjà la brève descente vers la chapelle de Rengg. Ici, les hêtres dominent et des scolopendres poussent dans le sous-bois. Le chemin se poursuit par des prairies et des pâturages vers le Renggeli, puis jusqu’à l’ancien restaurant Brunni. La descente vers Hergiswil s’effectue le long de la rivière Steinibach. Ici et là, des orchidées sont visibles sur les prés mouillés. A l’emplacement des premières maisons, la rivière est contenue entre de hauts murs, ce qui prouve qu’en cas d’intempéries, ce cours d’eau paisible se transforme en torrent. Un sentier traverse des prairies vertes jusqu’au vieux village et à l’église. Le débarcadère est tout proche. Tout au long de la randonnée, le panorama et la vue sur les célèbres sommets entourant le lac des Quatre-Cantons sont superbes. Vers le sud, les montagnes couvertes de neige au-dessus d’Engelberg sont même visibles.
Le versant ensoleillé du Rigi N° 1420
Weggis Schiffländte — Hinterbergen • LU

Le versant ensoleillé du Rigi

Une vue splendide s’offre aux randonneurs durant l’ascension de Weggis à Rigi Kaltbad et Rigi Unterstetten, puis pendant la descente jusqu’à Hinterbergen et Vitznau, avec en point d’orgue un formidable trajet en téléphérique. L’itinéraire est parcouru de conglomérats de roches: le poudingue, ou nagelfluh en allemand. Il y a quelque 30 millions d’années, l’ancien lit de la Reuss a déposé ici des gravats issus des Alpes en formation, façonnant peu à peu le Rigi. Pas besoin d’avoir pris des cours de rattrapage en géologie pour en apprécier les contours. Une fois qu’on a passé la cerisaie sur les versants sud et tempérés du lac ainsi que la chapelle de Heiligchrüz, le chemin est agrémenté de petites cascades qui se déversent sur les pentes de nagelfluh. Un peu plus haut, trois blocs de conglomérats géants s’entrelacent, formant une sorte d’arche rocheuse. Tout aussi spectaculaire, un chemin aménagé dans la falaise débute un peu plus loin près du restaurant Bärenstube. Taillé dans la roche entre 1905 et 1911, il a été calqué sur le sentier des falaises du Bürgenstock. Une pause permet de profiter du panorama avant de redescendre à Hinterbergen, d’où l’on effectue le dernier tronçon confortablement assis dans le petit téléphérique qui mène à Vitznau.
Dans les gorges de Risleten N° 1421
Emmetten, Schöneck — Seelisberg • NW

Dans les gorges de Risleten

On extrait du gravier depuis bientôt 140 ans dans le canton de Nidwald. Il n’y a qu’à voir la dragueuse ancrée entre Beckenried et Treib, qui plonge sans relâche son godet à plus de 170 m de profondeur et remonte du sable et du gravier du fond du lac des Quatre-Cantons. Une partie de ce gravier provient du glacier de la Reuss, qui date de la dernière période glaciaire, il y a environ 30 000 ans. L’autre partie est charriée en continu par la rivière Choltalbach depuis la chaîne du Brisen jusqu’ à Risleten. On peut visiter les gorges du même nom, idéalement par temps sec, afin de ne pas glisser sur les flancs escarpés depuis le chemin, qui est par ailleurs bien sécurisé. Le début de la randonnée est agréable et paisible. On part de la station de bus de Schöneck, puis on traverse la forêt sans dénivelé, avec parfois la vue qui s’ouvre sur le lac. Plus loin, le Choltalbach offre une belle démonstration de sa force en cas d’intempéries. On s’émerveille de la beauté des chutes d’eau et du ruisseau tempétueux depuis de petits ponts. Plus bas, au bord du lac, un coin pique-nique et baignade permet de faire une pause, avant que l’on remonte le même chemin jusqu’au croisement «Risleten». Là, on prend à gauche et on grimpe. Une fois à Sonnwil, un petit bout de chemin est bétonné, puis devient une route de gravier qui mène dans les bois et passe devant un coin grillades. Prendre à gauche à «Brennwald». La forêt est d’abord clairsemée et le chemin ensoleillé, puis on s’enfonce dans les bois. La vue s’ouvre sur le lac à deux endroits et on trouve ici un coin grillades. La descente vers Seelisberg commence à Höch Flue.
Seelisberg au printemps N° 1422
Treib — Bauen • UR

