Randonner en hiver • Suisse Rando

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D’Oberberg à Ibergeregg N° 1485
Oberberg St. Karl • SZ

D’Oberberg à Ibergeregg

Même si l’itinéraire de retour emprunte parfois le tracé de l’aller, la randonnée hivernale qui mène d’Illgau à Ibergeregg est très variée, de par la diversité des paysages et des points de vue toujours changeants. Avec son exposition plein sud, le soleil est très présent et la vue magnifique. Le parcours est entièrement balisé de panneaux roses en bois. Ainsi, on ne risque pas de se perdre, même lorsque le chemin traverse une piste de ski, ce qui n’arrive de toute façon que dans la partie supérieure de l’itinéraire, et ce rarement. Au point de départ de St-Karl, deux chemins sont possibles. Tous deux mènent à Oberberg. Le premier, en direction de l’ouest, débute au terrain de jeux, en forêt, au-dessus de la station du téléphérique. Le second, vers l’est, est un peu plus long et moins raide. On peut réserver cette possibilité pour le retour. Depuis le restaurant Oberberg, le chemin de randonnée hivernale monte modérément, mais de façon continue, vers le lieu-dit de Bleikenboden. Ensuite, on s’approche des pistes du domaine skiable d’Ibergeregg. En longeant une piste bleue, on arrive au restaurant de montagne à hauteur du col. Le sentier d’altitude en direction de Holzegg s’étend au-dessus de la vallée de Schwyz, sans grand dénivelé. Bientôt, les sommets des deux Mythen font leur apparition. La terrasse ensoleillée devant le restaurant alpin Zwäcken est un joyeux remue-ménage les jours de grand beau en haute saison. Le calme qui nous attend à Müsliegg, qui se trouve juste après la bifurcation, est d’autant plus impressionnant. Le chemin de randonnée hivernale, aménagé sur le flanc sud ensoleillé, est à l’extérieur du domaine skiable. Il descend en grandes boucles jusqu’au restaurant des pistes de Grossenboden, offrant les plus belles vues. Une légère montée à travers le domaine skiable ramène à Bleikenboden, d’où l’on peut revenir à St-Karl par le même chemin que lors de l’ascension.
A travers les gorges «della Breggia» N° 1486
Mendrisio — Vacallo, piazza • TI

A travers les gorges «della Breggia»

À la pointe sud de la Suisse, la neige est rare. Et lorsqu’elle tombe, elle ne reste pas bien longtemps. La magnifique randonnée panoramique sur le versant ensoleillé du Mendrisiotto peut donc être aussi effectuée en hiver sans problème. De la gare de Mendrisio, on arrive sur l’itinéraire de randonnée direction Corteglia. Pour ce faire, on passe devant l’hôpital, puis par la zone résidentielle avant d’arriver à une colline plantée de longues rangées de vignes et bénéficiant de belles vues. De là, une petite route mène, via Loverciano, à Castel San Pietro. L’église rouge Chiesa rossa, située sur un promontoire panoramique exposé au-dessus de la vallée de la Breggia, vaut le détour. Ensuite, on descend dans les «Gole della Breggia» où la petite rivière a formé toute une série de gorges dans le sol rocheux. À divers endroits, des panneaux fournissent des renseignements sur les caractéristiques géologiques de cet espace. En hiver, les chemins d’accès aux gorges sont parfois verglacés par endroits. Le vieux pont de pierre «Punt da Canaa» permet cependant de franchir aisément le ravin et d’observer à loisir les couches de calcaire aux formes singulières, couchées de biais dans le lit de la rivière. De l’autre côté, une légère montée mène d’abord au Morbio Superiore, puis, via Lattecaldo, à travers châtaigneraies et hêtraies jusqu’au sommet du San Martino. De la petite église, on peut profiter entre deux arbres de superbes vues sur la proche vallée de Muggio et les sommets du Piémont. La descente n’en est pas moins prometteuse. En passant par le petit village de Sagno, duquel on aperçoit un bout du lac de Côme, on atteint Vacallo, surplombant Chiasso, par des sentiers forestiers et des chemins goudronnés.
Circuit en raquettes sur le col des Mosses N° 1487
Col des Mosses — La Lécherette • VD

Circuit en raquettes sur le col des Mosses

Le domaine skiable du col des Mosses/La Lécherette dispose non seulement de pistes de ski et de remontées mécaniques, mais aussi de nombreuses pistes de raquettes balisées. Le «Sentier Raquettes» n° 8 est particulièrement charmant, et son point de départ pas facile à trouver. Sur le col des Mosses, on laisse derrière soi le restaurant Le Bivouac pour monter dans le village et bifurquer après une douzaine de pas vers le parking privé «Les Pervenches - Les Bleuets». C’est ici que débute l’itinéraire. Il mène sur des pâturages enneigés puis traverse les bois en montant modérément jusqu’à un nouvel espace ouvert. Sur le haut plateau de Pra Cornet, l’itinéraire décrit une longue boucle montant et descendant légèrement. Au sud, on jouit d’une vue imprenable sur le Pic Chaussy, la montagne locale des Mosses, et sur la chaîne du Châtillon, le Tarent et la Pare. À l’est, la vue se perd en direction de la Gummfluh. En hiver, le petit refuge de Pra Cornet fait office de restaurant. Les skieurs de fond et les randonneurs en raquettes peuvent y déguster une fondue ou prendre un casse-croute. Depuis le chalet d’alpage des Brenlaires, le sentier de randonnée en raquettes s’étend pendant un certain temps en ligne droite et à plat vers l’ouest. Sur le flanc du Mont d’Or, on découvre la vallée du Rhône au sud et les Alpes savoyardes derrière. À la fin de ce circuit quelque peu prolongé sur le plateau de Pra Cornet, on prend l’itinéraire n° 12 qui remonte depuis La Lécherette. Les itinéraires en raquettes de la région n’étant balisés que dans le sens de la montée, il faut garder un œil au tracé, d’autant que le domaine skiable n’est pas loin. On contourne les stations de deux remontées mécaniques par l’est. Pour terminer la randonnée en beauté, une descente raide mène dans une bonne couche de poudreuse à La Lécherette en longeant la piste noire de ski.
Circuit de Brülisau à Plattenbödeli N° 1480
Brülisau • AI

