Randonner en été • Suisse Rando

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Randonner à travers la vallée du Tösstal N° 0531
Bauma — Kollbrunn • ZH

Randonner à travers la vallée du Tösstal

Un train automoteur moderne part de Winterthour et s'arrête à Bauma, au coeur du Tösstal. Cela vaut la peine de faire un petit détour par le village avant de commencer la randonnée le long de la Töss. De la gare, on arrive à la rivière, qu'on suit sur un chemin agréable jusqu'à Kollbrunn, notre destination. Le chemin de randonnée peut également être emprunté à vélo, mais pendant la saison d'hiver, les randonneurs ne seront pas dérangés. On rejoint ensuite le chemin Jakob-Stutz-Weg, qui doit son nom à l'écrivain, après l'ancien barrage près de Rittweg et la fabrique de textile de Junkern. Turbenthal est une petite ville pittoresque; le château servit de tribunal à partir de 1665 . Deux usines textiles ont dû fermer leurs portes ici, comme à Rämismühle, comme l'indique le monument commémoratif sur l'industrie. La randonnée se poursuit jusqu'à Zell, berceau du compositeur Paul Burkhard. Son OEuvre «Oh mein Papa» est encore célèbre aujourd'hui. Tout comme les casseroles à vapeur de Kuhn à Rikon, étape suivante de cette randonnée. Juste à côté de la fabrique de poêles se trouve le non moins célèbre village tibétain et son institut. Il ne reste qu'un bout de chemin jusqu'à la destination du jour, Kollbrunn. Sur la route, on découvre l'aqueduc, un tube d'acier rivé qui conduit l'eau du canal au-dessus de la Töss jusqu'aux turbines de l'ancienne fabrique textile de Jakob Bühler. Une autre filature créée par ce dernier se situe à Sennhof; c'est la dernière grande filature de Suisse à avoir réussi à perpétuer son activité jusqu'à nos jours. Elle a su faire face à la concurrence des pays à bas salaire grâce au record mondial qu'elle détient pour la qualité et la finesse de son fil de coton peigné.
De Morat à Avenches N° 0532
Murten — Avenches, Théâtre romain • FR

De Morat à Avenches

Cela vaut la peine, avant le début de la randonnée, de faire une promenade dans la petite ville médiévale et bien conservée de Morat, et de déambuler parmi les arcades de la rue principale, qui abritent de nombreuses boutiques et restaurants. L'imposant mur d'enceinte et ses douze tours qui protègent les lieux sont considérés comme étant les fortifications les mieux préservées de Suisse. La randonnée commence par une descente vers le lac de Morat. Après les dernières villas, on débouche sur une langue de terre boisée. Plusieurs chemins de terre battue mènent au port sablonneux du lac de Morat, qui recèle de nombreux coins de baignade cosy en été. Mais pour l'heure, seuls les colverts se mettent à l'eau. Le lac de Morat atteint une profondeur de 45 mètres par endroits. Une goutte d'eau passe théoriquement 1,6 an dans l'eau du lac avant d'être entraînée vers le lac de Neuchâtel par le canal de la Broye. Sur l'autre rive, en direction du lac de Neuchâtel, s'élève le charmant Mont Vully. L'itinéraire nous fait découvrir les quartiers soignés et la gare de Faoug. Ceux qui aiment respirer l'air du port n'ont que quelques pas à faire. Le chemin de randonnée côtoie plusieurs campings avant de tourner à gauche et de traverser la rue principale en passant près de plantations d'arbres et de vastes champs. On distingue alors de loin la petite ville d'Avenches, qui trône au sommet d'une colline. On dépasse la station d'épuration, on passe sous l'autoroute, puis on est dirigé vers la gare. Plutôt que de grimper directement dans le train, une petite montée dans la ville vaut la peine.
Promenades au fil de l'eau N° 0476
Haute-Nendaz • VS

Promenades au fil de l'eau

«Ta Panta rei» disait Héraclite. À Nendaz aussi, « tout coule ». Surplombant la vallée du Rhône, les chemins de randonnée longent les bisses, ces petits ruisseaux de montagne. Ces derniers ont une longue histoire. En effet, il y a des centaines d’années, les agriculteurs valaisans ont conçu un ingénieux système d’irrigation de leurs prés et de leurs cultures. Détournée des rivières glaciaires, l’eau s’écoule à travers un dédale de canaux savamment étudié pour arriver aux terrains à irriguer. Les bisses sont praticables du printemps à l’automne et ont l’avantage d’être doucement inclinés, convenant ainsi parfaitement aux familles avec enfants. Près de Nendaz, de nombreux bisses sont encore utilisés aujourd’hui. Ainsi, le bisse Vieux et le bisse du Milieu permettent de cultiver fraises et framboises aux abords du village. Un joli circuit longe ces deux bisses. De Haute-Nendaz, on suit le bisse du Milieu jusqu’à Planchouet, dont le restaurant s’appelle justement Les Bisses. Le val de Nendaz, et surtout la région de Planchouet, représentent un authentique paradis pour les familles. De nombreux bisses y tirent leur source, à la Printze. Petits et grands ne manqueront pas de remarquer la flore qui recouvre les rives des canaux et le clapotis de l’eau, qui apaise l’esprit. On traverse le Lavantier, puis on continue le long du bisse Vieux, passant par une forêt, des prairies, des pâturages, avant d’arriver à Nendaz. Une boucle plaisante pour tous les sens.
De Morat au Papiliorama N° 0477
Murten — Papiliorama, Kerzers • FR

