Propositions de randonnées • Suisse Rando

1615 entrées ont été trouvées
Cervin, le charme éternel N° 1568
Sunnegga — Zermatt • VS

Cervin, le charme éternel

Existe-t-il une montagne plus majestueuse que le Cervin, dont le sommet semble chatouiller le ciel? Rien d’étonnant à ce qu’il préfère rester à l’écart de ses semblables. Cette randonnée permet de lui rendre hommage. Face au Cervin, l’itinéraire passe par des hameaux d’alpage enneigés puis devant des restaurants chics avant de descendre vers Zermatt. Le chemin est sûr et homologué: il a été conçu selon les règles de l’art et est considéré par le canton comme compatible avec le paysage, la nature et l’environnement. Le randonneur ne dérange pas les chamois ni les tétras-lyres. Il ne doit pas non plus traverser de ravine rocheuse, où une chute dans la neige pourrait couper court aux plaisirs de la randonnée. En outre, l’itinéraire est parfaitement balisé. Le point de départ de cette randonnée est la station supérieure de Sunnegga, à 2288 mètres d’altitude. Le chemin passe ensuite par l’alpage de Findeln, puis par le hameau d’Eggen, dont les simples façades en bois dissimulent d’élégants chalets. Les restaurants du hameau de Ze Gassu sont tout aussi chics et la réservation y est obligatoire. Peu importe: le chemin invite déjà à la randonnée hivernale. Depuis Ze Gassu, il suit le versant en descendant doucement. A la prochaine bifurcation, cette randonnée d’hiver se poursuit vers Tiefenmatten en passant par les bois d’Üsseri Wälder. Une partie de l’itinéraire suit un ancien bisse construit dans la roche. Ici encore, le Cervin attire le regard. A Tiefenmatten, une mangeoire permet d’observer des chevreuils s’alimentant paisiblement. Les randonneurs arrivent ensuite à Zermatt par le quartier d’Oberhäusern.
Splendide vue sur Conches N° 1570
Flesche — Bellwald • VS

Splendide vue sur Conches

Quand le bon Dieu créa Conches, il parcourut la vallée d’un pas décidé et répartit la forêt entre les villages. Arrivé à Lax, il se retourna et remarqua qu’il avait oublié une parcelle. En guise de compensation, il la baptisa Bellwald, «belle forêt». Cette légende donna aussi aux villageois leur surnom: Angsthasen, littéralement «lièvres froussards». En effet, ils auraient fait preuve de couardise en n’osant pas réclamer leur part de forêt au Créateur. La randonnée hivernale qui descend de Flesche à Bellwald via Mutti donne le temps de méditer sur cette légende. Au début de la randonnée, le chemin est abrupt et traverse une forêt clairsemée. Il bifurque ensuite sur une route de montagne plus large et redescend doucement vers Steineregga. Les randonneurs et les skieurs se partagent la piste et cela fonctionne bien, selon les Bellwald Sportbahnen AG. Tout le sentier est ensoleillé et panoramique. Logique, puisque les habitants de Bellwald ont été oubliés lors de la répartition des bois. Dans la haute vallée de Conches, se taquiner fait partie des traditions. Les sobriquets ne sont pas tous aussi gentils que celui des habitants de Bellwald. A Oberwald, les habitants sont des «cochons», à Münster des «mangeurs d’ours», à Fieschertal des «bouteilles de schnaps» et à Binn des «menteurs». Personne ne connaît vraiment l’origine de ces surnoms. La plupart du temps, ils apparaissent spontanément et perdurent durant des générations, expliquait l’auteur valaisan Anton Bielander dans une petite étude sur le sujet. Selon lui, les noms auraient rendu la cohabitation entre les villages voisins supportable et auraient mené à des joutes oratoires bénéfiques pour l’âme.
Lötschental enneigé N° 1571
Blatten — Kippel • VS

Lötschental enneigé

La randonnée débute à l’arrêt du car postal «Blatten Dorf». Une courte visite du village s’impose pour les amateurs de maisons historiques: les décorations des façades, toutes différentes, témoignent chacune de leur époque. Les maisons ornées d’une frise en bois à entailles en biais, par exemple, se dressent là depuis le bas Moyen Age. Après avoir quitté Blatten, le chemin de la vallée serpente à travers une forêt de sapins clairsemée en direction de Ried. Il descend légèrement, longeant toujours la piste de ski de fond sur sa gauche. Juste à côté de l’hôtel Nest- und Bietschhorn se trouve le «Chidrmuseum», un musée de vieux objets encombrants. Il est ouvert à la demande en hiver, mais surtout de mai à octobre, car le lieu n’est pas chauffé. Juste après Ried, le ruisseau Nästbach se jette dans la Lonza. Le Bietschhorn, le sommet qui surplombe la vallée, n’a été nommé ainsi qu’au sud du canton. Au nord, il était appelé Nästhorn, d’où le nom du cours d’eau. Après une bonne heure et demie de marche, on aperçoit le village de Kippel et son clocher blanc. Le chemin jusqu’à la route principale monte à travers d’étroites ruelles, entre des maisons de bois presque calcinées par le soleil, et rejoint, au choix, la terrasse ensoleillée du restaurant Bietschhorn ou l’arrêt du car postal. Chaque village offre la possibilité de reprendre le car postal ou de continuer sa route. La randonnée est donc également adaptée aux familles avec des enfants. Durant l’hiver, il est conseillé de commencer à marcher l’après-midi car la vallée est encore dans l’ombre le matin.
Randonnée sur le Wandflue N° 1572
Untergrenchenberg • SO

