Suisse Rando | Propositions de randonnée • Suisse Rando

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Auf den Spuren der Walser in Graubünden N° 1527
Jatzmeder — Sertig Dörfli • GR

Auf den Spuren der Walser in Graubünden

Nachdem ums Jahr 1000 eine kleine Gruppe von Alemannen die Hochebene des Goms erreichte, verliess schon bald darauf ein Teil dieser Hirten, Viehzüchter und Bergbauern das obere Wallis wieder und zog in alle Himmelsrichtungen. Aus den ehemaligen «Wallisern» wurden allmählich die «Walser», welche grosse Gebiete in ganz Graubünden besiedelten. Man weiss heute nicht genau, was den Ausschlag für die damalige «Völkerwanderung» gab. Um den Spuren zu folgen, bestehen seit einigen Jahren die Walserwege. Eine Etappe führt von der Bergstation Jatzmeder zuerst leicht ansteigend zum Aussichtspunkt auf dem Äbirügg. Hier geniesst man eine tolle Aussicht auf die Bergkulisse. Bis weit in den Sommer hinein präsentieren sich die Wanderwege gesäumt von Alpenblumen in ihrer schönsten Pracht. Beim Äbirügg beginnt der zumeist sanfte Abstieg ins Sertigtal. Vorbei an der Alp Sältenüeb folgt schon bald der erste Blick zum beschaulichen Walserdorf Sertig Dörfli mit der kleinen Kirche. Noch geht es ein Stück weiter dem Hang entlang, bis schliesslich Sertig Sand erreicht wird. Hier hat man die Wahl, eine Pause einzulegen oder gleich weiter zum imposanten Wasserfall des Sertigbaches zuhinterst im Tal zu wandern. Das Wasser kommt vom hoch oben gelegenen Ducangletscher, der die Klimaerwärmung jedoch auch zu spüren bekommt. Zurück geht es auf dem gleichen Weg bis Sertig Sand und von dort über die Alpweide ins Dörfli. Ein Blick in die kleine Kirche, die im Jahre 1699 erbaut wurde, lohnt sich. Das evangelisch-reformierte Gotteshaus steht unter Denkmalschutz und kann ökumenisch von allen christlichen Konfessionen genutzt werden.
Les monuments de l’Emmental N° 1425
Krauchthal, Post — Bolligen, Lutzeren • BE

Les monuments de l’Emmental

Non, ces photos n'ont pas été prises dans un parc national des Etats-Unis, mais à 25 minutes de Berne, dans des forêts discrètes. L’«Eléphant» se dresse à la fin de cette randonnée familiale. Depuis là, pourquoi ne pas monter à la tour du Bantiger? L'origine de cette formation en molasse n'est pas claire. Des chercheurs tchèques ont découvert que différentes tensions dans la pierre avaient pu influencer l'érosion causée par le vent, l'eau, le gel ou les sels. L'érosion serait plus faible là où le poids sur la pierre est le plus important. D'autres sont d'avis que des casseurs de pierres, chargés de construire le château fort voisin de Geristein, auraient consacré leurs temps morts à créer une forme d'éléphant, symbole religieux du baptême. La randonnée qui débute à Krauchthal s'élève ensuite vers une crête boisée en passant près de quelques parois rocheuses très pentues. S'il a plu, le terrain est glissant et la prudence est de mise. On atteint bientôt les «Fluehüsli», deux maisons bâties dans la roche, encore habitées de nos jours. Construites au XVIe siècle, elles sont évoquées dans un roman de Jeremias Gotthelf qui les décrit comme un lieu de protection et de refuge pour les pauvres gens. Un long passage dans la forêt permet ensuite de rejoindre la tour du Bantiger. La forêt de Geristein et les ruines de son château fort ne sont plus très loin. On découvre ici l'«Eléphant», à l'extrémité de l'éperon rocheux du Büündli, vers le sud (2 606 350 / 1 204 340). C'est au printemps qu’il est est le mieux visible, lorsque les feuilles des arbres environnants ne sont pas encore ouvertes.
De St-Blaise à Le Landeron N° 1206
St-Blaise — Le Landeron • NE

De St-Blaise à Le Landeron

Les vignobles font un tout, avec leurs vignes et leurs villages au caractère bien typé. Cette randonnée de Saint-Blaise au Landeron en donne la preuve. Elle débute sur les hauteurs de Saint-Blaise, à la gare CFF, l’une des deux stations de chemin de fer de cette localité attenante à Neuchâtel, mais qui a gardé un charme viticole. Après une vue - la première et la dernière - sur le lac de Neuchâtel, le chemin pénètre dans une forêt. Il se transforme peu à peu en sentier. Ça monte un peu, ça descend aussi. L’Entre-deux-Lacs est perceptible entre les arbres. Bien plat, cet espace était destiné, il y a quelques décennies, à devenir un important pôle de développement régional… A Cornaux, on emprunte la rue des Fontaines bordée d’un bel ensemble de maisons du 18e siècle. A la sortie du village, l’itinéraire longe les vignes. Juste avant Cressier, apparaît, comme par enchantement, le château Jeanjaquet. Cette belle demeure privée, de style néo-gothique, a été bâtie en 1872 sur un site dont l’origine remonte à l’époque romaine. Un peu plus loin, Cressier se distingue par ses maisons en pierres jaunes d’Hauterive et son château érigé vers 1610. Ici, comme dans les localités situées le long de cette randonnée, les caveaux de dégustation de vin ne manquent pas. Une montée, bien raide, conduit alors à Combes d’où l’on découvre, perchée sur un promontoire, une chapelle du 17e siècle et le lac Bienne. Les vignes accompagnent le randonneur jusqu’au Landeron, terme de la balade. Si l’envie est là, on peut encore visiter le bourg du Landeron qui se trouve à 800 m. au sud de la gare.
Montée vers le soleil dans la région du Napf N° 1207
Willisau — Menzberg • LU

