Randonner en été

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Dans les gorges de la vallée de Kaltbrunnen N° 1469
Meltingen, Meltingerbrücke — Grellingen • SO

Dans les gorges de la vallée de Kaltbrunnen

La randonnée commence dans le Schwarzbubenland («pays des garçons noirs») de Soleure. L’origine de ce nom n’est pas très claire. Pour certains, il provient de l’activité autrefois lucrative de la contrebande. Cette explication se fonde sur le fait que des enclaves soleuroises sont situées à la frontière française. Pour définir l’activité de contrebande, on parlait de «noircir». Les contrebandiers étaient en majorité de jeunes hommes ou «garçons», ce qui aurait donné naissance à l’expression «garçons noirs». Mais cette dernière pourrait aussi être le surnom donné par les Bâlois au temps de la Réforme aux Soleurois restés catholiques, tandis que Bâle adoptait la Réforme. Après quelques pas à peine, on entre dans le paysage fascinant des gorges. Des langues-de-cerf ornent les parois rocheuses et d’épais tapis de mousse recouvrent des blocs de roche et des souches. Des troncs brisés pendent dans les branchages d’autres arbres, des géants déracinés sont coincés dans les parois des gorges et forment des ponts branlants. L’eau de l’Ibach a creusé de nombreuses grottes dans la partie inférieure de la vallée de Kaltbrunnen. Certaines d’entre elles incitent même à aller y faire un tour. N’oubliez pas votre lampe de poche! Dans ces grottes, les archéologues ont découvert des outils, des fers de lance, des aiguilles d’os et d’autres objets datant d’il y a plusieurs dizaines de milliers d’années. Soudain, l’Ibach conflue avec la Birs, ce qui signifie que l’on arrive au bout de la vallée de Kaltbrunnen et, tout de suite après, aux gorges du Chessiloch. Les parois rocheuses sont recouvertes de dessins d’armoiries. Ce sont les soldats qui surveillaient ce recoin stratégique de la vallée durant la Première Guerre mondiale qui dessinèrent sur la roche, et parfois même gravèrent dans la pierre, les armoiries de leurs cantons d’origine et de leurs unités. On termine la randonnée sur un chemin en revêtement dur jusqu’à la gare de Grellingen, dans le canton de Bâle-Campagne.
Traverser l’Entlebuch le long de la Petite Emme N° 1472
Wolhusen, Neuemsern-Rossei — Hasle LU • LU

Traverser l’Entlebuch le long de la Petite Emme

La région du Napf, qui compte l’Entlebuch, est un massif montagneux sinueux composé de poudingue. Après le retrait des glaciers, la Petite Emme a assumé le rôle de jardinier paysagiste pendant des millénaires et elle continue de le faire aujourd’hui, parfois de manière dramatique, comme en 2005 lorsque les violentes intempéries ont causé d’importantes inondations, des glissements de terrain et des coulées de boue. Depuis Neuemsern-Rossei, où l’on peut prendre un bon café dans un grill, on revient quelques mètres en arrière sur la route, jusqu’au pont qui mène sur l’autre rive. D’ici, le chemin prend la direction de l’amont puis fait une boucle en suivant la rivière Fontanne, qui draine une part importante de la région du Napf. On rencontre parfois des chercheurs d’or dans la Fontanne, qui ne trouvent en général que de très fines paillettes dans leur pan. Pourtant, selon la légende, le cœur du Napf recèlerait une immense pépite d’or... Peu après le pont Kappelbodenbrücke, la rivière nous offre un spectacle inattendu. À cet endroit, la Petite Emme a creusé plusieurs entailles dans le sol en poudingue et s’y infiltre en bouillonnant. Attention, les rochers sont glissants! L’arrivée à Entlebuch est presque surréaliste: après avoir traversé un paysage riverain très sauvage par endroits, on débouche subitement au milieu d’énormes bâtiments de sociétés de vente par correspondance. Derrière le village, on revient sur les rives de la Petite Emme puis on marche tantôt au bord de l’eau, tantôt plus en hauteur. Peu avant Hasle, Feldgüetli, une grande place de jeu, d’activités sportives et de grillade, invite les randonneurs à faire une pause prolongée. Si l’on veut manger un bout avant de rentrer, on peut faire un petit crochet depuis la gare jusqu’au village de Hasle, où l’on trouve des restaurants et des supermarchés.
Du fromage, des fleurs et la crête du Moléson N° 1473
Plan-Francey — Le Moléson, Station • FR

Du fromage, des fleurs et la crête du Moléson

Les promeneurs qui arrivent au bon moment à Moléson-sur-Gruyères sentent d’emblée le parfum du Gruyère qui émane de la fromagerie de démonstration, toute proche. Pendant le trajet en funiculaire jusqu’à Plan-Francey, la face nord du Moléson, striée de bandes rocheuses, semble toujours plus raide. Tel une sentinelle têtue, le sommet impressionne par son isolement et sa forme conique massive et tronquée dans une région parsemée de dents et de vanils aiguisés. De Plan-Francey, le chemin contourne tout d’abord le sommet par sa face ouest. Bien aménagé, il monte et descend doucement à travers des prairies fleuries et des forêts clairsemées. C’est depuis le replat nommé Le Villard-Dessus que commence la vraie montée. Les randonneurs empruntent d’abord une petite route asphaltée puis gravissent un étroit sentier de montagne, très raide sur une courte distance, jusqu’à l’alpage Tremetta. Bientôt, ils atteignent la crête du Moléson. Il reste quelques mètres à franchir jusqu’au sommet, mais l’ascension se fait en douceur. Bien qu’il n’atteigne que 2000 mètres d’altitude, le Moléson offre un panorama exceptionnel grâce à sa situation isolée. Par temps clair, on aperçoit les Alpes de Suisse centrale, avec le Titlis, les célèbres sommets bernois, une série de 4000 mètres valaisans et le mont Blanc. On distingue aussi le lac Léman, qui scintille au sud-ouest, et les lacs de Neuchâtel, de Morat et de Bienne loin au nord. À propos du parfum du Gruyère: les auberges de Plan-Francey, de l’alpage du Gros-Plané et du Moléson, bien sûr, ne sont pas à dédaigner! Toutes ces adresses servent du Gruyère sous forme solide ou fondue.
Vers Aarberg par le Frienisberg N° 1474
Frieswil — Aarberg • BE