Seelisberg au printemps

Un calme plat règne sur le lac des Quatre-Cantons. Le bateau glisse doucement sur les eaux turquoise entre Brunnen et Treib, où débute cette randonnée printanière très appréciée, en particulier des familles, en dépit de sa proportion élevée de revêtement dur. La montée vers Seelisberg emprunte un chemin raide mais agréable, qui débute entre l’auberge Wirtshaus zur Treib et la station inférieure du funiculaire. A Seelisberg, l’itinéraire longe la route principale et traverse le village jusqu’à une place de jeu. S’ensuit un long tronçon en forêt émaillé d’aires de grillades et de points de vue. On réalise alors que le vent s’est levé sur le lac, comme toujours aux alentours de midi. Sur la terre ferme, l’air s’est réchauffé et a pris de la hauteur, cédant la place au vent du lac, plus frais, qui s’est levé. Pour les amateurs de voile, le moment est venu de sortir leur planche. La randonnée continue, délaissant les points de vue et le spectacle en cours sur le lac. On passe devant le petit château de Beroldingen, puis voilà déjà les fermes de Wissig. C’est ici que débute la descente, qui enchaîne volées d’escalier et chemins étroits jusqu’à l’embarcadère de Bauen.
En route vers le sommet du Spital N° 1139
Unteriberg, Guggelstrasse — Gross, Ebenau • SZ

En route vers le sommet du Spital

Même lorsqu’il n’y a pas de neige à l’horizon à Einsiedeln, il arrive que la cuvette d’Unteriberg soit encore pleine d’or blanc. Rien ne s’oppose donc à une randonnée en raquettes sur le Spital (littéralement «hôpital» en français). Mais rassurez-vous, le circuit n’est pas aussi dangereux que le nom du sommet pourrait le laisser croire. L’itinéraire commence à la sortie du village d’Unteriberg, près de l’hôtel Ybrigerhof, et il est entièrement balisé avec des poteaux roses et des panneaux indicateurs. Ainsi, il est presque impossible de s’égarer. Après une demi-heure divertissante, le randonneur atteint déjà l’auberge de montagne Höchgütsch, où il peut se réchauffer en prenant un café, si ce n’est pas justement le jour de fermeture (normalement, les lundis et mardis). On pénètre bientôt dans la réserve naturelle d’Ibergeregg. Les chiens doivent y être tenus en laisse et les randonneurs ne doivent pas quitter l’itinéraire balisé. Des lièvres, des cerfs et même des grands tétras trouvent refuge ici, dans le plus grand marécage du canton de Schwyz. En hiver, le marais n’est cependant ni visible, ni perceptible. Le chemin traverse un paysage très varié à travers la forêt et les clairières. Peu avant le sommet et son immense croix, l’horizon s’élargit et laisse apparaître les magnifiques montagnes. La vue panoramique est grandiose! L’ensemble des Alpes schwyzoises, uranaises et glaronnaises s’étale littéralement aux pieds des randonneurs. Avant la descente en direction de Gross, il reste un peu de temps pour réfléchir au nom du sommet. Le «Portal der schweizerischen Ortsnamenforschung» (portail suisse de toponymie, disponible uniquement en allemand) explique que le nom de cette alpe est probablement lié à un hospice (hôpital) du monastère bénédictin d’Einsiedeln, et qu’il est cité en 1217 déjà. Cette explication rappelle au promeneur qu’une nouvelle pause-café à Einsiedeln, sur le chemin du retour, serait la bienvenue.
Un haut-marais et une abbaye N° 1468
Rothenthurm — Einsiedeln • SZ

Un haut-marais et une abbaye

Le haut-marais de Rothenthurm a été la première zone marécageuse de Suisse à être protégée au plan national en 1987, ce qui lui a valu une grande notoriété. Le long de l’itinéraire pédestre, on verra avec un peu de chance des oiseaux indigènes tels que le pipit farlouse ou le tarier des prés. Comme ces espèces nichent au sol, plusieurs chemins traversant le haut-marais sont fermés au printemps. La grande protection dont jouit le marais profite aussi à la flore, très diversifiée. Au printemps, elle se pare de toutes sortes de couleurs et illumine le paysage. Partout, ce ne sont que gazouillis, chants et bourdonnements. Les jumelles facilitent grandement l’observation. Avec un peu de patience et de chance, les marcheurs verront même des chevreuils et des renards dans ce paysage naturel préservé. Jusqu’à l’Innere Altmatt, le parcours bétonné présente peu d’intérêt. Sur le tronçon suivant, à travers la zone marécageuse, il faut prévoir un peu plus de temps qu’indiqué pour observer la faune. Ceux qui passent ici après le 15 juillet peuvent aussi faire le détour par Bibersteg, fermé jusqu’à cette date-là. A hauteur de l’Äussere Altmatt, le chemin quitte le marais et les randonneurs retrouvent un paysage de cultures. Le contraste est grand. C’est le long de prairies exploitées que le chemin mène au Katzenstrick. Devant la chapelle Maria-End, la vue sur Einsiedeln et les montagnes environnantes est magnifique et le lieu est idéal pour un pique-nique. Après avoir repris des forces, on entame la descente vers le village d’Ensiedeln et le monastère. L’abbaye bénédictine d’Einsiedeln et son église conventuelle est le plus important lieu de pèlerinage de Suisse. Il faut quitter Rothenthurm assez tôt pour pouvoir suivre la visite guidée du site de l’abbaye.
Entre village abbatial et Titlis N° 1388
Engelberg — Gerschni • OW

