Randonner en été

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Le Creux du Croue N° 0575
La Cure • VD

Le Creux du Croue

Bien en retrait du lac Léman, derrière le col de la Givrine, le Jura se présente sous ses meilleurs côtés: son étendue, ses pâturages tachetés de forêts ou d’arbres épars, sans oublier ses fameux murets en pierre sèche. Seul inconvénient de cette randonnée, par ailleurs splendide: l’itinéraire n’est pas balisé en continu, du moins il ne l’était pas l’an dernier. Il s’agit d’un itinéraire local de SuisseMobile, qu’on peut sans autre (et c’est recom­mandé) imprimer à l’échelle 1:25’000 sur www.suisse‑a‑pied.ch. La randonnée débute à la gare de la Cure. On commence par suivre la route vers la sortie du village, en s’éloignant de la frontière, direction Suisse. Avant de traverser la voie ferrée, on repérera un panneau jaune indiquant la direction du Creux du Croue. L’itinéraire passe d’abord dans un quartier d’habitations puis s’ouvre sur les grands espaces jurassiens. Seul un œil attentif remarquera le balisage jaune peint sur les pierres. Et dans toute sa splendeur, le Noirmont s’érige au milieu du paysage. On passe devant les fermes des Coppettes et d’Arzière et par la combe aux Tassons. Au pied du mont Pelé, le Creux du Croue constitue le point fort de la randonnée: Il s’agit d’une cuvette dont le fond est une jolie tourbière, aux couleurs au­tomnales sublimes. Au beau milieu se trouve une bergerie. Tout en haut de la dépression, à côté du chemin, un bel emplacement permet de piqueniquer en toute tranquillité. De petits sentiers permettent de grimper jusqu’au point de vue du Noirmont, à quelque 1500 m d’altitude. Côté français, on découvre un tableau de marécages et de lacs qui, en hiver, se transforme en un paradis du ski de fond. Le chemin redescend et, à hauteur des Coppettes, on rejoint l’itinéraire de l’aller qui permet de regagner la Cure, où l’on trouve de sympathiques restaurants.
Le Seelisberg N° 0576
Beckenried — Seelisberg • NW

Le Seelisberg

Le lac des Quatre‑Cantons constitue le fil d’Ariane de l’itinéraire proposé. Son nom vient des quatre cantons environnants, les cantons dits primitifs que sont Uri, Unterwald, Schwyz et Lucerne. Nous démarrerons à Beckenried, sur la rive sud du lac, au cœur des montagnes de Suisse centrale. Le point de départ de la randonnée est le Schifflände (embarcadère) de Beckenried, où l’on trouvera un large panneau avec d’innombrables indicateurs de direction. Notre but du jour sera Seelisberg, par l’itinéraire n°2 de la « Suisse à pied », un itinéraire bien balisé sur lequel il est impossible de se perdre. Les premiers pas se font en direction de Risleten, sur une route goudronnée, la promenade du lac, qui offre une belle vue sur le Rigi, du côté opposé. Passé Rütenen, on perd de vue l’autoroute, les bâtiments cèdent peu à peu la place à des arbres verdoyants et le macadam se transforme en gravier. À la hauteur de Risleten, on s’étonnera d’apercevoir une énorme excavatrice en plein lac; celle‑ci ne creuse pas pour extraire du pétrole mais pellette le fond du lac pour en extraire du grave destiné à l’industrie du bâtiment de Suisse centrale. Notre chemin s’enfonce dans les impressionnantes gorges de Risleten puis grimpe farouchement jusqu’à l’abondante cascade. Un sentier traversant la forêt permet de continuer momentanément à plat, tout en profitant de la vue offerte par les hauteurs. Entre les branches, on aperçoit l’eau qui scintille en contrebas et le village de Gersau de l’autre côté du lac. Puis on rejoint la route en bitume nous rame­nant à Seelisberg. Quiconque n’a jamais mis les pieds au Rütli a alors l’occasion rêvée d’y aller, puisqu’il se trouve à deux pas. Le petit train reliant Seelisberg à Treib facilite la descente et, si vous disposez de suffisamment de temps, rien ne vous empêche de prendre le bateau de là jusqu’à Lucerne
Petites centrales électriques N° 0577
Gossau (SG) — Flawil • SG

Petites centrales électriques

A Gossau, les randonneurs suivront l’indicateur en direction d’Herisau, qui se trouve dans le passage situé sous la gare. Après la forêt, le chemin tire à droite en direction de Marstal où se trouvait autrefois un moulin vers le hameau sur la Glatt, le Zellersmüli. Ensuite, il monte et on atteint très rapidement Schwänberg. L’hôtel de ville, qui n’a jamais été utilisé en tant que tel, et la maison à cheminée en osier sont dignes d’une petite visite. Ensuite, le chemin redescend en direction du pont en bois à toiture placé au‑dessus de la Wissbach. C’est au‑dessous que se trouve l’une des trois centrales électriques qui existait autrefois sur la Wissbach. L’étang a une importance cantonale en raison de la richesse de sa faune amphibienne. Le chemin suit les conduites sous pression de la centrale électrique au travers de la partie la plus imposante des gorges, en direction de la retenue du barrage. Après l’ouvrage d’admission du lac de retenue, le poteau indicateur pointe de manière abrupte en direction d’Egg. Talmühle, la centrale la plus en altitude, a été arrêtée en 2006, à la fin de la durée de la concession. Les deux autres centrales ont le droit de produire de l’électricité jusqu’en 2026. Sur l’Egg, on bénéficie d’une vue panoramique avant que le chemin ne redescende vers Tobelmühle. Au‑dessus de Glatt, la route bifurque vers les mines de salpêtre où la légende dit que Saint Colomba fit une halte. A l’heure actuelle, la grotte n’est plus accessible en raison du risque d’éboulements. La route se poursuit par le pont du chemin de fer en direction de Burgau, un lac de retenue doté d’un cachet paysan‑villageois. L’hôtel de ville est l’un des plus anciens bâtiments du canton de St‑Gall. De là, on est rapidement à l’objectif constitué par la gare de Flawil.
Petites centrales électriques N° 0578
Bahnhof Vernier-Meyrin — Genève • GE

