Randonner en été • Suisse Rando

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Le Wildspitz en fleurs N° 1860
Steinen — Sattel-Aegeri • SZ

Le Wildspitz en fleurs

Jadis, une mer d’arbres fruitiers s’étendait entre Steinen et le Lauerzersee. Ce devait être magnifique! Mais l’urbanisation et l’élevage de bétail ont causé la disparition des arbres. Les milieux politiques ont aussi leur part de responsabilité. La production d’eau-de-vie était trop importante, et sa consommation encore plus. Ainsi, il ne reste aujourd’hui plus que quelques îlots de vergers qui fleurissent en avril. Leur visite au cours d’une randonnée de montagne vaut toutefois la peine. A la gare de Steinen déjà, les marcheurs peuvent s’émerveiller devant les cerisiers et les pommiers en fleurs. Après les premiers 400 m sur le trottoir, le randonneur oblique à droite et entre dans la forêt pour monter en direction de l’école de logopédie Steinen. Le sentier à suivre est le second sur la droite. Il convient d’être attentif quelques mètres, afin de ne pas manquer le chemin sur la droite. Celui-ci quitte bientôt la forêt et mène entre des arbres fruitiers en fleurs. Après un bref tronçon sur la route, le randonneur remonte par un chemin naturel. D’ici, on voit bien les Mythen. Bientôt, le chemin passe sous un pont ferroviaire puis monte le long de prés et de forêts jusqu’à la charmante chapelle Obhegkapelle. Il reste une dernière montée pour atteindre le Wildspitz. La vue est magnifique depuis ce sommet isolé et une pause dans l’auberge Wildspitz permet d’en profiter plus longtemps. Le chemin qui redescend longe la crête, face aux Mythen. A Langmatt se trouve une jolie place de grillade, juste en dessous de l’auberge d’alpage Halsegg. Le chemin est maintenant raide et le but, la gare de Sattel, est presque en vue. Mais avant, à l’alpage Schuelersstock, il reste des arbres fruitiers en fleurs à admirer.
Eglises au-dessus de la vallée de la Léventine N° 1857
Bodio TI — Giornico, Paese • TI

Eglises au-dessus de la vallée de la Léventine

La randonnée commence par la traversée de Bodio. Ici, comme dans tous les villages de la Léventine, le dernier événement marquant a été la construction de l’autoroute dans les années 80. Depuis Personico, on emprunte un sentier, par endroits bétonné, dans des forêts de châtaigniers noueux, typiques du Tessin. Il monte en pente raide à travers la forêt et passe sur un pont de pierre jusqu’au point culminant du parcours, le hameau de Faidal. Même ici, il y a une petite église au bout du village, d’où l’on a une vue superbe sur la vallée de la Léventine. La descente se fait par un étroit sentier à travers bois et prairies, près de cabanes isolées et de ruines. Juste au-dessus de Monda, un petit détour permet de voir une cascade. L’itinéraire passe devant un calvaire puis se dirige vers Giornico par des marches glissantes par temps humide, requérant de bonnes chaussures. Le village aux sept églises était autrefois le chef-lieu politique et religieux de la Léventine. La vue sur les églises de San Nicolao, l’une des plus vieilles du Tessin, San Michele et Santa Maria del Castello est saisissante. On rejoint le centre du village en traversant un pont romain construit sur la rivière Ticino.
En surplomb du lac de Brienz N° 1841
Planalp — Brienz • BE

En surplomb du lac de Brienz

Certains déconseillent de faire une randonnée avec des enfants le long d’une voie ferrée de montagne, de peur de les démotiver. Tel n’est pas le cas au Rothorn de Brienz. On emprunte d’abord le petit train à vapeur jusqu’à la station intermédiaire de Planalp. Pendant la descente, la locomotive est une attraction que l’on aime voir et revoir. A l’auberge de Planalp, d’où l’on a une vue splendide sur le lac de Brienz, pourquoi ne pas se reposer ou même manger et passer la nuit à la lueur des bougies, dans cette maison sans électricité. Le lac de Brienz, tout en bas, passe du bleu profond au turquoise selon l’heure de la journée. On descend maintenant sur de nombreux virages en épingles à cheveux dans la forêt ombragée. Au niveau de Gäldried, le chemin longe brièvement la voie ferrée. Avec un peu de chance, on verra le train à vapeur passer tout près. Il s’enfonce ensuite dans la forêt et réapparaît brièvement plus haut, dans une fenêtre rocheuse. On prend congé de la voie ferrée pour emprunter le chemin en direction du Milibach et de sa gorge. Voici bientôt le pied de la cascade, le lieu idéal pour un bref bain de pieds. Le chemin descend toujours, le long du ruisseau et dans la forêt, puis tourne à gauche à Gampeli. Les marcheurs rejoignent assez vite Brienz et traversent la localité jusqu’à la rive du lac, où un chemin mène à la gare. Ceux qui en ont le temps et l’envie peuvent commencer le trajet du retour sur le bateau à vapeur «Lötschberg». Le chuintement du moteur accompagne une nouvelle fois la famille de randonneurs.
Le coude du Rhône version nature N° 1842
Branson, Pont du Rhône — Vernayaz • VS

