Propositions de randonnées • Suisse Rando

1615 entrées ont été trouvées
Autour du lac de Trübsee N° 0950
Stn. Trübsee • NW

Autour du lac de Trübsee

Il est toujours agréable de se promener à Engelberg, même en hiver. La gare n’est qu’à quelques minutes à pied de la station des remontées mécaniques du Titlis, dans la vallée. Il faut alors emprunter de petites cabines munies chacune d’un drapeau différent pour survoler la station de Gerschnialp. L’arrivée se fait à la station de Trübsee, au début du chemin de randonnée d’hiver. Ce chemin part tout d’abord sur la droite, au milieu de quelques sapins, puis, s’éloignant du tumulte de la station de ski, débouche sur un chemin vaste et plat qui longe le lac. Cette randonnée d’hiver est adaptée à tous les âges et toutes les conditions physiques, car elle peut être raccourcie à loisir et offre de nombreuses haltes possibles. Ceux qui souhaitent prolonger la balade plutôt que de faire simplement le tour du lac peuvent bifurquer à mi-chemin, au niveau du refuge Hüethütte, en prenant à droite en direction d’Obertrübsee. La Hüethütte est un refuge pour skieurs, où l’on peut passer la nuit sur réservation. Le chemin de randonnée devient ensuite plus raide, mais une superbe vue attend les promeneurs persévérants. Le parcours continue dans un paysage vallonné jusqu’au refuge Bitzihütte. De là, on aperçoit la station de montagne d’Obertrübsee. Il faut ensuite rebrousser chemin jusqu’à la Hüethütte afin de terminer le tour du lac. Sur la rive droite du lac se trouve le snowXpark, où l’on peut louer des motoneiges électriques silencieux et respectueux de l’environnement. Le chemin se poursuit à travers la piste de ski pour débutants, jusqu’à la station de Trübsee. Là se trouve l’hôtel-restaurant en libre-service Trübsee, avec sa terrasse ensoleillée et son bar. Les randonneurs pourront encore y admirer le panorama hivernal devant une tasse fumante, avant de reprendre la télécabine qui les ramènera à Engelberg.
Emotions au-dessus de la vallée de Simmen N° 0955
Sparenmoos • BE

Emotions au-dessus de la vallée de Simmen

Le bus de Zweisimmen grimpe en sillonnant à travers le paysage onirique enneigé et s’arrête devant l’hôtel de montagne après un dernier virage. Soudain, c’est l’agitation. Des aboiements de huskys excités nous parviennent, des gens en vêtements de sport filent devant nous d’un pas décidé, des fondeurs croisent notre regard, les luges en bois s’empilent contre le mur: bienvenue au Sparenmoos, la destination hivernale proche de Zweisimmen, qui est également la Mecque du tourisme hivernal durable! La randonnée d’hiver promet de la tranquillité et un panorama spectaculaire. Après quelques pas, on abandonne le tumulte derrière un groupe de sapins enneigés pour plonger dans le calme blanc. Un premier banc en hauteur offre une vue plongeante sur le domaine skiable de Saanenmöser, tandis qu’à l’horizon on aperçoit les sommets du Pays-d’Enhaut vaudois. Le chemin se sépare en deux au niveau de l’auberge Hüsliberg Beizli, fermée en hiver, le raccourci à droite retournant au point de départ. Le chemin de gauche monte sur la dorsale, puis ondule jusqu’à Nüjeberg et continue son ascension pour rejoindre le bâtiment d’alpage de Schiltenegg. Il reprend la direction de l’est, le long de la piste de ski de fond qui serpente sur les versants doux. L’auberge de montagne Sparenmoos du lieu de départ étant fermée (situation en 2014), la terrasse ensoleillée de la buvette Muma, toute simple, répondra à bien des attentes des clients lorsqu’il fait beau. Muma signifie «chevaux de bois» en chinois. C’était la première désignation écrite du mot «skis», il y a 1400 ans. Si l’on ne souhaite pas prendre le bus pour retourner à Zweisimmen à la fin de la journée, on peut prendre place sur un «cheval de bois», c’est-à-dire une luge, disponible jusqu’en soirée le week-end.
Au pied du massif du Calanda N° 0953
Vättis • SG

