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Parcours de raquettes au Niederhorn N° 1938
Beatenberg Vorsass — Habkern, Post • BE

Parcours de raquettes au Niederhorn

On dit qu’il s’agit du plus long parcours en raquettes balisé du canton de Berne. Long, il l’est, vu ses 18 km, mais c’est aussi l’un des plus beaux. Un funiculaire depuis Beatenbucht, puis une télécabine pulsée à cabines groupées depuis Beatenberg permettent d’atteindre le point de départ de Beatenberg Vorsass, où lugeurs, skieurs et randonneurs se retrouvent au restaurant. Chacun suit brièvement le même chemin préparé, puis les itinéraires se séparent à Flösch. Le parcours de raquettes traverse la forêt de pins clairsemée, passe par Oberburgfeld puis la Chüematte, où, les week-ends de beau temps, on admire depuis la buvette l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau. Un premier raccourci permet de rejoindre Waldegg/Beatenberg. L’itinéraire s’élève ensuite vers l’alpage isolé d’Oberberg, au Gemmenalphorn. A cet endroit, les randonneurs en raquettes sont souvent proches de la limite de la forêt, où le tétras-lyre se sent à l’aise. Il est déconseillé de quitter l’itinéraire balisé par égard pour la faune sauvage. Le chemin monte sur la crête, d’où la vue sur le Justistal et le Sibe Hängste est magnifique. Les roches calcaires de la crête tombent abruptement vers l’Emmental. De l’autre côté, celui de l’Oberland bernois, le relief calcaire plus doux forme l’immense Alp Seefeld. L’itinéraire traverse par Vorders-, Mittlers- et Hinders Seefeld un fascinant paysage de marais jusqu’au col de Grüeneberg. A Hinders Seefeld, un second raccourci mène à Habkern. Vient alors la descente le long de la route jusqu’à Habkern. Les épicéas poussent ici de manière très régulière vers le ciel: une bonne matière première pour la scierie du village. L’entreprise familiale Bernatone fabrique ses cors des Alpes à partir des plus belles pièces. Difficile de trouver ailleurs un bois de résonance d’une telle qualité.
Le versant ensoleillé de Grindelwald N° 1923
Bussalp — Grindelwald, Mühlebach Schule • BE

Le versant ensoleillé de Grindelwald

Le «Höhenweg 1600», dans la vallée de Grindelwald, très prisé en été, est tout à fait plaisant en hiver. Ce chemin d’altitude, sans dénivelé important, traverse des pâturages enneigés et de paisibles forêts. Il doit son nom au fait qu’il se situe essentiellement à une altitude de 1600 mètres environ. L’hiver, le sentier panoramique préparé sous la forme d’un chemin de randonnée hivernale descend de la Bussalp à Holzmattenläger, d’où il longe le versant ensoleillé par de légères montées et descentes. Sur le trajet, on admire plusieurs vues impressionnantes sur le vaste fond de la vallée de Grindelwald et sur le Wetterhorn, le Schreckhorn et l’Eiger. Le panorama est particulièrement beau depuis les cabanes de Holewang et de Nodhalten. Entre les deux, on traverse une pente avalancheuse sans courir le moindre risque, puisqu’en hiver, une galerie est conçue à l’intention des randonneurs. La descente dans la vallée par de larges virages offre une vue saisissante sur le Wetterhorn jusqu’à Milibach. Le parcours longe une petite route qui sert aussi de piste de luge par endroits. Si la neige a déjà fondu, il est plus agréable de retourner à Grindelwald en télécabine depuis Bort.
D’alpage en alpage dans la vallée de Rychenbach N° 1912
Grosse Scheidegg — Gschwantenmad • BE

D’alpage en alpage dans la vallée de Rychenbach

La Grande Scheidegg est un point de départ idéal d’où l’on a une vue dégagée sur Grindelwald et la vallée du Rychenbach. Assez vite, le sentier grimpe au joli petit lac Hornseeli dans lequel se reflètent l’Eiger et le Wetterhorn. Ici débute une randonnée panoramique en altitude passant par plusieurs alpages. Elle permet d’admirer la chaîne de montagnes s’étendant du Wetterhorn aux Engelhörnern, qui fait partie du site du patrimoine mondial de l’Unesco Jungfrau-Aletsch. De Grindelfeld, le sentier se dirige vers la vallée. Les chemins de randonnée de montagne suivaient auparavant les routes alpines, mais ont récemment quitté le revêtement dur pour emprunter des sentiers oubliés. Le tracé historique a dû être partiellement restauré. A certains endroits, on le distingue à peine, mais le balisage est fiable. Avec un peu de curiosité et d’assurance, on découvre des itinéraires variés, qui prolongent un peu le temps de marche. Une bonne signalisation permet de trouver aisément des variantes plus directes ou ménageant les genoux. Pour faire une pause avant de rentrer, il suffit de longer le Rychenbach, depuis Gschwantenmad, et de rejoindre l’hôtel Rosenlaui.
Vaches, cascades et prés N° 1892
Unter dem Birg — Engstligenalp • BE

