Le massif des Diablerets s’élève, monumental, au-dessus du village de montagne vaudois qui porte le même nom. Lorsqu’une partie de cette imposante montagne s’écroula en 1714 et dévasta l’alpage de Derborence, en Valais, on vit là l’oeuvre du diable et la montagne prit son nom. Aujourd’hui, les skieurs dévalent les pentes du massif mais les randonneurs ont eux aussi de quoi s’occuper dans la région. Une marche en boucle dans la large vallée ne manque ni de charme ni de contrastes. Des zones ombragées plongent les randonneurs dans une belle ambiance hivernale tandis que des sites du versant ensoleillé donnent un avant-goût du printemps. À la gare des Diablerets, on commence par traverser les voies pour se diriger vers le sud. Une petite route s’éloigne de la vallée et débouche rapidement sur un itinéraire préparé que se partagent skieurs de fond et randonneurs. Le parcours serpente sur une montée à peine perceptible le long de la pente boisée. En hiver, cette partie située sur le versant gauche de la rivière Grande Eau est souvent à l’ombre, ce qui permet à la neige d’être longtemps présente et au givre de recouvrir les sapins. La sobre église du petit village de Vers-l’Eglise est le temple de la vallée. Le sentier pédestre la longe puis s’éloigne un peu plus de la vallée en direction des Aviolats. D’ici, on suit une petite route avant de franchir la Grande Eau et de rejoindre Le Rosex de l’autre côté. Vient maintenant un tronçon à la fois délicat et peu agréable, puisque sur 200 mètres environ, il faut longer la route principale, qui ne dispose ni de ligne pour les piétons ni de trottoir. Heureusement, le chemin de randonnée d’hiver balisé quitte la route et se dirige vers l’amont sur une petite route très peu fréquentée et de larges chemins de forêt qui nous mènent aux Granges puis aux Diablerets.