Entre village abbatial et Titlis

Engelberg a beaucoup à offrir aux sportifs en hiver. Sur cette randonnée menant du village à Untertrübsee, on rencontre des fondeurs, des sauteurs à ski, des snowboarders, des skieurs et des randonneurs en raquettes. L’itinéraire est donc tout sauf paisible. Il n’est pas fait non plus pour les inconditionnels du soleil, du moins en décembre et en janvier, car cette partie de la vallée est alors majoritairement à l’ombre. La randonnée débute à la gare et mène, par une belle allée longeant le centre de sport, au pont de Bänklialpbrücke. C’est ici que commence l’ascension à travers la forêt. En dépassant l’hôtel-restaurant Bänklialp, on commence par monter doucement sur la route damée. Peu avant le quatrième virage, un embranchement mène au tremplin de saut à ski. Et même s’il n’y a pas de compétition à ce moment-là, un petit détour par l’installation s’impose. Bientôt, on atteint la fin de la route et l’on poursuit par un sentier étroit et un peu plus raide. Après l’orée de la forêt, le terrain s’aplanit et l’on gagne le domaine skiable de Gerschnialp où skieurs, fondeurs et randonneurs d’hiver se partagent les pistes peu pentues. Au «Laub», le versant imposant et raide derrière lequel apparaît le Titlis, les freeriders tracent leur route dans la neige, donnant naissance à une immense toile abstraite. Après avoir repris des forces au café Ritz, on continue en direction d’Untertrübsee. Le sentier de randonnée d’hiver y est parallèle aux pistes de ski de fond et de raquette, et il faut rester très attentif à la signalisation. Après Schlegi, l’itinéraire grimpe une dernière fois jusqu’au restaurant de montagne Untertrübsee. On redescend jusqu’à Schlegi par le même chemin et, de là, jusqu’à la station de Gerschnialp. Le funiculaire ramène finalement les marcheurs au village.
Route fermée dans la vallée d’Urseren N° 1395
Realp • UR

Route fermée dans la vallée d’Urseren

Les randonneurs n’apprécient guère les routes des cols, même lorsqu’un sentier voisin permet d’éviter l’asphalte. Ceux qui, par un beau dimanche d’été, aimeraient profiter du calme de la montagne au Grimsel ou au Nufenen n’ont droit qu’à l’insupportable grondement continu des moteurs. Sur les sept premiers kilomètres de la route du col entre la vallée d’Urseren et la Furka, les marcheurs amateurs de silence seront ravis, tout au moins en hiver, puisque le trajet est fermé aux voitures et aux motos, mais pas aux randonneurs ou aux lugeurs. La randonnée commence près de l’église de Realp. Il suffit de longer la route du village jusqu’au grand parking situé à son extrémité. Un panneau interdit aux voitures de poursuivre leur route. Aucun problème, par contre, si l’on est à pied, à moins que le trajet ne soit exceptionnellement fermé en cas de danger d’avalanche. Depuis là, la marche se fait carrément sur la route du col, certes sur une pente, mais qui reste paisible et constante. Le tracé damé est exceptionnellement large pour un chemin de randonnée d’hiver. Quant à la vue sur le fond de la vallée d’Urseren, elle est elle aussi des plus généreuses. La route du col s’élève en plusieurs contours. Dans le dernier tournant, on voit l’alpage de Galenstock. La dénivellation, sur le dernier kilomètre et demi, est très faible, et c’est à plat, ou presque, que l’on rejoint la vallée de la toute jeune Furkareuss. Le point le plus élevé de la randonnée se situe dans le hameau de Tiefenbach, composé d’un hôtel de montagne, d’une jolie chapelle et de quelques chalets. Le retour dans la vallée s’effectue par le même itinéraire, mais pas forcément à pied. Ceux qui veulent goûter aux plaisirs de la luge peuvent en louer une à l’hôtel et se laisser glisser vers la vallée.
Dans l’ouest sauvage de Lucerne N° 1192
Gfellen — Flühli LU • LU

