Randonner en été

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Dans le parc naturel du Jura argovien N° 1355
Gipf-Oberfrick, Rösslibrücke — Wittnau, Mitteldorf • AG

Dans le parc naturel du Jura argovien

C’est une découverte des paysages typiques du Fricktal que propose cette balade au coeur du parc naturel du Jura argovien. A peine descendu du car qui l’a conduit à Gipf-Oberfrick, le randonneur découvre les vergers, les champs et les collines boisées qui font le charme de cette région. Orienté plein sud, le chemin suit une combe, boisée et calme, sur 2 km pour déboucher sur une colline. Ses débuts sont animés par les postes d’un parcours didactique dédié à la nature et faisant appel aux sens. Après un petit épisode de route asphaltée, le chemin part vers l’ouest, entre les champs. Le village de Wölflinswil n’est pas loin. On le découvre par le haut, entre les arbres fruitiers. Tout autour, des collines douces couronnées de forêts. C’est l’occasion de faire une halte dans l’un des restaurants de localité. Les seuls de la randonnée. Entourée de maisons de style bien restaurées, la place du village invite le randonneur à s’attarder. Mais, il faut repartir. Remonter la colline. On reprend de la hauteur pour admirer Wölflinswil sous un autre angle, le regard tourné cette fois vers l’est. Le chemin suit les plis du terrain. Un arbre isolé, planté au bord de la route, marque le point culminant de ce tronçon du parcours. Le chemin est à plat, la vue est étendue sur ce paysage doucement vallonné. La descente sur Wittnau, terme de la balade, se fait en forêt, dans une petite combe bucolique. La nature est riche et dense. On pense à la fraîcheur qu’elle dégage en été, aux couleurs dont elle se pare en automne. Le village apparaît à la sortie de la forêt. Comme tous ceux de la région, il est riche d’arbres fruitiers et d’habitations soignées.
Au cœur de la Thurgovie N° 1356
Weinfelden — Sulgen • TG

Au cœur de la Thurgovie

Du côté sud de la gare, le chemin suit d’abord les voies, puis passe devant la zone industrielle et traverse la ligne de chemin de fer en direction de Wil. Peu après la ferme équestre près de la passerelle, de charmantes aires de repos attendent les visiteurs. Après la passerelle, le chemin remonte le courant, pour rejoindre le pont routier près de Rothehausen. De l’autre côté de la rivière, le chemin de randonnée mène au barrage du canal de Weinfelden. La promenade continue le long de la piscine et de l’ancien terrain d’exercice pour arriver à la centrale hydroélectrique qui utilise les eaux du canal de Bürglen. Le terrain de jeu près du pont d’Istighofen, situé à quelques minutes de la gare de Bürglen, attire ensuite les jeunes randonneurs. À Heiligenschächt, on longe la lisière de la forêt jusqu’à un pylône à haute tension où une flèche jaune pointe vers la forêt. Un peu plus loin, l’itinéraire rejoint à nouveau le canal qui se trouve nettement plus haut que le chemin de randonnée. Le canal de l’usine de plus de 140 ans entraînait autrefois les machines destinées à la filature de la laine. En 2015, il a nécessité une remise en état, tout comme la centrale électrique. Pour ce faire, quatre castors qui avaient élu domicile sur les rives du canal ont dû être délogés pendant six mois, dans le refuge animalier de la «Wildstation Landshut», avant d’être ramenés à leur emplacement d’origine. Au prochain pont, l’itinéraire peut prendre un raccourci vers Sulgen. La randonnée suit le cours d’eau jusqu’au barrage près d’Underau. À chaque printemps, le village le plus proche, Kradolf, est le lieu d’arrivée de la course de radeaux sur la Sitter et la Thur qui attire de nombreux curieux. Après la gare, le chemin grimpe brièvement. À Kreuz, la vue sur la vallée de la Thur est magnifique et les premières maisons de Sulgen annoncent la fin de l’itinéraire. La gare est proche et le train permet de rentrer à Weinfelden.
Vue sur le Säntis depuis le Neckertal N° 1361
Mogelsberg Station — Brunnadern • SG

Vue sur le Säntis depuis le Neckertal

Au XVIIe siècle, la peste a sévi à plusieurs reprises à Mogelsberg. Cette maladie hautement contagieuse a probablement été importée à l’époque par des commerçants qui transportaient leurs marchandises sur la route commerciale traversant la vallée du Neckertal. Heureusement, ces temps difficiles sont passés! Lors des journées d’automne ensoleillées, cette région paisible est parfaite pour la randonnée! La vue depuis le chemin donne sur les collines alentour et les habitations dispersées typiques de la région Neckertal-Appenzeller Hinterland. Les premiers habitants de cette zone forestière ne s’installèrent qu’à proximité des sources et là où le terrain leur permettait de défricher des arbres afin de créer des pâturages. Ils laissèrent intactes les pentes trop raides et inadaptées, celles-ci leur servant de prairies de réserve. Des tronçons boisés pittoresques, des terrains dégagés, des petites montées et descentes alternent sur le chemin qui grimpe ensuite en douceur jusqu’au point culminant de la randonnée en contrebas du Wilkethöchi. Ici, la vue sur les montagnes de la région de l’Alpstein est encore cachée par la forêt. Depuis le Gerensattel, on peut voir le Säntis enneigé dans son habit d’automne. D’ici, l’accueillante auberge d’alpage de Wimpfel n’est plus très loin. Le chemin de randonnée descend ensuite sur une pente légèrement plus escarpée jusqu’à la gare de Brunnadern.
Chemin historique au Simplon N° 1525
Simplonpass, Simplonblick — Simplon Dorf • VS

