Randonner en été

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Le plus haut bisse de Nendaz N° 1807
Combatzeline — Siviez (Super-Nendaz) • VS

Le plus haut bisse de Nendaz

Dans la commune de Nendaz se trouvent huit bisses, ces canaux d’irrigation historiques valaisans, qui sont tous longés de sentiers de randonnée. Le plus haut d’entre eux est le bisse de Chervé, près de Siviez (Super-Nendaz). Il n’est plus en activité, mais l’itinéraire qui le suit est une magnifique randonnée d’altitude entre Combatzeline et le lac de Cleuson aux eaux turquoise. Pour atteindre Combatzeline, il faut emprunter le télésiège «Novelli». Après une pause-café au restaurant Combatzeline, avec vue sur la vallée du Rhône, la randonnée commence. Elle suit le bisse au-dessus de la vallée. Le panorama sur les eaux turquoise et scintillantes du lac de Cleuson rend la randonnée plus aisée, alors que l’on tourne le dos à la belle vallée du Rhône. Toujours en hauteur, le chemin s’enfonce dans la vallée et les impressionnantes montagnes valaisannes se rapprochent. Au bout du bisse de Chervé, la descente vers le lac de barrage commence. Avec un peu de chance, on peut apercevoir des vaches d’Hérens, noires et imposantes, typiques du Valais. Une fois arrivé à la rive, on la suit jusqu’au barrage. En chemin, il est possible de s’octroyer une pause et de se rafraîchir les pieds dans l’eau froide. On traverse ensuite le mur du barrage avant de tourner à droite pour emprunter un petit chemin escarpé qui descend en zigzag. On se croirait alors dans un autre monde: le chemin traverse des fourrés de plantes indigènes ressemblant à une jungle. Le paysage change le long du chemin du retour et les fourrés sont remplacés par des marais. Fatigués, les randonneurs rejoignent bientôt le point de départ, Siviez, où ils peuvent trinquer à une randonnée réussie sur une terrasse.
Nuit en cabane dans le Val Calanca N° 1913
Rossa — Sta. Maria in Calanca • GR

Nuit en cabane dans le Val Calanca

Le Sentiero Alpino Calanca, long de 45 kilomètres, mène de l’hospice sur le San Bernardino à Sta. Maria in Calanca. Il suit toujours la crête principale de la chaîne de montagnes séparant les deux vallées italophones du sud des Grisons, le Val Mesolcina et le Val Calanca. Sur les trois étapes, il est rare de marcher en dessous de 2000 mètres, et bien que la randonnée ne passe que sur le territoire des Grisons, une ambiance tessinoise est souvent présente. Ceux qui ne disposent que de deux jours peuvent suivre un itinéraire intéressant. Lors du trajet vers Rossa, le village le plus reculé de la vallée, on découvre, bien assis dans le car postal, toute la beauté des vieux hameaux et des parois rocheuses abruptes. La montée à la Capanna Buffalora peut être éprouvante. De Rossa, le sentier s’élève en pente raide jusqu’à l’Alp de Calvaresc. L’alpage de caprins, avec sa vue imprenable, est le premier point fort du parcours. Plus que 45 minutes environ, et voici le but de l’étape, la Capanna Buffalora. Le deuxième jour, il faut tout d’abord monter assez brièvement vers le Pass de Buffalora et franchir la Cima de Nomnom. Ce passage-clé est sécurisé par des chaînes et des marches, mais mieux vaut ne pas souffrir de vertige. Ensuite, le sentier mène juste au-dessus de la limite de la forêt, par des prairies alpines en pente raide et près de très vieux mélèzes, jusqu’au Rifugio Alp di Fora. Cette étable transformée est idéale pour une halte. Dans la dernière partie de la randonnée, après la belle clairière de Pian di Renten, le chemin descend abruptement sur 900 mètres de dénivelé environ puis longe la petite route jusqu’à Sta. Maria in Calanca.
Am Grenzfluss im Neuenburger Jura N° 1904
Biaufond, douane — La Chaux-de-Fonds, Chasseral • NE

Am Grenzfluss im Neuenburger Jura

Das Wasser des Doubs fliesst in Biaufond so still dahin, als wäre er ein verträumter See. Der Wanderweg in Richtung Maison Monsieur war früher eher laut und hektisch, denn er führte fast zwei Kilometer entlang der stark befahrenen Kantonsstrasse. Heute ist die Strecke durch die Verlegung der Route auf einen alten Waldweg viel attraktiver und sicherer. Der steile Abstieg nach La Maison Monsieur ist dank neu erstellten Stufen und Kettengeländern problemlos. Ab hier folgt der Weg der Wanderlandroute Nummer 95. In leichtem Auf und Ab, mal um eine Felswand, dann wieder unter dick mit Moos behangenen Ästen hindurch windet sich der Weg am steilen Ufer des Doubs entlang. Hier braucht es hin und wieder sogar etwas Trittsicherheit und Schwindelfreiheit. Bei einem Hangeinschnitt wurde der alte Steg immer wieder durch Erosion und Steinschlag beschädigt. Mit dem Ersatz durch eine 21 Meter lange Passerelle kann die Schlucht nun sicher überquert werden. Bald ist Chez Bonaparte erreicht. Nun steigt der Weg steil hinauf durch die Combe à la Greffière und führt zum Abschluss über eine Anhöhe mit Sicht bis zum Chasseral zur Bushaltestelle bei den ersten Häusern von La Chaux-de-Fonds.
Randonnée en boucle et vue sur le lac N° 1905
Flüeli-Ranft, Dorf — End point • OW