Circuit de Brülisau à Plattenbödeli

La randonnée d’hiver dans la région de l’Alpstein débute à la station inférieure du téléphérique du Kastenbahn. En passant devant l’église, on progresse d’abord sur un sentier plat, puis on longe la lisière de la forêt pour remonter enfin à travers les pâturages enneigés. À Ruhsitz, la plus grande partie de la côte est derrière nous. À mi-chemin entre la montagne et la vallée, on jouit d’une somptueuse vue sur les formations rocheuses escarpées de l’Alpstein. Le nom singulier du lieu-dit signifie tout à fait autre chose de ce à quoi l’on s’attend: «Ruhsitz», que l’on pourrait traduire par «siège dédié au repos», vient en fait de «Risi» et désigne les rigoles formées par l’érosion en montagne. Il est vrai pourtant que l’on peut «s’asseoir et se reposer» un moment dans ce lieu superbement situé. L’auberge de montagne Ruhesitz est ouverte du jeudi au dimanche en hiver. De là, on emprunte la plus belle partie de l’itinéraire. Devant un panorama époustouflant, les montées et les descentes alternent en douceur, sur des terrains déboisés la plupart du temps, mais aussi à travers la forêt de montagne. Au nord, la vue s’élargit sur la région du lac de Constance. Bientôt, on aperçoit aussi l’Altmann, le deuxième plus haut sommet de l’Alpstein. Après le restaurant de montagne Plattenbödeli (ouvert tous les week-ends de janvier et février), l’itinéraire prend un tout autre caractère. Pendant un moment, c’en est fini du soleil, des grands espaces et de la vue. Sur la route forestière travaillée à la machine qui descend modérément mais sûrement, on quitte le vallon de Brüel pour arriver à Pfannenstil, d’où l’on rejoint ensuite le point de départ de Brülisau sur chemin plat. La descente peut aussi se faire en luge. Dans ce cas, il est conseillé d’effectuer le circuit en direction inverse. À l’auberge de montagne Ruhesitz, il est possible de louer des luges pour descendre à Brülisau.
De Zermatt au hameau d’alpage Zmutt N° 1488
Zermatt • VS

De Zermatt au hameau d’alpage Zmutt

Non seulement c’est l’une des plus belles montagnes des Alpes, mais aussi l’un des sommets les plus célèbres au monde: le Cervin. Pour Zermatt, c’est une attraction unique en son genre qui domine littéralement le paysage de toute la vallée. Sur le sentier de randonnée hivernale qui mène à Zmutt, l’énorme aiguille rocheuse élégamment incurvée se donne à voir sous tous ses angles. L’itinéraire traverse d’abord le village sur toute sa longueur. Une fois les dernières maisons franchies, le chemin commence à monter gentiment. Il traverse tour à tour la forêt de montagne, puis les pâturages enneigés et leurs petites granges. Les mélèzes ayant perdu leurs aiguilles l’hiver, la vue sur le Cervin reste souvent dégagée même en forêt. Zmutt est un petit hameau compact composé de vieilles maisons en bois noircies par le soleil, d’une chapelle et d’un restaurant rustique. Dans un tel cadre idyllique, le temps semble s’être arrêté. De l’autre côté du ruisseau de Zmutt, le large chemin conduit au sortir de la vallée vers le centre de sports d’hiver de Furi, où se croisent des lignes de téléphérique de diverses directions. Le chemin de randonnée hivernale contourne la station par le nord et mène, via Schweigmatte, au cœur de la forêt. Plusieurs restaurants de montagne bordent le chemin. La route enneigée qui descend au fond de la vallée en passant par Moos est également utilisée comme piste de luge, notamment par les familles qui ont de jeunes enfants: la pente n’y est pas très raide. Au bout de la descente, on atteint le quartier de Winkelmatten et donc la limite sud de Zermatt. En passant par Wiestiboden, on retourne à l’église et, en traversant le centre du village, à la gare.
Traverser l’Entlebuch le long de la Petite Emme N° 1472
Wolhusen, Neuemsern-Rossei — Hasle LU • LU

Traverser l’Entlebuch le long de la Petite Emme

La région du Napf, qui compte l’Entlebuch, est un massif montagneux sinueux composé de poudingue. Après le retrait des glaciers, la Petite Emme a assumé le rôle de jardinier paysagiste pendant des millénaires et elle continue de le faire aujourd’hui, parfois de manière dramatique, comme en 2005 lorsque les violentes intempéries ont causé d’importantes inondations, des glissements de terrain et des coulées de boue. Depuis Neuemsern-Rossei, où l’on peut prendre un bon café dans un grill, on revient quelques mètres en arrière sur la route, jusqu’au pont qui mène sur l’autre rive. D’ici, le chemin prend la direction de l’amont puis fait une boucle en suivant la rivière Fontanne, qui draine une part importante de la région du Napf. On rencontre parfois des chercheurs d’or dans la Fontanne, qui ne trouvent en général que de très fines paillettes dans leur pan. Pourtant, selon la légende, le cœur du Napf recèlerait une immense pépite d’or... Peu après le pont Kappelbodenbrücke, la rivière nous offre un spectacle inattendu. À cet endroit, la Petite Emme a creusé plusieurs entailles dans le sol en poudingue et s’y infiltre en bouillonnant. Attention, les rochers sont glissants! L’arrivée à Entlebuch est presque surréaliste: après avoir traversé un paysage riverain très sauvage par endroits, on débouche subitement au milieu d’énormes bâtiments de sociétés de vente par correspondance. Derrière le village, on revient sur les rives de la Petite Emme puis on marche tantôt au bord de l’eau, tantôt plus en hauteur. Peu avant Hasle, Feldgüetli, une grande place de jeu, d’activités sportives et de grillade, invite les randonneurs à faire une pause prolongée. Si l’on veut manger un bout avant de rentrer, on peut faire un petit crochet depuis la gare jusqu’au village de Hasle, où l’on trouve des restaurants et des supermarchés.
Vers Aarberg par le Frienisberg N° 1474
Frieswil — Aarberg • BE