Randonnée sur le Wandflue

La randonnée en raquettes sur la Montagne de Granges (Grenchenberg en allemand) se distingue par sa variété, son panorama grandiose et son tracé sans grandes difficultés. On la recommande donc aux personnes qui ne cherchent pas la performance à tout prix. Le chemin balisé prend son départ au restaurant Untergrenchenberg. Non loin se trouvent un petit remonte-pente et une pente prisée des lugeurs. Le week-end, par beau temps, l’endroit est très couru. Toutefois, dès qu’on s’éloigne un peu, le calme règne. Au terme d’une légère montée, on arrive sur un vaste plateau. Derrière le bois qui borde une colline, on l’aperçoit soudain: le Wandflue. La falaise verticale plonge littéralement dans le vide. A ses pieds, le Plateau. Le panorama est grandiose. En cas de stratus, c’est encore mieux: une mer de brouillard s’étend alors à perte de vue jusqu’aux Alpes. A travers la couche de neige, on distingue à peine le mur en pierres qui délimite Granges et Bettlach. Les branches des arbres plient sous leur blanc manteau. On a la sensation des grands espaces. Les journées d’hiver et l’obscurité qui les caractérisent semblent loin à présent. On conseille aux randonneurs de faire une pause assez longue, voire de pique-niquer, avant de tourner le dos au Plateau. Sur l’Obergrenchenberg, le chemin forme un grand arc avant de regagner l’Untergrenchenberg. Attention toutefois: peu avant l’arrivée, il plonge dans un ravin. L’ascension finale à travers bois requiert un dernier effort avant de parvenir à destination.
Se perdre dans les Franches Montagnes N° 1573
Le Noirmont — Les Bois • JU

Se perdre dans les Franches Montagnes

Les Franches Montagnes se prêtent parfaitement à la randonnée en raquettes, car la région est en grande partie plate et offre une riche variété de paysages caractérisés par les pâturages boisés, une forme de forêt inhabituelle. Une végétation arborisée dense et des pâturages ouverts s’assemblent pour former une mosaïque colorée. Les transitions entre forêts et pâturages sont fluides, conférant à la région un charme particulier. En hiver, ce paysage est particulièrement attrayant, même si les petites routes et chemins ont disparu sous la neige. Etendues blanches et sapins enneigés forment alors un monde dans lequel on peut se perdre au meilleur sens du terme. Les pistes de raquettes déjà tracées servent de points de repère permettant aux randonneurs de s’orienter. Un des itinéraires commence à la gare du Noirmont. En passant par le passage souterrain de l’est, on accède directement aux pistes de ski de fond. Le sentier raquettes, balisé par des piquets en bois roses, mène hors des pistes de ski vers Cerneux Gonin, puis bifurque à droite, contourne le hameau Le Peu-Péquignot au sud et passe par Le Creux-des-Biches jusqu’aux Barrières. Une brève montée conduit au Haut des Barrières, puis de là, on descend jusqu’au Boéchet. Le plus beau tronçon de la randonnée commence après la ferme Les Cerneux-au-Maire: c’est un long passage loin de toute maison, à travers des pâturages boisés magnifiques dans une solitude silencieuse. Après un certain temps, on aperçoit Les Bois, le point d’arrivée de la randonnée, au loin à travers les arbres. En effectuant un grand arc de cercle à travers champs, on arrive à la gare du village.
Rejoindre la vallée du Fricktal par Heuberg N° 1574
Laufenburg — Oeschgen • AG

Rejoindre la vallée du Fricktal par Heuberg

La colline de Heuberg, dans le nord de l’Argovie, fait partie des «sommets» suisses que l’on peut gravir presque toute l’année. En effet, tant la montée depuis Laufenburg que la descente vers Kaisten ne sont pas trop raides et se font sur des chemins graveleux bien aménagés. La suite de la randonnée, direction Oeschgen, offre de belles vues et une immersion fascinante dans la nature. L’itinéraire est praticable sans problème, même par mauvais temps. Et ce pour trois raisons: les chemins sont principalement en gravier et peu pentus; à mi-parcours, un restaurant permet aux randonneurs de manger, boire et se réchauffer; et, pour finir, la randonnée traverse une charmante région. Depuis la gare de Laufenburg, une petite route mène à la forêt. Le chemin passe par Waldhaus et sinue jusqu’au sommet de Heuberg. La colline, culminant à 557 mètres, n’est bien entendu par une véritable montagne selon les standards alpins. Mais elle offre tout de même une charmante vue sur la vallée du Fricktal et dispose d’un restaurant d’altitude. La vue sur le Jura argovien, le Rhin et la Forêt-Noire est superbe pendant la descente douce vers Kaisten, destination intermédiaire, où une nouvelle pause est possible. La seconde partie de la randonnée débute aussi par une montée, nettement moins raide toutefois. Après la forêt de Ba-Ischlag, une vue plongeante s’ouvre sur une vaste prairie parsemée de nombreux arbres fruitiers. La descente vers Oeschgen est particulièrement belle: de la petite forêt de Chilholz, l’itinéraire traverse la région de Tal, bordée d’une part de haies et d’un ruisseau et, d’autre part, de la vaste vallée du Fricktal.
Sur la Gössigenhöchi, dans le Toggenbourg N° 1575
Hemberg — Ennetbühl • SG