De Morat au Papiliorama

Au programme, une excursion typiquement fribourgeoise et très variée: après une promenade sur les remparts du château de Morat, l’enceinte médiévale de la ville, et une traversée du lac en bateau jusque dans le canal de la Broye, on se promène dans les prairies marécageuses pour arriver finalement au Papiliorama de Chiètres, où s’ébattent des centaines de papillons. Le matin, on visite la bourgade médiévale de Morat. Les enfants apprécieront particulièrement de pouvoir jouer sur les remparts, dotés de tourelles et de meurtrières: une façon de prendre l’air tout en marchant sur les pas des chevaliers et en dominant la cité. Plus tard, on descend vers les rives du lac et on prend le bateau jusqu’à Sugiez. Celui-ci passe dans le canal de la Broye, qui relie les lacs de Morat et de Neuchâtel. Il faudra sortir à l’arrêt « Camping des 3 Lacs », où le pont Rotary enjambe le canal. De là, on s’enfonce dans les prairies marécageuses, ces anciens marais devenus terre arable avec culture maraîchère. Très varié, le chemin jusqu’à Chiètres passe tantôt le long du canal, tantôt par la forêt, ou encore il traverse un grand pré accueillant biotopes et ruisseaux. Lorsque l’on franchit la porte du Papiliorama, on sent l’air chaud et humide nous envahir. On se réjouit alors de contempler les habitants de cet amphithéâtre particulier: une volière à papillons de 14 mètres de haut, où l’on compte 1000 espèces différentes, dont 60 proviennent des Tropiques. On peut les observer de très près, par exemple lorsqu’ils se nourrissent du nectar des plantes à fleurs ou qu’ils ont la drôle d’idée de se poser sur la tête de maman.
Le parc animalier de Goldau N° 0478
Tierpark Goldau — Lauerz • SZ

Le parc animalier de Goldau

Le paysage de la région de Goldau porte les stigmates du mémorable éboulement de 1806. D’immenses arbres s’élancent vers le ciel et la mousse recouvre les rochers empilés pêle-mêle. C’est là que le parc naturel et animalier de Goldau a été fondé en 1925. Il abrite une centaine d’espèces d’animaux sauvages indigènes et européens, dans un environnement qui leur est familier. Loups, ours, lynx, bouquetins, cerfs, chevreuils et bien d’autres encore vivent ici en semi-liberté et peuvent être observés. Les enfants, petits et grands, apprécieront le parc animalier de Goldau, où ils pourront côtoyer les animaux au plus près. Aucun grillage, aucune barrière ne les sépare des cerfs sika ou des mouflons corses. Certains animaux sont apprivoisés et s’approchent même des visiteurs pour manger dans leur main ou se faire caresser. De part et d’autre du chemin, une rivière ou un étang forment un enclos naturel. Des panneaux informatifs renseignent sur le mode de vie et le comportement des animaux, et les rangers du parc répondent volontiers aux questions et donnent des conseils. Quant à l’infomobile, elle sensibilise les visiteurs au retour du loup et de l’ours, tandis que l’exposition sur le gypaète barbu attire leur attention sur les projets de réintroduction du vautour dans les Alpes. Même si on ne voit pas passer l’heure, les activités du parc donnent une faim de loup. Des places de pique-nique équipées de grills sont donc prévues, permettant au visiteur de se rassasier ou tout sim­plement de se reposer un peu. Après le parc, la balade continue jusqu’au Goldseeli et, le long d’un petit sentier secret bordé de roseaux, jusqu’au lac de Lauerz, au milieu duquel se trouve un îlot, Schwanau, et les ruines d’un ancien château médiéval.
La Senda Ruinaulta N° 0565
Flims Waldhaus, Camping • GR

La Senda Ruinaulta

Tout a commencé il y a 10 000 ans, quand une masse de quelque 10 milliards de mètres cubes de roche se détacha entre le Flimserstein et le Piz Grisch pour s’écraser en contrebas. La vallée du Rhin antérieur disparut jusqu’à Reichenau sous des tonnes et des tonnes de gravats. Le fleuve se mit alors à se creuser un nouveau lit dans la roche, créant par là le spectaculaire «Grand Canyon» de Suisse, ou Ruinaulta. Une randonnée à couper le souffle vous conduira de Laax jusqu’à une plate‑forme d’observation haute de 12,5 mètres, baptisée «Il Spir», du nom d’un oiseau de la famille du martinet. Un nom fort bien trouvé, puisque cette plate‑forme semble flotter dans les airs, à 400 mètres au‑dessus du fleuve, offrant une vue plongeante et vertigineuse sur les gorges. La Senda Ruinaulta, qui combine à merveille les plaisirs de la randonnée en pleine nature et ceux de la table, part du centre sportif Prau la Selva, à Laax. Une promenade sans difficulté vous fera longer le lac Tuleritg, qui alimente grâce à un réseau souterrain celui de Cauma, situé légèrement en contrebas, puis traverser la magnifique forêt de Flims‑Laax‑Falera. Avec ses eaux vert turquoise et ses petites criques idylliques, le lac de Cauma, l’un des préférés des baigneurs, a des airs de Méditerranée. En été, difficile de résister à piquer une tête dans ses eaux vivifiantes. L’étape suivante n’est qu’à une heure à peine: vous êtes attendu pour déjeuner au Restaurant Conn. Vous y dégusterez, à quelques mètres des gorges du Rhin, de succulentes spécialités locales, comme les ravioles de poires de Trin. Et si vous êtes pris de remords pour avoir cédé à toutes ces tentations, faites un grand détour pour éviter la calèche qui attend devant la porte du restaurant et ramène les randonneurs les moins téméraires jusqu’à Flims.
Chemin alpin d’Appenzell N° 0566
Schwägalp — Kronberg • AR