Le coude du Rhône version nature

Quelle chance de voir une mante religieuse de près! Avec son visage triangulaire, elle semble fixer celui qui la regarde. L’observation de cette gracieuse créature lors de cette randonnée familiale est un moment impressionnant, et pas seulement pour les enfants. La patience est de mise, mais ce petit parcours a d’autres atouts. Les enfants apprécieront la montée passionnante vers la réserve naturelle des Follatères: les coléoptères rampent, les sauterelles sautent, les lézards se chauffent au soleil. Une fois au sommet, on regarde la vallée du Rhône qui évoque un site ferroviaire miniature avec toutes ses lignes de trains, ses pelleteuses et ses autoroutes. Les militaires ont eux aussi apprécié la vue étendue puisque sous l’éperon rocheux surplombant le coude du Rhône se trouve un fort militaire camouflé, doté de meurtrières. Le chemin redescend par des prairies et des passages dans la forêt. Il faut alors faire preuve de calme et d’attention pour distinguer la mante religieuse de cinq centimètres de long entre les herbes le long du chemin, et ne pas perdre espoir. On la trouve surtout à la fin de l'été, lorsqu’elle a achevé toutes ses mues. Sa couleur ne change plus: elle est brune ou verte, selon ce qui l’entoure. Ces insectes ne sont pas timides. Une fois repérés, ils regardent les humains avec intérêt. Ragaillardie par l’observation de la nature, la famille part terminer sa randonnée. Rien à voir, hélas, avec ce qui vient d’être vécu. L’itinéraire passe sur une petite route asphaltée qui suit la rive du Rhône. Peu avant Dorénaz, on quitte le chemin balisé, on traverse le fleuve puis, plus tard, l’autoroute. Ensuite, un petit chemin bifurque vers une zone industrielle et mène à la gare de Vernayaz.
Le Gsür, au-dessus d’Adelboden N° 1843
Tschentenalp — Adelboden, Schermtanne • BE

Le Gsür, au-dessus d’Adelboden

Le Gsür est bien visible depuis divers sites proches d’Adelboden. Il est surprenant qu’un chemin de randonnée passe par ce cratère rocheux. Le long de la paroi abrupte, de profonds sillons de pierre alternent avec de larges bandes d’herbe. Le chemin parcourt presque à l’horizontale le flanc escarpé. Il est tracé sur des bases solides mais n’est pas équipé de chaînes ou de mains courantes. Cette randonnée alpine balisée en blanc-bleu-blanc est donc réservée aux enfants expérimentés et pas trop jeunes, qui doivent avoir une très bonne condition physique, le pied sûr et ne pas souffrir de vertige. La télécabine s’élève jusqu’à la Tschentenalp où les enfants se défoulent d’abord sur la place de jeu. Une pente raide s’élève ensuite vers le Schwandfälspitz. Le chemin traverse encore un pâturage mais un premier indicateur au fond bleu annonce la partie difficile. A partir d’ici, il s’agit de marcher en étant concentré, franchir avec précaution les couloirs étroits et abrupts et deux ou trois passages rocheux. On rejoint ensuite le Gsür-Bänkli: ce petit banc est installé dans une grotte creusée dans la roche, à un mètre et demi seulement du précipice. Reposée, la famille entame la deuxième partie jusqu’à l’endroit où l’on quitte le cratère et où le parcours redevient facile. A partir de la cabane, au point 2090, il est à nouveau balisé en tant que chemin de randonnée de montagne. S’ensuit une descente raide à travers les prairies et la forêt jusqu’au restaurant Schermtanne, où un bus ramène les marcheurs au village. Il est aussi possible de poursuivre à pied sur la petite route, le temps d’une promenade agréable et très fréquentée.
La gorge du Scherligrabe N° 1844
Niederscherli — Thörishaus Dorf • BE

La gorge du Scherligrabe

La randonnée dans la gorge du Scherligrabe est facile et très variée. Ses points forts sont bien entendu les deux tunnels que les enfants exploreront s’ils en ont le courage. Moyennant un peu d’attention, on les trouve facilement à partir du chemin. Alors que le tunnel proche du petit pont est droit et que l’on en voit le bout dès que l’on y pénètre, celui de la Grabenmühle est sombre et se franchit la tête baissée. Mais pas d’inquiétude: les deux tunnels creusés dans le calcaire ne présentent aucun danger. La randonnée commence par la descente de Niederscherli. Un petit détour vers l’amont mène à une jolie chute d’eau, au-dessus de laquelle le train traverse un pont. En poursuivant le chemin dans la gorge, on passe près de plusieurs fermes où l’on peut voir notamment des chèvres et des alpagas. De nombreux amphibiens comme des tritons alpestres, des crapauds communs et des grenouilles rousses se cachent dans les forêts mixtes humides. On dit aussi que la rare salamandre tachetée vit ici et fait son apparition dans les petits ruisseaux et les filets d’eau, surtout les nuits pluvieuses. La peau de cette salamandre est couverte d’un poison particulièrement toxique pour la bouche et les muqueuses de ses ennemis. Si vous la voyez par hasard, n’y touchez pas! Le long du ruisseau Scherlibach, on traverse la forêt où l’on voit ici et là de gros blocs et parois de calcaire couverts de végétation. On rejoint ensuite la Singine. Ceux qui ont du temps devant eux peuvent plonger les pieds (ou plus que les pieds) dans la rivière ou déballer un pique-nique. Ensuite, le chemin longe la Singine jusqu’au village de Thörishaus.
Boucle vers les lacs proches de Flims N° 1852
Flims Waldhaus, Camping — Flims Waldhaus, Spielplatz • GR