Vers Aarberg par le Frienisberg

Frieswil est un village à l’authenticité préservée qui émerveille par la vue qu’il offre par temps clair sur les Alpes bernoises et fribourgeoises, le Pays des Trois-Lacs et le Jura. On peut déguster un café à la boulangerie du village, ouverte même le dimanche matin. Un panneau, tourné vers la pente ascendante, indique déjà la tour «Chutzentum». À l’orée de la forêt, un banc permet de profiter encore un moment de la vue. Puis on pénètre dans le monde de la forêt par une sorte de grande porte faite de feuilles et d’aiguilles, passant de la clarté éblouissante de la campagne aux ombrages qui se tissent entre les troncs des grands arbres, sous un toit de feuilles frémissant. Que les rêveurs prennent garde: le chemin de randonnée tourne quelquefois à angle droit et il est facile de le rater si l’on est plongé dans ses pensées ou dans une conversation passionnante. Tout à coup, on aperçoit la Chutzenturm à travers les arbres. Cette construction en bois de 45 mètres de haut a été érigée en 2010 sur le territoire du Frienisberg. Un escalier de 234 marches mène à la plate-forme d’observation la plus élevée, qui offre une vue à 360°. Près d’Elemoos, le chemin ressort de la forêt pour traverser des terres cultivables ainsi que les villages de Baggwilgraben et Lobsigen. Quelques passages se font ici sur l’asphalte. Après la fabrique de sucre, ses envolées de vapeur et ses pétarades, on arrive dans la paisible petite ville d’Aarberg. Lors de sa fondation vers 1220, Aarberg était encore entourée par deux bras de l’Aar. Il n’en reste plus qu’un depuis les corrections des eaux du Jura. La place de la ville est ourlée de maisons bourgeoises bien conservées, abritant aujourd’hui un restaurant après l’autre. Contrairement à Frieswil, les randonneurs ont ici l’embarras du choix pour s’attabler.
Sur le Chemin des préalpes fribourgeoises N° 1097
Fribourg — Plaffeien • FR

Sur le Chemin des préalpes fribourgeoises

Cette randonnée printanière commence dans la belle vieille ville de Fribourg. Elle traverse les ruelles, les églises et, selon le jour de la semaine, le marché fermier. De là, vous suivez la gorge du Gottéron et marchez le long d'un sentier vallonné jusqu'à Plaffeien. La randonnée de six heures est la première étape du Chemin des préalpes fribourgeoises. Ce chemin est bordé de petites chapelles. La plus remarquable se trouve à St. Ursen : la chapelle St. Ursen a été construite à la fin du Moyen Age et est un exemple rare d'une église avec des éléments décoratifs de différentes époques. Continuez au-dessus des bois et des prairies jusqu'à Rechthalten, en passant devant de magnifiques fermes et pâturages de vaches. Le chemin est agréable, menant parfois le long de la route principale, mais il généralement il est un chemin de forêt ou de prairie. La magnifique église baroque de Rechthalten invite à la visite et ses restaurants offrent une pause. A partir de là, le paysage devient plus montagneux. Les collines sont plus raides, les vallées plus profondes, les forêts deviennent plus aérées et plus aciculaires. La montée est régulière, mais la montée finale fait transpirer beaucoup. Mais l'effort en vaut la peine : au milieu de la forêt, vous atteignez le point culminant de la randonnée, le Buechenchäppeli à 1032 mètres. Sur la petite clairière autour de la chapelle, une belle aire de repos a été aménagée. Lorsque vous quittez la forêt, vous pouvez profiter d'une vue magnifique sur les Alpes fribourgeoises. C'est ainsi qu'il descend avec agilité jusqu'à Plaffeien. Une autre église complète cette randonnée : L'église paroissiale catholique de Plaffeien, nouvellement construite en 1910 après un incendie, est la plus grande église néo-romane du canton de Fribourg. Un bâtiment imposant.
Par la vallée du Muscherenschlund N° 1199
Sangerboden — Riggisalp • BE

Par la vallée du Muscherenschlund

À Sangernboden, un pont traverse le large lit de la Singine froide (appelée Kalte Sense en allemand) jusqu’à l’entrée de la vallée du Muscherenschlund. Derrière soi, on n’aperçoit bientôt plus que la petite chapelle qui trône au-dessus du village et où l’on célèbre des mariages. Contrairement à ce que laisse supposer son nom (Schlund signifie gorge mais aussi gouffre en allemand), le Muscherenschlund est un agréable petit vallon boisé. Le chemin de randonnée parcourt les alpages de Gantrischli, de Schönenboden et de Salzmatt, où des auberges offrent aux marcheurs l’occasion de se restaurer. À Salzmatt, la vue plonge jusqu’au Lac Noir ou survole encore la vallée de la Brecca et les contreforts de La Berra jusqu’aux sommets du Jura. Selon la légende, le Lac Noir doit sa couleur sombre à un géant qui s’y serait lavé les pieds. Toutefois, force est de constater que ses eaux changent de couleur en fonction de la luminosité ambiante. En hiver, ce lac paisible est souvent gelé et il se transforme alors en avenante patinoire. Remontant le flanc du Kaiseregg, le chemin, toujours plus raide, parvient au col avant d’emprunter un tracé un peu plus plat jusqu’au sommet, visible loin à la ronde. En contrebas, en direction de la vallée du Simmental, deux lacs scintillent: le Hinterer Walopsee et le Walopsee. Et derrière, au loin, se dressent les Alpes bernoises. Au retour, on emprunte le même chemin qu’à la montée avant de bifurquer, peu avant Salzmatt, vers Riggisalp. Les randonneurs fatigués pourront emprunter le télésiège qui les amènera en quelques minutes au Lac Noir, en contrebas. Si cette randonnée de montagne est trop longue, on peut faire l’aller-retour depuis Riggisalp ou faire l’impasse sur le Kaiseregg.
Entre les vallées de Bisistal et de Muotatal N° 1209
Schwarzenbach — Muotathal • SZ