Chemin alpin d’Appenzell

En avril 1999, pas moins de huit mètres de neige étaient relevés juste en dessous du sommet du Säntis: un record absolu. De là à parler d’une surprise? Le Säntis est en effet connu pour son caractère imprévisible. Il dépasse à peine les 2500 mètres d’altitude, mais sa situation très exposée lui vaut ses caractéristiques, dignes de la haute montagne: une météo extrême, un enneigement massif et surtout une vue à couper le souffle. Le «Chemin alpin d’Appenzell» ne monte pas aussi haut, puisqu’il commence au pied du Säntis, à Schwägalp (1350 m), mais le sommet le plus impressionnant du massif de l’Alpstein impose sa domination pendant ces deux heures de randonnée fleurie jusqu’au Kronberg. Le chemin monte et descend sans grande difficulté et vous conduira d’abord au refuge de la Chammhalde, d’où vous aurez une vue particulièrement impressionnante sur la paroi rocheuse du Säntis. Vous traverserez ensuite un charmant paysage de marais et forêts pour arriver au Schotzenälpli puis monterez jusqu’à la Dorwees. De là, une dernière petite montée et vous voilà sur le Kronberg! On raconte dans la région qu’il y a bien longtemps de cela, un géant avait voulu franchir le massif de l’Alpstein avec un sac rempli de petits chalets. La pointe du Säntis accrocha le fond de son sac et le géant sema une à une ses petites maisons à travers le paysage. Et de fait, le pays d’Appenzell est connu pour son habitat rural dispersé. A défaut d’être véridique, la légende est charmante et ce ne sont pas les randonneurs arrivés sur le Kronberg (1663 m) qui diront le contraire! La vue sur ce paysage de collines s’étend jusqu’au lac de Constance: un spectacle enchanteur, tout comme la descente en téléphérique sur Jakobsbad.
Les Pléiades N° 0507
Fayaux — Lally • VD

Les Pléiades

Le «Train des Étoiles» emmène les randonneurs de Vevey au point de départ de cette excursion, la station de Fayaux. Et pour se mettre en jambes, ça commence par une bonne montée. En restant dans le train jusqu'à la station suivante, on évite toutefois ce premier raidillon. Très vite, les marcheurs aperçoivent au loin les premiers narcisses blancs. À proximité de l'Aplayau, le chemin traverse une petite prairie avec des maisons de vacances où ils abondent et embaument l'air. On ne tarde pas à déboucher sur une petite route qu'il faut suivre en direction de la station de Lally, avant de tourner à gauche et de monter vers la forêt. En pleine période de floraison, une fois passé la forêt, les marcheurs se retrouvent au milieu d'un champ de narcisses étincelants. L'expression «neige de mai» pour décrire les étendues de narcisses en fleurs prend alors tout son sens. Une fois parvenu sur le plateau du sommet, des bancs de pique-nique invitent à faire une halte. Le splendide panorama sur le Léman et les chaînes de montagnes environnantes s'apprécie encore mieux en position assise. On ne peut pas rater l'Astro-Pléiades, un intéressant chemin-découverte dont les diverses installations permettent de se familiariser avec le système solaire et l'univers. Après une courte montée dans la direction opposée, le chemin longe la crête vers le nord avant de bifurquer vers le sud près de la ferme de Prantin. L'occasion se présente alors d'aller voir le haut-marais des Tenasses: tourner à gauche au panneau indicateur. Un long chemin en planches y mène à travers la forêt et au-dessus d'une prairie humide avant de regagner la route. L'excursion se poursuit sur l'asphalte. Une courte montée permet de rejoindre la station de Lally, où l'on peut tranquillement attendre le «Train des Étoiles» au buffet de la gare Les Sapins.
Le Chasseron N° 0508
Môtiers (NE) — Ste-Croix • NE

Le Chasseron

Au programme de cette excursion du Val de Travers, dans le Jura neuchâtelois, jusqu'au «Balcon du Jura vaudois»: des gorges étroites et des hauteurs offrant toute une palette de paysages. Le philosophe genevois Jean-Jacques Rousseau a séjourné à Môtiers de 1762 à 1765. Poursuivi, c'est ici qu'il a provisoirement trouvé asile. C'est ici aussi qu'il s'est promené, dans les environs de Môtiers, au Chasseron et au Creux du Van, se découvrant une passion pour la botanique. La maison où il a vécu pendant ces années d'exil abrite aujourd'hui le musée Jean-Jacques Rousseau. Juste à côté, à la maison «des mascarons», se trouve le musée régional d'histoire et d'artisanat du Val de Travers, dont une salle est consacrée à l'histoire de l'absinthe. En effet, la vallée a longtemps constitué un haut lieu de la production de la «fée verte», objet de bien des controverses. De la gare de Môtiers, après un quart d'heure de marche, un panneau de bois en bordure de forêt indique «Grotte Cascade». Cela vaut la peine de faire un petit détour jusqu'à ces belles chutes d'eau. Ensuite, en suivant les indicateurs, vous empruntez les gorges de la Poëta-Raisse (ou Pouetta-Raisse) en direction du Chasseron. L'intéressant passage à travers les gorges est bien aménagé: escaliers, passerelles en bois et mains courantes facilitent la progression. Attention toutefois aux glissades par temps humide. À la sortie des gorges, la perspective s'ouvre sur un vallon, sur les hauteurs duquel la forêt fait place aux pâturages. La vue s'étend toujours plus loin, et c'est un beau chemin panoramique qui mène au sommet du Chasseron. Là, une halte s'impose - peut-être au restaurant de montagne - avant de repartir le long de la crête puis, derrière les Petites Roches, de redescendre sur Sainte-Croix, le berceau de l'industrie des boîtes à musique.
Du côté du Napf N° 0509
Trub — Langnau im Emmental • BE

