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La Route de l’Absinthe dans le val de Travers N° 2166
Les Verrières, gare — Le Frambourg • NE

La Route de l’Absinthe dans le val de Travers

Avec ses distilleries et ses musées dédiés à la fée verte, la Route de l’Absinthe est passionnante à parcourir, mais longue: 45 kilomètres de Pontarlier (F) à Noiraigue (NE). Pourquoi, dès lors, ne pas en faire un bout seulement, en allant, une fois n’est pas coutume, de Suisse en France, des Verrières au Frambourg? Une occasion de faire la connaissance du balisage français. C’est à la sortie du village, direction ouest, que débute une lente montée qui conduira au Grand Taureau, un sommet juché à 1323 mètres d’altitude. Le paysage est varié: pâturages semi-ouverts, fermes et chalets, sapins et feuillus. Au tiers du parcours, l’arrivée sur les hauteurs de la Montagne du Larmont marque aussi l’entrée dans la forêt. Un sentier conduit à travers la frontière franco-suisse, où le balisage change d’apparence. Il chemine sur la crête et passe par le Grand Taureau, qui offre un beau point de vue sur les forêts suisses et françaises. Au lieu-dit la Grange des Miroirs et après une route asphaltée, d’où l’on aperçoit le lac de Saint-Point, l’itinéraire passe sur le flanc nord de la crête. La marche se fait alors entre les collines, les passages plats alternant avec les montées et les descentes, entre les pâturages et les forêts. Depuis Les Jantets, un chemin conduit droit au sud vers Le Frambourg. On passe alors à proximité du fort Mahler, qui devait protéger le fort de Joux. Situé juste en face, il offre une vue apportant une fin festive à cette randonnée à saute-frontière.
La mousse, reine des gorges de l’Orbe N° 2152
Le Day — Orbe • VD

La mousse, reine des gorges de l’Orbe

En se promenant dans les gorges de l’Orbe par une belle journée de printemps, on voit qu’ici, le vert est roi. D’énormes blocs de roche moussus reposent dans la rivière et on dénombre quelque 80 espèces de mousse. Des fougères bordent le chemin, les feuilles des hêtres brillent, les violettes des bois et les gesses printanières colorent le lieu. Il est étonnant qu’une flore aussi variée s’épanouisse dans ce lieu humide et ombragé. Il est conseillé de faire d’abord un petit détour depuis la gare du Day jusqu’au barrage. Ensuite, le sentier longe la rivière et ses pierres moussues jusqu’au Saut du Day, où l’eau se jette dans un bassin par une dizaine de hauts paliers. Jusqu’en 1972, il y avait là une centrale dont l’électricité servait à fabriquer du chlorate de potassium pour les explosifs et les têtes d’allumettes dans une usine. Un vieux tunnel sombre passe toujours sous la cascade. On longe l’Orbe et on change de rive, toujours en montant, avec la rivière en contrebas. Ce n’est qu’avant Les Clées que le chemin redescend. Avant le premier pont, un panneau en bois indique la direction des marmites glaciaires. Il y a des millénaires, lorsque l’Orbe était gelée, l’eau s’incrusta profondément dans la pierre blanche. Des pierres tournoyant dans le tourbillon d’eau creusèrent des trous ronds. Depuis, de la mousse a poussé sur les rochers ... un lieu magique. Sur le versant nord, le chemin maintenant ensoleillé surplombe l’Orbe, la plupart du temps sans vue sur la rivière, puis descend jusqu’à un pont. Ici, on peut explorer les gorges sur quelques mètres par soi-même si l’on a de bonnes chaussures de marche et que l’on fait preuve de prudence. On passe une dernière fois sur le côté sud de l’Orbe pour grimper sur un chemin de randonnée de montagne. Personnes souffrant de vertige s’abstenir! Ici ou là, on aperçoit la rivière avant d’arriver à Orbe.
A la recherche de l’eau de Biaufond N° 2153
Biaufond, La Rasse — La Chaux-de-Fonds, Charrière • NE

A la recherche de l’eau de Biaufond

Dans la vallée, le Doubs convoie de grandes quantités d’eau. Large et puissant, il s’écoule à son rythme. La randonnée qui remonte les combes de Biaufond et du Valanvron suit essentiellement le cours d’un lit à sec. Toute l’eau du ruisseau La Ronde s’infi ltre dans le sol calcaire et rejoint le Doubs sous terre. La randonnée, qui démarre à La Rasse, a pour destination La Chaux-de-Fonds. La première demiheure de randonnée se fait sur la rive française du Doubs. Un ravissant chemin suit la rivière et la signalisation française jusqu’au lac de Biaufond. Iris des marais, cygnes, insectes, lentilles d’eau, algues: le lac de retenue off re un habitat adapté à une foule d’animaux et de végétaux. Le chemin tourne alors à droite en direction de Cul des Prés. Quelque 100 mètres déjà après le lac, l’eau a disparu du ruisseau. Pourtant, sur la carte, la ligne bleue signalant le cours d’eau est bien plus longue, avant d’être remplacée par une ligne pointillée. Le chemin grimpe maintenant en douceur, l’environnement se fait plus rocheux, la gorge se rétrécit. La partie supérieure de la gorge de Biaufond off re un soupçon d’aventure: certains passages sont équipés de ponts et d’échelles. Le lac de forêt Cul des Prés arrive peu après, idéal pour faire une halte avec son coin grillade et sa table. Le chemin de montagne devient alors un chemin à travers champs et les deux heures environ dans la combe du Valanvron passent en un éclair. Le grand moment arrive enfi n juste avant les bassins de la station d’épuration, moyennant une brève infi délité au chemin balisé: à un endroit parsemé de quelques algues, il est possible d’assister à la disparition de l’eau, qui s’infi ltre tout bonnement dans le sol. La dernière demi-heure de la randonnée sur le chemin balisé amène sur les hauteurs du plateau, jusqu’au cimetière. De là, le bus revient à la gare de La Chaux-de-Fonds.
Sur le Chasseral par la Combe Grède N° 2154
Villeret — Nods, école • BE

