Randonner en été

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Vue dégagée sur les sommets des Préalpes N° 1351
Linden, Dorf — Oberdiessbach • BE

Vue dégagée sur les sommets des Préalpes

L’attrait de cette randonnée aux portes de l’Emmental n’est pas le sommet de la Falkenfluh, caché dans la forêt, mais le chemin des crêtes de Schafegg, qui offre des points de vue variés sur le Jura et les Alpes. Linden, le point de départ, est bien connu des fans de moto puisque c’est ici que vit le champion de Moto2 Tom Lüthi. Après l’église, le chemin sort du village en direction de Heimenschwand. Une fois le téléski en vue, une petite route escarpée monte jusqu’au hameau de Schöntalmatt, puis au-delà. À la croisée des chemins, au point 987, on prend la route à gauche, qui entre ensuite dans le bois ombragé de Chrüzholz. Entre les troncs des sapins, on aperçoit la caserne de Jassbach. Au croisement, au point 1041, on poursuit l’ascension dans la forêt, à droite. À Farnere, la vue sur les Alpes bernoises enneigées est grandiose. Après un quart d’heure, l’itinéraire continue sur un chemin panoramique, en contrebas de la maison aux multiples statues de bois. Le point le plus élevé de la randonnée se trouve sur la longue crête de Schafegg. On y voit les crêtes du Jura par-delà le Plateau, les vertes collines de l’Emmental et les sommets rocheux des Alpes. Sur l’alpage Aeschlenalp s’élèvent plusieurs arbres solitaires ou en groupe qui, en été, prodigueront une ombre bienvenue aux troupeaux. Le chemin de randonnée suit les formes du terrain, passe devant le domaine de Barichti et atteint la Falkenfluh et le hameau du même nom. Du sommet, le précipice semble recouvert d’arbres. Le chemin redescend vers Oberdiessbach par une forêt clairsemée et des champs verdoyants. Ce n’est qu’ici que le sommet rocheux boisé se montre dans toute son austérité.
Boucle autour de la Schijenflue N° 1885
St. Antönien, Partnun • GR

Boucle autour de la Schijenflue

Les imposantes parois rocheuses largement rongées de la Wiss Platte et de la Schijenflue marquent la fin de la vallée qui s’étend entre St. Antönien et, vers le nord-est, la frontière autrichienne. Culminant à un plus de 2600 mètres, les deux sommets n’atteignent pas l’altitude de la Sulzfluh voisine, mais permettent de faire une randonnée en boucle plutôt facile tout autour du massif rocheux. Deux zones géologiques totalement différentes se rencontrent ici. A certains endroits, on a presque un pied sur chacune des deux roches qui diffèrent, de par leur âge, de plusieurs dizaines de millions d’années. Le massif de la Schijenflue est composé de calcaire qui s’est déposé au Jurassique, il y a quelque 150 millions d’années, dans ce qui était la Méditerranée primitive. Puis l’ensemble du massif rocheux s’est érodé pour former un impressionnant paysage karstique. La chaîne de sommets entre les Platinaköpfe et le Rotspitz, par contre, est faite d’une roche cristalline, les amphibolites, qui sont beaucoup plus anciennes. Au pied oriental de la Schijenflue se trouve aussi une plus petite zone de gneiss. Malgré l’étendue du paysage karstique, l’itinéraire traverse presque toujours des pâturages. La randonnée circulaire commence par la montée vers la Weberlisch Höli et le col de Plasseggen. D’ici, la partie centrale du parcours passe sur territoire autrichien; il faut donc emporter une pièce d’identité. Aux deux tiers de la randonnée environ, on rejoint la Tilisunahütte du Club alpin autrichien (ÖAV), d’où l’on a une belle vue sur le lac Tilisuna et les sommets du Montafon. Après le Tilisunafürggli, on redescend vers le lac de Partnun et Partnun.
Au-dessus de Saas-Fee N° 1886
Felskinn — Mattmark • VS

Au-dessus de Saas-Fee

Cette randonnée au-dessus de Saas-Fee est idéale pour en apprendre plus sur le glacier et son recul. Les crevasses et tables glaciaires des glaciers de l’Hohlaub et de l’Allalin peuvent être admirées sans grand danger. Des roches polies recouvertes de ciment glaciaire sont visibles là où la glace s’est retirée. On peut suivre de façon saisissante comment les blocs de pierre du glacier ont été charriés dans la vallée. L’eau de fonte jaillit sous la glace et s’accumule en lacs glaciaires, où de premières plantes font vite leur apparition. Avec de la chance, le randonneur verra même des puces des glaciers qui survivent dans cet environnement inhospitalier. Mais attention, bien que le chemin ne soit pas très ardu, il se trouve à 3000 m d’altitude et les changements de météo peuvent être brusques, rendant l’orientation difficile. La randonnée commence à la station de télécabine de Felskinn et, sur des restes de névés et de glace, conduit jusqu’au col d’Egginerjoch, d’où l’on aperçoit la cabane Britannia. Du fait du dégel du permafrost, le chemin direct jusqu’à la cabane est délaissé au profit d’un autre, balisé blanc-bleu-blanc, formant un grand arc à l’abri des chutes de pierres. Depuis cette cabane centenaire, le Glacier Trail, récemment ajouté au réseau des chemins de randonnée pédestre, descend vers le glacier de l’Hohlaub et, en suivant les piquets, le franchit. Après une crête de moraine, le marcheur atteint le glacier de l’Allalin, puis le traverse. Une fois le sommet du Schwarzbergchopf atteint, le chemin descend jusqu’au lac de Mattmark, contenu par le plus grand barrage de terre d’Europe.
Vers les carrières d’Arzo N° 1887
Arzo, Bagno Spiaggia — Meride, Paese • TI