Boucle vers les lacs proches de Flims

Cette randonnée fascine par ses incroyables points de vue et permet aux jeunes et moins jeunes de vivre un beau moment. Depuis les chemins de forêts de conifères agréablement ombragés, l’œil se porte régulièrement sur les sommets des montagnes alentour, les lacs d’un bleu sombre et les gorges du Rhin si profondes. Le charme de la randonnée réside dans les contrastes saisissants entre lacs et forêts. La première étape mène au lac de Cauma, un petit bijou au bord duquel une halte s’impose pour observer l’étonnant jeu de couleurs. Le sentier bordé de bruyères se poursuit vers la grande clairière de Conn, où les crocus fleurissent dans les prés. Du haut de la plateforme d’observation «Il Spir», c’est un panorama à 180 degrés sur le «Petit Canyon suisse», la célèbre Ruinaulta, qui se dévoile. A seulement 2 km plus au nord, on aperçoit déjà le lac de Cresta, aux eaux cristallines, dans lequel se reflètent les formations rocheuses du Flimserstein et au fond duquel on peut observer la vie sous-lacustre. Le retour à Flims Waldhaus s’effectue par un sentier de randonnée de montagne le long des gorges du torrent Fels, mais on peut éviter ce passage en optant pour une variante plus facile.
De la ville au lac N° 1853
St. Gallen St. Fiden — Horn • SG

De la ville au lac

Les randonnées qui débutent au centre d’une grande ville ont un charme particulier. A pied, on prend conscience de la transition entre le bruit et l’agitation d’une part et le calme de la nature d’autre part. Des localités urbaines et rurales et de belles fermes alternent sur ce parcours qui passe surtout par des revêtements durs. Peu après le départ, on rejoint une petite forêt le long du ruisseau Steinach. En traversant un pont, on revient en ville en direction de Saint-Gall Neudorf. En face de l’église, le jardin botanique de la ville mérite un arrêt. En poursuivant sa route, on atteint la forêt de Höchster et l’on voit pour la première fois le lac de Constance. Arbres fruitiers en fleurs, prairies et vues sur le lac accompagnent les marcheurs vers le château de Watt et de magnifiques fermes qui possèdent parfois boutiques et cafés jusqu’à Mörschwil. Plus loin, on bifurquera en direction de Grund dans une petite section boisée en direction de Tübach. Le couvent de Sainte-Scholastique est visible sur la droite. On arrive enfin à Horn, dans le canton de Thurgovie. Le détour d’environ 20 minutes jusqu’au lac est indispensable. L’idée était en effet de se rendre de la ville au lac.
L’énergie dans le Jura bernois N° 1854
Mont-Soleil Funiculaire — Les Reussilles • BE

L’énergie dans le Jura bernois

A quoi donc pensait Don Quichotte au pied des moulins à vent? En marchant ici, on ne peut qu’évoquer la plus célèbre scène de ce classique littéraire. Les turbines, atteignant parfois 150 m de haut, s’élèvent telles des géants dans le paysage vallonné du Mont-Soleil. Elles font partie du premier et plus grand parc éolien de Suisse et ne sont pas défiées par un supposé chevalier, comme dans le roman, mais par le vent. Des éoliennes inébranlables, ancrées dans la roche calcaire du Jura. Le point de départ est la station supérieure du funiculaire du Mont-Soleil. On rejoint le sommet du même nom, point culminant de la Montagne du Droit, après une courte montée. Ici se trouve ce qui était autrefois la plus grande centrale photovoltaïque d’Europe. Des panneaux le long du chemin renseignent sur la centrale solaire construite il y a environ 30 ans. La descente vers Les Breuleux passe par des prairies et une belle forêt d’épicéas. En quittant le village, il faut être attentif au balisage. Le long de vastes pâturages et à travers une petite bande de forêt, on atteint la destination du jour, la gare des Reussilles, par un chemin de terre. Quelle chance que l’énergie humaine soit elle aussi renouvelable!
Du Plateau vaudois à Lavaux N° 1855
Palézieux — Mont-Pèlerin station • VD