Entre les vallées de Bisistal et de Muotatal

Avouons-le: «Dräckloch» (que l’on pourrait traduire par «trou crasseux») n’est pas un nom très engageant pour un alpage... Est-ce pour cela qu’on y rencontre peu d’autres promeneurs? On le remarque déjà à l’arrêt de bus Schwarzenbach, dans la vallée de Bisistal: il y a pourtant ici un restaurant accueillant, doté d’une grande place de jeu, mais les seules personnes qui descendent du bus seront probablement celles qui auront lu cette proposition de randonnée. Un petit café pour se mettre en train et on commence par gravir doucement les flancs du bois de Chäsgadenwald, tout d’abord par un chemin carrossable, puis par un chemin de randonnée de montagne. Après l’alpage Gigen, celui-ci s’ensauvage un peu et traverse une forêt pierreuse. Puis vient un raidillon que quelques cordes fixes aident à franchir. Ce n’est pas dangereux, mais il vaut tout de même mieux avoir le pied sûr. Encore un passage étroit, puis on atteint la plaine la plus élevée de cette randonnée, où se trouve la cabane de l’alpage Hinderist. Par temps clair, on voit derrière soi jusqu’à Glattalp, avec les sommets du Höch Turm et de l’Ortstock, à droite le massif karstique de Silberen, et en face le domaine d’Ibergeregg, derrière lequel se dressent les Mythen. On arrive enfin au Dräckloch. Une grange plutôt quelconque est blottie dans une étroite cuvette: le terrain y est sûrement boueux après la pluie. Mais sinon, l’endroit mérite mieux que son nom: dans le pré attenant, vaches et chevaux broutent paisiblement, et le panorama est toujours aussi beau. On continue ensuite de descendre par des tronçons de forêts, des plissements de terrain, d’autres alpages et mayens, des bancs de rochers et des terrains dégagés. Arrivé à Muotathal, on peut traverser le village pour rejoindre l’arrêt de bus «Post». Il y a plusieurs restaurants aux alentours.
La vallée de Mattertal N° 1210
Moosalp — Jungen • VS

La vallée de Mattertal

Depuis le XIVe siècle, plusieurs bisses desservent en eau la région sèche d’Augstbord, qui borde les communes d’Embd, de Törbel et de Zeneggen. Stalden-Ackersand, au fond de la vallée, étant le lieu le plus sec de Suisse, l’eau est particulièrement précieuse par ici. Les précipitations s’y élèvent en moyenne à 545 mm par an. À titre de comparaison, le Säntis, lieu le plus humide de Suisse, reçoit 2837 mm de précipitations par année. Au fil des siècles, certains des bisses de l’Augstbord ont été déplacés et rénovés, d’autres abandonnés. L’installation la plus récente, «Niw Wärch», a été construite entre 1947 et 1951. Il ne s’agit pas d’un bisse à proprement parler, mais d’une canalisation située dans une galerie sous-terraine; l’eau n’est donc pas visible. C’est pourquoi notre randonnée ne passe pas réellement «le long des bisses». Elle longe en revanche les flancs des montagnes sans grand dénivelé. Le chemin qui part de l’alpage de Moosalp est bien aménagé et offre une vue fantastique des hautes Alpes valaisannes, en particulier des sommets de plus de 4000 m de la chaîne des Mischabel, située de l’autre côté de la vallée. De temps à autre, il traverse brièvement une galerie. Arrivé à l’alpage de Läger, au-dessus d’Embd, le bisse bifurque et disparaît sous terre jusqu’à un cours d’eau, l’Embdbach. À partir de là, le chemin de randonnée de montagne s’étrécit, monte et descend plus souvent et franchit quelques passages exposés à l’approche de l’alpage de Jungen. Ces derniers sont sécurisés par des barrières et des cordes mais il vaut mieux ne pas avoir le vertige. L’alpage de Jungen offre une belle vue sur la Mattertal et, plus haut, sur les sommets recouverts de glaciers du Brunegghorn, du Weisshorn et du Bishorn, qui incarnent les Alpes dans toute leur splendeur.
Explorer le Vadret da Porchabella N° 1435
Tuors Chants — Sand, Val Sertig • GR