Montée vers le soleil dans la région du Napf

Cet itinéraire est idéal pour les randonneurs qui ont besoin de prendre des forces avant le départ: la charmante petite ville de Willisau et les nombreux cafés situés dans sa vieille ville invitent à faire une première pause-collation. Ensuite, départ pour une belle randonnée de quatre heures à travers la région du Napf, dans le canton de Lucerne. Une fois le château dépassé, le chemin continue dans la nature, montant et descendant à travers des prairies fleuries où paissent des vaches et longeant des fermes imposantes. La randonnée conduit les marcheurs à travers un charmant paysage vallonné auquel la Comté de J.R.R. Tolkien dans «Le Seigneur des anneaux» fait honneur. On s’attend presque à voir un hobbit aux pieds nus ou le magicien Gandalf sur sa charrette au détour d’un chemin. Mais en réalité, l’agriculture pratiquée ici est moderne. Le chemin mène le long de prés fraîchement fauchés, de ruches et de nombreuses exploitations bio. Le terrain est facile; souvent, le chemin traverse des champs et des prés ou monte et redescend sur d’agréables chemins goudronnés. Le spectaculaire point d’arrivée de la randonnée est le belvédère d’Oberlehn, au-dessus de Menzberg, qui offre un panorama extraordinaire. La vue s’étend sur les sommets des Alpes suisses: du Hörnli, dans l’Oberland zurichois, au Titlis et même à l’Eiger, au Mönch et à la Jungfrau en passant par le Säntis, le Rigi et le Mythen. Une carte panoramique détaillée aide le randonneur à les identifier. Depuis cette aire de repos, il ne reste plus qu’un petit bout avant de rejoindre Menzberg. Ce petit village idyllique de la région du Napf se situe à 1016 mètres d’altitude et reste souvent baigné de soleil lorsque, plus bas, le brouillard recouvre tout. Un endroit agréable où s’attarder en attendant le car postal pour redescendre dans la vallée.
Les charmes de la cabane Doldenhorn N° 1427
Kandersteg • BE

Les charmes de la cabane Doldenhorn

«Là-devant, vous voyez l’Allmenalp, le Bunderspitz et la chaîne du Lohner. Et derrière, à gauche, on aperçoit le Doldenhorn, s’il n’est pas caché par un nuage!» Yvonne Feuz, la gardienne de la cabane Doldenhorn, décrit le panorama depuis la terrasse. Les tables sont habillées de nappes à carreaux rouges et blancs, les bancs ornés de coussins assortis. Sur le mur trône un grand pot d’herbes aromatiques plantées avec amour. La randonnée commence à Kandersteg: au bout de dix minutes, l’auberge Ruedihus apparaît avec sa façade en bois richement décorée datant de 1753. L’ancien conseiller fédéral Adolf Ogi y a emmené des invités prestigieux: Kofi Annan, le couple royal belge ou encore Joseph Deiss. Une fois passé le Ruedihus, le chemin s’engouffre dans la forêt humide. A travers la mousse, les champignons et les fraises, il grimpe sur plusieurs centaines de mètres. Peu avant d’arriver à destination, le chemin perce l’orée de la forêt, libérant la vue sur d’impressionnantes parois rocheuses. A l’époque préhistorique, un phénomène géologique important s’est produit: d’immenses masses rocheuses se sont décrochées de la falaise pour venir s’écraser sur les plaques inclinées, puis glisser jusque dans la vallée. Elles ont percuté l’autre côté de la vallée, remplissant celle-ci de près de 400 mètres de gravats. A la cabane, on peut déguster des röstis faits maison avec du lard, du fromage ou des œufs, et finir avec une tarte aux fruits. Sur le bord de l’assiette, on lit l’adage «Le plaisir vaut tous les péchés». «Nous sommes connus dans tout Kandersteg pour nos millefeuilles servis le week-end», précise la gardienne en riant. Les toilettes aussi offrent une surprise: lorsqu’on regarde par la fenêtre, on entrevoit les eaux bleues profondes du lac d’Oeschinen.
Le père de la randonnée N° 1428
Forch — Meilen • ZH

Le père de la randonnée

C’est à une marche au col du Klausen que l’on doit la naissance d’une grande association. Au début des années 30, Johann Jakob Ess, un enseignant, avait organisé l’une de ses courses d’école au col du Klausen. A l’époque, il n’était guère agréable de marcher sur les routes poussiéreuses, qui devenaient dangereuses du fait de la croissance rapide du trafic motorisé. De retour à Meilen (ZH), où il vivait, Johann Jakob Ess décida alors, en 1934, de créer la Fédération suisse de tourisme pédestre et d’instaurer un balisage uniforme: le célèbre panneau indicateur jaune. De nos jours, le réseau compte 65 000 kilomètres et les chemins de randonnée sont inscrits dans la Constitution, une particularité unique au monde. Un chemin et une pierre commémorative sont dédiés à ce père fondateur sur le Pfannenstiel, au-dessus de Meilen. Le chemin Jakob Ess relie le Vorderpfannenstiel à Toggwil en offrant de belles vues sur le lac de Zurich. Vu qu’il est assez court, il peut être intégré à une randonnée qui part de Forch et passe par le Pfannenstiel. La forêt est souvent présente sur le parcours, ce qui est agréable en été. La randonnée passe d’abord par Gubel et Chüenlenmorgen jusqu’à la Hochwacht. Non loin du restaurant, la tour panoramique de la Hochwacht, haute de 33 mètres, un monument classé, offre de son sommet une belle vue au loin. A Toggwil, le chemin Jakob Ess prend fin et cède la place à une forêt sauvage. La descente vers Meilen se déroule dans la gorge romantique du Dorfbach, passe par d’innombrables ponts et près de cascades. Le site de Friedberg, une fortification du XIIIe siècle dont subsistent quelques vestiges de murs, se prête bien à un nouvel arrêt.
En famille sur la crête N° 1430
Hoher Kasten — Brülisau • SG