Vers Aarberg par le Frienisberg

Frieswil est un village à l’authenticité préservée qui émerveille par la vue qu’il offre par temps clair sur les Alpes bernoises et fribourgeoises, le Pays des Trois-Lacs et le Jura. On peut déguster un café à la boulangerie du village, ouverte même le dimanche matin. Un panneau, tourné vers la pente ascendante, indique déjà la tour «Chutzentum». À l’orée de la forêt, un banc permet de profiter encore un moment de la vue. Puis on pénètre dans le monde de la forêt par une sorte de grande porte faite de feuilles et d’aiguilles, passant de la clarté éblouissante de la campagne aux ombrages qui se tissent entre les troncs des grands arbres, sous un toit de feuilles frémissant. Que les rêveurs prennent garde: le chemin de randonnée tourne quelquefois à angle droit et il est facile de le rater si l’on est plongé dans ses pensées ou dans une conversation passionnante. Tout à coup, on aperçoit la Chutzenturm à travers les arbres. Cette construction en bois de 45 mètres de haut a été érigée en 2010 sur le territoire du Frienisberg. Un escalier de 234 marches mène à la plate-forme d’observation la plus élevée, qui offre une vue à 360°. Près d’Elemoos, le chemin ressort de la forêt pour traverser des terres cultivables ainsi que les villages de Baggwilgraben et Lobsigen. Quelques passages se font ici sur l’asphalte. Après la fabrique de sucre, ses envolées de vapeur et ses pétarades, on arrive dans la paisible petite ville d’Aarberg. Lors de sa fondation vers 1220, Aarberg était encore entourée par deux bras de l’Aar. Il n’en reste plus qu’un depuis les corrections des eaux du Jura. La place de la ville est ourlée de maisons bourgeoises bien conservées, abritant aujourd’hui un restaurant après l’autre. Contrairement à Frieswil, les randonneurs ont ici l’embarras du choix pour s’attabler.
De St-Blaise à Le Landeron N° 1206
St-Blaise — Le Landeron • NE

De St-Blaise à Le Landeron

Les vignobles font un tout, avec leurs vignes et leurs villages au caractère bien typé. Cette randonnée de Saint-Blaise au Landeron en donne la preuve. Elle débute sur les hauteurs de Saint-Blaise, à la gare CFF, l’une des deux stations de chemin de fer de cette localité attenante à Neuchâtel, mais qui a gardé un charme viticole. Après une vue - la première et la dernière - sur le lac de Neuchâtel, le chemin pénètre dans une forêt. Il se transforme peu à peu en sentier. Ça monte un peu, ça descend aussi. L’Entre-deux-Lacs est perceptible entre les arbres. Bien plat, cet espace était destiné, il y a quelques décennies, à devenir un important pôle de développement régional… A Cornaux, on emprunte la rue des Fontaines bordée d’un bel ensemble de maisons du 18e siècle. A la sortie du village, l’itinéraire longe les vignes. Juste avant Cressier, apparaît, comme par enchantement, le château Jeanjaquet. Cette belle demeure privée, de style néo-gothique, a été bâtie en 1872 sur un site dont l’origine remonte à l’époque romaine. Un peu plus loin, Cressier se distingue par ses maisons en pierres jaunes d’Hauterive et son château érigé vers 1610. Ici, comme dans les localités situées le long de cette randonnée, les caveaux de dégustation de vin ne manquent pas. Une montée, bien raide, conduit alors à Combes d’où l’on découvre, perchée sur un promontoire, une chapelle du 17e siècle et le lac Bienne. Les vignes accompagnent le randonneur jusqu’au Landeron, terme de la balade. Si l’envie est là, on peut encore visiter le bourg du Landeron qui se trouve à 800 m. au sud de la gare.
Simmental scandinave N° 1453
Lenk, Metschbahnen • BE

Simmental scandinave

Lorsqu’il atteint la petite cabane de bois sous les arbres, le randonneur doit se frotter les yeux pour y croire: non, il n’a pas été téléporté en Laponie mais se trouve toujours à la Lenk. Et pourtant, l’abri ouvert construit sur le modèle des jäcki finlandais laisse penser le contraire. Peaux de bêtes, muffins aux baies sauvages, lanternes, tout y est. Sauf que la marmite suspendue au-dessus du feu ouvert contient une succulente fondue Gletscherbach et non pas un ragoût de renne. Ouverte à tous les promeneurs et équipée de bois été comme hiver, la cabane construite par l’ex-responsable de district de Berne Rando Ernst Beetschen se prête particulièrement bien aux grillades en famille. De temps en temps – et sur réservation auprès du magasin Bergluft Sport –, elle se mue en restaurant à fondue … à la façon scandinave. La visite de ce jäcki simmentalois peut faire office de conclusion gourmande à la randonnée hivernale menant de la station inférieure de la télécabine Stand-Xpress aux chutes de la Simme. L’itinéraire démarre à l’arrêt de bus «Lenk, Metschbahnen» et longe d’abord un quartier de maisons. On évolue ensuite à travers champs, à proximité de quelques fermes, avant d’atteindre le restaurant Simmenfälle, puis les impressionnantes chutes du même nom, qui sont illuminées le soir. Le retour se fait en grande partie au bord de la rivière Simme. A hauteur de l’Iffigbachbrücke, il est temps de se décider. Soit on traverse le pont et on bifurque à droite pour retourner directement au point de départ de la randonnée. Soit on emprunte le sentier raquettes – qui part sur la gauche – durant cinq minutes environ, pour atteindre la cabane nordique.
Piste du Chüematte sur le Niederhorn N° 1148
Beatenberg Vorsass — Waldegg • BE

