Randonner en été • Suisse Rando Home

1399 entrées ont été trouvées
Au cœur de l’Alpstein N° 0924
Ebenalp — Wasserauen • AI

Au cœur de l’Alpstein

Le massif de l’Alpstein offre une vue à couper le souffle à ceux qui quittent l’Ebenalp pour rejoindre Wasserauen. La randonnée parcourt un cercle, ce qui permet de profiter de l’impressionnant panorama depuis tous les côtés. A la station supérieure d’Ebenalp, on peut prendre un petit quelque chose à l’auberge avant de se rendre au célèbre Wildkirchli. Cette suite de grottes préhistoriques se compose d’une caverne transformée en 1657 en chapelle, où se dresse un autel, de la «Kellerhöhle», où vécurent des ermites entre le XVII et le XIXe siècles et enfin de la grotte transformée aujourd’hui en un restaurant. Ces grottes ne furent jamais habitées par l’homme, mais par des ours des cavernes, jusque vers 90 000 avant J.-C. Ces ours étaient si grands que les hommes qui découvrirent leurs ossements au Moyen Age pensèrent d’abord qu’il s’agissait de vestiges de dragons. A voir le paysage, on pourrait presque le croire. Après la visite des grottes, les randonneurs peuvent affronter la montée assez raide vers le Schäfler. Là-haut, au cœur du somptueux décor de l’Alpstein se trouve une auberge isolée, qui accueille depuis près de 100 ans des hôtes assoiffés et affamés. La marche se poursuit de manière spectaculaire sur la crête, entre le Schäfler et Lötzlisälpli. La cuvette où se trouve le lac de Seealp semble menacée par les sommets alentour. Le but de la dernière grande montée à travers un paysage rocheux est l’auberge Mesmer. On redescend ensuite à nouveau vers le lac de Seealp, en suivant un trajet raide, avec, devant soi, le bleu de l’eau et les montagnes qui semblent monter la garde sur la vallée. Le lac de Seealp est un lieu idéal pour se baigner, faire un tour en bateau à rames ou manger à l’auberge Seealpsee. L’auberge Alpenrose de Wasserauen offre la dernière possibilité de prendre des forces.
Le chemin des Walser de la vallée de Safien N° 0918
Turrahus — Safien Platz • GR

Le chemin des Walser de la vallée de Safien

Le Turrahus est un lieu certes isolé, mais plus riche qu’on ne l’imagine. Le musée de l’association des étables de Safien, ainsi que l’auberge Turrahus donnent un avant-goût de l’hospitalité locale. Cette randonnée aux beaux panoramas se dirige à travers forêts et pâturages vers la sortie de la vallée et passe devant les étables très anciennes de Safien. L’itinéraire débute à l’arrêt de car postal Thalkirch-Turrahus, suit la route puis franchit un petit pont et longe la Rabiusa, à côté d’un pâturage. A la sortie du hameau de Thalkirch, on ne voit pas seulement les étables de Safien, mais aussi, de très près, de nombreuses vaches. Les étables typiques de la région datent du XIVe siècle, période à laquelle les Walser, venus du Rheinwald, s’établirent sur des sites dispersés. Cette vision pittoresque accompagne la randonnée qui se poursuit, plus haut, à travers des pâturages, où les randonneurs doivent être attentifs à leurs pas et refermer les barrières derrière eux. Après avoir franchi un tourniquet, ils pénètrent dans la forêt de Bawald, où un petit lac offre une possibilité d’arrêt. Belle atmosphère que celle qui règne dans cette vieille forêt aux pierres couvertes de mousse et aux arbres élevés. Après un bref passage dans la forêt de Camana, on rejoint la Camaner Hütta, où s’alignent de nouvelles jolies étables de Safien. Quelques cabanes ont été transformées en résidences de week-end. La vue sur la vallée est très belle. La descente mène à Camanaboda, où l’on suit la route goudronnée jusqu’à Hof. L’itinéraire traverse ensuite la forêt pour descendre à Safien Platz. On ne manquera pas une visite à la «Spensa» pour acheter des produits régionaux, et à l’auberge Rathaus ou au «Z’Cafi» pour se restaurer, avant de prendre le car postal (qui circule toutes les deux heures) jusqu’à la gare de Versam.
A nos pieds, la plaine de Magadino N° 0916
Alpe Foppa (Corte di Sopra) • TI

A nos pieds, la plaine de Magadino

A la station inférieure de la télécabine du Monte Tamaro, le doute n’est plus permis: nous nous dirigeons vers un haut-lieu des loisirs. Les affiches nous montrent des vététistes en plein effort, des fans d’accrobranche, des adeptes de tyrolienne et des bolides en luge. Après un trajet de 20 bonnes minutes vers l’Alpe Foppa, le Monte Tamaro se présente pourtant sous des traits très paisibles. A quelques pas du restaurant se dresse l’église Santa Maria degli Angeli, dessinée par le célèbre architecte Mario Botta. Telle une passerelle de bateau s’étendant sur l’éperon rocheux, elle offre une vue magnifique sur Bellinzone et les sommets alpins enneigés. Il faut prévoir du temps pour visiter ce chef-d’œuvre de l’architecture contemporaine. Les parents ont toutefois une grande décision à prendre: d’abord marcher ou se luger? Comme le départ de la randonnée est situé à côté de la piste de luge, il s’agit d’être persuasif. Peut-être la vue sur le buffet de gâteaux de la Capanna Tamaro facilite-t-elle la décision. La montée sur la route d’alpage créée pour la construction de l’émetteur présente un faible dénivelé. Une variante plus difficile, qui exige que l’on utilise brièvement ses mains, franchit la crête pour rejoindre la tour émettrice. D’ici, seules quelques minutes nous séparent de la Capanna Tamaro et de sa superbe terrasse. Le sentier raide et étroit qui descend à l’Alpe Duragno quitte la crête et bifurque peu avant la montée vers le Monte Tamaro. Sur cet alpage, on fait du fromage de vache, de brebis et de chèvre, servi ou vendu sur place. Le dernier tronçon de la randonnée en forme de boucle quitte l’Alpe Duragno, sur un chemin d’altitude qui longe la pente, et nous ramène à l’Alpe Foppa. Au loin résonnent déjà les cris joyeux des adeptes de la tyrolienne. Il n’en faut pas plus pour que les enfants hâtent le pas.
Les diligences de la vallée du Trient N° 0917
Vernayaz, Gare MC — Finhaut • VS