Randonnée en boucle et vue sur le lac

De Flüeli-Ranft, le chemin s’élève au-dessus de la gorge de la Grosse Melchaa jusqu’au Hohe Brücke, le plus haut pont couvert en bois d’Europe. De l’autre côté, des petites routes et des sentiers montent vers le charmant haut-plateau de Béthanie, site d’un monastère de sœurs dominicaines. Le lieu offre un très beau coup d’œil sur le lac de Sarnen et les montagnes environnantes. Par St. Niklausen, on arrive à la chapelle Müsli, d’où un nouvel escalier, glissant par temps humide, descend en contours à la Grosse Melchaa. Après les intempéries de 2005, le fort glissement de la pente raide avait nécessité la construction d’un nouveau tracé. Le pont en acier bâti en 2017 au-dessus du torrent remplace un pont en bois arraché lors des crues. Ainsi, la partie historique du sentier, par laquelle passent les itinéraires nationaux Via Jacobi et Trans Swiss Trail, est à nouveau accessible aux pèlerins et aux randonneurs. De la chapelle inférieure du Ranft, on rejoint en quelques pas la chapelle supérieure où, au XVe siècle, l’ermite et conseiller Nicolas de Flüe vécut dans une cellule. Un chemin en zigzags remonte depuis ce lieu propice à la contemplation vers Flüeli-Ranft et la civilisation.
Près de Fribourg, les gorges du Gottéron N° 1906
Alterswil FR, Beniwil — Fribourg/Freiburg • FR

Près de Fribourg, les gorges du Gottéron

A quelques minutes d’Alterswil, l’itinéraire pédestre débouche dans les gorges du Gottéron, étonnamment préservées. Bien que situées aux portes de Fribourg, elles semblent éloignées de toute civilisation. Par temps humide, le sentier aux nombreux escaliers exige un pied sûr. Les vénérables moulins et les paysages variés le long du cours d’eau font penser que la randonnée est bien plus courte que prévu. Le chemin de randonnée a subi plusieurs glissements de terrain à St. Ursen. Pour éviter de futures fermetures, il a été déplacé sur l’autre rive, plus plate, ce qui a impliqué l’installation de deux ponts. Les planches posées sur leur fond grillagé permettent aux chiens de les franchir aisément. Après l’Ameismühle, on voit se succéder des passages sauvages, où se dressent des falaises de molasse en surplomb, des tufières, des escaliers, des ponts et de petites cascades. La forêt recule et la vallée, bordée de parois abruptes, s’élargit à nouveau. Après la pisciculture, le Galterenbach se nomme Gottéron. Le chemin franchit la Sarine par le pont de Berne, un vieux pont en bois couvert, et remonte à la gare à travers la vieille ville aux imposantes maisons en molasse.
Paisible randonnée dans le canton de Glaris N° 1907
Glarus • GL

Paisible randonnée dans le canton de Glaris

De la gare de Glaris, on traverse le Volksgarten où jaillit un jet d’eau avant de suivre la route jusqu’aux dernières maisons de la ville. Là, le chemin pédestre tourne à droite vers l’ouest. De Leimen, l’itinéraire mène à Mitlödi, à travers une belle campagne et le long de forêts. Schwändi est signalé plus loin. Au croisement suivant, on suit la magnifique variante, par Fadenwald, qui passe dans la forêt, franchit le lit d’un ruisseau et emprunte des chemins ruraux jusqu’à Schwändi. Dans ce joli village situé un peu plus haut, il est possible de se restaurer et d’admirer une vue dégagée sur l’amont et l’aval. On repart ici dans le sens opposé. Après Mitlödi, on franchit la Linth pour retourner à Glaris en suivant l’itinéraire 55 de «La Suisse à pied», la Via Suworow. Soudain, le chemin devient plus étroit et un avancement semble bloquer le passage. Auparavant, le sentier longeait la Linth et contournait cette tête rocheuse. Des crues l’ont endommagé plusieurs fois. Une nouvelle passerelle a été bâtie le long de la paroi, suffisamment haut pour que la Linth, même déchaînée, ne puisse l’atteindre. De la passerelle, on regarde l’eau écumante et les sommets couverts de glace.
Sites marécageux au col du Glaubenbielen N° 1908
Glaubenbielen — Flühli LU, Post • LU

Sites marécageux au col du Glaubenbielen

Entre l’Entlebuch lucernois et le canton d’Obwald s’étendent les plus vastes sites marécageux de Suisse, que cette randonnée traverse. Du col du Glaubenbielen, à la frontière cantonale, après un court tronçon sur un revêtement dur, un sentier passe au milieu de superbes marécages peuplés ici et là de quelques pins et épicéas. La vue est magnifique: ici, la chaîne du Rothorn de Brienz, derrière laquelle on reconnaît les Alpes bernoises, là, les Alpes de Suisse centrale avec le Titlis et l’impressionnant Schlossberg, ou, plus bas, la vallée du lac de Sarnen et le Stanserhorn pointu à l’arrière. A partir du Sattelpass, le chemin de montagne descend par endroits très abruptement vers les gorges du Rotbach et du Seebach. Le lieu est sauvage, la forêt escarpée et les torrents écumants. Pas étonnant que le vieux pont en bois ait subi des dégâts lors d’inondations et de glissements de terrain. Le nouveau pont suspendu, de 62 mètres de long et 40 mètres de haut, offre une traversée sûre et de belles vues à pic sur le Chessiloch. Au bout du pont, un détour vers la cascade du Chessiloch s’impose. Il ne reste ensuite plus qu’à rejoindre tranquillement Flühli, en partie sur un revêtement dur.
Parcours en boucle dans le Val Malvaglia N° 1909
Dègro, stazione filovia • TI