Du Plateau vaudois à Lavaux

La tour Plein Ciel du Mont Pèlerin, haute de 122 mètres, est visible de loin et montre le chemin. Un ascenseur rejoint la plateforme d’observation. Ceux qui ne veulent pas l’emprunter auront droit à une vue magnifique à la fin de la randonnée. Le point de départ est facile d’accès, car le train Genève - Lausanne - Berne - Lucerne s’arrête à Palézieux. Jusqu’à la lisière de la forêt au-dessus de Granges, le parcours s’effectue sur un revêtement dur. Une montée entre les arbres mène au sommet discret du Mont Chesau, d’où l’on voit pour la première fois le lac Léman. Par une grande prairie, que les pissenlits font virer au jaune et au blanc en avril et que les narcisses teintent de blanc en mai, le sentier descend vers la jolie buvette du Mont Chesau. Le long d’autres prairies et par la forêt, il monte ensuite à la tour Plein Ciel. La descente passe par une forêt enchanteresse. Le dernier tronçon raide vers le village se négocie par des escaliers construits de façon spectaculaire dans la roche. Peu après, on rejoint la station supérieure du funiculaire qui descend à Vevey. Pourquoi ne pas prendre un apéritif sur la terrasse du restaurant en admirant la vue fantastique sur le lac?
Sur les hauteurs de l’Haute-Argovie N° 1856
Dürrenroth • BE

Sur les hauteurs de l’Haute-Argovie

La randonnée dans ce paysage vallonné enchante par des vues superbes et des coups d’œil en contrebas sur les calmes vallées boisées. Elle passe aussi près de fermes majestueuses. Dürrenroth est un bijou de l’architecture rurale dont le centre historique est d’importance nationale. De la place du village, le chemin descend vers la ligne de chemin de fer et la route, puis s’élève en pente raide. On rejoint assez vite Chabisberg par des versants ensoleillés. Sur les cinq kilomètres suivants, la randonnée en altitude est de toute beauté. Peu après Gansberg, un raccourci est envisageable si l’on passe par Walterswil. L’itinéraire prévu se poursuit sur les hauteurs à travers champs et forêts jusqu’à Gschwend, où commence la descente vers Ursenbach. Son église possède des vitraux exceptionnels datant de 1520 environ, période de l’apogée de cet art. La taverne «Löwen», qui était un important relais de poste, était tout aussi célèbre. C’est ici que l’on changeait de chevaux. Le retour par Egg et Höchi permet d’admirer un fantastique panorama alpin. A Dürrenroth, il est conseillé de visiter l’église, qui abrite dans sa tour l’une des plus anciennes cloches de Suisse datant de 1392.
Paysage alluvial dans l’Entschligetal N° 1848
Frutigen • BE

Paysage alluvial dans l’Entschligetal

Il est étonnant de découvrir un lieu sauvage à une demi-heure de Frutigen. Si le niveau d’eau de la rivière Entschlige est bas, on s’en donne à cœur joie en barbotant dans son large lit avec des enfants. A mi-parcours, la rivière se franchit sur l’un des plus longs ponts suspendus d’Europe. La randonnée débute à la gare de Frutigen. Signalée par le panneau «Holzskulpturenweg», elle remonte l’Entschlige. Hors du village, voici déjà les sculptures en bois du loup et du Petit Chaperon rouge. Au bord de la réserve naturelle «Engstligenauen», le site de grillades Gand dispose d’un grand foyer. Par des prairies et pâturages d’un beau vert et par des forêts clairsemées, les marcheurs traversent une région alluviale jusqu’au pont suspendu d’Hostalde. Un escalier raide mais bref mène au pont. De là-haut, la vue récompense les efforts. Après un arrêt à la buvette, les randonneurs passent par des prairies et des hêtraies clairsemées au-dessus de l’Entschlige pour rejoindre Frutigen. Des sculptures de renards et d’ours ornent le chemin. Ici ou là, on voit le ruisseau entre les arbres. Le dernier tronçon, sur l’asphalte, traverse des hameaux jusqu’à Frutigen.
Le canton de Lucerne côté campagne N° 1849
Adligenswil, Dorf — Meierskappel, Dorfplatz • LU

Le canton de Lucerne côté campagne

Lors de cette randonnée aux portes de Lucerne, la vue sur le Rigi, reine des montagnes, les lacs des Quatre-Cantons et de Zoug enchante les marcheurs. Ils suivent par des collines au doux relief une étape du «Chemin panorama alpin», passant par des terres cultivées ensoleillées offrant de belles vues ou par des zones habitées, souvent sur un revêtement dur. Du départ, à Adligenswil, on accède à une première élévation pour admirer bientôt une vue magnifique sur les montagnes de Suisse centrale. Le sentier mène par des prairies d’un vert tendre et des vergers en fleurs à Udligenswil. Chemin faisant, on passe près de fermes qui vendent leurs produits et de cafés qui invitent à s’attarder. La randonnée continue jusqu’à Michaelskreuz, une colline avec une petite chapelle. Elle doit son nom à une croix en bois, à l’emplacement de laquelle fut construite en 1436 une chapelle en bois, remplacée plus tard par un édifice en pierre récemment rénové. La chapelle trône sur le Rooterberg, qui offre une vue imprenable sur le lac de Zoug et les montagnes alentour. Après avoir profité du vaste panorama, on descend par le chemin pédestre jusqu’à Meierskappel en apercevant encore ici ou là le lac de Zoug.
Bisse spectaculaire et vignobles N° 1850
Icogne, village — Chermignon-d'en-Bas • VS