Chemin historique au Simplon

Dans le cadre du développement économique du col du Simplon, un sentier muletier a été aménagé il y a environ 300 ans par Kaspar Stockalper, un marchand de Brigue bien connu à l’époque. Le sentier a perdu son importance commerciale depuis longtemps. En outre, de nouvelles routes ont été construites. Ces dernières années, la Via Stockalper, ou Chemin de Stockalper, a toutefois trouvé un nouveau souffle. Il faut en principe compter trois jours pour parcourir l’intégralité de l’itinéraire entre Brigue et Gondo. La deuxième étape, qui est aussi la plus facile, traverse des paysages ruraux au sud du col. Le point de départ se situe à l’arrêt de bus «Simplonblick», à côté de la route principale. On remarque toute de suite l’imposant aigle, emblème du col du Simplon, qui surveille le chemin. Son histoire est décrite sur l’un des nombreux panneaux d’information qui bordent le chemin. L’itinéraire est très bien signalisé avec des panneaux bruns portant l’inscription «Stockalperweg». Du hameau de Niwen, on aperçoit le vieil hospice également construit par Kaspar Stockalper. Le passage entre Engiloch et Maschihüs est parfois un peu bruyant, car le chemin longe la route du col juste en dessous de la galerie. On traverse ensuite le ruisseau du Chrummbach avant d’emprunter brièvement une route asphaltée. La chapelle d’Egga, à l’entrée du village, mérite un coup d’œil. Le chemin monte encore un peu à la sortie du village, près de Gletschersturz. Peu après, on aperçoit les maisons du village de Simplon. Une visite s’impose avant d’entamer le trajet du retour.
Aussichtsreiche Davoser Alpentour N° 1526
Schatzalp — Davos Frauenkirch • GR

Aussichtsreiche Davoser Alpentour

In den Jahren 1898-1900 von zwei Zürcher Architekten vorbildlich erbaut, konnte am 21. Dezember 1900 das heutige Jugendstilhotel Schatzalp eröffnet werden. Das Hotel wurde damals als Luxussanatorium konzipiert und war die fortschrittlichste Heilstätte der Region. Gleichzeitig wurde auch die erste Bergbahn in Davos zur Schatzalp gebaut. Bekannt ist die Schatzalp auch wegen prominenten Gästen aus der Vergangenheit, so z.B., dem deutschen Schriftsteller Thomas Mann oder dem britischen Arzt und Autor Arthur Conan Doyle. Der Wegweiser mit der Aufschrift «Davoser Alpentour» ist ständiger Begleiter auf dieser Wanderung. Zunächst wandert man am Rand des wunderschön angelegten Botanischen Gartens vorbei. Der Weg schlängelt sich im Wald ein kurzes Stück aufwärts, bis man unterhalb der Podestatenalp die Weide und gleich darauf das Albertitobel überquert. Im Bereich der Grüeni Alp bieten einige Ruhebänke, darunter auch eine Lesebank, genügend Möglichkeiten, das tolle Panorama auf die umliegenden Täler und Gipfel zu geniessen. Nochmals geht es ein wenig bergan, bevor beim Übergang über den Bildjibach der höchste Punkt der Wanderung erreicht ist. Vorbei an den Erbalpen und Aussererb erreicht man schon bald die Stafelalp. Diese wurde vor rund 500 Jahren von Walsern gegründet. Das 1936 eingerichtete Gasthaus ist ca. 250 Jahre alt und wie früher wird noch immer auf einem Holzherd gekocht. Auf der Stafelalp entstanden auch einige berühmte Werke des Malers Ernst Ludwig Kirchner, so zum Beispiel «die Stafelalp bei Mondschein» aus dem Jahre 1919. Nun folgt der Abstieg, teils auf dem Forstweg, teils über Wiesen, via Matta nach Davos Frauenkirch.
Über die spektakuläre Goms Bridge N° 1516
Fiesch • VS

Über die spektakuläre Goms Bridge

Unterschiedlicher könnten die Bauwerke auf dieser Wanderung im Landschaftspark Binntal wohl kaum sein. Einerseits die urtümlichen Walliser Häuser in Ernen und andererseits die schwindelerregende Hängebrücke, die seit 2015 die beiden Gemeinden Bellwald und Ernen in 92 Metern Höhe verbindet. Die 280 m lange und 1.40 m breite Brücke ist ganzjährig für Wanderer, Rollstuhlfahrer und Velofahrer begeh- bzw. befahrbar. Die Wanderung beginnt bei der Station Fiesch und führt an der Talstation der Bergbahnen Fiesch-Eggishorn sowie am Tierpark vorbei. Es folgt ein Aufstieg (immer den Wegweisern Richtung Bellwald folgen) im Wald via Gibelegg. Bald darauf geht es hinunter nach Fürgangen, unter der Kantonsstrasse hindurch und schon lädt die eindrückliche Hängebrücke zur Überquerung ein. Auf der anderen Seite der Lammaschlucht wartet mit Mühlebach die älteste Siedlung aus Holz in der Schweiz auf die Wanderer. Über den Mosshubel und vorbei am historischen Galgen gelangt man nach Ernen, das 1979 mit dem Henry-Louis-Wakker Preis als Auszeichnung für das besonders schöne und gut erhaltene Dorfbild geehrt wurde. Hier lohnt es sich zu verweilen und die wunderschönen Häuser näher zu betrachten. Bei der Kirche geniesst man zudem einen tollen Ausblick über das Obergoms und auf die gegenüberliegende Talseite. Anschliessend geht es abwärts über das Ärnerfeld bis zur Rottenbrücke. Nochmals folgt ein kurzer Aufstieg entlang dem Wysswasser und schon bald ist der Ausgangspunkt bei der Station Fiesch wieder erreicht. Trotz etwas hohem Hartbelagsanteil lohnt es sich, diese abwechslungsreiche Rundwanderung unter die Füsse zu nehmen.
Unterwegs im Hexenreich N° 1517
Geimen • VS

