Randonner en hiver • Suisse Rando

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Flânerie dans le Seeland N° 1868
Aarberg — Biel / Bienne • BE

Flânerie dans le Seeland

Plus de 22 kilomètres et presque aucune pente: le tronçon d’Aarberg à Hagneck, puis à Bienne, est idéal pour flâner tranquillement, sans trop d’efforts. Il n’est pas pour autant ennuyeux. Le chemin borde presque toujours l’eau, où l’on peut observer des oiseaux et, avec beaucoup de chance, des castors. Plusieurs jolies places de repos et de baignade, ainsi que d’agréables bistrots en bord de lac invitent à s’arrêter. Dans les vieilles villes d’Aarberg et de Nidau, on peut suivre la riche histoire de la région. La randonnée commence à la gare d’Aarberg, traverse la vieille ville, puis le pont en bois couvert datant du XVIe siècle. Les panneaux indiquent «Hagneck, Uferweg» et l’on rejoint déjà le canal de Hagneck. Le chemin le suit jusqu’à l’embouchure dans le lac de Bienne. Au loin se dresse le Chasseral et, de part et d’autre du barrage, des paysans sillonnent leurs champs, infatigables. Dans le village de Hagneck, le chemin traverse le canal et mène à travers la forêt jusqu’à la nouvelle centrale hydroélectrique mise en service en 2015. Ici, le détour jusqu’au lac vaut la peine; puis on traverse le pont et on longe la rive du lac en direction de Bienne. Par endroits, les randonneurs doivent cohabiter avec les cyclistes, mais le chemin est souvent délimité le long de la rive. Peu avant la destination finale, l’itinéraire mène, à Ipsach, le long du canal de Nidau-Büren, le franchit au premier pont, retourne près du lac, passe devant la plage, le port de yachts de Nidau et le château, traverse la Thielle et arrive finalement à une centaine de mètres de la gare de Bienne.
Le long de l’ancienne Aar N° 1869
Dotzigen — Aarberg • BE

Le long de l’ancienne Aar

En 1687, un tragique événement survint sur l’ancienne Aar entre Aarberg et Lyss. Deux barques surchargées, attachées l’une à l’autre et avec 137 réfugiés à leur bord, sombrèrent dans les remous de la rivière. Quelque 111 personnes périrent dans l’accident. Il s’agissait de huguenots, des protestants contraints de quitter la France en raison des guerres de religion, qui espéraient être accueillis en Suisse. Au centre sportif Grien, à Lyss, un petit monument rappelle aujourd’hui encore la tragédie. Les artistes Gianni Vasari et Umberto Ocaña l’ont créé avec des requérants d’asile pour inaugurer le chemin des huguenots entre Aarberg et Lyss. La randonnée longe l’ancienne Aar presque en continu. Avec une carte en main, il est donc difficile de se perdre. Le charme de cet itinéraire fluvial réside dans l’alternance entre une nature presque intacte et les signes de la civilisation. Ainsi, les réserves naturelles côtoient de larges semi-autoroutes, la piste de karting de Lyss ou encore le zoo Seeteufel, voisin du restaurant tropical Florida. Mais en fin de compte, les sites protégés sont prédominants et ils valent la peine d’être découverts. Pins imposants, mares à roseaux accueillant des grenouilles, bras de rivière pittoresques, d’où émergent de grandes branches de bois mort, troncs grignotés par les castors et plus d’un coin charmant pour se reposer: une telle profusion de nature en pleine agglomération ne laisse pas indifférent. Avec un peu de chance, au début de la randonnée, on entendra même le chant du rossignol ou, plus rare encore, du coucou.
Au bord du lac de Neuchâtel N° 1870
Chevroux, port — Portalban, village • VD

Au bord du lac de Neuchâtel

Difficile de trouver un itinéraire pédestre au bord d’un lac qui ne passe pas constamment par des routes et ne soit pas rectiligne. Cette randonnée familiale commence à Chevroux et traverse par une passerelle en bois sinueuse une partie de la réserve naturelle de la Grande Cariçaie. Dans cette forêt sauvage, des panneaux racontent ses habitants et l’histoire du lieu. Une population lacustre y vivait autrefois, remplacée aujourd’hui par toutes sortes de créatures et de nombreuses plantes. Au bout de la passerelle, on découvre un bel endroit. Une aire de pique-nique au pied d’une petite cascade invite à une pause. Prévoir ici assez de temps car ce lieu offre aussi plein d’autres possibilités de jeux. Ensuite, le parcours sur l’un de ces longs et larges chemins est plutôt ennuyeux. Mais bientôt, on rejoint le hameau d’Ostende. Avec un peu de chance, on pourra acheter à un stand de la tresse ou une tarte à la crème. Sinon, on arrive assez vite au village lacustre de Gletterens, où l’on peut visiter quelques maisons historiques reconstituées. Ensuite, une passerelle traverse une zone de roseaux et mène à la plage. Si les enfants sont prêts à poursuivre la randonnée après s’être baignés, il faut prendre un peu de hauteur. Le chemin mène alors à Portalban et la vue est magnifique. D’un côté, le lac; de l’autre, l’étrange vision des tondeuses à gazon télécommandées des villas de luxe. A Portalban, il est à nouveau possible de se baigner.
A Bâle par le Leimental N° 1873
Hofstetten SO, Unterdorf — Basel SBB • SO