Sur la Gössigenhöchi, dans le Toggenbourg

Cette randonnée en raquettes à neige permet de remonter le temps dans une région qui dépendait largement de la broderie au XIXe siècle. Elle débute à Hemberg, une ancienne bourgade de brodeurs, et se termine à Ennetbühl, un petit village qui comptait autrefois une manufacture de broderie. De l’arrêt de bus, longer la route vers le sud, vers Gäwis, où l’on chausse les raquettes. Après une petite montée apparaît l’ensemble du parcours et le Säntis, le plus haut sommet du massif de l’Alpstein, visible pendant toute la randonnée. Le chemin descend dans une étroite vallée en passant devant des fermes typiques du Toggenbourg puis s’élève jusqu’au panneau indicateur de la Mistelegg. Ici, à l’Alpstöbli, se trouve l’unique possibilité de restauration du parcours. Depuis la Mistelegg, la montée se poursuit, sans pente raide ni difficultés techniques. La marche en raquettes, dans ces lieux doucement vallonnés, procure un grand plaisir. L’itinéraire passe régulièrement devant des fermes isolées, typiques de l’habitat dispersé du Toggenbourg. Quelques-unes sont inhabitées. Peu avant la Gössigenhöchi, il faut traverser une petite forêt avant d’être récompensé par une vue superbe sur la vallée de la Thur et d’imposants sommets. Un coup d’œil en arrière permet de voir, par temps clair, jusqu’au lac de Constance. La descente s’effectue par des pâturages enneigés, où se dressent ici et là des étables d’alpage. Ennetbühl, le but de la randonnée, est proche. Là aussi, dans de nombreuses fermes, les paysans se consacraient à la broderie et une manufacture a même fonctionné jusque dans les années 2000.
La cabane Britannia en hiver N° 1569
Felskinn • VS

La cabane Britannia en hiver

L’alpinisme est une incroyable performance culturelle. C’est à ce titre que l’UNESCO souhaite l’ajouter au patrimoine culturel mondial. Cette randonnée hivernale permet de plonger dans l’univers fascinant de l’alpinisme et, depuis la cabane Britannia, de contempler la roche, la glace et la neige, d’éprouver l’hiver. Plutôt courte, elle flirte toutefois avec les 3000 mètres d’altitude. Il faut donc prendre le temps de s’acclimater et ne pas se presser. La randonnée hivernale commence à la station intermédiaire de Felskinn. En été, le chemin traverse glace et rochers; en hiver, il suit une large piste sur le versant nord de la crête de Hinter Allalin. On atteint sans peine le col d’Egginerjoch, situé entre le sommet d’Egginer et la crête de Hinter Allalin. De là, on aperçoit déjà la cabane Britannia, but de la randonnée. Le chemin se ramifie: le sentier du haut, à droite, mène tout droit à la cabane, tantôt en descente, tantôt en montée. C’est le chemin le plus court, idéal pour le retour. Pour l’aller, on empruntera plus volontiers le sentier du bas, à gauche, un peu plus long. Il descend d’abord à 2860 mètres d’altitude puis remonte rapidement jusqu’à la cabane Britannia. Construite en 1912 par la section genevoise du Club alpin britannique, la cabane facilite les ascensions du Strahlhorn, du Rimpfischhorn et de l’Allalinhorn, ainsi que l’itinéraire classique de la Haute Route, dont elle est le point de départ ou d’arrivée.
Loin de la civilisation dans les Alpes bernoises N° 1213
Vordertal • BE

Loin de la civilisation dans les Alpes bernoises

La cabane de Gauli est isolée: entourée de sommets, elle est coupée de toute civilisation. Et rien ne sert de chercher du réseau, il n’y en a pas. Une randonnée de cinq heures et comportant environ 1800 m de dénivelé mène de Vordertal à la cabane en passant par la vallée sauvage d’Ürbachtal. Le chemin commence par une large route de campagne, traverse plusieurs pâturages et franchit un ruisseau de montagne en passant par un pont étroit. À partir de là, il monte en pente raide. D’innombrables virages et quelques passages faciles à escalader mènent toujours plus haut dans les Alpes de l’Oberland bernois jusqu’à déboucher sur un chemin panoramique menant au fond de la vallée. Là, une pittoresque maison à bardeaux se dresse à une altitude de 2205 m: il s’agit de la cabane de Gauli, qui offre près de 80 lits. La salle commune est confortable et un souper copieux et savoureux ainsi qu’une vue impressionnante depuis la terrasse ensoleillée accueillent les randonneurs. Les sommets environnants servent de remparts à la cabane. Le glacier du Gauli s’étend à ses pieds. En 1946, un avion Dakota s’est écrasé sur le glacier. Les douze passagers ont tous pu être sauvés: ce fut la naissance de la Rega. L’épave a quant à elle très vite disparu sous une épaisse couche de glace, jusqu’à ce qu’une hélice réapparaisse en 2012. L’été 2015, particulièrement chaud, a libéré d’autres vestiges de l’épave. Même des personnes peu entraînées peuvent aller y jeter un coup d’œil, accompagnées d’un guide. Les randonneurs qui ne sont pas tentés par une telle aventure prennent le chemin du retour en direction d’Innertkirchen. Ils peuvent emprunter le même itinéraire qu’à la montée ou son alternative, le chemin du bas, qui descend jusqu’au lac en longeant un ruisseau.
Vues splendides au-dessus de Disentis N° 1513
Caischavedra — Disentis/Mustér, Pendicularas • GR