Au pied du massif du Calanda

C’est un long voyage qui attend la neige tombant sur le sommet du Tödi: pendant dix longues années, l’eau issue de la fonte des neiges parcourt le sous-sol, s’enrichit en minéraux et se réchauffe à 36,5 °C avant de jaillir hors du sol à des kilomètres de là, dans les gorges de la Tamina. Elle est ensuite acheminée à Bad Ragaz au moyen d’un pipeline pour le bien-être des clients des thermes de la Tamina. A quelques kilomètres seulement au sud de ce paysage thermal marqué par le luxe et la mondanité, un tout autre monde s’ouvre à nous. Au fond de la vallée de la Tamina, loin de tout grand axe routier, sommeille le petit village de montagne de Vättis. On y cherchera en vain la cohue des pistes. Mais les marcheurs qui aiment se balader au grand air, dans la poudreuse, à l’écart des pistes et des remontées mécaniques, seront ravis. Oublions la Tamina et, à la place, prenons la direction du sud vers la vallée voisine, irriguée par les eaux du Görbsbach. Une piste de ski de fond a été aménagée dans la vallée; à côté, une petite route qui n’est pas déblayée en hiver, mais aménagée en chemin de randonnée hivernale, nous attend. On monte doucement jusqu’à Unter Kunkels en passant par les cabanes de Pardätsch et Caschleira; sans le remarquer, on a franchi la frontière entre le canton de St-Gall et les Grisons. Les escarpements du mont Calanda révèlent une vue merveilleuse. On poursuit la montée jusqu’à Ober Kunkels. Le restaurant de montagne Eggwald est aussi ouvert en hiver, mais seulement le dimanche et lorsqu’il fait beau. C’est aussi ici que se termine le chemin de randonnée hivernale balisé. Le retour à Vättis se fait par le même itinéraire.
Les forêts enneigées de Grächen N° 0954
Grächen • VS

Les forêts enneigées de Grächen

Grächen est le lieu de vacances rêvé de trois générations! En d’autres termes, il est parfait pour les familles, avec son paradis du ski pour les enfants, sa télécabine féérique et sa piste de ski où l’on filme les juniors. Voilà un aspect du lieu. L’autre aspect, on le découvre à pied: 38 kilomètres de chemins de randonnée d’hiver qui traversent des forêts paisibles et offrent des vues panoramiques. Un itinéraire agréable mène au Chummulti en passant par Bina, puis retourne à Grächen par Bärgji. Le point de départ est au-dessous du parking couvert, à quelques minutes du terminus du bus. Le chemin est praticable en luge, à emporter avec soi au cas où le petit dernier n’aurait plus l’énergie de marcher. D’abord, on descend à Bina. Puis, au niveau de Wängheji, le chemin large d’environ 1,50 mètre et marqué en rose longe le flanc de la montagne vers le nord, passant à côté de mazots noircis par le soleil, de murs en pierres sèches ou d’écuries, et à travers des forêts enneigées. Il se ramifie à deux reprises et l’on prendra chaque fois à droite, afin de ne pas perdre de l’altitude. On arrive bientôt à une place de pique-nique, idéale pour faire un bonhomme de neige, avant de s’attaquer à la montée raide. Si l’on a du temps, on peut se lancer dans une folle bataille de boules de neige. Au sommet, les amoureux de l’hiver, vidés, rejoignent la station de télésiège de Bärgji 1 (qui ne prend pas de piétons), où les attendent deux restaurants où sont servies des bonnes tartes aux pommes avec de la crème. Au retour, deux options: soit le chemin – qui peut être déneigé – passant par la petite route et descendant directement à Grächen, ou celui passant au-dessus. Les randonneurs qui n’ont plus envie de marcher auront peut-être la chance de se faire prendre en stop, gardant des forces pour d’autres sports le lendemain.
Les arolles noueux du Männlichen N° 0956
Kleine Scheidegg — Stn. Männlichen • BE