En famille sur la crête

Le pinceau rouge peut désormais servir: d’une main sûre, le baliseur Patric Hautle peint une bande sur le rocher. Puis il saisit le pinceau blanc et peint deux bandes blanches: une au-dessus, une autre en dessous. La peinture ressort crûment sur les flancs de prairies verts entre le sommet Hoher Kasten et le col Saxerlücke. Le chemin de montagne est vite entièrement marqué, prêt à accueillir les marcheurs. La randonnée passe par des chemins larges et récemment assainis qui longent pour la plupart les flancs herbeux de la chaîne de montagnes et qui peuvent donc être empruntés facilement avec des enfants. Après l’auberge Staubern, il faut franchir un passage rocheux sécurisé par des cordes par endroits. Le dénivelé est faible, la seule montée fatigante à surmonter se trouve juste avant Stauberen. Et peu après le col Saxerlücke, des virages en épingle descendent abruptement jusqu’à l’auberge Bollenwees. Le deuxième jour, le chemin se poursuit à travers bois en direction de Ruhsitz et surplombe le lac de Sämtis. Ce lac karstique ne dispose d’aucun affluent en surface. Ses eaux s’infiltrent au fond par une faille naturelle et ressortent quelques jours plus tard dans la vallée du Rhin. On atteint vite l’auberge Ruhesitz, d’où on attaque la descente finale. Les chemins de randonnée de l’Alpstein sont le royaume de Patric Hautle. Il est chargé d’entretenir plus de 700 kilomètres de chemins de randonnée de montagne. Selon une vieille tradition, il peut se loger et se restaurer gratuitement dans 20 auberges de montagne, et lorsqu’il a besoin d’aide pour l’entretien des chemins, les aubergistes lui trouvent des volontaires.
Le Pilate par les crêtes N° 1429
Eigenthal — Pilatus Kulm • LU

Le Pilate par les crêtes

Avant de partir, les randonneurs ont intérêt à évaluer si leur projet de marche est faisable ou non. Un seul bref passage peut suffire à le rendre impossible. La randonnée exigeante qui appelle à ce type de réflexion est celle qui part de l’Eigental vers le Pilate via les sommets du Rottosse et du Widderfeld. L’arrivée ne se fait qu’au bout d’un long tronçon vertigineux qui n’est pas du goût de tout le monde. Mais hormis ce passage, cette randonnée particulièrement variée constitue une magnifique expérience pour qui a le pied sûr. Elle démarre depuis Eigenthal par un tronçon tout à fait plat le long du ruisseau Rümlig. Un petit kilomètre plus loin, juste après l’auberge, le chemin bifurque sur une route forestière en direction de la vallée pour se transformer en chemin de randonnée de montagne après seulement deux lacets. Ce chemin raide muni de marches conduit élégamment jusqu’à une crête. Puis on continue jusqu’à Oberalp et on vient à bout de quelques nouveaux passages raides jusqu’au Rottosse, qu’on laisse à sa droite pour cheminer en direction du Widderfeld, une colline verdoyante sur laquelle on ne grimpe pas: le chemin tourne à gauche. Vient ensuite un tronçon vertigineux le long de crêtes avec un passage d’escalade facile. A partir de Gemsmättli, le chemin longe un flanc de montagne abrupt pour arriver au Tomlishorn. Il faut profiter de ce sommet avant d’emprunter le chemin de tourisme pédestre menant à la station supérieure du Pilate.
Circuits autour d’Appenzell N° 1431
Appenzell • AI

Circuits autour d’Appenzell

Au printemps, les prairies du pays d’Appenzell sont verdoyantes, formant un contraste magnifique avec les maisons bourgeoises parées de couleurs vives. Deux circuits courts permettent de découvrir le chef-lieu, Appenzell, ainsi que le doux paysage vallonné alentour. Le premier itinéraire débute dans le centre de la localité et se dirige vers le nord avant de traverser la rivière Sitter et de contourner la brasserie Locher, qui produit l’Appenzeller Bier. On longe ensuite la rivière avant de franchir le nouveau pont et son arc en bois. A noter que la mise en valeur de cette zone de détente a été récompensée par le Prix Rando 2018. L’itinéraire suit ici les rives du Kaubach, bordées d’une cascade, jusqu’à un ancien moulin. Puis il retourne à Appenzell, empruntant un chemin creux datant du Moyen Age près de Leimet. Il vaut la peine de s’attarder pour admirer les façades richement décorées qui bordent la Hauptgasse. Notamment celle de la droguerie Löwen: les panneaux des volets sont ornés de motifs peints représentant des plantes médicinales. La seconde partie du circuit découverte commence au bout de la Hauptgasse, près de l’Adlerplatz. L’«Appenzeller Rundweg» longe ensuite la Sitter jusqu’à Weissbad avant de retourner à Appenzell à travers des pâturages soigneusement entretenus. Le paysage est marqué ici par les fermes caractéristiques aux toitures en T. En Appenzell Rhodes-Intérieures, la partie habitable est souvent de couleur bleu clair ou vert clair, alors que l’étable est peinte en jaune vif et les portes en rouge brique. L’origine de cette combinaison de couleurs est incertaine. Jadis, les teintes à disposition était limitées, et certaines peintures avaient pour effet d’éloigner les parasites du bois. Mais la religion aussi aurait joué un rôle.
Le pont des superlatifs N° 1432
Randa • VS