Piste du Chüematte sur le Niederhorn

Pour une merveilleuse randonnée à raquettes dans l’Oberland bernois, on peut emprunter le car postal d’Interlaken ou de Beatenbucht direction Beatenberg, puis prendre les remontées mécaniques du Niederhornbahn jusqu’à la station intermédiaire de Vorsass. La piste de randonnée à raquettes suit dans un premier temps un tracé parallèle au chemin de randonnée hivernale, montant doucement mais constamment en direction de Flösch, où des skieurs dévalent la pente. Au panneau indicateur, on bifurque vers un bout de forêt clairsemée, laissant derrière soi les adeptes de sports de glisse et de vitesse. Dans le calme des conifères parés de blanc, un sublime vue se dévoile çà et là sur le lac de Thoune et le panorama alpin. Jusqu’à Unterburgfeld, l’itinéraire descend continuellement. Le lieu, lui, semble se trouver au bout du monde… Arrivé à Unterburgfeld, le randonneur doit retraverser la route pour retrouver la piste qui, après avoir offert une vue impressionnante sur la Jungfrau, s’élance de nouveau vers les hauteurs pour rallier le point culminant, près d’Oberburgfeld. La première partie de cette randonnée à raquettes est à présent bientôt terminée. La suite implique de retourner en surplomb de la forêt, jusqu’à la cabane du Chüematte. Par beau temps, l’auberge est ouverte le week-end. Après une halte ensoleillée, il est temps de descendre pour rejoindre Waldegg. Le chemin de randonnée hivernale, d’abord plutôt plat jusqu’à la station supérieure du téléski à Schwendi, est par endroits raide aux abords de Waldegg. Ce tronçon se prête volontiers à l’usage de bâtons de randonnée, qui offrent une bonne tenue. Une fois à Waldegg, une liaison en car postal ramène le randonneur à la station inférieure de Beatenberg ou même jusqu’à Interlaken.
En route vers le sommet du Spital N° 1139
Unteriberg, Guggelstrasse — Gross, Ebenau • SZ

En route vers le sommet du Spital

Même lorsqu’il n’y a pas de neige à l’horizon à Einsiedeln, il arrive que la cuvette d’Unteriberg soit encore pleine d’or blanc. Rien ne s’oppose donc à une randonnée en raquettes sur le Spital (littéralement «hôpital» en français). Mais rassurez-vous, le circuit n’est pas aussi dangereux que le nom du sommet pourrait le laisser croire. L’itinéraire commence à la sortie du village d’Unteriberg, près de l’hôtel Ybrigerhof, et il est entièrement balisé avec des poteaux roses et des panneaux indicateurs. Ainsi, il est presque impossible de s’égarer. Après une demi-heure divertissante, le randonneur atteint déjà l’auberge de montagne Höchgütsch, où il peut se réchauffer en prenant un café, si ce n’est pas justement le jour de fermeture (normalement, les lundis et mardis). On pénètre bientôt dans la réserve naturelle d’Ibergeregg. Les chiens doivent y être tenus en laisse et les randonneurs ne doivent pas quitter l’itinéraire balisé. Des lièvres, des cerfs et même des grands tétras trouvent refuge ici, dans le plus grand marécage du canton de Schwyz. En hiver, le marais n’est cependant ni visible, ni perceptible. Le chemin traverse un paysage très varié à travers la forêt et les clairières. Peu avant le sommet et son immense croix, l’horizon s’élargit et laisse apparaître les magnifiques montagnes. La vue panoramique est grandiose! L’ensemble des Alpes schwyzoises, uranaises et glaronnaises s’étale littéralement aux pieds des randonneurs. Avant la descente en direction de Gross, il reste un peu de temps pour réfléchir au nom du sommet. Le «Portal der schweizerischen Ortsnamenforschung» (portail suisse de toponymie, disponible uniquement en allemand) explique que le nom de cette alpe est probablement lié à un hospice (hôpital) du monastère bénédictin d’Einsiedeln, et qu’il est cité en 1217 déjà. Cette explication rappelle au promeneur qu’une nouvelle pause-café à Einsiedeln, sur le chemin du retour, serait la bienvenue.
De Wil à Remigen en passant par le Laubberg N° 1402
Wil AG — Remigen • AG

De Wil à Remigen en passant par le Laubberg

Remigen est un village viticole possédant une très longue tradition. Lorsque l’Empire romain installa, il y a 2000 ans, un camp de légionnaires sur le site voisin de Vindonissa, on planta des vignes aux alentours dans le but d’approvisionner la garnison. Le climat de la région est similaire à celui de la Bourgogne et les vins produits ici n’ont rien à envier aux grands crus bourguignons. Sur l’un des cinq domaines, le vignoble «Horn» qui borde le chemin de randonnée, on a même aménagé un petit vignoble antique. La vigne est guidée sur de longs poteaux en bois selon la méthode dite des piliers, comme dans l’Antiquité. La randonnée commence dans l’ancien village agricole de Wil et progresse jusqu’au sommet du Laubberg sur un chemin de gravier en faisant de grandes boucles. Le mot «sommet» peut sembler prétentieux pour cette colline d’à peine 648 mètres. Mais, bien que l’on soit en plaine, la vue donne la sensation d’être en montagne. Après avoir longé la lisière de la forêt jusqu’à la ferme de Liechthof, le randonneur poursuit son ascension dans la forêt. En réalité, il existe un chemin plus direct pour rejoindre le col de Bürersteig, mais il vaut la peine de faire ce petit détour d’une demi-heure pour découvrir la vaste clairière près de la colline de Bürerhorn. Par le col de Bürersteig, on passe de la vallée de l’Aar à la vallée du Fricktal. Les automobilistes circulent ici à toute vitesse et sans considération. La prudence est donc de mise lorsqu’on traverse la route. Après quelques pas en forêt, le vacarme des voitures est déjà oublié. Progressivement, les hêtres laissent place aux pins. On descend ensuite doucement à travers une longue clairière jusque dans la vallée de la rivière Schmittenbach. Puis, le chemin suit la lisière de la forêt sur les hauteurs de Remigen à travers les vignobles avant de rejoindre le centre du village.
Bain de soleil face aux Churfirsten N° 1202
Flumserberg Tannenheim — Bergstation Prodalp • SG