A Bâle par le Leimental

Depuis 1755, à Binningen, la pression atmosphérique et les précipitations sont mesurées et notées trois fois par jour. La série climatique bâloise est donc l’une des plus anciennes et précieuses au monde. Elle montre comment le climat a évolué sur une longue période. La randonnée entre Hofstetten (SO) et Bâle prend fin au St. Margarethenpark, où se trouvent les petites cabanes et instruments de mesure de la station météorologique de Bâle-Binningen. Le parcours traverse le Leimental, jolie vallée méconnue. Le début de l’itinéraire est marqué par une arête rocheuse, le Chöpfli, qui a presque un aspect montagneux à côté du Leimental large et plat. Là-haut, il fait sec et chaud, ce qui plaît au chêne pubescent. Il s’adapte très bien aux sols pauvres et il est très précieux pour la biodiversité. Sa couronne peu serrée permet à la lumière de parvenir jusqu’au sol, raison pour laquelle cet arbre est entouré d’une grande diversité d’espèces. Après le Chöpfli, on traverse le Leimental sur des chemins ruraux et quelques revêtements durs dans les villages. On passe devant des cerisiers en fleurs jusqu’à la lisière orientale du village de Biel-Benken. Biel et Benken sont aussi les noms des deux cigognes qui nidifient sur l’église depuis des années. Un deuxième couple a récemment construit son nid en face, sur l’antenne de téléphonie mobile. Sur sa fin, l’itinéraire traverse des forêts. Il longe parfois directement la frontière nationale. Le balisage est tantôt suisse, tantôt français; ici et là, on peut se serrer la main par-dessus les bornes. Le paysage de forêts et de prairies se poursuit jusqu’aux portes de Binningen. D’ici, on rejoint la gare CFF de Bâle en longeant le Dorenbach et en passant par le St. Margarethenpark.
Au-dessus de la vallée de Viège N° 1617
Visperterminen, Busterminal • VS

Au-dessus de la vallée de Viège

Le départ et l’arrivée de cette randonnée en raquettes se situent à Visperterminen, un village de montagne à l’entrée de la vallée de Viège, appelé «Tärbinu» en haut-valaisan. On en connaît le vin blanc Heida, dont le raisin provient de l’un des plus hauts vignobles d’Europe. La piste de raquettes commence à l’arrêt de bus Visperterminen (Talstation) et traverse le haut du village. Puis, on bifurque au niveau du premier virage, pour arriver sur un petit chemin en direction de la forêt. De là, on prend la première bifurcation à droite. Sur la gauche, deux autres chemins rejoignent l’itinéraire. On traverse en toute sécurité un pont massif au-dessus de la tumultueuse rivière de montagne Riedbach. Après un bref passage sur la route, le chemin retourne dans la forêt Lowinuwald et se poursuit le long d’une petite rivière. Attention: ce tronçon peut être très pentu selon les conditions d’enneigement. Il est recommandé aux randonneuses et randonneurs qui n’ont pas le pied sûr de prendre à gauche juste après le pont au-dessus de la Riedbach, en direction d’Oberi Bodma, puis de Hüoterhüsi. Pour les autres, il s’agit de se tenir bien à gauche, jusqu’au prochain chemin situé à proximité de la clairière Hüoterhüsi. Ce nom provient de l’époque où les bisses étaient encore en fonctionnement. C’est de là que le garde du bisse assurait l’entretien des conduites d’eau. L’itinéraire retourne ensuite en direction de Bodma. Peu après avoir quitté la forêt, il continue en direction d’Undri Bodma au croisement, puis traverse par deux fois la rivière Bodweri-Niwa. Ici, la randonneuse ou le randonneur peut profiter de la vue qui se déploie par intermittence sur les montagnes valaisannes impressionnantes et leurs sommets culminant à plus de 4000 m. On peut même y apercevoir le Cervin. Au niveau d’une petite percée sur la route droite, on coupe tout à gauche, afin de parvenir à Riedhof à travers champs. La dernière partie de la randonnée se déroule sur une route goudronnée qui retourne à l’arrêt de bus de Visperterminen.
De la vallée de l’Eigental au Rägeflüeli N° 1633
Eigenthal, Talboden • LU

De la vallée de l’Eigental au Rägeflüeli

Lorsque le soleil brille, l’appel de la neige n’attire pas que les Lucernois dans «leur» région de loisirs de proximité qu’est le Pilate. La colline du Rägeflüeli est un sommet idéal pour toute la famille. Particularité du lieu, Eigenthal s’écrit avec «h» lorsqu’il s’agit de la localité située dans la vallée de l’Eigental. Le car postal n° 71 y monte régulièrement depuis la gare de Lucerne. Après une quarantaine de minutes, les voyageurs arrivent au terminus du car postal, Eigenthal Talboden, et la randonnée peut commencer. Les journées hivernales ensoleillées peuvent être animées dans cette vallée plutôt paisible d’ordinaire. Les amateurs de sports d’hiver partagent alors les charmants paysages au pied du Pilate entre différentes pistes de luges, de ski de fond, entre plusieurs itinéraires de randonnée hivernale et de raquettes à neige. Mais ce n’est pas la place qui manque. D’un pas tranquille, on suit le ruisseau Rümlig jusqu’à Buchsteg où un panneau indicateur rose indique le départ de l’itinéraire et de l’ascension. Le circuit suit en grande partie le chemin de randonnée à travers des paysages alpins dégagés, traverse un coin de forêt et mène finalement à l’alpe Gumm, qui se prête à merveille à une pause, grâce à son banc et la belle vue sur la chaîne du Pilate au sud. Après 40 minutes supplémentaires et quelque 600 mètres de dénivelé, on atteint la nouvelle croix du Rägeflüeli. La vue sur le Plateau est unique: le Jura à l’ouest, la Forêt-Noire au nord et la reine des montagnes, le Rigi, à l’est. Mais le point fort du tour est encore à venir: la descente en courant dans la poudreuse réjouira toute la famille!
Faulhorn, royaume de la randonnée hivernale N° 1799
First (Grindelwald) — Bussalp • BE