Le pont des superlatifs

Le pont suspendu Charles Kuonen n’était pas destiné à être une attraction touristique: il devait simplement enjamber un ravin sur le chemin de randonnée entre Grächen et Zermatt. Or, depuis l’inauguration en 2017 de cet ouvrage de 494 mètres de long, les randonneurs affluent dans la vallée du Mattertal pour franchir le pont des superlatifs d’un pas émerveillé. Car nulle part ailleurs dans le monde il n’existe un aussi long pont suspendu accessible aux piétons. On l’emprunte à l’occasion d’une randonnée d’un jour depuis Randa. Le chemin qui y mène débute directement à la gare et grimpe vers la croix de bois du Tschuggen. Une fois au pont, le randonneur doit se donner du courage, car seule une étroite voie en caillebotis le sépare du précipice: 85 mètres plus bas, le Dorfbach fait entendre son mugissement en charriant dans la rivière Matter Vispa l’eau de fonte et les éboulis du versant ouest du Dom. Ici, le changement climatique est tangible: le recul du Festigletscher et le dégel du permafrost mettent la montagne en branle, si bien qu’en 2010, un rocher a endommagé l’ancien pont dans sa chute. Les ingénieurs ont réussi à déployer un pont plus sûr au-dessus du ravin – un projet qui a remporté le Prix Rando en 2018 qui récompense les chemins de randonnée exceptionnels. Quand la chance est au rendez-vous, le pont a bien plus à offrir que les dangers de la montagne et un panorama sublime; il révèle aussi des représentants de la faune alpine. Des chamois y sont régulièrement observés et il n’est pas rare qu’un aigle royal profite des courants thermiques du lieu. Une fois le pont franchi, le marcheur décide s’il veut redescendre directement à Randa en traversant les forêts de mélèzes ou faire un détour supplémentaire par la cabane Europa non loin de là.
Le marais de la Wolzenalp N° 1433
Wolzenalp — Nesslau • SG

Le marais de la Wolzenalp

Pour les randonneurs, le nouveau tronçon de chemin dans le haut-marais de la Wolzenalp (SG) offre un réel avantage. Il a d’ailleurs été distingué par le Prix Rando 2018 pour sa gestion respectueuse de l’environnement et l’engagement bénévole de classes d’école et d’entreprises. La randonnée débute à la station supérieure du télésiège de la Wolzenalp. Là où, en hiver, skieurs et snowboardeurs dévalent les pistes commence le haut-marais, dont les bouleaux aux troncs blancs se voient de loin en été. Orchidée, droséra, gentiane, parnassie des marais, cypéracée, linaigrette à feuilles larges, myrtilles: la végétation est très diversifiée. Après la cabane Hännis du ski-club de Schaffhouse, le nouveau tracé ne passe plus par le haut-marais, mais par la forêt, sur un bon chemin, jusqu’à Spitzweid. Les 850 mètres supplémentaires du tronçon sont d’ailleurs nettement plus attrayants. La vue porte sur le marais et le massif de l’Alpstein. Quant aux pieds mouillés, fréquents sur l’ancien chemin humide et boueux, ils appartiennent au passé. Sur les sites les plus intéressants, des bancs en bois ont été installés et des sculptures, au bord du chemin, invitent à faire une pause. Une fois le nouveau parcours dépassé, la boucle passe par Laui, dans l’Ijental. Il s’agit de traverser l’Ijentaler Bach, de longer le cours d’eau sur sa rive gauche, par Laufenweid, puis de descendre vers Oberbürzlen et Unterbürzlen. Avant la traversée de la rivière Thur, on aperçoit la chapelle du Johanneum sur sa petite île. Il ne reste plus qu’à franchir un nouveau pont, puis à longer la rivière Luteren jusqu’à la gare de Nesslau-Neu St. Johann.
Les rives du Bisistal N° 1434
Ibach — Bisisthal • SZ

Les rives du Bisistal

Qui creuse une fosse y tombera. Ce proverbe s’est avéré vrai de manière radicale dans la vallée du Muotatal. Sur le plateau, la rivière s’écoule large et indolente mais, plus à l’est, elle a creusé une gorge étroite que l’on ne pouvait franchir autrefois que par un pont étroit. En 1799, des soldats français brûlèrent le recouvrement boisé du pont lors de combats contre des troupes autrichiennes. Six mois plus tard, les soldats français durent fuir devant l’arrière-garde du général russe Alexandre Souvorov. Ils se précipitèrent sur le pont endommagé et tombèrent dans l’abîme par centaines. Après la guerre, un nouveau pont en bois fut construit à proximité. Il porte le nom de pont Souvorov. L’ouvrage se trouve sur le chemin de rive qui mène d’Ibach à Muotathal. Le début de la randonnée n’est pas très attrayant. En partant de l’église d’Ibach, on commence sur un trottoir et à partir d’Hinteribach, on continue sur une route. Juste au-dessus de la chapelle Maria zum guten Rat, on bifurque sur un joli chemin rural ancien. On atteint vite le pont Souvorov. La gorge longue de plusieurs kilomètres n’est que rarement visible durant la période de végétation, les nombreux arbres poussant sur les flancs escarpés dissimulant ses eaux. A partir de Schlattli, le chemin de randonnée en direction de la vallée est presque plat. Après le champ de tir Selgis, le chemin mène à la route de Vorderen Brügg en passant par Ried, puis à Muotathal en passant par la zone alluviale de Tristel. A Hinterthal, on bifurque dans le Bisistal. Un chemin nouvellement aménagé mène à la route de Zwingsbrügg en passant par le Herrgottstutz, puis longe la Muota jusqu’à Bisisthal en passant par Mettlen. Ce chemin réaménagé a reçu le prix spécial lors du Prix Rando 2018.
De Courgenay à St-Ursanne N° 1150
Courgenay — St-Ursanne • JU