Sur le Chasseral par la Combe Grède

A la gare de Villeret, un grand panneau jaune enjambe le chemin pour piétons, indiquant la direction: «Chasseral par les Gorges de la Combe-Grède». C’est pour cela que les touristes se rendent dans ce petit village jurassien du vallon de Saint-Imier. Cette randonnée permet de découvrir deux attractions majeures de la région. D’une part, la Combe Grède, qui compte parmi les gorges les plus spectaculaires de tout le Jura. Il s’agit de la plus ancienne réserve naturelle du canton de Berne, et son plus vieux district franc. Sa faune est notamment constituée d’aigles, de marmottes et de chamois, et sa flore est exceptionnellement variée. Et d’autre part, le Chasseral, dont la crête culminant à 1606 mètres, est visible depuis le Plateau grâce à une antenne géante et off re une vue dégagée jusqu’aux Alpes. Depuis la gare, l’itinéraire traverse le village, puis emprunte une route secondaire en direction de la chaîne du Jura la plus au sud. Bientôt, le sentier mène dans les bois et suit toujours le lit du ruisseau, souvent à sec. Il monte en empruntant de nombreux ponts, escaliers et échelles. Le chemin de randonnée de montagne blanc-rouge-blanc est fermé en hiver, avant d’être remis en état par des volontaires au printemps. Après un impressionnant cirque rocheux et une dernière montée se trouve l’aire de repos du Pré aux Auges, agrémentée d’une fontaine. Un détour par La Corne, qui offre une vue plongeante sur les gorges et le vallon de Saint-Imier, s’impose. La randonnée continue à travers de vastes pâturages en direction du sommet du Chasseral. Là, le paysage change brusquement. En contrebas, les lacs du pied du Jura scintillent au soleil et, au loin, se dressent les sommets enneigés des Alpes. Le weekend, l’agitation règne autour du restaurant et de son parking. La descente vers Nods se fait toutefois à l’écart de la route, sur un chemin de randonnée pédestre offrant tantôt une vue dégagée, tantôt de l’ombre.
La beauté jurassienne de Perrefitte N° 2155
Perrefitte, poste • BE

La beauté jurassienne de Perrefitte

utrefois, Perrefitte abritait deux auberges, une boulangerie, deux magasins d’alimen- tation et une boucherie. Ce village du Jura bernois était également renommé pour sa compétition de ski sur les pentes du Moron et pour sa course de moto intrépide à travers la vallée. Aujourd’hui, Perrefitte est une banlieue paisible de Moutier et un point de départ idéal pour une randonnée familiale dans les gorges de Perrefitte, qui sont peu connues. L’excursion démarre à l’arrêt de bus «Perrefitte, poste», devant le seul restaurant qui a survécu. Ce dernier est toutefois bien plus qu’un bistrot de village: il attire les gourmets d’ici et d’ailleurs. La randonnée suit d’abord la route, avant de tourner à gauche sur un chemin agricole et d’arriver aux berges de La Chalière. La petite rivière a creusé une entaille imposante dans la terre au fil des millénaires. Le chemin de randonnée pédestre laborieusement aménagé s’enfonce ensuite toujours plus profondément dans les gorges, par de nombreux escaliers et ponts. Au bout d’une bonne heure de marche, l’agréable chemin s’éloigne du cours d’eau pour emprunter la route sur quelques mètres, puis grimper en direction de Moron/sommet. Un grand arc de cercle permet de contourner la ferme du Plain Fahyn, installée dans une clairière idyllique, pour entamer le retour vers Perrefitte après une bonne montée sur 150 mètres de dénivelé et un virage en épingle. Le chemin suit la pente abrupte sur une route forestière. La lumière fait son retour un peu plus tard et la randonnée se poursuit en descendant les belles prairies ensoleillées, avec Moutier au loin. Le pâturage du Moron est particulièrement pittoresque. Les prairies maigres, ponctuées d’érables noueux et de sapins vigoureux sculptés par les tempêtes, servent à nourrir les vaches et les chevaux franches-montagnes. Avant de revenir dans la vallée, il convient de s’arrêter ici un instant pour s’imprégner de toute la beauté du Jura.
Les fées vertes du val de Travers N° 2151
Môtiers NE — Ste-Croix • NE