Vues splendides au-dessus de Disentis

Si on a de la chance, on peut admirer pas moins de trois lacs de montagne au cours de cette randonnée d’environ quatre heures. Pourquoi faut-il de la chance? Parce qu’au début de l’été, le petit lac Lag Crest Ault est encore rempli d’eau de fonte. Plus la saison avance, moins il est vraisemblable d’y trouver encore de l’eau. À la fin de l’été, il est souvent complètement asséché. Mais commençons par le commencement: cette randonnée forme une boucle que l’on peut écourter à sa guise en empruntant le téléphérique menant à Caischavedra ou partant de là. De la station supérieure de Caischavedra, le chemin de randonnée de montagne bien aménagé qui part du Val Magriel parcourt le théâtre formé par les sommets environnants. Les marcheurs empruntent d’abord un chemin panoramique plutôt plat en se délectant de la vue. Premier émerveillement dans le Val d’Acletta: le lac Lag Serein, qui invite à faire halte. L’endroit est parfois un peu venteux, mais lorsqu’il fait chaud, le rafraîchissement est bien plaisant. Depuis le Val dal Lag Serein, on contourne le sommet de Muotta dil Tir: il faut se diriger vers la gauche à la hauteur de Plaun Tir pour gagner le Val Clavaniev. Là, le chemin est très pierreux pour un bref instant: mieux vaut avoir le pied sûr! Les randonneurs arrivent ainsi au lac Lag Crest Ault... ou à son lit vide. Commençons à penser à la descente qui ramènera les randonneurs à Disentis. Celle-ci passe par Alp Run, Truaisch et Plaun Grond par des sentiers de montagne zigzagants parfois raides. Pour épargner ses genoux, on peut aussi emprunter la route, qui est un peu plus plate mais décrit des virages plus larges. À Plaun Grond, il vaut cependant la peine de revenir, à droite, sur le chemin de randonnée, et de traverser le ruisseau Clavaniev pour une dernière parenthèse fraîche et bondissante avant Disentis.
Cols rocailleux en duopack N° 1443
Rifugio Saoseo CAS — Miralago • GR

Cols rocailleux en duopack

Dans le Val da Camp, l’automne déploie une féerie de couleurs. Il est recommandé aux marcheurs d’arriver la veille au soir. La vallée regorge de mélèzes orange qui forment un lumineux contraste avec le ciel d’un bleu d’azur. Les rayons du soleil tombent à l’horizontale dans la forêt et sur le Lagh da Saoseo. Les reflets des montagnes alternent avec le fond du lac bleu-vert, que l’on aperçoit à travers l’eau cristalline. Gravir les 700 mètres de dénivelé qui mènent au col Pass da Sach, c’est s’enfoncer toujours davantage dans un désert de pierres. Le chemin est ombragé, le soleil n’atteignant la vallée que vers midi. Bientôt, on traverse la frontière italienne, et un nouveau chemin de gravillons descend vers l’aride Valle di Sacco en longeant le ruisseau Roasco Occidentale, qui coule paisiblement un peu plus bas. Même si l’itinéraire est balisé pour les vététistes, on en croise rarement. On atteint sans tarder le refuge Malghera, avec sa chapelle de la Madonna delle Neve, où l’on passe la nuit. Le lendemain, l’ascension reprend du côté nord de la vallée. Elle débute à Malghera, légèrement au-dessus de quelques terrasses de pierre. Peu avant le Lago de Malghera, le chemin disparaît sur quelques centaines de mètres, mais il est presque impossible de s’égarer. Près du lac, on en retrouve la trace. Jusqu’au col de Malghera, appelé en Suisse «Forcola di Sassiglion», on continue sur une large piste gravillonneuse. Du côté du Val Poschiavo, on retrouve des sentiers de randonnée plus idylliques, qui font descendre les randonneurs dans la forêt sans oublier de les régaler d’un beau panorama. D’Albertüsc, on longe le flanc de la montagne en direction de San Romerio, où un refuge invite à faire halte. Le goûter console à l’avance de la descente de deux heures, pas très attractive, qui mène à Miralago par Selvaplana. Les promeneurs qui ont de la chance et qui cheminent à la tombée de la nuit entendront le couple de hiboux qui niche dans les parages.
Entre les glaciers du Val Roseg N° 1212
Murtèl — Pontresina • GR

Entre les glaciers du Val Roseg

Des glaciers millénaires, un lac glaciaire idyllique, l’hospitalité des refuges de montagne et des marmottes qui gambadent: le Val Roseg n’est pas avare en moments forts et se prête à merveille à une magnifique randonnée de trois jours de cabane en cabane. Le téléphérique de Corvatsch nous amène à la station intermédiaire de Murtél. À partir de là, le chemin monte tranquillement vers le col du Fuorcla Surlej. Une vue imprenable sur le Val Roseg et sur le Piz Bernina s’offre ici. Le sentier est légèrement pentu et en deux heures, l’on atteint facilement la cabane Chamanna Coaz, un petit fort, avec une terrasse ensoleillée le matin, idéale pour le café. Le deuxième jour débute avec bon nombre de virages en épingle. Le chemin de randonnée alpine traverse un pierrier avant de descendre vers le lac glaciaire. Le sifflement aigu des marmottes se fait sans cesse entendre. On aperçoit ensuite ces demoiselles filer dans leurs terriers avec un empressement plus ou moins marqué. Le sentier qui mène à la cabane Tschiervahütte prend un virage prononcé à la hauteur du restaurant Roseg, car il faut désormais regagner l’altitude perdue. Le dernier kilomètre est le plus spectaculaire: depuis la moraine, la vue sur le glacier de Tschierva est grandiose et l’on peut même entendre crisser la glace. La Tschiervahütte est spacieuse. Elle propose même une chambre double, des douches et une terrasse ensoleillée de laquelle on peut en toute tranquillité apprécier le coucher du soleil et les Alpes rougeoyantes, surtout lorsque l’on sait que la descente du troisième jour sera plutôt aisée. On atteint Pontresina en trois heures de marche environ, mais on peut tout aussi bien «lâcher la bride» en réservant une calèche depuis le restaurant Roseg. Quel plaisir de faire des randonnées de plusieurs jours, dans ces conditions!
Magie du Val Roseg (GR) N° 1371
Pontresina — Roseg • GR

Magie du Val Roseg (GR)

