Propositions de randonnées • Suisse Rando

1615 entrées ont été trouvées
Grottes et bains dans le Simmental N° 1662
Oberwil i.S. — Weissenburg • BE

Grottes et bains dans le Simmental

De la gare d’Oberwil i.S., les randonneurs suivent les indications pour «Schnurreloch» et empruntent un chemin de gravier qui s’élève par des prairies. En regardant le sol de plus près, ils verront d’innombrables petits trous dans lesquels vivent des grillons. Si les marcheurs restent immobiles, les insectes sortent et prennent le soleil devant l’entrée. Le parcours monte toujours sur un chemin forestier. Il franchit le Wyssebächli puis suit la pente jusqu’aux rochers du Ramsberg. Au croisement, un peu plus loin, opter pour le sentier s’élevant sur la gauche, qui mène à trois petites grottes. Un foyer à grillades est installé près de celle du Zwärgliloch. Quant aux grottes de Schnurreloch et Mamilchloch, elles peuvent s’explorer à l’aide d’échelles et par un tunnel naturel, partiellement sécurisé par des cordes. Vieux vêtements et lampe conseillés! Les marcheurs poursuivent sur le chemin forestier jusqu’au pont suspendu et descendent l’escalier vers les gorges du Buuschebach. A Weissenburg, l’ancienne vie thermale est encore perceptible, même s’il ne reste que quelques ruines de l’imposant Grand Hôtel. La descente à Weissenburg passe par l’ancien sentier de promenade des curistes.
Jura neuchâtelois en fleurs N° 1663
Les Hauts-Geneveys • NE

Jura neuchâtelois en fleurs

Entre Les Hauts-Geneveys, le point de départ, et les prairies de La Grognerie, il faut franchir quelques mètres de dénivellation pour admirer la «splendeur jaune» que seule une agriculture durable peut faire naître. En mai, tout le sol de la forêt de sapins clairsemée, typique du Jura, se recouvre de narcisses jaunes. Le bulbe de la plante pénètre dans la terre grâce à ses racines lorsque le sol s’érode en surface et que la profondeur de croissance nécessaire est insuffisante. La floraison débute en mai et dure longtemps lorsque les températures sont fraîches. En bas, d’abord, puis sur les collines plus élevées. L’itinéraire monte jusqu’au col. Le sentier de randonnée pédestre officiel descend ensuite vers le nord jusqu’à la Petite Corbatière. Ceux qui veulent voir les champs de narcisses jaunes les plus luxuriants quittent ce chemin et franchissent la colline Derrière-Tête-de-Ran dans le sens longitudinal. Les randonneurs présents à la mi-mai, avant la période de haute floraison, auront peut-être droit au mariage des crocus bicolores et des narcisses jaunes. Depuis Tête-de-Ran, le sentier descend par la Côte de Travers dans la forêt jusqu’au point de départ.
Les collines des Buchsiberge et Wynigenberge N° 1664
Herzogenbuchsee — Wynigen • BE

Les collines des Buchsiberge et Wynigenberge

Après avoir quitté les quartiers périphériques de Herzogenbuchsee, les marcheurs traversent le Löliwald et rejoignent les prairies dégagées et les champs cultivés de Bollodingen. La montée vers le Humberg, en pente raide dans la forêt, s’effectue en partie sur des marches, parallèlement à un chemin creux historique. Dans un paysage de collines bien dégagé, l’itinéraire se poursuit le long de fermes agrémentées de magnifiques potagers et jardins fleuris jusqu’au Wanntalhöchi, point culminant de la randonnée. Ce lieu offre une vue magnifique sur les hauteurs du Jura et sur Oschwand, le village où vivait et travaillait le peintre Cuno Amiet. C’est là que lui-même et son apprenti Bruno Hesse, le fils d’Hermann Hesse, installaient leurs chevalets et s’inspiraient de ce beau paysage vallonné. Un sentier forestier agréablement frais descend en serpentant vers la paisible petite vallée du Mutzgrabe. Le détour par la cascade du Mutzbach, haute de 14 mètres, est indispensable! De l’élévation de Rüedisbach, en direction de Leggiswil et Riedern, la vue est belle et étendue. Les deux derniers kilomètres jusqu’à l’arrivée se déroulent sur un sentier creusé dans une paroi de molasse.
De la vallée de la Thur au lac de Constance N° 1665
Leimbach TG, Kreuzung — Kesswil • TG

De la vallée de la Thur au lac de Constance

Le canton de Thurgovie est surnommé «Mostindien» ou «Inde du moût», en raison de ses innombrables arbres fruitiers. En Suisse, une pomme sur trois et un litre sur deux de jus de pommes viennent de cette région. Au printemps, lorsque les fleurs roses et blanches des arbres fruitiers éclosent et brillent au soleil, le spectacle est superbe! Ces pommiers en fleurs accompagnent les marcheurs entre Leimbach et Sommeri. Leimbach est l’un de ces villages typiques de Thurgovie, calmes et agricoles, comme d’autres que l’itinéraire traverse. Le paysage est bucolique. Parfois, le sentier passe par des champs, près de pommiers et de poiriers. Il lui arrive aussi de franchir la forêt, où les marcheurs admirent un ruisseau et respirent l’odeur de l’ail sauvage, qui pousse ici comme de la mauvaise herbe. La deuxième partie du parcours vers Kesswil, par le Güttinger Wald, est très différente. Que de choses à découvrir dans cette forêt où le vert est à l’honneur et qui compte de majestueux chênes bicentenaires. Ils attirent le regard, tout comme, plus loin, les jolies maisons à colombages de la vielle ville de Kesswil, témoins de la riche histoire de la localité des bords du lac de Constance.
De Seewis à Malans par le Crupspitz N° 1667
Seewis Dorf, Bühelstrasse — Malans Bahnhof • GR