Vaches, cascades et prés

Chaque année, près de 500 vaches randonnent d’Adelboden à Engstligenalp. Bien sûr, elles ne le font pas pour l’amour de la randonnée, mais bien pour les herbes fraîches qui les attendent au sommet. Les randonneurs intéressés peuvent gravir les 600 mètres de dénivelé en compagnie des bovins, sous leur propre responsabilité. Voir ces imposantes bêtes venir prestement à bout de ce chemin taillé dans la roche, pas à pas, est une expérience impressionnante. Plusieurs places d’évitement permettent d’observer et de photographier le cortège des vaches qui maîtrisent les virages en épingle avec brio. Du chemin, on aperçoit aussi le Frutigtal dans la lumière matinale et les deux chutes Entschligefäll. Mais le chemin est également attrayant tous les autres jours de l’année. La randonnée est exigeante, mais quand on marche sans devoir se plier au rythme du troupeau, on peut prendre son temps. Le sentier est escarpé et ombragé. Comme il est prévu pour les vaches, il est large et bien praticable, mais mieux vaut ne pas être sujet au vertige. A mi-chemin environ, un étroit chemin de randonnée de montagne tourne à droite et mène directement à la chute supérieure. En traversant le petit pont, on sent la force de l’eau à fleur de peau. On atteint finalement le plateau d’Engstligenalp. Là, les vachers laissent les bêtes vagabonder. Car chaque vache sait exactement à quel chalet elle appartient. Et bien sûr aussi où poussent les herbes les plus juteuses.
La crête exposée du Hardergrat N° 1879
Harder Kulm — Alp Lombach • BE

La crête exposée du Hardergrat

Au départ d’Interlaken, le funiculaire de Harder et sa pente moyenne de 64% permet à ses passagers de gagner 570 mètres de dénivelé en dix minutes. Arrivé à la station supérieure, on commence directement avec la marche sur la crête. L’Hardergrat se mérite quand-même : il faut bien compter quatre heures de marche et surtout, cette randonnée de montagne exposée ne convient pas aux personnes ayant le vertige, attention. Elle offre en revanche une incroyable vue plongeante sur les lacs de Brienz et de Thoune. Lorsque la visibilité est bonne, on peut même admirer les célèbres trois sommets de l’Eiger, du Mönch et de la Jungfrau. Si vous avez de la chance, vous pourrez également observer des bouquetins à cet endroit. Le paysage du Lombachalp est l'un des plus grands paysages de tourbières de Suisse. Il fait partie de l'inventaire fédéral des paysages et des monuments naturels d'importance nationale (BLN), du district franc fédéral du Augstmatthorn, ainsi que de la réserve naturelle cantonale Hohgant-Seefeld. Ce n’est donc pas une surprise si cette randonnée se trouve sur la liste des projets de n’importe quel randonneur. Ryan Regez, le multiple champion du monde de skicross est un véritable passionné de cette randonnée, il n’est plus à convaincre. Même s’il y est habitué, il n’a pas hésité une seule seconde à nous accompagner lors du tournage de cette vidéo pour cette proposition de randonnée. Dans la vidéo de cette suggestion de randonnée, il raconte comment il trouve sa place et sa tranquillité en randonnant, mais aussi comment il doit prouver sa force. Ceux qui le souhaitent peuvent encore effectuer la descente vers le Lombachalp avec un détour par l'Augstmatthorn.
Course rapide sur le Hasliberg N° 1882
Käserstatt — Lischen • BE

Course rapide sur le Hasliberg

Outre un intéressant domaine skiable, la commune de Hasliberg propose de nombreuses randonnées d’hiver. Bien au-dessus de Meiringen, le village plongé dans l’ombre hivernale de la vallée de l’Aar, les pentes de Hasliberg se prêtent à des heures de randonnée. On peut faire le plein de soleil tout en jouissant d’une vue sur les montagnes enneigées aux alentours. Vous y rencontrerez peut-être le nain Muggestutz, la star du domaine skiable de Meiringen-Hasliberg. En été surtout, le plus âgé des nains et ses amis sont au cœur de l’action, comme vous pouvez le voir dans la vidéo qui accompagne cette proposition de randonnée. Avec un peu de chance, les enfants pourront rencontrer non pas un nain, mais l’ancien roi de la lutte fédérale Matthias Glarner (qui est aussi un peu plus grand). Une fois son travail terminé, il apprécie parfois profiter des chemins de randonnée hivernale bien préparés. Il aime également profiter des pistes de ski et de luge ainsi que de l’incroyable vue sur le lac de Brienz et les géants de roche et de glace de la région de la Jungfrau qui se dressent derrière le Haslital. La randonnée hivernale commence à la station de Käserstatt. Puis, en suivant les panneaux indicateurs de la piste de luge, vous montez presque jusqu'à Chüemad. De là, c'est un tronçon rapide en luge à travers la forêt de Mägisalp jusqu'à Bidmi. Puis, vous vous rendez à la station de Lischen et - si vous le souhaitez à nouveau - vous reprenez le téléphérique jusqu'au point de départ.
Faulhorn, royaume de la randonnée hivernale N° 1799
First (Grindelwald) — Bussalp • BE