Petites centrales électriques

A partir de Genève, on atteint la station de bus «Vernier, Ecole» ou celle de Vernier‑Meyrin par train en 10 minutes. Depuis la gare, les randonneurs suivront la route principale en direction de Vernier‑Genève, puis ils prendront à droite par l’av. Louis‑Pictet et ensuite encore à droite après 300 mètres dans la route de Vernier où se trouve la station de bus «Ecole». Il suffit de suivre alors le poteau indicateur «Voie verte» le long du cimetière, soit par le ch. de Sales, soit par le ch. de l’Esplanade/ch. de Poussy, jusqu’à l’église. Le chemin de randonnée balisé part directement d’en face et il descend vers le Rhône par le ch. de la Grille. Cette promenade de près de 3 heures en remontant le fleuve parcourt, en suivant de légères montées et descentes, la zone idyllique de protection de la nature «Rade et Rhône genevois», qui a une importance internationale en termes de réserve d’oiseaux migrateurs. Au‑dessous du Lignon, la route traverse le fleuve et suit le sentier du Rhône. Vers la fin de la randonnée, la route croise le Pont Butin, elle remonte et aboutit au cimetière ainsi qu’au centre de jardin de banlieue le long de la Jonction, où l’Arve et le Rhône se rejoignent. La route traverse les deux fleuves à la rue des Deux Ponts, elle prend à droite sur le quai du Seujet où l’on aperçoit déjà la station de pompage, le Bâtiment des Forces Motrices. Entre 1885 et 1892, l’ingénieur Turettini a construit cette centrale électrique qui a également servi de contrôle du niveau des eaux du lac de Genève. C’est en 1992 que la station de pompage a été arrêtée et convertie. A l’heure actuelle, ce sont des concerts et des pièces de théâtres qui se déroulent dans cette construction artistique.
Petites centrales électriques N° 0579
Siebnen — Innerthal • SZ

Petites centrales électriques

C’est en 1909 que la ville de Zurich a racheté le Kurhotel Bad et qu’elle s’est ainsi assurée d’un emplacement dans l’arrière‑vallée de la Wägi. Si les premiers plans de construction d’une centrale électrique avec les eaux de l’Aa dans la vallée de la Wägi remontent déjà au XIXe siècle, c’est seulement en 1921 que le premier coup de bêche fut donné. La Seconde Guerre mondiale a ensuite retardé le projet, même si les arguments en sa faveur ont été renforcés: la Suisse devait être indépendante en termes de technique énergétique. La population sur place dut se rendre à l’évidence. Le Kurhotel et l’église de l’ancienne Innerthal furent dynamités et reconstruits. De nos jours, l’arrière‑vallée de la Wägi est une zone idyllique de randonnée, dotée d’un lac calme qui n’est identifiable en tant que grand lac de retenue qu’au printemps. Près de la centrale électrique se trouve également un lac de retenue beaucoup plus petit, près de Rempen, qui sert de bassin de compensation. L’eau peut être remontée ici par pompage avec une faible charge de courant et donc accumuler de l’électricité. Le long de la promenade à partir de la centrale électrique de Siebnen, on passe juste devant le Flüebödeli sous d’épaisses galeries sous pression, et, peu de temps après, on peut voir les conduites de pression suspendues au‑dessus de Rempen. En dehors de la centrale hydraulique et de son histoire, ce sont les contrastes paysagers de la vallée qui sont impressionnants: on marche longtemps au travers d'un aimable paysage de collines. A Vorderthal, le chemin gravit un niveau élevé en falaise en direction d’Ober Tritt. C’est là que s’ouvre la perspective vers le paysage alpin au‑dessus du lac.
Petites centrales électriques N° 0580
Aigle — Leysin • VD

Petites centrales électriques

D’Aigle, dans la vallée du Rhône, la route marquée tout du long mène au début vers le château (avec le Musée de la vigne et du vin) au travers des vignobles au pied du flanc boisé dans les profondeurs duquel le ruisseau sauvage Grande Eau alimente la vallée d’Ormont. La ligne de chemin de fer à voies étroites en direction des Diablerets court en parallèle au chemin de randonnée. Celui qui veut préserver ses forces sur une partie de la montée pourra donc prendre le train. Plambuit, Exergillod et Les Fontanelles sont les noms des stations intermédiaires qui sont desservies chaque heure, toutes avec un arrêt sur demande. La journée de randonnée décomposée en trois sections est divertissante. Tout d’abord, on passe en partie dans une ruelle, ensuite on franchit un chemin forestier non pavé et enfin, on suit un chemin étroit en montée permanente vers la ligne d’altitude des 900 mètres près de l’arrêt de train Les Fontanelles. Ici, la route plonge vers le pont de la Tine où les eaux de la Grande Eau disparaissent dans la gorge en tourbillonnant. Quelques centaines de mètres plus loin de cet endroit impressionnant se trouve la centrale hydraulique du Pont de la Tine. En dépit du design aux relents futuristes, l’installation se fond parfaitement dans le paysage. Les conduites de refoulement et les générateurs utilisent une pente de 253 mètres afin de produire une énergie Star naturelle respec~ tueuse de l’environnement avec une puissance maximale de 5,6 mégawatts. Une halte près de la centrale avec une petite restauration tirée du sac à dos (car il n’y a aucun restaurant tout au long du parcours) procure l’énergie requise aux muscles des jambes pour la montée qui va suivre en direction de l’objectif du jour, Leysin, le lieu touristique situé au‑dessus d’Aigle.
Le Stockhorn N° 0568
Chrindi Mittelstation — Stockhorn Bergstation • BE