Vers les carrières d’Arzo

En face de l’arrêt de bus «Arzo, Bagno Spiagga», le chemin bifurque vers le Poncione d’Arzo. Nul besoin de se presser. Après 200 mètres, on plonge déjà dans l’histoire intéressante d’Arzo et de ses carrières. La brocatelle locale, très demandée pour décorer les églises et les palais, fut extraite durant des siècles des Cave di Arzo. On la voit aussi bien dans l’église du village que dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, dans l’abbaye d’Einsiedeln ou au Palais fédéral. En 2009, la dernière carrière a fermé et la plus grande est devenue un amphithéâtre, transformé en lieu culturel de mars à octobre. Le sentier passe par plusieurs petites carrières désaffectées puis grimpe sur la montagne. Le chemin vers le sommet du Poncione d’Arzo traverse en grande partie la forêt et contourne le pâturage Costa, du fait de la présence de vaches allaitantes. Le Poncione, situé à la frontière, porte le nom de Pravello en Italie. Les Italiens le fortifièrent autrefois avec des tranchées. La randonnée descend en longeant la frontière, par de nombreux virages en épingle à cheveux, jusqu’au lieu-dit Albero di Sella. En début d’été, le lys safrané fleurit ici. Toujours dans la forêt, on atteint Crocefisso et la route reliant Serpiano. Pour rejoindre le Monte San Giorgio, on peut aussi emprunter le sentier forestier non balisé qui s’élève vers le nord sur le côté opposé de la route, puis rejoint le chemin officiel. On traverse ensuite des pâturages près de Forello. Le Monte San Giorgio et la chapelle sont proches. Pour la descente, rester sur la gauche à Forello et descendre par les pâturages puis par la forêt jusqu’à Cassina et sur le chemin de croix pavé en pierres inégales jusqu’à Meride.
Balisage historique au-dessus de l’Areuse N° 1872
Champ-du-Moulin — Les Geneveys-sur-Coffrane • NE

Balisage historique au-dessus de l’Areuse

Les randonneurs sont habitués à se laisser guider par des traces de peinture apposées à même le rocher. Ce qui est moins courant, c’est que ce balisage, au lieu d’être jaune, soit bleu. Et qu’il date du XIXe siècle. Baptisé «Sentier bleu», l’itinéraire reliant Champ-du-Moulin à Chambrelien a été créé en 1886. Depuis la gare de Champ-du-Moulin, on attaque l’excursion sur une route asphaltée peu attrayante, avant de tomber sur un chemin qui grimpe dans la forêt. C’est parti pour une plongée historique! Le Sentier bleu, sauvage et ombragé, monte et descend agréablement jusqu’à la gare de Chambrelien. Après avoir traversé les rails, les marcheurs montent dans la forêt jusqu’à Rochefort. Puis ils attaquent une nouvelle montée sous le couvert des arbres. Attention, il s’agit alors de suivre sur le panneau indicateur la direction Tablettes/La Tourne et non pas Grande Sagneule. Parvenu sur la tendre prairie située à près de 1300 mètres, il vaut la peine de se rendre au point de vue signalisé, qui permet d’admirer une bonne partie du lac de Neuchâtel. Puis on descend à travers forêt et pâturages jusqu’à La Tourne, avant de recommencer à monter derrière l’hôtel-restaurant. A la sortie de la forêt, on traverse un paysage typiquement neuchâtelois, avec prairies, fermes et murs en pierres sèches. Depuis la métairie de la Grande Sagneule, on attaque la dernière montée jusqu’au chemin de crête et à la pyramide sommitale du Mont Racine. La descente vers Les Geneveys-sur-Coffrane débute à pic le long d’un muret, puis se poursuit, plus paisiblement, dans la forêt.
La Gürbe vue d’en haut N° 1874
Rüeggisberg, Post — Gschneit • BE

La Gürbe vue d’en haut

Rösti et saucisse, cordon-bleu de porc ... et curry tamoul. Sur le Längenberg, la rangée de collines au sud de Berne, on trouve une auberge de campagne un peu particulière. Le restaurant Bütschelegg, géré par Seevaratnam Thekalolibawam, un ancien requérant d’asile sri-lankais, est une destination de randonnée idéale. Au début de l’excursion, la visite des ruines du cloître de Rüeggisberg, à cinq minutes de l’arrêt de car postal, vaut le détour. Il ne reste plus qu’une petite partie de l’ancien prieuré clunisien qui, au Moyen Age, comptait parmi les cloîtres les plus importants de Suisse et constituait une étape importante du chemin de Compostelle. Façades en bois foncé, géraniums et petit magasin: après une courte traversée du village de Rüeggisberg, un chemin agricole se dirige vers Riggisberg avant de traverser la route principale à Mättiwil et de monter vers la forêt. Un pic martèle un tronc, le chemin est bordé de mûriers et de sorbiers. Ici, les sentiers et croisements sont nombreux: mieux vaut garder l’œil ouvert et observer les panneaux de randonnée jaunes. Après une bonne demi-heure, on sort de la forêt, on traverse la route principale et l’on monte encore une fois, avant de pouvoir s’octroyer une pause sur la terrasse. A cinq minutes du restaurant s’élève encore l’emblème de Bütschelegg: un grand triangle de mesure offrant une vue à 360 degrés, de l’Oberland bernois jusqu’au lac de Neuchâtel. Pour redescendre, on longe le bord de la forêt en direction de Buchweid, avant de rejoindre l’arrêt de car postal «Bütschel, Gschneit».
Randonnée de montagne dans l’Alpstein N° 1875
Wasserauen — Säntis • AI