Faulhorn, royaume de la randonnée hivernale

L’Eiger, le Mönch et la Jungfrau accompagnent les marcheurs durant presque toute cette randonnée hivernale féérique. Ce parcours assez exigeant est aussi une piste de luge. Les randonneurs qui préfèrent glisser et non marcher pour redescendre peuvent emporter une luge. Si les conditions neigeuses sont bonnes, il est possible de glisser jusqu’à Grindelwald, ce qui fait de cette piste de 12 km la plus longue d’Europe. Depuis le chemin qui mène à l’hôtel de montagne Faulhorn, vieux de près de 200 ans, on aperçoit, sur la paroi nord de l’Eiger, les cabines du nouveau «V-Bahn». Sur la partie inférieure du Wetterhorn s’érodent les ruines du téléphérique construit en 1908, qui était alors l’un des premiers téléphériques pour le transport de personnes au monde, et le premier en Suisse. Il aurait dû être prolongé jusqu’au sommet, mais la Première Guerre mondiale fit fuir les touristes et la compagnie ferroviaire fit faillite. Du First, le chemin mène à la cabane Gummihitta par une courte montée raide, puis à plat au lac Bachalpsee, le plus souvent caché sous une couche de glace enneigée. En arrière-plan se dressent le Wetterhorn et le Schreckhorn, qui se reflètent dans le lac en été. Une nouvelle montée, plus longue, conduit à la cabane Reetihitta, et le Faulhorn n’est plus très loin. La vue impressionnante depuis le sommet, sur le lac de Brienz, le Plateau, le Jura et la Forêt-Noire, récompense tous les efforts fournis lors de l’ascension. L’hôtel de montagne est fermé en hiver. Il ne reste plus qu’à descendre vers le Bussalp en profitant de la vue.
Gravir le Piz Darlux (GR) N° 1801
Alp Darlux • GR

Gravir le Piz Darlux (GR)

L’Alp Darlux, point de départ de cette randonnée en raquettes, se situe à 2280 mètres d’altitude. On y accède en télésiège à partir de Bergün et en passant par Pros da Darlux. Depuis la gare, on traverse le pittoresque village grison, fondé au XIIe siècle, jusqu’à la station inférieure tout en contant la légende des nains et du rocher fendu: dans les bois de Bergün se trouve un énorme bloc de granit fendu. À la base de la fissure, deux coins semblent avoir fendu le rocher. Jadis, celui-ci recouvrait une grotte de nains. Ces derniers ayant bon cœur, ils aidaient les fermiers du village à faucher et à sarcler. Mais après avoir été découvert par deux garçons, le royaume des nains n’a plus connu ni la paix ni la tranquillité. Ils ont donc dû chercher un nouvel endroit. Avant de déménager, ils ont fendu le rocher avec deux coins et n’ont plus jamais été revus. Une fois arrivés en haut, les randonneurs peuvent admirer un magnifique panorama sur les montagnes environnantes. Raquettes au pied, il faut ensuite longer la piste de ski sur la droite en direction du Piz Darlux. Après quelques mètres de dénivelé, le chemin débouche sur une butte. On est déjà à mi-parcours! L’itinéraire suit la crête et se rapproche petit à petit de la montagne locale de Bergün. Attention aux corniches: il faut rester assez éloigné de la crête. Après une heure et demie de marche et 360 mètres de dénivelé, les randonneurs arrivent au sommet du Piz Darlux et sont récompensés par la magnifique vue sur le Piz Üertsch et le Piz Ela. Le retour se fait en empruntant le même chemin, ce qui permet de mieux admirer le Piz Rugnux et Piz Spadlatscha auxquels on tourne le dos en montant. À l’arrivée, rien de mieux qu’une boisson au SnowHill Bar pour se réchauffer!
Au sud du lac de Bienne N° 1494
Gerolfingen — Studen • BE

Au sud du lac de Bienne

Cette randonnée printanière se déroule dans la douce atmosphère de la rive sud du lac de Bienne, un lac que l’on ne verra cependant que furtivement et de loin. Les dernières maisons de Gerolfingen passées, l’itinéraire prend un peu de hauteur pour cheminer sur la colline allongée de l’Oberholz. C’est dans un bois, riche en ruisseaux, que les randonneurs prennent leurs marques. A la sortie de la forêt, ils découvrent la petite agglomération de Belmont. Un lieu d’habitation très apprécié car il surplombe Nidau et Bienne, tout proches. On ne s’y attarde pas, car le meilleur est à venir. Une nouvelle colline, d’une centaine de mètres plus élevée que la précédente, se présente: le Jäissberg ou Jensberg. A son sommet, on y trouve un plateau fortifié, enceint d’un fossé, bien visible. Ce sont les vestiges d’un château, le Chnebelburg, construit en bois et en terre, entre le 10e et le 12e siècle probablement. La randonnée se poursuit sur un sentier qui suit la crête. A son terme, il y a une bifurcation. Alors que le chemin de droite est un raccourci pour Studen, celui de gauche – que l’on suivra ici – permet de découvrir un sympathique lieu de pique-nique et un dégagement sur la chaîne du Jura. Après une descente par un chemin creux, l’itinéraire remonte sur la colline, direction un autre point fort historique de cette randonnée. Entouré d’arbres, le sanctuaire du site archéologique de Petinesca vaut la visite. Sur le sol, on y voit l’emplacement des temples gallo-romains qui l’animaient, ainsi que le mur d’enceinte. Un peu plus bas, à proximité de la gare de Studen, terme de la randonnée, se trouve aussi une porte d’entrée de ce village qui fut durant cinq siècle un centre économique et religieux important de la région.
Le Schwarzbubenland au temps des cerises N° 1862
Nuglar, Dorfplatz • BL