De Courgenay à St-Ursanne

C’est en douceur, devant le restaurant de la Petite Gilberte à Courgenay, que débute cette randonnée dans les plis et les replis de la chaîne jurassienne. Jusqu’à la forêt et la première dénivellation, des vergers et des champs accompagnent le marcheur, dont le regard est avant tout porté sur sa droite, sur le paysage vallonné qui mène vers la France. Un long chemin forestier permet de prendre de l’altitude. Dans sa dernière partie, il serpente entre d’imposants rochers, endroit propice à un traquenard. A la Vacherie Mouillard, qui abrite une petite chapelle, on découvre une vaste clairière et des champs qui témoignent de la rudesse du climat. Pas de culture généreuse à ces altitudes (800 m), mais de l’herbage. C’est déjà ça! Après une petite crête, l’itinéraire, tracé le long d’une magnifique allée d’arbres, plonge sur le hameau de Seleute (prononcer «sleute»). La quiétude du lieu est palpable. Les gens prennent le temps de vivre, dit-on. Pour s’en convaincre, un arrêt au restaurant s’impose. C’est par un sentier qui descend à travers bois que l’on quitte cet endroit idyllique pour atteindre un petit plateau. Le Doubs est en contrebas. Mais il faut toutefois s’approcher de Saint-Ursanne pour l’apercevoir. La randonnée se termine en apothéose. Principalement constituée de bâtiments médiévaux et de maisons bourgeoises datant du 14e au 16e, la cité est un bijou. Un couvent, avec sa basilique romane et son cloître, complète ce remarquable ensemble architectural qui fait le bonheur des touristes. A noter que des travaux de réfection des canalisations dénatureront un peu l’endroit jusqu’en 2019.
Simmental scandinave N° 1453
Lenk, Metschbahnen • BE

Simmental scandinave

Lorsqu’il atteint la petite cabane de bois sous les arbres, le randonneur doit se frotter les yeux pour y croire: non, il n’a pas été téléporté en Laponie mais se trouve toujours à la Lenk. Et pourtant, l’abri ouvert construit sur le modèle des jäcki finlandais laisse penser le contraire. Peaux de bêtes, muffins aux baies sauvages, lanternes, tout y est. Sauf que la marmite suspendue au-dessus du feu ouvert contient une succulente fondue Gletscherbach et non pas un ragoût de renne. Ouverte à tous les promeneurs et équipée de bois été comme hiver, la cabane construite par l’ex-responsable de district de Berne Rando Ernst Beetschen se prête particulièrement bien aux grillades en famille. De temps en temps – et sur réservation auprès du magasin Bergluft Sport –, elle se mue en restaurant à fondue … à la façon scandinave. La visite de ce jäcki simmentalois peut faire office de conclusion gourmande à la randonnée hivernale menant de la station inférieure de la télécabine Stand-Xpress aux chutes de la Simme. L’itinéraire démarre à l’arrêt de bus «Lenk, Metschbahnen» et longe d’abord un quartier de maisons. On évolue ensuite à travers champs, à proximité de quelques fermes, avant d’atteindre le restaurant Simmenfälle, puis les impressionnantes chutes du même nom, qui sont illuminées le soir. Le retour se fait en grande partie au bord de la rivière Simme. A hauteur de l’Iffigbachbrücke, il est temps de se décider. Soit on traverse le pont et on bifurque à droite pour retourner directement au point de départ de la randonnée. Soit on emprunte le sentier raquettes – qui part sur la gauche – durant cinq minutes environ, pour atteindre la cabane nordique.
Boucle de randonnée au Vallée du Maderanertal N° 1409
Golzern • UR

Boucle de randonnée au Vallée du Maderanertal

Pénétrer dans la vallée de Maderan est comme plonger dans un autre univers. Alors que la vallée de la Reuss est traversée par le trafic intense de l’autoroute, à quatre kilomètres de là à vol d’oiseau en direction de l’est, le silence règne. Un circuit de randonnée très varié permet de découvrir le versant ensoleillé qui s’élève au-dessus du village de Bristen. L’itinéraire convient également aux enfants. Cette aventure alpine demandera toutefois quelques efforts, car les randonneurs devront d’emblée gravir une pente assez raide. Le sentier étroit monte ensuite en zigzag à travers des prairies alpines, quelques plantations d’arbres espacées et un vallon étroit. Arrivés au restaurant de montagne Oberchäseren, les marcheurs sont presque au bout de leur ascension. De là, le sentier continue pendant quelque temps sur terrain plat ou en montant légèrement. La vue sur la vaste vallée est grandiose. Les parois escarpées et les sommets dentelés qui entourent la vallée de Maderan offrent un sublime contraste avec l’idyllique lac Golzerensee, qui scintille en contrebas. Cette magnifique randonnée d’altitude s’achève à la cabane de Windgällenhütte. Lors de la descente vers Golzern, la pente est nettement moins raide qu’à la montée. Le chemin traverse des prairies alpines pierreuses, enjambe le cours d’eau Stäfelbach, puis passe dans une forêt de montagne clairsemée. En chemin, les randonneurs peuvent profiter de la vue magnifique sur le lac de montagne. La descente s’achève au hameau de Seewen. Pour atteindre le Golzerensee, il faut revenir sur ses pas sur quelques centaines de mètres en direction de la vallée. Les vastes prairies qui bordent les rives du lac invitent à venir s’y reposer. Un radeau est même mis à la disposition des amateurs de baignade. Enfin, les marcheurs terminent leur randonnée sur un chemin plat qui mène à la station supérieure du téléphérique qui descend de Golzern à Bristen.
Les montagnes ancestrales du Tessin N° 1408
Foroglio • TI