Faulhorn, royaume de la randonnée hivernale

L’Eiger, le Mönch et la Jungfrau accompagnent les marcheurs durant presque toute cette randonnée hivernale féérique. Ce parcours assez exigeant est aussi une piste de luge. Les randonneurs qui préfèrent glisser et non marcher pour redescendre peuvent emporter une luge. Si les conditions neigeuses sont bonnes, il est possible de glisser jusqu’à Grindelwald, ce qui fait de cette piste de 12 km la plus longue d’Europe. Depuis le chemin qui mène à l’hôtel de montagne Faulhorn, vieux de près de 200 ans, on aperçoit, sur la paroi nord de l’Eiger, les cabines du «V-Bahn». Du First, le chemin mène à la cabane Gummihitta par une courte montée raide, puis à plat au lac Bachalpsee, le plus souvent caché sous une couche de glace enneigée. Une nouvelle montée, plus longue, conduit à la cabane Reetihitta, et le Faulhorn n’est plus très loin. La vue impressionnante depuis le sommet, sur le lac de Brienz, le Plateau, le Jura et la Forêt-Noire, récompense tous les efforts fournis lors de l’ascension. L’hôtel de montagne est fermé en hiver. Il ne reste plus qu’à descendre vers le Bussalp en profitant de la vue.
En surplomb du lac de Brienz N° 1841
Planalp — Brienz • BE

En surplomb du lac de Brienz

Certains déconseillent de faire une randonnée avec des enfants le long d’une voie ferrée de montagne, de peur de les démotiver. Tel n’est pas le cas au Rothorn de Brienz. On emprunte d’abord le petit train à vapeur jusqu’à la station intermédiaire de Planalp. Pendant la descente, la locomotive est une attraction que l’on aime voir et revoir. A l’auberge de Planalp, d’où l’on a une vue splendide sur le lac de Brienz, pourquoi ne pas se reposer ou même manger et passer la nuit à la lueur des bougies, dans cette maison sans électricité. Le lac de Brienz, tout en bas, passe du bleu profond au turquoise selon l’heure de la journée. On descend maintenant sur de nombreux virages en épingles à cheveux dans la forêt ombragée. Au niveau de Gäldried, le chemin longe brièvement la voie ferrée. Avec un peu de chance, on verra le train à vapeur passer tout près. Il s’enfonce ensuite dans la forêt et réapparaît brièvement plus haut, dans une fenêtre rocheuse. On prend congé de la voie ferrée pour emprunter le chemin en direction du Milibach et de sa gorge. Voici bientôt le pied de la cascade, le lieu idéal pour un bref bain de pieds. Le chemin descend toujours, le long du ruisseau et dans la forêt, puis tourne à gauche à Gampeli. Les marcheurs rejoignent assez vite Brienz et traversent la localité jusqu’à la rive du lac, où un chemin mène à la gare. Ceux qui en ont le temps et l’envie peuvent commencer le trajet du retour sur le bateau à vapeur «Lötschberg». Le chuintement du moteur accompagne une nouvelle fois la famille de randonneurs.
Le Gsür, au-dessus d’Adelboden N° 1843
Tschentenalp — Adelboden, Schermtanne • BE

Le Gsür, au-dessus d’Adelboden

Le Gsür est bien visible depuis divers sites proches d’Adelboden. Il est surprenant qu’un chemin de randonnée passe par ce cratère rocheux. Le long de la paroi abrupte, de profonds sillons de pierre alternent avec de larges bandes d’herbe. Le chemin parcourt presque à l’horizontale le flanc escarpé. Il est tracé sur des bases solides mais n’est pas équipé de chaînes ou de mains courantes. Cette randonnée alpine balisée en blanc-bleu-blanc est donc réservée aux enfants expérimentés et pas trop jeunes, qui doivent avoir une très bonne condition physique, le pied sûr et ne pas souffrir de vertige. La télécabine s’élève jusqu’à la Tschentenalp où les enfants se défoulent d’abord sur la place de jeu. Une pente raide s’élève ensuite vers le Schwandfälspitz. Le chemin traverse encore un pâturage mais un premier indicateur au fond bleu annonce la partie difficile. A partir d’ici, il s’agit de marcher en étant concentré, franchir avec précaution les couloirs étroits et abrupts et deux ou trois passages rocheux. On rejoint ensuite le Gsür-Bänkli: ce petit banc est installé dans une grotte creusée dans la roche, à un mètre et demi seulement du précipice. Reposée, la famille entame la deuxième partie jusqu’à l’endroit où l’on quitte le cratère et où le parcours redevient facile. A partir de la cabane, au point 2090, il est à nouveau balisé en tant que chemin de randonnée de montagne. S’ensuit une descente raide à travers les prairies et la forêt jusqu’au restaurant Schermtanne, où un bus ramène les marcheurs au village. Il est aussi possible de poursuivre à pied sur la petite route, le temps d’une promenade agréable et très fréquentée.
Paysage alluvial dans l’Entschligetal N° 1848
Frutigen • BE