Parcours en boucle dans le Val Malvaglia

La randonnée débute à la station supérieure du téléphérique, située au-dessus du joli village de Dagro. Du chemin de randonnée bordé de murs de pierres sèches qui monte vers Pianzéi et l’Alpe di Prou, on voit les sommets des 3000 déjà enneigés. La reconstruction de ces murs a permis de revaloriser les sections historiques du chemin, typiques de la région. Après Cascina di Dègro, il s’agit de se concentrer pour rester sur le sentier caillouteux en zigzags dans la forêt de montagne. Le plus simple est de suivre la piste la plus nette. Bientôt, la forêt s’éclaircit et le sentier, à nouveau bien visible, passe devant la Capanna Prou non gardiennée pour rejoindre l’Alpe di Ciou. Les parapentistes décollent souvent à côté des maisons en pierre pour leur vol au-dessus de la vallée. Ici commence la descente vers Cascina di Dègro puis, de là, on retourne à la station supérieure, sur le même chemin qu’à l’aller, en voyant cette fois-ci le sud et l’ouest. Avant de se rendre dans l’accueillant restaurant situé à quelques pas, il est conseillé de faire un détour d’environ trois quarts d’heure sur le chemin bordé de murs de pierres sèches reconstruits qui descend au village de Dagro.
De Braunwald à Glattalp N° 1899
Gumen — Glattalp • GL

De Braunwald à Glattalp

La Corporation de l’Oberallmeind de Schwyz (OAK) est l’une des plus anciennes assemblées de Suisse. Ses origines remontent à l’an 1114 et ses terres s’étendent sur 24 000 hectares, un quart du canton. L’OAK détient des forêts, des alpages, des routes, des sites protégés, des immeubles et des centrales énergétiques, dont le sort est entre les mains des bourgeois de la corporation qui se réunissent lors de l’assemblée de l’Oberallmeind à Ibach. Lors d’une randonnée dans le canton de Schwyz, il n’est donc pas impossible de pénétrer sur les terres de l’OAK. L’alpage Charetalp, situé entre Braunwald (GL) et Glattalp (SZ), en fait partie. Ici estivent quelque 1000 moutons et une poignée de chèvres. L’alpage voisin, Erigsmatt, accueille aussi un tel troupeau. Il faut une bonne heure pour traverser le long pâturage durant la randonnée qui relie la station supérieure de Gumen, au-dessus de Braunwald, à Glattalp. Les 250 mètres de dénivelé entre Gumen et Bützi sont plus rudes qu’ils n’y paraissent. La suite sur l’immense lapiaz est tout aussi éprouvante. Un pied sûr et un bon sens de l’orientation sont de mise pour traverser ce terrain inégal. Difficile d’aller vite, mais cela laisse du temps pour admirer l’écrin de montagnes que forment le Bös Fulen, le Höch Turm et le Pfannenstock. La traversée des prairies peuplées de moutons entre Erigsmatt et Charetalp n’en est que plus appréciée. A la fin du pâturage, une visite du chalet d’alpage s’impose. A Charetalp, la famille Betschart produit un délicieux fromage de brebis et de chèvre. Une source d’énergie bienvenue, car pour terminer le tour, il faut encore traverser la crête Glattalpfirst par le col Grossbodenkreuz, un point de vue exceptionnel sur le sauvage Glattalp.
Hochmatt et vallée de la Jogne N° 1900
Petit Mont • FR

Hochmatt et vallée de la Jogne

La Hochmatt, imposante, compte deux sommets: la Hochmatt elle-même et le Cheval Blanc, de 5 mètres moins haut. La randonnée qui y mène surprend par son côté authentique et la variété du paysage. Elle passe en effet près de chaînes de montagnes géologiquement très différentes: les Gastlosen, les Vanils et les Préalpes fribourgeoises. Départ du Petit Mont, un haut plateau situé entre la Hochmatt et les Gastlosen que l’on rejoint en voiture ou en taxi alpin depuis le hameau d’Im Fang. Du parking situé au bout de la route publique, on part à pied vers la cabane peu éloignée de Schänis. 20 mètres derrière elle, le chemin bifurque vers la Hochmatt. Il grimpe à travers un pâturage jusqu’à une bande de forêt puis à la cabane située derrière elle, au point 1551. On reste à la même altitude en parcourant 500 mètres le long de la pente jusqu’à une entaille étroite dans la montagne. Là, le chemin tourne à gauche et s’élève implacablement. Compter 250 mètres de dénivelé raide jusqu’au champ de lapiaz «In den Löchern», une cuvette en contrebas du Cheval Blanc. L’érosion ayant créé des arêtes rocheuses vives, on le traverse avec précaution jusqu’à l’arête nord, par laquelle on grimpe à la Hochmatt sur un terrain en partie exposé. La randonnée passe d’abord par la Hochmatt, surmontée d’une croix, puis traverse une dépression jusqu’au Cheval Blanc, le deuxième sommet de la Hochmatt, où débute la descente. Le long de l’arête sud du site de lapiaz, l’itinéraire descend à nouveau vers la cabane, au point 1551. En chemin, on évitera une bande rocheuse en faisant un long détour par la droite. A la cabane, on emprunte le même chemin pour retourner au parking.
Vue sur la plaine de la Linth N° 1901
Amden, Dorf — Schänis • SG