Les fées vertes du val de Travers

Vous avez peur des fées, lutins et autres créatures fantastiques? Passez votre chemin! Ou alors, avant de débuter la randonnée, faites un saut à la Maison de l’Absinthe de Môtiers, histoire de puiser dans ce breuvage si typique de la région l’énergie et le courage d’affronter vos démons. Avec leurs falaises escarpées, leur eau cristalline et leurs tapis de mousse luxuriants, les gorges de la Pouetta Raisse se prêtent particulièrement bien à des rêveries féériques. L’excursion démarre à Môtiers, en plein val de Travers. A la sortie de la gare, on traverse le village avec ses belles maisons anciennes puis l’on s’enfonce rapidement sous le couvert des arbres. Après avoir longé le ruisseau du Breuil durant une petite heure, marcheuses et marcheurs parviennent aux mystérieuse et enchanteresses gorges de la Pouetta Raisse. Il vaut la peine de prendre son temps en les traversant, et d’ouvrir grand les yeux et les oreilles, si l’on ne veut pas rater les malicieuses créatures magiques qui y ont élu domicile. L’itinéraire se poursuit agréablement dans – puis à la lisière de – la forêt jusqu’aux Cernets Dessus. On attaque alors les 200 derniers mètres de montée sur le Chasseron, sommet bien connu des parapentistes vaudois. Après avoir admiré la vue panoramique, voire pris un café au restaurant, il est l’heure d’attaquer le chemin de crête descendant vers les Petites Roches. Plus bas, après un dernier crochet dans la forêt, on rejoint la vivante Ste-Croix, une commune célèbre dans le monde entier pour ses boîtes et automates à musique. Avant de monter dans le train du retour, n’oubliez pas de vérifier si un gnome s’est glissé à votre insu dans votre sac à dos!
Le secret du Doubs à Goumois N° 2150
Les Pommerats, village — Goumois, douane • JU

Le secret du Doubs à Goumois

En traversant la frontière franco-suisse sur le pont de Goumois, on ne se doute pas qu’une merveille de la nature se cache tout près. En effet, à une heure de marche se trouve le Bief de Vautenaivre, qui jaillit d’une énorme plaque rocheuse semi-circulaire. Cette cascade se jette dans un impressionnant cirque rocheux, environ 7 mètres plus bas. Il faut néanmoins bien planifier sa visite, car le ruisseau ne contient assez d’eau pour assurer le spectacle qu’après les périodes de pluie. Il s’assèche rapidement car l’eau s’infiltre très vite dans le sous-sol calcaire. La courte randonnée débute aux Pommerats, mène à la sortie ouest du village et, vers Le Cerneux, à travers bois, puis descend abruptement. Une fois au bord du Doubs, il est possible de faire halte à l’auberge La Verte-Herbe, qui propose des plats de poisson. Un sentier longe le Doubs en aval avant de bifurquer à droite près d’une aire de pique-nique et de quitter le chemin de randonnée officiel. Il traverse une forêt où la mousse est omniprésente: sur le sol, les arbustes, les rochers. Au point 539, la vallée se divise: à droite, le chemin mène à la cascade, accessible en toute sécurité grâce à des passerelles et un escalier métallique. Le chemin du retour est le même. Depuis l’auberge, il faut encore marcher environ 1 kilomètre jusqu’à Goumois, où les randonneuses et randonneurs peuvent se restaurer et prendre le bus menant à Saignelégier. En parcourant les derniers mètres, il vaut la peine de se retourner. On peut alors apercevoir, en hauteur, un chef-d’œuvre de la nature sur une paroi rocheuse: le vent et les intempéries ont érodé la marne et le calcaire, formant ainsi le visage d’un singe.
De l’abbaye au Montbautier N° 2135
Bellelay, Le Domaine — Tramelan • BE

De l’abbaye au Montbautier

Qui dit Bellelay, à l’extrémité nord du canton de Berne, dit ancienne abbaye baroque du XIe siècle, le symbole de ce petit village endormi. Les bâtiments abritent aujourd’hui une clinique psychiatrique. La «Tête de Moine», un fromage à pâte mi-dure que l’on racle en rosettes, aurait été fabriquée pour la première fois par les chanoines du couvent. Il est conseillé de se rendre au départ de la randonnée à la «Maison de la Tête de Moine» et d’y acquérir une petite collation pour la route. La randonnée vers Tramelan est la première des 20 étapes de la Via Berna, qui traverse tout le canton jusqu’au col du Susten. Elle part du couvent et longe prairies et pâturages vers un haut-marais caché dans la forêt. Elle se poursuit par des pâturages d’un beau vert où l’on verra peut-être des vaches de la région. Les efforts de la montée sur le Montbautier, qui font transpirer un peu s’il fait déjà chaud au printemps, sont récompensés par une vue magnifique sur le panorama de collines environnantes. Un foyer à grillades, d’où l’on voit le Chasseral, invite à faire une pause et à reprendre des forces. Du haut-plateau, le chemin menant à Tramelan traverse de nombreuses prairies en fleurs et des zones de forêt en passant par la crête des Prés de la Montagne.
Les Franches-Montagnes en hiver N° 2114
Les Breuleux • JU