Du côté du Napf

Cette excursion printanière dans la région du Napf commence à Trub, un beau village avec un ancien couvent accessible en bus au départ de Langnau. Une partie de l'itinéraire suit le chemin didactique consacré aux anabaptistes, des chrétiens persécutés dans cette région perdue au fond de l'Emmental. Fidèles à l'Évangile et refusant de se soumettre aux autorités de l'époque, les anabaptistes ont été emprisonnés, bannis et même exécutés jusqu'au XVIIIe siècle. Après cette sombre incursion dans l'histoire de notre pays, les paysages au lumineux patchwork de forêts, de prairies et de pâturages n'en semblent que plus harmonieux dès que les 1000 mètres d'altitude ont été franchis. Chemins vicinaux et étroits sentiers forestiers se succèdent le long de l'itinéraire, clairement balisé d'un bout à l'autre. Via Stauffen, la Hohmatt et la Geissgratflue, l'excursion se poursuit jusqu'à l'alpage Lüderenalp, suivant la plupart du temps une crête entourée de ravins et offrant de belles perspectives. Le Napf s'inscrit un moment dans le panorama. Avec ses 1408 mètres d'altitude, il est le point culminant du massif de poudingue, en bordure des Alpes. À l'alpage Lüderenalp, les marcheurs peuvent se restaurer, choisir de regagner déjà la vallée en bus ou de rester dormir sur place. Pour ceux qui continuent, le chemin passe par le hameau de Rafrüti, puis par celui d'Egg et par la Hohgrat. La pente tout d'abord faible devient franchement raide en direction du sud et du but de l'excursion: Langnau dans le val de l'Ilfis. Cette partie-ci de notre randonnée printanière longe une crête et promet de magnifiques panoramas. Pour ceux qui souhaitent écourter la balade: près du hameau d'Egg, un chemin descend dans le ravin du Gohlgraben jusqu'à l'arrêt de Mettlen, d'où un bus mène à Langnau.
Les rives du Walensee N° 0510
Weesen — Walenstadt • SG

Les rives du Walensee

Le chemin menant de Weesen à Walenstadt en passant par Quinten fait 21 kilomètres, soit 7 heures et 30 min de marche. Si la distance est trop longue, il est possible de n'en effectuer qu'une partie, par exemple de Weesen à Betlis ou à Quinten ou de Walenstadt à Quinten. Au cours de cette belle randonnée, vous traversez des forêts mixtes et de résineux, en longeant partiellement le lac ou en prenant de la hauteur pour admirer le splendide panorama. Si vous choisissez de faire la totalité du parcours, n'ayez crainte de manquer de provisions. Plusieurs restaurants où il fait bon se restaurer sont répartis sur le chemin. Par exemple, l'hôtel-restaurant Flyhof à Weesen, dont le jardin surplombe directement le lac ou l'auberge Paradiesli à Betlis, joliment située au pied de la chaîne des Churfirsten, au milieu des prés et des bois. À Quinten, il y a le restaurant Seehus, et à Walenstadt, entre autres, l'hôtel-restaurant Churfirsten, non loin de la gare. Bien qu'appréciée des promeneurs, la «Riviera de Suisse orientale» et son chemin de randonnée sur la rive nord du lac de Walenstadt ne sont pas trop fréquentés. Des aires de pique-nique et des foyers aménagés ainsi que des endroits pour la baignade incitent à faire des pauses. Les férus de flore s'étonneront de trouver ici une végétation méditerranéenne. Le chemin de randonnée est facilement accessible par train et par bateau, ce qui simplifie la planification de l'excursion. En cas de brusque changement de temps, il est toujours possible de se réfugier dans l'une des stations de la compagnie de navigation du Walensee. Entre Weesen et Walenstadt, les CFF desservent plusieurs gares, en face, sur la rive gauche du lac. De nombreux parkings sont à disposition pour ceux qui se rendraient sur place en voiture.
Des gorges de Rofla à celles de la Viamala N° 0511
Roflaschlucht — Viamala • GR

Des gorges de Rofla à celles de la Viamala

On atteint les gorges Roflaschlucht avec le car postal au départ de Thusis (changer à la poste d'Andeer). Cette randonnée peut être parcourue sans problème en une journée. Il est toutefois recommandé de faire le voyage d'approche la veille pour passer une nuit tranquille à l'hôtel et découvrir les romantiques gorges de la Rofla le jour de l'arrivée ou le lendemain matin. Pendant les mois d'hiver de 1907 à 1914, Christian Pitschen-Melchior, un aïeul de l'actuel propriétaire de l'hôtel, a taillé dans le roc au prix d'un dur labeur un chemin qui commence directement derrière l'hôtel et conduit jusqu'à une cascade, en traversant des galeries dans les gorges. Si le torrent a perdu une partie de sa puissance à la suite de la construction de barrages, cet ouvrage réalisé à la force du poignet n'en reste pas moins impressionnant! Après la visite, le randonneur revient à l'hôtel pour prendre le chemin de Zillis et des gorges de la Viamala (Viamalaschlucht). Cet itinéraire est une partie de la ViaSpluga qui, dans le sens inverse, conduit de Thusis à Chiavenna en franchissant le col du Splügen. A Zillis. il ne faudra pas manquer de visiter l'église St-Martin pour y admirer le célèbre plafond en bois décoré. Ce bien culturel d'importance nationale est une représentation de l'image chrétienne du monde au moyen-âge. D'autres grands moments de cette randonnée sont les «Punt da Suransuns», deux ponts en granit d'Andeer construits par Christian Wildener au XVIIIe siècle, ainsi que les gorges de la Viamala qu'il faudra absolument visiter, même si cela nécessite d'affronter deux fois l'escalier de plus de 300 marches! Il sera ensuite temps de récupérer dans le car postal sur la route de Thusis.
Lac de Thoune - Hohgant N° 0517
Habkern — Niederhorn • BE