Unterwegs im Hexenreich

Vor über 100 Jahren entstand im Blindtal zwischen Naters und Blatten der Hexenwald. Da der Bedarf nach Weideflächen stetig zurückging, wurden Nadelbäume angepflanzt, um Holz als Brenn- und Baustoff zu gewinnen. Infolge grosser Wassermengen, von denen das Tal immer wieder überschwemmt wurde, wuchs an den Bachläufen auch ein Auenwald heran. Durch verschiedene Eingriffe wurde dieser in den letzten Jahren gefördert, um den Fortbestand zu sichern. Im Sommer 2018 wurde ein lustiger Themenweg eingerichtet, auf dem man die Hexe Vero und ihr Treiben hautnah miterleben kann. Die Wanderung durch das Blindtälli beginnt in Geimen und führt grösstenteils durch den Wald hoch nach Blatten. Nach wenigen Metern entlang der Hauptstrasse zweigt der Weg rechts über die Wiese ab. Umgeben von mächtigen Felsformationen gelangt man immer tiefer in das urtümliche Tal hinein. Da kommt schnell der Gedanke auf, dass irgendwo zwischen den Bäumen eine Hexe nach Wandernden Ausschau hält. Bei der Brücke und der Grillstelle hört man das nahe Rauschen eines Wasserfalls und der Weg schlängelt sich nun etwas steiler nach oben. Schon bald ist Blatten erreicht und unter den zahlreichen Wegweisern beim grossen Dorfplatz findet sich derjenige, der zum Blindbärgji zeigt. Noch etwas mehr als 100 Höhenmeter aufwärts und es eröffnet sich ein tolles Panorama. Die Rundsicht reicht vom Aletsch- über das Simplongebiet bis hin zum majestätischen Weisshorn. Auf dem gleichen Weg geht es wieder zurück bis nach Blatten. Vorbei an zahlreichen typischen Walliser Holzhäusern verläuft die Route durch den älteren Dorfteil, wo es sich lohnt, ein wenig länger zu verweilen. Anschliessend folgt der Abstieg auf dem aussichtsreichen Wanderweg hinunter zum Ausgangspunkt in Geimen.
Bergpanorama pur auf der Moosalp N° 1518
Moosalp • VS

Bergpanorama pur auf der Moosalp

Wer einmal beim Aussichtspunkt «Stand» war, kommt bestimmt wieder hierher. Die Rundsicht ist einmalig und reicht südwärts unter anderem zur Mischabelgruppe mit dem Dom, weiter zur Weisshorngruppe und auf der Nordseite zum imposanten Bietschhorn. Zahlreiche Gletscher formten in der letzten Eiszeit das Gebiet der Moosalp zu einer Rundhöckerlandschaft. Nachdem sich diese vor rund 12‘000 Jahren zurückgezogen haben, bildeten sich in den Vertiefungen zwischen den Höckern aus Gneisen die Moore. Die Region zeichnet sich überdies durch einen lichten Lärchen-Arvenwald aus, dessen Struktur durch den freien Auslauf des Viehs geformt wurde. Typische Pflanzen sind die Rostalpenrose und der Zwergwacholder. Die Rundwanderung beginnt gleich bei der Postautostation und folgt zunächst dem Wegweiser Richtung Stand. Vorbei bei der Abzweigung Plattjistei ist nach einer guten halben Stunde der Aussichtpunkt auf 2'122 Meter erreicht. Weiter geht es abwärts, um den Bonigersee herum zum Breitmattensee. Nochmals ein kleines Stück abwärts und man steht auf der Breitmatte, wo lauschige Plätzchen überall den Alltag vergessen und neue Kraft tanken lassen. Ab hier folgt man dem Weg abwärts Richtung Eischmatte bis zur nächsten Verzweigung, von wo es wieder aufwärts und zurück zur Moosalp geht. Bei der Bürchneralp trifft man auf die Fahrstrasse, die jedoch nur kurzzeitig benutzt wird. Der Wanderweg führt auf einem Waldpfad und etwas später über die Weide bis hin zum Endziel. Eine kurze, aber entspannende Rundwanderung, bei der man sich genügend Zeit zum Verweilen und Geniessen lassen sollte.
Deux jours dans la vallée de Calfeisen N° 1493
Gigerwald, Staudamm • SG

Deux jours dans la vallée de Calfeisen

La randonnée de montagne de deux jours commence sur la rive est du lac Gigerwald. Tout d'abord, un bord de lac est annoncé jusqu'au village de Walser St. Martin. Une visite en vaut la peine: les premiers Walser y sont arrivés au XIVe siècle et y ont fondé une colonie qui, à son apogée, comptait jusqu’à 1000 habitants. Aujourd’hui, il est presque impossible d’imaginer autant de personnes vivre là-haut. Les pittoresques maisonnettes rénovées avec goût aux alentours du restaurant St. Martin et de la chapelle invitent à laisser jambes et esprit vagabonder. Peut-être au retour, car une montée à la cabane Sardonahütte du CAS attend encore les randonneurs. En chemin, il n’est pas rare de tomber sur des plaques de neige ancienne qui cachent partiellement le sentier, et ce même en juillet. L’ascension qui mène à la Sardonahütte, bien signalée, est variée: chemins forestiers et chemin de rive s’y alternent. Il faut également franchir quelques affluents de la Tamina sur des ponts ou de grosses pierres et, avant la dernière ascension sur l’alpage Sardonaalp, il faut encore traverser un pâturage. On décide ensuite quel chemin emprunter pour monter vers la cabane: l’«ancien» ou le «nouveau»? L’ancien sentier monte droit sur la cabane, presque à la verticale; le nouveau est un peu plus aisé et monte en lacets. La cabane dispose de 44 lits. Le deuxième jour, la descente vers St. Martin se fait sur l’autre versant de la vallée, sur un chemin panoramique bien aménagé. De là-haut, la vue est impressionnante et l’on se sent presque seul au monde. C’est un excellent endroit pour observer les animaux: marmottes, chamois, bouquetins, mais aussi gypaètes barbus et aigles royaux sont ici chez eux. Le lac de Plattensee est idéal pour faire une pause. Les randonneurs les plus résistants auront aux cols de Heubützlipass et de Heidelpass la possibilité de continuer leur route dans la vallée de Weisstannental. La descente vers St. Martin est assez longue, mais après cette randonnée, un rafraîchissement et une collation au restaurant sont plus que mérités.
L’Emmental sous son plus beau jour N° 1191
Eriswil, Ahorn — Trub, Löwenplatz • LU