Randonnée de montagne dans l’Alpstein

L’Alpstein représente une des destinations de randonnée les plus appréciées de Suisse. Il est constitué de trois chaînes de montagnes entre lesquelles se situent des magnifiques lacs de montagne : le Seealpsee, le Sämtisersee et le Fälensee. Le réseau de chemins de randonnée balisés sillonnant ce massif cumule un total de 650 kilomètres. Rien n’est laissé au hasard pour que chaque kilomètre soit praticable. Les baliseurs de chemins y consacrent d’innombrables heures de travail, en témoigne Ueli Hehli, avec qui nous faisons connaissance dans la vidéo de cette proposition de randonnée. Le Säntis, point culminant du massif de l’Alpstein affichant 2502 mètres, constitue le but de cette randonnée de montagne exigeante. Elle passe au bord du Seealpsee, par l’alpage de Meglisalp, au col de Rotsteinpass et longe la crête du Lisengrat. Le passage par cette crête magnifique a été creusé dans la montagne entre 1904 et 1905. Ce tracé exige des marcheurs qu’ils aient le pied sûr et ne souffrent pas du vertige. Chacun de ces points de passage est aussi unique que spectaculaire. Les plus chanceux des randonneurs auront peut-être l’occasion d'observer des chamois, des bouquetins ou encore des aigles. Du sommet du Säntis, par beau temps, six pays sont visibles : la Suisse, bien sûr, mais aussi l’Allemagne, l’Autriche, le Liechtenstein, la France et l’Italie. Pourquoi aller chercher ailleurs quand la beauté est si proche ? Là-haut, au cœur du somptueux décor de l’Alpstein se trouvent un total de 25 auberges de montagne, dont 20 proposent un hébergement.
Randonnée en famille à Engelberg OW N° 1877
Fürenalp — Engelberg, Fürenalpbahn • OW

Randonnée en famille à Engelberg OW

Ce village est mythique grâce sa longue tradition de fromages. C’est ici que se situe l’Alpkäse-Trail sur lequel on croise huit fromageries dans lesquelles on peut tout apprendre sur le fromage et sa fabrication. A l’alpage Surenen par exemple, on peut découvrir comment Florian Spichtig produit son fromage primé avec beaucoup de passion. Dans la vidéo de cette proposition de randonnée, il séduit petits et grands avec sa délicieuse production. La randonnée sur l’Alpkäse-Trail offre un décor aussi magnifique que spectaculaire, à l’instar de l’étape adaptée aux familles entre la Fürenalp et l’Alp Surenen. Pour que la randonnée soit plaisante même pour les plus petits, on conseille d’emprunter, entre Usser Äbnit et Stäfeli, un des « Buiräbähnli » si typiques de la région. Ceux qui préfèrent marcher, suivent les panneaux indicateurs vers Usser Äbnet et Stäuber. D'ici, le chemin redescend agréablement le long du cours d’eau Stierenbach. Le long du chemin se trouvent les auberges de montagne Stäfeli et Alpenrösli, puis, le cours d’eau change de nom. Il vous restera certainement suffisamment de temps pour plonger les pieds dans la rivière froide ou construire un cairn au bord de l’Aa d’Engelberg. La marche se poursuit jusqu’à la station inférieure du téléphérique de Fürenalp où l'on peut prendre le bus-navette gratuit jusqu'au centre d'Engelberg.
La crête exposée du Hardergrat N° 1879
Harder Kulm — Alp Lombach • BE

La crête exposée du Hardergrat

Au départ d’Interlaken, le funiculaire de Harder et sa pente moyenne de 64% permet à ses passagers de gagner 570 mètres de dénivelé en dix minutes. Arrivé à la station supérieure, on commence directement avec la marche sur la crête. L’Hardergrat se mérite quand-même : il faut bien compter quatre heures de marche et surtout, cette randonnée de montagne exposée ne convient pas aux personnes ayant le vertige, attention. Elle offre en revanche une incroyable vue plongeante sur les lacs de Brienz et de Thoune. Lorsque la visibilité est bonne, on peut même admirer les célèbres trois sommets de l’Eiger, du Mönch et de la Jungfrau. Si vous avez de la chance, vous pourrez également observer des bouquetins à cet endroit. Le paysage du Lombachalp est l'un des plus grands paysages de tourbières de Suisse. Il fait partie de l'inventaire fédéral des paysages et des monuments naturels d'importance nationale (BLN), du district franc fédéral du Augstmatthorn, ainsi que de la réserve naturelle cantonale Hohgant-Seefeld. Ce n’est donc pas une surprise si cette randonnée se trouve sur la liste des projets de n’importe quel randonneur. Ryan Regez, le multiple champion du monde de skicross est un véritable passionné de cette randonnée, il n’est plus à convaincre. Même s’il y est habitué, il n’a pas hésité une seule seconde à nous accompagner lors du tournage de cette vidéo pour cette proposition de randonnée. Dans la vidéo de cette suggestion de randonnée, il raconte comment il trouve sa place et sa tranquillité en randonnant, mais aussi comment il doit prouver sa force. Ceux qui le souhaitent peuvent encore effectuer la descente vers le Lombachalp avec un détour par l'Augstmatthorn.
Randonnée urbaine à Montreux N° 1880
Château-de-Chillon — Auditorium Stravinsky • VD