Les diligences de la vallée du Trient

Tout au long des 37 virages qui relient Vernayaz à Salvan, on a tout loisir de s’imaginer les diligences attelées à un ou à deux chevaux qui transportaient des touristes anglais pendant la seconde moitié du XIXe siècle. Après la construction du chemin de fer de la vallée du Rhône dans les années 1850 puis celle de la gare de Vernayaz, les communes de la Vallée du Trient décidèrent de construire une route carrossable passant par Salvan, Finhaut et Le Châtelard afin de profiter du trafic touristique venant de Chamonix et s’y dirigeant. La «Route des diligences» vit ainsi le jour entre 1855 et 1876. De beaux hôtels furent construits dans les villages paysans du versant ensoleillé de la vallée. Après l’inauguration, en 1906, de la ligne ferroviaire Martigny–Chamonix, la route perdit de son importance. Sur deux bons tiers du parcours, le chemin de randonnée pédestre suit l’ancienne route naturelle, bien large, qui n’a presque pas changé depuis le XIXe siècle. Sur le tronçon du milieu de l’itinéraire, entre Salvan et Le Trétien, le chemin traverse des quartiers d’habitation et passe par un sentier nouvellement aménagé. Le zoo alpin des Marécottes se situe le long de l’itinéraire. On peut y voir des espèces animales locales: lynx, loups, marmottes et oiseaux de proie. Juste à côté, la piscine creusée dans la roche, entourée d’un paysage naturel, est unique en son genre. La partie suivante passe par une route goudronnée, peu fréquentée, qui mène aux gorges du Triège et à ses trois ponts audacieux. Du Trétien à Finhaut, le chemin parcourt à nouveau l’ancienne route des diligences puis rejoint le village très calme de Finhaut, d’où le Mont-Blanc Express ramène les marcheurs à Martigny. Ceux qui ne veulent pas accomplir la totalité du trajet à pied peuvent l’interrompre à Salvan, aux Marécottes ou au Trétien et monter dans un train.
Le «Sentier des Toblerones» du lac Léman N° 0921
La Cézille — Nyon • VD

Le «Sentier des Toblerones» du lac Léman

Mieux vaut prévenir les enfants avant la randonnée pour éviter toute déception: le long du sentier des Toblerones, rien n’est comestible, pas de chocolat en vue. Il s’agit d’un chemin de randonnée pédestre à caractère historique, aménagé le long de la ligne de fortification de la Promenthouse qui avait été édifiée avant et pendant la deuxième guerre mondiale. Alors, pourquoi ce nom? Tout simplement parce que les éléments rappellent de loin un immense Toblerone. Des personnes passionnées d’histoire se sont regroupées pour préserver ces intéressantes fortifications de la destruction et créer un sentier didactique historique. Le parcours, parsemé de blocs de béton, commence à La Cézille. La ligne fortifiée, comme le chemin, serpente, généralement à l’ombre de la forêt, le long de ruisseaux, parfois près de maisons ou de terres cultivées. Les blocs de béton, recouverts d’une quantité plus ou moins importante de mousse ou de lierre, servent de refuges à des oiseaux et à des insectes. A hauteur de la Villa Rose, le chemin s’écarte de la ligne fortifiée et la partie intéressante du parcours prend fin. Ce bâtiment est en fait un fortin camouflé en maison qui fait partie des fortifications. Le chemin passe ensuite à travers l’immense terrain de golf de Gland. La dernière demi-heure s’effectue sur un parcours goudronné, le long de propriétés de nantis. On n’en verra guère que les haies de thuyas hautes de plusieurs mètres, de fastueux portails d’entrée et des toits de tuiles. On ne manquera sous aucun prétexte le Musée national suisse installé dans le beau château de Prangins du XVIIIe siècle. Outre les expositions, on peut aussi admirer les salles meublées dans le style de l’époque ainsi que le jardin potager créé selon les plans d’origine, où sont cultivées des variétés rares et anciennes.
Vue plongeante sur le lac des Quatre-Cantons N° 0922
Stoos — Fronalpstock • SZ

Vue plongeante sur le lac des Quatre-Cantons

De Schwyz/Schlattli, le funiculaire de Stoos, construit vers 1930, met dix minutes environ pour rejoindre la localité. Dans le tunnel, les deux véhicules ont juste la place pour se croiser et dans la faible lumière, on imagine à quoi devait ressembler le travail dans les mines de montagne. A Stoos, le chemin passe devant le Wellnesshotel en direction du village. Après les dernières maisons, voici déjà la première montée en lacets qui mène par des prairies au Chlingenstock. Cette marche assez raide offre une belle vue dégagée sur le Grosser Mythen. Si l’on veut s’éviter des efforts, on empruntera le télésiège. La randonnée sur la crête commence à 1935 mètres d’altitude. Le chemin de montagne est très bien aménagé et sécurisé, mais il est essentiel d’être bien chaussé. Seuls ceux qui ont le pied sûr et ne souffrent pas du vertige peuvent entreprendre cette marche. Que le temps soit ensoleillé et dégagé ou que l’on se trouve au-dessus de la mer de brouillard, la vue est splendide. Sous le regard des imposantes Alpes de Suisse centrale, l’étroit sentier suit la crête. A droite, Stoos reste constamment visible. A gauche, tout en bas, les eaux du lac des Quatre-Cantons scintillent sous nos yeux. La randonnée mène par un relief contrasté au Huser Stock, en passant par le Rot Turm et le Nollen (où l’on peut descendre à Stoos, via l’Alp Firenboden). Le Huser Stock se contourne sur la gauche. Après un bref passage aux virages étroits, le chemin s’élargit et les pas gagnent en souplesse. Du Huser Stock, on descend vers la cabane d’alpage de Furggeli avant d’affronter une dernière petite montée raide pour parvenir en un lieu qui semble nous rapprocher du ciel. Le Fronalpstock et sa terrasse panoramique nous invitent à une longue pause. Lorsque toutes les photos sont faites, les randonneurs descendent à Stoos en télésiège.
Deux jours aux limites du Jura N° 0867
Olten — Sommerau • SO