De Seewis à Malans par le Crupspitz

Peu après Landquart, de saisissantes parois rocheuses s’élèvent de chaque côté tandis que le train ou la voiture roule en direction de Klosters. L’entaille, ou Chlus, marque la transition entre la vallée du Rhin et le Prättigau et forme la frontière entre le dialecte des Grisons et le patois Walser, originaire du Prättigau. La Chlus est encore plus renversante lorsque l’on se tient au-dessus de la gorge et que l’on jette un coup d’oeil 700 mètres plus bas. Une occasion qui s’offre plus d’une fois entre le pittoresque village de montagne de Seewis et le belvédère du Crupspitz. Le beau tracé par la forêt et les alpages fleuris, les vues sur le Vilan, la Schesaplana et le Prättigau ainsi qu’un passage par un couloir rocheux au-dessus de l’Islatal sont en outre garants de variété. Un moment fort de la journée est celui de la découverte du narcisse à fleurs rayonnantes, noble et blanc comme neige, dans les prairies maigres autour de Fadära. Depuis Fadärastei, le panorama sur les Grisons, les Alpes saint-galloises et Malans, 600 mètres plus bas, est lui aussi superbe. Le village sinueux aux bâtisses historiques, aux jolis jardins et aux vignobles soignés donne envie de s’y attarder.
Préalpes vaudoises et fribourgeoises N° 1668
Châtel-St-Denis — Oron-la-Ville • VD

Préalpes vaudoises et fribourgeoises

Les sentiers pédestres étant peu nombreux dans la région qui sépare les cantons de Vaud et de Fribourg, le choix de randonnées est restreint. Cet itinéraire passant par des pâturages solitaires et des hauteurs panoramiques satisfera néanmoins tous les marcheurs, même s’il comporte d’abord d’assez longs tronçons sur un revêtement dur puis quelques passages sur de petites routes. Le parcours quitte Châtel-St-Denis en direction de La Rogivue par des prairies doucement vallonnées et des forêts paisibles. A La Rogivue, le trafic routier n’est plus qu’un souvenir. La zone marécageuse des Mosses compte de beaux étangs et de grandes surfaces couvertes de laîches. Le chemin se poursuit, sinueux, vers le hameau du Jordil, pénètre dans le vallon de la Mionne et remonte jusqu’à St-Martin. A Chesalles-sur-Oron, le paysage ressemble à un décor de théâtre. Au-delà du majestueux château d’Oron, situé un peu plus bas, s’étendent de douces collines ondulantes, des forêts, des champs et des villages. Les marcheurs longent la rivière, le Flon, entre Oron-le-Châtel et Oron-la-Ville. L’eau jaillit sur les rochers. Des lieux abrités où le courant est plus calme invitent au repos ou aux jeux d’eau.
Excursion printanière dans le Bois de Finges N° 1669
Sierre, Parc de Finges — Susten / Leuk Bahnhof • VS

Excursion printanière dans le Bois de Finges

Le Bois de Finges doit sa notoriété au fait qu’il se situe à la frontière des langues en Valais. Mais c’est aussi une réserve naturelle exceptionnellement belle et variée, d’une superficie de dix kilomètres carrés. Il s’agit de la plus grande pinède d’Europe centrale et de l’un des derniers paysages fluviaux sauvages de Suisse. La première partie de la randonnée parcourt un labyrinthe enchanteur composé d’élévations boisées et de petits étangs entourés de roseaux. Au printemps, on entend déjà de loin d’innombrables batraciens. Il faut ensuite franchir un vaste plateau, d’abord en légère surélévation sur un barrage puis, à partir du domaine agricole Pfyngut, par une petite route. De grands pâturages, d’où l’on voit bien les sommets environnants, remplacent ici la pinède. Bientôt, la forêt de pins devient plus dense. La paroi nord de l’Illhorn apparaît régulièrement entre les cimes des arbres. La pente abrupte est drainée par l’Illbach, l’un des torrents les plus actifs de Suisse. Plusieurs fois par an, on assiste ici à d’importantes coulées torrentielles. Le fossé se franchit par un pont suspendu. La descente en direction de Loèche/La Souste traverse à nouveau une belle pinède.
Vers Tesserete par la vallée du Vedeggio N° 1670
Isone, Paese — Tesserete, Stazione • TI