Randonnée urbaine à Montreux

Aucune autre ville suisse ne vibre autant au rythme de la musique que Montreux. Son festival de Jazz jouit d’une renommée internationale. Ceux qui décident de découvrir à pied cette ville de la Riviera sont certains de suivre les traces des grands noms de la musique. Par exemple en se rendant à l’Auditorium Stravinsky, à l’ancien studio d’enregistrement du légendaire groupe Queen ou encore au Casino de Montreux, auquel fait allusion la chanson légendaire du groupe Deep Purple « Smoke on the Water ». Le château de Chillon, lui, peut être considéré soit comme point de départ soit d’arrivée pour cette proposition de randonnée. Ce monument mythique est comme un imposant navire, il paraît échoué sur son petit éperon rocheux. Victor Hugo, Jean‑Jacques Rousseau et Alexandre Dumas ont rendu un hommage littéraire à cette bâtisse fortifiée du XIe siècle. Mais l’œuvre la plus connue reste le poème de Lord Byron, «Le Prisonnier de Chillon», inspirée de l’histoire de François Bonivard, prieur de Genève qui passa six années au château. La visite des caves en voûte et ancienne prison de Bonivard, peut donner la chair de poule. On quitte les caves sombres pour retrouver l’air pur et emprunter le chemin. Cette randonnée urbaine facile entre le château de Chillon et Montreux suit les rives du Léman et les jardins soignés des palaces mondains de la Belle Époque. Elle représente un véritable plaisir quelle que soit la saison. D’innombrables possibilités pour se ravitailler et apprécier la vue fantastique sur le Léman et les Dents du Midi n’attendent que les randonneurs.
Balade urbaine à Bienne N° 1867
Biel / Bienne • BE

Balade urbaine à Bienne

Par ses diverses facettes, Bienne est engageante. Principale ville bilingue du pays, elle est une cité industrielle avec un fort penchant pour l’horlogerie. Son architecture est particulièrement riche et variée. Les belles maisons de la vieille ville transportent le marcheur plusieurs siècles en arrière. Témoins d’une période plus récente, plusieurs bâtiments rappellent que le style Bauhaus a fortement inspiré les architectes biennois. Au centre-ville ou à proximité immédiate, de nouveaux quartiers ont récemment vu le jour. Cette randonnée urbaine, qui débute et se termine à la gare, propose un bon aperçu de cette architecture. Quelle meilleure entrée en matière que le Pavillon? Accroché à la pente, ce kiosque à colonnades surplombe le port de Bienne et une partie de la ville. L’itinéraire suit alors la clairière avant de redescendre jusqu’à la ville, en passant par l’église du Pasquart, presque un sosie du Sacré-Cœur parisien. Quelques pas vers l’est et l’on pénètre dans la vieille ville, un vrai bijou. On met alors le cap au sud pour découvrir le surprenant bâtiment en forme de serpent, nouveau siège d’Omega et de Swatch, ainsi que l’Ile-de-la-Suze, oasis enchanteresse maintes fois primée pour son aménagement. Plus au sud encore, la forêt du Längholz est connue pour ses blocs erratiques, une cinquantaine dûment répertoriés. Et c’est le retour en ville. Une belle fin de randonnée, puisqu’on peut encore y voir l’audacieux Palais des Congrès, la place Centrale enjolivée par l’une des 72 fontaines de la ville, et, enfin, la rue très commerçante et animée de la Gare.
Flânerie dans le Seeland N° 1868
Aarberg — Biel / Bienne • BE

Flânerie dans le Seeland

Plus de 22 kilomètres et presque aucune pente: le tronçon d’Aarberg à Hagneck, puis à Bienne, est idéal pour flâner tranquillement, sans trop d’efforts. Il n’est pas pour autant ennuyeux. Le chemin borde presque toujours l’eau, où l’on peut observer des oiseaux et, avec beaucoup de chance, des castors. Plusieurs jolies places de repos et de baignade, ainsi que d’agréables bistrots en bord de lac invitent à s’arrêter. Dans les vieilles villes d’Aarberg et de Nidau, on peut suivre la riche histoire de la région. La randonnée commence à la gare d’Aarberg, traverse la vieille ville, puis le pont en bois couvert datant du XVIe siècle. Les panneaux indiquent «Hagneck, Uferweg» et l’on rejoint déjà le canal de Hagneck. Le chemin le suit jusqu’à l’embouchure dans le lac de Bienne. Au loin se dresse le Chasseral et, de part et d’autre du barrage, des paysans sillonnent leurs champs, infatigables. Dans le village de Hagneck, le chemin traverse le canal et mène à travers la forêt jusqu’à la nouvelle centrale hydroélectrique mise en service en 2015. Ici, le détour jusqu’au lac vaut la peine; puis on traverse le pont et on longe la rive du lac en direction de Bienne. Par endroits, les randonneurs doivent cohabiter avec les cyclistes, mais le chemin est souvent délimité le long de la rive. Peu avant la destination finale, l’itinéraire mène, à Ipsach, le long du canal de Nidau-Büren, le franchit au premier pont, retourne près du lac, passe devant la plage, le port de yachts de Nidau et le château, traverse la Thielle et arrive finalement à une centaine de mètres de la gare de Bienne.
Le long de l’ancienne Aar N° 1869
Dotzigen — Aarberg • BE