Lac de Thoune - Hohgant

Juste en dessous du terminus du car postal «Habkern, Zäundli», le chemin pédestre quitte la route et commence à monter en direction du Gemmenalphorn. Le premier but intermédiaire est l'Alp Bäreney. L'itinéraire qui passe par Stand est particulièrement recommandé car il suit une arête partiellement boisée mais d'où la vue est aussi parfois dégagée de part et d'autre. Bäreney est un alpage à l'abri du Guggihürli, quelque peu caché et ombragé le matin, mais quelques minutes plus tard et un peu plus haut apparaissent déjà les chalets d'alpage de Gstapf, chauffés par le soleil dès la première heure et qui invitent à faire un arrêt pour jouir du panorama. Le sentier, jalonné des derniers pins et épicéas, continue en se faufilant entre les marais. Il faut ensuite de nombreux zigzags au chemin de montagne pour grimper jusqu'au sommet du Gemmenalphorn, d'où l'on voit la moitié de l'Arc alpin. De l'autre côté, une grande partie du Mittelland apparaît et, 800 mètres en contrebas, le val Justistal avec son fond en faucille. Les bouquetins sont nombreux du côté du Justistal et sur le trajet de la descente du Gemmenalphorn. De ce dernier jusqu'au Niederhorn en passant par Burgfeldstand, le chemin reste sur l'arête. Ici, il est bien utile d'avoir le pied sûr et de ne pas être sujet au vertige, certains passages étant plutôt aériens! Le Niederhorn est un but d'excursion idéal en raison de la vue grandiose sur les Alpes bernoises, de l'agréable restaurant du sommet et de la télécabine qui ramène confortablement le randonneur à Beatenberg.
Verbier N° 0518
Les Ruinettes • VS

Verbier

Sur les hauts de Verbier, la nature offre tout ce qu'il faut pour faire battre fort le coeur des amateurs de randonnées et des amis de la montagne. Selon l'itinéraire, ce sont tantôt les Alpes valaisannes, tantôt les Alpes vaudoises qui apparaissent. Les lacs enchanteurs invitent à pique-niquer sur leurs rives, tandis que chamois, bouquetins et marmottes font leur apparition sur la route. De plus, d'agréables cabanes jalonnent le chemin pour reprendre des forces ou passer la nuit. La cabane du Mont-Fort, par exemple, est particulièrement bien située sur son estrade face à d'impressionnants sommets. La vue va du Petit Combin au massif du Mont-Blanc. Derrière le bâtiment se trouve une intersection d'itinéraires de VTT et de chemins pédestres. L'exigeant Sentier des Chamois prend la direction de la cabane de Louvie. Les chamois, les bouquetins et les marmottes y sont à l'aise dans les rochers. A gauche, un étroit sentier monte avec force tournants en direction du Lac des Vaux. Ici, trois petits lacs ont donné naissance à de nombreuses légendes valaisannes. L'ère glaciaire a modelé le paysage de cette région et un intéressant panneau explique comment la nature poursuit son travail. Le sentier reprend ensuite la direction de Verbier via le Col des Mines, où l'on a extrait le plomb et l'argent jusqu'en 1869. Bien avant d'y arriver, on aperçoit de nouveau le village devenu célèbre pour ses pistes de ski et qui attire aujourd'hui les hôtes estivaux à la recherche de nature et de randonnées en montagne.
Excursion sur le thème de la bière N° 0519
St. Fiden — Arbon • SG

Excursion sur le thème de la bière

À la gare de St-Fiden, on franchit le pont de la Rue Spinnereistrasse jusqu'à la Heiligkreuzstrasse, qui mène à Heiligkreuz. On peut aussi s'y rendre directement de la gare centrale de St-Gall avec le trolleybus numéro 3. Depuis la chapelle des pèlerins (Wallfahrtkapelle), le chemin grimpe à travers bois jusqu'au Wildpark Peter und Paul, un parc à gibier qui accueille depuis 1892 des animaux alpins tels que cerfs, marmottes, sangliers et bouquetins. Le chemin redescend par la forêt de Bruggwald en direction de Wittenbach. En longeant la route principale et en passant par la gare, on atteint le château de Dottenwil, puis Ruggisberg et sa chapelle remarquable. La descente continue à travers la forêt jusqu'à Roggwil. Le village, formé de jolies maisons à colombages, abrite en son centre la brasserie «Huus-Braui», dans l'ancien moulin à huile, près du château. Depuis 2002, cette petite brasserie produit trois bières standard authentiques ni filtrées, ni traitées, fabriquées d'après des recettes anciennes avec du houblon et du malt de première qualité. Selon la saison, une quatrième bière est proposée aux clients, comme la bière de blé ou une bière brune bock. L'entreprise, qui ne compte qu'une personne, peut produire 1'000 litres par brassin, trois à quatre fois par semaine. Des visites guidées et même des séminaires sont organisés sur demande. On peut jeter un oeil sur les activités en dégustant une bière au bar qui surplombe la brasserie. Si le restaurant est fermé, ne désespérez pas! Cette bière est aussi proposée au restaurant Frohsinn à Arbon ou, en été, à la plage. Nous empruntons ensuite la route en direction d'Arbon jusqu'au poteau indicateur près de Stachen, qui pointe vers Arbon. Ici nous attend le car postal pour St-Gall et le train pour Rorschach ou Romanshorn qui nous ramènera à la maison.
Excursion sur le thème de la bière N° 0520
Hohtenn — Ausserberg • VS