Les Franches-Montagnes en hiver

Cette randonnée en raquettes traverse des pâturages boisés jurassiens sur de légers dénivelés. Ce paysage cultivé typique des Franches-Montagnes offre une alternance de bosquets et d’herbages, parsemés de sapins solitaires et imposants qui, l’été, donnent de l’ombre aux animaux. Les pâturages boisés sont en général des propriétés collectives où les paysans mènent librement leurs vaches et chevaux en été. Ces pâturages traversés lors de la randonnée au sud des Breuleux ne pourraient être plus beaux. Pas la moindre ferme ou hameau, mais un vaste et beau paysage hivernal. En chemin, on passe près des éoliennes du Mont-Crosin, que l’on voit et entend de loin. Et voici aussi la petite station de ski du village des Breuleux, avec sa buvette, où l’on peut s’arrêter pour regarder les enfants faire de la luge et skier dans la bonne humeur. Le tout sans bruyants haut-parleurs! La moitié de la randonnée est derrière soi. La deuxième partie de l’itinéraire de raquettes passe à nouveau par des pâturages boisés. Cette fois, ils sont parsemés de nombreuses dolines, clôturées par des lattes de bois qui évitent aux animaux de se blesser. Après une dernière brève montée, on arrive à l’orée du village des Breuleux.
Impressions jurassiennes N° 2099
Montfaucon, poste — St-Brais, village • JU

Impressions jurassiennes

Rivière emblématique partiellement franco-suisse, le Doubs serpente entre les plis d’un relief tourmenté, riche en paysages variés et surprenants. La randonnée qui conduit de Montfaucon à St-Brais permet d’apprécier les humeurs topographiques de ces lieux. Le premier tronçon – asphalté – traverse Les Enfers, un nom terrible, mais derrière lequel se cache un joli village agricole jurassien. Après une marche entre les champs, la descente jusqu’au Doubs se fait par un large sentier qui coupe la forêt et qui débouche dans une clairière située entre deux monts. On continue à descendre – dans les pâturages cette fois-ci – pour gagner Soubey, relié par un pont qui enjambe le Doubs. On ne le traverse pas, car la randonnée se poursuit par une route en dur qui longe la rivière, direction est, et qui passe près d’un moulin du 16e siècle ouvert au public. Un peu plus loin, à main droite, un chemin forestier au revêtement naturel invite les randonneuses et randonneurs à reprendre de la hauteur. Après 1 kilomètre environ, il faut le quitter pour emprunter, toujours à droite, un sentier assez raide afin d’atteindre le village de Montfavergier, perché à mi-côte. Ce dernier passé, un autre sentier, assez plat, permet d’admirer une fois encore les combes et les collines qui font le charme et l’identité du Clos du Doubs. Le dernier effort se fait depuis le hameau de Césai d’où un tracé pentu, dessiné entre les buissons, conduit à St-Brais, dont les éoliennes controversées ont marqué l’actualité.
Sur les traces de Lothar dans le Val de Travers N° 2090
Noiraigue — La Presta Mines d'asphalte • NE

Sur les traces de Lothar dans le Val de Travers

Il y a bientôt 25 ans, la tempête Lothar causa d’importants dégâts dans toute la Suisse. Sur le versant nord entre Noiraigue et le Creux du Van, elle a laissé une vraie tranchée. Le Sentier des Quatorze Contours traverse en 14 virages cette zone d’arbres déracinés et passe aussi bien par la forêt de conifères originelle que par la forêt mixte de feuillus qui a repoussé. En haut, depuis le bord des falaises panoramiques, on voit clairement que même sur le côté nord-ouest boisé, dans le cirque rocheux du Creux du Van, les anciennes surfaces endommagées sont à nouveau couvertes d'arbres. Ce sont surtout les feuillus, comme les érables sycomores et les hêtres, qui ont comblé les vides et vont permettre à la forêt de mieux résister aux tempêtes. La descente passe par la Ferme du Soliat et longe d’autres surfaces dites de chablis, dans lesquelles des souches renversées et des parties plus clairsemées témoignent des événements de 1999. Les pâturages jurassiens et les tronçons boisés se succèdent de manière plaisante jusqu’au but de la randonnée, La Presta. Peu avant la gare se trouvent les mines d’asphalte, où l’on a extrait ce minerai pendant 300 ans. Aujourd’hui, les mines désaffectées sont accessibles aux visiteurs.
Sentiers isolés au Bättlerchuchi N° 2084
Oberbalmberg, Kurhaus — Attiswil • SO

Sentiers isolés au Bättlerchuchi

En divisant la surface cultivable mondiale par le nombre d’êtres humains, on obtient 2000 mètres carrés par personne. Le Champ du Monde d’Attiswil, dans le canton de Berne, est l’un des trois créés en Suisse. Un circuit passionnant permet de découvrir l’usage que nous faisons de nos terres arables. Les cinquante cultures les plus courantes y sont représentées à l’échelle exacte de leur présence sur Terre. La visite du Champ du Monde réserve d’étonnantes surprises, comme le fait que seulement un peu plus de 40% des récoltes servent à notre alimentation, le reste étant utilisé pour nourrir les animaux et produire des biocarburants. Entre mi-mai et mi-septembre, le Champ du Monde d’Attiswil peut être visité librement, ce qui permet de clore agréablement la randonnée sur les hauteurs jurassiennes qui relie Oberbalmberg à Attiswil par le col Bättlerchuchi. Au terme d’un trajet en bus sinueux sur l’Oberbalmberg, l’itinéraire traverse forêts et prés sur de larges chemins jusqu’à Niederwiler Stierenberg. L’ascension de la colline Chambenflüe est d’un tout autre genre. Un étroit sentier serpente entre les arbres et les rochers. Des marches et des chaînes fournissent une aide pour franchir les passages difficiles et une vue plongeante sur le Plateau récompense ici et là les marcheuses et marcheurs. Cette belle randonnée jurassienne passe ensuite par les cols Höch-Chrütz et Bättlerchuchi, avec une petite pause à l’auberge de montage Hofbergli. Le col Bättlerchuchi offre encore une vue splendide sur le Plateau et la couronne alpine. Il ne reste alors plus qu’à descendre à travers forêts et prés jusqu’à proximité d’Attiswil. A la bifurcation au-dessus de Schnarz, des panneaux blancs indiquent le Champ du Monde, d’où un chemin de randonnée permet de rejoindre la gare d’Attiswil.
Aventure au sommet dans le Jura vaudois N° 2015
La Cure • VD