Vue sur la plaine de la Linth

Le Speer se détache nettement dans le paysage. En venant de Zurich, on ne peut pas manquer, très tôt, son flanc nord-ouest en forme de pointe de javelot. Bien qu’il ne culmine même pas à 2000 mètres d’altitude, c’est un point de repère incontournable à la limite entre la plaine de la Linth et les Préalpes. Si le Federispitz voisin fait moins forte impression de loin, une fois au sommet, on constate cependant qu’il offre une vue panoramique aussi splendide que celle de son grand frère. Le belvédère se mérite car il faut franchir au moins 1000 mètres de dénivelé pour l’atteindre. Depuis Amden, l’itinéraire longe la petite route à travers les prairies jusqu’à Durschlegi, un site de pique-nique connu des parapentistes qui l’utilisent comme lieu de décollage. La vue sur le lac de Walenstadt et les Alpes glaronnaises est superbe. Le sentier traverse ensuite la forêt puis des pâturages pour chèvres et vaches jusqu’à l’Alp Oberfiderschen. Ici, la pente devient raide. Difficile de parcourir le trajet en moins de temps que ce que prévoit le panneau indicateur pour Federispitz: une bonne heure. Première récompense peu avant le sommet. De la crête, la vue s’ouvre sur le lac de Zurich et la moitié du Plateau s’étend sous les yeux des randonneurs. Tout en haut, on peut même voir le Toggenbourg et le pays d’Appenzell et repérer le lac de Constance au loin. Le chemin descend par la crête de Nagelfluh abrupte par endroits, rejoint le Plättlispitz, l’Undernätenalp, puis passe au-dessus du cours d’eau Ziegelbach. Grâce au Fonds Mobilière ponts et passerelles, il est maintenant possible de franchir sans difficulté la profonde entaille. Suit une dernière descente raide avant l’arrivée agréable à Schänis, un village qui abritait un couvent de femmes.
Au-dessus des toits de Coire N° 1816
Maladers, Dorf — Castiel, Dorf • GR

Au-dessus des toits de Coire

Maladers est le premier village sur le versant ensoleillé de la vallée de Schanfigg mais il fait partie de la commune de Coire. Pour les pendulaires, ce paisible village n’est qu’à un jet de pierre du chef-lieu du canton, comme en témoignent les constructions récentes. Les randonneurs qui souhaitent un petit café pour se mettre en train descendent un peu plus bas à l’arrêt «Alte Post». En descendant à l’arrêt «Dorf», on prend la direction du Montalin par le vieux quartier du village en montant à travers des pâturages et des forêts. Plus tard, les panneaux indiquent aussi le Fürhörnli. Avec leurs petits bosquets et les épicéas isolés qui parsèment les pâturages, les Heuberge de Maladers rappellent un peu les paysages du Jura. Cette sensation de douceur s’efface brusquement à l’approche du Fürhörnli. Un chemin exposé conduit au balcon rocheux du Fürhörnli et ses trois versants qui tombent à pic. En contrebas, les toits de Coire semblent sortir d’un plateau de jeu. Un chemin de randonnée alpine mène au Montalin par un flanc abrupt. Les randonneurs dont les genoux ont bien résisté jusque-là réussiront tout aussi bien cette ascension. Le sentier traverse une pente herbeuse très escarpée. Il convient avant tout de s’assurer que ce tronçon est sec, sans quoi le chemin de terre et les plaques de roche deviennent glissants. Une fois au sommet du Montalin, on profite alors d’une superbe vue panoramique sur la région de la Surselva, la vallée rhénane de Coire et la Schanfigg. On redescend ensuite à nouveau par un chemin de randonnée de montagne blanc-rouge-blanc. Il sillonne d’abord une crête, où il faut avoir le pied sûr, puis se poursuit en direction de la vallée par des chemins plus plats. Plus bas, le village de Calfreisen dispose d’une auberge et d’un arrêt de car postal. Les correspondances étant ici moins fréquentes, il est souvent préférable de poursuivre sa route env. 20 minutes jusqu’à Castiel.
Un sommet bien mérité N° 1812
Berghotel Obersee • GL

Un sommet bien mérité

La vallée de l’Oberseetal et son lac idyllique n’ont pas besoin de publicité: le week-end, par beau temps, il y a tant de trafic que la petite route doit être fermée. C’est plus tranquille en semaine et la journée est encore plus détendue si l’on prend le bus sur appel depuis la gare de Näfels. L’Obersee vaut à lui seul le détour, surtout au petit matin, lorsque ses eaux reflètent le Brünnelistock. Pourquoi ne pas arriver la veille? Le Rautispitz est idéal pour les personnes qui ne craignent pas les 1300 mètres de dénivelé. Tel un nid d’aigle, il domine Netstal et offre un panorama sur la plaine et de nombreux sommets, comme l’imposant Glärnisch et le Vrenelisgärtli. Le chemin de randonnée de montagne, balisé en blanc-rouge-blanc, longe le lac puis grimpe sur un sentier alpin raide dans les bois avant d’arriver à Grapplialp. Peu après la forêt, il bifurque à gauche et mène à une paroi rocheuse sécurisée par une chaîne, via Geisschappel, jusqu’au versant nord du Gumen. Les abruptes falaises calcaires et la pinède clairsemée rappellent la Méditerranée. Avec un peu de chance, il est possible d’apercevoir des chamois. Après quatre heures de montée éreintante, on atteint le sommet du Rautispitz (2283 m), dont le panorama récompense les randonneurs. La descente se fait par le versant sud, via Rautifurggel (point 2168). Si l’on n’a pas le vertige, on peut continuer pendant 30 minutes jusqu’au Wiggis (blanc-bleu-blanc), puis descendre les 1800 mètres de dénivelé qui rejoignent directement Netstal. Il est toutefois plus agréable de continuer jusqu’à Rautialp, puis vers l’Obersee, qui marque la fin d’une merveilleuse journée de randonnée.
Vers le cirque de cascades de Batöni N° 1903
Weisstannen, Oberdorf • SG