Deux jours aux limites du Jura

Cette randonnée de deux jours vous mènera sur les traces des pionniers qui ont façonné le Chemin des Crêtes du Jura. C’est en 1905 que les membres de l’Association du Jura suisse ont entamé le marquage jaune et rouge du Chemin des Crêtes du Jura entre Aarau et Balsthal, qui devait être prolongé vers l’est et l’ouest au fil des ans. Un véritable travail de pionnier, sachant que le marquage des itinéraires de randonnée n’en était qu’à ses premiers balbutiements. La randonnée, désormais signalisée en jaune, s’étend d’Olten à Trimbach, puis monte raide jusqu’aux ruines du château de Froburg, qui date du XIVe siècle. Ici, on contemple six siècles. La tour de refroidissement de la centrale nucléaire de Gösgen se dresse au loin. Peu après les ruines de Froburg, la randonnée se poursuit sur l’itinéraire no 5 de La Suisse à pied: le Chemin des Crêtes du Jura. Par monts et par vaux, on atteint le point culminant de la randonnée, le Geissflue, avant de quitter l’itinéraire no 5. De là, on emprunte le versant droit au-dessus de Barmelweid, avant la descente raide qui mène au restaurant Barmelhof. On poursuit vers Erlinsbach, puis jusqu’à Aarau. Le deuxième jour de la randonnée mène vers le nord via le point de vue Alpenzeiger, d’où l’on monte dans le Jura. Suit un tronçon à travers bois. L’itinéraire serpente au-dessus de Loränzebad, puis remonte vers Barmelweid et suit le chemin panoramique en terrasse jusqu’à Romatt. Après une descente escarpée, on arrive à Oltingen. La randonnée se poursuit à travers des vergers de cerisiers jusqu’au Zigflue, puis redescend sur Zeglingen. A Rünenberg, l’itinéraire bifurque à gauche dans les gorges de Stierengraben et à travers une vallée tranquille jusqu’à la gare de Sommerau, d’où l’on retourne à Olten. Seuls quelques tronçons de la randonnée sont sur route goudronnée.
Etangs et pâturages des Franches-Montagnes N° 0915
Bollement • JU

Etangs et pâturages des Franches-Montagnes

L’étroitesse de la Combe Tabeillon est telle que les ingénieurs ferroviaires ont dû imaginer un virage en épingle à cheveux pour la franchir. Au cours du trajet en train, nous nous élevons de quelques mètres puis traversons plusieurs tunnels avant de descendre à la halte de Bollement et de rejoindre le hameau. Aujourd’hui, le grand étang de Bollement est placé sous la protection de la nature. Autrefois, le moulin d’une scierie utilisait la force de l’eau qui s’écoulait de l’étang. Le sentier pédestre suit le ruisseau Tabeillon dans le fond de la vallée ombragée et humide dont la flore évoque la forêt vierge, avant qu’une digue n’arrête sa course dans le haut-marais de Plain de Saigne. Ici, la combe s’ouvre sur le paysage typique des Franches-Montagnes. Seul le «train rouge qui bouge» rompt le calme des lieux. Après un repas à l’Auberge de la Gare du Pré Petitjean, où l’on peut goûter l’une des bières au goût âpre de la Brasserie des Franches-Montagnes, une imposante allée mène à Montfaucon. Ne pas manquer ici le joli magasin «Couleurs du Terroir», riche en produits régionaux. La balade se poursuit vers l’est, le long des pâturages. On distingue au loin des éoliennes. Plus tard, en passant tout près d’elles, on entendra la puissance de leurs ailes qui tournent. La vue dégagée jusqu’aux Alpes suscite la réflexion: comment l’énergie hydraulique a-t-elle marqué le paysage du fond de la vallée, quelle sera, demain, l’empreinte de l’énergie éolienne? Les éoliennes seront-elles un jour à l’arrêt et considérées comme des monuments historiques? Ou aura-t-on droit ici à un parc d’attractions qui les transformera en grandes roues? Plus qu’une descente courte, mais raide, pour rejoindre Saint-Brais, d’où un bus mène à Glovelier. Il est aussi possible de s’enfoncer à nouveau dans la combe et de revenir au point de départ.
De belles vues dans la région du Baselbiet N° 0923
Arlesheim — Frenkendorf • BL