Aventure au sommet dans le Jura vaudois

C’est dans un paysage caractéristique du Jura vaudois que se déroule cette randonnée en boucle au départ de La Cure, à la frontière franco-suisse. Pour commencer, un dénivelé modéré et régulier conduit le randonneur, sur six kilomètres, en direction de l’est. Il faut parfois deviner les sentiers herbeux qui guident la marche, mais la ferme des Coppettes, située droit devant, sert de boussole. Les pâturages et les forêts, qui s’étendent tout en longueur, servent de décor. Les longs murs zèbrent le paysage. Sur le sol, au fil des pas, les pierres calcaires deviennent de plus en plus nombreuses, et il faut prendre garde de ne pas trébucher. Peu après un trou d’eau, protégé par un magnifique exemple de muret circulaire, l’itinéraire vire à gauche. Un sentier étroit, tracé à flanc de coteau et qui invite à la prudence, contourne le Creux du Croue. Cette cuvette, marécageuse au centre et que l’on regarde depuis en haut, marque la montée sur Le Noirmont. Avant d’attaquer ce sommet, il faut entrer à main droite dans la forêt pour prendre la piste qui longera la crête. La vue sur les montagnes boisées qui couvrent la région s’élargit peu à peu. On atteint d’abord Le Noirmont-des-Français (1547 m.), puis, après un passage vallonné, c’est son homologue helvétique (20 m. plus élevé) qui apparaît. La vue s’étend sur le lac Léman et les abondantes forêts françaises et suisses. La descente se fait par la piste de ski à partir de la station supérieure du remonte-pente qui part des Rousses (F). A l’issue de cet épisode quelque peu astreignant pour les genoux, le sentier bifurque au sud pour rejoindre la voie emprunter en début de randonnée. C’est alors le retour, en pente douce, sur La Cure où attend le train pour Nyon.
Du col à la table N° 2069
Les Hauts-Geneveys — La Chaux-de-Fonds • NE

Du col à la table

«Je me réjouis déjà des meringues maison cuites au four à bois», s’enthousiasme mon partenaire de randonnée. Le but de cette excursion est la Ferme des Brandt. Bien connue, elle régale ses convives de plats régionaux de saison, incluant des mets traditionnels tels que la soupe d’orties. Mais avant de pouvoir se restaurer, il faut traverser la seconde chaîne du Jura. Depuis la gare des Hauts-Geneveys, à 950 mètres d’altitude, le chemin monte agréablement à travers bois jusqu’au au pied de la Tête de Ran, la montagne qui domine le col Tête-de-Ran à 1329 mètres. Ici, la haute saison est l’hiver. Le col et son restaurant sont alors pris d’assaut par les fondeurs et les randonneurs en raquettes. De là, le chemin mène au nord le long de l’attrayante crête jusqu’à la Vue-des-Alpes. Son nom n’est pas une vaine promesse: la vue sur le panorama alpin est saisissante. Après avoir traversé une charmante prairie fleurie entourée de murs en pierres sèches, l’itinéraire grimpe puis emprunte un passage souterrain pour traverser l’autoroute en toute sécurité. La randonnée continue sur des chemins forestiers. Les randonneurs doivent être attentifs: après 500 mètres environ, le chemin tourne à gauche et quitte le réseau pédestre officiel. Les marcheurs continuent sur de petites routes goudronnées, passent devant des paddocks, le Mont-Cornu et sa vue sur La Chaux-de-Fonds, et atteignent enfin la Ferme des Brandt pour faire une pause bien méritée. Dans cette imposante maison jurassienne du XVIIe siècle, le chef Cyril Tribut sert une cuisine bourgeoise-paysanne à base de produits régionaux, selon la météo dans les salles historiques aux plafonds voûtés ou sur l’agréable terrasse. C’est enfin l’heure de déguster les meringues maison cuites au four à bois accompagnées de crème double de Gruyère!
Le long de l’Allaine N° 2063
Courtemaîche — Porrentruy, gare • JU

Le long de l’Allaine

Le projet: une randonnée de trois heures environ remontant la rivière Allaine de Courtemaîche à Courchavon et Porrentruy. Courtemaîche est un village paisible. Des poules caquettent, l’eau d’une fontaine clapote, balançoires et toboggans mettent une note de couleur dans les jardins. Le chemin monte en pente raide près de maisons individuelles et pénètre dans la forêt. Un tracé unique passe ensuite dans les hautes herbes. Renoncules, trèfles et achillées brillent en jaune, rose et blanc. Au chemin forestier suivant, une cabane moderne comportant un foyer, du bois, des tables et des bancs attend le public. Le chemin monte et descend agréablement, de gros morceaux de bois bordent le chemin. A Courchavon, la «Tour de Mormont», un clocher de style gothique tardif datant de 1628, attire le regard. Tout autour, les moutons paissent calmement. On traverse l’Allaine et la voie ferrée pour monter une dernière fois dans la forêt, avant de longer tranquillement le cours d’eau. Au Pont d’Able, des chevaux paissent: la Ferme du Bonheur propose diverses activités avec des animaux pour les enfants et les jeunes avec ou sans handicap. Aux abords de Porrentruy se dresse la chapelle de Lorette. L’intérieur, éclairé par des vitraux colorés, offre une acoustique impressionnante. Derrière la gare trône l’imposant château médiéval, d’où on voit l’ensemble de la vieille ville. Un long escalier permet d’accéder aux rues en contrebas et à leurs pavés, fontaines et façades peintes. Un sanglier doré orne une balustrade. C’est l’emblème de Porrentruy. Après avoir bu une boisson rafraîchissante, il est temps de rejoindre la gare.
A saute-frontières entre Damvant et Réclère N° 2064
Damvant, église — Réclère, Les Grottes • JU