Bain de soleil face aux Churfirsten

Le Flumserberg est une terrasse ensoleillée avec vue: les sept sommets des Churfirsten trônent majestueusement sur le versant opposé de la vallée, leurs parois s’élançant presque verticalement depuis le lac de Walenstadt (Walensee en allemand). L’ascension du Flumserberg est autrement plus agréable. Les montagnes sont plus plates, les vallées plus larges, le paysage vallonné plus accueillant. C’est un cadre idéal pour savourer le soleil et la vue au cours d’une agréable randonnée hivernale. Le car postal emmène le randonneur depuis la gare de Flums à Tannenheim, situé plus en hauteur. Il faut compter environ une heure et demie pour grimper jusqu’à Prodalp. Le chemin traverse ensuite le village de vacances d’Angettlin, avant de laisser place à un paysage forestier au charme sauvage et romantique auquel l’épaisse couche de neige confère une beauté particulière. Des cours d’eau serpentent à travers cet endroit sublime tandis que l’alternance de forêts denses et de clairières offre de nouvelles vues sur les Churfirsten ou en direction du Spitzmeilen. Puis il faut traverser une fois la piste de luge. Les cris d’enthousiasme bruyants et parfois peu orthodoxes des jeunes venus faire de la luge avec leur classe d’école viennent parfois rompre le quasi-silence de mort. Les nombreux bancs en bois essaimés le long du chemin invitent à la détente, voire à la flânerie, car ensuite le chemin descend avec douceur mais détermination. Peu avant d’arriver à destination, la forêt s’éclaircit, laissant entrevoir le plateau de Prodalp. Arrivé ici, le randonneur peut reprendre des forces au restaurant, l’aventurier partir à l’assaut des parois de l’école d’escalade «CLiiMBER» et l’amateur de hauteurs randonner jusqu’à Prodkamm ou, de là, redescendre tranquillement en télésiège. Le retour à Tannenheim est lui aussi peu éprouvant, puisqu’une télécabine part de la Prodalp pour rejoindre directement la station de bus.
De Chavannes-de-Bogis à Versoix N° 1404
Chavanne-de-Bogis — Versoix • VD

De Chavannes-de-Bogis à Versoix

Longue de 27 km, la Versoix est un affluent en apparence modeste du Rhône. Toutefois, puisque la rivière prend sa source au pied du Jura français où elle draine des zones karstiques étendues, elle coule toujours en abondance, même en été. C’est pourquoi elle n’est pas un petit ruisseau modeste, mais bien une rivière majestueuse. Étant donné que les ressources en eau de la Versoix sont constantes même en période de sécheresse, elle servait déjà aux Romains à alimenter la région de Nyon par le biais d’un aqueduc. Depuis le Moyen-Âge, la rivière actionnait des moulins et servait à l’irrigation. Malgré cette exploitation intense, le lit de la rivière a gardé son aspect naturel sur de larges portions. La randonnée au bord de l’eau se divise en deux parties. Les marcheurs prennent le départ au poste frontière de Chavanne-de-Bogis. Depuis l’arrêt de bus, l’itinéraire revient un peu vers le lac Léman avant de bifurquer sur un chemin rural graveleux. Sur ce premier tronçon de l’itinéraire, la Versoix n’est presque pas visible, car le chemin de randonnée traverse des étendues à ciel ouvert, à plusieurs centaines de mètres de la forêt alluviale. À partir de Chavanne-des-Bois, le paysage change. Maintenant, les marcheurs longent directement la rivière à travers la réserve naturelle de Combes Chapuis. Les arbres aux racines entrelacées poussent directement au bord de l’eau; par endroit, les bosquets sont même entourés d’eau, comme de petites îles. Près du hameau de La Bâtie, l’itinéraire continue sur un peu plus d’un kilomètre à l’écart du cours d’eau avant de rejoindre à nouveau les rives. Peu après le passage sous l’autoroute, les randonneurs quittent définitivement la forêt alluviale fraîche. Ils montent vers la zone d’habitation de Versoix et atteignent rapidement la gare de la petite ville.
De l'Ittingen à Stammheim N° 1410
Kartause Ittingen — Stammheim Bahnhof • TG