Dans l’ouest sauvage de Lucerne

Le car postal qui relie Entlebuch à Gfellen passe par Finsterwald. À une certaine époque, on a recherché du pétrole, ici. Et trouvé du gaz naturel, que l’on a extrait en petites quantités entre 1985 et 1994. Aujourd’hui, le rêve d’une nation pétrolière est enterré à quelque 5000 m de profondeur et le car postal passe au coeur de la biosphère de l’Unesco et du parc naturel d’Entlebuch. Au départ, le chemin qui part de Gfellen monte légèrement jusqu’à Oberbrüedermättli puis rejoint, en descendant à peine, la route principale. Ce petit détour en vaut la peine, car ce n’est pas une bonne idée de marcher le long de la route, très fréquentée durant les beaux jours par des voitures et des motos qui se dirigent vers le col du Glaubenberg. Il n’est pas possible d’éviter complètement la route, mais une fois quittée, elle laisse bel et bien place à la nature. En contemplant les vastes paysages alpins et marécageux, on n’a pas de mal à comprendre que le parc naturel a été surnommé «l’ouest sauvage de Lucerne». Le chemin de randonnée monte tranquillement à travers la vallée parcourue par la Grosse Entle, jusqu’à ce que l’on se retrouve sur le Wasserfallenegg. Le col, situé presque exactement à mi-chemin, est le point culminant de cette randonnée. On descend dans la vallée du Grönbach, devant un panorama qui s’étend jusqu’aux Alpes bernoises, et la randonnée se poursuit d’alpage en alpage jusqu’au restaurant d’alpage de Stäldeli. Il est possible de rallonger en allant admirer les chutes d’eau de la rivière Seebenbach dans les gorges du Chessiloch. Ce spectacle demandera dix petites minutes de marche supplémentaires. À Flühli, entre restaurant, boulangerie et épicerie du village, on espèrerait presque que le prochain car postal se fasse attendre davantage.
Surplomber l’Entlebuch N° 1342
Marbachegg — Sörenberg, Hirsegg • LU

Surplomber l’Entlebuch

En automne, lorsque les ombres s’étendent sur la montagne et que les paysans ont rejoint la plaine avec bétail et fromages, le calme ne règne pas pour autant en altitude, car c’est la saison de la cueillette des baies et des champignons qui commence. Les forêts situées sous la Marbachegg sont alors très fréquentées. Cette randonnée délaisse quant à elle les fruits automnaux et mène vers les hauts lieux de la réserve de biosphère de l’Entlebuch: le paysage karstique de la Schratteflue et la vue incomparable qu’elle offre au loin sur les montagnes. La randonnée commence sur la Marbachegg. Elle passe près de pâturages et du hameau de Kadhus, puis rejoint l’Alp Imbrig au pied de la Schratteflue. L’été, la buvette de l’alpage est ouverte et l’on y vend du fromage. Le chemin se transforme en sentier de montagne. Il s’élève en pente raide sur le flanc ouest de la Schratteflue, la Schafflue, puis, en contrebas du Hängst, passe à l’est de la Schratteflue. C’est le moment de rejoindre le sommet. Depuis le Hängst, le chemin descend vers Heideloch. Le paysage calcaire qu’il faut traverser lors de la descente vers l’Alp Silwängen est impressionnant. Attention aux faux pas! La route qui mène à l’Alp Schlund est plus large. D’ici, un sentier traverse des marais, toujours vers le nord-ouest, par Stächelegg. Encore plus bas, les marais cèdent la place aux alpages et, une demi-heure plus tard, les marcheurs rejoignent la halte de bus «Sörenberg, Hirsegg».
De Chlisterli au Ranft N° 1194
Stöckalp — St. Niklausen OW, Alpenblick • OW

De Chlisterli au Ranft

Frère Nicolas, ou Nicolas de Flue (1417-1487), était un paysan de montagne, soldat, homme politique, ermite, ascète et mystique suisse. Quand le dernier de ses dix enfants atteignit l’âge de 20 ans et fut en mesure de reprendre l’exploitation agricole, Nicolas de Flue quitta sa famille avec le consentement de sa femme Dorothée et partit en pèlerinage à destination du Rhin supérieur. En chemin, il eut une vision. Il fit alors demi-tour et décida d’élire domicile au fond d’un ravin, le Ranft, pour y vivre en ermite. Jusqu’à sa mort, il se consacra intensément à la prière et eut d’autres visions. Il resta toujours en contact avec le monde profane, prodiguant des conseils sur des questions politiques. La randonnée sur les traces de Frère Nicolas débute près de la station inférieure de la télécabine de Stöckalp et fait un crochet par l’alpage de Chlisterli. De là, le panorama sur les montagnes d’Obwald est à couper le souffle et la tentation est grande de s’attarder. Mais le chemin est encore long. Le prochain tronçon longe la rivière Melchaa jusqu’à Mur. La place de pique-nique dotée d’une aire pour barbecue offre en outre des possibilités de baignade. On continue ensuite sur l’ancien chemin de la vallée de Melchtal jusqu’à Flüeli, où se trouvent la maison de naissance de Frère Nicolas et celle où il a vécu. De là, il faut grimper jusqu’au Ranft. Il est conseillé de prévoir suffisamment de temps sur place, car l’ermitage et l’église sont des lieux intéressants et enrichissants pour tout un chacun, que ce soit d’un point de vue spirituel ou historique. En haut des gorges, la randonnée se poursuit sur le sentier remis en état en 2016 et le pont détruit par les inondations de 2005. Ce projet a pu être mené à bien grâce au large soutien des communes voisines de Sachseln et Kerns et des organisations intéressées, ainsi qu’au soutien financier complémentaire octroyé par le fonds de projets Chemins de randonnée pédestre de l’organisation faîtière Suisse Rando et de l’Association des Amis du Chemin de Saint-Jacques.
Du Bleikechopf au Chessiloch N° 1376
Sörenberg — Flühli LU • LU