Vers Tesserete par la vallée du Vedeggio

Quinze kilomètres de long et 2,4 milliards de francs. Le tunnel de base du Ceneri, prévu pour des trains roulant à 250 kilomètres à l’heure, complète le réseau ferroviaire du Saint-Gothard et rapprochera encore le Tessin dès septembre 2020. Au-dessus du tunnel, plus question de grande vitesse. Le calme et une nature préservée dominent entre Isone et Tesserete, dans la vallée du Vedeggio. Vastes hêtraies, cascades, alpages isolés et discrets sentiers font le bonheur des marcheurs. Difficile de croire que, sous leurs pieds, les trains filent à toute vitesse. Le parcours débute à Isone, joli village de 380 âmes où se forme l’élite de l’armée. Sur la route de Gola di Lago, l’Alpe Muricce et l’Alpe di Zalto invitent à une pause: la vue, du Pizzo di Claro au Monte Tamaro, en passant par Camoghè, est superbe. Après Gola di Lago apparaît le Monte Bar. Le bois de ses forêts, défrichées au XIXe siècle, alimentait les fours métallurgiques. Sur le versant où passent les marcheurs, la forêt croît toujours et de nombreux bouleaux se balancent au vent. Derniers hauts lieux de l’itinéraire: le village de rustici de Condra et le Convento Santa Maria, premier monastère capucin de Suisse.
Alpages entre les lacs de Sihl et de Zurich N° 1671
Willerzell, Bodenmattli — Lachen • SZ

Alpages entre les lacs de Sihl et de Zurich

Cette randonnée dans le canton de Schwytz relie deux lacs. La chaîne de collines entre Einsiedeln et l’Obersee, la partie orientale du lac de Zurich, est largement boisée, mais la majeure partie de l’itinéraire longe des crêtes dénudées ou la lisière de la forêt, ce qui permet d’admirer, chemin faisant, les sommets des Alpes schwytzoises et glaronnaises. «Le chemin est une épreuve, parvenir au but est un bonheur» lit-on sur une croix en bois. Difficile de se rallier à cet avis, car dans cette région, le randonneur marche aussi avec grand plaisir. De Willerzell à l’Alp Summerig, l’itinéraire passe par des chemins de gravier et des prairies, offrant souvent de belles vues plongeantes sur le lac de Sihl. Peu à peu, la vue s’ouvre aussi sur le nord et l’ouest du lac de Zurich. Une dernière pente un peu plus raide mène au point culminant de la randonnée, le Stöcklichrüz, une colline herbeuse d’où l’on a un panorama formidable sur plus de la moitié du canton de Zurich, sur le Säntis, la chaîne des Alpes et le Jura. Le début de la descente est abrupt, puis le terrain redevient beaucoup plus agréable. Les marcheurs passent par l’Alp Diebishütten et le Bräggerhof en descendant à Lachen.
Sur la trace des Romains en Argovie N° 1708
Aarau — Baden Bahnhof • AG

Sur la trace des Romains en Argovie

Une randonnée tout en contrastes entre le béton abondamment présent et une nature préservée, de douces prairies et des collines escarpées, le passé et le présent. Elle débute à la gare d’Aarau, descend au bord de l’Aar et se poursuit jusqu’à Biberstein. Là, le chemin passe sur la rive gauche de la rivière et traverse le village. Il monte au Gatter, descend à Thalheim puis s’élève vers les ruines de Schenkenberg, où vécurent des membres de la noblesse puis, plus tard, les baillis bernois. Plus loin, le panneau indique la direction de Zeiher Homberg. L’itinéraire emprunte un certain temps le Chemin des crêtes du Jura n° 5 et descend le long des vignobles à Schinznach-Dorf. Il est alors difficile de se repérer, faute d’itinéraire balisé vers Schinznach-Bad. Le plus simple est de suivre la route principale du village, longer le cours d’eau Talbach à partir du giratoire et franchir l’Aar près de la centrale électrique de Wildegg-Brugg. La deuxième journée commence par remonter le temps. Au-dessus de Schinznach trône le château des Habsbourg. Le parcours mène d’abord en direction de Hausen puis descend à Windisch. Il traverse le parc de la clinique psychiatrique et les vestiges du camp romain de Vindonissa. De retour sur le Chemin des crêtes du Jura, les marcheurs passent sur la rive opposée de l’Aar, parviennent à Gebenstorf puis montent sur le Horn. D’ici, ils voient le château d’eau de la Suisse (Wasserschloss), où se rejoignent l’Aar, la Reuss et la Limmat. Ils descendent à Baden par le restaurant panoramique de Baldegg et longent la Limmat jusqu’au quartier des bains.
Sur les traces des Habsbourg N° 1709
Muri AG — Bremgarten AG • AG