Paysage alluvial dans l’Entschligetal

Il est étonnant de découvrir un lieu sauvage à une demi-heure de Frutigen. Si le niveau d’eau de la rivière Entschlige est bas, on s’en donne à cœur joie en barbotant dans son large lit avec des enfants. A mi-parcours, la rivière se franchit sur l’un des plus longs ponts suspendus d’Europe. La randonnée débute à la gare de Frutigen. Signalée par le panneau «Holzskulpturenweg», elle remonte l’Entschlige. Hors du village, voici déjà les sculptures en bois du loup et du Petit Chaperon rouge. Au bord de la réserve naturelle «Engstligenauen», le site de grillades Gand dispose d’un grand foyer. Par des prairies et pâturages d’un beau vert et par des forêts clairsemées, les marcheurs traversent une région alluviale jusqu’au pont suspendu d’Hostalde. Un escalier raide mais bref mène au pont. De là-haut, la vue récompense les efforts. Après un arrêt à la buvette, les randonneurs passent par des prairies et des hêtraies clairsemées au-dessus de l’Entschlige pour rejoindre Frutigen. Des sculptures de renards et d’ours ornent le chemin. Ici ou là, on voit le ruisseau entre les arbres. Le dernier tronçon, sur l’asphalte, traverse des hameaux jusqu’à Frutigen.
Vue plongeante sur la vallée du Kandertal N° 1682
Kandersteg • BE

Vue plongeante sur la vallée du Kandertal

Höh est aujourd’hui un magnifique point de vue sur les hauteurs de Kandersteg, accessible par un chemin de randonnée hivernale balisé. Jadis, il fut le théâtre d’un phénomène naturel aux dimensions apocalyptiques. À l’origine, le Kandertal était entaillé par des glaciers et entouré de hautes parois rocheuses. Cependant, lors de la fonte des glaciers, après la dernière période glaciaire, la pression des masses rocheuses éclata en un violent éboulement qui modifia complètement le paysage: d’énormes rochers s’écrasèrent avec fracas dans la plaine depuis les Fisistock et heurtèrent la paroi de la vallée opposée dans une véritable déferlante. Les traces de cet impact sont encore visibles aujourd’hui. La zone de Riseti, au-dessus de la gare de Kandersteg, semble bien inhospitalière avec ses parois érodées profondément entaillées. Mais les apparences sont trompeuses, car Höh (tel est le nom de la partie supérieure du pan de gravats) invite à une magnifique randonnée circulaire. En hiver, l’itinéraire est signalé comme une randonnée hivernale. Celle-ci monte au Risetenegg, où s’ouvre une impressionnante vue sur Kandersteg et les sommets environnants. La montée et la descente se font principalement dans la forêt.
Vers le Gällihore N° 1782
Sunnbüel • BE

Vers le Gällihore

Le parcours entre Sunnbüel et le Gällihore offre de belles vues sur Kandersteg, la vallée sauvage du Gasteretal et la Spittelmatte, où passe le chemin de la Gemmi. Au-dessus trône l’Altels. En 1895, à l’aube, une crevasse se forma dans le glacier d’Altels, à 3340 m d’altitude. Un bloc de glace de quelque 4,5 millions de m3 d’épaisseur s’abattit sur la Spittelmatte et se transforma en un torrent de débris de glace qui enterra tout sur son passage. L’onde de pression précédant l’effondrement fit tournoyer dans les airs les poutres et les planches des cabanes d’alpage, les personnes et le bétail présents et déracina un millier d’arbres près du lac Arveseeli. On ne voit plus rien de l’immense avalanche glaciaire, pas même depuis le Gällihore. L’ascension se fait par un étroit chemin dans un grand champ d’éboulis escarpé et se poursuit dans ce même terrain sur deux douzaines de virages en épingles à cheveux. La montée exige parfois un peu d’improvisation. Rien de difficile, mais les passages exposés sont réservés aux personnes non sujettes au vertige. Peu à peu, on se rapproche de la paroi rocheuse raide et imposante du sommet sur laquelle progressent les amateurs d’escalade. Les randonneurs font l’ascension du Gällihore par l’arrière, sur le versant opposé à Sunnbüel. Ils atteignent d’abord le Gratsattel, à 2164 m d’altitude, où, pour la première fois, il y a assez de place pour une pause agréable. L’itinéraire est ensuite moins pierreux et se poursuit à travers une prairie. Le sentier remonte enfin un couloir avant d’atteindre le large sommet. Le chemin du retour est le même. Il est important d’avoir assez de force dans les jambes pour descendre sur le pierrier.
Pèlerinage le long du lac de Thoune N° 1672
Interlaken West — Merligen • BE

Pèlerinage le long du lac de Thoune

Les pèlerins du XVe siècle avaient intérêt à se munir d’une lettre de protection d’un prêtre et à rédiger leur testament car les bandits de grands chemins rôdaient et il n’était pas rare de tomber malade en dormant dans les auberges miteuses. Aujourd’hui, les randonneurs partent le cœur léger sur les traces d’un beau patrimoine culturel et religieux. D’Interlaken Ouest, l’itinéraire suit la promenade du canal jusqu’à la réserve naturelle de Weissenau, qui offre une vue splendide sur le lac et les montagnes. Après Neuhaus et Manor Farm, où se trouvait au Moyen-Age un cellier du couvent d’Interlaken, le chemin vallonné gagne la route que l’on suit jusqu’à Sundlauenen. Là, au croisement, il vaut mieux rester sur le chemin inférieur menant au débarcadère. On monte ensuite vers la route puis, par des marches creusées dans la roche, aux grottes de Saint-Béat. Selon la légende, le pèlerin irlandais Béat en aurait chassé un dragon, au nom de Dieu. L’itinéraire suit les pentes boisées de Beatenberg, en contournant une immense gravière et en offrant ici et là de beaux points de vue. Le chemin traverse une étroite gorge forestière puis rejoint Merligen, d’où la vue sur la pyramide du Niesen est unique.
Indomptable Gasteretal N° 1781
Kandersteg, Talstat. Sunnbüel — Selden • BE