Du Bleikechopf au Chessiloch

Un bruit dans les buissons. Entend-on coqueliner ou glousser? Un panneau nous informe que le tétras-lyre roucoule. Hélas, il est invisible. Cet oiseau au plumage d’un noir bleuté, au lobe rouge au-dessus des yeux, dresse ses plumes blanches, bat des ailes, danse et fait de petits sauts lors de la parade nuptiale. Même si on ne le voit pas, la zone marécageuse située entre le Dählebode et le Bleikechopf reste riche en sons, images et odeurs. Entre les pins, le bois mort forme des sculptures grises, le chant des oiseaux résonne dans le silence et des senteurs de terre humide et de résineux parviennent à nos narines. De Sörenberg, nous sommes montés sur la crête en admirant la vue grandiose sur le Rothorn de Brienz et la Schrattenflue. Vers l’est, toute la chaîne des Alpes autour du Titlis se dévoile. Au bout de la zone marécageuse, une sorte de terrasse panoramique, où sont installés une table et des bancs, se prête à merveille au pique-nique. Vient ensuite la descente dans la vallée reculée: après avoir traversé le Rotbach au lieu-dit Gitziloch, nous suivons ses affluents vers le Chessiloch. Même s’il faut marcher dix minutes dans chaque sens, le détour en vaut largement la peine. L’eau se précipite dans l’étroite vallée depuis des hauteurs toujours plus importantes. Au fond de la vallée, voici le «Chessi», où l’eau a rongé la roche sur un demi-cercle de 60 mètres environ. Des gouttelettes de la cascade nous aspergent tandis que nous l’admirons depuis le pont suspendu. Pour terminer, une autre expérience aquatique nous attend, celle du site de cure Kneipp de l’étang de Schwandalp. Quel bonheur de se déchausser et de marcher pieds nus sur des copeaux de bois, des pierres et même des morceaux de verre. Au milieu du parcours, l’eau de l’étang aux reflets turquoise est parfaitement claire. Les 5 francs de l’entrée se justifient pleinement.
Les virages du Piz Tagliola N° 1335
Oberalppass — Andermatt • UR

Les virages du Piz Tagliola

L’unique phare des Alpes culmine à 2046 m d’altitude, au col de l’Oberalp. L’original se trouvait autrefois à l’embouchure du Rhin, près de Rotterdam, à plus de 1300 km de là. Aujourd’hui, il signale l’endroit où le fleuve prend sa source, à côté de celles du Rhône, de la Reuss et du Tessin, qui partent dans diverses directions. Le sens du cours de l’eau se décide quelques mètres plus haut, au Piz Tagliola. On y trouve le Chemin des quatre sources, qui longe les sources en cinq étapes, de refuge en refuge. Si l’on ne veut pas tout faire, on rejoint Andermatt, dans la vallée d’Unteralp, depuis le col de l’Oberalp en passant par le refuge de Maighels et le Piz Tagliola. Le chemin mène au phare, puis il descend sur quelques centaines de mètres. A la première intersection, on prend le chemin, bien signalisé, du refuge Maighels. En dessous du refuge, un panneau indique la direction du Piz Tagliola. On marche sur quelques mètres sans chemin. On peut tomber, même en été, sur des champs de neige ancienne qu’il vaut mieux contourner. Au Piz Tagliola, les moutons accueillent bruyamment les marcheurs. Et ça devient très raide! L’armée a autrefois aménagé un sentier muletier ici, qui rend praticables les 500 mètres de dénivelé entre le Piz Tagliola et la vallée d’Unteralp, grâce à 44 virages en épingle sur un espace réduit. Pour finir, le chemin suit l’Unteralpreuss jusqu’à Andermatt en alternant route naturelle et revêtement dur. A noter que la seconde partie de la randonnée, qui va du Piz Tagliola à Andermatt, dans la vallée, est très difficile.
Sentiers solitaires vers Uri N° 1332
Val Russein, Alp Cavrein Sut — Tal (Bristen) • GR