Le Stockhorn

Cette randonnée est une excursion sur une montagne populaire de l’Oberland bernois, le Stockhorn, reconnaissable parmi tous, de par ses hautes parois escarpées. Culminant à 2190 m, il trône sur la chaîne éponyme des Préalpes, longue de 13 km, et sépare le Simmental, au sud, du Stockental, au nord. Les agoraphobes seront avisés de faire cette marche un jour de semaine. À Erlenbach, un téléphérique permet d’atteindre la station intermédiaire de Chrindi. Plusieurs sentiers mènent de celle‑ci au sommet. Dans sa pre­mière partie, l’itinéraire que nous vous proposons empruntera le sentier de découverte: on commence par monter derrière le lac Hinterstockensee, puis le chemin devient sinueux et rejoint la falaise avant de mener sur le versant sud du Cheibenhorn jusqu’à l’alpage de Vorderstocken. Les panneaux informatifs et les postes sur les biotopes du Stockhorn ponctuent le sentier, au grand bonheur des enfants qui peuvent s’essayer à différentes activités. Il y a par exemple le xylophone, constitué de lames de bois indigène d’essences différentes mais de dimensions identiques, et qui émettent chacune un son différent. Pour six francs, on peut s’acheter une brochure fournissant davantage d’informations aux remontées mécaniques. À l’autre bout du lac d’Oberstockensee, on prendra à gauche, direction Oberstockenalp. L’itinéraire se poursuit sur la gauche, à travers champ jusqu’à la crête de Strüssligrat. Des pierres balisées indiquent qu’il s’agit d’un chemin de randonnée de montagne. Arrivé sur la Strüssligrat, on aperçoit au nord le Hohmad et le Möntschelespitz, deux cimes de l’est de la chaîne du Gantrisch. Après une dernière montée sur le flanc sud, lieu de départ très apprécié des parapentistes, le moment est enfi n venu de se désaltérer sur la terrasse du restaurant panoramique en profi tant du soleil et de la splendide vue sur les lacs de Thoune et de Brienz ainsi que sur 200 sommets alpins.
Les alentours de Delémont N° 0569
Courrendlin — Vicques • JU

Les alentours de Delémont

Situé à quatre kilomètres au sud‑est de Delémont, Courrendlin est traversé par la Birse. Il faut être attentif à l’arrêt « Courrendlin, écoles », puisque c’est à 200 m au sud, direction Moutier, que démarre l’itinéraire de randonnée, au carrefour à la sortie du village. On prend à gauche en longeant la forêt, on la traverse, puis on coupe à tra­vers la prairie jusqu’à la bergerie, où paissent non pas des brebis, mais des ânes. On bifurque à gauche, toujours le long de la forêt, sur un sentier plat, qui passe devant une cabane. Le chemin est facile et on en profite pour contempler la vallée de Delémont et le Val Terbi. On pénètre ensuite dans la forêt par des chemins en gravier ; la découverte de deux grottes viendra récompenser notre ascension. Lorsqu’on arrive sur le chemin forestier, on prend à droite, pour emprunter un joli sentier sur la crête de Vaferdeau, dont les rochers sont très appréciés pour la varappe. Une magnifique vue s’offre sur la cluse des gorges de Moutier‑Courrendlin: c’est le moment rêvé pour sortir son pique‑nique. Bientôt, on quitte la forêt, on traverse le pâturage pour arriver au chalet du ski‑club local, ouvert le week‑end seulement. Le chemin de randonnée est balisé jusqu’à Rebeuvelier. L’itinéraire traverse le village puis traverse la forêt en direction de Vicques. Une petite gorge agrémente le chemin. Au carrefour à la sortie de la forêt, on prend le sentier pédestre à gauche. De loin déjà, on aperçoit le bâtiment triangulaire au centre de Vicques. Il s’agit de Notre‑Dame du Rosaire, construite en béton précontraint foncé et ornée de nombreux vitraux qui ne vont pas sans rappeler l’œil à facettes d’une mouche. Ce monument est le fruit de la corvée des Vicquois.
Le château de Heidegg N° 0570
Oberschongau — Gelfingen • LU

Le château de Heidegg

Les trains de la ligne Lucerne-Lenzburg se croisent à Hitzkirch. Quelques minutes après l’arrivée des deux trains, le bus n°7 monte sur les hauteurs ensoleillées de l’imposant Lindenberg. Avant de débuter la marche le long du Freiämterweg à partir d’Oberschongau, il vaut la peine d’entrer dans la chapelle St-Ulrich, lieu de pèlerinage. La promenade peut ensuite commencer: Tantôt à la montée, tantôt à la descente, l’itinéraire longe la lisière de la forêt et offre une belle vue sur le Seetal. Une fois arrivé à la montagne Hämiker Berg, on peut faire une première halte au restaurant «Hippotel» pour reprendre des forces. L’itinéraire traverse le plateau de Müswangen, pénètre dans une forêt pour ressortir à Horben, qui offre un splendide panorama sur les Préalpes, le lac de Zoug et la Suisse centrale. Les abbés de Muri en savaient quelque chose puisqu’ils y ont bâti un petit château, aujourd’hui propriété privée, qui était rattaché au cloître de Muri. Quant à la chapelle, dédiée aux saints Wendelin et Ubald, elle est ouverte aux visites. Après un bon repas au restaurant «Horben», la route continue en direction d’Ober Illau, où l’itinéraire bifurque à droite à travers champ pour descendre sur Lieli. Peu de temps avant de rejoindre le village, on apercevra un tableau panoramique et un banc ; c’est ici, à gauche, que l’on peut découvrir les ruines de Nünegg, cachées dans les arbres. Il faut traverser Lieli pour arriver au château de Heidegg, entouré d’une magnifique roseraie, d’une vigne et d’une chapelle où sont célébrés des mariages. Mais les véritables atouts du château sont le toboggan à billes géant et le coin du grenier aménagé pour les batailles de polochons! Quel défi pour les parents de motiver leur progéniture à reprendre la marche pendant 15 min. pour rejoindre la gare de Gelfingen.
La crête du Hoher Kasten N° 0571
Hoher Kasten — Brülisau • SG