Explorer le Vadret da Porchabella

Dans les années 1970, le glacier Vadret da Porchabella descendait encore jusqu’aux terres situées en dessous de la cabane Kesch. La langue du glacier, bien moins imposante qu’il y a 50 ans, s’arrête aujourd’hui 200 mètres plus haut. Le glacier n’a pourtant rien perdu de son charme, d’autant qu’il se laisse parcourir sans danger: une aventure qu’il ne faut absolument pas manquer. Il s’agit là du but de cette randonnée. Le chemin part de Chants, tout au fond du Val Tuors, une vallée latérale du Val d’Alvra, et monte jusqu’à la cabane Kesch en longeant l’Ava da Salect, un ruisseau qui draine le Vadret da Porchabella. Les randonneurs qui passent la nuit dans la cabane ont largement le temps de gravir le chemin sûr balisé blanc-bleu-blanc qui mène à la langue du glacier et d’observer au retour les différentes phases de retrait de ce dernier. Elles sont indiquées par des marques rouges sur de larges blocs de pierre. Le deuxième jour, le chemin part de la cabane Kesch et traverse brièvement le Val dal Tschüvel. Au point 2396, il bifurque dans le Val Sartiv et débouche sur les lacs inférieur et supérieur Lai da Ravais-ch. Entre les deux lacs, le chemin monte ensuite en direction du col du Sertig. La suite de la randonnée est déterminée par le terrain. Elle suit le cours d’eau Kühalpbach vers l’aval jusqu’au hameau de Hinter den Eggen, où se trouve l’arrêt du bus pour Davos.
Du Schwarzhorn au Weisshorn N° 1436
Gruben — St-Luc • VS

Du Schwarzhorn au Weisshorn

En été, plus de 200 nez noirs paissent dans la vallée latérale d’Äugsttälli. Une bergère les surveille pour éviter qu’un loup ne les attaque. C’est un travail éreintant. La bergère parcourt de nombreux kilomètres chaque soir pour rassembler les moutons à l’abri dans un enclos. La randonnée débute à Gruben par une montée raide à travers bois, en dessous de l’Äugsttälli, puis elle longe la vallée, offrant une vue sur les sommets du Schwarzhorn et du Weisshorn. Après Chalte Berg, le chemin suit le ruisseau de Sänntumbach et gravit un imposant cratère d’éboulis jusqu’au col de la Forcletta, aussi nommé «Furggilti». L’itinéraire descend ensuite en pente raide et bifurque à droite vers le col de Bella Vouarda. Le chemin est presque inexistant sur ce tronçon, il faut le chercher par endroits. Après le col, le marquage est récent mais il convient tout de même d’être attentif: le chemin prend un virage serré à deux reprises avant de longer le torrent des Moulins et de nombreux rochers recouverts de lichen vert clair jusqu’à atteindre le croisement situé au point 2334, tout en restant parallèle à la crête des Pointes de Nava. Les randonneurs affamés ou fatigués bifurqueront à gauche pour rallier l’hôtel Weisshorn. Les autres poursuivront la descente tout droit jusqu’à Saint-Luc. Sur le tronçon final, le chemin longe le Grand Bisse de Saint-Luc. Les vaches paissent sur le plateau de Tsa du Toûno. Un vacher les rassemble tous les soirs. Pour se faciliter la tâche, il parcourt le terrain, moins raide que celui de sa collègue bergère, à moto.
Dans les Préalpes fribourgeoises N° 1437
Mauzes Bergle — Château-d'Oex • FR

Dans les Préalpes fribourgeoises

La journée de travail de Bruno Gachet, le fromager de l’alpage des Morteys, débute à 5h00 du matin. Lorsque ses 40 vaches sont à l’étable, c’est pour y être traites. Mécaniquement. La caséification des 550 litres de lait ainsi obtenus se fait en revanche à l’ancienne, dans une chaudière en cuivre sur feu ouvert. Aux alentours de midi, deux meules de fromage de 25 kg chacune sont formées avec le dispositif de pressage. Pour assister à la fabrication du fromage, mieux vaut se rendre sur place vers 9h00 du matin après avoir passé la nuit à la Cabane des Marindes, à cinq minutes de là. La randonnée débute à la station supérieure du Gastlosenexpress. Le tronçon menant au Chalet du Soldat emprunte d’abord un large chemin graveleux, puis un sentier qui serpente à travers une forêt féérique. S’ensuit une montée escarpée sur la route. Par temps humide, le tronçon suivant est exigeant: il traverse une vieille zone d’éboulement au milieu de grands blocs de calcaire et le sol est jonché de racines. Parvenu au col de La Gueyre, on descend vers le plateau du Gros Mont et ses vastes pâturages. C’est à l’alpage du Sori que débute la dernière montée dans la vallée des Morteys jusqu’à la Cabane des Marindes. La deuxième journée commence par un petit retour en arrière direction le Gros Mont avant de bifurquer sur un sentier forestier qui monte vers le versant sud du Vanil Noir. La randonnée d’altitude qui suit offre un panorama exceptionnel, des collines du Pays d’Enhaut au sommet des Diablerets. La longue descente vers Château-d’Œx emprunte des routes d’alpage en partie asphaltées.
Du Diemtigtal au Simmental N° 1438
Grimmialp — Blankenburg • BE

Du Diemtigtal au Simmental

L’art du découpage se focalise sur la vache: elle en est le centre et la raison d’être. Tout en bas du papier découpé, dans la vallée, les imposantes fermes en bois se dressent avec fierté, exhibant de nombreuses petites fenêtres. En été, l’alpage figure en haut de l’œuvre: on y fabrique le fromage, on y fait la fête, on y danse aussi. Quant au chemin menant à l’alpage, il voit défiler sapins, tilleuls et autres chênes noueux. La présente randonnée mène du Diemtigal au Simmental, un des hauts lieux du découpage sur papier. Elle traverse les différents paliers décrits dans les œuvres de papier découpé. Le point de départ est Grimmialp. Partant vers le sud, l’itinéraire suit d’abord une route d’alpage jusqu’à l’alpage d’Alpetli, puis un étroit sentier jusqu’à la cabane (1626 m). D’ici, il sillonne un autre vallon courbé jusqu’au col de Scheidegg, entre les vallées du Diemtigtal et du Simmental. Sous les versants rocheux des Spillgerten, l’itinéraire continue à travers pâturages jusqu’à Fromatt, longeant ensuite le flanc du Fromattgrat jusqu’à une crête qui mène au Chumi. A l’intersection, on poursuit sa route vers Hinter Chumi avant de descendre en direction de Blankenburg le long du versant de l’Uf de Flüene. Si l’on a le temps, une visite du musée du découpage de Hans-Jürgen Glatz vaut le détour. Plus de 1000 œuvres y sont exposées.
Le Sentier des charbonniers N° 1439
Bramboden — Romoos • LU