De l'Ittingen à Stammheim

La randonnée facile au départ de l’ouest de la Thurgovie et à destination du Weinland, région viticole zurichoise, mène d’emblée à un véritable bijou parmi les monastères de Suisse. Pendant près de sept cents ans, des moines ont vécu et travaillé dans la Chartreuse d’Ittingen. Aujourd’hui, cette vaste propriété abrite, entre autres, un centre de séminaires et le Musée d’art de Thurgovie. L’itinéraire contourne le monastère par l’ouest, puis parcourt plusieurs dizaines de mètres de dénivelé ascendant à travers la forêt, qui cède ensuite sa place à une nouvelle étendue plate de prés. Une fois les fermes de Vorderhorben, Grundwies et Seehof dépassées, le chemin offre de superbes vues sur les forêts et collines voisines, avant d’atteindre le lac Hüttwilersee. Certes, la majeure partie du chemin de randonnée ne longe pas directement l’eau, mais une passerelle en bois offre de beaux aperçus des paysages très diversifiés le long des rives. Berges plates, prairies humides, marécages, petits étangs et lisières étagées se côtoient, formant ainsi une mosaïque de formes et de couleurs. Un peu plus loin, une imposante colline se dresse à l’extrémité ouest du lac, dominée par une grande ruine. Il s’agit des vestiges du château de Helfenberg. Ce paysage pittoresque invite les marcheurs à faire une longue pause. Ensuite, le chemin mène au lac Nussbaumersee, qui compte plusieurs zones publiques de baignade, et enfin au petit village de Nussbaumen. La dernière partie de l’itinéraire est particulièrement charmante: avec une vue imprenable sur la chaîne des Alpes, les randonneurs traversent de longues rangées de vignes, puis quittent le canton de Thurgovie pour entrer dans le Weinland zurichois. La randonnée se termine au village viticole de Stammheim, qui offre un joli panorama avec ses nombreuses maisons à colombages bien conservées.
Dans les pas de saint Martin N° 1201
Empächli • GL

Dans les pas de saint Martin

Les montagnes se dressent vers le ciel dans ce coin des Alpes glaronnaises. Près des cimes, on voit le soleil traverser une merveille de la nature, bien visible même de l’autre côté de la vallée. Il s’agit du «Martinsloch», un trou de près de 20 mètres de large dans la roche, au niveau de l’imposant mont Tschingelhorn. La légende raconte l’histoire d’un berger appelé Martin qui gardait son troupeau du côté d’Elm quand un jour, un géant venu de Flims voulut lui voler ses moutons. Il défendit ses bêtes avec ardeur et finit par lancer son bâton sur le géant, qui manqua sa cible et vint frapper la paroi rocheuse de la montagne. Il y eut un grondement effrayant et des pierres déboulèrent dans la vallée. Depuis, il y a un trou dans la roche, le «Martinsloch». Sa vue époustouflante s’offre au randonneur qui arpente le domaine skiable d’Elm en hiver, depuis la station d’altitude d’Ämpächli jusqu’à l’auberge Munggä Hüttä. Les télécabines amènent les randonneurs à 1485 mètres d’altitude. De là, le chemin continue de monter progressivement pendant une heure et demie environ, traversant des forêts de sapins et passant devant de magnifiques granges de bois enneigées, en direction de Hengstboden. La route se poursuit sur des sentiers damés étroits et de larges chemins de promenade vers l’alpe Bischofsalp, jusqu’au domaine skiable. On traverse la piste à deux reprises, puis un petit pont pittoresque avant la montée finale, qui conduit à l’ultime bout de forêt. Enfin, la dernière ligne droite mène à la terrasse de la Munggä Hüttä, une auberge rustique juchée à 1740 mètres d’altitude, qui donne envie de prendre un long bain de soleil. Au chaud dans une fourrure, on peut s’installer sur une chaise longue pendant que des plats délicieux sortent de la cuisine comme par magie. La descente se fait par le même chemin. On retrouve la vue splendide sur les sommets accidentés glaronnais et le soleil qui perce à travers le Martinsloch. La montagne est un monde enchanté, en particulier ici.
Belalp côté scientifique N° 1415
Belalp — Bergstation Hohbiel • VS

Belalp côté scientifique

John Tyndall était un naturaliste anglais qui avait découvert que les rayons de la lumière se diffractent au voisinage d’un corps trouble. Mais il était aussi alpiniste. Il aimait les Alpes et plus particulièrement Belalp, où il passa beaucoup de temps. C’est qu’ici, on jouit d’une vue sur les montagnes que rien ne vient troubler. Cette randonnée en raquettes à neige, riche en panoramas, mène de Belalp à la station d’altitude du télésiège de Hohbiel en direction du Sparrhorn. Elle passe par le monument dédié à John Tyndall. Le retour se fait en télésiège. Mais commençons par le commencement. De la station d’altitude de la télécabine de Belalp, les randonneurs se rendront tout d’abord à pied jusqu’à l’hôtel Sparrhorn, où débute la piste de raquettes, nommée «Tyndall-Trail». Celle-ci monte constamment, mais doucement jusqu’au monument en direction du nord-est. De là, on peut apercevoir au loin le glacier d’Aletsch. Puis on poursuit l’ascension vers le nord-ouest jusqu’à la station supérieure du télésiège. Cet itinéraire est entretenu tout l’hiver. Les randonneurs qui l’empruntent en fin de saison ont intérêt à partir de bonne heure, car dès midi au plus tard, la neige devient lourde et mouillée. Mais si, malgré les arbustes fleuris en plaine, ils osent monter encore une fois en altitude, ils jouiront de quelques heures fraîches et bienfaisantes, non exemptes de douceur. Et ils se diront que le printemps est joli, certes, mais qu’il serait bon que l’hiver, là-haut sur la montagne, dure encore un peu ...
De Bettmeralp à Fiescheralp N° 1416
Bettmeralp — Fiescheralp • VS