La crête du Hoher Kasten

Le village de Brülisau se fond dans le paysage appenzellois, féérique avec ses douces collines, ses hameaux épars et ses fermes typiques, dignes des plus belles maisons de poupées. On y trouve un téléphérique qui dessert le Hoher Kasten en 8 min. seulement. Le restaurant tournant du sommet offre une vue panoramique splendide sur la vallée du Rhin et les cimes alentour comme l’Altmann ou le Säntis. L’itinéraire démarre sur un chemin d’altitude qui suit la crête et nécessite un pied sûr. À droite, les sommets alpins sont à couper le souffle et représentent une belle source d’inspiration pour une prochaine randonnée. Peu avant d’atteindre le restaurant «Staubern», l’oeil aguerri repérera, en hauteur, contre la paroi rocheuse, une boîte aux lettres jaune. Cette boîte se trouvait autrefois devant le restaurant. Pour la sauver des mesures d’économie, le restaurateur a simplement décidé de la fixer au rocher. Passé le restaurant, qui dispose d’une télécabine redescendant dans la vallée du Rhin st‑galloise, le nombre de randonneurs fléchit sensiblement. L’itinéraire, très agréable, se poursuit en hauteur jusqu’à Saxer Lücke, d’où on peut jeter un dernier coup d’oeil au Liechtenstein, avant d’entamer la descente qui mène au restaurant «Bollenwees» et à son petit lac. La pente descend toujours, on passe le Fälensee, pour atteindre un plat et le Sämtisersee, ainsi que l’auberge «Plattebödeli». À partir de là, une route raide rejoint Brülisau. Si l’on a les genoux fragiles, on sera bien inspiré d’utiliser ses bâtons de marche. À la sortie de la forêt, on repérera le point de départ de l’itinéraire, qui en constitue aussi l’arrivée: la station du téléphérique. Le restaurant à côté sera le lieu idéal pour se désaltérer après cette longue marche.
Schatzalp et Strelapass N° 0572
Schatzalp • GR

Schatzalp et Strelapass

À 300 m au‑dessus de Davos, la Schatzalp jouit d’une terrasse ensoleillée et orientée plein sud. Depuis Davos Platz, le funiculaire ne met que quatre minutes pour atteindre le sommet. À l’arrivée, l’imposant hôtel «Schatzalp», joyau d’art nouveau, rappelle une autre époque. Si l’on était en 1924, on y rencontrerait Thomas Mann, qui passait du temps dans ce sanatorium de luxe et venait y chercher l’inspiration pour son roman «La montagne magique». Mais aujourd’hui encore, ces aiguilles et ces cimes font rêver. Nos enta~ mons notre randonnée en direction de Podes~ tatenalp. Après un début facile, le sentier grimpe jusqu’à Latschüelfurgga. Heureusement, les champs et les grands espaces sont distrayants si bien qu’on ne souffre pas trop de l’ascension. D’autant qu’à chaque pas gravi, la vue se dégage un peu plus. Sur la droite, on aperçoit le dôme du Schiahorn, qui trône derrière le col de Strelapass et où de nombreux sentiers attirent les randonneurs. Arrivé à Latschüelfurgga, on a atteint le sommet de l’itinéraire: 2400 m d’altitude. Le chemin panoramique «Mittelbünden», qui commence à Davos, serpente jusqu’à Latschüel~ furgga, traverse la Furgga et redescend de l’autre côté, sur Arosa. Notre itinéraire, lui, demeure à la même altitude et bifurque vers le lac Strelasee, la Strelaalp pour atteindre finalement le Strelapass (étymologiquement, le col des sorcières). À présent, une pause bien méritée s’impose au restaurant, d’où la vue alpine, notamment sur le Schiahorn, est grandiose. On y observe même souvent des bouquetins. Ensuite, on redescend sur la Schatzalp. Gare à la pente, mieux vaut sortir les bâtons. Arrivé à la Schatzalp, on peut soit se féliciter d’avoir terminé la marche, soit s’essayer à la luge d’été. Émotions fortes garanties!
Chellenchöpfli et Passwang N° 0567
Bergstation Wasserfallen • BL

Chellenchöpfli et Passwang

Reigoldswil se love au fond de la vallée de Hinteren Frenke, dans le canton de Bâle‑Campagne. On y parvient en prenant le bus n°70 à Liestal et en s’arrêtant à «Reigoldswil Dorfplatz». Il suffit ensuite de suivre les panneaux jusqu’aux remontées mécaniques de Wasserfallen, dont les petites cabines jaunes s’élèvent sur les hauteurs du Jura bâlois, une région fort appréciée des randonneurs. Après le parc d’accrobranche et Vorder Wasserfallen, la randonnée peut démarrer sur Hintere Egg en direction de Chellenchöpfli. Traversant une forêt de feuillus, dont le camaïeu des couleurs automnales est éblouissant, le chemin grimpe jusqu’au point de vue, par la Hintere Egg, qui est aussi le lieu le plus haut du canton. En effet, le dépassant de quelques mètres, le Passwang se situe, lui, sur territoire soleurois. Au Chellenchöpfli, les cimes alpines se découpent sur l’horizon, derrière d’infinies collines et le Plateau, et un panneau permet d’en vérifier les noms. Le sentier forestier longe la crête pour atteindre le Passwang et encore un autre point de vue. N’hésitons pas à nous arrêter pour profiter une dernière fois du paysage à la hauteur de l’antenne téléphonique. Après, le chemin descend à travers des pâturages jurassiens jusqu’à l’auberge «Vogelberg», où l’on peut reprendre des forces. Encore une brève montée dans les pâturages et le chemin plonge dans la forêt du Schattberg, ressort sur un pâturage, passe par Hinter Wasserfallen et regagne finalement le point de départ. De là, on peut redescendre sur Reigoldswil soit en cabine, soit, pour les plus aventureux qui se remémorent des souvenirs de jeunesse, en dévalant la pente en trottinette (location aux remontées mécaniques).
Klewenalp N° 0592
Stn. Klewenalp — Emmetten • NW