L’Emmental sous son plus beau jour

Par beau temps, lorsque le Plateau gît sous le brouillard, cette région surélevée offre un panorama splendide et du soleil à profusion. Cette randonnée automnale emprunte une partie du «Grenzpfad Napfbergland», un chemin de grande randonnée de 115 kilomètres de long qui relie Langenthal, le Napf, le Brienzer Rothorn et le col du Brünig. Autrefois, cet itinéraire frontalier entre les cantons de Berne et de Lucerne fut le théâtre de luttes acharnées portant sur le tracé de la frontière. Quelques minutes avant d’arriver à l’alpage d’Ahornalp, on aperçoit un vestige de ces temps révolus: le «Hagstelli», une rangée d’arbres de deux kilomètres composée de hêtres, d’épicéas, de sorbiers et d’érables sycomores. Elle a été plantée sur la crête entre les vallées de Luthern et de Hombach pour marquer de façon immuable la frontière entre les cantons de Berne et de Lucerne. Les arbres les plus anciens ont maintenant environ 400 ans. Tantôt montant, tantôt descendant, le chemin de randonnée longe les hauteurs, offrant en permanence une vue grandiose sur le Jura et les Alpes. Assis sous les tilleuls du restaurant d’alpage Lushütte, les visiteurs de passage dégustent des croûtes au fromage et autres délices avant de poursuivre leur randonnée en direction de Trub, les yeux rivés sur l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau. Le chemin qui mène à l’arrêt du car postal passe devant une église, qui faisait partie d'un monastère bénédictin au XIIe siècle. De nombreux prés et pâturages aux abords du village sont le fruit du travail de défrichage des moines de l'époque. Le film «Les mamies ne font pas dans la dentelle» se déroule à Trub. Il aborde le sujet de la dignité et la joie de vivre des personnes du 3e âge et figure parmi les trois plus grands succès du cinéma helvétique. Rien d’étonnant, avec un tel paysage.
Randonnée frontalière à Schaffhouse N° 1182
Hallau, Gemeindehaus — Trasadingen • SH

Randonnée frontalière à Schaffhouse

C’est dans le paisible village de Hallau que débute la randonnée. On peut au préalable se ravitailler dans quelques petits commerces situés dans de belles maisons à colombages. Puis départ pour les vignobles. Le chemin passe par l’imposante église de St. Moritz, sur la colline, bâtie en 1491 et entièrement restaurée dans les années 70. L’itinéraire qui monte en pente douce traverse un magnifique vignoble et mène à la ferme de Berghof, au sommet de la colline. Les amis des animaux y trouveront leur compte: au bord du chemin, des chèvres et des lamas dévisagent les promeneurs. Arrivé au sommet du Hallauerbärg, le plus grand vignoble de Suisse orientale, on longe un moment l’orée de la forêt habillée de couleurs automnales. Une vision splendide s’offre aux randonneurs lorsque le brouillard se dissipe et que les rayons du soleil illuminent le feuillage des arbres. L’étang de Röti, qui a tendance à se combler, est régulièrement remis en état pour permettre aux grenouilles, crapauds et autres tritons de frayer. Un peu plus loin, il faut veiller à ne pas manquer l’intersection menant à Egg. De là, l’itinéraire s’enfonce dans la forêt. Une fois le ravin de Schärersgrabe franchi, on se retrouve nez à nez avec l’Allemagne. L’autoroute longe la rive opposée de la Wutach et le bruit des camions se fait entendre. Mais une fois parvenu au hameau de Wunderklingen, le calme règne à nouveau. Il est peut-être temps d’envisager une petite pause au restaurant Mühle. L’itinéraire traverse une nouvelle fois la forêt en direction de Hallau. Au passage, on aperçoit le «Dicke Eiche», un chêne âgé de 600 ans. Assis sur un banc face à une ferme située en territoire allemand, on s’interroge: combien de générations ont vu cet arbre pousser? Finalement, on atteint la ferme montagnarde de Wilchingen. La dernière étape de la randonnée parcourt à nouveau le vignoble sur le sentier panoramique «Terroir du Pinot noir». Puis c’est l’arrivée à la gare de Trasadingen.
Où les frontières cantonales se redessinent N° 1100
Corcelles BE — Moutier • BE

Où les frontières cantonales se redessinent

En automne, lorsqu’un épais brouillard, entrecoupé çà et là de taches claires qui laissent deviner le soleil, pèse sur les toits à Corcelles, la montée vers la lumière s’apparente à une randonnée spirituelle. À chaque fois, le soleil déteint miraculeusement sur l’humeur lorsqu’il réchauffe doucement notre peau glacée, nous enjoignant soudain d’enfiler nos lunettes de soleil. Durant l’ascension vers Raimeux de Crémines, les marcheurs en sueur peuvent se rafraîchir dans les gorges boisées du Gore Virat auprès d’une petite cascade magique dont les eaux scintillent, tels des filaments argentés, entre les falaises aux contours arrondis. Pour parvenir à cette cascade, il faut faire un petit détour et quitter le chemin de randonnée. En haut des gorges, à Raimeux de Crémines, le Restaurant du Raimeux sert des bières fraîches ou, si l’on préfère, des boissons chaudes. Ensuite, l’itinéraire suit les panneaux indicateurs à travers les pâturages à chevaux et à bovins parsemés d’arbres solitaires, longeant des murs en pierres sèches et des chemins forestiers. Le sommet du Mont Raimeux est situé sur la frontière entre les cantons de Berne et du Jura. Il constitue en outre le point culminant du canton du Jura. Une ancienne tour de guet datant de la Première Guerre mondiale s’y dresse, qu’on gravit par une échelle fixée à l’un des piliers en béton. Une fois en haut, il faut se faufiler sur la plate-forme par un trou. Une aire de grillade jouxte la tour. Durant la descente par Raimeux de Grandval jusqu’à la cabane du CAS, on distingue encore l’étendue du Mont Raimeux. Le chemin emprunte ensuite de nombreux virages jusqu’à Moutier, la localité bernoise dont les habitants ont voté le 18 juin 2017 en faveur de son rattachement au canton du Jura.
En Italie par le col de Monte Moro N° 1094
Mattmark — Monte Moropass • VS