Sur les traces des Habsbourg

Bien que l’itinéraire parte directement de la gare de Muri vers l’est, il faut absolument commencer par faire un détour dans l’autre direction, vers le village et le couvent, pour visiter l’église octogonale de style baroque construite entre 1694 et 1697. Le couvent et ses fondateurs, les Habsbourg, ont marqué le Freiamt de leur empreinte. La randonnée ne suit pas strictement les panneaux jaunes, mais aussi les indicateurs bruns du Freiämterweg. Après avoir visité l’église, les randonneurs retournent à la gare de Muri, empruntent le passage souterrain et continuent tout droit vers la rivière Bünz, qu’ils longent jusqu’au Murimoos, un ancien domaine agricole du couvent. Le chemin bifurque ici à droite vers le Hasliwald. Les marcheurs retrouvent les indicateurs jaunes du sentier s’élevant au Kapf, sur le Wagenrain, la crête orientale surplombant Muri, où se dresse une maison enchantée. Les moines se reposaient du quotidien dans cette auberge, propriété du couvent. Par la crête, puis à travers bois et champs, le parcours mène à Besenbüren et à la grotte de Lourdes dans la forêt. Juste après, il quitte à nouveau le sentier de randonnée balisé en jaune et suit le Freiämterweg. Ce dernier passe par la forêt jusqu’à Staffeln, traverse un quartier de villas puis suit la route principale. Le chemin monte d’abord vers l’école sur la droite puis descend par un sentier étroit et raide à Hermetschwil et à son couvent de femmes. Le chemin qui descend vers la Reuss part de la cour intérieure. Il faut suivre la rivière sur une courte distance vers l’amont, traverser le pont en bois puis longer la Reuss jusqu’à Bremgarten.
De St. Antönien à Partnun N° 1712
St. Antönien, Rüti — St. Antönien, Platz • GR

De St. Antönien à Partnun

Fin mars et toujours aucune trace du printemps à St. Antönien. Dans ce village isolé du district de Prättigau, l’hiver est tenace. Il n’est pas rare qu’à Partnun, point d’arrivée, le jalon au bord du chemin indique 2 mètres de neige. La neige est l’élément dominant de St. Antönien, ou plutôt les avalanches. La vallée est étroite, les versants des montagnes environnantes sont raides. Elles se nomment Chüenihorn, Schafberg, Sulzfluh, Schijenflue, Schollberg et Eggberg. Les paravalanches les plus grands de Suisse, longs de plus de 16 kilomètres, se trouvent sur le Chüenihorn et l’Eggberg. Ernst Flütsch a appris à vivre avec le danger d’avalanche. Durant 36 ans, il a tenu l’auberge de montagne Sulzfluh à Partnun, au fond de la vallée. Que la route pour St. Antönien soit de temps à autre fermée pour des raisons de sécurité, comme en cet après-midi de printemps, n’a rien d’exceptionnel. Le village de Partnun, lui, est sûr. Le hameau ensoleillé au pied de la Sulzfluh a été colonisé par les Walser au XIIIe siècle. La courte randonnée hivernale pour rejoindre Partnun se fait sur une route large, légèrement ascendante. Enneigée, elle est interdite aux véhicules motorisés. Le thème des avalanches est omniprésent. Dans le quartier de Rüti, le point de départ, on aperçoit les paravalanches sur l’Eggberg. Sur les versants, des fissures ou des petites coulées se dessinent sur la neige. La tranquillité et la vue sur les sommets sont exceptionnelles. Seul le gargouillis du ruisseau Schanielabach enneigé se fait entendre. Après s’en être pris plein les yeux lors d’une halte à Partnun, on reprend le même chemin, à pied ou en luge.
Vue sur l’Eiger et le Wetterhorn BE N° 1620
Holenstein — Brandegg • BE

Vue sur l’Eiger et le Wetterhorn BE

Prendre la nouvelle télécabine qui monte au Männlichen («V-Bahn»), et sortir à la station intermédiaire de Holenstein, c’est éviter l’agitation des pistes et trouver le calme. Notre chemin s’appelle «Eiger Trail», et la paroi nord de l’Eiger (1800 m) s’élève non loin. Peut-être qu’en ce moment même, des alpinistes la gravissent? Depuis que la glace fond en été et que la roche s’effrite, ils sont plus nombreux à le faire en hiver. La vue est spectaculaire, même si la montagne géante peut cacher le soleil au petit matin. L’itinéraire comporte aussi de jolis tronçons en forêt où seuls quelques rayons percent les branchages recouverts de neige. À travers les trouées, on aperçoit l’imposant Wetterhorn et le Schreckhorn, plus effilé. L’Eiger Trail est donc un chemin à la fois forestier et panoramique. À Holenstein, on passe sous le bâtiment pour atteindre un point de vue. D’ici, la piste de raquettes descend vers les cabanes d’alpage de Rauft. Après quelques passages à travers bois et clairières, on traverse une piste de ski puis on la longe en descendant vers Unterbrand. Le chemin se fait toujours plus étroit lorsqu’on entre dans la merveilleuse forêt d’Itramen où, serpentant entre les arbres et les buissons, on reçoit parfois un paquet de neige sur la tête. Dans la petite vallée du ruisseau Wärgischtalbach, on franchit une passerelle en bois et, un peu plus tard, on débouche dans la vaste clairière de Brandegg, où se trouve l’arrêt de la Wengernalpbahn et un restaurant. Sur la terrasse ensoleillée, il n’y a plus qu’à fermer les yeux et à goûter peut-être au beignet aux pommes de la maison.
Les pittoresques villages en pierre de l’Ossola N° 1720
Domodossola — Villadossola • EU