Klewenalp

En dix minutes à peine, la télécabine s’élève de Beckenried au plateau de la Klewenalp, à 1600 mètres. Belle vue sur le lac des Quatre‑Cantons garantie! Après avoir bu un café, il est temps de parcourir le sentier pédestre, accessible aux fauteuils roulants et aux poussettes, autour du Klewenstock. Après être passé sous le télésiège, il suffit de poursuivre quelques instants pour voir, à sa droite, la maison des amis de la nature de Röten. Alors que le chemin tourne autour du Klewenstock apparaît déjà un drapeau dans le vent: les parasols de la terrasse de l’auberge de Tannibüel sont blancs et rouges, les couleurs du drapeau de Nidwald. Dans la petite vallée qui s’ouvre à l’arrière du Klewenstock, les marcheurs parviennent dans un monde où le rythme semble plus lent. On pourra emporter un morceau de fromage d’alpage de l’auberge avant de poursuivre son chemin, qui passe par des alpages en fleurs. La vallée devient plus étroite. Après une brève montée, une table de pique‑nique construite à partir d’imposants troncs d’arbres s’offre à notre vue sur la Twäregg, telle une vision biblique. De la Twäregg, le chemin descend en zigzag à la Stockhütte. Peu avant la station supérieure de la télécabine qui permet d’éviter la descente à pied à Emmetten, une nouvelle place de pique‑nique a été installée à la lisière de la forêt. Ici, sur notre gauche, un chemin raide monte au Stock. Des panneaux informent sur le rôle de protection des arbres contre les avalanches, les chutes de pierres, les éboulements et les coulées de boue. Jetons un dernier coup d’oeil au Stock avant de redescendre à Emmetten.
Hôtels romantiques N° 0617
Sachseln — Sarnen • OW

Hôtels romantiques

Le nom de Flüeli‑Ranft évoque Nicolas de Flüe. Cet itinéraire, à effectuer toute l’année, mène en effet à plusieurs endroits liés à l’histoire du saint. Son but principal est l’ancienne maison de cure de Nünalphorn, l’actuel hôtel Paxmontana, qui rouvre ses portes en décembre 2011 au terme d’une restauration complète menée en étroite collaboration avec la Conservation des monuments. De l’extérieur déjà, cet «hôtel romantique» n’usurpe pas son nom, mais c’est l’intérieur «Jugendstil» qui donne au bâtiment son caractère particulier. La randonnée commence à la gare de Sachseln. Après quelques minutes de marche apparaît déjà l’église paroissiale et de pèlerinage Saint‑Théodule (XVIIe siècle). Des deux côtés de la porte d’entrée, des mosaïques représentent Saint‑Nicolas, dont les ossements et la robe d’ermite sont exposés dans l’église. La chapelle adossée au clocher contient son tombeau. Le chemin traverse un nouveau quartier, monte par Endi jusqu’à Flüeli‑Ranft, où l’on admire la vue sur la chapelle Saint‑Borromée qui trône sur une colline. Les maisons où Frère Nicolas est né et a vécu se trouvent dans ce même village (ouvertes d’avril à octobre). Il faut descendre dans le ravin de Ranft pour rejoindre la grotte de l’ermite ainsi que les deux chapelles (Obere et Untere Ranftkapellen). Après être remonté, on passe sous la belle pergola qui mène à l’Hôtel Paxmontana. Si l’on ne veut pas y dormir, on poursuivra jusqu’à la Hohe Brücke. Construit en 1943 à l’emplacement d’un premier pont datant de 1893, ce pont situé à 100 mètres au‑dessus de la Melchaa serait le plus haut d’Europe. En longeant la gorge de la Melchaa, on rejoint une grotte qui rappelle celle de Lourdes, puis, peu après, nous voilà à Sarnen.
Randonner à travers la vallée du Tösstal N° 0531
Bauma — Kollbrunn • ZH

Randonner à travers la vallée du Tösstal

Un train automoteur moderne part de Winterthour et s'arrête à Bauma, au coeur du Tösstal. Cela vaut la peine de faire un petit détour par le village avant de commencer la randonnée le long de la Töss. De la gare, on arrive à la rivière, qu'on suit sur un chemin agréable jusqu'à Kollbrunn, notre destination. Le chemin de randonnée peut également être emprunté à vélo, mais pendant la saison d'hiver, les randonneurs ne seront pas dérangés. On rejoint ensuite le chemin Jakob-Stutz-Weg, qui doit son nom à l'écrivain, après l'ancien barrage près de Rittweg et la fabrique de textile de Junkern. Turbenthal est une petite ville pittoresque; le château servit de tribunal à partir de 1665 . Deux usines textiles ont dû fermer leurs portes ici, comme à Rämismühle, comme l'indique le monument commémoratif sur l'industrie. La randonnée se poursuit jusqu'à Zell, berceau du compositeur Paul Burkhard. Son OEuvre «Oh mein Papa» est encore célèbre aujourd'hui. Tout comme les casseroles à vapeur de Kuhn à Rikon, étape suivante de cette randonnée. Juste à côté de la fabrique de poêles se trouve le non moins célèbre village tibétain et son institut. Il ne reste qu'un bout de chemin jusqu'à la destination du jour, Kollbrunn. Sur la route, on découvre l'aqueduc, un tube d'acier rivé qui conduit l'eau du canal au-dessus de la Töss jusqu'aux turbines de l'ancienne fabrique textile de Jakob Bühler. Une autre filature créée par ce dernier se situe à Sennhof; c'est la dernière grande filature de Suisse à avoir réussi à perpétuer son activité jusqu'à nos jours. Elle a su faire face à la concurrence des pays à bas salaire grâce au record mondial qu'elle détient pour la qualité et la finesse de son fil de coton peigné.
De Morat à Avenches N° 0532
Murten — Avenches, Théâtre romain • FR