En Italie par le col de Monte Moro

L’itinéraire longe d’abord le lac de Mattmark, dont le barrage produit 650 gigawattheures d’électricité par an. La rive droite héberge plusieurs stèles érigées à la mémoire d’ouvriers ou de guides valaisans et italiens. On est en effet en zone frontalière, et l’itinéraire emprunte une ancienne voie de communication entre deux villages Walser: Saas-Almagell et Macugnaga. La montée jusqu’au col débute à Distelalp, à 2224 mètres d’altitude. Les regards bien aiguisés distingueront déjà au loin la Madonna delle Nevi, ou Madonne des Neiges, haute de 4 mètres, qui domine le col. Le but paraît encore loin, mais une agréable sensation de paix et d’isolement, typique dans les Alpes, s’empare des marcheurs, et chaque pas sur ce chemin de montagne bien entretenu devient un plaisir. Si on s’est levé de bonne heure, le moment est venu d’envisager une halte à Tälliboden. Le tronçon suivant comporte de nombreux passages encore à l’ombre et donc verglacés. L’après-midi, lorsque le soleil brille, la glace fond un peu. Ces passages sont sécurisés par des cordes, mais un important risque de glissade subsiste. Plus on monte, plus le paysage est aride. Le chemin ne traverse par endroit que des éboulis et des blocs de pierre bruts. En jetant un regard derrière soi, on aperçoit les eaux bleues du lac, le Haut-Valais et les Alpes bernoises. Le sommet du Bietschhorn se dresse avec sa pointe caractéristique. Après une petite heure de marche, on parvient à la zone du col et à la frontière. Un restaurant y attend les randonneurs, tout comme le refuge Gaspare Oberto du Club alpin italien et la Madonna delle Nevi, qui veille depuis 50 ans sur le col. Enfin, la vue sur le massif du Mont Rose est splendide. D’ici, on peut emprunter le téléphérique pour descendre à Macugnaga (consulter l’horaire!). Sinon, on peut effectuer la descente avec ses 1500 mètres de dénivellation à pied.
Une cascade enfouie N° 1346
Wergenstein, Tguma — Gasthaus Rofflaschlucht • GR

Une cascade enfouie

Les habitants ne s’étaient pas trompés sur le grondement qu’ils entendaient dans les gorges de la Rofla, derrière l’auberge, supposant qu’il s’agissait d’une cascade. Durant l’hiver 1907, l’intrépide propriétaire de l’auberge, Christian Pitschen Melchior, a commencé à creuser un chemin dans la roche jusqu’à la cascade à coups d’explosifs. Sept ans plus tard, il est venu à bout de son dur labeur. On pouvait dès lors randonner jusqu’à la cascade et même passer derrière le Rhin postérieur au prix de 1 franc. Grâce à cette attraction, l’aubergiste au bord du chemin muletier s’était assuré son avenir. La randonnée jusqu’aux gorges de la Rofla traverse le Parc naturel de Beverin. On passe par des pâturages alpestres entre Tguma, au-dessus de Wergenstein, et Farcletta digl Lai Pintg, puis par le lac Lai da Vons, avant de redescendre à Sufers. En chemin, on voit que de nombreux efforts ont été faits afin d’endiguer l’exode dans l’Unterland. A commencer par l’hôtel Capricorns à Wergenstein. Plus bas, dans la vallée, entre Sufers et les gorges de la Rofla, le chemin se déroule sur la voie historique via Spluga (itinéraire de La Suisse à pied n° 50). La randonnée se termine derrière la cascade. Pour la rejoindre, on accède à la galerie creusée dans la roche depuis une petite porte dans le fond de l’auberge. Ce spectacle de la nature reste très impressionnant, même lorsque l’eau du Rhin postérieur est retenue et que la quantité d’eau projetée sur la roche est moindre.
Le Saanenland vu d’en haut N° 1347
Gsteig — Lauenensee • BE

Le Saanenland vu d’en haut

On trouve des «Wispile» par douzaines dans le Pays de Gessenay (Saanenland). Les localités portant ce nom se trouvent toutes sur la croupe rocheuse qui s’étend entre Gsteig et Gstaad, plus au nord. La plus connue est Höji Wispile; une télécabine part de Gstaad Grund et monte sur les hauteurs panoramiques. Son nom, qui signifie «Haute Wispile», porte toutefois à confusion, car le Walliser Wispile, plus au sud, la surpasse d’une bonne quarantaine de mètres avec ses 1983 mètres. Il y a également la Hinderi Wispile ainsi que la Vorderi Wispile, au-dessus de Gsteig. Le toponyme étrange «Wispile» n’a à voir ni avec le vin («Wein»), ni avec un carillon éolien («Windspiel»). C’est un terme d’origine celte qui signifiait «prairie». Et en effet, il existe de grands pâturages sur la longue crête qui relie le Saanental et le Louwenetal. Comme le relief y est relativement doux, ces régions ont, de tous temps, été faciles à cultiver. La région est également idéale pour faire de la randonnée de montagne, car elle offre de splendides vues panoramiques. L’itinéraire qui va de Gsteig au lac de Lauenen (Louwenesee) en passant par le Walliser Wispile, par exemple, est riche en diversité. On commence par une montée plutôt raide longeant les cascades de Burgfälle et traversant une forêt de sapins; on continue à travers des prairies moins raides jusqu’à Vorderi Wispile, puis jusqu’au Walliser Wispile. La seconde partie est une magnifique randonnée d’altitude en direction de Chrine et passant par Hinderi Wispile. On bifurque complètement vers l’est peu avant le petit col. Un large chemin en gravier mène ensuite jusqu’au lac de Lauenen en faisant de grandes boucles.
Circuit de randonnée original au col du Pillon N° 1096
Col du Pillon • VD