Sentiers solitaires vers Uri

Il n’est pas toujours aisé de comprendre les dialectes montagnards. Que diable veut dire un Uranais par «Dr Feen, wo nit ghiraatet hett», et pourquoi cherche-t-il son «Fazenetli»? Les patois créent l’identité. Felix Aschwanden, dialectologue, a réuni plus de 50 000 mots de patois uranais dans un ouvrage pesant plus de 1 kilo. Pas question donc de l’emporter dans son sac à dos! L’«Urner Mundartwörterbuch» est à la fois une aide à la traduction et une histoire sociale courant sur plusieurs générations. Le chemin qui mène aux habitants de la vallée de Maderan, lesquels semblent parler quelque secret idiome, débute à Disentis en passant par Fuorcla da Cavardiras. Un joli dénivelé. Pour l’éviter partiellement, on peut prendre le TaxiAlpin qui mène jusqu’à l’alpage Cavrein Sut. L’itinéraire se poursuit en montant à l’alpage Cavrein Sura. Ici, les marcheurs empruntent la vallée de gauche, le val Cavardiras. Un passage escarpé les mène d’abord à l’alpage du même nom, puis à la Capanna da Cavardiras. Le deuxième jour est consacré à la descente, tout d’abord jusqu’au glacier Brunnifirn, puis à la cabane de Hinterbalm, en passant par l’alpage Brunni. On atteint la vallée de Maderan à la hauteur de Blindensee. D’ici, on marche vers l’aval jusqu’à l’arrêt d’autobus situé près de la station inférieure du téléphérique Golzern. Au fait: le «Feen» est un fœhn encore jeune qui souffle avec véhémence et impétuosité. Quant au mot «Fazenetli», il a été emprunté par les Uranais à l’italien «fazzoletto» – qui signifie le mouchoir – au moment de la construction du premier tunnel ferroviaire, quand de nombreux saisonniers italiens ont séjourné à Uri.
Souvenirs d’Isenthal N° 1333
Ristis — Isenthal, Seilbahn St. Jakob • OW

Souvenirs d’Isenthal

La vallée d’Isenthal est la vallée la plus au nord du canton d’Uri. Elle est un peu à l’écart, isolée, perchée au-dessus du lac des Quatre-Cantons. Jusqu’en 1951, la liaison avec le reste du canton d’Uri se faisait uniquement par bateau et c’est peut-être cette longue solitude qui lie les gens d’ici entre eux. Car les habitants d’Isenthal sont restés fiers de leur village et de leur vallée. Mais comment vivaient-ils près de 100 ans plus tôt? Des photos ont été publiées sur le site Internet de la commission culturelle d’Isenthal et montrent les habitudes de travail et de loisirs des habitants, ainsi que les fêtes qu’ils organisaient. Ces photos dressent un portrait social impressionnant de ces 100 dernières années et forment à elles seules une étude de la vie des individus et des familles. La randonnée d’Isenthal commence sur le Ristis, au terminus du téléphérique de Brunni. De là, on accède à un chemin de montagne blanc-rouge-blanc qui mène au refuge Rugghubelhütte, puis au Rot Grätli, le point culminant de la randonnée, qui est aussi le point de passage dans le canton d’Uri. On passe devant le petit glacier Schöntaler Firn, puis on traverse l’Unter Engelberger Egg et la vallée de Schöntal, balisés blanc-bleu-blanc, jusqu’à Grossalp. On aperçoit l’Uri Rotstock, la plus haute montagne alentour, avec son chapeau de roche rouge. Et l’on ressent toute l’étendue et la générosité de la vallée d’Isenthal. Au bout de la grande vallée, on arrive à la station inférieure du téléphérique de St. Jakob.
La nature à l’état pur N° 1334
Meien, Gorezmettlen • UR

La nature à l’état pur

Le Meiental est une vallée aride et belle. Il n’y a plus beaucoup d’habitants dans ses quelques hameaux épars, mais ils apprécient le calme et la nature intacte. Ils acceptent aussi qu’en hiver, des avalanches les coupent du monde durant plusieurs semaines. En été, un circuit passant par la cabane Sewen constitue une excursion familiale idéale. L’ascension coûte quelques efforts aux parents et enfants, mais elle est tout à fait faisable en prévoyant assez de temps. On peut se détendre en cueillant des myrtilles au début de la montée. Le chemin raide monte longtemps à travers la forêt. Les sapins se font plus rares à la hauteur de Sellflue, tout comme les myrtilliers un peu plus loin. Une flèche non officielle pointe peu après à droite vers le lac, mais il s’agit d’un sentier non entretenu. On peut aussi continuer de monter et tourner plus loin au panneau jaune en direction du lac. Un tour en barque est une alternative bienvenue pour tout randonneur qui n’ose pas entrer dans l’eau glacée. La cabane, où l’on peut se restaurer ou passer la nuit, ne se trouve plus très loin. Il ne faut pas passer à côté de la tyrolienne, même si elle peut être intimidante pour les enfants. La descente, plus raide que l’ascension, commence directement devant la cabane. Elle ne pose généralement pas problème aux enfants, mais les adultes qui ne sont pas à l’aise peuvent choisir un autre chemin vers le village de Meien pour leur famille. Dans tous les cas, il convient de prévoir suffisamment de temps, le car postal ne circulant pas souvent dans la vallée.
Caméra fictive au poing N° 1315
Parkplatz, Pt. 1374 — Pragelpass • SZ