Bisse spectaculaire et vignobles

Cette randonnée permet de découvrir un chapitre de l’histoire du vin valaisan. Le Grand Bisse de Lens, qui fait aujourd’hui partie du patrimoine culturel de Crans-Montana, fut construit au XVe siècle, notamment pour irriguer les vignobles. Sans eau, pas de vin! D’Icogne, on suit les indicateurs pour le Grand Bisse de Lens. Le chemin longe l’eau et serpente sous des sapins et à travers champs et prairies jusqu’à l’arrivée au Revers du Châtelard. D’ici, la vue sur Sion et les montagnes autour des Diablerets est incroyable. A partir de là, le cours d’eau se serre contre la paroi rocheuse abrupte et il semble téméraire de se lancer sur l’étroit sentier. Une corde et des mains courantes sécurisent ici le chemin. Les Valaisans ont durement travaillé et affronté le danger pour construire cet ouvrage. Au pied de la colline du Châtelard (point 1030), un belvédère invite à s’attarder et à observer. D’ici, la vue sur la vallée du Rhône est entièrement dégagée. Par un détour, on peut rejoindre le sommet du Châtelard, où se dresse la monumentale statue du Christ-Roi. L’itinéraire agréable et moins spectaculaire, toujours le long du bisse, mène au village viticole de Chermignon-d’en-Bas.
Cerisiers en fleurs N° 1851
Frenkendorf, Dorfplatz — Gempen, Dorf • BL

Cerisiers en fleurs

La randonnée mène vers deux parois rocheuses, des «Flue», ces brèches typiques du Jura tabulaire bâlois. Ces belvédères, à eux deux, offrent une vue de près de 360 degrés. Du haut de la tour de Gempen, le panorama est même complet. De la place du village de Frenkendorf, il faut grimper sur la Schauenburgerflue en passant par Adlerhof. Les Romains, appréciant aussi la vue superbe sur le Säntis à l’est, érigèrent ici un temple. Seul en témoigne un carré de mur, dont un coin s’est déjà effondré. Le long de la paroi (pas de balisage sur une petite distance), on marche vers les ruines de la forteresse d’Alt-Schauenburg et dans la forêt de Gmeinacher jusqu’à Stollenhäuser. C’est là le centre d’une plantation de cerisiers à haute tige de plus de 1200 arbres, dont certains ont plus de 150 ans. D’ici, une douce montée rejoint la crête du Scharten et sa paroi, d’où l’on voit vers le sud comme vers l’ouest: les Alpes au sud, le Sundgau (Sud-Alsace) et les Vosges à l’ouest. Quant à la vue vers le nord et la Forêt-Noire, on peut l’admirer du sommet de la tour de Gempen. Ne manque dès lors que le coup d’œil vers l’est, caché par la forêt, mais on y a eu droit du haut de la première paroi rocheuse.
Au pays des cerisiers, de Gempen à Liestal N° 1358
Gempen, Dorf — Liestal • BL

Au pays des cerisiers, de Gempen à Liestal

Les cerisiers donnent des fruits goûtus, mais ils sont aussi majestueux. Surtout au printemps, lorsqu’ils sont en fleur. La région autour de Büren, Nuglar et Sankt Pantaleon, dans le Schwarzbubenland (SO), est un paradis pour les amoureux des arbres en fleur: 10 000 cerisiers à haute tige y fleurissent. Avec les vergers couverts de fleurs, ils caractérisent un paysage harmonieusement complété par de charmants villages. On se croirait encore à une époque aujourd’hui révolue; la ville de Bâle et son effervescence, à une heure et demie seulement du début de la randonnée, semble bien loin. Le plateau de Gempen doit à ses grottes, ses vallées sèches, ses dolines et ses éboulements sa place dans l’inventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels. Le chemin, qui passe d’abord par le Spitzenflüeli avant de traverser une forêt longeant de petites gorges et vallées en direction de Büren, est tout aussi varié. Avant Büren apparaissent les premiers versants chargés de cerisiers. Petits et grands, jeunes et vieux, noueux et bien taillés: la diversité des arbres ne connaît aucune limite. Leurs fleurs blanches rivalisent de beauté avec le soleil. Une fois Büren traversé, le spectacle reprend dans une alternance entre forêt et cerisiers. De temps à autre, il vaut la peine de porter son regard au loin, sur les hauteurs du Jura et les Alpes. Après le village bucolique de Nuglar, le paysage change. Pour atteindre Liestal, il faut tout d’abord traverser la profonde vallée de Brunnenbachtal, puis gravir la large colline de Sichteren. Ici, les cerisiers se font rares et la forêt gagne en importance. Au printemps, elle se pare des plus belles nuances de vert.
Zinal - St-Luc en passant par le lac du Toûno N° 1897
Zinal, centre — St-Luc, poste • VS