Les montagnes ancestrales du Tessin

Le Val Calnègia se distingue par son paysage montagneux primitif et sauvage. La randonnée dans la vallée latérale du Val Bavona convient également aux enfants et aux jeunes. L’ascension commence à Foroglio, sur un sentier de forêt pentu. Après quelques minutes de marche, une grandiose cascade apparaît, là où la rivière de montagne Calnègia prend sa source. Ensuite, le sentier de montagne longe une falaise verticale. Grâce à la présence d’un garde-fou, même les personnes souffrant un peu du vertige pourront s’y aventurer en toute sécurité. La dernière partie du raidillon passe devant une petite chapelle. Une fois au sommet, le paysage change complètement: ici, la Calnègia traverse un haut plateau boisé. Le chemin longe la rivière en montant légèrement. Après un certain temps, le silence s’installe de manière surprenante. Il suffit alors de jeter un œil dans le lit de la rivière pour constater que l’eau a disparu. Une épaisse couche de gravier remplit le lit de la rivière, raison pour laquelle la Calnègia ne coule plus en surface, mais en profondeur. Là où un petit pont en bois traverse la rivière de montagne, le chemin de randonnée continue sur la rive sud. Lorsqu’on regarde plus attentivement de l’autre côté de la rivière, on peut apercevoir de petites maisons en pierre nichées entre d’énormes rochers. En été, celles-ci sont utilisées par des agriculteurs ou habitées par des vacanciers. Certaines demeures sont blotties contre les rochers, et même dans des cavités dominées par d’énormes dalles en pierre. Plus en amont, le terrain devient un peu plus raide, juste assez pour que les alluvions ne restent pas sur place et que la Calnègia remonte à la surface. Bientôt, les maisons et étables en pierre de Calnègia surgissent. Le hameau est un endroit idéal pour faire une petite pause. Puis, les randonneurs empruntent le même chemin pour revenir à Foroglio, leur point de départ.
Piste du Chüematte sur le Niederhorn N° 1148
Beatenberg Vorsass — Waldegg • BE

Piste du Chüematte sur le Niederhorn

Pour une merveilleuse randonnée à raquettes dans l’Oberland bernois, on peut emprunter le car postal d’Interlaken ou de Beatenbucht direction Beatenberg, puis prendre les remontées mécaniques du Niederhornbahn jusqu’à la station intermédiaire de Vorsass. La piste de randonnée à raquettes suit dans un premier temps un tracé parallèle au chemin de randonnée hivernale, montant doucement mais constamment en direction de Flösch, où des skieurs dévalent la pente. Au panneau indicateur, on bifurque vers un bout de forêt clairsemée, laissant derrière soi les adeptes de sports de glisse et de vitesse. Dans le calme des conifères parés de blanc, un sublime vue se dévoile çà et là sur le lac de Thoune et le panorama alpin. Jusqu’à Unterburgfeld, l’itinéraire descend continuellement. Le lieu, lui, semble se trouver au bout du monde… Arrivé à Unterburgfeld, le randonneur doit retraverser la route pour retrouver la piste qui, après avoir offert une vue impressionnante sur la Jungfrau, s’élance de nouveau vers les hauteurs pour rallier le point culminant, près d’Oberburgfeld. La première partie de cette randonnée à raquettes est à présent bientôt terminée. La suite implique de retourner en surplomb de la forêt, jusqu’à la cabane du Chüematte. Par beau temps, l’auberge est ouverte le week-end. Après une halte ensoleillée, il est temps de descendre pour rejoindre Waldegg. Le chemin de randonnée hivernale, d’abord plutôt plat jusqu’à la station supérieure du téléski à Schwendi, est par endroits raide aux abords de Waldegg. Ce tronçon se prête volontiers à l’usage de bâtons de randonnée, qui offrent une bonne tenue. Une fois à Waldegg, une liaison en car postal ramène le randonneur à la station inférieure de Beatenberg ou même jusqu’à Interlaken.
Franchir le Lopper N° 1419
Stansstad Schiffländte — Hergiswil Schiffländte • NW