Circuit de randonnée original au col du Pillon

Le village de Gsteig, au pied des cols de Sanetsch et du Pillon, mérite bien son nom. Celui-ci provient en effet de l’ancien haut allemand «staiga», signifiant «la pente». L’époque des muletiers, pendant laquelle ces cols jouaient encore un rôle important pour le commerce, est révolue, et aujourd’hui, ce sont principalement les touristes qui empruntent le col du Pillon. On retrouve la plupart de ces excursionnistes dans la file d’attente des télécabines du domaine du glacier des Diablerets. Le randonneur qui décide de marcher depuis ici n’aura pas à s’attendre à des embouteillages. Une petite demi-heure suffit pour atteindre le lac Retaud et son restaurant accueillant. De bon matin, on se retrouve toutefois face à des portes fermées, le restaurant n’ouvrant qu’à 10 h 30. Le chemin de randonnée monte paisiblement en direction de La Marnèche, traverse l’alpage d’Isenau pour rejoindre le col des Andérets, puis mène à travers le vaste versant nord de la Palette jusqu’au sommet. L’effort de la montée est récompensé par une superbe vue panoramique allant du col du Pillon aux sommets glacés des Diablerets, ou du lac d’Arnon (Arnensee) d’un bleu profond, par-delà le village des Diablerets, jusqu’aux Dents du Midi. Il est recommandé aux personnes sujettes au vertige de ne pas trop s’approcher de l’arête sud du sommet, car celle-ci descend presque à la verticale. Depuis le sommet, la randonnée reprend le même chemin pour retourner au col des Andérets, puis continue sur le versant oriental de la Palette jusqu’au col de Voré avant de redescendre au lac Retaud, où l’on termine la boucle devant le restaurant désormais ouvert. Un coin envoûtant du canton de Vaud, où l’on peut se laisser aller à la rêverie en se restaurant, admirer le sommet de la Palette ou flâner au bord du lac. On peut prendre son temps, le retour jusqu’au col du Pillon n’est pas long.
Temps forts sur les contreforts de l’Alpstein N° 1095
Steinegg — Brülisau • AI

Temps forts sur les contreforts de l’Alpstein

Vive les panneaux indicateurs! Entre Steinegg et Eggli, les chemins de randonnée traversent parfois des prairies et des pâturages. On est donc reconnaissants de rencontrer des panneaux jaunes, qui indiquent clairement la voie à travers ces étendues de verdure. La montée sur ce sol moelleux est agréable. La vue sur les sommets calcaires escarpés du massif de l’Alpstein est de plus en plus belle. Le plus haut d’entre eux est le Hoher Kasten, mais la vue s’étend jusqu’au Säntis, tout au bout du massif. Notre randonnée aussi parcourt le massif de l’Alpstein, mais ici, la pente des versants est plus douce, les montagnes plus arrondies, et ce ne sont plus les chemins de randonnée de montagne balisés blanc-rouge-blanc qui dominent, mais les jaunes. Le randonneur atteint en douceur le sommet de la colline Eggli. Ce n’est pas le point culminant de la randonnée, mais l’un de ses temps forts, avec sa vue magnifique sur le canton d’Appenzell et la vallée du Rhin saint-galloise (St. Galler Rheintal). Une auberge accueillante s’y trouve, idéalement située. À côté, une ferme de montagne avec ses chèvres, poules et bœufs Highland. Le chemin contourne ensuite le Fähnerenspitz en pente douce. La vue se tourne vers la vallée du Rhin et la région autrichienne du Vorarlberg. Bientôt, on plonge dans une forêt dense en suivant un chemin étroit puis un sentier en gravier, pour se retrouver soudain devant le petit lac Forstseeli. Il y règne une fraîcheur agréable pendant les chaudes journées estivales. Autour du lac, on trouve de nombreux petits coins charmants pour se reposer ou pique-niquer et une aire de grillade officielle. Mais attention à ne pas trop manger! Car il faut ensuite continuer à grimper une centaine de mètres de dénivelé jusqu’au col de Resspass. Pour la descente vers Brülisau, la voie la plus directe est aussi la plus belle, avec le moins de tronçons à revêtement dur.
Le long de la frontière allemande N° 1382
Schleitheim — Gächlingen • SH

Le long de la frontière allemande

«Bienvenue en Allemagne!», nous annonce notre portable. 432, 433, 434: nous passons près de bornes frontières numérotées. Au numéro vient s’ajouter un D pour l’Allemagne, un S pour la Suisse et une date, généralement celle de 1839, année de la création de cette frontière. On lit aussi sur quelques bornes 1966, date à laquelle une petite correction a permis d’éviter aux conducteurs de franchir deux fois la douane. Au départ de la randonnée, à Schleitheim, il est difficile de s’orienter. Dans le village, nous suivons la direction du bus et passons devant de belles maisons à colombages rouges. A peine avons-nous dépassé des maisons individuelles aux jardins décorés de nains et de rocailles qu’apparaissent les premières vignes. Cépage: Riesling-Sylvaner, propriétaire: famille Stamm. Des fleurs poussent entre les lignes de ceps, les oiseaux gazouillent, nous laissons le village et la route derrière nous. Après de petites descentes et montées vient le long passage côtoyant la frontière à la bordure d’une forêt. De la ciboulette sauvage pousse entre les champs de choux et les hêtres. Les blocs rectangulaires sont bientôt visibles. Pas moins de 1740 pierres, de quelque 300 kilos, sont placées le long de la frontière. Un aigle impérial en pierre embrassant le vaste paysage du regard est juché sur l’une d’elles. Nous apprécions les passages ombragés car, dans les vignes, le soleil darde ses rayons. Plusieurs affûts perchés permettent de s’arrêter à midi dans un lieu discret qui offre une belle vue alentour. En continuant à monter, nous rejoignons le col sur l’Oberhallauerbärg. À côté du petit groupe de fermes, la vue porte des deux côtés. A nos pieds, Oberhallau et notre but, Gächlingen, entourés de petites collines couvertes de vignes. Dans les deux villages, des panneaux présentent les nombreux vignerons.
Un après-midi dans les forêts jurassiennes N° 1184
Beurnevésin, poste • JU