De Morat à Avenches

Cela vaut la peine, avant le début de la randonnée, de faire une promenade dans la petite ville médiévale et bien conservée de Morat, et de déambuler parmi les arcades de la rue principale, qui abritent de nombreuses boutiques et restaurants. L'imposant mur d'enceinte et ses douze tours qui protègent les lieux sont considérés comme étant les fortifications les mieux préservées de Suisse. La randonnée commence par une descente vers le lac de Morat. Après les dernières villas, on débouche sur une langue de terre boisée. Plusieurs chemins de terre battue mènent au port sablonneux du lac de Morat, qui recèle de nombreux coins de baignade cosy en été. Mais pour l'heure, seuls les colverts se mettent à l'eau. Le lac de Morat atteint une profondeur de 45 mètres par endroits. Une goutte d'eau passe théoriquement 1,6 an dans l'eau du lac avant d'être entraînée vers le lac de Neuchâtel par le canal de la Broye. Sur l'autre rive, en direction du lac de Neuchâtel, s'élève le charmant Mont Vully. L'itinéraire nous fait découvrir les quartiers soignés et la gare de Faoug. Ceux qui aiment respirer l'air du port n'ont que quelques pas à faire. Le chemin de randonnée côtoie plusieurs campings avant de tourner à gauche et de traverser la rue principale en passant près de plantations d'arbres et de vastes champs. On distingue alors de loin la petite ville d'Avenches, qui trône au sommet d'une colline. On dépasse la station d'épuration, on passe sous l'autoroute, puis on est dirigé vers la gare. Plutôt que de grimper directement dans le train, une petite montée dans la ville vaut la peine.
Découvrir les Franches-Montagnes en hiver N° 0534
Le Noirmont — Pré Petitjean • JU

Découvrir les Franches-Montagnes en hiver

La première montée de la journée - et la seule digne de ce nom - nous met hors d’haleine: elle mène de la gare du Noirmont au Sanatorium situé bien au‑dessus du village jurassien, à 1000 mètres d’altitude, où viennent se rétablir les malades du coeur. La suite de la première étape en direction de Saignelégier descend légèrement jusqu’à la gare de Muriaux. On peut alors faire un petit crochet par les ruines de la forteresse du Spiegelberg. Le court aller‑retour sur les crêtes rocheuses et les escaliers offre une vue splendide, mais doit être emprunté avec prudence. Il est recommandé de renoncer à cette aventure si l'état du chemin est mauvais, comme c’est le cas fréquemment, car les hivers sont rigoureux ici. Puis le visage vallonné du haut plateau des Franches‑Montagnes se dévoile entre la gare de Muriaux et Saignelégier, où il fait bon s’arrêter pour faire sa pause dîner dans l’un des restaurants. On rencontre ici des fondeurs qui, sur leurs skis fins, peuplent les pistes autour du centre de sport et de loisirs. La deuxième étape de cette randonnée d’hiver nous plonge d’abord dans un paysage forestier digne d’un parc, puis dans la vaste étendue enneigée des pâturages de vaches et de chevaux. Le chemin nous emmène à l’est, en direction du hameau des Rouges‑Terres. Peu avant d’y arriver, il tourne au nord‑est et suit un étroit sentier peu emprunté jusqu’à la gare de Pré‑Petitjean. En plus des trains du Chemin de fer du Jura (CJ), il y a les bus à Montfaucon, situé tout près, qui vont jusqu’à Saignelégier et Glovelier.
Le sentier des cristaux de Grims N° 0469
Grimsel Hospiz — Handegg • BE

Le sentier des cristaux de Grims

Elle est fascinante, l’histoire des cristaux qui vivent collés-serrés depuis des millions d’années au fond de la grotte. L’un d’eux, le petit Grims, s’ennuie dans sa faille. Il aimerait sortir, sentir l’air frais, le soleil, le vent. Il voudrait voir des animaux et des fleurs. Le sentier-découverte, qui relie l’hospice du Grimsel à Handegg, s’inspire du livre écrit en allemand et consacré au petit Grims 1. Dans le livre, deux enfants accompagnés de leur papa découvrent la faille de la grotte où logent Grims et ses amis. Malin comme un singe, le petit cristal profite de l’occasion pour s’agripper à la lanière d’un sac à dos et sortir au grand jour. C’est là que commence son aventure sur le sentier des cristaux. Un parcours conçu pour les familles de randonneurs. Grims y découvre les marmottes, repère les buissons de myrtilles, fait résonner son écho et se retrouve même au fond du lac. Les lieux parcourus sont autant de postes d’aventure forgés par la nature. À côté de la pierre des muletiers, une place de pique-nique permet aux randonneurs de griller un cervelas pour apaiser leur faim. Il ne leur reste ensuite plus que quelques minutes de marche pour rejoindre l’hôtel familial de Handeck. C’est là que s’arrête le sentier des cristaux, et c’est de là que Grims finit par rentrer chez lui (dans le livre). Avant le départ du car postal, les enfants peuvent profiter du terrain de jeu, doté d’un trampoline, ou s’essayer à l’épreuve du pont suspendu, non loin des chutes de Handegg, perché à 70 mètres de hauteur et menant au départ du Gelmerbahn…
Le monde perdu N° 0470
Réclère — Damvant • JU