De Bettmeralp à Fiescheralp

«Oups, j’ai eu l’œil plus gros que le ventre!» C’est ce que se disent la plupart des gourmands attablés pour la première fois à la Bättmer Hitta, lorsqu’arrive leur Cremeschnitte. En effet, la principale particularité de ce millefeuille, c’est sa taille XXL. «De nombreux clients réguliers font le déplacement juste pour ce dessert, qui invite au partage», se réjouit Stefan Eyholzer, le gérant de l’auberge de montagne nichée à mi-chemin entre Bettmeralp et Fiescheralp. Si elle est située non loin des remontées mécaniques, la Bättmer Hitta en est fort heureusement bien isolée, de par son emplacement dans une combe. «En hiver, nous accueillons aussi bien des randonneurs que des skieurs. Ces derniers viennent chercher une oasis de tranquillité, loin de la frénésie qui règne dans les restaurants installés sur les pistes.» Quant aux randonneurs arrivant de Bettmeralp, ils trouvent ici de quoi caler un estomac creusé par l’effort. Après être allés admirer la chapelle Maria zum Schnee et avoir traversé le village sans voitures, ils ont en effet dû grimper dans la forêt, puis longer le flanc de la montagne avant de descendre vers l’auberge. Ils font donc honneur aux mets locaux et savoureux concoctés par Stefan Eyholzer. Ainsi repus, les marcheurs peuvent attaquer, en guise de promenade digestive, le chemin à flanc de coteau qui les mène jusqu’à la station de Fiescheralp.
Dernières neiges à Davos N° 1417
Ischalp — Davos Platz • GR

Dernières neiges à Davos

Au printemps, la neige est en recul. Mais les montagnes autour de Davos se prêtent encore bien à la randonnée hivernale. En particulier le Jakobshorn, dont les versants nord restent longtemps enneigés. Partant de la station intermédiaire de Ischalp, un chemin balisé parcourt des forêts et des alpages en pente douce jusqu’à Clavadeleralp. Au début, on franchit le ravin de Carjöl, un site sauvage. Juste avant Clavadeleralp, des bancs invitent à la pause face à un superbe panorama. Durant la descente jusqu’à Clavadel, le passé des Walser ressurgit grâce aux chalets en bois bruni par le soleil. A l’horizon, la vallée de Sertig, encore recouverte d’un épais manteau neigeux. Une fois à Clavadel, Davos n’est plus très loin. Après un dernier passage en forêt, c’est l’arrivée à Islen et le retour à la civilisation. Longeant la Landwasser, on regagne Davos Platz. Le bruit des voitures et du train se fait discret, couvert par le murmure insistant de la rivière. On notera en passant un signe typique du printemps: la neige, gelée le matin, se ramollit aux alentours de midi. Si la masse neigeuse est trop mouillée, elle peut se détacher et provoquer des glissements. Les adeptes de sports d’hiver ont donc intérêt à se mettre en route tôt et à observer attentivement les conditions neigeuses. A Davos, cette tâche incombe aux spécialistes du domaine skiable: www.davos.ch indique quels chemins sont ouverts.
Le panorama de Mürren N° 1418
Gimmelwald — Grütschalp • BE

Le panorama de Mürren

Gimmelwald a le charme d’un village de montagne: chalets, étables et caves à fromage le caractérisent. Mais le temps ne s’est pas non plus arrêté. Des étables en stabulation libre côtoient d’anciennes fermes. La société aussi change. C’est ainsi que des femmes de Gimmelwald ont monté leur propre affaire. Elles vendent leurs produits tous les lundis entre Noël et Pâques dans l’élégant village de Mürren. De la tresse fraîche à base de farine d’épeautre et de blé, des mélanges de thés aux herbes des prairies alentour, des confitures aux fruits du jardin, du fromage des alpages environnants et de la viande provenant de l’abattoir du village. On atteint Gimmelwald en prenant le téléphérique qui monte au Schilthorn. Ce n’est pas par hasard que J. R. R. Tolkien s’est inspiré de la vallée de Lauterbrunnen pour écrire son roman «Le Seigneur des anneaux». D’ici, un chemin de randonnée d’hiver monte jusqu’à Mürren. Au printemps, on est frappé par le contraste entre les alpages verdoyants, où l’on voit déjà fleurir les premiers crocus et autres anémones hépatiques, et les hauts sommets encore enneigés. On traverse le village mondain de Mürren sur la rue principale. Depuis la gare, on suit le tracé du chemin de fer sur 4 kilomètres avant d’arriver à Grütschalp. Le panorama fantastique, qui embrasse le Faulhorn au nord et le Mittaghorn au sud, se déploie devant les yeux des marcheurs. Un téléphérique amène les randonneurs de Grütschalp jusque dans la vallée à Lauterbrunnen.
Un haut-marais et une abbaye N° 1468
Rothenthurm — Einsiedeln • SZ

Un haut-marais et une abbaye

Le haut-marais de Rothenthurm a été la première zone marécageuse de Suisse à être protégée au plan national en 1987, ce qui lui a valu une grande notoriété. Le long de l’itinéraire pédestre, on verra avec un peu de chance des oiseaux indigènes tels que le pipit farlouse ou le tarier des prés. Comme ces espèces nichent au sol, plusieurs chemins traversant le haut-marais sont fermés au printemps. La grande protection dont jouit le marais profite aussi à la flore, très diversifiée. Au printemps, elle se pare de toutes sortes de couleurs et illumine le paysage. Partout, ce ne sont que gazouillis, chants et bourdonnements. Les jumelles facilitent grandement l’observation. Avec un peu de patience et de chance, les marcheurs verront même des chevreuils et des renards dans ce paysage naturel préservé. Jusqu’à l’Innere Altmatt, le parcours bétonné présente peu d’intérêt. Sur le tronçon suivant, à travers la zone marécageuse, il faut prévoir un peu plus de temps qu’indiqué pour observer la faune. Ceux qui passent ici après le 15 juillet peuvent aussi faire le détour par Bibersteg, fermé jusqu’à cette date-là. A hauteur de l’Äussere Altmatt, le chemin quitte le marais et les randonneurs retrouvent un paysage de cultures. Le contraste est grand. C’est le long de prairies exploitées que le chemin mène au Katzenstrick. Devant la chapelle Maria-End, la vue sur Einsiedeln et les montagnes environnantes est magnifique et le lieu est idéal pour un pique-nique. Après avoir repris des forces, on entame la descente vers le village d’Ensiedeln et le monastère. L’abbaye bénédictine d’Einsiedeln et son église conventuelle est le plus important lieu de pèlerinage de Suisse. Il faut quitter Rothenthurm assez tôt pour pouvoir suivre la visite guidée du site de l’abbaye.
Chemin du vignoble thurgovien N° 1462
Oberneunforn — Frauenfeld • TG