A saute-frontières entre Damvant et Réclère

Qui a déjà remarqué les points violet foncé qui longent la frontière sur la carte nationale? Il y en a une centaine entre Damvant et Réclère, qui représentent des bornes. C’est impressionnant tout ce qu’une carte révèle! Mais il y a aussi plein de choses à découvrir en chemin durant cette randonnée familiale. Les marcheurs flânent en forêt, recouverte d’un tapis d’ail des ours. Au Pré du Faila, les enfants peuvent grimper sur les blocs rocheux recouverts de mousse et rencontreront peut-être un chevalier égaré: quelqu’un a érigé ici une statue blanche il y a longtemps. Le visage grave, et un peu abimé, il surveille les alentours de sa petite butte au cœur de la forêt. Les fissures rocheuses sombres invitent elles aussi à mettre son courage à l’épreuve. Les randonneurs passent ensuite près d’une clairière couverte de milliers de pâquerettes, longent une arête boisée avec vue sur le Doubs et franchissent une doline en marchant en équilibre sur des arbres tombés. Et, régulièrement, apparaissent de vieilles pierres avec une fleur de lys ou un «RF» pour République française, un «CS» pour Confédération suisse ou un ours pour l’ancien Canton de Berne. Tous témoignent des appartenances politiques et historiques de l’Ajoie. La randonnée débute à Damvant. Elle mène d’abord à la frontière au hameau Les Bornes par la route. Elle est alors signalisée en jaune-bleu, avec des panneaux indicateurs et des balisages français, et suit la frontière en formant un grand arc. Il faut faire deux fois attention à prendre le bon chemin: juste avant la borne no 452, suivre le panneau «Sentier historique des bornes de la principauté de Montbéliard», puis celui des «Grottes de Réclère» peu avant la borne no 467.
De Courgenay au Doubs N° 2065
Courgenay — Epauvillers, poste • JU

De Courgenay au Doubs

Pendant la Première Guerre mondiale, l’Ajoie était presque encerclée par les grandes puissances belligérantes. Des dizaines de milliers de soldats suisses y étaient stationnés pour défendre la frontière en cas de besoin. Mais ils luttaient plutôt contre l’ennui et le mal du pays. Ils trouvaient alors une oreille attentive chez la fille de l’aubergiste de Courgenay. Cette randonnée de deux jours commence par une visite à l’hôtel de la «Petite Gilberte». Elle monte ensuite sur la première chaîne du Jura plissé et sur le Mont Terri, une montagne peu spectaculaire dont la vie intérieure, elle, est extraordinaire. C’est ici que des chercheurs du monde entier tentent de trouver une solution au stockage des déchets radioactifs. Après la crête, le chemin descend par Outrement vers le petit bijou médiéval qu’est Saint-Ursanne, avec sa superbe collégiale et son centre-ville joliment rénové. Le deuxième jour, on traverse le Doubs. Vers l’amont, un magnifique chemin de randonnée parcourt la vallée isolée, qui offre un spectacle naturel enivrant, surtout au printemps. Si l’on veut déguster une truite du Doubs, le mieux est de le faire à Tariche. Ici, on peut traverser soi-même la rivière en empruntant un bac à câble jusqu’au restaurant. De retour sur le chemin initial, on poursuit sans grands efforts le long du cours d’eau jusqu’au hameau de Chervillers avant de monter vers le village d’Epauvillers.
Deux jours de randonnée dans le Jura N° 2047
Solothurn — Grenchen Süd • SO

Deux jours de randonnée dans le Jura

Qui a dit qu’il n’existait pas de randonnée de deux jours intéressante dans le Jura? Cet itinéraire permet de découvrir d’un coup plusieurs points d’intérêt remarquables du Jura soleurois. Il démarre à Soleure, célèbre pour sa vieille ville animée et son impressionnante cathédrale. Après avoir traversé de paisibles quartiers résidentiels, on arrive à l’entrée des gorges de Sainte-Vérène. Le chemin de promenade idyllique suit le ruisseau jusqu’à l’ermitage, encore habité, et à la grotte où aurait vécu sainte Vérène et où elle aurait guéri des malades. Passé Rüttenen et le hameau de Falleren, on longe l’orée de la forêt jusqu’à la gare d’Oberdorf, d’où une nouvelle télécabine grimpe au Weissenstein. On reste toutefois en bas, pour atteindre bientôt une ancienne carrière, où des traces de dinosaures vieilles de 145 millions d’années sont figées dans une paroi calcaire inclinée. Il faut maintenant compter encore près d’une heure et demie et 500 mètres de dénivelé pour arriver à l’étape, le Naturfreundehaus Schauenburg. Le deuxième jour démarre par une marche à travers pâturages et forêts, au pied de la Stallflue et de la montagne de Granges, jusqu’à l’auberge de montagne Bettlachberg. Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco pour ses forêts de hêtres depuis 2021, le Bettlachstock vaut le détour et se trouve facilement, malgré l’absence de chemin de randonnée pédestre balisé. On redescend ensuite en passant par les ruines du château de Granges jusqu’aux quartiers résidentiels de la cité horlogère, d’où un bus mène au centre.
Damassiniers en fleurs N° 2062
Asuel, Maison comm. — Fregiécourt, pl. La Baroche • JU