Excursion sur le thème de la bière

De la gare de Hohtenn, le chemin descend brièvement le long de la route goudronnée avant de remonter à gauche sur un sentier naturel et de longer le versant sud et ensoleillé sur un chemin qui monte et descend en douceur. Au panneau indicateur de Lidu, les randonneurs qui n'ont pas le vertige choisiront de redescendre par un chemin ombragé qui vaut le détour, avec la traversée d'un pont suspendu moderne. Les parties très étroites sont sécurisées par des câbles d'acier. On longe les bisses, ces canaux d'irrigation historiques. Depuis des siècles, l'eau des torrents alpestres est acheminée par des fossés, des conduites en métal ou des troncs d'arbres évidés pour irriguer les pâturages et les surfaces labourables situés sur les versants arides. À Rarnerkumme, le chemin rejoint de nouveau la voie ferrée. On peut faire halte dans un agréable bistrot-terrasse, qui sert aussi la bière Ausserberger. Le chemin traverse maintenant de temps à autre des tunnels agréablement frais, puis le pont ferroviaire vertigineux au-dessus du vallon de Bietschbach. Le chemin continue de longer les bisses en passant par le point de vue Riedgarten jusqu'à Ausserberg. En lien direct avec le thème de l'excursion, la bière locale s'appelle Suonen, soit bisse en français. Trois types de bières sont brassées dans l'ancienne fromagerie d'alpage au centre du village: la bière claire Suonen Gold, la brune Suonen Perle et la Suonen Kräuter, une bière aux herbes. Ici, le brassage de la bière est aussi un hobby. Des visites guidées sont proposées sur rendez-vous. Les randonneurs assoiffés peuvent déguster la bière soit à l'hôtel Sonnenhalde situé dans le village, soit plus bas, près de la voie ferrée, au restaurant Bahnhof. Même si on n'aime pas le goût amer de la bière, on appréciera celle-ci, car elle est légère et un peu sucrée.
Excursion sur le thème de la bière N° 0521
Tschlin — Ramosch • GR

Excursion sur le thème de la bière

Partant de Scuol Tarasp, le car postal conduit à Tschlin via Strada. Si vous avez assez de temps, le musée Stamparia de Strada vaut le détour. Cette maison du XVI siècle, qui abrite une exposition sur l'imprimerie, est un édifice d'importance nationale inscrit sur la liste 2009 de la Protection des biens culturels. La Biera Engiadinaisa est brassée depuis 2004 dans une vieille maison d'Engadine à Tschlin. On se doit presque de goûter la boisson maltée au départ de l'excursion, par exemple au Gasthaus Macun («au bouquetin»), une auberge agréable. Une promenade dans l'ancien centre du village, avec sa fromagerie et sa brasserie, vaut aussi la peine. La bière BE distinguée par le Bourgeon Bio est établie à juste titre depuis longtemps en Engadine. La sympathique entreprise de Tschlin utilise de l'orge, une céréale qui croît bien plus lentement en altitude qu'en plaine et qui reçoit en conséquence plus de soleil, ce qui se ressent dans le goût. La marche en direction de Vnà fait partie de la Via Engiadina, qui mène de Vinadi à Maloja. Le tronçon monte et descend gentiment sur la pente peuplée de forêts de mélèzes. Il faut compter avec un petit escalier raide au passage du ravin de Ruinains. Une passerelle en bois et un escalier permettent de remonter de l'autre côté, où le chemin longe de nouveau la plupart du temps l'orée de la forêt jusqu'à Vnà. À trois quarts d'heure de là se situe Ramosch, où d'autres biens culturels d'importance nationale sont à découvrir: par exemple, les ruines du château de Tschanüff, en cours de restauration, ou l'Église réformée de St-Florin. Ceux qui veulent éviter la descente escarpée pourront attendre le car postal à Vnà et rejoindre la route principale en dix minutes. De là, ils pourront prendre la correspondance pour Scuol Tarasp.
Excursion sur le thème de la bière N° 0522
Saignelégier • JU

Excursion sur le thème de la bière

Saignelégier est un carrefour routier mais aussi le centre culturel des Franches-Montagnes, dans le canton du Jura. Le brassage d'un large éventail de bières régionales appartient ici aussi à la culture locale, avec la Brasserie des Franches Montagnes, abrégée BFM. L'établissement situé au centre de la localité existe depuis 1997 et s'est bâti une bonne réputation, y compris auprès des randonneurs, avec ses bouteilles de bières aromatisées aux étiquettes originales. «La Torpille», par exemple, avec sa triple fermentation, contient 7,5 % d'alcool et a remporté en 2006 la médaille d'or aux Journées de la bière de Soleure. Boire une telle bière se mérite? après un circuit à travers les champs et forêts des Franches-Montagnes, paradis du randonneur. La randonnée descend d'abord vers Les Pommerats et la vallée encaissée du Doubs jusqu'à l'ancien Moulin Jeannottat, devenu un restaurant et un but d?excursion. Elle se poursuit le long d?un sentier ombragé qui remonte les eaux frontalières, propices à la baignade, jusqu'à Goumois. Une halte dans le village scindé en deux - la partie est se trouve en Suisse, la partie ouest en France - redonne de l'énergie avant la montée vers Saignelégier. Si vous êtes déjà au bord de l'épuisement ou si vous avez bu beaucoup de bière des Franches-Montagnes, le car postal vous amènera de Goumois à Saignelégier. Qu'on rallie la destination du jour à pied ou par le car jaune: avant le retour (il est conseillé d'emprunter les trains à voie étroite des Chemins de fer du Jura CJ), on peut aller boire une choppe, par exemple au Café du Soleil, un lieu qui date de 1788 et où règne une bonne ambiance, à côté du centre équestre. On y propose des bières de toutes les couleurs (blanche, blonde, rousse, brune) et pour tous les goûts, de la caramélisée à la bière de sauge. Santé!
La vallée d'Engelberg N° 0523
Engelberg — Talstation Fürenalpbahn • OW