Le Schwarzbubenland au temps des cerises

Le paysage de vergers unique en son genre de la commune de Nuglar-St. Pantaleon, dans le Schwarzbubenland soleurois, occupe ici une place particulière. Les armoiries locales s’ornent en effet de trois cerises et la commune veille activement à la préservation de son paysage humanisé. Des milliers d’arbres fruitiers de plein champ, dont la moitié environ sont des cerisiers, caractérisent ce lieu privilégié sur le plan climatique, non loin de Liestal. C’est au printemps, lorsque les arbres en fleurs se dévoilent dans toute leur splendeur, quelques jours durant, que cette brève randonnée en boucle vers les deux villages est la plus belle. De la place du paisible village de Nuglar, on monte légèrement vers Gempen jusqu’à la lisière de la forêt, en passant près de prairies richement fleuries et d’une étendue de fleurs blanches. En suivant le bord de la forêt, on voit assez vite St. Pantaleon. Au niveau de l’aire de pique-nique, au pied du Schlimmberg, le parcours quitte le chemin de randonnée et bifurque à gauche sur le Löchackerweg pour descendre vers St. Pantaleon. Une fois arrivé à la route principale, il faut la traverser et emprunter le Kirchweg. En passant brièvement dans la forêt, on rejoint plus bas une petite vallée qui sépare les deux villages. Il faut ensuite grimper un peu sur la pente du vignoble pour revenir au centre du village de Nuglar, toujours sur le Kirchweg. Ici, les fruits tiennent le rôle principal. Devant les fermes, bocaux de pruneaux et de figues mais aussi jus de cerise s’offrent à la vue des promeneurs. De quoi donner envie de revenir lorsque les fruits frais seront mûrs. Pour d’autres dégustations, il faut faire halte à l’Alte Brennerei. On n’y sert pas de kirsch, mais de la bière et des plats consistants.
Du Turren à Schönbüel N° 1863
Turren • OW

Du Turren à Schönbüel

Il y a quelques années encore, les skieurs dévalaient les pentes du Turren, sur le site panoramique de Lungern-Schönbüel cher à bien des Obwaldiens. Aujourd’hui, les installations de ski ont été démolies et la région se consacre entièrement au tourisme doux. L’hiver, les randonneurs, qu’ils soient à pied, à ski ou en raquettes, y trouveront leur bonheur. Ce tour en raquettes mène à la Bärghuis Schönbüel, hôtel de montagne situé sur un haut plateau, sous le Höch Gumme et l’Arnifirst. Pour commencer, l’itinéraire suit une longue courbe et monte doucement par l’alpage de Breitenfeld jusqu’au point 1796, puis s’élève légèrement par l’alpage d’Üsseri jusqu’au Tüfengrat. Un must! De là, on jouit d’une vue à couper le souffle sur les sommets de l’Oberland bernois, le lac de Brienz jusqu’au Niesen, le Rothorn de Brienz à droite, le Faulhorn à gauche… Le parcours retourne ensuite sur l’alpage de Breitenfeld, passe tout près du point 1864, puis vers un réservoir d’eau, avant de longer l’arête sud-est de la pente qui monte à Schönbüel. La montée est raide, mais se déroule toujours en terrain sûr. Il est toutefois conseillé de suivre les indicateurs. De la Bärghuis, la vue est encore plus étendue que depuis le Tüfengrat, embrassant le Titlis ainsi que les Alpes bernoises et leurs glaciers. Le panorama est si grandiose qu’il faut presque se forcer à prendre le chemin du retour. On descend alors pratiquement sans effort sur les larges pentes des anciennes pistes de ski jusqu’au hameau de Breitenfeld. De là, on continue sur la Luegi, puis sur une pente raide jusqu’à l’auberge de montagne de Turren et au téléphérique orange.
Randonnée hivernale au pied des Muverans N° 1864
Morthey, centre • VS

Randonnée hivernale au pied des Muverans

Cette randonnée hivernale alterne entre des parties en forêt et des passages en zone bâtie, en passant par de beaux points de vue sur la vallée du Rhône. Elle se déroule sur le réseau d’itinéraires de randonnée hivernale, modeste mais intéressant, de la station de ski d’Ovronnaz. Il est possible de combiner différents tronçons dans cette randonnée facile autour de la localité de vacances bas-valaisanne. Attention: le balisage est jaune sur le territoire étendu de l’agglomération, ce n’est qu’après l’avoir quitté qu’il devient rose. Depuis la localité de Morthey, située un peu plus bas, on suit le trottoir de la route des Bains, puis on prend le premier virage et s’engage sur le chemin Bellevue, qui mène rapidement à l’orée de la forêt. Le chemin monte un peu, parfois un peu plus, jusqu’au village voisin de Mayens-de-Chamoson, avant de traverser la forêt jusqu’à Patiers. Au-dessus du hameau, il y a une piste de ski de fond et, en parallèle, le chemin de randonnée hivernale. Il n’y a quasiment aucun dénivelé jusqu’à Lui Teise, en passant par le parking et le centre de ski de fond de Tourbillon. La randonnée se déroule alors surtout dans la forêt, mais les nombreuses clairières et éclaircies entre les arbres offrent de beaux points de vue sur la vallée du Rhône et les sommets du Bas-Valais culminant à 3000 jusqu'à 4000 mètres. On retiendra tout particulièrement la paroi rocheuse de l’Ardève, qui se dresse, presque verticalement, sur plusieurs centaines de mètres. Au hameau Lui Teise, on emprunte la route qui mène jusqu’à la station inférieure du télésiège, on continue vers l’aval puis on bifurque dans les gorges de la rivière de montagne Salentse. Le chemin qui descend en suivant le cours d’eau est particulièrement beau. On traverse la rivière à deux reprises. Après le second pont, on retourne au centre de Morthey.
Val Sinestra intemporel N° 1865
Vnà, Jalmèr • GR