Vers le cirque de cascades de Batöni

Du petit village Walser de Weisstannen, le chemin mène à Batöni, dans la vallée accidentée du Gufelbach. La montée est très raide avant l’Alp Sässli, puis le tracé redevient plat. Plus haut, il faut avoir le pied sûr et ne pas être sujet au vertige sur le sentier parfois étroit aménagé dans la pente. La vallée se rétrécit de plus en plus. A l’ombre, la neige est présente jusqu’en été. Après un tournant, le site du cirque de cascades de Batöni s’ouvre devant soi. Devant les chutes, le pont suspendu enjambe élégamment les masses d’eau impétueuses. Ce pont de 45 mètres remplace trois passerelles qu’il fallait longuement reconstruire après chaque tempête. Le nouveau pont de style tibétain sécurise le passage bien fréquenté sur le chemin du patrimoine mondial de Sardona entre Weisstannen et la vallée de Calfeisen. A l’extrémité orientale du pont, un livre attend les commentaires des randonneurs. Depuis les parois résonne le grondement des trois cascades et des cinq torrents, qui s’unissent dans ce cirque rocheux pour former le Gufelbach. Le retour a lieu par le même itinéraire et exige à nouveau un peu de concentration après l’Alp Sässli sur le tronçon raide aux pierres instables.
Le Jura argovien à pied N° 1898
Effingen, Dorf — Rüfenach AG, Dorf • AG

Le Jura argovien à pied

Bözberg: un nom que l’on entend parfois à la radio, lors du flash infotrafic. Cette randonnée mène à pied, sans bouchon ni circulation bloquée, sur le Bözberg via la voie romaine. L’ancienne route du col témoigne du passage important que constituait le col du Bözberg dans l’Antiquité déjà, reliant stratégiquement Augusta Raurica et Vindonissa, entre Bâle et Windisch. Au départ d’Effingen, on se dirige direction Altstalden, entouré des paysages d’abord plats du Jura argovien, puis d’une forêt, avant de gravir un sentier escarpé parcouru de marches et de racines. On atteint soudain un chemin en pierre: l’ancienne voie romaine, parfois directement taillée dans la roche calcaire, une pratique courante à l’époque des Romains. La découverte de fers à cheval et de clous à ferrer, qui n’existaient pas encore dans la Rome antique, indique que le col a aussi été passablement emprunté au Moyen Age. Autour du XIIIe siècle, selon les archéologues. Altstalden est le point culminant de la randonnée. D’ici, on redescend gentiment le long de prés et de forêts jusqu’à Kirchbözberg. Vers l’église, on quitte le chemin de randonnée pédestre officiel et on tourne à gauche juste avant le ruisseau Ithalenbach pour arriver au vieux moulin. Au premier pont, on traverse le ruisseau, à l’ombre de la forêt. On suit la berge droite. Après la forêt, on traverse la route principale, on suit le chemin agricole et on prend la première bifurcation à gauche. On y retrouve le chemin balisé qui rejoint Rüfenach. Les coteaux de vignes de Remigen tapissent le paysage. Les Romains y produisaient déjà du vin. L’auberge Zum Blauen Engel invite à trinquer à cette culture viticole séculaire avant de reprendre le chemin du retour.
L’Illgraben vu d’en haut N° 1894
Chandolin, poste • VS