La vallée d'Engelberg

La randonnée circulaire d'Engelberg à Fürenalp est longue, exigeante et prend du temps. Avec ses sept heures de marche effective et des dénivellations de 800 mètres en montée comme en descente, ce n'est pas une balade. À Engelberg, on remonte le village en suivant les panneaux pour Horbis. Le chemin passe devant l'abbaye d'Engelberg et la grotte de Lourdes avant d'atteindre la Rue Horbisstrasse. À «Ende der Welt» (le bout du monde), qui fait référence au restaurant situé au fond du vallon de Horbis, on a l'occasion de faire une pause avant la montée abrupte de 500 mètres à travers la forêt jusqu'à Ober Zieblen. C'est le tronçon le plus pénible et monotone de toute la randonnée. Le paysage change près de la cabane de Ober Zieblen, desservie par un téléphérique pour le transport de marchandises. Le chemin d'altitude nous mène à Dagenstal, franchit le torrent et gravit le versant opposé vers Fürenalp, où se trouvent un restaurant et une station de téléphérique. À Fürenalp, les randonneurs suivent les panneaux indicateurs vers Usser Äbnet et Stäuber. Nous sommes ici sur une partie du Grotzliweg, le chemin des «Grotzlis», terme local désignant de jeunes pins. À Äbnetalp, on peut écourter la randonnée en prenant le petit téléphérique qui descend à Stäfeli. Si on continue, on atteint les chutes du Stäuberfall. Ici, le chemin bifurque à droite et rejoint la Via Alpina, la route nationale numéro 1 de SuisseMobile, qui descend du col de Surenen. D'ici, la randonnée redescend agréablement le long des eaux du Stierenbach. Les auberges de montagne Stäfeli et Alpenrösli annoncent la fin proche de cette longue excursion. La marche se poursuit encore un peu, passant par Herrenrüti jusqu'à la station inférieure du téléphérique de Fürenalp où l'on peut par chance prendre le bus-navette gratuit jusqu'au centre d'Engelberg.
Silberen et le col du Pragel N° 0524
Vorder Richisau — Pragelpasshöhe • GL

Silberen et le col du Pragel

Ce circuit exigeant sur le Silberen part de Richisau. Au début, suivre brièvement la route en direction du col du Pragel. Au pont (Unter Gampel), le chemin de montagne bifurque vers le sud en direction du Silberen, suit brièvement le torrent et serpente à travers les pâturages en pente. Le sentier est étroit et, en été, envahi de fleurs des Alpes multicolores. Lorsqu'il a plu, le terrain irrégulier est boueux et glissant. On arrive au premier plateau sur l'Alpeli. Le panneau indique la direction du sud-est. D'ici, le chemin longe un large chemin muletier. Peu après se présente un point de vue magnifique: au loin, le lac bleu-vert de Klöntal scintille, et dans la vallée de Linthtal, les cimes du Fronalpstock et du Mürtschenstock s'élancent dans le ciel. On continue jusqu'à Schattgaden, sur l'alpe de Hinter Silberenalp, en longeant la vallée de Rossmattertal et en passant devant la cabane du Vorder Silberen, les yeux tournés vers le massif du Glärnisch. À Schattgaden (panneau indicateur près de l'abreuvoir), on change de direction et on se dirige vers l'ouest. Le chemin traverse maintenant une pente herbeuse façonnée par l'eau et remonte jusqu'au haut plateau du Silberen. Le chemin de montagne, marqué et visible loin à la ronde, mène directement à la croix de Twärenen, le plus haut point du circuit. Pour la descente, on retourne sur ses pas sur 50 mètres jusqu'à la bifurcation peinte sur la roche, qui pointe vers le nord-est pour le col du Pragel. Les champs karstiques marqués de rigoles et d'aspérités recouvrent peu à peu les verts pâturages. Le chemin escarpé s'arrête après la cabane de Butzen, au col du Pragel (place de parc Est). Si on en a encore envie, on peut redescendre à Richisau. Ou mieux: passer la nuit au col. Une troisième variante est proposée par les services de taxi du garage Pragel.
Pays-d'Enhaut N° 0525
L'Etivaz — Bergstation Gondelbahn • VD

Pays-d'Enhaut

Le paysage ouvert, baigné de lumière et charmant situé à la frontière des Alpes vaudoises et de l'Oberland bernois invite à une randonnée de montagne dont on ne doit pas sous-estimer la longueur et le dénivelé. Cette excursion exigeante mais très gratifiante part de L'Etivaz, au pied du col des Mosses, en direction de la Fenêtre d'Arnon et du lac d'Arnon (Arnensee), pour ensuite attaquer une deuxième ascension vers le Col de Voré et enfin redescendre jusqu'à la station supérieure de la télécabine Isenau-Les Diablerets. L'étape intermédiaire est le lac d'Arnon, une perle touristique utilisée pour la production d'électricité et ourlée de sapins sombres sous les «deux mille» verdoyants et peu rocheux. Au lac d?Arnon, on peut se rafraîchir lors d?une baignade, mais aussi passer la nuit sur place, ou alors rentrer prématurément avec le bus à la gare ferroviaire de Gstaad. Il serait dommage de n?effectuer que la première partie de cette excursion fortement marquée par l'exploitation des alpages, car la deuxième étape propose des vues spectaculaires vers les «montagnes du diable», en direction des versants raides du massif Oldernhorn (la Becca d'Audon)-Diablerets. Les chemins ne présentent pas de passages exposés ou problématiques, ils sont toutefois parfois un peu grossiers et humides par endroits après une averse. Il est intéressant de remarquer que, au col de la Fenêtre d'Arnon et au Col de Voré, les frontières cantonales et linguistiques coïncident avec la frontière culturelle, du moins en ce qui concerne les techniques de randonnée: dans l'Oberland bernois, les signalisations sont meilleures qu?en Pays de Vaud.
L'Oberhalbstein N° 0526
Tigignas — Radons • GR