Les pittoresques villages en pierre de l’Ossola

Lorsque l’hiver semble s’éterniser en Suisse, sous la forme d’un printemps froid et gris, pourquoi ne pas faire une escapade d’un jour en Italie? Située à moins de deux heures de Berne en train, Domodossola est une ville débordante de soleil et d’activité. Après avoir dégusté un cappuccino onctueux sur la terrasse d’un bar du centre-ville, il est temps de mettre le cap sur la place Ettore Tibaldi, où démarre une randonnée attrayante à la découverte des pittoresques villages d’Anzuno, Tappia, Sogno et Varchignoli. L’itinéraire balisé en rouge et blanc offre, après 20 minutes de balade urbaine, une première attraction: le calvaire du Mont-Sacré («S.M. Calvario» sur les panneaux), classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Puis commence la randonnée à proprement parler, sous la forme d’un sentier muletier grimpant dans la forêt jusqu’au pittoresque hameau d’Anzuno. Les bancs et la table en bois installés à l’ombre d’un arbre à côté de l’église invitent à la pause. Après avoir traversé le ruisseau Riale d’Anzuno, le chemin s’enfile à nouveau sous le couvert des arbres, où il serpente en montant et en descendant jusqu’à Tappia puis Sogno, deux autres charmants vieux villages en pierre. Commence alors la descente vers Varchignoli – encore un petit bijou! - puis, dans un décor à la fois plus vert et ouvert, vers Boschetto. La dernière partie de l’itinéraire, qui rallie Villadossola, est asphaltée. Dans cette localité, il est conseillé de sauter dans le premier bus ou train en direction de Domodossola. Histoire d’avoir encore le temps, avant de rentrer en Suisse, de déguster une glace artisanale ou d’aller faire des emplettes dans un magasin d’alimentation.
Galm, commune des arbres N° 1721
Gurmels — Ulmiz • FR

Galm, commune des arbres

La forêt domaniale du Galm, entre Laupen et Morat, est unique: elle constitue une commune à part entière, peuplée d’animaux, de fleurs et d’arbres. Son secrétaire communal n’est autre que le garde forestier. Le domaine, qui abrite des hêtres tricentenaires, doit son statut unique à Napoléon. Ce dernier l’avait attribué au canton de Fribourg parce que les communes voisines l’exploitaient trop. La forêt majestueuse et calme vaut le détour. Son importance historique accompagne chaque foulée. Un sentier mène aux chênes les plus anciens et les plus caractéristiques. Le circuit s’intègre parfaitement à une randonnée de Gurmels à Ulmiz. Peu après la sortie du village, le chemin rejoint la Bibera, un ruisseau qui doit son nom au maître des lieux, le castor («Biber» en allemand). Ce dernier se plaît dans le cours d’eau revitalisé. On entrevoit ses barrages et les troncs rongés sur les berges. À Liebistorf, l’itinéraire s’éloigne de la Bibera pour monter jusqu’à la forêt du Galm. Empruntant des chemins tour à tour larges ou étroits, il s’enfonce entre les arbres jusqu’à un panneau blanc avec une fée colorée. C’est Galmeline, la fée qui guide les randonneurs sur le sentier de la forêt. Il n’est pas toujours aisé de la suivre sans perdre de vue l’étroit sentier, mais les lieux qu’elle fait découvrir sont magiques. De retour sur le chemin de randonnée, on atteint bientôt la cabane du Galm et sa grande aire de grillade. Il ne reste plus qu’à parcourir durant une bonne heure de larges chemins forestiers pour atteindre Ulmiz, un village tout aussi petit et calme que Gurmels, départ de la randonnée.
Randonnée à Pontresina N° 1722
Pontresina — Pontresina, Godin • GR

Randonnée à Pontresina

Observer un bouquetin de près, voilà qui est impressionnant et peu banal. En mai à Pontresina, les randonneurs ont de fortes chances de vivre une telle expérience. A cette époque de l’année, de nombreux bouquetins descendent de leurs quartiers d’hiver pour brouter de l’herbe fraîche aux abords du village ou lécher les sels minéraux exsudés par le ciment du barrage. Seule règle: ne pas quitter les sentiers. Des jumelles permettent de repérer les animaux et une carte d’excursions aide à trouver un chemin pour s’en rapprocher. Une alternative plus simple consiste à s’inscrire à un tour accompagné gratuit auprès de l’office du tourisme de Pontresina. Au départ de la gare de Pontresina, l’itinéraire traverse le village jusqu’à l’église Sainte-Marie, dotée de précieuses fresques médiévales. On emprunte alors la promenade des bouquetins, un large chemin facile comprenant sept stèles avec des informations sur le roi des Alpes. Pour observer les animaux dans la nature, patience et calme sont de rigueur. Ils se trouvent souvent près du barrage. Peu après, à Ers Crast’Ota, les randonneurs peuvent emprunter le chemin montant en zigzags jusqu’à Unterer Schafberg. On continue ensuite sur le même chemin vers le nord. Au point 1890, l’itinéraire suit le chemin de randonnée en direction de Godin. En juin, les lys orangés et les lys martagons en pleine floraison offrent un camaïeu de rose et d’orange au regard des randonneurs. La randonnée est praticable en mai. Dès juin, les bouquetins montent à l’alpage de Languard. Le troupeau compte 1800 têtes. C’est le plus grand de Suisse.
Un conte d’hiver dans les Préalpes fribourgeoises N° 1641
Buvette des Amis de La Chia • FR