De belles vues dans la région du Baselbiet

A quelques minutes à pied à l’est du centre historique d’Arlesheim se trouve le point de rencontre de cinq petites vallées du massif de Gempen. C’est là qu’est situé l’un des plus importants jardins paysagers anglais de Suisse, l’Ermitage d’Arlesheim. A l’inverse de ce que propose la stricte architecture géométrique des jardins baroques français, les jardins «à l’anglaise» suivent les principes du paysage naturel, offrant aux visiteurs des visions variées tout au long du parcours: grottes naturelles, beaux points de vue, le château de Birseck et les espaces naturels aux formes multiples et aux étangs charmants situés au pied de la colline du château permettent de passer des moments calmes dans un cadre romantique. Mais le temps passe et d’autres beaux lieux attendent le promeneur qui se rend à Frenkendorf. Le chemin longe des étangs, passe par le lieu-dit «Im Finsteren Boden» pour monter à la Schartenflue. D’ici, et mieux encore, de la tour de Gempen, on jouit d’une vue fantastique sur la plaine du Haut-Rhin, insérée entre les Vosges et la Forêt-Noire, et sur Bâle, entourée de son agglomération française et allemande. Dans la direction diamétralement opposée, la Schauenburgflue, qui est le but suivant, offre elle aussi une belle vue sur le haut du Baselbiet. Entre les deux, on peut manger au restaurant d’altitude de Gempen ou à celui de Schönmatt. De la Schauenburgflue, le chemin se poursuit en passant par la ruine de Neu Schauenburg jusqu’au Bienenberg, hélas à nouveau sur un chemin goudronné. Heureusement, la vue sur la colline du Bienenberg et le Röserental nous fait oublier cet inconvénient. C’est au restaurant Bienenberg que l’on passe les derniers moments dans la nature. Il est temps de se remémorer la journée avant de redescendre vers la partie ancienne de Frenkendorf et de rejoindre la gare.
Un haut-lieu du Diemtigtal N° 0919
Nüegg • BE

Un haut-lieu du Diemtigtal

Le Diemtigtal, jolie vallée latérale du Simmental, est bien connue et appréciée des sportifs d’hiver. A cette saison, par beau temps, des centaines de skieurs, lugeurs et randonneurs se côtoient sur le domaine skiable et les sentiers du Wiriehorn. En été, le calme règne dans cette vallée qui a obtenu en 2011 le label de «Parc naturel régional». Le trajet en télésiège à six personnes entre l’arrêt du car postal de Riedli et la station supérieure de Nüegg dure quelques minutes. Le chemin suit un revêtement dur, à plat, puis monte en pente douce sur un sentier naturel à l’Alp Bodeflue. La traversée du flanc nord vers l’Alp Wirie s’effectue depuis quelques années sur une petite route qui facilite l’accès à l’alpage. On retrouve un étroit sentier à l’Alp Wirie. Voici bientôt la bifurcation où l’on quitte le circuit pour rejoindre le sommet qui, d’ici, n’est plus qu’à une petite heure. L’agréable chemin traverse tout le flanc ouest, franchit la crête nord et débouche sur monticule de pierres, ou cairn, érigé au point le plus élevé. Ah, les sommets! On peut s’y serrer la main, s’y embrasser, inscrire son nom ou quelques mots dans le livre, lire quelques-unes de ses pages, prendre une photo, faire l’important... Vers le sud, la vue porte jusqu’au Mont-Blanc, au-delà des grands 4000 bernois. Au nord, le Jura s’offre à nos yeux, loin derrière la chaîne du Stockhorn. Il est conseillé d’emprunter le même chemin à la descente, jusqu’à la bifurcation. Là, après une brève montée jusqu’au col, le sentier traverse un pierrier, des alpages bien verts au pied des impressionnants rochers sommitaux du Wiriehore puis revient sur le domaine skiable. Encore un court passage goudronné entre le Schwarzeberg et le télésiège. Il est possible de louer une trottinette à la station supérieure pour redescendre cheveux au vent.
Sur la première chaîne du Jura N° 0920
Untergrenchenberg — Kurhaus Weissenstein • SO

Sur la première chaîne du Jura

Marcher, boire ou manger? Pas moins de cinq auberges de montagne se situent le long de cet itinéraire et trois autres sont accessibles moyennant un bref détour. Nul besoin de s’encombrer d’un pique-nique, on fera halte dans le lieu de son choix. La randonnée n’offre pas seulement de bons moments culinaires, mais aussi une grande variété de sentiers, des vues superbes et un sommet pour couronner le tout. Du Restaurant Untergrenchenberg, l’itinéraire traverse des pâturages jurassiens en direction de la Wandflue. Après une petite demi-heure, on quitte le chemin des crêtes. Au niveau du spectaculaire site panoramique proche de l’Ängloch, un sentier raide descend au Bettlachberg. Si la soif se fait sentir, un bref détour de cinq minutes permet de rejoindre le restaurant homonyme. Sinon, on bifurque sur la route alpine, qui, en contrebas de l’imposante paroi rocheuse, mène au restaurant Oberes Brüggli. Trois quarts d’heure plus tard, nous voilà devant le bistrot suivant, le Schauenburg, d’où l’on a une belle vue sur la montée bien raide vers la Hasenmatt qui nous attend. Pourquoi ne pas reprendre des forces? Du col de la Müren, un petit détour mène à une autre auberge, l’Althüsli. D’ici, la Hasenmatt n’est plus qu’à 20 minutes. On resterait volontiers sur ce site pour admirer le panorama alpin grandiose. Incroyable mais vrai: le «pierrier» proche de la croix du sommet a été créé par une seule et même personne qui a patiemment monté les pierres jusque-là des années durant. Avant de rejoindre l'auberge de Hinter Weissenstein, les randonneurs doivent traverser un «désert de la soif» assez long. Mais après, les voilà tout près du but, le restaurant Sennhaus à Weissenstein.
Les gorges sauvages du Gottéron N° 0877
Freiburg, Bahnhof • FR