Le Sentier des charbonniers

Cela fait longtemps que l’or n’est plus qu’une attraction touristique dans la région du Napf. En revanche, les gens du cru fabriquent toujours du charbon de bois. Les charbonniers de l’Entlebuch empilent des bûches d’épineux et de feuillus, créant ainsi d’immenses meules qu’ils enflamment et dont ils surveillent la carbonisation nuit et jour pendant deux semaines. Au printemps et en automne, sur le Sentier des charbonniers entre le lieu de pèlerinage de Bramboden et le village de Romoos, on peut voir les meules fumer, découvrir les cabanes des charbonniers à l’abri du vent et, si l’on a de la chance, observer les charbonniers percer des trous, retirer le charbon ou l’emballer. La randonnée débute près de la jolie église de montagne de Bramboden et passe à travers une gorge étroite, sur des crêtes ensoleillées, devant des cascades et près de parois de poudingue abruptes dans la région lucernoise du Napf. Peu avant Ober Länggrat, un peu à l’écart du chemin de randonnée, se trouve l’auberge Rose-Beizli. Le téléphérique reliant Ober Länggrat à Schwändi n’est plus en service. Le sentier, qui traverse la gorge étroite de la rivière Goldbach, est spectaculaire. A l’époque où les maréchaleries, les fonderies et les verreries consommaient encore du charbon de bois en quantité, Romoos comptait 200 charbonneries. Aujourd’hui, quelques agriculteurs exercent encore l’artisanat d’antan en sus de leur métier. Ils produisent chaque année 100 tonnes de charbon de bois. Les panneaux sur le Sentier des charbonniers renseignent sur le dur labeur de ces derniers, sur les chercheurs d’or et les phénomènes naturels.
Des gorges de Piottino à Faido N° 1440
Rodi — Faido Stazione • TI

Des gorges de Piottino à Faido

Le Gothard a toujours été un passage compliqué pour le trafic, en particulier au niveau de Rodi et des gorges du Monte Piottino. Cette randonnée commence au Dazio Grande, la douane datant de 1516. Cette vénérable bâtisse a connu la construction du sentier muletier, du chemin de fer, de la route du Gothard et de l’autoroute. Dans ses caves, un musée retrace l’histoire mouvementée de ce lieu. On quitte le Dazio Grande pour descendre dans les gorges impressionnantes de Piottino. S’ensuit une série de ponts au-dessus du Tessin et des rails jusqu’à ce qu’on aboutisse enfin de l’autre côté de la route du Gothard, sur une petite chaussée que l’on suit brièvement vers l’est avant de la quitter, non sans avoir traversé un autre pont sur la rivière. La randonnée se poursuit dans une jolie forêt de feuillus et de châtaigniers. De petites clairières ici et là offrent des vues sur l’autre côté de la vallée et sur le trafic international qui se traîne sur l’autoroute. Le chemin traverse deux clairières. La forêt au niveau de Valegio a brûlé en avril 2017. Les troncs sont noirs, carbonisés. Les travailleurs ont dégagé certains arbres pour faire de la place à une nouvelle forêt et à un nouveau sous-bois. La catastrophe restera encore visible pendant des décennies, mais on aperçoit déjà de nouvelles plantes qui se réapproprient le sol brûlé. Le chemin passe par Valegio, puis descend lentement vers Polmegio di Sopra. Il y traverse deux petites rivières, puis rejoint un chemin sur la rive droite qui conduit directement à la gare de Faido.
Plongée dans le Moyen Age 1 N° 1441
Kradolf • TG

Plongée dans le Moyen Age 1

Les ruines de châteaux sont des fenêtres ouvertes sur le Moyen Age. A Schönenberg, dans le canton de Thurgovie, elles sont au nombre de trois. Le château de Last était jadis la demeure des seigneurs de Schönenberg, qui étaient au service de l’évêque de Constance depuis 1159. Après leur départ au milieu du XIVe siècle, le château s’est délabré à vue d’œil. La partie de la tour d’habitation qui a subsisté a été rénovée par des bénévoles et rendue accessible. Le deuxième vestige, Anwil, est plus récent. Bâti au XIIIe siècle, il a servi par intermittence jusqu’au XVIIe siècle. Une partie de l’immense tour a subsisté et a été rénovée. Deux citernes ont aussi été dégagées. On dispose en revanche de peu d’informations sur les ruines de Heuberg, dont seuls quelques murs ont survécu. Trois chemins privés, de longueurs différentes, conduisent à ces témoins du passé. L’itinéraire intermédiaire, balisé en bleu, est relativement court. Depuis la gare de Kradolf, le randonneur traverse le long village de Schönenberg. Après le restaurant Mühle, dans le quartier Oberdorf, il commence à grimper vers les ruines de Last. Après la visite, le sentier parcourt des prés et des bois à l’allure de forêt vierge jusqu’à une aire de repos et de grillades au fond du fossé Stapfetobel. La deuxième ruine, Heuberg, se situe juste après la ferme Unter Heuberg. Le sentier non balisé à l’entrée de la forêt est assez indistinct. Il faut chercher les vestiges de murs. Un chemin non goudronné ramène le randonneur à Schönenberg, suivi d’un trottoir jusqu’à la gare. La moitié de la randonnée s’effectue sur du revêtement dur. A mi-chemin entre le restaurant Mühle et la gare de Kradolf, le jardin de trains miniatures mérite un coup d’œil. Il montre des scènes du quotidien ferroviaire suisse aménagées avec soin.
Zur schönsten Bucht Europas N° 1523
Spiez — Aeschiried, Schulhaus • BE