Un conte d’hiver dans les Préalpes fribourgeoises

Le sentier raquettes forme une boucle de 5 km et offre une magnifique vue sur les Préalpes fribourgeoises, le fameux Moléson, le Lac de la Gruyère et le massif du Gibloux. Cette promenade féérique est accessible à tous grâce à sa pente agréable. Le parcours commence à La Chia. Depuis le petit téléski, suivre d’abord les indications pour la promenade n°2, «Petit Tour de La Chia». Puis, on se dirige vers La Grosse-Oubèca, où vous apercevrez la ville de Bulle, la chaîne des Vanils et Le Château de Gruyères. Ensuite, le sentier vous mène à travers les forêts et les pâturages. En suivant les marques roses, vous passerez également devant des chalets typiques de la Gruyère au noms dérivés du patois, tels que «La Savarisa» et «Le Schimbre». Après avoir rejoint le chalet «Ou Chimbo», un sentier sinueux vous emmène au sommet de La Chia. La neige sur ces jolies clairières et la traversée de pittoresques petits ponts en bois offrent une ambiance féérique. Une fois au sommet, vous pouvez admirer le plateau de la Suisse romande. La Chia est la station de ski la plus basse en altitude de la région mais attire tout de même un nombre d’amateurs de glisse. Pour la descente, deux choix s’offrent à vous. Vous pouvez envisager de revenir par le même sentier que la montée. Ou alors vous pouvez faire une boucle en empruntant la descente par le versant Nord-Ouest. Le sentier est assez raide au début, il traverse ensuite les pâturages, la forêt et vous offre une vue magnifique sur le Jura. Vous rejoindrez le «Sentier des Pauvres» qui est marqué avec un panneau indicateur en bois, et finalement arrivez au point de départ. Et pourquoi ne pas terminer cette belle excursion par un rafraîchissement bien mérité aux Buvettes des Amis de la Chia?
 Glacier du Gorner et Gornergrat N° 1723
Rotenboden — Gornergrat • VS

Glacier du Gorner et Gornergrat

Il y a des choses qu’il faut avoir faites une fois dans sa vie. L’une d’entre elles est la montée au Gornergrat, si ce n’est à pied, alors en train, même si le trajet est très onéreux, du moins sans abonnement demi-tarif. Mais le jeu en vaut la chandelle. Du Gornergrat, à 3090 mètres d’altitude, on découvre une vue époustouflante sur les glaciers du Gorner, de Grenz, du Mont Rose, du Zwilling et du Schwärze, du Breithorn, les glaciers inférieur et supérieur du Théodule ainsi que de celui de Furgg, sous le Cervin. Cette randonnée est cependant consacrée à un phénomène naturel propre au glacier du Gorner: des petits lacs de couleur bleu azur et des ruisseaux aux innombrables méandres sont emprisonnés dans la glace blanche, en raison de la température très basse de la glace du glacier du Gorner. Les eaux de fonte et de pluie ne peuvent pas s’infiltrer dans les couches de glace car elles y gèleraient. Elles s’écoulent à la surface et se rassemblent dans des lacs et des ruisseaux en coulant vers l’aval. On les voit lors de la randonnée entre Rotenboden, la dernière station avant le Gornergrat, et le Gornergrat. De Rotenboden, le chemin descend au lac Riffelsee, puis change de direction. Il monte et descend sur de faibles dénivelés, au-dessus du glacier du Gorner, au cœur d’un magnifique paysage montagneux, jusqu’au point 2694. D’ici, l’ascension jusqu’au Gornergrat passe par le Gornerli. Il faut franchir 400 mètres de dénivellation, sur un chemin de randonnée alpine balisé en blanc-bleu-blanc, parfois très raide, dont les pierres se détachent facilement. Par temps sec, dans de bonnes conditions, la montée ne pose pas de problème. Le but? Le Gornergrat, d’où le train redescend à Zermatt.
Un glacier qui s’effrite dans le Lötschental N° 1724
Fafleralp • VS