Caméra fictive au poing

Quels sont les points communs entre science-fiction et randonnée? RANDONNER.CH a consulté Simon Spiegel, spécialiste du cinéma et chercheur dans le domaine de la science-fiction à l’Université de Zurich. Projet fictif: un film de randonnée et de science-fiction. Région de tournage de ce film virtuel: la forêt de Bödmeren et la Silberen, des paysages de la vallée du Muotatal figurant à l’Inventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels d’importance nationale (IFP). La randonnée mène sur les différents lieux de tournage, de l’alpage de Mittenwald à la forêt de Bödmeren et au pied du Roggenstöckli. De là, on poursuit par l’alpage de Bödmeren jusqu’au Torstöckli avant de gravir le vallon du Gross Mälchtal jusqu’au Schwarz Nossen. Nous voici déjà sur les champs de karst de la Silberen. A partir d’Oberist Twärenen, suivre scrupuleusement la signalisation. Le terrain est marqué par de nombreuses failles, il faut rester sur le chemin balisé. Depuis le sommet plat de la Silberen, l’itinéraire descend vers l’alpage de Butzen, puis passe par Ruch Tritt avant de franchir le col du Pragel. La réponse de l’expert à notre question est étonnante: le cinéma et la randonnée ont bien plus en commun que ce qu’on s’imaginerait. Pour un décor de science-fiction, le film devrait toutefois faire appel à plusieurs effets spéciaux dans le domaine du son et des couleurs.
En route avec les pèlerins N° 1319
Treib — Flüeli-Ranft • UR

En route avec les pèlerins

250 000 personnes accomplissent chaque an le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, parcourant des milliers de kilomètres à travers l’Europe à pied. Le Ranft de Frère Nicolas, à Flüeli au-dessus de Sachseln, se trouve sur leur chemin. Le saint y a passé les 20 dernières années de sa vie, recevant des hommes d’Etat de la moitié de l’Europe venant lui demander conseil. 100 000 personnes viennent le visiter chaque année. Bon nombre d’entre elles arrivent à pied par le «Bruder-Klausen-Weg», comme les pèlerins de Saint-Jacques. Cette randonnée se fait par la Via Jacobi de Treib à Beckenriend, puis à Stans, où les deux chemins de pèlerinage se rencontrent pour mener au Ranft. On atteint Treib en bateau depuis Brunnen. On emprunte l’itinéraire n° 2 en direction de Beckenried, avec un petit bain rafraîchissant à Rütenen entre les deux. On arrive à Stans, où le Bruder-Klausen-Weg débute, en passant par Buochs, Ennerberg et Waltersberg. Le chemin gravit la Knirigasse, et mène tout droit à St. Jakob par Meierskählen, Hubel et Murmatt, puis à la chapelle Maichäppeli, sur les hauteurs de Kerns. A partir de là, on suivra l’itinéraire n° 4, la Via Jacobi. Peu avant le Ranft, le chemin monte en direction de l’église St. Niklausen, puis redescend vers la chapelle Müsli. De là, les marcheurs rejoignent la rivière Melchaa, où un pont les emmène vers le Ranft. De nombreuses églises, chapelles et oratoires bordent le chemin. Une buvette, la Pilgerstübli, invite à faire halte, et des chambres pour les pèlerins offrent un toit pour la nuit.
Une variante du «Schwyzer Höhenweg» N° 1272
Rotenflue — Mostelberg • SZ

Une variante du «Schwyzer Höhenweg»