L’Illgraben vu d’en haut

Les laves torrentielles sont plutôt rares, hormis dans le fossé d’Illgraben, dont le cratère est bien visible depuis la vallée du Rhône. On y observe des laves torrentielles deux à trois fois par an, lors de fortes intempéries. La cornieule friable et facilement érodable de la face nord du fossé se mélange au quartzite qui se trouve sous le sommet de l’Illhorn. La cornieule épaissit l’alluvion dans laquelle se mêlent de gros blocs de quartzite. Comme les laves torrentielles sont fréquentes, l’Illgraben se prête bien à la recherche. Depuis le bord du fossé, la vue est imposante. On y accède facilement par la route de montagne. Ou on prévoit une journée pour mériter le point de vue lors d’un itinéraire difficile, mais souvent ombragé, comme le propose cette randonnée. Depuis Chandolin, on descend d’abord vers l’église et en direction de Soussillon, sur des versants escarpés couverts d’éboulis et le long de parois rocheuses. La vue survole sans cesse la vallée du Rhône. En direction de Ponchet, le chemin reprend de l’altitude. On se retrouve seul dans une forêt aux effluves d’épicéa et d’arole, où l’on sent la force de la nature à fleur de peau. A Ponchèt, un tronçon moins éprouvant longe le bisse. A son point le plus à l’est, avant qu’il ne s’enfouisse dans la forêt, on peut jeter un premier regard sur l’Illgraben, en face, en se couchant sur le ventre. On suit ensuite plus ou moins le bord du cratère. Un tronçon bien pentu et un peu exposé mène à 2049 mètres d’altitude, avant que le chemin ne s’éloigne du fossé et s’enfonce dans un paysage féérique à l’orée de la forêt. A l’horizon se dessinent les sommets enneigés et le glacier surplombant Zinal. On descend jusqu’à la cabane Illhorn puis à Chandolin en suivant le téléski. Les laves torrentielles sont plutôt rares, hormis dans le fossé d’Illgraben, dont le cratère est bien visible depuis la vallée du Rhône. On y observe des laves torrentielles deux à trois fois par an, lors de fortes intempéries. La cornieule friable et facilement érodable de la face nord du fossé se mélange au quartzite qui se trouve sous le sommet de l’Illhorn. La cornieule épaissit l’alluvion dans laquelle se mêlent de gros blocs de quartzite. Comme les laves torrentielles sont fréquentes, l’Illgraben se prête bien à la recherche. Depuis le bord du fossé, la vue est imposante. On y accède facilement par la route de montagne. Ou on prévoit une journée pour mériter le point de vue lors d’un itinéraire difficile, mais souvent ombragé, comme le propose cette randonnée. Depuis Chandolin, on descend d’abord vers l’église et en direction de Soussillon, sur des versants escarpés couverts d’éboulis et le long de parois rocheuses. La vue survole sans cesse la vallée du Rhône. En direction de Ponchet, le chemin reprend de l’altitude. On se retrouve seul dans une forêt aux effluves d’épicéa et d’arole, où l’on sent la force de la nature à fleur de peau. A Ponchèt, un tronçon moins éprouvant longe le bisse. A son point le plus à l’est, avant qu’il ne s’enfouisse dans la forêt, on peut jeter un premier regard sur l’Illgraben, en face, en se couchant sur le ventre. On suit ensuite plus ou moins le bord du cratère. Un tronçon bien pentu et un peu exposé mène à 2049 mètres d’altitude, avant que le chemin ne s’éloigne du fossé et s’enfonce dans un paysage féérique à l’orée de la forêt. A l’horizon se dessinent les sommets enneigés et le glacier surplombant Zinal. On descend jusqu’à la cabane Illhorn puis à Chandolin en suivant le téléski.
Les environs champêtres de Grimentz N° 1896
Grimentz, pl. du Mélèze • VS

Les environs champêtres de Grimentz

Vieux d’au moins un demi-millénaire, le bisse de St-Jean est tombé à l’abandon vers la fin des années 1950. Après deux ans de travaux de réhabilitation et une belle remise en eau effectuée dans le respect des techniques anciennes, il a trouvé une seconde vie en 2012. Pour le plus grand plaisir des promeneurs! Celui qu’on appelle aussi le «Grand Bisse» se rejoint en contrebas du village de Grimentz, après avoir traversé par deux fois la Gougra, le torrent qui alimente le lac artificiel de Moiry. De là, le canal d’irrigation historique suit son tracé d’origine jusqu’au village de St-Jean, serpentant tour à tour dans les forêts de mélèzes ou des environnements plus champêtres. Quelques dégagements bienvenus permettent de jolis coups d’œil sur la vallée et plusieurs des hauts sommets de la couronne impériale de Zinal. Creusé en pleine terre sur la plus grande partie de son parcours, qui se voit ponctué de robustes répartiteurs en bois, le bisse remplit encore çà et là sa fonction originelle: sur les hauts de Mayoux, quelques lopins de terre profitent en effet directement de l’eau du canal. Ce dernier termine sa course à proximité de la ravissante cascade de la Puchotaz. D’ici, on revient vers la dernière bifurcation pour quitter le bisse et remonter par un sentier forestier vers St-Jean d’en Haut. Entre St-Jean et Grimentz, un parcours didactique et interactif sur le thème des animaux ne manquera pas de titiller la curiosité de toute la famille.
Neuchâtel, la «ville jaune» N° 1888
Neuchâtel — St-Blaise, CFF • NE

Neuchâtel, la «ville jaune»

Neuchâtel est une ville qui annonce la couleur. Jaune, en l’occurrence, puisque les bâtiments du centre font la part belle à la pierre d’Hauterive, une roche sédimentaire à la couleur ocre appelée pierre jaune de Neuchâtel par les géologues. Utilisé dès l’époque romaine, ce matériau était d’abord extrait dans des carrières situées en pleine ville, puis un peu plus loin, à Hauterive et Saint-Blaise. La dernière d’entre elles a fermé en 1972 et désormais, elles ne sont plus officiellement accessibles au public. Après s’être promenés en ville de Neuchâtel à la découverte des édifices en pierre jaune, les visiteurs peuvent s’offrir une randonnée le long du lac jusqu’à Saint-Blaise, émaillée d’un éventuel plongeon. Depuis la place Pury, elle-même agrémentée de nombreuses façades ocre et chatoyantes, les marcheurs attaquent l’itinéraire au bord de l’eau en direction des Jeunes-Rives et de leur parc animé. Ils poursuivent jusqu’à la piscine du Nid-du-Crô, avant d’arriver au débarcadère d’Hauterive et de longer le musée du Laténium. Après le port, la plage d’Hauterive invite à la baignade en cas de météo favorable. A moins de marcher durant quelques minutes supplémentaires et de piquer une tête depuis la plage de Saint-Blaise. Il est alors temps de remonter en direction du centre du village, où quelques jolis exemples de bâtiments en pierre jaune sont visibles. En fonction de leur lieu de résidence, les randonneurs poursuivent jusqu’à la gare «St-Blaise CFF» ou reviennent sur leurs pas et prennent le train à «St-Blaise-Lac».
En haut de la Valle di Muggio N° 1889
Bruzella, Paese — Scudellate, Paese • TI