Val Sinestra intemporel

Domaine féodal et auberge sur la route commerciale du Fimberpass pendant des siècles, poste de douane jusqu’au XXe siècle, la ferme Zuort et son auberge font partie des adresses les plus intimes des Swiss Historic Hotels. Un lieu idyllique, où même les smartphones restent cois. On peut s’y reposer ou se régaler au restaurant, dans une ambiance historique, en dégustant des spécialités locales comme les capuns, les pizokels ou les cullas da Vnà, des boulettes confectionnées avec des patates râpées crues, de la farine, du lard et de la saucisse d’Engadine. A Ramosch, au nord-est de Scuol, le Val Sinestra se sépare de la vallée de l’Inn et s’enfonce profondément, vers le nord, dans les montagnes frontalières du Tyrol autrichien. Les transports publics s’arrêtent à Vnà. Cette randonnée hivernale débute par une balade dans ce joli village aux maisons typiques. On emprunte ensuite un chemin balisé s’enfonçant dans la vallée en direction de Zuort. En route, des bancs invitent à s’arrêter quelques instants. Chacun d’eux est équipé d’une pelle et d’un balai pour débarrasser la neige, le sable ou l’eau qui les recouvrirait. Après une heure de marche, au point 1741, le sentier bifurque à droite vers Griosch et monte doucement jusqu’au mayen San Peder. Cette large terrasse se casse brusquement le nez sur la vallée à l’ouest. Il vaut la peine d’aller jusqu’au bord: l’érosion a modelé des pyramides de terre à partir des débris de moraines de l’ancien glacier. Les locaux les appellent ils Cluchers, «les clochers» de Zuort. A Griosch, la piste mène jusqu’au ruisseau. Elle traverse le pont et permet de gagner Zuort à plat. De là, on rejoint Vnà par le chemin d’accès.
Circuit au cœur de la Suisse centrale N° 1866
Andermatt, Brücke • UR

Circuit au cœur de la Suisse centrale

Sur la place du village d’Andermatt, là où la diligence faisait autrefois son dernier arrêt avant de gravir le Gothard, on chausse aujourd’hui ses raquettes. C’est aussi le dernier endroit où l’on peut acheter un en-cas, qu’on grignotera en chemin. On commence par suivre l’Unteralpreuss sur le chemin balisé en rose jusqu’à la première montée, d’abord raide puis agréable, à travers les lieux-dits Alpen Flies, Vorder Hölzli et Hinder Hölzli, abandonnés l’hiver. À gauche, les sommets Pazolastock et Rossbodenstock encadrent la vue. Lorsque la météo le permet, on peut voir ici le départ des randonneurs à ski et, à côté, le Matterhorn-Gotthard-Bahn qui sillonne le paysage hivernal jusqu’au col de l’Oberalp. En arrivant à l’alpe Mettlen, il faut absolument faire une pause. D’une part, car on a atteint le point culminant du circuit et d’autre part, afin d’admirer l’impressionnant paysage enneigé dans la vallée. Au retour, on continue de suivre le balisage, en essayant de ne pas marcher sur ses propres raquettes. On doit donc un écarter un peu les jambes. On traverse ensuite avec prudence la piste de ski. La vue se dégage sur le village de montagne d’Andermatt, avec ses nouveaux bâtiments caractéristiques, puis on arrive à la maison de tir. La petite chapelle de Mariahilf permet de faire une petite pause et de s’imprégner du paysage hivernal, assis sur un banc. Encore quelques mètres de dénivelé et on débouche sur l’Unteralpreuss. On suit alors la rivière jusqu’au centre du village, où l’on pourra trinquer à cette randonnée en raquettes réussie.
Le glacier de morteratsch: un lieu unique N° 1797
Morteratsch • GR

Le glacier de morteratsch: un lieu unique

La légende raconte que l’âme d’une jeune fille, Annetta, pleurait la mort de son bien-aimé Aratsch en criant «Mort Aratsch». Agacés, les vachers de l’alpage mirent fin à son cauchemar en jetant une malédiction: le glacier dévala la montagne, emprisonnant la vallée sous la glace. Aujourd’hui, le sort est conjuré puisque le glacier recule malheureusement peu à peu (2,5 km entre 1900 et 2017!). Devant l’hôtel Morteratsch, un chemin de randonnée hivernale traverse les rails, passe devant un portail abstrait et mène vers une forêt. Le chemin, assez plat, longe la rivière Ova da Morteratsch et s’enfonce dans le Val Morteratsch. Les sommets de près de 4000 mètres du Piz Bernina, du Piz Argient, du Piz Zupò et du Chapütschol ne jouent pas à cache-cache pendant cette randonnée. Les arbres sont de moins en moins nombreux aux abords du glacier, ce qui s’explique par son recul progressif. En effet, plus la végétation est proche de la glace, moins elle a de temps pour pousser. Ici, il n’est pas rare de croiser des skieurs de fond. Sur la dernière partie de cette randonnée, les panneaux mentionnant des dates sont de plus en plus proches les uns des autres: ils indiquent jusqu’où avançait la langue glaciaire en telle année. Cela montre bien la disparition fulgurante du glacier ces dernières années. Après 127 mètres de dénivelé, le randonneur atteint le dernier point de vue sur le massif du glacier et les montagnes voisines. En 2015, le glacier s’avançait jusque-là. Pour revenir à l’hôtel Morteratsch, les randonneurs empruntent le même chemin qu’à l’aller. Depuis octobre 2020, la station inférieure de Diavolezza, à Pontresina, propose une installation de réalité virtuelle portant sur le changement climatique et l’avenir du glacier.
La gorge du Scherligrabe N° 1844
Niederscherli — Thörishaus Dorf • BE