Zinal - St-Luc en passant par le lac du Toûno

Chemin des Planètes, Observatoire François-Xavier Bagnoud, planétarium: St-Luc est la capitale de l’astronomie grand public. C’est de deux scientifiques aux fortes attaches anniviardes qu’est venue l’idée – à la fin des années 1980 – d’offrir aux visiteurs des activités leur permettant de se familiariser avec les astres. Prix Nobel 2019, l’astrophysicien Michel Mayor est un ambassadeur de cette «Station des étoiles», qui favorise à son avis le transfert du savoir scientifique tout en faisant découvrir le val d’Anniviers, où le ciel semble plus pur. De fait, la randonnée de deux jours reliant Zinal à St-Luc, en passant par l’historique Hôtel Weisshorn et le lac du Toûno, permet de s’approcher des étoiles. De «Zinal, Centre», les randonneurs empruntent l’itinéraire 6 de «La Suisse à pied», qu’ils suivront jusqu’à l’Hôtel Weisshorn, but du premier jour de marche. Après avoir avalé d’une traite les 500 premiers mètres de dénivelé au-dessus du village, ils évoluent plus tranquillement sur un majestueux sentier panoramique faisant la part belle aux 4000. Au lendemain d’une nuit passée dans l’hôtel historique, la randonnée se poursuit sur un chemin de montagne menant aux Faches puis au lac du Toûno. Les randonneurs entraînés peuvent faire l’aller-retour jusqu’au sommet du Toûno, qui culmine à plus de 3000 mètres. Ils empruntent pour cela un chemin balisé blanc-bleu-blanc. Revenus aux Faches, les marcheurs prennent le chemin partant sur la droite et attaquent la descente vers St-Luc. Attention de suivre la direction des cascades de Vuibiesse, puis du torrent des Moulins. Parvenus au Prilet, un rafraîchissement est de mise avant le long tronçon asphalté menant jusqu’à l’arrêt de bus «St-Luc, Poste».
Par monts et vallées dans le Tössbergland N° 1803
Atzmännig, Schutt — Lichtensteig • SG

Par monts et vallées dans le Tössbergland

Le Tössbergland fait partie du Plateau malgré son relief vigoureux. Il n’est pas très haut, mais ses collines escarpées et ses longues crêtes lui confèrent une allure montagneuse. Le Tössbergland n’est apparu que vers la fin du plissement des Alpes et se compose de poudingue. On aperçoit souvent cette roche bizarroïde à travers la fine couche d’humus, le long du chemin. La randonnée commence avec une bonne montée. Les sentiers pentus, les hautes marches et le sol de poudingue qui semble rouler sous les pieds sur des tronçons entiers font suer et souffler. Il est recommandé de partir tôt et de choisir une journée pas trop chaude. Les efforts seront récompensés par une vue et un ciel à l’infini depuis les crêtes. Au départ, il est important de prendre la direction d’Oberchamm. Après une partie rafraîchissante en forêt, le sentier de randonnée monte vers le Chrüzegg, du nom du restaurant de montagne et du sommet lui-même. Une bifurcation permet de se rendre directement au restaurant, mais le détour sur le Chrüzegg en vaut la peine. La vue sur le demi-arc alpin et le lac de Zurich est fantastique. Le chemin mène du restaurant Chrüzegg au col d’Alplisattel avec vue sur le Säntis et les Churfirsten, puis il descend vers Altschwil. Le tronçon entre Egg et les environs de Schwendi est asphalté. On reprend ensuite des sentiers de randonnée dans la verdure et des forêts via Gruben, en descendant progressivement jusqu’à Lichtensteig. L’apparition pittoresque, au loin, de la petite ville médiévale fait forte impression, et une balade à travers ses arcades et ses ruelles complétera à merveille la randonnée si l’on a le temps.
Randonnée panoramique surplombant Fribourg et Vaud N° 1806
Jaman • VD

Randonnée panoramique surplombant Fribourg et Vaud

Montagnes, lacs et fleurs vont amplement combler tout désir de découvertes alpines. Cette boucle offre une diversité de paysage incroyable. Le parcours commence à la Station de Jaman. Ce départ en altitude offre une certaine fraicheur très agréable pour fuir la canicule estivale. Suivez les indications vers Col de Bonaudon. Après une petite descente, un joli sentier vous mènera directement au col qui surplombe la Vallée de l’Intyamon. Prenez le temps d’admirer les Préalpes fribourgeoises avant de poursuivre la randonnée direction de Naye d’en Haut. Avant l’ascension des longs escaliers, vous avez l’opportunité de faire un peu de spéléologie en visitant les fameuses grottes de Naye. Pour ce faire, munissez-vous d’une lampe frontale et laissez votre peur du noir dehors. Au Naye d’en Haut, deux possibilités se présentent pour rejoindre le point culminant de la randonnée : soit emprunter le sentier qui vous emmène directement à la station et restaurant du Rocher de Naye, soit suivre la crête, passer par le sommet et redescendre en direction de la station. Ici, prenez le temps de découvrir le Jardin Alpin, vous ne serez pas déçus! La descente s’annonce escarpée, assurez-vous de rester bien concentré. Dirigez-vous vers Sautodoz. Une fois avoir rejoint la première bifurcation, tournez à droite. À la bifurcation suivante, après le couloir très raide, continuez vers Chamossale. Une fois à l’alpage, un chemin très agréable ombragé avec une vue superbe sur la Dent de Jaman et le Lac Léman vous emmènera au point de départ. Si vous avez encore suffisamment d’énergie, n’hésitez pas à faire un crochet à la Dent de Jaman et sinon profitez de vous désaltérer à la Buvette de Jaman avant de reprendre le train.
Randonnée d’altitude à travers le val Bregaglia N° 1779
Casaccia, Villaggio — Soglio, Villaggio • GR