Le long de l’ancienne Aar

En 1687, un tragique événement survint sur l’ancienne Aar entre Aarberg et Lyss. Deux barques surchargées, attachées l’une à l’autre et avec 137 réfugiés à leur bord, sombrèrent dans les remous de la rivière. Quelque 111 personnes périrent dans l’accident. Il s’agissait de huguenots, des protestants contraints de quitter la France en raison des guerres de religion, qui espéraient être accueillis en Suisse. Au centre sportif Grien, à Lyss, un petit monument rappelle aujourd’hui encore la tragédie. Les artistes Gianni Vasari et Umberto Ocaña l’ont créé avec des requérants d’asile pour inaugurer le chemin des huguenots entre Aarberg et Lyss. La randonnée longe l’ancienne Aar presque en continu. Avec une carte en main, il est donc difficile de se perdre. Le charme de cet itinéraire fluvial réside dans l’alternance entre une nature presque intacte et les signes de la civilisation. Ainsi, les réserves naturelles côtoient de larges semi-autoroutes, la piste de karting de Lyss ou encore le zoo Seeteufel, voisin du restaurant tropical Florida. Mais en fin de compte, les sites protégés sont prédominants et ils valent la peine d’être découverts. Pins imposants, mares à roseaux accueillant des grenouilles, bras de rivière pittoresques, d’où émergent de grandes branches de bois mort, troncs grignotés par les castors et plus d’un coin charmant pour se reposer: une telle profusion de nature en pleine agglomération ne laisse pas indifférent. Avec un peu de chance, au début de la randonnée, on entendra même le chant du rossignol ou, plus rare encore, du coucou.
Au bord du lac de Neuchâtel N° 1870
Chevroux, port — Portalban, village • VD

Au bord du lac de Neuchâtel

Difficile de trouver un itinéraire pédestre au bord d’un lac qui ne passe pas constamment par des routes et ne soit pas rectiligne. Cette randonnée familiale commence à Chevroux et traverse par une passerelle en bois sinueuse une partie de la réserve naturelle de la Grande Cariçaie. Dans cette forêt sauvage, des panneaux racontent ses habitants et l’histoire du lieu. Une population lacustre y vivait autrefois, remplacée aujourd’hui par toutes sortes de créatures et de nombreuses plantes. Au bout de la passerelle, on découvre un bel endroit. Une aire de pique-nique au pied d’une petite cascade invite à une pause. Prévoir ici assez de temps car ce lieu offre aussi plein d’autres possibilités de jeux. Ensuite, le parcours sur l’un de ces longs et larges chemins est plutôt ennuyeux. Mais bientôt, on rejoint le hameau d’Ostende. Avec un peu de chance, on pourra acheter à un stand de la tresse ou une tarte à la crème. Sinon, on arrive assez vite au village lacustre de Gletterens, où l’on peut visiter quelques maisons historiques reconstituées. Ensuite, une passerelle traverse une zone de roseaux et mène à la plage. Si les enfants sont prêts à poursuivre la randonnée après s’être baignés, il faut prendre un peu de hauteur. Le chemin mène alors à Portalban et la vue est magnifique. D’un côté, le lac; de l’autre, l’étrange vision des tondeuses à gazon télécommandées des villas de luxe. A Portalban, il est à nouveau possible de se baigner.
Les charmes de l’Entlebuch N° 1871
Schüpfheim, Landbrücke — Escholzmatt • LU

Les charmes de l’Entlebuch

La randonnée commence par la traversée de la Petite Emme par le pont Landbrücke à Schüpfheim. Après 300 mètres sur la route principale, une légère montée, à droite, mène à travers un charmant paysage vallonné. D’abord sur un revêtement dur, comme sur plusieurs autres tronçons de la randonnée, puis, après avoir pris à droite, en longeant l’orée du bois. Dans la forêt Luswald, la lumière perce à travers les arbres et met en valeur, entre deux ombres, le vert clair de la mousse. Un peu comme si la nature plaçait ses charmes sous le feu des projecteurs. Et ce que l’on voit est non seulement beau, mais aussi bon, aux dires et faires du chef étoilé Stefan Wiesner d’Escholzmatt, friand d’expérimentations. Dans ses plats, il mélange mousse, lichen, écorce, et tout ce que la nature de l’Entlebuch a à lui offrir d’autre. Dans le hameau de Brand, le ruisseau montre le chemin. Un sentier forestier en copeaux de bois serpente ensuite à travers les arbres. Les randonneurs approchent cette contrée avec sérénité. Mais aussi avec respect, en gardant à l’esprit qu’ils traversent un garde-manger ainsi qu’une réserve de biosphère protégée par l’UNESCO. A mi-chemin, le sentier devient escarpé: des marches descendent par endroits jusque dans les gorges où coule la Bocke. Dans la tourbière de Tellenmoos, la vue s’ouvre au loin et sur le paysage karstique préalpin de la Schrattefluh. Après la forêt Tällemooswald, on atteint une grande place de grillade avec un couvert. On parvient finalement à Escholzmatt en traversant des champs, des routes et des quartiers résidentiels. Pour goûter la saveur de l’Entlebuch, rendez-vous dans le magasin de la biosphère à la gare.
A Bâle par le Leimental N° 1873
Hofstetten SO, Unterdorf — Basel SBB • SO