La gorge du Scherligrabe

La randonnée dans la gorge du Scherligrabe est facile et très variée. Ses points forts sont bien entendu les deux tunnels que les enfants exploreront s’ils en ont le courage. Moyennant un peu d’attention, on les trouve facilement à partir du chemin. Alors que le tunnel proche du petit pont est droit et que l’on en voit le bout dès que l’on y pénètre, celui de la Grabenmühle est sombre et se franchit la tête baissée. Mais pas d’inquiétude: les deux tunnels creusés dans le calcaire ne présentent aucun danger. La randonnée commence par la descente de Niederscherli. Un petit détour vers l’amont mène à une jolie chute d’eau, au-dessus de laquelle le train traverse un pont. En poursuivant le chemin dans la gorge, on passe près de plusieurs fermes où l’on peut voir notamment des chèvres et des alpagas. De nombreux amphibiens comme des tritons alpestres, des crapauds communs et des grenouilles rousses se cachent dans les forêts mixtes humides. On dit aussi que la rare salamandre tachetée vit ici et fait son apparition dans les petits ruisseaux et les filets d’eau, surtout les nuits pluvieuses. La peau de cette salamandre est couverte d’un poison particulièrement toxique pour la bouche et les muqueuses de ses ennemis. Si vous la voyez par hasard, n’y touchez pas! Le long du ruisseau Scherlibach, on traverse la forêt où l’on voit ici et là de gros blocs et parois de calcaire couverts de végétation. On rejoint ensuite la Singine. Ceux qui ont du temps devant eux peuvent plonger les pieds (ou plus que les pieds) dans la rivière ou déballer un pique-nique. Ensuite, le chemin longe la Singine jusqu’au village de Thörishaus.
Sur les hauteurs de l’Haute-Argovie N° 1856
Dürrenroth • BE

Sur les hauteurs de l’Haute-Argovie

La randonnée dans ce paysage vallonné enchante par des vues superbes et des coups d’œil en contrebas sur les calmes vallées boisées. Elle passe aussi près de fermes majestueuses. Dürrenroth est un bijou de l’architecture rurale dont le centre historique est d’importance nationale. De la place du village, le chemin descend vers la ligne de chemin de fer et la route, puis s’élève en pente raide. On rejoint assez vite Chabisberg par des versants ensoleillés. Sur les cinq kilomètres suivants, la randonnée en altitude est de toute beauté. Peu après Gansberg, un raccourci est envisageable si l’on passe par Walterswil. L’itinéraire prévu se poursuit sur les hauteurs à travers champs et forêts jusqu’à Gschwend, où commence la descente vers Ursenbach. Son église possède des vitraux exceptionnels datant de 1520 environ, période de l’apogée de cet art. La taverne «Löwen», qui était un important relais de poste, était tout aussi célèbre. C’est ici que l’on changeait de chevaux. Le retour par Egg et Höchi permet d’admirer un fantastique panorama alpin. A Dürrenroth, il est conseillé de visiter l’église, qui abrite dans sa tour l’une des plus anciennes cloches de Suisse datant de 1392.
Bain de soleil devant l’ombre des Diablerets N° 1802
Col-du-Pillon, Glacier 3000 • VD

Bain de soleil devant l’ombre des Diablerets

Jadis, le col du Sanetsch était un lieu de passage important entre Berne et le Valais. Puis, lors de la construction des routes au XIXe siècle, d’autres critères furent pris en compte: le terrain du col du Pillon est plus plat et son point culminant (1546 m), se situe près de 700 m plus bas que le col du Sanetsch. La route qui relie Aigle et Gsteig (BE) fut ainsi construite entre 1840 et 1885. Aujourd’hui, la vocation du Col du Pillon est surtout touristique. La plupart des voyageurs qui descendent du car postal en haut du col se pressent avec leurs skis vers le téléphérique pour rejoindre le domaine des Diablerets, pour le grand bonheur des randonneurs. Une centaine de mètres sur la route en direction des Diablerets et la piste de raquettes du Parcours du Rard débute. Elle oblique à droite sur un sentier d’été après quelques virages sur une petite route enneigée. L’itinéraire balisé conduit à l’alpage du Rard en traversant la forêt, quelques ruisseaux, puis de plus en plus de clairières. La piste est idéalement située: du côté ensoleillé du col du Pillon, les randonneurs se réchauffent en savourant la vue sur le versant ombragé de la vallée et le massif des Diablerets. Une fois le Rard atteint, la piste repart dans l’autre sens. Pour prolonger la randonnée, il est possible de poursuivre jusqu’aux chalets de l’alpe Iserin, à portée de vue sur des terrains moins raides, en suivant un itinéraire non-balisé. Le chemin de retour mène au lac Retaud. Le restaurant bordant le lac couvert de neige est ouvert en hiver. Pour retourner au col du Pillon, les randonneurs empruntent à nouveau la petite route.
Du soleil au-dessus de la vallée de Saas N° 1619
Gspon • VS