C’est au début de l’itinéraire, à la station supérieure de la nouvelle télécabine de Rotenflue, que l’on prendra la plus belle photo de la fière pyramide du Grand Mythen. Cette randonnée tout sauf monotone nous mène à travers prairies et forêt sur de jolies routes alpestres et d’étroits sentiers et passe près d’auberges accueillantes. Par exemple la buvette Zwüschet Mythen, qui sert des produits de l’alpage. Un détour de 15 minutes par le point de vue homonyme permet d’admirer une vue splendide sur le fond de la vallée de Schwyz et jusqu’au Pilate. On peut souvent observer ici des chamois et d’autres animaux. Peu après la Haggenegg, on peut opter pour la variante décrite ici, qui quitte le «Schwyzer Höhenweg», en suivant le panneau «Hochstuckli». Le chemin de montagne traverse des alpages derrière le Hochstuckli jusqu’à la Banegg et, d’ici, rejoint le but en descendant par le Lungenstutz à travers la forêt. Attention, si le terrain est mouillé, on empruntera le sentier panoramique depuis la Haggenegg pour rejoindre Mostelberg en passant par Mostelegg. La région du Hochstuckli est en effet une zone marécageuse et Mostel signifie «Moostal», vallée des marais. Au Mostelberg, tandis que leurs parents se reposent sur la terrasse ensoleillée, les petits marcheurs découvriront de superbes possibilités de jeux. Lors de la descente vers Sattel, on peut admirer une dernière fois le panorama tandis que la télécabine tourne lentement sur son axe.
Les ponts de la Via Gottardo N° 1310
Erstfeld — Göschenen • UR

Les ponts de la Via Gottardo

Les parties uranaises de la Via Gottardo montrent, en clair-obscur, le trafic de transit au col du Gothard. De longs tronçons de chemin longent la voie de chemin de fer, l’autoroute et la route cantonale. Mais il y a aussi de nombreux bouts qui ont pour théâtre un beau paysage naturel. Les plaines sont rares et précieuses au pays d’Uri. Seule la vallée entre Flüelen et Erstfeld offre de longues portions plates. Tout autour, on monte et on descend, parfois sur un terrain très raide. Plus la vallée se rétrécit, plus les parties animées se font présentes: agglomérations, routes et voies de chemin de fer surgissent et encerclent le randonneur de toutes parts. Il reste alors peu de place pour les chemins de randonnée. Ainsi, la Via Gottardo se rapproche par moments très près de l’autoroute A2 entre Amsteg et Gurtnellen; on voit, on entend et on sent parfois aussi le trafic. Les parties peu esthétiques ne sont cependant pas une raison de renoncer à la randonnée qui va d’Erstfeld à Göschenen. On traverse aussi des prairies fleuries et des forêts de montagne tranquilles sur des chemins vicinaux. De jolis passages accompagnent le chemin des rives de la jeune Reuss, qui gronde et qui bouillonne entre les rochers à cet endroit. On découvre aussi des choses très intéressantes le long du chemin, par exemple la magnifique paroisse de St-Albin, à Silenen, ou les ruines de Zwing Uri non loin de là. Il y a aussi le sentier didactique du chemin de fer «Sentier Gottardo», qui suit la même direction que la Via Gottardo. Le chemin thématique permet de découvrir la technique de construction et l’histoire du chemin du fer du Gothard.
Paysage enneigé idyllique N° 1123
Ruogig — Biel • UR

Paysage enneigé idyllique

La vue qui se déploie devant nous lorsque notre télécabine émerge de la purée de pois à Bürglen est tout bonnement époustouflante: on n’est pas encore remis de l’irruption de ce bleu profond et de cette éblouissante lumière qu’un océan de sommets s’étend à perte de vue en direction des Alpes uranaises et du col du Klausen. La tranquille randonnée d’hiver qui traverse la vallée du Schächental entre Ruogig et Bienne se distingue par le panorama grandiose qu’elle offre sur les montagnes. De la terrasse ensoleillée du Biel partent différentes randonnées d’hiver préparées et notamment celle qui relie la station supérieure du téléphérique de Brügg-Eierschwand-Ruogig et celle du téléphérique Biel-Kinzig AG. La télécabine nous amène en quelques minutes de Brügg, qui se trouve dans la commune de Bürglen, à Ruogig, juché à 1730 m d’altitude. La randonnée dure environ une heure et traverse un paysage hivernal vallonné splendide, passant devant des chalets d’alpage pittoresques faits de bardeaux et de petits groupes de sapins. De nombreux bancs invitent à s’arrêter quelques instants le long du chemin. Celui-ci est préparé et praticable avec de simples chaussures de randonnée. Il est plat sur de longues distances. Ce n’est qu’à la fin, lorsqu’on arrive à la cabane-restaurant Edelweiss, qu’il descend légèrement, sur 100 m environ, jusqu’à la station supérieure de Biel-Kinzig, juchée à 1630 m d’altitude. On y découvre l’auberge de montagne Biel et sa terrasse ensoleillée. C’est le lieu idéal pour étancher sa soif après la promenade, tout en continuant de profiter du panorama et de faire le plein de soleil, avant de reprendre la télécabine qui nous ramènera dans le brouillard.