En Engadine, en hiver, il est recommandé d’aller faire un tour dans le Val Roseg: la neige révèle toute la beauté de ce coin de pays. Le chemin de randonnée hivernale commence juste après la gare de Pontresina, où des calèches tirées par des chevaux permettent de gagner l’hôtel Roseg Gletscher. Mais nous conseillons de parcourir le Val Roseg à pied et de compter un peu plus de temps que ce qui est indiqué: les randonneurs peu pressés apercevront probablement des chamois, des chevreuils et d’innombrables écureuils. Hormis la calèche, aucun véhicule ne circule dans la vallée dénuée d’infrastructures. Le but de la randonnée est l’hôtel Roseg Gletscher (1999 m). À peine parti, on est entouré de hauts mélèzes sur les branches desquelles pépient des oiseaux. Parfois, ils viennent même picorer dans la main. Le chemin suit une pente légèrement ascendante qui requiert peu d’efforts et qui est donc idéale avec des enfants. Un pont de bois enjambe la rivière Roseg. À partir de là, le paysage s’ouvre et l’on aperçoit les sommets impressionnants de certains 3000 mètres de la chaîne de la Bernina. Une clochette tinte: la calèche approche. Voir trois chevaux tirer cette grande carriole sur la neige est un vrai spectacle! À pied aussi, on est près du but. Il reste un dernier crêt à franchir avant que la vallée ne s’élargisse et donne vue sur le glacier de Roseg. Au bout du chemin, on peut reprendre des forces au restaurant. Son buffet de desserts est connu loin à la ronde. On redescend à pied ou en calèche pour profiter encore une fois de ce paysage magique.
Chemin des charbonniers N° 1444
Piaz — Miralago • GR

Chemin des charbonniers

Depuis 30 ans, Gino Bongulielmi se dévoue corps et âme à son «petit paradis» de San Romerio, un gîte de montagne perché sur une terrasse rocheuse à 1800 mètres d’altitude, qui domine le Val Poschiavo. Il est parvenu à faire de cet alpage une oasis de calme pour petits et grands randonneurs, où il fait bon s’arrêter quelques jours pour jouer, bouquiner ou tout simplement lâcher prise. Pour digérer en mouvement les succulents plats traditionnels servis à l’auberge, on peut emprunter le Chemin des charbonniers que Gino a balisé à l’aide de flèches en bois. Le «Köhlerweg» est ponctué d’anciennes charbonnières datant des années 1940, période où les habitants de la région produisaient ce combustible pour survivre. L’itinéraire débute au-dessus du jardin biodynamique de San Romerio. On emprunte tout d’abord à la montée un chemin balisé blanc-rouge-blanc puis, après 150 mètres, on prend le petit sentier (balisé d’une flèche en bois) qui grimpe dans la forêt sur la gauche. Peu après, on parvient à un studio de yoga en plein air, d’où la vue est magnifique, avant de continuer à monter sous le couvert des arbres. Plus haut, après avoir admiré une charbonnière encore quasi intacte, on atteint le point le plus élevé de la marche, où des bancs invitent au repos. Le regard porte jusqu’aux faubourgs de Tirano d’un côté et au massif de la Bernina de l’autre. La descente se fait dans la forêt, en passant par une aire de grillades. Lorsqu’on ressort du couvert des arbres, on plonge sur la petite église en pierre de l’alpage, en longeant un beau mur de pierres sèches.
Randonnée en boucle vers Brusio N° 1446
Miralago • GR

Randonnée en boucle vers Brusio

Les Chemins de fer rhétiques aiment montrer le viaduc en spirale de Brusio pour promouvoir le Val Poschiavo. Le patrimoine culturel propre à la vallée, lui, est moins connu. Des constructions en pierre en forme de coupole, les «crot» ou «crotti», servaient à conserver les légumes et le lait. Autour de Brusio, ils ne sont pas loin de 200, dont bon nombre ont été soigneusement rénovés ces dernières années. La randonnée en boucle entre Brusio et Miralago donne l’occasion de découvrir plusieurs de ces réfrigérateurs d’un autre temps, certains rénovés, d’autres dans leur état d’origine. Le départ a lieu à Miralago. Après une brève montée le long d’un versant, on découvre à Golbia Sur les premiers crotti. Leur construction paraît toute simple, mais elle cache une belle maîtrise de l’ingénierie. Les crotti sont formés de pierres posées les unes sur les autres en cercles qui tiennent sans le moindre mortier. Ils sont parfois bâtis dans la pente et recouverts de terre, tandis que d’autres surplombent un ruisseau. A l’intérieur, la température, de 4 à 5 degrés, permet de bien conserver la nourriture. Après la descente plutôt difficile entre Golbia Sur et Brusio, la marche n’est plus très longue jusqu’au site des crotti, situé à côté du célèbre viaduc en spirale des Chemins de fer rhétiques. Il suffit de suivre le chemin pédestre qui mène au viaduc, de bifurquer au niveau du commerce de vin Misani et de traverser la route principale. Les rails et les coupoles en pierres sont là. Pour le chemin du retour, suivre la route principale qui traverse le village jusqu’à la gare de Brusio puis, à nouveau sur le chemin de randonnée, poursuivre vers La Motina, Ginetto, La Presa et Garbella par de nombreux virages offrant de beaux panoramas sur la vallée. A Ginetto, deux crotti rénovés attendent les marcheurs, avant qu’ils ne pénètrent dans la forêt à Garbella. Miralago n’est plus très loin.
Le calcaire de Lochsite 1 N° 1447
Weisstannen — Pizolhütte • SG