Le monde perdu

En Haute-Ajoie, à la frontière française, se dissimule un monde merveilleux et souterrain. Les grottes de Réclère nous emportent dans un voyage à travers le temps, tandis que le parcours didactique du Préhisto-Parc nous apprend comment le monde animal s’est développé sur la Terre. Tant les grottes que le parc des dinosaures conviennent pour les enfants de tous âges. Attention toutefois: ce ne sont pas Petit-Pied et ses amis du film « Petit Dinosaure et la Vallée des merveilles » qui se cachent derrière les arbres, mais des dinosaures et des raptors en taille réelle! Dès les premiers pas dans les grottes, on est époustouflé par un impressionnant amphithéâtre illuminé. On se croirait presque dans le « Voyage au centre de la Terre » de Jules Verne. On apprend, durant la visite guidée, que les stalagmites et les stalactites sont des formations calcaires et que les plus spectaculaires d’entre elles ont un nom. Ainsi le dôme, la plus grande stalagmite connue en Suisse, avec ses 15 mètres de haut. Au bout d’une heure, on ressort à la lumière du jour et, en s’aventurant dans le Préhisto-Parc voisin, on se voit projeté dans un univers d’une autre ère. Éblouis, les enfants contemplent la forêt jurassienne et se lancent à la recherche de leurs créatures préférées : où se cache Petit-Pied, le petit apatosaure? Un stégosaure se dresse en bordure du chemin, un ptéranodon est perché dans les arbres et un énorme platéosaure captive le regard des enfants émer­veillés. Un pont suspendu permet de traverser le lac et d’observer deux ichthyosaures au combat avant de déboucher sur les effroyables et fascinantes bêtes tant attendues : un oviraptor, un deinonychus et un tarbosaure monstrueux. Heureusement que nous sommes au Préhisto-Parc et non dans Jurassic Park.
Le sensorium de Rüttihubelbad N° 0471
Worb — Walkringen • BE

Le sensorium de Rüttihubelbad

Distinguer diverses textures en marchant pieds nus, faire résonner le bois et la pierre, plonger dans le monde de l’obscurité… Voilà quelques~ unes des nombreuses expériences qui attendent les enfants au sensorium de Rüttihubelbad. Même les plus jeunes y trouveront du plaisir. De Worb, les panneaux de randonnée jaunes indiquent Worbberg. Après seulement 45 minutes de marche, on arrive déjà à Rüttihubelbad. Là où se dressait autrefois un centre de cure, on peut s’essayer aujourd’hui à l’épanouissement des sens dans 40 stations ludiques et variées. Mais par où commencer? Peut-être par les tuyaux d’écoute, qui interceptent les fréquences, ou par les boules à impulsions, qui rendent tangibles le rythme et la puissance? Il y a aussi les bols chantants, étourdissants, ou le grand gong. Il faudra alors conjuguer concentration et intuition pour produire des sons harmonieux. L’idée d’un sensorium émane du philosophe allemand Hugo Kükelhaus. Pédagogue et artiste, ce dernier créait des jouets en bois dans les années 30 déjà, d’où une prédominance du bois dans l’exposition. On peut ainsi observer le contraste entre le dendrophone, en bois, qui émet des sons chauds, et le lithophone, en pierre, avec ses sons froids. Sans oublier le « chemin des pieds nus », que l’on parcourt les yeux bandés, foulant une surface recouverte successivement de matériaux divers: cailloux, copeaux de bois, laine ou sable. Toute l’attention du marcheur se porte ainsi sur le contact du pied avec le sol. Après une stimulation des sens, on se remet en route en direction de Walkringen (35 min. de marche d’après le panneau jaune). L’allée à suivre invite à une véritable promenade, évoquant l’époque des cures de jadis. On poursuit jusqu’à Wikartswilmoos, puis on longe la rivière jusqu’à Walkringen, d’où partent train et bus en direction de Worb et de Berne.
Le sentier musical de Toggenburg N° 0472
Selamatt — Oberdorf • SG

Le sentier musical de Toggenburg

Avez-vous déjà vu une balançoire à bascule xylophonique? Une crécelle dans un tronc d’arbre, un bois-batterie ou une pierre chantante? Et que font ces flippers au bord du chemin? Bien d’autres ins­truments encore jalonnent le parcours du sentier musical de Toggenburg, une promenade facile sur le chemin des crêtes, reliant Alp Selamatt (au­dessus d’Alt St. Johann) à Oberdorf (au-dessus de Wildhaus). Au total, 23 instruments attendent d’être utilisés par les musiciens en herbe. On trouve un grillage en flûtes, des cordes à clochettes, un banc silencieux. Créées de la main de célèbres mélomanes, ces installations attisent notre curiosité. On entend par exemple les arbres conduire des sons, le bruit de l’eau ou la mélodie du gravier au fond d’une rivière. Même les rochers retentissent. On y a creusé des cavités afin qu’ils deviennent de véritables instruments à vent ou de percussion et qu’ils résonnent! Il y a aussi les deux didgeridoos rocheux, dans lesquels on peut chuchoter, chanter ou souffler. Devant chaque instrument, un petit panneau informatif donne des explications. Ce chemin musical est idéal pour tous les enfants, peu importe leur âge. On y accède au choix par une des trois cabines (Alt St. Johann-Selamatt, Unterwasser-Iltios ou Wildhaus-Oberdorf) et doté d’un billet «Klangweg». Chacun peut choisir son parcours, sachant que 1h 30 à 2h 30 devraient suffire, sauf si l’on veut tout voir et tout essayer. Mais finalement, pourquoi ces flippers au bord du chemin? Ils s’inscrivent dans la prolongation de l’improvisation musicale car les billes d’acier vont cogner contre les cloches et les faire retentir.
Ville romaine ou parc aquatique? N° 0473
Augst — Aquabasilea, Pratteln • BL

Ville romaine ou parc aquatique?