Randonnée d’altitude à travers le val Bregaglia

Le val Bregaglia et les châtaignes sont indissociables. Les Romains les ont apportées il y a 2000 ans dans cette vallée du sud des Grisons. Aujourd’hui, les habitants en font de délicieux gâteaux, du pain, du miel et des pâtes. Tout randonneur entreprenant la randonnée de sept heures de Casaccia à Soglio, en passant par le val Maroz et le val da Cam, aura bien besoin d’un morceau de gâteau aux châtaignes. En récompense, il pourra admirer un paysage alpin presque intact et archaïque, un lac bucolique, de vastes hautes vallées et un panorama sur Badile, Cengalo, Bondasca, Sciora et Cie. Les sommets du val Bregaglia se dressent tels des forts: raides, sombres et inhospitaliers. Un décor inoubliable. Cette randonnée est ardue du début à la fin. Le départ est raide: il passe au-dessus des gorges de la rivière sauvage Maira vers Maroz Dora, avec un joli pont en arc fait de pierres. Après l’alpage Maroz Dent et son mur en pierre pentagonal, on gravit le val da Cam, où des hommes en pierre grandeur nature nous accueillent. Jusqu’à Plan Lo, on randonne tranquillement, puis il faut bien se concentrer sur ses pas. Le sentier du flanc sud du Piz Duan est étroit et parfois exposé: on traverse des ravines et des versants abrupts. Mais on profite d’une vue imprenable sur la quasi-totalité du val Bregaglia. Arrivés à Cadrin, c’est le retour à la réalité. Après cinq heures de randonnée, il nous en reste deux pour la descente de 1000 m de dénivelé vers Soglio. Deux jolis hameaux d’alpage invitent à faire une pause avant d’atteindre le village à la tombée de la nuit. Ses ruelles étroites et ses maisons typiques en pierre inspirent les artistes et enchantent les visiteurs.
Randonnée de montagne dans la vallée de Binn N° 1884
Binn, Feld • VS

Randonnée de montagne dans la vallée de Binn

Plus de vingt espèces minérales ont été trouvées nulle part ailleurs que dans la vallée de Binn. Il s'agit notamment de la baumhauerite et de la hutchinsonite, mais aussi de minéraux aux noms plus « indigènes » comme la wallisite et la binnite. Les mines situées dans les profondeurs de la montagne ne sont accessibles qu'aux scientifiques. Mais des trésors étincelants peuvent aussi être trouvés devant la mine qui se trouve sur le chemin qui mène au lac de Mässersee. Ce lac idyllique de montagne est bordé de quelques vieux arbres ainsi que d’une petite cabane alpine. Ce petit coin de paradis est gardé par le massif sombre du Schwarzhorn. Au nord, la vue s'étend jusqu'à la région d'Aletsch. Les amateurs de fleurs ne seront pas déçus ! En effet, pas moins de 700 espèces végétales prospèrent dans la vallée de Binn, dont 14 sortes de gentianes et huit espèces d'orchidées. Dans la vidéo qui accompagne cette proposition de randonnée, on découvre que la championne du monde de ski cross et médaillée de bronze aux Jeux Olympiques, Fanny Smith est elle aussi partie à la découverte de cette région lors d'une randonnée en montagne. Sur le chemin du retour, elle s'arrête à la mine de minéraux de Längenbach et nous révèle que les minéraux scintillants et le bronze de sa médaille olympique ont un grand point commun.
Initiation à la vie alpine au-dessus de Zinal N° 1895
Zinal, village de vacances — Zinal, centre • VS