Zur schönsten Bucht Europas

Ufer- oder Strandwege an grösseren Gewässern sind infolge Überbauungen vielerorts verschwunden oder in privatem Besitz und somit nicht für die Öffentlichkeit begehbar. Eine wunderschöne Ausnahme bildet der Strandweg von Spiez nach Faulensee, welcher bereits 1914 gegen erheblichen Widerstand realisiert wurde. Er führt von der schönsten Bucht Europas hautnah am Wasser entlang ins beschauliche Dorf Faulensee. Einen guten Blick über die ganze Bucht geniesst man beim Bahnhof Spiez, wo die Wanderung beginnt. Einige Treppenstufen und Kurven später ist das Ufer des Thunersees erreicht und man wandert nun, immer der Beschilderung Nr. 26 folgend, direkt am Wasser entlang bis nach Faulensee. Ab Dorfausgang bis zum kleinen Bootshafen Güetital führt der Weg ein Stück weit teils asphaltiert direkt neben der Hauptstrasse. Nach Unterquerung der Autobahn folgt dann der Aufstieg über Wiesen- und Waldwege nach Krattigen. Beim Schulhaus wird die Hauptstrasse überquert, um dann stetig höher zu steigen und immer neue Ausblicke über den See und auf die gegenüberliegenden Berge zu entdecken. Beim Wegpunkt Hellbode verlässt man den Panoramaweg Nr. 26 und biegt rechts ab in Richtung Aeschiried. Zwei Ruhebänke bieten eine gute Gelegenheit, das eindrückliche Bergpanorama auf sich wirken zu lassen. Ein paar Wanderminuten später präsentiert sich mit dem Niesen das Wahrzeichen von Spiez von seiner besten Seite. Alsbald ist danach die Postautohaltestelle Schulhaus in Aeschiried erreicht, von wo das Postauto zurück nach Spiez fährt.
Markante Bahnviadukte N° 1522
Davos Wiesen — Filisur Bahnhof • GR

Markante Bahnviadukte

Gleich zu Beginn der Wanderung führt der Weg über den für Wanderer begehbaren Wiesner Viadukt der Rhätischen Bahn (RhB). Das knapp 90 Meter hohe und 210 Meter lange Bauwerk, welches in den Jahren 1906 bis 1909 erbaut wurde, überspannt den kleinen Fluss Landwasser südwestlich der Station Wiesen und hat an der Südseite einen abgetrennten Fussgängersteg. Der Blick in die Tiefe wie auch zu den Felsschründen des Drostobels ist eindrücklich und lässt erahnen, wie die Baubedingungen vor über 100 Jahren waren. Der Viadukt kostete damals rund 324‘000 Franken. Nach der Überquerung geht es weiter auf einem Naturlehrpfad, wo sich schattige Waldwege und herrliche Aussichten auf das Landwassertal abwechseln. Bald ist das Zwischenziel auf dem Schönboden, wo zwei gemütliche Grillstellen zur Rast einladen, erreicht. Ab hier verläuft die Route auf einem Fahrweg bis hinunter zum Bahnhof Filisur. Entweder gönnt man sich bereits jetzt eine Pause im Bahnhöfli oder man folgt gleich der Beschilderung weiter zur Aussichtsplattform Süd oberhalb des zweiten Brücken-Highlights dieser Wanderung. Der Landwasserviadukt ist eines der Wahrzeichen auf der zum UNESCO Welterbe zählenden Albula Linie der RhB. Die in den Jahren 1901/1902 aus dunklem Kalkstein erbaute Brücke ist Bestandteil der Strecke von Tiefencastel nach Filisur. Rund 22’000 Züge überqueren pro Jahr den Viadukt. Will man einige der täglich rund 60 vorbeifahrenden Züge bewundern, so lohnt sich ein Aufenthalt beim Aussichtspunkt jeweils knapp vor und knapp nach der vollen Stunde. Der Weg von der Plattform zurück zum Endpunkt der Wanderung beim Bahnhof Filisur ist identisch wie der Hinweg.
Auf den Spuren der Walser in Graubünden N° 1527
Jatzmeder — Sertig Dörfli • GR

Auf den Spuren der Walser in Graubünden

Nachdem ums Jahr 1000 eine kleine Gruppe von Alemannen die Hochebene des Goms erreichte, verliess schon bald darauf ein Teil dieser Hirten, Viehzüchter und Bergbauern das obere Wallis wieder und zog in alle Himmelsrichtungen. Aus den ehemaligen «Wallisern» wurden allmählich die «Walser», welche grosse Gebiete in ganz Graubünden besiedelten. Man weiss heute nicht genau, was den Ausschlag für die damalige «Völkerwanderung» gab. Um den Spuren zu folgen, bestehen seit einigen Jahren die Walserwege. Eine Etappe führt von der Bergstation Jatzmeder zuerst leicht ansteigend zum Aussichtspunkt auf dem Äbirügg. Hier geniesst man eine tolle Aussicht auf die Bergkulisse. Bis weit in den Sommer hinein präsentieren sich die Wanderwege gesäumt von Alpenblumen in ihrer schönsten Pracht. Beim Äbirügg beginnt der zumeist sanfte Abstieg ins Sertigtal. Vorbei an der Alp Sältenüeb folgt schon bald der erste Blick zum beschaulichen Walserdorf Sertig Dörfli mit der kleinen Kirche. Noch geht es ein Stück weiter dem Hang entlang, bis schliesslich Sertig Sand erreicht wird. Hier hat man die Wahl, eine Pause einzulegen oder gleich weiter zum imposanten Wasserfall des Sertigbaches zuhinterst im Tal zu wandern. Das Wasser kommt vom hoch oben gelegenen Ducangletscher, der die Klimaerwärmung jedoch auch zu spüren bekommt. Zurück geht es auf dem gleichen Weg bis Sertig Sand und von dort über die Alpweide ins Dörfli. Ein Blick in die kleine Kirche, die im Jahre 1699 erbaut wurde, lohnt sich. Das evangelisch-reformierte Gotteshaus steht unter Denkmalschutz und kann ökumenisch von allen christlichen Konfessionen genutzt werden.
Le père de la randonnée N° 1428
Forch — Meilen • ZH