Chemin du vignoble thurgovien

La fermeture des couvents dans le canton de Thurgovie, en 1848, mit un terme à la communauté de chartreux d’Ittingen. Une collaboration fructueuse entre l’Etat, les milieux économiques et la population a permis de préserver ce site, transformé en hôtel et en centre culturel et de conférences très vivant. Avis aux amateurs de culture: il accueille aussi le Musée d’art cantonal. La randonnée commence dans le paisible village d’Oberneunforn, aux jolies maisons à colombages. Une demi-heure de marche suffit pour rejoindre le vignoble d’Iselisberg. La succession de vignes et de petites cabanes concurrencent sérieusement la vue superbe sur la vallée de la Thur et les Alpes au loin. Au Schafferetsbuck, un panneau panoramique placé sous un chêne majestueux est équipé d’une lunette avec un dispositif de mire. Il suffit de viser l’un des sommets situés entre le Säntis et l’Eiger (ils sont plus de 100!) pour que son nom s’affiche. Encore faut-il, bien sûr, que le ciel soit dégagé. La randonnée se poursuit à travers une forêt aux essences botaniques variées et jusqu’à l’impressionnante chartreuse d’Ittingen, où l’on peut d’ailleurs manger. Le magasin de l’ancien couvent vend différents délicieux produits des exploitations du lieu. Lors de la dernière heure de marche, le parcours longe la Murg à travers le Murg-Auen-Park jusqu’à Frauenfeld, chef-lieu du canton. Ces dernières années, le site militaire inhospitalier a été transformé en une zone récréative où l’on peut voir des geais et des traces de castor. Cet espace répond de manière exemplaire aux attentes du public, célèbre la biodiversité et offre une protection contre les crues. Le parc a d’ailleurs reçu le Prix Schulthess des jardins 2017 décerné par Patrimoine suisse. Autre possibilité: emprunter le car postal qui relie toutes les heures la chartreuse d’Ittingen à Frauenfeld.
Au sommet du Fähnerenspitz N° 1115
Brülisau • AI

Au sommet du Fähnerenspitz

Les personnes en quête de calme et de sérénité se rendent en Appenzell, et plus exactement à Brülisau. L’itinéraire à raquettes qui monte au sommet du Fähnerenspitz commence près du téléphérique Hoher Kasten. Cet itinéraire balisé à l’aide de panneaux indicateurs roses longe d’abord la route enneigée avant de bifurquer vers la gauche à la sortie de Brülisau et de traverser le cours d’eau Horstbach. Commence alors la première montée jusqu’au point 1070, qui continue de grimper jusqu’à la maison de vacances Weiler Bachers. En suivant les poteaux roses à droite, on atteint le col de Resspass. Entourés d’arbres saupoudrés de fine neige scintillante, on jouit d’une vue imprenable sur le Hoher Kasten. Une forêt hivernale féérique s’ouvre devant les randonneurs. En haut du Resspass, l’itinéraire bifurque subitement vers la gauche avant de longer la crête en direction du point culminant du jour. La crête est très exposée au vent; s’ensuivent alors des passages plus ou moins enneigés. Grâce à l’épais marquage en bandes roses sur les arbres, l’itinéraire est toujours clair. En haut, une vue spectaculaire sur la vallée du Rhin de Saint-Gall, l’Alpstein, la région du Vorarlberg et même jusqu’au lac de Constance s’offre à nous. La forêt s’éclaircit de façon plutôt étonnante et les randonneurs se retrouvent soudain directement face à la croix au sommet du Fähnerenspitz. De là, on descend alors directement à Guggeier avant de retourner à Bachers. Le même itinéraire permet de regagner le point de départ à Brülisau.
Sur la Höji Wispile N° 1451
Höhi Wispile — Gsteig b. Gstaad • BE

Sur la Höji Wispile

Sur la majeure partie du tracé, cette randonnée d’hiver fait face au soleil et à la Walliser Wispile, qui se dresse sous les contreforts du Spitzhore. Le versant dénudé forme un site idéal pour des lotissements d’alpage qui, contre toute attente, appartiennent à des propriétaires valaisans. Les raisons historiques ne sont pas tout à fait claires. Il est probable que les paysans de Savièse, établis au sud du col du Sanetsch, aient eu trop de bétail et que, leurs pâturages se raréfiant, ils aient acheté des biens ruraux dans le Saanenland. Pendant que les hommes travaillaient la vigne, femmes et enfants franchissaient le col avec leurs vaches d’Hérens pour estiver sur la Walliser Wispile. Avec le temps, les Saviésans se concentrèrent toujours plus sur la viticulture et confièrent leurs alpages à des fermiers de Gsteig. La première partie de la randonnée mène sur les flancs larges de la Höji Wispile. D’ici, la vue sur les montagnes est grandiose. Le chemin comporte plusieurs bifurcations qui finissent par se rejoindre. Chrinetritt marque le début d’une descente longue et raide jusqu’à Gsteig: suivant les conditions d’enneigement, il convient d’emporter des bâtons, des crampons, voire une luge. Les randonneurs que la pente rebute peuvent rebrousser chemin jusqu’à la télécabine. Mais ils rateront ainsi l’opportunité de savourer un délicieux plateau de fromages locaux et de viande séchée accompagné de vin de Savièse, sur la terrasse du bistrot Ösi Perreten. Un mot encore concernant la télécabine: le pays de Saanen comptant une multitude de remontées mécaniques, la télécabine de Wispile ne fonctionne que durant la haute saison, soit entre Noël et Nouvel An, ainsi qu’en février. Cette randonnée d’hiver n’est donc accessible que durant quelques semaines.