Le calcaire de Lochsite 1

A la limite entre les cantons de Glaris, de Saint-Gall et des Grisons, la couverture de verrucano, vieille de 300 millions d’années, recouvre le flysch, jeune de 35 à 50 millions d’années. Cet ordre inversé des couches est longtemps resté un mystère. Jusqu’à ce que les géologues puissent expliquer grâce à lui la formation des Alpes comme étant un chevauchement de nappes. Ce phénomène est visible dans cette région comme nulle part ailleurs. C’est pourquoi elle a été inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2008. Sur le chemin qui relie Weisstannen à la cabane Pizol en passant par le col de Lavtinasattel, on traverse cette séquence inversée des roches. Depuis l’arrêt de bus de Weisstannen, on longe le Gufelbach jusqu’à Batöni, une cuvette impressionnante où l’eau de trois cascades s’écrase dans les profondeurs. Le chemin se poursuit à gauche en direction du col de Lavtinasattel, longeant le Lavtinabach et traversant un alpage. Des formations de roches plus dures, abruptes (du grès principalement) alternent avec des couches plus tendres, argileuses. Ces dernières sont légèrement pentues, recouvertes d’herbe. Des pointes escarpées en verrucano les surplombent: ce sont le Hochwart et les Lavtinahörner. Le calcaire de Lochsite se trouve entre-deux. En traversant le col de Lavtinasattel, on atteint une haute vallée qui s’achève par le Pizol, haut de 2844 mètres. Il y a peu, son sommet abritait encore le glacier de Pizol qui alimentait le Wildsee de ses eaux. Ce lac ne pourrait être plus bleu. La baignade est autorisée. Sur sa rive est se dresse le Wildseeluggen. A partir de là, le sentier monte en lacets, puis passe au nord du Twärchamm et rejoint la cabane Pizol. À partir de là, un télésiège descend à Wangs (veuillez svp consulter les horaires).
Le calcaire de Lochsite 2 N° 1448
Mettmen • GL

Le calcaire de Lochsite 2

L’objectif de cette randonnée est un pont de roche naturel de 50 mètres de large: le Chärpfbrugg, qui se trouve à Niderenalp, au-dessus de Mettmen. C’est un phénomène naturel très instructif au niveau géologique. Grâce à la roche qui forme ce pont, appelée «calcaire de Lochsite», les géologues ont pu déduire les processus de formation des Alpes. En effet, les Alpes sont apparues à la suite de la collision entre la plaque africaine et la plaque eurasiatique qui a poussé d’énormes couches de roches les unes sur les autres. C’est ainsi que le verrucano, vieux de 300 ans, en est venu à recouvrir le flysch, jeune de 35 à 50 millions d’années. Le calcaire de Lochsite, quant à lui, a servi de lubrifiant. Cette randonnée propose de découvrir le Chärpfbrugg en suivant un large circuit autour du lac de Garichti. Elle commence par la traversée du barrage. A l’extrémité de celui-ci débute la montée en direction du col de Matzlenfurggelen. On prend le chemin de gauche qui mène au Kärpfstafel puis redescend à 1853 mètres. Au point le plus méridional de la randonnée, le chemin reprend la direction de Mettmen. Le Chärpfbrugg se trouve 150 mètres plus loin. C’est le Niderenbach qui a formé ce pont naturel en creusant un chemin souterrain sous le dur calcaire de Lochsite, dissolvant la roche de flysch plus jeune et plus tendre. Autrefois, il y avait sur le pont du verrucano vieux de 300 ans, mais il s’est déjà érodé. A basses eaux, il est possible de passer sous le pont. La randonnée se poursuit depuis le Chärpfbrugg jusqu’au restaurant d’alpage Niederenalp et à partir de là jusqu’à un marais avec un étang, des bosquets d’arbres noueux et une forêt d’arbustes. Pour finir, un joli sentier longe la rive du lac de Garichti jusqu’à la station supérieure de Mettmen.
Au sommet du Pilone N° 1449
Spruga — Comologno • TI

Au sommet du Pilone

En général, les fleuves prennent leur source en Suisse et coulent vers les pays voisins. Depuis le Pilone, le sommet qui forme la frontière avec l’Italie, on voit, à vue d’oiseau, que la rivière Isorno ne répond pas à cette logique. Sa source se trouve sur sol italien. C’est de Spruga, le dernier village du Val Onsernone, que part cette excursion en montagne. Le sentier s’élève en pente raide, par des gradins, à travers des prairies et entre des maisons, jusqu’au hameau de Pian Secco. D’ici, le large chemin passe par une forêt de mélèzes clairsemée jusqu’à l’Alpe Pesced, puis rejoint par le flanc du Munzelüm le Passo del Bùsan. Un agréable petit sentier longe la crête jusqu’au Pilone, qui porte le nom de Cima Pian del Bozzo sur les cartes italiennes. Voilà la frontière. Un accord conclu en 1806 entre l’Italie, le Tessin et la Confédération avait attribué la partie supérieure de la vallée à l’Italie, tandis que la Suisse conservait les villages. Du sommet, le paysage vers le sud et ses montagnes est sauvage, presque inhabité. La plupart des alpages ne sont plus exploités et la forêt a partiellement reconquis les pâturages. Tout au fond se dressent les sommets enneigés du Monte Rosa. Vers l’aval, les forêts sont nombreuses elles aussi. Entre elles se nichent de jolis villages, sur le versant gauche de la vallée. Il faut maintenant retourner au Passo del Bùsan, puis descendre une pente raide jusqu’à l’un des plus beaux petits lacs de montagne tessinois, le laghetto dei Saléi. Les nuages se reflètent dans son eau claire. Il ne reste plus qu’à passer par l’Alpe Saléi et descendre à Comologno. Les maisons rustiques y côtoient de beaux palazzi construits par des habitants revenus au pays après avoir fait fortune.
Piz Umbrail, le 3000 facile N° 1450
Pass Umbrail — Valchava • TI