Initiation à la vie alpine au-dessus de Zinal

Planté à 2142 mètres, la cabane du Petit Mountet est idéale pour s’initier aux joies de la vie alpine, notamment en famille. Située face au Weisshorn, dans un décor alpin majestueux, cette cabane privée est accessible sans trop d’efforts depuis Zinal. Quant à ses chambres de taille modeste, ses douches et sa cuisine de saison, elles offrent aux petits et grands randonneurs le confort qui manque dans les refuges situés plus haut. C’est l’ancienne infirmière Sarah Beney (née Melly) qui est aux commandes de l’établissement depuis quelques années. Chez les Melly, on est gardien de cabane de père en fille et de mère en fils. Aussi bien les grands-parents que les parents et le frère de Sarah ont été gardiens avant elle, que ce soit au Petit Mountet ou à Tracuit, également dans le val d’Anniviers. La randonnée débute à Zinal, à l’arrêt de bus «Village de vacances». Les marcheurs longent la rivière Navisence sur environ 2 kilomètres puis la traversent sur un pont. De l’autre côté, ils montent en direction du Vichiesso. Au point 1856, il faut emprunter le chemin balisé blanc-rouge-blanc et non le chemin balisé en jaune. Après quelques minutes, nouvelle bifurcation: prendre le chemin de gauche, qui mène le plus directement au Petit Mountet. Pour rentrer à Zinal, on choisit le chemin (blanc-rouge-blanc) qui part à gauche en dessous de la cabane. Au point 2247, au lieu de se lancer sur le chemin de randonnée alpine (blanc-bleu-blanc), on attaque la descente en zigzags qui ramène au point 1856. De là, on suit le chemin jaune qui surplombe puis longe la Navisence. On traverse celle-ci peu après le terrain de foot. Le centre de Zinal n’est alors plus qu’à 1 kilomètre.
Une nuit à plus de 3000 mètres N° 1902
Zinal, village de vacances • VS

Une nuit à plus de 3000 mètres

Perchée à plus de 3200 mètres, Tracuit est la plus haute des cabanes du val d’Anniviers. Passage obligé pour l’ascension du Bishorn (4151 mètres), cette cabane high-tech ne laisse pas d’impressionner les personnes qui s’y aventurent. Qu’il s’agisse d’alpinistes ou de randonneurs. Car la montée vers Tracuit depuis Zinal vaut la peine même si l’on n’est pas amateur de piolets et de crampons. Après une – courte – nuit en altitude, même les marcheurs sans équipement alpin peuvent s’en mettre plein les jambes et la vue en franchissant le sublime col de Milon, balisé blanc-bleu-blanc. A condition d’avoir le pied sûr! Depuis l’arrêt de bus «Zinal, Village de vacances», les randonneurs grimpent parallèlement au torrent de Tracuit, qu’ils traversent à deux reprises. Arrivés au point 2254, ils prennent à droite en direction du Roc de la Vache. Au point 2478, ils empruntent le chemin de gauche et avalent près de 800 mètres de dénivelé jusqu’à la cabane. Le lendemain, ils redescendent sur leurs pas durant une petite demi-heure puis s’engagent sur le chemin blanc-bleu-blanc. Arrivés au bas de la combe, ils montent de l’autre côté – dans les pierriers – à l’assaut du col de Milon, qui est équipé de chaînes. Là-haut, la vue sur le glacier du Weisshorn laisse presque sans voix. Descendus à la cabane Arpitettaz, les marcheurs peuvent s’offrir un café bien mérité. Plus bas encore, au lac d’Arpitetta, une baignade rafraîchissante est de rigueur. Il est alors temps de mettre le cap sur la Navisence en contrebas, en veillant à rester sur le sentier blanc-rouge-blanc, plutôt que d’emprunter le blanc-bleu-blanc. Une fois la rivière traversée, on rejoint «Zinal, Village de vacances» en passant par Le Vichiesso puis en longeant la Navisence.
Pavot des Alpes et bouquetins N° 1817
Alp Languard — Bernina Diavolezza • GR

Pavot des Alpes et bouquetins

Lors de cette randonnée, on a de grandes chances d’apercevoir des bouquetins au petit matin. En effet, la région du Piz Albris abrite l’une des plus grandes colonies des Alpes (près de 1800 individus). Le chemin de randonnée qui part de la station supérieure du télésiège traverse la rivière de montagne Ovel da Languard puis un vaste plateau qui offre une belle vue sur la région de Bernina, jusqu’à la cabane «Chamanna Paradis». De là, on descend dans le Val Languard en passant devant le lac Lej Languard, avant de remonter en direction de Suot Albris. C’est dans les vastes étendues d’éboulis, au pied du Piz Albris, que l’on a le plus de chances d’observer des bouquetins. Ces animaux majestueux parviennent à trouver de la nourriture dans cet environnement austère. On arrive au point le plus élevé de la randonnée, le Fuorcla Pischa. En redescendant, on découvre, dès la fin juillet, les fleurs jaunes du pavot des Alpes rhétiques au milieu des éboulis. C’est l’une des seules espèces capables de survivre dans les éboulis, grâce à ses racines pivotantes, longues et élastiques, qui la fixent solidement. On poursuit son chemin sur un terrain presque plat longeant le versant est du Piz Albris jusqu’à une arête montagneuse très raide. De là, on peut voir le col de la Bernina ainsi que le Lago Bianco. En face se dressent les blancs sommets du groupe de la Bernina, tandis qu’en dessous s’étend le verdoyant Val da Fain. La partie supérieure, rocheuse, de la descente qui suit est sécurisée par des chaînes. Le chemin s’élargit ensuite et mène jusqu’en bas du versant sud, direction Bernina-Diavolezza, en faisant de grandes boucles. Le paysage rocheux et caillouteux est remplacé par des landes et des pâturages verdoyants.