Du soleil au-dessus de la vallée de Saas

Gspon est un petit village de montagne situé au-dessus de la vallée de Saas. Souvent baigné de soleil, il offre de superbes vues et possède un magasin, une auberge, ainsi que le terrain de foot le plus perché d’Europe: l’Ottmar Hitzfeld Arena culmine à 1900 mètres d’altitude. En hiver, le terrain est cependant recouvert de neige. Si l’on vient ici dans le but de faire des raquettes, inutile de se lever tôt, car le soleil n’atteint Gspon, tourné vers l’ouest, qu’en fin de matinée. Il s’y attarde toutefois jusqu’au soir. La partie supérieure de la piste de Gspon, combinable avec la piste Waldegga au retour, est la première à être touchée par le soleil. Le mieux, pour suivre la première, est de partir vers le sud depuis la station d’altitude du téléphérique. On longe l’hôtel restaurant Alpenblick puis on descend, juste avant la chapelle Sainte-Anne, jusqu’au hameau de Ze Hiischinu. La piste passe sous la station inférieure du téléski, décrit un arc de cercle en direction du chemin Höhenweg, puis traverse les pistes de ski et passe par Furini avant de rejoindre Gspon. Au lieu de redescendre vers le téléphérique, on continue à la même hauteur jusqu’au centre de sport où l’on tombe sur la piste Waldegga. Entre-temps, le soleil devrait avoir atteint aussi cette partie située au nord. Dans la forêt de mélèzes et d’aroles, des chamois et des cerfs ont laissé des traces dans la neige. Pour ne pas les effrayer, il vaut mieux rester silencieux. D’autres pistes non balisées se trouvent dans la forêt. Au retour, que l’on fait en partie par le même chemin, la piste Waldegga passe devant le centre de sport puis plonge vers le téléphérique.
Une forêt enchantée N° 1775
Mostelberg, Bergstation • SZ

Une forêt enchantée

Cette randonnée en raquettes est un pur plaisir, surtout si la neige est fraîche. La montée en télécabine tournante est déjà une expérience à part entière et permet de profiter pleinement du panorama. Une fois en haut, à près de 1200 m, un paradis des sports d’hiver s’ouvre aux familles. Remontées mécaniques, piste de luge, espace de jeux, chemin de lanternes ou piste de raquettes: les adeptes de tranquillité y trouveront leur bonheur. Les raquettes restent d’abord accrochées au sac-à-dos puisqu’il faut traverser le vertigineux pont suspendu «Skywalk», long de 374 m. Les cimes des sapins enneigés sont à portée de main et, en contre-bas, le Lauitobel mugit dans son lit blanc. De l’autre côté du pont, l’aventure continue: c’est le moment de chausser les raquettes! Le circuit emprunte une route forestière en direction du nord-est, montant et descendant jusqu’à un embranchement, après une heure de marche dans les bois de Mäderen. En allant tout droit, on rejoint l’arrêt de bus de Biberegg, où un bus passe toutes les heures pour descendre à la station inférieure. Pour suivre l’itinéraire, il faut prendre à droite et gravir 300 mètres de dénivelé menant à travers la forêt enneigée, puis passer sous les sapins dont les branches grincent sous le poids de la neige, emprunter des petits ponts et traverser une prairie jusqu’à la crête de Bannegg. Par temps clair, le panorama est splendide, alors qu’en cas de brouillard ou de neige, la randonnée devient une petite aventure. Après le point culminant de Spilmettlen (1460 m) s’amorce une descente difficile dans la poudreuse, mais les efforts seront vite oubliés.
Marchairuz enneigé N° 1822
Col du Marchairuz • VD

Marchairuz enneigé

Deux boucles débutent au col du Marchairuz. Cet itinéraire emprunte la variante la plus longue. A peine parti, le randonneur en raquettes pénètre déjà dans une forêt peuplée de vieux épicéas noueux. En rangs serrés, les arbres sont recouverts de longs lichens filandreux. Le chemin mène le long de la crête à travers la forêt féérique, laissant au visiteur le temps d’apprécier cette atmosphère. Le randonneur arrive ensuite au chalet d’alpage Monts de Bière Derrière. Là, le chemin bifurque à gauche. La signalisation rose est bien visible. Après un court virage, il faut prendre à droite au prochain marquage. Peu après, le randonneur quitte la forêt et progresse sur les vastes plateaux de Pré de Denens. Il est alors possible de raccourcir la randonnée en prenant, à gauche, la petite boucle qui longe la piste de ski de fond et mène à la route à Fontaine Froide. L’itinéraire décrit ici emprunte en revanche la grande boucle, qui mène par une forêt clairsemée à l’alpage La Perrause. Quelques épicéas du Jura se dressent là, majestueux et fiers. Le paysage est dégagé et plein de charme. Des traces de lièvre traversent le sentier et des empreintes de renard se perdent dans la forêt. L’itinéraire mène finalement en une large boucle à travers champs à Fontaine Froide, où il faut traverser la route. Ici, il devient un peu plus difficile de trouver le chemin. De l’autre côté de la route, le randonneur suit la piste de luge signalée en turquoise et remonte un petit kilomètre jusqu’au point de vue. On peut emprunter la piste sans soucis car il y a peu de lugeurs. De retour au col du Marchairuz, on peut attendre le bus bien au chaud à l’Hôtel du Marchairuz.
Gambader sur le Gäbris N° 1823
Gais • AR