Un après-midi dans les forêts jurassiennes

Cette randonnée est idéale le temps d’un après-midi: elle débute et finit à Beurnevésin et peut être raccourcie ou prolongée à souhait. Après avoir quitté le village, on longe la route jusqu’à la prochaine ferme. Sur la prairie, les vaches qui ruminent se lèvent à l’approche des randonneurs. «Restez donc couchées!», les exhorte-t-on, mais elles sont trop curieuses et s’approchent pour saluer. Durant un petit moment, le chien de ferme suit mollement les randonneurs, pour les abandonner peu après. La randonnée continue sur le plat le long de la lisière de la forêt. Ici, on poursuit soit à travers champs, soit à travers la forêt: en effet, les deux chemins rejoignent la chapelle de Saint-Imier, première étape intermédiaire. L’endroit, avec sa chapelle entourée de tilleuls centenaires, invite à s’y attarder. Après ce petit détour, la randonnée reprend en direction de la forêt. On atteint ensuite une cabane, près de la lisière, qui invite à faire une petite pause. Peut-être allumera-t-on un feu à l’emplacement prévu pour les grillades? Les randonneurs qui n’ont pas encore faim pourront déguster sans regret leur pique-nique plus tard, à la Borne des 3 Puissances, où une cabane et une grande aire de grillades sont également à disposition. La randonnée se poursuit maintenant en montée douce pour franchir la colline du Bois au Prince, à la frontière avec la France. Près de La Charbonnière, on redescend et, près du ruisseau La Vendline, on traverse un pâturage doté d’une clôture électrique. Peu avant le poste de douane s’amorce la seule véritable montée, sur un chemin de randonnée bien aménagé, jusqu’aux bornes érigées après la guerre de 1870-1871 qui s’acheva par l’annexion de l’Alsace par l’Empire allemand. Jusqu’en 1919, ces bornes marquaient la frontière entre la Confédération suisse («CS»), la France («F») et l’Empire allemand («DR» pour Deutsches Reich). Depuis ce lieu historique, Beurnevésin et ses arrêts de bus sont vite rejoints. Les marcheurs qui souhaitent continuer un bout à pied pourront prolonger la randonnée jusqu’à la gare de Bonfol.
Ascension escarpée à la Bella Tola N° 1349
Tignousa • VS

Ascension escarpée à la Bella Tola

Pour profiter d’un beau panorama dans le Val d’Anniviers, il faut s’accrocher, notamment pour celui que l’on voit depuis la Bella Tola. La première partie jusqu’à Tignousa s’effectue en funiculaire depuis Saint-Luc avec une déclivité de 55%. Le début de la randonnée est tout aussi agréable: le chemin monte doucement et on arrive après 20 minutes déjà à la cabane Bella Tola où l’on peut se restaurer. Le chemin longe les remontées mécaniques, il vaut mieux se concentrer sur les Marais de Roua et ses ruisseaux, ses petites étendues d’eau et son herbe verdoyante. À la bifurcation située juste avant le lac de la Bella Tola, une ascension raide se profile sur la gauche. On monte en zigzag pentu sur de la roche meuble jusqu’au refuge et à la crête située à un peu plus de 2900 mètres d’altitude. Le Rothorn se trouve à gauche, la Bella Tola à droite. Sur la gauche, un sommet et une carte panoramique détaillée attendent les randonneurs, mais aussi un chemin escarpé. Sur la droite, on longe quelques rochers sur la crête de la Bella Tola recouverte d’éboulis à 3025 mètres d’altitude. Sur les deux chemins, il ne faut pas être sujet au vertige pour profiter du fantastique panorama. Le petit glacier de la Bella Tolla s’étend au pied de la crête. Après avoir profité de la vue sur le Weisshorn, le Cervin, le Dom, le Mont-Blanc et la Dent Blanche, on descend en empruntant un chemin raide et caillouteux. Heureusement, cela ne dure pas, on traverse ensuite des pentes d’éboulis et des rochers pour accéder au Pas de Boeuf. Puis, il suffit de suivre le chemin de gravier pour retourner au lac de la Bella Tola. La pente est faible pour le plus grand bien des genoux.
Petit détour dans le Val Calnègia N° 1343
Foroglio • TI

Petit détour dans le Val Calnègia

Le Val Bavona, avec ses vallées latérales sauvages, n’est toujours pas raccordé au réseau électrique, malgré les centrales qui produisent de l’électricité en masse au fond de la vallée. Le temps semble s’être arrêté ici, c’est même ce qui fait le romantisme de cette vallée la plus escarpée des Alpes. Le point de départ de la randonnée est l’arrêt de bus de Foroglio, dans le Val Calnègia. L’itinéraire commence par traverser les eaux turquoise de la rivière Bavona, puis le hameau de caractère, avec son église en pierre et ses «rusticos» typiques. Le chemin emprunte les rues fraîches entre les maisons de pierre ancestrales et se dirige tout droit dans la forêt de châtaigniers avant de monter doucement. La couverture de feuillage s’ouvre bientôt sur les toits en granit de Foroglio et les parois de roche verticales qui entourent le Val Bavona. Au sommet de l’arc rocheux attendent de magnifiques formations de granit ainsi que le petit hameau de Puntid, joliment restauré, avec son élégant pont en arche. Puis le chemin traverse une forêt clairsemée de feuillus, ainsi que quelques éboulis situés à gauche, le long de la rivière Fiume Calnègia. On arrive bientôt à un pont plus récent, qui permet de rejoindre un premier «Sprügh» ancestral. Ses plaques de roche massives ont permis à de nombreuses générations de se protéger du vent et des intempéries. Un peu plus loin dans la vallée, il est recommandé de visiter le hameau de Gerra et sa madone de la montagne avec l’enfant Jésus, dessinés sur un imposant rocher. La destination de cette randonnée, qui monte légèrement, est le hameau le plus reculé de la vallée, Calnègia, d’où l’on retourne à Foroglio en passant par le même chemin.
Dans le Val Poschiavo 1 N° 1344
Poschiavo — Miralago • GR