Piz Umbrail, le 3000 facile

Durant la Première Guerre mondiale, l’Italie et l’Autriche-Hongrie se livrent une lutte acharnée dans la montagne. A des altitudes situées entre 2500 et 3900 mètres, leurs ressortissants se battent pour des sommets, des glaciers, des cols et des précipices et luttent surtout pour survivre. La guerre s’est notamment déroulée à la frontière suisse, entre le col du Stelvio, le col de l’Umbrail et le Piz Umbrail. L’association «Stelvio-Umbrail 14/18» permet de se remémorer cette époque et de marcher dans un lieu riche en histoire. Au col de l’Umbrail, l’itinéraire suit l’ancienne ligne de front située à la frontière italo-suisse vers le Piz Umbrail. Ce sommet de 3033 mètres est d’un accès facile pour les randonneurs, bien que le chemin d’approche compte quelques difficultés: un champ d’éboulis exposé, des passages assurés par des cordes et les derniers mètres vers le sommet. Le long du chemin, panneaux et postes militaires en ruines rappellent la Première Guerre. Derrière soi, le col du Stelvio, le Piz da las Trais Linguas et l’Ortler semblent à portée de main: c’est de ce sommet, à 3900 mètres, que les Autrichiens tiraient au canon sur les Italiens. La descente du Piz Umbrail vers Valchava est longue, mais le paysage varié compense la dénivellation de 1600 mètres. Voici d’abord le Lai da Rims, d’un bleu profond, peut-être le plus beau lac de montagne des Grisons. On peut se baigner dedans à ses risques et périls. Le sentier devient étroit et raide dans le Val Vau puis vers l’Alp Las Clastras. Au passage, on admire la cascade de l’Aua da Rims. Au point 1778, choisir l’itinéraire de droite qui passe par le plateau Plaun da la Multa, où, selon la légende, sévit un homme sans tête. Par Palüetta, on rejoint Valvacha et ses nombreuses belles maisons ornées de sgraffites.
Un lac de montagne sous haute garde N° 1304
Arnisee • UR

Un lac de montagne sous haute garde

Cette randonnée de montagne permet de visiter deux refuges extrêmement bien situés. Après un court voyage à bord d’un petit téléphérique, la randonnée commence près du charmant lac d’Arnisee, utilisé comme lac de retenue depuis plus de cent ans. Le chemin monte d’abord en pente plutôt raide pendant environ une heure et sinue longtemps à travers bois, franchissant des racines noueuses et gravissant des marches çà et là. Dans la clairière, on aperçoit déjà le premier banc, qui offre l’occasion aux randonneurs de faire une pause et d’admirer la vue à couper le souffle sur le lac d’Arnisee et la vallée du Maderanertal. Tout près de la cabane du Sunniggrathütte, un lac invite à la baignade. La randonnée continue plus loin derrière la cabane, puis monte jusqu’au chemin panoramique de la crête du Sunnig Grat. Les randonneurs peuvent bifurquer à droite pour gravir le sommet et savourer la magnifique vue sur le lac d’Uri, ou tourner à gauche et longer les flancs de la montagne. Des chèvres les accompagnent et leur présentent leurs chevreaux avec fierté. Alors que les sommets s’élèvent dans le ciel de façon dramatique, le chemin de randonnée de montagne traverse les «Planggen». Au niveau du col de Furggi, il est possible de tourner à gauche et de descendre dans la vallée. Il faut ensuite s’aider de ses mains pour franchir deux passages tout de même sécurisés par des cordes. La dernière montée jusqu’à la cabane de Leutschach CAS est un peu longue, mais à l’arrivée on profite de la vue sur les lacs d’Obersee et de Nidersee, point d’orgue de la journée. Les eaux turquoise du Nidersee sont encerclées par les pics acérés des montagnes. L’Obersee, agrémenté d’un sentier Kneipp, d’un radeau et d’une chaise longue confortable, invite les randonneurs à faire une pause. On peut aussi passer la nuit dans la cabane (réservation obligatoire) et prendre le chemin du retour à travers les vertes prairies d’Uri en direction de l’Arnisee le jour suivant.
Sur les hauts de Davos direction Schatzalp N° 1350
Gotschnagrat — Schatzalp • GR

Sur les hauts de Davos direction Schatzalp

Dominant l’orée de la forêt, cette randonnée prend, en automne surtout, des airs de haute montagne, avec sa vue sur les mélèzes parés d’or en contrebas et sur les premières neiges un peu plus haut. Mais on y apprécie toutefois les avantages d’un chemin panoramique facile. La randonnée mène du Gotschnagrat au col de la Strela en passant par des sentiers à flanc de coteau à la vue imprenable. Des chaînes de montagne et des vallées célèbres comme celles de Dischmatal ou de Sertigtal attirent le regard. Évidemment, on ne peut pas manquer «l’oeuf d’or», l’hôtel Intercontinental de Davos à l’architecture futuriste et à la couleur originale. Depuis le col de la Strela, la vue donne sur l’autre versant: la vallée du Schanfigg, qui abrite Arosa, et, au loin, la région de la Surselva. À la fin du Moyen Âge, le col de la Strela était une route très empruntée par les Walser. Le rêve d’un train à crémaillère qui passe par le col a été abandonné avec l’éclatement de la Première Guerre mondiale. Dans les années 1970, une route passant par le col a même été planifiée. Au fond d’un tiroir se cache encore le projet d’un tunnel reliant Davos à Langwies sous le col de la Strela. À l’abri du vent, un peu en deçà du col, se trouve un restaurant de montagne qui sert une petite collation bien méritée avant de reprendre le chemin qui descend rapidement jusqu’à l’alpage de Schatzalp au prix d’un passage assez raide. L’hôtel de montagne de style Art nouveau qui s’y trouve avait été conçu vers 1900 pour servir de sanatorium. Il est devenu célèbre grâce au roman de Thomas Mann, «La Montagne magique». L’hôtel Schatzalp a aussi la réputation d’être un lieu magique. Le temps file lorsqu’on s’y détend ou que l’on visite le jardin botanique. Mais rien ne presse: en haute saison, le funiculaire de Schatzalp effectue la descente à Davos jusqu’à minuit.
À la découverte de la vallée de Surbtal N° 1479
Tegerfelden, Hochbrücke — Lengnau AG • AG