Indomptable Gasteretal

Le randonneur remarque bien vite qu’il pénètre dans une vallée sauvage. Le chemin monte abruptement, à l’ombre d’une cluse. La rivière Kander gronde si fort qu’il est difficile de s’entendre. Peu après l’élégante arche de pierre, la route s’aplanit et le marcheur peut apprécier l’idyllique paysage fluvial bordé de rhododendrons. Par une belle journée d’été, la vallée semble paisible et charmante. Mais les apparences sont trompeuses: lors de fortes pluies ou en hiver, lorsque les avalanches dévalent la pente, l’endroit n’est pas des plus hospitaliers. Les intempéries ont formé et forment aujourd’hui encore les contours de la longue vallée encaissée. Rien n’est immuable: les chemins et les routes doivent être régulièrement entretenus car les trombes d’eau engloutissent les constructions. Les habitants, qui ne vivent dans la vallée qu’en été, s’y sont habitués. Le chemin mène ensuite le long de la rive droite de la Kander. L’endroit est si reculé que des joyaux botaniques y poussent encore: sabot de la Vierge, clématite des Alpes, dauphinelle sauvage ou encore diverses petites orchidées rares. Le chemin traverse la plaine, entre de hautes parois rocheuses. Au point 1432, le chemin enjambe à nouveau la Kander et progresse dans une forêt de montagne clairsemée. C’est ici que pousse le très rare épipogon sans feuilles. Comme il ne fleurit – sous certaines conditions – que tous les sept ans, il est difficile à trouver. Le randonneur arrive bientôt à Selden. S’il a envie de poursuivre la marche, il peut longer la Kander jusqu’à l’alpage Heimritz.
Au-dessus du lac d’Oeschinen N° 1783
Oeschinen (Bergstation) • BE

Au-dessus du lac d’Oeschinen

La randonnée panoramique passant par Heuberg est un classique, à juste titre. De l’étroit sentier tracé sur d’abruptes parois rocheuses, au-dessus du lac d’Oeschinen, on voit constamment l’imposant Blüemlisalphorn. Une toile de fond parfaite pour méditer sur la beauté des sommets. Les montagnes ont longtemps été jugées sinistres et laides. Au Moyen Age, on les fuyait. N’étaient-elles pas le lieu de puissances secrètes? Même pour Luther, elles symbolisaient des ruines, dévastées par le déluge biblique. Il faudra attendre le début du XIXe siècle pour que cette peur cède la place au plaisir de la découverte propre au romantisme. L’intérêt pour la montagne et ses habitants provoque alors une vraie ruée vers les Alpes suisses. Entre 1854 et 1865, on voit surtout des Britanniques, alpinistes, universitaires et aristocrates, tenter les premières ascensions. L’art et la littérature véhiculent une image romantique d’un univers alpin idéalisé. On sait aujourd’hui que la perception esthétique des montagnes, très personnelle, est influencée par la culture. Comment se forger une opinion? Par exemple en effectuant la randonnée de montagne de trois heures qui débute à la station supérieure Oeschinen. Au premier croisement, suivre le chemin «Läger, Oeschinensee» puis, à la deuxième bifurcation, la direction «Heuberg». Les marcheurs grimpent avant d’aborder la pièce maîtresse du parcours, un passage panoramique exigeant un pied sûr. Après une heure et demie environ, ils rejoignent Oberbärgli et sa buvette d’alpage. De là, le chemin descend vers le lac d’Oeschinen, où l’on peut se reposer, se baigner ou se restaurer dans une auberge de montagne avant de se diriger vers la télécabine.
Face aux trois géants bernois N° 1632
Sulwald — Grütschalp • BE

Face aux trois géants bernois

On ne les présente plus: l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau attirent les foules du monde entier dans l’Oberland bernois. S’éloigner un peu des sentiers battus permet de contempler les trois géants au calme. De Sulwald et la Soustal, on aperçoit les majestueux sommets et l’on peut faire connaissance avec les vaches, dignes représentantes de l’agriculture alpine. «Huit personnes ou une vache», indique le panneau du téléphérique menant d’Isenfluh à Sulwald. En été, le bétail se délecte d’herbes juteuses, laissant place aux randonneurs. Les trois sommets se montrent pour la première fois à Sulwald, au début du tour. La vue sera plus belle encore depuis le col de Sousegg, après deux heures et quelques mètres de dénivelé sur un sentier escarpé débutant à l’ombre de la forêt. Sur l’alpe Suls, les vaches accueillent le randonneur. Cloches, cotons à fromage et boilles à lait devant le chalet indiquent qu’on peut y acheter du fromage d’alpage, à déguster après un crochet d’une dizaine de minutes par le lac de Sulsseewli.. La montée à Sousegg n’est pas de tout repos, mais l’effort est récompensé: le Sulsseewli, le Schilthorn, les deux Lobhorn et bien sûr les trois géants sont là. En contrebas, on peut admirer la Soustal et les méandres du Sousbach. La descente est parfois vertigineuse. Mais la vue sur la vallée d’altitude est toujours plus belle et le ruisseau, en bas, rafraîchira les pieds brûlants d’effort. Le Sousbach accompagne le marcheur jusqu’à l’alpage fromager Sousläger. Sur le dernier bout, le sentier forestier est captivant et touffu, mais le regard porte parfois au loin. Et l’on éprouve alors à quel point cette vallée est isolée.
Grottes et bains dans le Simmental N° 1662
Oberwil i.S. — Weissenburg • BE