Le père de la randonnée

C’est à une marche au col du Klausen que l’on doit la naissance d’une grande association. Au début des années 30, Johann Jakob Ess, un enseignant, avait organisé l’une de ses courses d’école au col du Klausen. A l’époque, il n’était guère agréable de marcher sur les routes poussiéreuses, qui devenaient dangereuses du fait de la croissance rapide du trafic motorisé. De retour à Meilen (ZH), où il vivait, Johann Jakob Ess décida alors, en 1934, de créer la Fédération suisse de tourisme pédestre et d’instaurer un balisage uniforme: le célèbre panneau indicateur jaune. De nos jours, le réseau compte 65 000 kilomètres et les chemins de randonnée sont inscrits dans la Constitution, une particularité unique au monde. Un chemin et une pierre commémorative sont dédiés à ce père fondateur sur le Pfannenstiel, au-dessus de Meilen. Le chemin Jakob Ess relie le Vorderpfannenstiel à Toggwil en offrant de belles vues sur le lac de Zurich. Vu qu’il est assez court, il peut être intégré à une randonnée qui part de Forch et passe par le Pfannenstiel. La forêt est souvent présente sur le parcours, ce qui est agréable en été. La randonnée passe d’abord par Gubel et Chüenlenmorgen jusqu’à la Hochwacht. Non loin du restaurant, la tour panoramique de la Hochwacht, haute de 33 mètres, un monument classé, offre de son sommet une belle vue au loin. A Toggwil, le chemin Jakob Ess prend fin et cède la place à une forêt sauvage. La descente vers Meilen se déroule dans la gorge romantique du Dorfbach, passe par d’innombrables ponts et près de cascades. Le site de Friedberg, une fortification du XIIIe siècle dont subsistent quelques vestiges de murs, se prête bien à un nouvel arrêt.
En famille sur la crête N° 1430
Hoher Kasten — Brülisau • SG

En famille sur la crête

Le pinceau rouge peut désormais servir: d’une main sûre, le baliseur Patric Hautle peint une bande sur le rocher. Puis il saisit le pinceau blanc et peint deux bandes blanches: une au-dessus, une autre en dessous. La peinture ressort crûment sur les flancs de prairies verts entre le sommet Hoher Kasten et le col Saxerlücke. Le chemin de montagne est vite entièrement marqué, prêt à accueillir les marcheurs. La randonnée passe par des chemins larges et récemment assainis qui longent pour la plupart les flancs herbeux de la chaîne de montagnes et qui peuvent donc être empruntés facilement avec des enfants. Après l’auberge Staubern, il faut franchir un passage rocheux sécurisé par des cordes par endroits. Le dénivelé est faible, la seule montée fatigante à surmonter se trouve juste avant Stauberen. Et peu après le col Saxerlücke, des virages en épingle descendent abruptement jusqu’à l’auberge Bollenwees. Le deuxième jour, le chemin se poursuit à travers bois en direction de Ruhsitz et surplombe le lac de Sämtis. Ce lac karstique ne dispose d’aucun affluent en surface. Ses eaux s’infiltrent au fond par une faille naturelle et ressortent quelques jours plus tard dans la vallée du Rhin. On atteint vite l’auberge Ruhesitz, d’où on attaque la descente finale. Les chemins de randonnée de l’Alpstein sont le royaume de Patric Hautle. Il est chargé d’entretenir plus de 700 kilomètres de chemins de randonnée de montagne. Selon une vieille tradition, il peut se loger et se restaurer gratuitement dans 20 auberges de montagne, et lorsqu’il a besoin d’aide pour l’entretien des chemins, les aubergistes lui trouvent des volontaires.
Le Pilate par les crêtes N° 1429
Eigenthal — Pilatus Kulm • LU

Le Pilate par les crêtes

Avant de partir, les randonneurs ont intérêt à évaluer si leur projet de marche est faisable ou non. Un seul bref passage peut suffire à le rendre impossible. La randonnée exigeante qui appelle à ce type de réflexion est celle qui part de l’Eigental vers le Pilate via les sommets du Rottosse et du Widderfeld. L’arrivée ne se fait qu’au bout d’un long tronçon vertigineux qui n’est pas du goût de tout le monde. Mais hormis ce passage, cette randonnée particulièrement variée constitue une magnifique expérience pour qui a le pied sûr. Elle démarre depuis Eigenthal par un tronçon tout à fait plat le long du ruisseau Rümlig. Un petit kilomètre plus loin, juste après l’auberge, le chemin bifurque sur une route forestière en direction de la vallée pour se transformer en chemin de randonnée de montagne après seulement deux lacets. Ce chemin raide muni de marches conduit élégamment jusqu’à une crête. Puis on continue jusqu’à Oberalp et on vient à bout de quelques nouveaux passages raides jusqu’au Rottosse, qu’on laisse à sa droite pour cheminer en direction du Widderfeld, une colline verdoyante sur laquelle on ne grimpe pas: le chemin tourne à gauche. Vient ensuite un tronçon vertigineux le long de crêtes avec un passage d’escalade facile. A partir de Gemsmättli, le chemin longe un flanc de montagne abrupt pour arriver au Tomlishorn. Il faut profiter de ce sommet avant d’emprunter le chemin de tourisme pédestre menant à la station supérieure du Pilate.
Circuits autour d’Appenzell N° 1431
Appenzell • AI

