Parlons un peu de matériel
Salut les ami(e)s ! J’espère que vous avez bien profité des vacances d’été pour découvrir de nouveaux chemins pédestres. De mon côté, j’ai été ébloui par la beauté des paysages du côté d’Adelboden-Kandersteg (BE), ainsi que sur les hauteurs d’Emmeten (NW). Aujourd’hui toutefois, je me repose un peu et j’en profite pour me mettre à mon clavier et partager avec vous quelques considérations sur le matériel de randonnée. Plus particulièrement en ce qui concerne les chaussures et les bâtons.
Chaussures de trail ou chaussures de montagne ?
C’est un débat qui est parfois vif : les chaussures de trail (que certains nomment parfois péjorativement « baskets ») peuvent-elles raisonnablement être portées en montagne ? Et si oui dans quelles circonstances ? Ceux qui se baladent en montagne sont-ils des inconscients, comme on a parfois pu le lire ? Comme souvent dans un débat, la réponse ne tient pas en deux mots…
Voyons d’abord les avantages et inconvénients des deux types de chaussures. Celles de montagnes sont rigides, épaisses, protectrices, chaudes et lourdes. Celles de trail sont souples, fines, aérées et légères. Ces caractéristiques laissent immédiatement comprendre que le choix d’un modèle va donc dépendre des objectifs de l’utilisateur, mais également du type de terrain dans lequel les chaussures seront utilisées… et des habitudes de l’utilisateur.
Question de poids
La principale raison de choisir des chaussures de trail est qu’elles sont beaucoup plus légères. Or des études ont montré qu’avec le levier des jambes, le poids des chaussures est sept fois plus important que celui du sac à dos. Par exemple, une différence de 300 grammes au niveau des chaussures (donc 2 x 150 grammes) correspond à une différence de poids de 2,1 kilos dans le sac. Pour ceux qui veulent aller vite ou faire de longues distances, c’est une différence considérable. Si l’on ajoute à cela qu’une chaussure rigide va faire mal aux pieds sur une longue distance effectuée rapidement, on comprend pourquoi les traileurs ou les « randonneurs rapides » choisiront forcément des chaussures de trail, même si celles-ci protègent un peu moins le pied des agressions du sol (cailloux notamment). Par contre, un randonneur qui va marcher tranquillement et sur une distance pas très longue choisira peut-être plus volontiers une chaussure de montagne plus protectrice.
Question d’habitude
Le choix des chaussures dépend avant tout de l’utilisation qui va en être faite… et de l’aptitude du randonneur à utiliser ce type de chaussures. On ne conduit pas une voiture de sport comme on conduit un camion ! Dans les limites du raisonnable (voir plus loin), randonner avec des chaussures de trail modernes (équipées de semelles bien profilées) n’est pas plus dangereux que d’évoluer avec des chaussures de montagne. Mais c’est une question d’habitude. Celui qui a l’habitude de porter des chaussures hautes se tordra peut-être les pieds avec des chaussures basses. Celui a l’habitude d’avoir des semelles épaisses et rigides ne supportera pas de sentir chaque petit cailloux sous ses pieds ! Mais celui qui prend progressivement l’habitude d’évoluer avec un minimum de protections développe de nouvelles capacités : il apprend à mieux poser le pied et améliore sa proprioception. Je touche du bois, mais depuis le début de mon projet de LA VIE EN JAUNE, j’ai parcouru 18’200 km de sentiers (y compris des bleu-blanc) sans jamais me tordre une cheville…
Cela dit, la raison impose bien sûr des limites à l’utilisation des chaussures de trail en montagne. Personnellement, je décidé d’y renoncer dès le moment ou je risque d’être confronté à de la glace ou de la neige dure qui imposerait de mettre des crampons ou de tailler des petites marches. Mais sur les chemins balisés, c’est quand même assez rare.
Des bâtons pliables
Je vais être beaucoup plus court en ce qui concerne les bâtons : pour moi, ils sont tout simplement très utiles dans les grosses montées, ainsi que dans certaines descentes techniques ou glissantes. Par contre, je suis contre l’idée de les utiliser systématiquement. D’abord parce qu’ils vont avoir une influence négative sur nos capacités proprioceptives (le corps va s’habituer à ces « béquilles »), et ensuite parce qu’il est quand même souvent agréable d’avoir les mains libres ! C’est la raison pour laquelle j’ai personnellement opté pour des bâtons pliables que je ne sors de mon sac que lorsque c’est utile !
Avec mes amitiés / Pascal
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