L'Oberhalbstein

Dans l'Oberhalbstein, sur les hauts du petit village de montagne de Savognin, les chemins pédestres riches en paysages serpentent au milieu des ruisseaux qui s'écoulent dans un décor vert vif avec, en coulisses, des rochers monumentaux et des glaciers. Le chemin panoramique, la «Veia Panorama», porte bien son nom. On discerne au loin les montagnes grisonnes, du Piz Mitgel jusqu'au Piz d'Agnel, et on s'émerveille devant les rochers et les glaciers. Depuis la station intermédiaire du télésiège de Savognin, à Tigignas, un chemin varié mène à travers des forêts ombragées et sur des versants ensoleillés vers les hauteurs. Il longe le lac Lai Lung, idylliquement situé. On grimpe jusqu'à Mot Laritg, d'où l'on distingue en amont l'église de Ziteil, le lieu de pèlerinage le plus haut d'Europe, et on aperçoit en même temps la vallée. Un sentier didactique botanique consacré à la flore alpestre s'étend entre Mot Laritg et la station supérieure du télésiège, à Somtgant. Cent vingt plantes sont présentées au moyen de tableaux. Astrid Thurner, droguiste à Savognin, responsable des inscriptions, propose en outre des visites guidées. Les histoires botaniques passionnantes racontées sur le sentier de découverte de la flore alpine rehaussent encore la beauté du chemin panoramique. Celui-ci continue vers la station supérieure de Somtgant et reste marqué, côté gauche, par les sommets. Par d'étroits sentiers de montagne, les promeneurs descendent au hameau de Radons, qui s'étale devant un paysage montagneux pittoresque.
Sur le chemin des sculptures N° 0527
Baden • AG

Sur le chemin des sculptures

Entre les files de voitures crachées par le tunnel du Baregg, par-delà les trains grondant sur les ponts, parmi les villages de banlieue, les usines modernes et les installations industrielles historiques se cache une nature enchantée. Ce décor idyllique étonne autant que le vrombissement du trafic au-dessus de la rivière irrite. Les communes de Baden, de Wettingen et de Neuenhof ont créé un sentier culturel le long de la Limmat à l'occasion des 700 ans de la Confédération. Depuis près de 20 ans, ce chemin charme les visiteurs par son magnétisme. La pierre sur la rive envahie par les herbes ressemble à un bloc erratique. Ce n'est qu'en y regardant de près que l'on discerne l'oeuvre d'art: l'anneau de pierre de Heiner Richner. Située au bord du lit calme de la rivière, en aval du canal supérieur de l'ancienne filature, là où l'eau dégringole comme un rideau contre un mur de plus de cent mètres de large, la sculpture ressemble à un bateau qui nous invite à une promenade idyllique dans le décor anonyme du village de Webermühle. L'oeuvre d'art dialogue avec le paysage. Tout comme les autres oeuvres placées le long du chemin culturel, comme les tiges dressées par Gillian White dans une clairière de la forêt, qui imitent de façon ludique l?aspect des arbres, ou le paquet de rames recouvert de mousse de Hans Thomann, qui donne libre cours à l'imagination. En flânant le long de la Limmat, on découvre 21 oeuvres d'artistes de la région et de toute la Suisse. Les visites guidées, un dépliant ou une brochure fourniront de plus amples informations.
Sur le chemin des sculptures N° 0528
Eschenbach (LU) — Oberrüti Bahnhof • LU

Sur le chemin des sculptures

C'est les enfants qui vont être contents! Ils découvriront toutes sortes de figures énigmatiques le long du chemin dans le sous-bois lumineux au-dessus de Dietwil: une tête de cheval ensorcelée, par exemple, ou des champignons et des fleurs de la taille d'une fillette, une belette audacieuse dont la tête dépasse d'un panier, un castor et même un dauphin qui fait une culbute au-dessus de la rivière. Toutes ces figures ont été sculptées à la tronçonneuse dans des souches et des troncs d'arbres. Après le passage de la tempête Lothar, Bruno Rölli, un ancien agriculteur de Dietwil, a commencé à créer ces oeuvres d'art enfantines à partir du bois devenu inutile. Ses 17 figures forment un sentier sculptural qui orne la forêt d'Altweier depuis 2005. Certaines sont désormais recouvertes de mousse, alors que sur d'autres poussent de véritables champignons. Au coeur de ce royaume enchanté, on atteint un grand espace de pique-nique. À l'issue de la randonnée, le couvent majestueux d'Eschenbach frappe le regard. Ses origines remontent au XIVe siècle. Il est aujourd'hui habité par des nonnes cisterciennes et est réputé pour son tissage et ses ouvrages au crochet. À partir d'Eschenbach, le chemin large et principalement en gravier est agréable et facile. Il mène à travers un petit bois, puis à travers de vieux vergers, mais surtout dans de vastes pâturages jonchés de haies sauvages qui font le bonheur des oiseaux et de toutes sortes de petits animaux. On passe sans s'en rendre compte du Freiamt de Lucerne à celui d?Argovie, tandis que le Rigi s'élève haut dans le ciel au-dessus du lac des Quatre-Cantons.