Un glacier qui s’effrite dans le Lötschental

Si la Lötschenlücke, cet étroit demi-cercle situé entre de hauts sommets, tout au fond du Lötschental, exerce un fort pouvoir d’attraction, le long chemin qui y mène est réservé aux alpinistes. En revanche, la porte du glacier du Langgletscher, à mi-chemin environ, est étonnamment facile à rejoindre par le «Gletschererlebnisweg», un chemin de randonnée alpine. Il débute près du hameau de Gletscherstafel – desservi par le bus menant à Fafleralp –, passe près des derniers chalets, traverse la Lonza, qui recueille toute l’eau de la vallée, et la longe. Après 1 kilomètre environ, le chemin se divise en deux branches qui se rejoignent peu après. Il monte toujours le long de la Lonza jusqu’à la plaine alluviale de Ganderre. A 1998 mètres d’altitude, le «Gletschererlebnisweg» bifurque sur la droite. Il est alors balisé en blanc-bleu-blanc. On voit de loin la porte du glacier, située à 2200 mètres. Elle compte plusieurs ouvertures dans la glace d’où coulent des ruisseaux qui deviennent bien vite des torrents. Il faut traverser le ruisseau sur un pont, grimper par des pierres jusque dans une haute vallée latérale que l’on suit jusqu’à un rocher d’où part le chemin vers l’Anungletscher et la Lötschenlücke. Le «Gletschererlebnisweg», lui, s’élève sur la gauche et monte en pente raide à la cabane Anenhütte. Pour le retour à Fafleralp, le «Gletschererlebnisweg» suit la variante surplombant le lac Guggisee et se maintient donc longtemps au-dessus de la vallée. Peu après le hameau de Guggistafel, il descend vers le cours d’eau Indre Talbach et le longe jusqu’au point de départ de la randonnée.
A travers le karst jusqu'au Fikenloch N° 1725
Melchsee-Frutt • OW

A travers le karst jusqu'au Fikenloch

Elle disparaît, puis ressurgit au hasard d’une source. Dans le calcaire, l’eau a créé un réseau de grottes, mais elle a aussi laissé des traces à la surface des rochers. Le paysage karstique que cette randonnée traverse est un entrelacs fascinant de sillons, de bosses, de dents et d’arêtes, le calcaire étant attaqué par les eaux de pluie et d’infiltration chargées de CO2. La randonnée débute à la station supérieure de Melchsee-Frutt. Surplombé par la crête du Bonistock, le chemin vers Tannalp offre un joli coup d’œil sur les lacs de Melchsee et de Tannensee. A l’auberge de montagne Tannalp, on prend à gauche vers la vallée de Schaftal. Après le petit lac de Vogelbüel, on abandonne sur la droite la route du col de Jochpass pour continuer sur celle qui mène à Hengliboden. Bientôt un chemin de randonnée tourne à droite. Il mène au lac de Follenseeli par le lapiaz puis à la grotte de Fikenloch sur une crête qui s’interrompt brusquement dans la vallée d’Engelberg. Une lampe de poche est indispensable pour explorer la grotte par ses propres moyens jusqu’au livre d'or. La descente par l’Engstlenalp est conseillée. On suit le même chemin jusqu’au panneau indicateur de Vogelbüel, puis on tourne à gauche sur la route qui mène à Engstlenalp par Schaftal. Le lac d’Engstlensee est idéal pour se ressourcer. On y trouve un bloc erratique qui dégage autant d’énergie que les pyramides de Gizeh. Un lieu fort ou, comme l’exprimait en été 1866 le physicien et alpiniste britannique John Tyndall: «L’une des plus ravissantes stations des Alpes». De retour à Tannalp, on suit le joli sentier dominé par le Spycherflüö.
Contrastes aux Diablerets N° 1726
Col du Sanetsch — Lac de Derborence • VS

Contrastes aux Diablerets

Les paysages primitifs karstiques sont dans une large mesure épargnés par la mainmise de l’homme. Menaçants, ils exercent aussi une force d’attraction. Le vaste désert rocheux est visible dès l’arrivée au col du Sanetsch. Un biotope très diversifié apparaît entre les rochers dépouillés et une variété infinie de formes se dessinent dans la pierre. Cette randonnée de deux jours permet de découvrir le lapis de Zanfleuron («lapis» signifie «lapiaz» en dialecte). Depuis le col du Sanetsch, l’itinéraire emprunte un chemin goudronné sous les falaises du Sanetschhore (Mont Brun en français). Bientôt apparaît sur la gauche la cuvette marécageuse du Lachon, qui prend sa source dans le glacier de Zanfleuron. Peu après, on atteint la marge proglaciaire. A partir de là, la randonnée traverse le lapiaz jusqu’à la Cabane de Prarochet. On peut y laisser ses bagages pour se rendre jusqu’à La Tour St-Martin, un rocher surnommé la «Quille du Diable» qui surplombe les gravats résultant de l’éboulement de Derborence. Le lendemain, la randonnée entre le refuge et Derborence est réservée aux personnes non sujettes au vertige. Empruntant le sentier pourvu de marquages en direction du sud, l’itinéraire traverse le lapiaz, puis descend vers le sud-est jusqu’au Miex. Peu après, on atteint le Poteu des Etales, un passage difficile pourvu d’échelles et de cordes. Après un tronçon très raide dans la gorge, l’itinéraire continue à droite sur le sentier d’altitude jusqu’au lac de Derborence. Le site, sauvage, est le fruit d’un éboulement qui s’est produit au XVIIIe siècle.
Voyage dans le temps en Valais N° 1774
Anzère — Botyre • VS