Les arolles noueux du Männlichen

L’arolle est très robuste: il est paré contre le froid, la neige, le vent et les avalanches. En dehors de ce pin vigoureux, il n’existe pas d’autre espèce d’arbre supportant aussi bien les difficiles conditions de vie à plus de 2000 m d’altitude. La randonnée d’hiver qui va de la Petite Scheidegg au Männlichen côtoie de nombreux arolles ancestraux aux formes noueuses. On peut même visiter le «Jardin des arolles», situé juste au-dessous de la Petite Scheidegg. Le chemin de randonnée hivernale balisé descend quant à lui au hameau de Bustiglen, où l’on peut boire un verre au Arve Gade Bar dans une ambiance d’après-ski. Le chemin remonte ensuite le long du flanc de l’Honegg, la partie la plus belle et la plus tranquille de la randonnée. Il traverse la lisière du bois, puis s’enfonce dans une petite forêt clairsemée d’arolles, avant de passer au-dessus. On y découvre de majestueux arbres centenaires aux troncs déformés et aux aiguilles sombres. Et, au milieu de la neige, se dressent çà et là les restes de troncs morts, semblables à de l’ivoire brisé. Le flanc rocheux de l’Honegg n’est qu’en partie praticable à skis, c’est pourquoi les randonneurs y rencontrent rarement d’autres sportifs en hiver. Le trajet mène à travers une cuvette, puis grimpe jusqu’à la station supérieure du téléski de Tschuggen. Et là, c’en est fini de la quiétude: le chemin traverse le domaine skiable du Männlichen et l’on suit le large tracé des pistes. Arrivé à l’auberge du Männlichen, on se réchauffe autour d’un chocolat chaud en admirant la vue sur l’Eiger, le Petit Schreckhorn et le Wetterhorn. On ne regrettera pas de s’attaquer à la brève montée jusqu’au sommet du Männlichen, où l’on sera récompensé par une vue imposante sur les vallées de Lauterbrunnen et de Lütschen.
Parcours paisible au-dessus de Rougemont N° 0907
La Manche • VD

Parcours paisible au-dessus de Rougemont

L’itinéraire en raquettes baptisé «La Manche» traverse une vallée paisible, qui plaira aux personnes en quête de calme. L’isolement est propice à l’observation de la nature, de phénomènes non spectaculaires mais fascinants. Erables sycomore, pins, mélèzes et noisetiers bordent le chemin. Vers la fin du parcours, on voit même un petit arole. En automne, ces arbres se sont assoupis et attendent les premiers rayons du soleil printanier. En mai, un petit miracle se produit: les bourgeons s’ouvrent, dévoilant aiguilles et feuilles d’un vert tendre. Les fleurs et les pives suivront. Mais en hiver aussi, la nature est pleine de vie. La boucle débute à La Manche. Pour les familles, ce tracé en forme de manche présente l’avantage de pouvoir être abrégé presque partout. Le lieu de départ n’est hélas accessible qu’en voiture ou en taxi. Et pourtant, dès la première montée, on ne regrette rien: au-dessus de la vallée, les sommets s’alignent, le Rubli, le Rocher du Midi et le Rocher Plat. Avec ce panorama derrière soi, on poursuit sur un tracé qui mène à La Neirive, où la terrasse ensoleillée d’une cabane d’alpage invite à la détente. Le point le plus élevé de la randonnée se situe à la Raye du Baillif. Il est à la fois un belvédère et l’endroit d’où l’on entame la descente. Avec un peu de chance, on verra un aigle qui a installé son nid dans les parois abruptes des Rochers des Rayes. Le chemin du retour passe par des pâturages et des collines. Sur des branches émergeant de la neige, on voit de petites baies desséchées qui permettent aux oiseaux de survivre: les fruits du vinettier et du sorbier sont des sources d’alimentation essentielles. Les oiseaux propageront ensuite les graines qui permettront à de nouvelles plantes de pousser. Le printemps peut arriver.
Par-delà quatre terrasses N° 0908
H. Les Sciernes • FR

Par-delà quatre terrasses

La randonnée mène à la vallée de l’Intyamon, du nom donné par les Gruériens à cette vallée au sud de Bulle. Au fond, là où la Sarine passe dans le pays de Fribourg, il y a, un peu en hauteur sur le versant sud, les Sciernes d’Albeuve. C’est un hameau pittoresque, qui fut fondé il y a plusieurs siècles après que ses futurs habitants eurent défriché les forêts. Il en est de même pour les versants alentour. Ici, les sombres forêts alternent avec les pâturages blancs, recouverts de neige. Le paysage fait penser à une silhouette, voire à une illusion d’optique. Si l’on regarde l’étendue de neige entre ses paupières mi-closes surgissent des souvenirs d'été, de pâturages verdoyants, de vaches et de fromage. Lorsque l’on ouvre les yeux, on voit la forêt. Elle nous murmure des histoires provenant des fonds terrestres, de la pierre, du sol et de l’eau. Ici, rien n’a été laissé au hasard. Chaque arbre, haie et bout de forêt, aussi petits soient-ils, ont une raison d’être et, souvent, un rôle à jouer. Aux Sciernes d’Albeuve non plus, rien n’a été laissé au hasard. Chaque espace libre est une terrasse plate et fertile, et chaque forêt une bordure verticale qui protège les maisons des avalanches et des chutes de pierres. On monte aux Prés d’Albeuve tantôt à travers des espaces dénués d’arbres, tantôt par la forêt. Puis, on atteint les pâturages de la Dent de Lys. On distingue aisément l’influence du glacier, le terrain ayant pris forme avec son avancée depuis le sud. La randonnée se déroule dans un paysage hivernal solitaire. Pour se restaurer, il n’y a que l’auberge Les Préalpes aux Sciernes d’Albeuve, fermée de janvier à mars et ouverte uniquement les week-ends le reste de l’année. Quant à la buvette du club de ski de Lys, elle est ouverte de façon irrégulière.
Le long de la gorge de Plasselb N° 0909
Schwarzsee, Gypsera — Le Brand • FR