Grottes et bains dans le Simmental

De la gare d’Oberwil i.S., les randonneurs suivent les indications pour «Schnurreloch» et empruntent un chemin de gravier qui s’élève par des prairies. En regardant le sol de plus près, ils verront d’innombrables petits trous dans lesquels vivent des grillons. Si les marcheurs restent immobiles, les insectes sortent et prennent le soleil devant l’entrée. Le parcours monte toujours sur un chemin forestier. Il franchit le Wyssebächli puis suit la pente jusqu’aux rochers du Ramsberg. Au croisement, un peu plus loin, opter pour le sentier s’élevant sur la gauche, qui mène à trois petites grottes. Un foyer à grillades est installé près de celle du Zwärgliloch. Quant aux grottes de Schnurreloch et Mamilchloch, elles peuvent s’explorer à l’aide d’échelles et par un tunnel naturel, partiellement sécurisé par des cordes. Vieux vêtements et lampe conseillés! Les marcheurs poursuivent sur le chemin forestier jusqu’au pont suspendu et descendent l’escalier vers les gorges du Buuschebach. A Weissenburg, l’ancienne vie thermale est encore perceptible, même s’il ne reste que quelques ruines de l’imposant Grand Hôtel. La descente à Weissenburg passe par l’ancien sentier de promenade des curistes.
Vue sur l’Eiger et le Wetterhorn BE N° 1620
Holenstein — Brandegg • BE

Vue sur l’Eiger et le Wetterhorn BE

Prendre la nouvelle télécabine qui monte au Männlichen («V-Bahn»), et sortir à la station intermédiaire de Holenstein, c’est éviter l’agitation des pistes et trouver le calme. Notre chemin s’appelle «Eiger Trail», et la paroi nord de l’Eiger (1800 m) s’élève non loin. Peut-être qu’en ce moment même, des alpinistes la gravissent? Depuis que la glace fond en été et que la roche s’effrite, ils sont plus nombreux à le faire en hiver. La vue est spectaculaire, même si la montagne géante peut cacher le soleil au petit matin. L’itinéraire comporte aussi de jolis tronçons en forêt où seuls quelques rayons percent les branchages recouverts de neige. À travers les trouées, on aperçoit l’imposant Wetterhorn et le Schreckhorn, plus effilé. L’Eiger Trail est donc un chemin à la fois forestier et panoramique. À Holenstein, on passe sous le bâtiment pour atteindre un point de vue. D’ici, la piste de raquettes descend vers les cabanes d’alpage de Rauft. Après quelques passages à travers bois et clairières, on traverse une piste de ski puis on la longe en descendant vers Unterbrand. Le chemin se fait toujours plus étroit lorsqu’on entre dans la merveilleuse forêt d’Itramen où, serpentant entre les arbres et les buissons, on reçoit parfois un paquet de neige sur la tête. Dans la petite vallée du ruisseau Wärgischtalbach, on franchit une passerelle en bois et, un peu plus tard, on débouche dans la vaste clairière de Brandegg, où se trouve l’arrêt de la Wengernalpbahn et un restaurant. Sur la terrasse ensoleillée, il n’y a plus qu’à fermer les yeux et à goûter peut-être au beignet aux pommes de la maison.
Circuit de Boltigen au lac de Walopsee (BE) N° 1587
Reidenbach • BE

Circuit de Boltigen au lac de Walopsee (BE)

Les amateurs de lacs de montagne à l’abri des hordes de touristes seront heureux sur l’alpage de Walop. Entouré de pâturages, le lac de Walopsee se situe au cœur d’une haute vallée enchanteresse. Dénué d’affluents, il mesure environ 300 mètres sur 200 et prend souvent une teinte intense en automne. L’alpage abrite aussi la grotte de Ranggiloch, où des traces de civilisation de l’âge de pierre ont été retrouvées. En été, de nombreux troupeaux y paissent (attention, ils sont souvent gardés par des chiens). Le circuit, fait pour les marcheurs aguerris, commence à Reidenbach, près de Boltigen. Le premier tronçon suit une route asphaltée. En un peu plus d’une heure, on atteint la cuvette de Chlus, où il faut gravir la première pente sérieuse le long de la colline de Rockschwarteflue. Après avoir gravi 500 mètres de dénivelé sur un chemin pierreux, on est récompensé par une vue fantastique sur le Walopsee. On longe alors le lac puis on atteint l’embranchement de Vordere Walop, où 400 nouveaux mètres de dénivelé attendent le marcheur. Cette montée à Garte via Luchere permet de jouir, à plus de 2000 mètres d’altitude, d’une vue fantastique sur les Alpes bernoises. Au sud-est, on aperçoit même le Mont Blanc. D’ici, l’itinéraire ne fait plus que redescendre. Il faut tourner à gauche près de Rohrbode et de Rieneschli avant de s’engager sur un joli chemin à travers prés et bois puis de redescendre jusqu’à Chlus par une pente raide. La dernière heure, un peu ardue, se fait par le même chemin jusqu’à Reidenbach, y compris le dernier tronçon sur route. Toutefois, la tête pleine d’images paradisiaques, on parvient sans peine à l’avaler.
Vers Schwarzwaldalp (BE) N° 1593
Gschwantenmad — Schwarzwaldalp • BE