Les gorges sauvages du Gottéron

L’eau est très présente dans le canton de Fribourg. Cinq de ses sept districts portent d’ailleurs le nom d’une rivière: la Veveyse, la Glâne, la Broye, la Singine et la Sarine. Cette dernière déroule ses méandres à travers le chef-lieu cantonal, la ville médiévale de Fribourg. Au fil des millénaires, elle s’est frayé un passage à travers d’imposantes roches de molasse. La première moitié de la randonnée est consacrée à la Sarine, au bord de laquelle se trouve la Basse-Ville, l’ancien quartier des artisans. En-haut, sur les rochers, se dresse la Haute-Ville, ses maisons patriciennes et la cathédrale. Aux XIXe et XXe siècles, la Sarine n’a guère changé d’aspect et s’est développée vers l’ouest. Aujourd’hui encore, elle forme à l’est la limite entre ville et périphérie. Elle coule à travers une réserve naturelle et des forêts, un terrain idéal pour la randonnée. La deuxième partie de la balade mène vers la Galtera ou, en français, le Gottéron, une rivière charmante qui coule du district de la Singine vers la ville et qui, au niveau du Pont de Berne, aussi connu sous le nom de «barrière de rösti», se jette dans la Sarine. Sur ses derniers kilomètres, le cours d’eau a creusé une gorge profonde entre les murs de molasse: les gorges du Gottéron, naturelles et sauvages. L’ancien chemin a longtemps été en mauvais état avant d’être reconstruit, il y a 20 ans seulement. Dans la partie des grottes du Gottéron proches de la ville, la vallée du Gottéron, des maisons à colombages tordues, des bâtiments de l’ère préindustrielle, d’anciens moulins et scieries bordent l’étroite route.
Auprès des oiseaux migrateurs N° 0903
Champéry • VS

Auprès des oiseaux migrateurs

A la fin de l’été et en automne, un nombre inimaginable d’oiseaux survole chaque jour le col de Bretolet en direction du sud. Depuis plus de 60 ans, la Station ornithologique suisse de Sempach y exploite une station de baguage qui n’est accessible qu’à pied. La randonnée est également réalisable avec des enfants, mais dans ce cas, mieux vaut la répartir en deux étapes. Après avoir suivi des routes goudronnées un moment après Champéry, on tourne sur un petit chemin après le camping à l’orée du village. Il monte doucement à travers une gorge. Un petit pont en bois permet de traverser un ruisseau. Ensuite, il finit de franchir la gorge par le côté droit et mène les randonneurs sur un chemin en dents de scie, à travers un champ de myrtilles et de petites forêts. Juste après, on aperçoit quelques maisons de Barme. Ce petit village est niché sur un plateau entre les montagnes. Les prés sont verdoyants, un petit ruisseau clapote, les vaches paissent. Les deux auberges sont ornées de fleurs luxuriantes. Durant l’été, un bus fait régulièrement le trajet entre Champéry et Barme. Les marcheurs qui souhaitent des étapes de randonnée plus courtes peuvent dormir ici et s’attaquer au col de Bretolet et au col du Cou seulement le lendemain matin. Ainsi, il reste encore suffisamment de temps pour visiter la station de baguage, où les responsables donnent volontiers des informations. Le col du Bretolet est à deux pas du col du Cou. Le chemin reste sur la crête et peut être très venteux. Sur le col du Cou, on peut voir une cabane des douanes qui était encore occupée il y a quelques années. Enfin, il faut descendre le bon kilomètre que l’on vient de monter, mais la descente est très douce la plupart du temps.
Randonnée impressionnante sur le glacier N° 0831
Cab. Brunet • VS

Randonnée impressionnante sur le glacier

Un taxi alpin conduit les promeneurs de Lourtier, situé dans le val de Bagnes encore intact, confortablement jusqu'à la cabane Marcel Brunet. Point de départ de cette randonnée, la vue y est panoramique. Passant devant quelques aroles disséminés, le chemin varié monte à la plaine alluviale de Pron Sery. Depuis le col voisin des Avouillons, une vue magnifique donne sur le glacier de Corbassière, qui se tourne en direction de la vallée, tel un fleuve figé. Ce glacier de vallée, à peine recouvert d'éboulis, est le cinquième plus long fleuve de glace de Suisse. Dans la descente vers la rive morainique gauche du glacier, le promeneur peut voir le long du chemin, parmi les pelouses fleuries de seslérie bleuâtre, la rare scutellaire des Alpes. Ses petites fleurs labiées bleues ressemblent à celles, plus connues, du lamier. Depuis la crête de la moraine ( incroyable de penser qu'en 1850 le bord du glacier arrivait jusqu'ici ), le chemin descend en direction du nord-est jusqu'à la nouvelle passerelle ( 2013 ), qui passe par-dessus le fleuve d'écoulement devant la langue du glacier. Le chemin des moraines et du glacier est officiellement barré. En passant par La Tsessette, le promeneur monte maintenant à la cabane FXB Panossière. Depuis la terrasse de la cabane, il peut admirer le panorama des hauts sommets entourant le Grand Combin et la belle langue du glacier, plate, d'une largeur de presque un kilomètre. En passant la nuit à la cabane, la traversée du Col des Otanes jusqu'au barrage de Mauvoisin ( T3, 2 h 45 min ) serait aussi très attrayante. Pour faire la boucle, le randonneur descend le long des moraines vers Plan Goli. Les estimations de l'âge et les fouilles sur les nombreuses collines morainiques, en partie parallèles, ont permis de reconstituer l'histoire du Glacier de Corbassière. Au point 2233, le promeneur suit l'embranchement en direction de la cabane Marcel Brunet. Après la traversée de la moraine bien marquée, l'itinéraire conduit le promeneur à travers la marge proglaciaire et au milieu de la roche polie par la glace jusqu'à un pont passant par-dessus l'eau s'écoulant du glacier. Il continue par La Maye, puis passe par un autre nouveau pont ( Dyure de Séry ) avant d'arriver à la cabane Marcel Brunet.
Alpages au-dessus du lac des Quatre-Cantons N° 0862
Oberrickenbach — St. Jakob • NW