Franchir le Lopper

La randonnée commence par le trajet en bateau entre Lucerne et Stansstad, comme autrefois, lorsqu’il n’y avait encore ni route ni chemin de fer. Elle évite les hauts-lieux touristiques qui entourent le lac des Quatre-Cantons. Le chemin est calme et isolé, mais permet d’admirer le Pilate, le Rigi, le Bürgenstock et le Stanserhorn depuis le Lopper, une montagne qui sépare la baie de Horw de l’Alpnachsee. Après une montée raide qui passe près de la chapelle de Lopper, la première partie de la randonnée se déroule sur le versant méridional où poussent des pins sylvestres, des orchidées et des ifs, amateurs de chaleur. Le climat est tout autre à partir du col du Rengg, ce que montre déjà la brève descente vers la chapelle de Rengg. Ici, les hêtres dominent et des scolopendres poussent dans le sous-bois. Le chemin se poursuit par des prairies et des pâturages vers le Renggeli, puis jusqu’à l’ancien restaurant Brunni. La descente vers Hergiswil s’effectue le long de la rivière Steinibach. Ici et là, des orchidées sont visibles sur les prés mouillés. A l’emplacement des premières maisons, la rivière est contenue entre de hauts murs, ce qui prouve qu’en cas d’intempéries, ce cours d’eau paisible se transforme en torrent. Un sentier traverse des prairies vertes jusqu’au vieux village et à l’église. Le débarcadère est tout proche. Tout au long de la randonnée, le panorama et la vue sur les célèbres sommets entourant le lac des Quatre-Cantons sont superbes. Vers le sud, les montagnes couvertes de neige au-dessus d’Engelberg sont même visibles.
Le versant ensoleillé du Rigi N° 1420
Weggis Schiffländte — Hinterbergen • LU

Le versant ensoleillé du Rigi

Une vue splendide s’offre aux randonneurs durant l’ascension de Weggis à Rigi Kaltbad et Rigi Unterstetten, puis pendant la descente jusqu’à Hinterbergen et Vitznau, avec en point d’orgue un formidable trajet en téléphérique. L’itinéraire est parcouru de conglomérats de roches: le poudingue, ou nagelfluh en allemand. Il y a quelque 30 millions d’années, l’ancien lit de la Reuss a déposé ici des gravats issus des Alpes en formation, façonnant peu à peu le Rigi. Pas besoin d’avoir pris des cours de rattrapage en géologie pour en apprécier les contours. Une fois qu’on a passé la cerisaie sur les versants sud et tempérés du lac ainsi que la chapelle de Heiligchrüz, le chemin est agrémenté de petites cascades qui se déversent sur les pentes de nagelfluh. Un peu plus haut, trois blocs de conglomérats géants s’entrelacent, formant une sorte d’arche rocheuse. Tout aussi spectaculaire, un chemin aménagé dans la falaise débute un peu plus loin près du restaurant Bärenstube. Taillé dans la roche entre 1905 et 1911, il a été calqué sur le sentier des falaises du Bürgenstock. Une pause permet de profiter du panorama avant de redescendre à Hinterbergen, d’où l’on effectue le dernier tronçon confortablement assis dans le petit téléphérique qui mène à Vitznau.
Dans les gorges de Risleten N° 1421
Emmetten, Schöneck — Seelisberg • NW

Dans les gorges de Risleten

On extrait du gravier depuis bientôt 140 ans dans le canton de Nidwald. Il n’y a qu’à voir la dragueuse ancrée entre Beckenried et Treib, qui plonge sans relâche son godet à plus de 170 m de profondeur et remonte du sable et du gravier du fond du lac des Quatre-Cantons. Une partie de ce gravier provient du glacier de la Reuss, qui date de la dernière période glaciaire, il y a environ 30 000 ans. L’autre partie est charriée en continu par la rivière Choltalbach depuis la chaîne du Brisen jusqu’ à Risleten. On peut visiter les gorges du même nom, idéalement par temps sec, afin de ne pas glisser sur les flancs escarpés depuis le chemin, qui est par ailleurs bien sécurisé. Le début de la randonnée est agréable et paisible. On part de la station de bus de Schöneck, puis on traverse la forêt sans dénivelé, avec parfois la vue qui s’ouvre sur le lac. Plus loin, le Choltalbach offre une belle démonstration de sa force en cas d’intempéries. On s’émerveille de la beauté des chutes d’eau et du ruisseau tempétueux depuis de petits ponts. Plus bas, au bord du lac, un coin pique-nique et baignade permet de faire une pause, avant que l’on remonte le même chemin jusqu’au croisement «Risleten». Là, on prend à gauche et on grimpe. Une fois à Sonnwil, un petit bout de chemin est bétonné, puis devient une route de gravier qui mène dans les bois et passe devant un coin grillades. Prendre à gauche à «Brennwald». La forêt est d’abord clairsemée et le chemin ensoleillé, puis on s’enfonce dans les bois. La vue s’ouvre sur le lac à deux endroits et on trouve ici un coin grillades. La descente vers Seelisberg commence à Höch Flue.
Seelisberg au printemps N° 1422
Treib — Bauen • UR

Seelisberg au printemps

Un calme plat règne sur le lac des Quatre-Cantons. Le bateau glisse doucement sur les eaux turquoise entre Brunnen et Treib, où débute cette randonnée printanière très appréciée, en particulier des familles, en dépit de sa proportion élevée de revêtement dur. La montée vers Seelisberg emprunte un chemin raide mais agréable, qui débute entre l’auberge Wirtshaus zur Treib et la station inférieure du funiculaire. A Seelisberg, l’itinéraire longe la route principale et traverse le village jusqu’à une place de jeu. S’ensuit un long tronçon en forêt émaillé d’aires de grillades et de points de vue. On réalise alors que le vent s’est levé sur le lac, comme toujours aux alentours de midi. Sur la terre ferme, l’air s’est réchauffé et a pris de la hauteur, cédant la place au vent du lac, plus frais, qui s’est levé. Pour les amateurs de voile, le moment est venu de sortir leur planche. La randonnée continue, délaissant les points de vue et le spectacle en cours sur le lac. On passe devant le petit château de Beroldingen, puis voilà déjà les fermes de Wissig. C’est ici que débute la descente, qui enchaîne volées d’escalier et chemins étroits jusqu’à l’embarcadère de Bauen.
Le sauvage Tannzapfenland N° 1426
Fischingen, Kloster • TG