Voyage dans le temps en Valais

Ils étaient autrefois garants de la vie des paysans valaisans. Aujourd’hui, ils constituent un pan de l’histoire du canton et une attraction touristique appréciée: les bisses, ces canaux d’irrigation de montagne, font partie du Valais au même titre que le Cervin. Pour faire venir de l’eau des lointains ruisseaux de glacier jusque dans les prés et les champs, les paysans ont construit il y a des siècles des conduites d’eau en bois et en pierre de plusieurs kilomètres de long, au-dessus de gorges et de falaises vertigineuses. Certaines ne sont aujourd’hui plus que ruines, mais d’autres sont encore en état. Elles offrent parfois aux randonneurs des chemins aventureux à travers des paysages spectaculaires avec vue sur les sommets des Alpes valaisannes. Le Bisse de Sion est particulièrement recommandé. La randonnée mène d’Anzère à Botyre en près de quatre heures, parfois en suivant le «Chemin du musée», un chemin de randonnée balisé qui relie les bisses de Sion et de Bitailla. Des panneaux didactiques le long du chemin donnent des informations sur les canaux d’irrigation. Par exemple, que le Bisse de Bitailla a été construit au Moyen Âge déjà. Au cours de la randonnée, on voit plusieurs écluses et systèmes qui permett(ai)ent de répartir l’eau et de l’acheminer vers les différents villages. Il est impressionnant de penser que ces constructions vieilles parfois de 500 ans fonctionnent encore aujourd’hui. La randonnée se termine dans le petit village de Botyre. Ici, une visite au Musée des Bisses s’impose. Les quatre étages de cette maison du XVIIe siècle joliment rénovée sont l’occasion d’en apprendre davantage sur les canaux historiques, du temps des Romains à nos jours.
De Châtillon à Moutier par les plis du Jura N° 1624
Châtillon JU — Moutier • JU

De Châtillon à Moutier par les plis du Jura

Heureusement, les structures politiques n’ont aucune influence sur les paysages et les plaisirs de la randonnée. Bientôt, une deuxième votation décidera de l’appartenance de Moutier: Berne ou le Jura? Peu importe le résultat: les randonneurs savent que les frontières existent avant tout dans les têtes et qu’ils peuvent, dans tous les cas, se réjouir d’une journée palpitante. Plusieurs restaurants aux horaires souvent irréguliers invitent à se restaurer. Mieux vaut donc appeler en amont si l’on ne veut pas risquer de se trouver devant des portes closes, la faim au ventre. Le chemin quitte Châtillon (JU) au sud et traverse des gorges boisées sur une route d’alpage jusque dans une vaste cuvette parsemée de prés. Après un autre pan de forêt, il contourne une crête, laissant apparaître les petites maisons de vacances de La Montagne, flanquées sur le versant de façon presque surréaliste. La randonnée se poursuit sur un sentier étroit à travers une forêt dense et des hautes herbes. L’itinéraire suit plusieurs crêtes et hautes vallées bordées d’arbres, offrant un tableau idyllique de pâturages ou de haies. Parfois, les chemins à travers les prairies sont à peine visibles, c’est pourquoi il faut être attentif aux marquages, en partie très espacés. Jeter de temps à autre un œil sur la carte ne peut pas faire de mal, surtout en dessous des Arsattes pour ne pas se perdre en lisière des forêts et dans les prés. Une fois arrivé dans la forêt qui surplombe Moutier, ce n’est plus un problème. Le Stand offre un bel emplacement pour des grillades, puis le chemin contourne la petite ville par le haut avant de rejoindre la gare par l’est.
Là où Zurich touche la Suisse centrale N° 1778
Albispasshöhe — Zug • ZH

Là où Zurich touche la Suisse centrale

L’histoire de la soupe au lait de Kappel tient peut-être plus de la légende que du fait historique. Mais randonner dans la région frontalière des cantons de Zurich et de Zoug donne envie de croire à la réconciliation des Zurichois protestants avec les catholiques de Suisse centrale. C’est en 1529 que les fantassins des deux armées cuisinèrent et dégustèrent une soupe ensemble. Les soldats de Suisse centrale avaient apporté le lait, et les Zurichois le pain. Aujourd’hui, le mémorial «Milchsuppenstein» rappelle ce repas décisif. De la chaîne de l’Albis, on aperçoit presque toutes les terres des anciens ennemis. Et la vue est vraiment fantastique. Du col d’Albispasshöhe déjà, où débute la randonnée, on voit le lac de Zurich. Le chemin monte à la tour d’observation de Hochwart, puis à Bürglen, et enfin à la colline de l’Albishorn. En redescendant par les jolis hameaux d’Oberalbis et de Husertal, le regard est aimanté au loin par le lac de Zoug et les Alpes de Suisse centrale. Sur le chemin qui mène à Baar, on franchit la frontière entre les deux cantons. Un petit détour par le mémorial de la soupe au lait est obligatoire avant de venir longer le ruisseau Lissibach jusqu’à la rivière Lorze. Dès lors, il est presque impossible de se perdre: jusqu’au bord du lac, l’itinéraire suit toujours la rivière. Il n’y a que près du biotope, après le passage souterrain de l’autoroute à Baar, qu’il faut faire attention de suivre l’Alte Lorze et non le canal de la Lorze. Le canton de Zoug a récemment aménagé le dernier tronçon manquant du chemin le long de la jolie petite rivière jusqu’au lac, ce qui lui a valu le Prix Rando 2020 de Suisse Rando.