Damassiniers en fleurs

La Damassine est indissociable du patrimoine culinaire jurassien. Fabriquée à partir d’une petite prune sauvage importée d’Orient au XIIIe siècle, cette eau-de-vie typiquement ajoulote a décroché son AOP en 2010. En bordure du village de Fregiécourt sont plantés deux des quatre vergers de damassiniers d’Alain Perret et Daniel Fleury, les plus grands producteurs de la région. Au printemps, les randonneurs peuvent admirer les arbres en fleur au terme d’une agréable randonnée au départ d’Asuel. A la sortie du bus, ils longent brièvement le ruisseau de l’Erveratte avant d’attaquer la montée dans la forêt, par de larges sentiers, en direction du chemin de crête et de la Grande Roche. Lorsqu’ils rejoignent les itinéraires Suisse Mobile 31 et 453, une jolie surprise les attend: la vue se dégage soudainement. La randonnée se poursuit sur l’agréable sentier de crête. A la Grande Roche, le regard porte loin à la ronde et permet de se faire une bonne idée de la diversité des paysages de l’Ajoie. A partir du point 821, on retourne sous le couvert des arbres. Un peu plus loin, les marcheurs quittent les itinéraires Suisse Mobile. Ils prennent à gauche et poursuivent leur descente, sous le couvert des arbres, vers le charmant village de Pleujouse, son château et ses arbres fruitiers. La dernière partie de la randonnée, qui mène à Fregiécourt, a de faux airs de balade champêtre.
Les hauts du Jura, un paysage varié N° 2053
Grandval — Corcelles BE • BE

Les hauts du Jura, un paysage varié

La réserve forestière créée en 2005 abrite une faune et une flore des plus diverses. Les pins croissent particulièrement bien entre les roches calcaires accidentées, insufflant un air méditerranéen aux environs. Le marcheur pourra apercevoir des chamois, des rapaces ou des grimpeurs sur les parois. La randonnée printanière débute à Grandval et monte tranquillement vers le Mont Raimeux. Au sommet, les pâturages de haute altitude et les murs en pierres sèches typiques s’offrent à la vue du marcheur. Le plus haut point de la randonnée est le hameau Raimeux de Grandval. Le sommet plat du Mont Raimeux joue le rôle de frontière entre les cantons de Berne et du Jura tout en étant le point le plus élevé de ce dernier. Les personnes non sujettes au vertige peuvent gravir la tour panoramique et découvrir une vue splendide sur Delémont. La randonnée se poursuit vers Raimeux de Crémines dans une mer de fleurs, avec une aire de grillade pour faire une pause. La descente vers Corcelles, abrupte au début, est en partie sécurisée par des marches et des chaînes. Le ruisseau Gore Virat, parallèle au sentier, chute régulièrement dans le vide de manière spectaculaire, à la manière d’une cascade. La randonnée se termine à Corcelles.
À la découverte du Jura neuchâtelois N° 1629
La Vraconnaz, Les Rochettes — Fleurier • NE

À la découverte du Jura neuchâtelois

Napoléon n’est sans doute jamais venu ici, mais encore aujourd’hui, un bicorne boisé et aux crêtes rocheuses rappelle son souvenir. Ici, le Jura montre un autre visage: des marais, une grotte insolite et de vastes pâturages clairsemés de majestueux épicéas bravant le mauvais temps et offrant une protection aux troupeaux. Passant par La Côte-aux-fées à mi-chemin, la randonnée convient aussi très bien aux familles. Elle continue sur un versant ensoleillé en direction de La Vraconnaz. La vue s’étend sur la tourbière «Mouille de la Vraconnaz», dans la plaine en contrebas. Ce paysage particulier fut la première zone protégée par Pro Natura. La randonnée passe ensuite par Saint-Olivier. Il est possible d’éviter le détour vers la grotte (même chemin à l’aller et au retour) en débutant la marche dans ce hameau et en allant directement à La Côte-aux-Fées. La randonnée est ainsi écourtée de 45 minutes environ. Pour trouver la grotte, il faut suivre l’écriteau en bois ainsi que le panneau indiquant la direction de Noirvaux. Une aire de grillades officielle aménagée à l’orée de la forêt invite à faire une pause. Un sentier raide et sécurisé par une chaîne conduit ensuite à l’entrée de la Grotte aux Fées. Il faut se courber, voire ramper, pour accéder au point de vue au milieu de la paroi rocheuse. Une fois le petit village de La Côte-aux-Fées dépassé, la randonnée se poursuit sur de longues portions bitumées. Ce n’est qu’une fois le hameau Chez Juvet atteint qu’elle rejoint un étroit sentier, longe les parois rocheuses qui forment la crête, puis redescend en direction du restaurant Le Chapeau de Napoléon. Ce point de vue offre une vue imprenable sur le verdoyant Val-de-Travers. Dans la lumière de l’après-midi, la colline projette une ombre en forme de chapeau sur Fleurier. En l’observant un peu plus tard depuis la gare, son nom prend tout son sens. Mais il faut d’abord descendre les marches raides et prendre garde aux éboulis, ce qui demande concentration et assurance.
Par les hauteurs du Jura neuchâtelois N° 2029
La Sagne — Le Locle, Communal • NE