À la découverte de la vallée de Surbtal

Pendant des siècles, la vallée de Surbtal en Argovie a été une sorte de ghetto fédéral: les Juifs qui souhaitaient vivre en Suisse n’avaient le droit de s’établir que dans les deux villages d’Endingen et de Lengnau. Il n’existe donc nulle part ailleurs dans notre pays un tel patrimoine architectural de culture juive. Le sentier «Jüdischer Kulturweg» met en valeur cette richesse culturelle unique. Pour l’atteindre, on longe la rivière Surb à partir de Tegerfelden via Unterendingen en prenant la direction d’Endingen. Sur la Rankstrasse se dressent plusieurs maisons historiques, toutes dotées de deux portes d’entrée, l’une pour les juifs, l’autre pour les chrétiens. C’était une manière créative de la part de la population d’appliquer le précepte de séparation religieuse. La synagogue voisine est quelque peu dissimulée. Elle possède une splendide façade néo-classique avec des fenêtres décorées d’arcs plein cintre d’inspiration mauresque. De l’autre côté de la Surb se trouve une belle maison où l’on pratiquait le Mikvé (bain rituel d’immersion). Devant, un petit sentier balisé comme piste cyclable mène à l’extérieur du village où se trouve le cimetière juif, le plus ancien du genre en Suisse. On en sort à son extrémité est, où l’on retrouve un chemin de randonnée. On longe d’abord le Talebach, puis on traverse le Wiesland en montant doucement via le hameau de Vogelsang dans les bois. Le chemin débouche enfin sur les prairies et les forêts avec leurs superbes vues, et descend jusqu’à Lengnau. Le promeneur y trouve une nouvelle synagogue, immanquable: le bâtiment et son impressionnante façade se trouvent bien en vue, au centre du village.
Sur le chemin de rive en direction de Berne N° 1481
Münsingen — Bern, Tierpark • BE

Sur le chemin de rive en direction de Berne

Une randonnée le long de l’Aar entre Münsingen et Berne en vaut la chandelle en toute saison. La rivière dispose aujourd’hui de plus d’espace qu’au cours de ces dernières décennies. De la gare de Münsingen, on rejoint le sentier des bords de l’Aar par la zone résidentielle. Là, en longeant la rive droite de la rivière, on progresse toujours tout droit. Au départ, des bouts de chemin passe relativement près de l’autoroute, mais les bruits de la circulation sont à peine audibles. Bientôt, on aperçoit l’Hunzigenau. À partir de 1824, la rivière qui déroulait ses méandres à travers la région a été endiguée dans un chenal bâti en dur. En 2006, des travaux ont été conduits pour renaturaliser ce corset. Depuis, l’eau est beaucoup plus à son aise à cet endroit. Ainsi, l’Aar ne coule pas seulement dans son lit, mais se disperse en de nombreux bras dont le débit d’eau est si lent qu’il semble s’être arrêté. De larges espaces pourvus de galets, d’arbres et de roseaux donnent un nouveau visage à cette splendide plaine alluviale. L’élargissement avait pour but de réduire les dommages causés par les inondations et de contenir l’érosion du lit de la rivière. Il apporte également beaucoup au monde animal et végétal, ainsi qu’à l’œil et l’esprit. Jadis, le sentier de randonnée conduisait à travers un couloir boisé étroit. Aujourd’hui, il emprunte des chemins variés et tortueux à travers un paysage pittoresque qui offre maintes jolies vues sur les eaux. Les forêts alluviales du Kleinhöchstettenau et du Märchligenau qui viennent ensuite ne sont pas moins belles. Des troncs grignotés et des piles de bois dans la rivière révèlent que le castor a réintégré les lieux. Peu avant Muri, le sentier de rive se rapproche à nouveau de l’eau. Par le quartier de l’Elfenau, on arrive enfin au parc zoologique de Dählhölzli, le but de l’itinéraire.
En raquettes direction le Leiterhorn N° 1482
Wengen • BE

En raquettes direction le Leiterhorn

En Suisse, les montagnes aux pentes abruptes et très prononcées sont souvent appelées «Horn», à l’instar des sommets de l’Oberland bernois Wetterhorn, Schreckhorn ou Schilthorn. Le Leiterhorn, en revanche, porte mal son nom. Il domine Wengen, mais n’est en fait qu’une colline boisée, du moins sur son versant sud. Toutefois, il offre un panorama à nul autre pareil. La vallée de Lauterbrunnen s’y étire dans presque toute sa longueur, comme vue du ciel. Les parois rocheuses, dont certaines culminent à 1000 m et ceignent le fond de la vallée, sont particulièrement impressionnantes. La face nord jouit également d’une spectaculaire vue plongeante sur Zweilütschinen et Interlaken. Une piste de raquettes à neige mène à ce fameux belvédère. De Wengen, on traverse d’abord le centre-ville, puis les bois et les pâturages enneigés jusqu’à Flüelenboden, d’où l’on entame la montée en lacets avant d’atteindre l’Äussere Allmend. On poursuit tranquillement la montée vers l’aval pour rejoindre le Leiterhorn. Des bancs invitent à la pause. La descente vers Ausserwengen est d’abord bien raide en bordure de forêt jusqu’au point de vue de la Hunnenfluh. De là, le sentier s’aplanit, puis, un peu plus loin, redescend légèrement vers des chalets brunis par le soleil, avant d’arriver à la gare de Wengen. Si les dernières chutes de neige remontent à quelques jours, l’itinéraire est généralement déjà bien damé par les nombreux randonneurs en raquettes, à tel point qu’il peut se pratiquer aussi avec de bonnes chaussures de randonnée. Si tel est le cas, il est toutefois conseillé d’effectuer le circuit en direction inverse afin de venir à bout du passage relativement raide entre la bifurcation de la Hunnenfluh et du Leiterhorn plus facilement.