Une journée combinant histoire et détente aux portes de Bâle: Augusta Raurica, le plus important site archéologique en plein air de Suisse, et Aquabasilea, le nouveau parc aquatique, ouvert en 2010 à Pratteln. En visitant Augusta Raurica, on fait un voyage dans le temps jusque dans l’Antiquité, et les enfants peuvent découvrir de nombreux vestiges d’une ville romaine. Le regard est immédiatement happé par l’imposant théâtre, qui pouvait accueillir jusqu’à 8000 spectateurs. À l’intérieur du musée, on trouve le célèbre trésor d’argenterie de Kaiseraugst et, dans la maison romaine, les pièces typiques aux couleurs vives telles la cuisine, la salle de bains ou la salle de banquet. Dans le parc aux animaux, à deux pas, on peut admirer des pintades, des bœufs de petite taille et même des sangliers domestiques à poil laineux. Les familles sont les bienvenues toute l’année pour diverses activités. Les enfants peuvent s’essayer à la poterie, faire cuire du pain à la façon romaine, participer aux fouilles ou passer un après-midi à faire des jeux romains. Après la visite, une petite marche permet de regagner Pratteln (il faut longer le chemin de fer et passer au-dessus de l’autoroute). L’environnement industriel n’est guère plaisant, mais peu importe. Dès la gare, une navette gratuite dépose petits et grands au parc aquatique Aquabasilea. Que l’aven­ture commence ! Allons dans la piscine à vagues ou dans la rivière… Non, plutôt sous les chutes d’eau ! Mais il y a aussi les sept toboggans de couleurs : « Rivellazione » et ses bouées géantes, « Black Hole » (pour les plus courageux) ou « Intensio » (16 mètres de chute libre). Sans oublier « Extrême » (pour les adeptes de vitesse), qui ferait même peur aux légionnaires romains!
Le sentier des enfants «Champlönch» N° 0474
Champlönch P1 — Il Fuorn P6 • GR

Le sentier des enfants «Champlönch»

«Je te montre ce que tu ne vois pas». Voilà la curieuse inscription qui figure sur l’affiche à l’entrée du centre du Parc national à Zernez. Lorsqu’on arrive sur le sentier des enfants, appelé Champlönch (= long champ), on comprend mieux. En effet, depuis juin 2009, le Parc national suisse propose un circuit interactif aux familles. Il est vivement conseillé de visiter le centre d’abord, où l’on peut se procurer un GPS faisant office de guide numérique (location: 5fr.), ainsi qu’un livret et un CD audio. Il faut compter entre 1h 30 et 2h 30 pour la randonnée; ainsi, on a le temps de visiter le centre aussi. On peut y voir des mini-films sur le Parc national et planifier son itinéraire grâce à la maquette avec écran tactile, rayon laser et écran géant. Une fois arrivés sur le sentier «Champlönch», les enfants doivent se mettre à l’affût; d’ailleurs, le gardien (virtuel) du parc est là pour attirer leur attention et éveiller leur curiosité. Régulièrement, un coucou se met à chanter puis un personnage apparaît sur l’écran du GPS pour raconter une histoire en lien avec le lieu où l’on se trouve. Dix personnages accueillent les enfants à chaque étape, dont Marmotin la Mar­motte, Tumasch le Cerf ou Tina Dame Chamois. La randonnée jusqu’à l’hôtel Il Fuorn est facile et adaptée pour les enfants de 7 à 12 ans. Pour retourner à Zernez (pour rendre le GPS), il y a le car postal. Le livret et le CD peuvent être emportés à la maison, ce qui permettra aux enfants de réécouter le parcours et de garder de beaux souvenirs de cette excursion au Parc national suisse.
Les châteaux de Bellinzone N° 0475
Bellinzona • TI

Les châteaux de Bellinzone

Inscrits au patrimoine mondial de l’humanité, les châteaux de Bellinzone témoignent de l’importance de l’architecture militaire au Moyen Âge. Ils sont reliés par d’étroites ruelles et des sentiers sinueux, et leur visite offre une excursion passionnante aux enfants de tout âge. Le plus vieux, Castelgrande ou Castello Grande, trône au centre de la place forte, perché sur un éperon rocheux. Des deux tours, seul le donjon, la Torre Bianca (27 m de haut), se visite. Et quelle vue imprenable! À l’ouest du château, une double muraille s’étend jusqu’à la ville. Pourquoi ne pas s’engouffrer dans le couloir voûté puis remonter sur le chemin de ronde par l’escalier? En contrebas, la vieille ville de Bellinzone est confinée dans le petit espace entre les collines fortifiées. Une bonne glace redonnera des forces au visiteur pour grimper jusqu’au Castello di Montebello. Voilà un terrain de jeu paradisiaque: avec ses tours, ses murs d’enceinte crénelés, ses chemins de ronde et son pont‑levis, Montebello demeure un véritable château fort. Le périple se poursuit avec une ascension menant au Castello di Sasso Corbaro, à 230 mètres au‑dessus de la ville. Construit en 1479, ce château s’érige au milieu d’une forêt, sur un rocher isolé, une situation privilégiée d’où la vue s’étend jusqu’au lac Majeur. L’expédition nous replonge à une époque où les chevaliers en armure s’affrontaient en duel ou en joutes, munis de lances. Avec un peu d’imagination, on se prendrait presque pour Ivanhoé, Robin des Bois ou l’un des Trois Mousquetaires.