A Bâle par le Leimental

Depuis 1755, à Binningen, la pression atmosphérique et les précipitations sont mesurées et notées trois fois par jour. La série climatique bâloise est donc l’une des plus anciennes et précieuses au monde. Elle montre comment le climat a évolué sur une longue période. La randonnée entre Hofstetten (SO) et Bâle prend fin au St. Margarethenpark, où se trouvent les petites cabanes et instruments de mesure de la station météorologique de Bâle-Binningen. Le parcours traverse le Leimental, jolie vallée méconnue. Le début de l’itinéraire est marqué par une arête rocheuse, le Chöpfli, qui a presque un aspect montagneux à côté du Leimental large et plat. Là-haut, il fait sec et chaud, ce qui plaît au chêne pubescent. Il s’adapte très bien aux sols pauvres et il est très précieux pour la biodiversité. Sa couronne peu serrée permet à la lumière de parvenir jusqu’au sol, raison pour laquelle cet arbre est entouré d’une grande diversité d’espèces. Après le Chöpfli, on traverse le Leimental sur des chemins ruraux et quelques revêtements durs dans les villages. On passe devant des cerisiers en fleurs jusqu’à la lisière orientale du village de Biel-Benken. Biel et Benken sont aussi les noms des deux cigognes qui nidifient sur l’église depuis des années. Un deuxième couple a récemment construit son nid en face, sur l’antenne de téléphonie mobile. Sur sa fin, l’itinéraire traverse des forêts. Il longe parfois directement la frontière nationale. Le balisage est tantôt suisse, tantôt français; ici et là, on peut se serrer la main par-dessus les bornes. Le paysage de forêts et de prairies se poursuit jusqu’aux portes de Binningen. D’ici, on rejoint la gare CFF de Bâle en longeant le Dorenbach et en passant par le St. Margarethenpark.
Au sud du lac de Bienne N° 1494
Gerolfingen — Studen • BE

Au sud du lac de Bienne

Cette randonnée printanière se déroule dans la douce atmosphère de la rive sud du lac de Bienne, un lac que l’on ne verra cependant que furtivement et de loin. Les dernières maisons de Gerolfingen passées, l’itinéraire prend un peu de hauteur pour cheminer sur la colline allongée de l’Oberholz. C’est dans un bois, riche en ruisseaux, que les randonneurs prennent leurs marques. A la sortie de la forêt, ils découvrent la petite agglomération de Belmont. Un lieu d’habitation très apprécié car il surplombe Nidau et Bienne, tout proches. On ne s’y attarde pas, car le meilleur est à venir. Une nouvelle colline, d’une centaine de mètres plus élevée que la précédente, se présente: le Jäissberg ou Jensberg. A son sommet, on y trouve un plateau fortifié, enceint d’un fossé, bien visible. Ce sont les vestiges d’un château, le Chnebelburg, construit en bois et en terre, entre le 10e et le 12e siècle probablement. La randonnée se poursuit sur un sentier qui suit la crête. A son terme, il y a une bifurcation. Alors que le chemin de droite est un raccourci pour Studen, celui de gauche – que l’on suivra ici – permet de découvrir un sympathique lieu de pique-nique et un dégagement sur la chaîne du Jura. Après une descente par un chemin creux, l’itinéraire remonte sur la colline, direction un autre point fort historique de cette randonnée. Entouré d’arbres, le sanctuaire du site archéologique de Petinesca vaut la visite. Sur le sol, on y voit l’emplacement des temples gallo-romains qui l’animaient, ainsi que le mur d’enceinte. Un peu plus bas, à proximité de la gare de Studen, terme de la randonnée, se trouve aussi une porte d’entrée de ce village qui fut durant cinq siècle un centre économique et religieux important de la région.
Montagne chargée d’histoire dans le Jura argovien N° 1804
Wildegg — Küttigen, Kreuz • AG

Montagne chargée d’histoire dans le Jura argovien

Il suffit de monter à 772 mètres d’altitude pour voir la Suisse. Certes, pas en entier, mais presque. L’arc alpin s’étendant du Säntis aux Alpes bernoises, glaronnaises et grisonnes, la Forêt-Noire, le Feldberg, le Jura ainsi qu’une partie du Plateau avec la vallée de l’Aar et les lacs de Hallwil et de Baldegg: la montagne qui offre ce magnifique panorama se nomme Gisliflue. Ce sommet rocheux se trouve au bout d’une longue crête, aux pieds de la ville d’Aarau, en plein cœur de la forêt de hêtres jurassienne, où l’ail des ours est omniprésent. La Gisliflue est aussi bercée de légendes. Elle tient son nom de Sainte Gisula, qui vivait dans les bois. Elle était si pieuse que la porte de l’église de Veltheim s’ouvrait toute seule lorsqu’elle s’y rendait le dimanche. Mais un jour, Gisula mit la main sur les vignes du vignoble voisin. Après un tel sacrilège, les portes restèrent fermées. Aujourd’hui, on peut voir Gisula et ses vignes sur le chemin de sculptures situé juste au-dessous du sommet. Le départ est à Wildegg. On suit d’abord l’Aar jusqu’à Auenstein et son petit château. Le chemin grimpe ensuite à travers la forêt de hêtres et d’ail des ours et passe par Bergmatthof. Une fois la sculpture de Sainte Gisula passée, on approche du sommet étonnamment rocheux; il s’agit d’une vraie montagne. Du col du Gatter jusqu’à Hombergegg, le chemin est tout aussi rocheux, et enjamber les pierres devient fatiguant. Le Hombergegg, lui, est densément boisé. On peut toutefois, si l’on n’a pas le vertige, jeter un œil dans les profondeurs depuis le bord de son arête escarpée. Le reste de l’itinéraire est agréable et passe à travers les bois. On arrive bientôt à Küttigen.
Printemps éclatant au Tessin N° 1861
Cabbio, Posta — Muggio, Paese • TI