Gambader sur le Gäbris

Rien à faire: depuis quelque temps, les hivers sont très doux. Qui veut randonner dans un paysage enneigé dans les Préalpes doit garder un œil attentif sur la météo. Il arrive tout de même que le Gäbris, une colline surplombant le village appenzellois de Gais, se pare de blanc. Apprécié des familles, le circuit qui suit les endroits préférés de la chèvre Laura est praticable toute l’année. Il emprunte des sentiers forestiers et des prés, à travers le paysage vallonné sis entre l’Alpstein et le lac de Constance. Le tour débute à Gais. Pas étonnant que l’emblème du village soit une chèvre (Geiss en allemand). Les becs à sucre trouveront leur bonheur dans la boulangerie-confiserie Böhli mais attention à ne pas exagérer: d’autres arrêts culinaires sont prévus en chemin. Il faudra toutefois les mériter. De la gare de Gais, on rejoint la place du village puis on suit la Stossstrasse en direction de Hebrig. Le chemin bifurque alors vers la colline de Sommersberg. Sur le sentier plus pentu et parcouru de racines, dans la forêt au-dessus d’Obere Egg, les cabris peuvent s’amuser sur le parcours d’entraînement de Laura, le Geissensteig. En haut, la vue sur la vallée du Rhin et le Säntis est une belle récompense. On rejoint le lotissement de vacances de Schwäbrig en traversant une tourbière, puis le chemin tourne à gauche en direction du Gäbriseeli, un petit lac idyllique. Peu après, on atteint le bistrot Unter Gäbris. Sa cuisine traditionnelle est connue loin à la ronde et requinque pour la descente, qui passe devant l’auberge Oberer Gäbris. Au croisement, on emprunte le chemin de droite, un peu moins raide, qui rejoint Gais en passant par Obergais, tout en admirant les blancs sommets environnants.
Les églises du Schamserberg N° 1824
Lohn GR, Dorf — Mathon, Muntsulej • GR

Les églises du Schamserberg

Lohn, un village grison de quelque 50 habitants sur le Schamserberg, compte une curiosité: les deux tours de l’église prouvent qu’elle a été construite à des époques différentes. On peut voir de loin le charmant édifice qui se dresse sur un promontoire. Cette position surélevée permet de profiter d’une vue magnifique depuis le petit cimetière situé à côté de la plus haute tour. Le panorama est lui aussi impressionnant lors de la randonnée hivernale entre Lohn et Libi. La première partie traverse la forêt, mais assez vite, des trouées dans les arbres permettent d’admirer les sommets du Schamsertal. Au-dessus d’une tente de tipi où l’on déguste une fondue les soirs d’hiver, les chemins se ramifient. Il est conseillé pour cette randonnée de monter vers la droite et donc de parcourir la boucle dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. A Nutschias, à la limite de croissance de la forêt, le chemin de randonnée hivernale devient un superbe boulevard d’où l’on a une vue imprenable sur la chaîne des sommets du Rheinwald. Après deux ou trois larges virages offrant de magnifiques panoramas apparaît le haut-plateau de Libi. L’été, de belles prairies alpines entourent un joli lac de montagne. En hiver, on ne voit plus qu’un vaste plateau blanc. Les cimes enneigées du Domleschg et du Schanfigg s’alignent au loin et le Piz Beverin se dresse à l’arrière. Un grand calme règne en altitude, mais des traces d’animaux révèlent qu’il se passe plein de choses ici, même en hiver. La descente se fait en pente douce vers Dros, avec une vue magnifique sur le Piz Vizan. Puis le sentier devient un peu plus raide, dans la forêt, et décrit un grand arc de cercle jusqu’à Mathon. Ici aussi, l’église est singulière: la tribune de l’orgue et le petit instrument sont ornés de peintures paysannes un peu naïves.
Le Heinzenberg et son église N° 1825
Obertschappina, Skilift • GR

Le Heinzenberg et son église

A Obertschappina, les visiteurs sont accueillis par l’église au joli toit d’ardoises qui se dresse sur une colline. Un bon endroit pour engranger des forces car la randonnée hivernale de six heures exige une bonne condition. Elle mène au col de Glas et à Obergmeind et traverse ici et là des pistes de ski tout en évitant la plupart du temps le domaine skiable. On emprunte d’abord le «Stutz-Runde», qui décrit un large virage dans la forêt et grimpe calmement vers Bruneir. Le long d’une remontée mécanique, le parcours se fait plus raide. De retour dans les bois, sur un chemin presque plat, les marcheurs montent par un large contour à la limite de croissance de la forêt. Une superbe vue circulaire s’ouvre vers l’aval sur le Domleschg. Au sud, le Piz Beverin s’élève majestueusement. Avec le sommet voisin, le Bruschghorn, il domine le panorama jusqu’au but intermédiaire du col de Glas. Sur d’agréables dénivelés, le sentier de randonnée hivernale damé traverse des alpages enneigés jusqu’à l’auberge de montagne proche du sommet du col. Au lieu de rejoindre le point de départ par le même itinéraire, il vaut mieux choisir la variante du «Höhenweg Glaspass». Le chemin mène d’abord au hameau d’Obergmeind, le centre du petit domaine skiable. Les remontées mécaniques se croisent en ce lieu qui compte plusieurs restaurants. Le circuit se poursuit vers Oberurmein. Là encore, l’espace et la vue ne manquent pas. Peu avant Oberurmein, des virages généreux permettent de perdre de l’altitude. Sur la fin du parcours vers Obertschappina, le chemin est presque plat. Devant l’église réformée située au-dessus de l’arrêt de car postal, un long banc en bois invite à profiter du soleil et de la vue jusqu’au trajet de retour dans la vallée.