Par les hauteurs du Jura neuchâtelois

La région autour de La Chaux-de-Fonds, ses hautes vallées, ses crêtes et ses pâturages, est parfaite pour pratiquer la raquette. Le Jura n’étant souvent plus enneigé tout au long de l’hiver vu son altitude, il est conseillé de se renseigner sur les conditions. Le premier tronçon part de La Sagne et monte vers Le Communal, où il rejoint la TJS, la «Traversée du Jura suisse», la piste de ski de fond qui traverse le Jura sur 163 km. Un court tronçon commun avec cette piste est suivi d’une pente raide le long de la crête boisée. Avant l’auberge Le Grand-Sommartel, le parcours mène par un immense pâturage dégagé, d’où l’on voit, mais à peine, les sommets alpins derrière la chaîne du Mont Racine. Un petit détour par le sentier balisé jusqu’à la colline située 40 mètres plus haut, juste à l’ouest de l’auberge, permet d’admirer un panorama encore plus vaste. On descend vers Le Locle par un sentier étroit et ombragé dans la forêt, puis par des clairières jusqu’à l’orée de la forêt. Sur le dernier tronçon, on a une vue magnifique sur la ville industrielle du Locle, considérée comme le berceau de l’industrie horlogère, ce qui lui a valu une inscription au patrimoine culturel mondial de l’UNESCO en 2009.
Grotte fraîche dans le Val-de-Travers N° 1995
Les Sagnettes, bif. Charbonni — Couvet • NE

Grotte fraîche dans le Val-de-Travers

Souterraine, la «Glacière de Monlesi» dans le Val-de-Travers est un lieu fabuleux pour les enfants courageux. De la glace se forme en hiver quand l’air froid descend dans la grotte et fait geler l’eau qui s’infiltre dans la roche. En été, cet air froid ne peut pas s’échapper et la glace ne fond pas. L’entrée cachée de la glacière se situe dans un trou de 20 mètres de profondeur. On y accède par un sentier raide et une échelle. Dans la grotte, on marche sur une couche de dix mètres de glace en admirant des sculptures naturelles. Une lampe de poche, des vêtements longs et même des gants sont conseillés. Il fait sombre et froid, tout est glissant. De retour à la surface, on peut faire une belle grillade de cervelas dans les environs. Après avoir repris des forces, on descend jusqu’à la route par le même chemin qu’à l’aller, puis par des pâturages dégagés vers Couvet. Après une heure et demie environ, le chemin pénètre à nouveau dans la forêt. Un bout de chocolat permet aux enfants de se concentrer sur la partie raide qui suit, le «Corridor aux loups». L’étroit sentier passe sous un rocher en surplomb le long de la paroi et on tiendra les enfants en bas âge par la main. Le parcours se poursuit à travers la forêt jusqu’à la gare de Couvet.
De la presqu’île au lac de Neuchâtel N° 1982
Boudry Littorail — Auvernier Littorail • NE

De la presqu’île au lac de Neuchâtel

Etes-vous plutôt rivière ou lac? Quiconque n’arrive pas à choisir sera comblé lors de cette courte randonnée sur les rives du lac. Emportez donc votre maillot de bain et c’est parti! Le point de départ de la randonnée est Boudry. Ici, les vignes caractérisent le paysage, comme pour de nombreuses localités situées sur le côté nord du lac de Neuchâtel. L’itinéraire débute juste derrière la gare de «Boudry Littorail» au bord de l’Areuse, un des principaux affluents du lac de Neuchâtel. Le chemin suit brièvement la rivière en aval, puis emprunte un pont jusqu’à la petite presqu’île. Celle-ci appartient à la zone naturelle du Pervou, une zone de protection du paysage aménagée pour la détente et comme surface de compensation. Des panneaux d’information renseignent sur la biodiversité du parc. Au centre se trouve le restaurant La Maison du Pervou. Le randonneur traverse une seconde fois l’Areuse, sous le viaduc de l’autoroute. Le chemin longe la rive à l’ombre des arbres et se rapproche du lac. Juste avant l’embouchure, il bifurque à gauche vers la plage de Boudry et le lac de Neuchâtel apparaît. Il s’agit du plus grand lac entièrement situé en Suisse. Quatre cantons se le partagent: Fribourg, Vaud, Berne et Neuchâtel. Le Sentier du lac regorge d’endroits pour la baignade ou pour se reposer, tels que la plage de Colombier. Il règne une ambiance de vacances grâce au clapotis des vagues, aux canoës qui circulent et aux petites plages. Et pour les randonneurs affamés, la Brasserie du Poisson à Auvernier marquera le point d’orgue idéal de cette randonnée plaisir. Comme l’indique le nom du restaurant, des plats de poisson et des mets de brasserie viendront accompagner un verre de vin neuchâtelois. Bon appétit!