Printemps éclatant au Tessin

La pivoine pousse dans les jardins et à l’état sauvage, notamment sur les pentes orientées au sud au Tessin et en Italie voisine. Cette randonnée permet d’admirer les pivoines du Sasso Gordona, au-dessus de la Valle di Muggio, souvent en fleurs au mois de mai. La randonnée débute à Cabbio, à l’arrêt «Cabbio, Posta». Pour le Sasso Gordona, choisir le chemin qui mène au Rifugio Prabello italien par l’Alp Arla. En remontant la Via Posta Vecchia, on arrive au village. Après un peu plus de 100 mètres, suivre le virage à gauche. On voit le Museo etnografico en quittant le village. Le chemin tourne ensuite abruptement, à droite, sur la Mulatiera, un agréable sentier alpin qui monte au sud de la crête vers le Poncione di Cabbio. Dans la forêt ombragée, on passe près des anciens bâtiments de l’alpage d’Arla avant d’atteindre une bifurcation au nord de Dosso d’Arla, située sur une croupe d’où l’on a une vue splendide. Si l’on suit le chemin de droite, on n’est qu’à deux pas du Rifugio Prabello. En dépassant la ferme située en face, on rejoint par un chemin traversant un pâturage le bas du Sasso Gordona et les pivoines. Le sentier vers le sommet est sécurisé par des chaînes. Des pivoines poussent aussi sur le contrefort méridional du Sasso, auquel on parvient par un sentier partant du Rifugio Prabello. Pour descendre à Muggio, on emprunte le sentier non balisé qui part du Rifiugio, s’élève légèrement le long de la frontière jusqu’au Poncione di Cabbio, puis part à droite par une crête dans une hêtraie jusqu’à l’ancienne douane de Bonello. C’est aussi le point de jonction du sentier qui mène à Muggio par le Val Luasca.
Le Schwarzbubenland au temps des cerises N° 1862
Nuglar, Dorfplatz • BL

Le Schwarzbubenland au temps des cerises

Le paysage de vergers unique en son genre de la commune de Nuglar-St. Pantaleon, dans le Schwarzbubenland soleurois, occupe ici une place particulière. Les armoiries locales s’ornent en effet de trois cerises et la commune veille activement à la préservation de son paysage humanisé. Des milliers d’arbres fruitiers de plein champ, dont la moitié environ sont des cerisiers, caractérisent ce lieu privilégié sur le plan climatique, non loin de Liestal. C’est au printemps, lorsque les arbres en fleurs se dévoilent dans toute leur splendeur, quelques jours durant, que cette brève randonnée en boucle vers les deux villages est la plus belle. De la place du paisible village de Nuglar, on monte légèrement vers Gempen jusqu’à la lisière de la forêt, en passant près de prairies richement fleuries et d’une étendue de fleurs blanches. En suivant le bord de la forêt, on voit assez vite St. Pantaleon. Au niveau de l’aire de pique-nique, au pied du Schlimmberg, le parcours quitte le chemin de randonnée et bifurque à gauche sur le Löchackerweg pour descendre vers St. Pantaleon. Une fois arrivé à la route principale, il faut la traverser et emprunter le Kirchweg. En passant brièvement dans la forêt, on rejoint plus bas une petite vallée qui sépare les deux villages. Il faut ensuite grimper un peu sur la pente du vignoble pour revenir au centre du village de Nuglar, toujours sur le Kirchweg. Ici, les fruits tiennent le rôle principal. Devant les fermes, bocaux de pruneaux et de figues mais aussi jus de cerise s’offrent à la vue des promeneurs. De quoi donner envie de revenir lorsque les fruits frais seront mûrs. Pour d’autres dégustations, il faut faire halte à l’Alte Brennerei. On n’y sert pas de kirsch, mais de la bière et des plats consistants.
Le long de l’eau à Grächen N° 1846
Gasenried, Dorfplatz — Grächen, Post • VS

Le long de l’eau à Grächen

La paroi de glace du Riedgletscher n’est pas immense, mais impressionnante. Il ne s’agit en fait que d’une petite partie du glacier, d’un morceau qui, un jour, s’est probablement détaché du haut du glacier. Dans cette vallée alpine, on devine facilement sa taille d’origine. Sur les bords, d’énormes monticules de déblais s’étendent vers l’aval. Entre eux, la glace creusa autrefois une large vallée en forme de cuvette. Les enfants doivent se familiariser avec ce tableau impressionnant. Depuis Gasenried, il faut d’abord franchir un dénivelé raide d’un peu plus de 300 mètres dans une forêt enchantée, clairsemée et parsemée de rochers, idéale pour inventer des histoires. Une fois en haut, un petit pont traverse le ruisseau. On suit plus ou moins le cours d’eau jusqu’au bout de la vallée et sa porte glaciaire, avant de faire le chemin inverse. Sur la marge proglaciaire, on peut passer des heures à griller des saucisses et à jouer au bord du ruisseau. Ensuite, on descend vers le bisse d’Eggeri, l’ancienne conduite d’eau la plus élevée de Grächen, le lieu idéal pour faire voguer sur l’eau des petits bateaux en écorce. On prévoira de passer assez de temps à cet endroit. La famille longe l’Eggeri sur une pente légère. Après le Ritigrabe, un sentier bifurque pour descendre au bisse de Chilcheri, que l’on suit jusqu’à Grächen. A l’entrée du village, on rejoint enfin le terrain de jeux Robinson. Il est assez difficile de se rendre à Gasenried, car les bus n’y circulent que tôt le matin ou en fin d’après-midi. Ceux qui, pour cette raison, souhaitent effectuer la randonnée dans le sens opposé doivent songer au fait que sur les bisses, les petits bateaux ne voguent que vers l’aval, ce qui interrompt le cours de la balade.
Grotte du Val-de-Travers N° 1847
Môtiers NE • NE