Dans le Val Poschiavo 1

Un vent frais souffle sur le Val Poschiavo. Il y a quelque temps, une poignée de touristes, de paysans et de producteurs malins se sont associés pour promouvoir les produits locaux. Menus locaux à l’hôtel, pain au sarrasin de la région, tisanes et épices de la vallée ... Les produits bio ici sont labellisés «100% Val Poschiavo» et ne réjouissent pas que les clients. Les randonneurs aussi peuvent rencontrer certains producteurs. Par exemple, près des champs de sarrasin, dont la mouture se fait aujourd’hui encore à la pierre meulière à San Carlo et l’emballage à la main. Ou près des champs d’herbes aromatiques colorés, d’où proviennent thés et épices. On les trouvera près de Le Prese. La randonnée, facile, commence à la gare de Poschiavo. On traverse bientôt la via di Palaz et ses maisons de maîtres, avec leurs jardins où poussent déjà quelques herbes et plantes. On marche encore un peu sur l’asphalte jusqu’à Li Curt, puis le long d’une digue, toujours en suivant la rivière Poschiavino, jusqu’à ce que le chemin mène le long des premiers champs d’herbes aromatiques. De temps en temps, il souffle un vent mentholé. On se réjouit à la vue des jolis soucis orange. Les plantes sont récoltées en été et à l’automne, elles sont séchées, puis transformées en thés, en épices ou en bonbons. On passe devant le camping et d’autres champs d’herbes aromatiques, puis on arrive sur le chemin des rives du Lago di Poschiavo. Avant de bifurquer vers le sud, celui-ci passe d’abord par une gravière et plusieurs aires de grillade. Et le calme revient sur le chemin bien aménagé qui progresse tranquillement entre l’eau, la paroi rocheuse escarpée et des tunnels, jusqu’à Miralago.
Dans le Val Poschiavo 2 N° 1345
Fda Ospizio Bernina — Cadera • GR

Dans le Val Poschiavo 2

Le Val Poschiavo était enfoui sous un énorme glacier durant la dernière période glaciaire. L’eau de fonte a taillé de gigantesques moulins glaciaires près de Cavaglia, appelés ici «Marmites des géants». Les pierres ont creusé la roche avec une force inouïe, le plus profond moulin mesurant plus de 14 mètres. A la fin de la période glaciaire, les moulins se sont remplis de terre et de cailloux. Des bénévoles les ont vidés et on peut aujourd’hui les visiter gratuitement. La randonnée commence tranquillement. Une route de gravier part d’Ospizio Bernina et mène jusqu’au barrage, puis jusqu’à Poz dal Dragu, où l’on prend un sentier qui descend au Lagh da l’Ombra, un petit lac paisible. Puis on attaque la montée – la seule véritable de cette randonnée – avant que le chemin passe devant des épicéas, des blocs erratiques et quelques vues dans le vide. De l’autre côté de la vallée, le train serpente vers le haut. Au-dessus, il y a le restaurant d’Alp Grüm et plus haut encore, le glacier du Palü. On entame bientôt la descente pour Cavaglia et ses moulins glaciaires. Le chemin, qui se termine à Cadera, est une ancienne route commerciale pavée. On ne peut pas dire avec certitude si la famille Fahrender, qui chemine dans une légende locale, est passée par ce chemin. Mais on sait qu’elle a traversé les gorges de Cavagliasco, où la mère, âgée et fatiguée, a demandé de faire une pause. Ses fils, affamés et impatients, n’ont montré aucune compréhension et ont précipité la vieille femme dans les gorges. Avant de s’écraser, elle a maudit sa famille et la roche s’est ouverte, entraînant ses fils avec elle.
Dans l’ouest sauvage de Lucerne N° 1192
Gfellen — Flühli LU • LU

Dans l’ouest sauvage de Lucerne

Le car postal qui relie Entlebuch à Gfellen passe par Finsterwald. À une certaine époque, on a recherché du pétrole, ici. Et trouvé du gaz naturel, que l’on a extrait en petites quantités entre 1985 et 1994. Aujourd’hui, le rêve d’une nation pétrolière est enterré à quelque 5000 m de profondeur et le car postal passe au coeur de la biosphère de l’Unesco et du parc naturel d’Entlebuch. Au départ, le chemin qui part de Gfellen monte légèrement jusqu’à Oberbrüedermättli puis rejoint, en descendant à peine, la route principale. Ce petit détour en vaut la peine, car ce n’est pas une bonne idée de marcher le long de la route, très fréquentée durant les beaux jours par des voitures et des motos qui se dirigent vers le col du Glaubenberg. Il n’est pas possible d’éviter complètement la route, mais une fois quittée, elle laisse bel et bien place à la nature. En contemplant les vastes paysages alpins et marécageux, on n’a pas de mal à comprendre que le parc naturel a été surnommé «l’ouest sauvage de Lucerne». Le chemin de randonnée monte tranquillement à travers la vallée parcourue par la Grosse Entle, jusqu’à ce que l’on se retrouve sur le Wasserfallenegg. Le col, situé presque exactement à mi-chemin, est le point culminant de cette randonnée. On descend dans la vallée du Grönbach, devant un panorama qui s’étend jusqu’aux Alpes bernoises, et la randonnée se poursuit d’alpage en alpage jusqu’au restaurant d’alpage de Stäldeli. Il est possible de rallonger en allant admirer les chutes d’eau de la rivière Seebenbach dans les gorges du Chessiloch. Ce spectacle demandera dix petites minutes de marche supplémentaires. À Flühli, entre restaurant, boulangerie et épicerie du village, on espèrerait presque que le prochain car postal se fasse attendre davantage.