Vers Schwarzwaldalp (BE)

En hiver, la vallée du Reichenbachtal appartient à la faune sauvage et aux amateurs de silence. D’immenses bastions rocheux bordent le haut plateau de Gschwantenmad au sud et à l’est: les dents acérées du massif des Engelhörner forment un dessin presque irréel. Le chemin de randonnée hivernale damé remonte doucement la vallée et passe devant des cabanes d’alpage, d’anciens greniers à fromage et d’immenses érables. Peu à peu, la pente s’accentue et après quelques virages, on emprunte un petit tunnel sous la colline de Rufenenhubel. La piste se poursuit plus ou moins au plat. La vue est splendide. À hauteur du col de la Grande Scheidegg s’élève la paroi nord du Wetterhorn, et l’on aperçoit même un bout de l’Eiger. Mais un sommet en particulier se détache dans le ciel: le Wellhorn. Sur son flanc oriental se blottit le glacier de Rosenlaui. Plus loin, le chemin se rétrécit et traverse la forêt. Sans le bruissement du Rychenbach, le silence serait total. Près de Broch, on quitte la forêt pour de larges pâturages. Quelques cabanes d’alpage percent çà et là le manteau neigeux. Encore une petite montée, puis on redescend vers la route et le but de la randonnée, l’hôtel Schwarzwaldalp. On peut allonger l’itinéraire en redescendant dans la direction opposée. Il n’y a pas d’auberge à Gschwantenmad. Du coup, par grand froid, il n’est pas très agréable de devoir attendre le car postal. Il est donc conseillé d’aller jusqu’à Schwarzwaldalp en car postal, puis de marcher jusqu’à Gschwantenmad avant de retourner sur ses pays pour se réchauffer au restaurant.
De Saanenmöser à Gstaad N° 1652
Saanenmöser — Gstaad • BE

De Saanenmöser à Gstaad

Le Saanenland, ou pays de Gessenay, se caractérise par de vastes étendues au relief doux. Certes, on trouve ici et là des sommets élevés et des rochers abrupts, mais les collines et les larges vallées prédominent. La région se prête donc à merveille à la randonnée hivernale. Le tracé préparé entre Saanenmöser et Gstaad est l’un des plus attrayants. Entièrement situé à plus de 1000 mètres d’altitude, il se pare souvent de blanc même en cas d’hiver doux et peu enneigé. L’itinéraire débute en face de la gare de Saanen- möser. Il suffit de quelques pas pour rejoindre la piste de ski de fond où commence le chemin de randonnée hivernale damé. D’abord plat, il longe un cours d’eau gelé puis, après un quart d’heure environ, s’élève sur une petite route étroite vers Wittere. Il faut assez vite bifurquer sur un chemin pour traverser une forêt de montagne où règne une belle quiétude. Apparaissent ensuite les premiers beaux coups d’œil sur la Gummfluh et Le Rubli, deux sommets marquants de la région de Gstaad. Un peu plus loin, les marcheurs traversent à deux reprises une piste de ski, mais cette brève interruption ne suffit pas à rompre le calme ni à gâcher le plaisir du parcours dans ce somptueux paysage hivernal. Dans la région de Schlittmoos, on ignorera la bifurcation vers Schönried en poursuivant dans la même direction et en descendant à Gruben sur une pente douce. La vue porte sur le haut-plateau de Saanen et le Pays-d’Enhaut voisin. Le paysage est marqué par un habitat dispersé. D’imposantes fermes avec leurs deux escaliers extérieurs typiques du style du Saanenland se dressent ici et là entre de vastes pâturages enneigés. L’itinéraire se poursuit par Nüweret, rejoint la ligne ferroviaire, puis descend vers le centre de Gstaad par une pente plus raide.
Le retour du troupeau à Riffenmatt N° 1567
Riffenmatt — Schwarzenburg • BE