Circuits autour d’Appenzell

Au printemps, les prairies du pays d’Appenzell sont verdoyantes, formant un contraste magnifique avec les maisons bourgeoises parées de couleurs vives. Deux circuits courts permettent de découvrir le chef-lieu, Appenzell, ainsi que le doux paysage vallonné alentour. Le premier itinéraire débute dans le centre de la localité et se dirige vers le nord avant de traverser la rivière Sitter et de contourner la brasserie Locher, qui produit l’Appenzeller Bier. On longe ensuite la rivière avant de franchir le nouveau pont et son arc en bois. A noter que la mise en valeur de cette zone de détente a été récompensée par le Prix Rando 2018. L’itinéraire suit ici les rives du Kaubach, bordées d’une cascade, jusqu’à un ancien moulin. Puis il retourne à Appenzell, empruntant un chemin creux datant du Moyen Age près de Leimet. Il vaut la peine de s’attarder pour admirer les façades richement décorées qui bordent la Hauptgasse. Notamment celle de la droguerie Löwen: les panneaux des volets sont ornés de motifs peints représentant des plantes médicinales. La seconde partie du circuit découverte commence au bout de la Hauptgasse, près de l’Adlerplatz. L’«Appenzeller Rundweg» longe ensuite la Sitter jusqu’à Weissbad avant de retourner à Appenzell à travers des pâturages soigneusement entretenus. Le paysage est marqué ici par les fermes caractéristiques aux toitures en T. En Appenzell Rhodes-Intérieures, la partie habitable est souvent de couleur bleu clair ou vert clair, alors que l’étable est peinte en jaune vif et les portes en rouge brique. L’origine de cette combinaison de couleurs est incertaine. Jadis, les teintes à disposition était limitées, et certaines peintures avaient pour effet d’éloigner les parasites du bois. Mais la religion aussi aurait joué un rôle.
Le pont des superlatifs N° 1432
Randa • VS

Le pont des superlatifs

Le pont suspendu Charles Kuonen n’était pas destiné à être une attraction touristique: il devait simplement enjamber un ravin sur le chemin de randonnée entre Grächen et Zermatt. Or, depuis l’inauguration en 2017 de cet ouvrage de 494 mètres de long, les randonneurs affluent dans la vallée du Mattertal pour franchir le pont des superlatifs d’un pas émerveillé. Car nulle part ailleurs dans le monde il n’existe un aussi long pont suspendu accessible aux piétons. On l’emprunte à l’occasion d’une randonnée d’un jour depuis Randa. Le chemin qui y mène débute directement à la gare et grimpe vers la croix de bois du Tschuggen. Une fois au pont, le randonneur doit se donner du courage, car seule une étroite voie en caillebotis le sépare du précipice: 85 mètres plus bas, le Dorfbach fait entendre son mugissement en charriant dans la rivière Matter Vispa l’eau de fonte et les éboulis du versant ouest du Dom. Ici, le changement climatique est tangible: le recul du Festigletscher et le dégel du permafrost mettent la montagne en branle, si bien qu’en 2010, un rocher a endommagé l’ancien pont dans sa chute. Les ingénieurs ont réussi à déployer un pont plus sûr au-dessus du ravin – un projet qui a remporté le Prix Rando en 2018 qui récompense les chemins de randonnée exceptionnels. Quand la chance est au rendez-vous, le pont a bien plus à offrir que les dangers de la montagne et un panorama sublime; il révèle aussi des représentants de la faune alpine. Des chamois y sont régulièrement observés et il n’est pas rare qu’un aigle royal profite des courants thermiques du lieu. Une fois le pont franchi, le marcheur décide s’il veut redescendre directement à Randa en traversant les forêts de mélèzes ou faire un détour supplémentaire par la cabane Europa non loin de là.
Le marais de la Wolzenalp N° 1433
Wolzenalp — Nesslau • SG

Le marais de la Wolzenalp

Pour les randonneurs, le nouveau tronçon de chemin dans le haut-marais de la Wolzenalp (SG) offre un réel avantage. Il a d’ailleurs été distingué par le Prix Rando 2018 pour sa gestion respectueuse de l’environnement et l’engagement bénévole de classes d’école et d’entreprises. La randonnée débute à la station supérieure du télésiège de la Wolzenalp. Là où, en hiver, skieurs et snowboardeurs dévalent les pistes commence le haut-marais, dont les bouleaux aux troncs blancs se voient de loin en été. Orchidée, droséra, gentiane, parnassie des marais, cypéracée, linaigrette à feuilles larges, myrtilles: la végétation est très diversifiée. Après la cabane Hännis du ski-club de Schaffhouse, le nouveau tracé ne passe plus par le haut-marais, mais par la forêt, sur un bon chemin, jusqu’à Spitzweid. Les 850 mètres supplémentaires du tronçon sont d’ailleurs nettement plus attrayants. La vue porte sur le marais et le massif de l’Alpstein. Quant aux pieds mouillés, fréquents sur l’ancien chemin humide et boueux, ils appartiennent au passé. Sur les sites les plus intéressants, des bancs en bois ont été installés et des sculptures, au bord du chemin, invitent à faire une pause. Une fois le nouveau parcours dépassé, la boucle passe par Laui, dans l’Ijental. Il s’agit de traverser l’Ijentaler Bach, de longer le cours d’eau sur sa rive gauche, par Laufenweid, puis de descendre vers Oberbürzlen et Unterbürzlen. Avant la traversée de la rivière Thur, on aperçoit la chapelle du Johanneum sur sa petite île. Il ne reste plus qu’à franchir un nouveau pont, puis à longer la rivière Luteren jusqu’à la gare de Nesslau-Neu St. Johann.