Le sauvage Tannzapfenland

Le réseau des chemins de randonnée suisse s’étend sur 65'000 kilomètres. Quelque 1500 collaborateurs, pour la plupart des bénévoles, veillent à son entretien sur le terrain. L’une d’entre eux s’appelle Ruth Scherrer et vient de Fischingen, en Thurgovie. Elle parcourt «ses» 40 kilomètres de chemins deux fois par an, au printemps et à l’automne. Elle nettoie les panneaux, remplace les fixations et les marquages défectueux et débarrasse le chemin des branches et autres arbustes qui l’encombrent. La région qu’elle a choisie n’est pas de tout repos: Fischingen est située dans le Tannzapfenland, une région sauvage, boisée et traversée de fines crêtes et autres parois rocheuses escarpées. Il lui faut en tout cas son sécateur et généralement son échelle. La boucle qui part de Fischingen et passe par Dussnang, Buchegg et Rotbühl avant de revenir à Fischingen via Kreuzhof offre un bon aperçu du Tannzapfenland (pays des pives). Si la montée entre l’abbaye de Fischingen et le restaurant Frohsinn à Dussnang est plutôt tranquille, celle qui suit se poursuit sans interruption jusqu’au point culminant de la colline Chapf. Tout en traversant des prairies fleuries et des forêts verdoyantes, on apprécie au fur et à mesure de la montée une vue de plus en plus impressionnante sur le Säntis et les Churfirsten, symboles de la Suisse orientale. La descente entre Rotbühl et Fischingen est corsée. Le paysage reste fleuri et les points de vue nombreux jusqu’à Kreuzhof. Puis on se met à grimper vers le sommet de la vallée, principalement dans les bois. Si l’on est attentif à la riche signalisation placée en hauteur sur les arbres, on constate l’important travail fourni pour l’entretenir.
L’Emmental et sa molasse N° 1424
Krauchthal, Post — Burgdorf Steinhof • BE

L’Emmental et sa molasse

Le village emmentalois de Krauchthal est dominé par des carrières de molasse dont le rôle économique fut important pour la région aux XVIIIe et XIXe siècles. Elles ont permis la construction de la cathédrale de Berne, mais également d’églises et de fermes. Un sentier didactique sur ce thème (le Sandsteinlehrpfad) conduit à quatre anciennes carrières. On y apprend tout ce qu’il faut savoir sur l’exploitation de la molasse. Pour l’emprunter, il faut suivre les panneaux marron, après le restaurant Hirschen. Un petit détour par le Chrützflue vaut le coup d’œil: depuis le pavillon de pique-nique en bois, la vue porte sur l’imposant établissement pénitentiaire de Thorberg et les collines de l’Emmental. Au-dessus des carrières, il est possible de retrouver le chemin de randonnée qui traverse alors une forêt clairsemée. A Hostränz, on jouit par beau temps d’une magnifique vue sur le Jura, tandis qu’à Zimmerberg, on voit loin dans l’Emmental. On descend ensuite dans la vallée en suivant un bref instant la route principale. On tourne alors au niveau du restaurant Steingrube, fermé, pour continuer en direction du restaurant Rothöhe à travers champs et forêt. On peut reprendre des forces ici avant d’entamer la dernière descente vers Berthoud. Les randonneurs qui souhaitent découvrir le travail ardu des carriers peuvent s’en retourner par le même chemin et emprunter des outils au musée du village de Krauchthal.
En route vers le sommet du Spital N° 1139
Unteriberg, Guggelstrasse — Gross, Ebenau • SZ

En route vers le sommet du Spital

Même lorsqu’il n’y a pas de neige à l’horizon à Einsiedeln, il arrive que la cuvette d’Unteriberg soit encore pleine d’or blanc. Rien ne s’oppose donc à une randonnée en raquettes sur le Spital (littéralement «hôpital» en français). Mais rassurez-vous, le circuit n’est pas aussi dangereux que le nom du sommet pourrait le laisser croire. L’itinéraire commence à la sortie du village d’Unteriberg, près de l’hôtel Ybrigerhof, et il est entièrement balisé avec des poteaux roses et des panneaux indicateurs. Ainsi, il est presque impossible de s’égarer. Après une demi-heure divertissante, le randonneur atteint déjà l’auberge de montagne Höchgütsch, où il peut se réchauffer en prenant un café, si ce n’est pas justement le jour de fermeture (normalement, les lundis et mardis). On pénètre bientôt dans la réserve naturelle d’Ibergeregg. Les chiens doivent y être tenus en laisse et les randonneurs ne doivent pas quitter l’itinéraire balisé. Des lièvres, des cerfs et même des grands tétras trouvent refuge ici, dans le plus grand marécage du canton de Schwyz. En hiver, le marais n’est cependant ni visible, ni perceptible. Le chemin traverse un paysage très varié à travers la forêt et les clairières. Peu avant le sommet et son immense croix, l’horizon s’élargit et laisse apparaître les magnifiques montagnes. La vue panoramique est grandiose! L’ensemble des Alpes schwyzoises, uranaises et glaronnaises s’étale littéralement aux pieds des randonneurs. Avant la descente en direction de Gross, il reste un peu de temps pour réfléchir au nom du sommet. Le «Portal der schweizerischen Ortsnamenforschung» (portail suisse de toponymie, disponible uniquement en allemand) explique que le nom de cette alpe est probablement lié à un hospice (hôpital) du monastère bénédictin d’Einsiedeln, et qu’il est cité en 1217 déjà. Cette explication rappelle au promeneur qu’une nouvelle pause-café à Einsiedeln, sur le chemin du retour, serait la bienvenue.