Grotte du Val-de-Travers

Certains jugeront exagéré de se rendre jusque dans le Val-de-Travers pour une randonnée de cinq heures et quart. Mais par une chaude journée d'été, la boucle vers la cascade de Môtiers associe de manière idéale la marche en forêt à des aventures dans la fraîcheur de la grotte. Une belle cascade, malgré le manque d'eau, complète le tableau. Couvet souhaite attirer les touristes en mettant l’accent sur ses distilleries d'absinthe, ce qui n’intéresse guère les enfants. Hors du village, une allée mène vers la forêt et un sentier naturel s’élève. Les marcheurs rejoignent bientôt une belle clairière, non loin de la cascade de Môtiers, que l’on peut voir depuis un petit pont. Après un chemin tout en zigzags, on se retrouve à son extrémité inférieure, où un grand rocher couvert de mousse évoque Jean-Jacques Rousseau et son exil à Môtiers entre 1762 et 1765. La grotte de Môtiers commence derrière le rocher. Selon la saison, on y accède à pied sec ou alors avec de l’eau jusqu’aux chevilles. Une corde installée sur la paroi permet de grimper dans la grotte, mais une torche devient vite indispensable car la lumière provenant de l’entrée disparaît. Il fait nuit noire dans ce lieu où règne un silence absolu. On perçoit un courant d’air humide et on devine qu’ici logent des chauves-souris. Après avoir quitté la grotte, on poursuit la marche le long du ruisseau. L’eau disparaît régulièrement pour resurgir un peu plus loin. C’est au karst perméable à l’eau que l’on doit ce petit jeu. Les fougères et la mousse illuminent la forêt. Voici bientôt une chute d’eau plus petite, mais non moins charmante. Un lieu idéal pour faire une pause et jouer. Ce n’est pas le temps qui manque et Môtiers n’est plus très éloigné.
Autour du Rämisgummehoger N° 1859
Wiggen, Egghus • LU

Autour du Rämisgummehoger

Rämisgummen. A l’évocation de cette colline à la frontière entre l’Emmental bernois et l’Entlebuch lucernois, les amoureux de la nature bourdonnent de plaisir. Au printemps, à partir de mars, le Rämisgummehoger est tapissé de crocus. Il y en a tant que l’on ne sait plus où regarder. Les humains ne sont pas les seuls à être attirés par ces fleurs au tube évasé: les abeilles aussi raffolent des crocus, les premières fleurs à éclore dans l’année. Elles représentent un aliment copieux essentiel pour les insectes, disponible tout au long de l’année. Dans les fleurs, les abeilles recueillent le pollen pour nourrir leurs petits et le nectar pour leur propre énergie. En outre, elles fécondent 80% de nos plantes alimentaires et à fleur, nous permettant de bénéficier d’une table garnie de fruits, de légumes et de baies. Pour que cela perdure, les abeilles ont besoin de notre contribution, telle que des prés fleuris et des jardins désordonnés. Le Rämisgummehoger n’est pas si simple d’accès, surtout lorsque l’on part de Wiggen, côté lucernois. Il faut gravir deux fois le Binzberg, au début et à la fin du circuit. C’est un passage obligé pour atteindre Schärligbad, départ de la randonnée. Ce dernier mène au restaurant de montagne du Geisshalden sur des hauteurs panoramiques et au-devant d’imposantes fermes, avant de rejoindre les prés semés de crocus du Rämisgummehoger. La plupart des fleurs ne poussent pas là, mais sur les prés du Hinterrämisgummen, à une vingtaine de minutes de marche. En passant par le Pfyffer et le Balmegg, après une descente abrupte dans la forêt, on rejoint Schärligbad et la boucle est bouclée. Il faut toutefois encore rendre une deuxième visite au Binzberg pour terminer la randonnée.
Le Wildspitz en fleurs N° 1860
Steinen — Sattel-Aegeri • SZ

Le Wildspitz en fleurs

Jadis, une mer d’arbres fruitiers s’étendait entre Steinen et le Lauerzersee. Ce devait être magnifique! Mais l’urbanisation et l’élevage de bétail ont causé la disparition des arbres. Les milieux politiques ont aussi leur part de responsabilité. La production d’eau-de-vie était trop importante, et sa consommation encore plus. Ainsi, il ne reste aujourd’hui plus que quelques îlots de vergers qui fleurissent en avril. Leur visite au cours d’une randonnée de montagne vaut toutefois la peine. A la gare de Steinen déjà, les marcheurs peuvent s’émerveiller devant les cerisiers et les pommiers en fleurs. Après les premiers 400 m sur le trottoir, le randonneur oblique à droite et entre dans la forêt pour monter en direction de l’école de logopédie Steinen. Le sentier à suivre est le second sur la droite. Il convient d’être attentif quelques mètres, afin de ne pas manquer le chemin sur la droite. Celui-ci quitte bientôt la forêt et mène entre des arbres fruitiers en fleurs. Après un bref tronçon sur la route, le randonneur remonte par un chemin naturel. D’ici, on voit bien les Mythen. Bientôt, le chemin passe sous un pont ferroviaire puis monte le long de prés et de forêts jusqu’à la charmante chapelle Obhegkapelle. Il reste une dernière montée pour atteindre le Wildspitz. La vue est magnifique depuis ce sommet isolé et une pause dans l’auberge Wildspitz permet d’en profiter plus longtemps. Le chemin qui redescend longe la crête, face aux Mythen. A Langmatt se trouve une jolie place de grillade, juste en dessous de l’auberge d’alpage Halsegg. Le chemin est maintenant raide et le but, la gare de Sattel, est presque en vue. Mais avant, à l’alpage Schuelersstock, il reste des arbres fruitiers en fleurs à admirer.