Alpages au-dessus du lac des Quatre-Cantons

On ne peut comparer la montagne et la plaine, ni les paysans d’en bas avec ceux qui travaillent en altitude avec leur bétail. Il suffit de passer un moment sur l’alpage d’Ober Spis bei Oberrickenbach pour s’en convaincre. Alors que le paysan du Plateau tond l’herbe avec des machines modernes, la retourne et la ramasse, Josef Durrer, là‑haut, soulève l’herbe coupée avec la fourche à foin sur une pente raide. Il me montre aussi le petit ruisseau devant la maison, qui peut se transformer en un torrent indomptable. Il n’existe pas (encore) de route d’accès, et tout est acheminé par un petit téléphérique. La randonnée entre Oberrickenbach et St. Jakob, qui passe par la Sinsgäuer Schonegg, traverse des alpages authentiques de Suisse centrale. Si le travail des paysans évoque le temps passé, la randonnée s’apparente elle aussi à un retour aux sources. On partage le chemin avec le bétail, on passe devant les chalets d’alpage où se fabrique encore du fromage et on traverse des champs d’éboulis, déplacés sur le pâturage lors de fortes pluies. Par endroits, on ne distingue que des traces de chemins. Il faut compter six heures environ pour ce parcours assez long, que l’on abrège aisément en empruntant deux téléphériques du côté de Nidwald et un du côté d’Uri. La meilleure solution consiste pourtant à prolonger ce tour en dormant à Gitschenen. On y trouve non seulement une auberge de montagne, mais aussi la ferme de Kneiwies, magnifiquement située sur un plateau qui offre une vue superbe sur l’Urirotstock. Après une nuit paisible, on commence la journée par un solide petit‑déjeuner de paysan servi par Käthy Furrer, composé notamment de tresse maison et de confiture de myrtilles de la région.
Au royaume du casse-noix moucheté N° 0795
S-charl — Ofenpass • GR

Au royaume du casse-noix moucheté

Pour les Romanches, elle symbolise leur force et leur résistance. Pour les visiteurs, elle représente un lieu à la fois mystique et magique. Elle, c’est une forêt, la God Tamangur. Des centaines de pins aroles noueux, parfois vieux de huit siècles, se dressent, fascinants, sur le flanc nord‑ouest du Piz Murtera. Le casse‑noix moucheté, qui recueille des dizaines de milliers de pignons d’aroles et les enterre en prévision de l’hiver, est lui aussi étonnant. Les graines qu’il oublie dans le sol assurent le rajeunissement de la forêt d’aroles. Aux abords de la forêt, on peut parfois observer des marmottes. On passe aisément plusieurs heures dans ce bel endroit et il est donc conseillé de partir de S‑charl assez tôt. Après avoir quitté la God Tamangur, les randonneurs poursuivent leur chemin dans un paysage montagneux austère mais captivant. Au niveau de Funtana da S‑charl, l’itinéraire entre dans la Valbella. Après avoir laissé derrière soi le skilift d’un goût esthétique douteux, on arrive à un haut‑plateau dénudé, puis on suit un sentier passant sur un escarpement d’où l’on peut admirer de belles formations rocheuses. A Chaschlot, juste avant d’arriver sur l’Ofenpass, on voit enfin d’impressionnantes roches marquées par l’érosion.
Une vallée si bien préservée N° 0797
Sils-Maria • GR

Une vallée si bien préservée

En marchant vers le Muott’Ota, le randonneur a constamment sous les yeux un vaste panorama. Après avoir traversé la forêt de God Loret et rejoint le Muotta da Güvè, il pourra admirer des vues variées sur l’Engadine, le Val Fex et le Val Fedoz voisin. Du point 2458, le plus élevé du Muott’Ota, on voit même les trois vallées à la fois. A la montée, le chemin serpente durant de longs moments dans la nature aux teintes d’automne: mélèzes jaunes, buissons verts des rhododendrons et feuilles déjà rouges des myrtilles offrent un beau contraste avec les lacs d’Engadine en contrebas. Vient alors la descente par l’Alp da Segl et la carrière un peu cachée dans laquelle, il y a près de 50 ans, on extrayait à la main le gneiss utilisé pour les dalles de Fex. En bas, dans la vallée, une pause sur la terrasse de l’Hôtel Fex s’impose. Cet hôtel de montagne datant des débuts de l’ère du tourisme fut démonté pièce par pièce vers 1900 et transporté depuis St. Moritz Bad dans des voitures tirées par des chevaux. Le Val Fex, une vallée sans voitures, a pu se soustraire à l’explosion de la construction en Engadine et conserver sa beauté naturelle, grâce à une ordonnance restrictive en matière de construction, ainsi qu’à l’interdiction de pose de lignes électriques au‑dessus du sol et d’installation de téléphériques. Le chemin du retour longe la forêt, parallèlement à la route sur laquelle circulent des calèches qui desservent les hameaux de la vallée. A Crastas, il faut faire un détour par la petite église, l’emblème de la vallée. Ce lieu n’est plus très éloigné de Sils Maria. Après Platta, le chemin de la rive gauche de la rivière Fedacla passe par une gorge romantique.
L’authentique Basse-Engadine N° 0798
Ramosch — Strada • GR

L’authentique Basse-Engadine

A une époque, la région de Tschlin était le grenier de l’Engadine. Aujourd’hui, elle fait partie des régions les plus sèches de Suisse. Ramosch, lieu de départ de la randonnée, est quant à lui considéré comme le village ensoleillé le plus chaud de l’Engadine. Ceci s’explique par le paysage en terrasses du côté nord‑ouest de la vallée: autrefois, les champs étaient irrigués et l’on y cultivait du seigle qui, grâce à la douceur du climat, poussait particulièrement bien. La randonnée mène d’abord à travers ce paysage en terrasses et offre une vue imprenable sur la Basse‑Engadine pendant toute l’ascension. Un peu plus tard, le chemin mène au Val Ruinains par la forêt, puis il traverse deux ruisseaux. Le chemin en pente douce mène à Tschlin, où une Biera Engiadinaisa locale réjouira les randonneurs assoiffés. Les activités artisanales du village portent le label «Bun Tschlin» (littéralement: de bonnes choses venant de Tschlin). Une concentration exclusive de produits régionaux et biologiques a fait de ce village authentique de Basse‑Engadine une destination touristique de petite taille, mais d’un grand intérêt. Le retour vers la vallée peut se faire par le chemin du dectique verrucivore. Ce chemin de découvertes familial permet d’aller à la rencontre, via neuf panneaux d’information, de tout ce qui fleurit, marche, rampe, vole et gazouille dans cette région. Le chemin tire son nom d’une espèce de sauterelle prétendument «mangeuse» de verrues.
Ruée vers l’or au Simplon N° 0799
Gondo — Simplon-Dorf • VS