Le retour du troupeau à Riffenmatt

Le premier jeudi de septembre, il faut se lever tôt pour voir les moutons trotter entre les stands du marché de Riffenmatt. A 8 heures, le tintement des clochettes résonne de plus en plus fort tandis que le berger apparaît avec son troupeau. Les lève-tard y trouveront aussi leur compte car le marché, qui s’adresse toujours aux paysans, est resté authentique. On y trouve de nombreuses choses dont les habitants de la plaine ignorent souvent le nom. Après la visite du marché, une courte randonnée panoramique passe par le Guggershorn et se termine à Schwarzenburg. Au centre du village de Riffenmatt, un panneau indique à gauche le sentier balisé comme un tour locale vers Guggisberg. Dans ce village, traverser la rue principale et bifurquer sur le chemin panoramique alpin, non sans avoir fait un détour par le musée de Vreneli (ouvert sur rendez-vous). Le sentier grimpe sur une pente raide dans des pâturages et une petite forêt avant qu’une volée de marches au-dessus du poudingue dénudé ne rejoigne le Guggershorn. D’ici, le panorama s’étend des Alpes fribourgeoises à Berne, en passant par la partie occidentale du Plateau. La descente à travers la forêt est d’abord raide jusqu’à Wahlenhaus, où aurait vécu Hans-Joggeli, le malheureux amoureux de Vreneli. Puis le tracé devient moins pentu, passant par des prairies et près de fermes en direction du lieu-dit Dorfmatte. Le chemin sur les collines du Schildbergli est très agréable. En revanche, à la Dorfmatte, les marcheurs doivent hélas parcourir deux kilomètres sur l’asphalte. Ensuite, le chemin tourne à gauche dans la forêt et passe près d’une carrière de molasse. Dès que l’on sort du bois, on jouit d’une belle vue sur Schwarzenburg, but de la randonnée.
De l’alpage d’Iffig aux chutes de la Simme N° 1642
Iffigenalp — Lenk, Simmenfälle • BE

De l’alpage d’Iffig aux chutes de la Simme

Au départ, sur l’alpage d’Iffig, un bref retour en arrière sur la route s’impose pour rejoindre le sentier de montagne qui s’élève vers l’Alp Ritz, où un fromage d’alpage primé est en vente. Le haut-plateau de Langermatte est vite atteint. D’ici, un petit détour par une montée assez raide sur une crête permet d’accéder au sommet de l’Oberlaubhorn. Il est possible de poursuivre jusqu’au replat en contrebas, orné d’une croix. C’est dans cette région qu’une bataille de femmes, la «Wyberschlacht», aurait eu lieu à l’époque de la Réforme alors que les hommes de La Lenk étaient partis à la guerre. Le chemin menant au col du Rawyl, en Valais, passait autrefois par Langermatte. Selon la légende, les Valaisans y avaient volé du bétail pour l’emmener chez eux, mais des garçons de La Lenk rapatrièrent les bêtes de nuit, lors d’une opération secrète. Les Valaisans fâchés franchirent à nouveau le Rawyl mais les femmes armées de fourches et de faux les attendaient sur le plateau de Langermatte et les mirent en fuite. Retour à Langermatte: le chemin traverse une forêt de mélèzes qui évoque plutôt le Valais, en direction des fascinantes Sept Fontaines. L’eau de fonte des glaciers du Rezli et de la Plaine Morte s’infiltre dans le sous-sol et jaillit de sept fissures creusées dans la roche karstique. Tout au long de la descente, plusieurs cascades apparaissent le long du chemin, la place d’honneur revenant aux chutes de la Simme près du pont de Barbara, où les gouttelettes d’eau rafraîchissent à coup sûr. Pour rejoindre le but de la randonnée, marcher le long de la route ou longer la Simme sur un étroit sentier un peu cahoteux et glissant par temps humide.
Vue sur trois lacs dans le canton d’Obwald N° 1496
Turren — Kaiserstuhl • OW

Vue sur trois lacs dans le canton d’Obwald

Depuis la station supérieure du téléphérique de Turren, grimper au sommet du même nom avant de débuter la randonnée vaut le détour. En haut, une tortue en fers à cheval contemple au loin les pics d’Obwald et d’Uri. Derrière le col du Brünig se dessinent les quatre mille mètres enneigés des Alpes bernoises. Des promeneurs préparent leurs grillades sur les aires officielles. La première partie de la randonnée relie Turren à la crête de Dundelegg par Dundel sur une route d’alpage asphaltée. Dans les pâturages et prairies humides, des papillons de toutes les couleurs virevoltent. Le sentier des papillons, que l’on suit par endroits, porte donc bien son nom. Grâce aux panneaux d’information sur le chemin, on peut essayer de reconnaître les papillons. On grimpe au Sädel, le point le plus élevé de la randonnée, par la dorsale herbeuse de Dundelegg. Bien plus bas, les eaux bleu-vert du lac de Lungern scintillent; au nord, suivant la luminosité, on voit les reflets bleu ardoise du lac de Sarnen et au loin, une bande pâle et délavée du lac des Quatre-Cantons. Trois lacs en un coup d’œil! Le chemin panoramique traverse des pâturages et de courts tronçons de forêt en descendant vers Feldmoos, l’imposante colline d’Ankenhubel pointant derrière les bâtiments d’alpage. Depuis la crête d’Äschligrat, on distingue déjà en contrebas, au bord du lac de Lungern, le but de la randonnée: le hameau de Kaiserstuhl avec sa gare et son auberge. Mais pour le moment, le chemin passe encore devant le joli alpage Emmeti puis descend abruptement dans la forêt vers Bürglen, avant de prendre la route qui longe la rive du lac. La plage et sa magnifique vue sur le col du Brünig invitent au repos. Heureux le randonneur qui a emporté son maillot de bain!