En haut de la Valle di Muggio

Ils ont quelque chose de bien particulier, ces villages où chacun se connaît. Tout y est un peu plus petit, plus familier. Tel est le cas dans la vallée la plus méridionale de Suisse, la Valle di Muggio. A un saut de puce de Chiasso et de l’axe commercial international entre le nord et le sud, les marcheurs entrant dans cette vallée latérale qui paraît reculée, au pied du Monte Generoso, découvrent un lieu à part, aux habitants agréablement hospitaliers. «Vous venez d’où? Ah, vous allez chez Piera. Une cuisinière fantastique!» Piera tient l’Osteria Manciana à Scudellate, le village le plus haut perché de la Valle di Muggio, près de la frontière italienne. Son osso buco et sa polenta sont connus loin à la ronde. La randonnée débute à Bruzella. De la route principale, le chemin mène à la rivière Breggia, où se trouve un ancien moulin. Restauré en 1996, il est utilisé pour moudre le maïs local en farine à polenta «Rosso del Ticino». Après un bref passage dans la forêt, retour sur la route principale pour traverser les villages de Cabbio et de Muggio. Les deux derniers kilomètres du chemin sont plus raides. Après Scudellate, le dénivelé est de 250 mètres, le long du flanc escarpé et boisé. Autrefois, les forêts environnantes ont vu passer des contrebandiers transportant des cigarettes. Avant ou après leur longue marche, ils prenaient des forces à l’Osteria Manciana, le but de la randonnée. Piera est accueillante, une véritable «nonna» chez qui on se sent comme chez soi, et les portions sont généreuses. Le départ de la Valle di Muggio est d’autant plus difficile. «Restez un jour de plus, demain, c’est la fête, il y aura à manger et de la musique.» A presto, la deuxième visite aura sûrement lieu plus vite que prévu.
Göscheneralp par le Lochberglücke N° 1890
Tiefenbach (Furka) — Göscheneralp, Dammagl. • UR

Göscheneralp par le Lochberglücke

40 étapes, 53 000 mètres de dénivelé, 360 kilomètres: pas de doute, l’Urner Alpenkranz fait partie des chemins de grande randonnée les plus spectaculaires de Suisse, voire d’Europe. Il révèle toute la diversité du canton, des zones préalpines aux paysages de rochers, d’éboulis, de neige et de glaciers. Ce sont les propriétaires des cabanes et auberges qui ont mis sur pied l’Urner Alpenkranz. En 2017, les Urner Wanderwege lui ont donné une nouvelle vie. Il n’est pas nécessaire d’effectuer les 40 étapes en une fois. Il est possible d’effectuer des randonnées d’une journée, par exemple de la route du col de la Furka à Göscheneralp. L’itinéraire traverse le Lochberglücke: de catégorie T4, c’est une randonnée alpine difficile. Le chemin est escarpé, exigeant et demande un bon sens de l’orientation, car on cherche souvent un sentier en vain, grimpant sur des rochers et traversant des névés. Le début est toutefois facile. On atteint la cabane Albert-Heim en suivant un solide chemin et en admirant les nombreux sommets glacés de 3000 m, les ruisseaux sauvages et les cascades. Peu après, les choses sérieuses commencent avec le balisage blanc-bleu-blanc. Le chemin n’est jamais dangereux, mais il faut souvent s’aider de ses mains. Le paysage de haute montagne récompense tous les efforts. Après avoir parcouru la longue, abrupte et glissante descente entre le lac Älprigensee et Älprigenplangge, le dernier tronçon longeant le lac de barrage de Göscheneralp ressemble presque à une promenade de santé.
Du Val Bregaglia à Bivio N° 1891
Casaccia, Villaggio — Bivio • GR

Du Val Bregaglia à Bivio

Cette randonnée suit les pas de saint Colomban. Au Moyen Age, ce moine a effectué, avec quelques compagnons, un pèlerinage d’Irlande en Italie, traversant notamment la Suisse. Depuis 2020, il existe une portion helvétique du chemin de saint Colomban et la moitié de cette randonnée le suit. Elle débute dans le Val Bregaglia, dans le hameau de Casaccia. Jusqu’au Pass da Sett, il y a 800 m de dénivelé . C’est beaucoup, mais le chemin est agréable et aménagé avec soin, d’abord avec des marches profondes, puis d’anciens chemins muletiers dont les pavés ont un certain charme. Vient ensuite un tronçon plus plat qui borde le cours d’eau Maira, avant de remonter la vallée le long des cascades du ruisseau Aua da Sett. Le chemin devient vite plus plat et est bien aménagé, attirant de ce fait de nombreux vététistes. Au Pass da Sett, où se trouve une plaque en l’honneur de saint Colomban, la randonnée quitte l’itinéraire des vététistes et les traces du moine qui mènent à Bivio à travers le val Tgavretga. L’étroit sentier passe devant le pittoresque lac Leg da Sett et conduit au col Forcellina en traversant des prairies de fleurs alpines et des ruisseaux. Les plus chanceux apercevront des bouquetins en haut du col. La randonnée continue dans le vallon de Jufer Alpa, surplombant le village de Juf. Après un virage à droite au col Fuorcla da la Valletta, il ne reste que 15 minutes jusqu’au lac Leg Columban. Ses eaux claires aux reflets bleus ou verts en font un lieu idéal pour une pause avant de s’attaquer à la descente de la vallée Valletta da Beiva. Le ruisseau mène à travers une gorge puis, paisiblement, à Bivio.
Vaches, cascades et prés N° 1892
Unter dem Birg — Engstligenalp • BE