Ruée vers l’or au Simplon

Au cours des siècles derniers, le Chemin de Stockalper qui passe par le col du Simplon était l’une des principales voies commerciales à travers les Alpes. On y transportait diverses marchandises, mais aussi des soldats qui, du Valais, devaient rejoindre la Lombardie. Aujourd’hui, l’ancien sentier muletier reliant Gondo à Brigue ou vice‑versa est un chemin de randonnée apprécié que l’on peut parcourir en trois étapes d’un jour. La première partie mène en près de six heures de Gondo à Simplon Village. Juste après le départ, une première ascension vers la vallée de Zwischbergen nous fait passer près de la cascade du «Grosses Wasser». Si l’on a le temps, on peut faire un détour par le site des mines d’or, observer les bâtiments de l’ancienne société minière ou se laisser guider dans l’une des anciennes galeries. Ou encore faire une brève halte près du pont de bois du torrent. L’itinéraire se poursuit dans la vallée, par des hêtraies d’un beau vert et près de troupeaux de moutons en transhumance. A Zwischbergen commence la partie la plus raide de la randonnée car il faut absorber une dénivellation de 500 mètres en une heure et demie. La récompense? La vue sur les montagnes alentour depuis le sommet du col de Furggu. Après la descente, on rejoint dans le fond de la vallée le hameau de Gabi où se trouve l’auberge dans laquelle Napoléon Bonaparte se serait restauré en 1807. Le restaurant, en vente, est fermé. Une dernière montée mène à Simplon Village, but de l’étape. Les marcheurs qui ont encore de l’énergie peuvent approfondir leurs connaissances de la flore et de l’histoire locales en visitant l’Ecomuseum. Les autres iront se reposer dans l’un des hôtels ou emprunter le car postal pour rentrer chez eux.
Haut-marais de Chaltenbrunnen N° 0836
Hst. Kaltenbrunnen — Meiringen • BE

Haut-marais de Chaltenbrunnen

Avec beaucoup de dextérité, le chauffeur de car postal australien nous conduit depuis Meiringen dans la vallée du Reichenbac et saisit l’occasion pour nous raconter la chute mortelle de Sherlock Holmes dans les chutes du torrent Rychenbach. Rapidement nous atteignons Kaltenbrunnen, le point de départ de la randonnée du haut‑marais. Seulement, ce haut‑marais est encore invisible. Il reste encore pas mal de dénivelé à franchir. Après quelques virages en direction de Rosalaui, le chemin bifurque sur la droite au dessus du Rychenbach. Il faut maintenant décider si poursuivre la randonnée vers Ober Stafel via Undere Stafel (par la gauche) ou par Seilialp (par la droite). Les deux itinéraires sont raides et exigeants. Le haut‑marais commence là où le terrain s’aplatit et il paraît tout de suite évident que la montée valait bien la peine. L’étendue que nous abordons est un vrai bijou. Le sol est mou et spongieux. Un panneau d’information renseigne sur les particularités du lieu. La magie des couleurs automnales de ton rouge et ocre, les glougloutements et gazouillements, les petits lacs et les mares et, en arrière‑plan, l’imposante chaîne montagneuse comprenant les Engelhörner créent une impression durable. C’est grâce à l’altitude qu’aucune tourbe n’a jamais été extraite ici, ce qui a permis de préserver les 20 ha de marais. Nous atteignons bientôt le point le plus haut de notre randonnée (1874 m). Le marais est maintenant derrière nous. L’imposant massif de Wandelhoren (2303 m) attire l’attention. En passant par Obersten Wandel, Mittlesten Wandel et Untersten Wandel, trois splendides localités d’alpage sur trois différents niveaux, le chemin descend en pente raide à la limite de la forêt. Le chemin jusqu’à Isetwald traverse des pâturages peuplés de vaches brunes puis des chemins goudronnés jusqu’à Falcheren. Longeant des parois rocheuses abruptes, les 250 derniers mètres de dénivelé sur un chemin de forêt féodal constituent le point culminant de la randonnée. Depuis Willigen, on atteint Meiringen soit avec le car postal soit en parcourant encore 1,5 km à pied.
Hauts plateaux: la Gemmi N° 0835
Gemmipass — Sunnbüel • VS

Hauts plateaux: la Gemmi

Les Romains connaissaient déjà le passage du Valais à l’Oberland bernois par le col de la Gemmi. Dans les années 1950, l’attention s’est de nouveau portée sur cette voie rapide entre le Valais et l’Oberland bernois. Par chance, les plans prévoyant la construction d’une autoroute de Loèche‑les‑Bains à Kandersteg via la Gemmi n’ont jamais été mis à exécution. Un chemin en pente douce descend vers le Lämmerenboden. Les méandres des rivières des glaciers recouvrent presque toute la vallée. Il se pourrait que demain déjà, à la suite de fortes pluies orageuses, le paysage soit partiellement modifié par les masses d’eau se frayant de nouveaux chemins à travers la plaine. Un coup d’œil au ciel vaut également la peine lors de journées ensoleillées, lorsque les courants thermiques sont favorables. On pourra peut‑être apercevoir, faisant des cercles, un des majestueux gypaètes barbus qui nichent dans la région. D’énormes éboulis de pierres s’étendent au bas du Dauberhorn. Il faudra encore plusieurs semaines jusqu’à ce que le lac du Daubensee soit à nouveau gelé et qu’un réseau de pistes de ski de fond et de chemins de randonnées hivernales recouvre sa superficie. Sur certains tronçons ombragés, les températures semblent déjà presque hivernales. L’eau du Daubensee est d’un blanc laiteux. Ce phénomène est dû à la poudre de roche poncée par le glacier du Wildstrubel en glissant sur les fonds rocheux. Le lac n’a que des affluents, aucun émissaire. Son eau s’infiltre dans le sol karstique. Le chemin ensoleillé qui continue en direction de l’hôtel de montagne Schwarenbach et de la station supérieure de Sunnbüel donne l’occasion de se réchauffer et de refaire le plein de soleil.
Haut-marais de Rothenturm N° 0837
Biberbrugg — Rothenthurm • SZ

Haut-marais de Rothenturm

Le SOB mène les randonneurs de Pfäffikon ou Arth‑Goldau à Biberbrugg. Une brève marche à pied le long de la route principale en direction de Schwyzerbrugg, puis le chemin de randonnée bifurque vers de superbes paysages marécageux. Ces marécages ont causé divers désaccords dans les années 1980, jusqu’à ce qu’une décision populaire enterre définitivement le projet d’installation d’une place d’armes de l’Armée et contribue à protéger durablement les paysages marécageux en Suisse.Longeant la Biber, un chemin de randonnée mène jusqu’à Gutschsagen. Juste avant, il est possible d’abréger le tour en prenant le chemin qui va directement à Bibersteg. Notre parcours se poursuit sur un tronçon de route peu fréquenté jusqu’à l’embranchement avec un chemin carrossable à la lisière de la forêt. Un dénivelé régulier nous conduit au col du Raten par le Breitfeld. Le restaurant, lieu d’excursion, offre une vue splendide sur les montagnes zougoises ainsi que du Rigi jusqu’au mont Pilate. Encore une brève montée et nous atteignons la clairière de St. Jost. Outre le coin de grillade familial, la chapelle et le restaurant incitent à prolonger la halte.Après avoir repris des forces, un chemin plus raide et difficile descend par la forêt jusqu’à Bibersteg. De retour dans les paysages marécageux, le chemin continue jusqu’au hameau de Steinstoss où une auberge conviviale est prête à accueillir les passants. Puis, le sentier conduit de nouveau à la Biber à travers le marais, ses bouleaux et ses plantes vivaces. Un chemin agréable aboutit ensuite à Erste Altmatt. En suivant la route, la randonnée se poursuit jusqu’à la gare de Rothenturm en passant par la tour de Letziturm, qui a donné son nom à la localité.
Le long de la Reuss N° 0808
Mellingen — Bremgarten • AG

Le long de la Reuss

La randonnée hivernale entre Mellingen et Bremgarten ne manque pas de charme. Début décembre, elle se combine à merveille avec une visite du marché de Noël de Bremgarten, le «Christchindli‑Märt». Le point de départ se situe dans la petite ville médiévale de Mellingen. Ses ruelles tortueuses invitent à la balade, mais les randonneurs ont encore trois bonnes heures de marche devant eux. L’itinéraire traverse le pont pour rejoindre l’autre rive de la rivière que l’on ne quitte plus jusqu’à Bremgarten. Le chemin riverain est très varié. Il passe d’abord devant des champs de légumes congelés, pénètre dans la forêt où il ne cesse de monter et de descendre sur des pentes assez douces. Plusieurs passages sont raides et bien que le chemin convienne aux enfants, il n’est pas adapté aux poussettes. Ici et là, il offre de belles vues sur la Reuss. Après plus d’une heure de marche, on rejoint Gnadental. L’imposant couvent, transformé en home médicalisé, se trouve sur l’autre rive. On peut visiter sa chapelle. La marche se poursuit, et l’on passe devant des serres et des cultures maraîchères avant d’entrer à nouveau dans la forêt. Les méandres de la Reuss s’accentuent, le paysage est de plus en plus sauvage et prend des airs de jungle. Nous voilà dans la forêt alluviale de Foort qui a été créée suite à la perte importante de territoire réservé à la faune et à la flore, causée par l’aménagement de la Reuss. Les animaux se sont d’ailleurs approprié ce paysage fluvial: on voit partout des arbres arrachés par les castors. Après la «jungle», des champs de légumes longent sans fin la Reuss jusqu’à ce qu’apparaisse Bremgarten, située légèrement en surplomb de la rivière. Là nous attendent du vin chaud et des bretzels.
Safari hivernal aux oiseaux N° 0807
Full, Hst. Schulweg — Bad Zurzach • AG

Safari hivernal aux oiseaux

La vie est dure pour les oiseaux en Suisse: de nombreux milieux naturels ont disparu en raison de l’intensification de l’agriculture et de la construction d’habitations et de routes. Une des réserves ornithologiques les plus riches est le lac artificiel de Klingnau, long de 3 km et situé avant l’embouchure de l’Aar dans le Rhin. Il s’est formé dans les années 1930, lors de la construction d’une grande centrale électrique fluviale; très vite, il est devenu un milieu de vie privilégié pour les oiseaux et un des buts d’excursion préférés des ornithologues. Aujourd’hui, le lac de Klingnau est la seule réserve naturelle argovienne qui possède un statut international et qui soit protégée au niveau cantonal et fédéral. Cette «balade‑safari» débute à Full, village situé sur le Rhin, en face de Waldshut. Sur les chemins qui longent le Rhin et l’Aar, on aperçoit des traces de castor. Une très belle plaine alluviale s’étend au nord du lac de Klingnau, le Gippinger Grien: c’est une mosaïque de surfaces d’eau ouvertes, de marais, de saulaies et de forêt gérée. En toutes saisons, le lac de Klingnau permet d’observer des oiseaux: 220 espèces y nichent chaque année. Les espèces les plus fréquentes sont les canards – colverts, fuligules morillons ou harles bièvres –, ainsi que les limicoles (charadriiformes), comme le courlis cendré ou la bécassine, et plusieurs types de rapaces. Du petit village de Klingnau, la randonnée se poursuit par l’ascension du mont Acheberg avant de redescendre sur Bad Zurzach et sa charmante vieille ville.