Vaches, cascades et prés

Chaque année, près de 500 vaches randonnent d’Adelboden à Engstligenalp. Bien sûr, elles ne le font pas pour l’amour de la randonnée, mais bien pour les herbes fraîches qui les attendent au sommet. Les randonneurs intéressés peuvent gravir les 600 mètres de dénivelé en compagnie des bovins, sous leur propre responsabilité. Voir ces imposantes bêtes venir prestement à bout de ce chemin taillé dans la roche, pas à pas, est une expérience impressionnante. Plusieurs places d’évitement permettent d’observer et de photographier le cortège des vaches qui maîtrisent les virages en épingle avec brio. Du chemin, on aperçoit aussi le Frutigtal dans la lumière matinale et les deux chutes Entschligefäll. Mais le chemin est également attrayant tous les autres jours de l’année. La randonnée est exigeante, mais quand on marche sans devoir se plier au rythme du troupeau, on peut prendre son temps. Le sentier est escarpé et ombragé. Comme il est prévu pour les vaches, il est large et bien praticable, mais mieux vaut ne pas être sujet au vertige. A mi-chemin environ, un étroit chemin de randonnée de montagne tourne à droite et mène directement à la chute supérieure. En traversant le petit pont, on sent la force de l’eau à fleur de peau. On atteint finalement le plateau d’Engstligenalp. Là, les vachers laissent les bêtes vagabonder. Car chaque vache sait exactement à quel chalet elle appartient. Et bien sûr aussi où poussent les herbes les plus juteuses.
L’Entlebuch par champ, forêt et prairie N° 1777
Finsterwald b. Entlebuch • LU

L’Entlebuch par champ, forêt et prairie

L’Entlebuch est composé à 97 % de forêts, de marais et de surfaces agricoles. Seuls 3 % de sa surface totale sont habités. En outre, plus de la moitié de la biosphère UNESCO de l’Entlebuch est une réserve naturelle, permettant ainsi à la nature de se développer en toute quiétude. Les différentes caractéristiques des sols assurent aussi la diversité incomparable de la flore et de la faune. Rien d’étonnant à ce qu’on soit ici envahi d’une sensation de calme et qu’on puisse apprécier la nature dans toute sa richesse. Il suffit de quitter l’arrêt de bus Entlebuch, Kirche Finsterwald pour plonger déjà dans ce merveilleux monde apaisant. Le chemin de randonnée pédestre longe des prairies fleuries, des forêts et passe occasionnellement à côté de fermes isolées. C’est une randonnée des sens: l’ail des ours qui poussent en bordure de chemin vient chatouiller les narines. À la fin de l’été, les myrtilles invitent à une cueillette impromptue. Le chemin monte et descend légèrement, mais constamment. Il existe quelques rares passages plus raides, où il faudra avoir le pied sûr. Toute l’énergie peut ainsi être consacrée à l’admiration de la nature, en particulier du panorama qui se dessine après l’Alpiliegg. Il est ici possible de raccourcir la randonnée en allant directement au but intermédiaire de la ferme Dietenwart-Gräben. Les randonneurs qui ne veulent rien rater du paysage vallonné et idyllique de l’Entlebuch, qui resplendit de couleurs particulièrement vives au printemps, suivent ici le panneau indicateur en direction de Schwarzenberg. La marche se poursuit à travers champs et longe des ruisseaux parfaits pour un bain de pieds rafraîchissant. Un dernier petit tronçon plus raide vient clore le circuit, mais la destination est alors quasiment atteinte, après une belle randonnée d’environ cinq heures.
Au-dessus de Saas-Fee N° 1886
Felskinn — Mattmark • VS

Au-dessus de Saas-Fee

Cette randonnée au-dessus de Saas-Fee est idéale pour en apprendre plus sur le glacier et son recul. Les crevasses et tables glaciaires des glaciers de l’Hohlaub et de l’Allalin peuvent être admirées sans grand danger. Des roches polies recouvertes de ciment glaciaire sont visibles là où la glace s’est retirée. On peut suivre de façon saisissante comment les blocs de pierre du glacier ont été charriés dans la vallée. L’eau de fonte jaillit sous la glace et s’accumule en lacs glaciaires, où de premières plantes font vite leur apparition. Avec de la chance, le randonneur verra même des puces des glaciers qui survivent dans cet environnement inhospitalier. Mais attention, bien que le chemin ne soit pas très ardu, il se trouve à 3000 m d’altitude et les changements de météo peuvent être brusques, rendant l’orientation difficile. La randonnée commence à la station de télécabine de Felskinn et, sur des restes de névés et de glace, conduit jusqu’au col d’Egginerjoch, d’où l’on aperçoit la cabane Britannia. Du fait du dégel du permafrost, le chemin direct jusqu’à la cabane est délaissé au profit d’un autre, balisé blanc-bleu-blanc, formant un grand arc à l’abri des chutes de pierres. Depuis cette cabane centenaire, le Glacier Trail, récemment ajouté au réseau des chemins de randonnée pédestre, descend vers le glacier de l’Hohlaub et, en suivant les piquets, le franchit. Après une crête de moraine, le marcheur atteint le glacier de l’Allalin, puis le traverse. Une fois le sommet du Schwarzbergchopf atteint, le chemin descend jusqu’au lac de Mattmark, contenu par le plus grand barrage de terre d’Europe.