Le long de la gorge de Plasselb

Le Schwyberg, La Berra et Le Cousimbert, tels sont les noms des trois montagnes placées devant le Kaiseregg, le sommet cher aux Fribourgeois alémaniques. Elles forment une couronne montagneuse tel un fer à cheval dont la crête se prête à merveille à une randonnée en raquettes, de sommet en sommet. Le tout sur un faible dénivelé et avec une vue superbe sur les Alpes fribourgeoises et vaudoises, sur le Moléson et, tout à l’ouest, sur la chaîne du Jura. La vallée qui entoure ces montagnes est moins grandiose, mais inquiétante et fascinante à la fois. Son nom? La gorge de Plasselb, où règnent d’autres lois que dans les villages et sur les coteaux et montagnes alentour. Cette gorge avale la forêt, les pâturages et des maisons entières. Ici, la nature est rude et sans pitié. La randonnée mène du lac Noir au Schwyberg et, tout en longeant la crête de la gorge de Plasselb, se poursuit jusqu’à La Berra. De loin déjà, un point de triangulation montre la voie, ce qui prédit un point de vue hors du commun. La descente passe par Le Cousimbert, la troisième montagne de la couronne, et rejoint la station inférieure de la télécabine reliant La Berra au Brand. Un bus navette dessert ensuite La Roche de manière irrégulière. Un autre itinéraire un peu plus long, mais très beau, passe par le couvent de La Valsainte et rejoint Charmey. Non balisé, il exige de bonnes connaissances en matière d’orientation et de risques liés à la montagne. Une fois à Charmey, la récompense suprême est de s’offrir un plongeon délassant aux Bains de la Gruyère. A propos: les noms, à gauche et à droite du chemin, prouvent que l’on est ici sur une frontière linguistique.
Randonnée ensoleillée aux Monts-Chevreuils N° 0910
La Lécherette • VD

Randonnée ensoleillée aux Monts-Chevreuils

Sur le chemin des Monts-Chevreuils, les traces d’animaux sauvages racontent plus d’une histoire. Des empreintes de pattes fraîches, des trous creusés dans la neige et quelques gouttes de sang témoignent de la chasse nocturne réussie d’une martre en quête d’un campagnol. Incontestable, la double trace avec les empreintes juxtaposées des pattes antérieures et postérieures. Plus tard, les traces d’une hermine sont visibles, presque aussi petites que les empreintes d’un écureuil. Les traces de bonds de lièvres et les empreintes droites et minces d’un renard croisent le sentier de raquettes. Généralement, les animaux sauvages s’enfoncent dans la neige pour une bonne raison: ils sont à la recherche de nourriture. Le sentier de raquettes bien tracé part de La Lécherette et monte doucement à travers un environnement plein de charme avec des buttes douces, des petits bosquets et des groupes d’arbres. Les toits des chalets d’alpage sont recouverts de grosses couches de neige. Bientôt, le lac turquoise de l’Hongrin se profile. Ses ramifications pénètrent les vallons latéraux. Après une montée finale un peu raide, le plus haut sommet des Monts-Chevreuils est atteint. Les randonneurs à raquettes mais aussi à skis de fond viennent savourer ce splendide panorama. D’en haut, on aperçoit des sommets bernois, fribourgeois, vaudois et valaisans. En descendant par le versant nord, les raquettes s’enfoncent dans la poudreuse. Quelques minutes plus tard, le chemin passe par la jolie cabane des Monts-Chevreuils, près d’un ancien téléski. Puis, par petites montées et descentes, le sentier repart vers La Lécherette. Il est balisé avec des piquets roses. De là, les impressionnants sommets escarpés de la Gummfluh nous font face.
Appenzell sous la neige N° 0911
Schwägalp — Kronberg • AR

Appenzell sous la neige

Au sud du Pays d’Appenzell, au relief tout en collines, l’imposant massif de l’Alpstein, dont le Säntis est le sommet le plus élevé, évoque l’immense mur d’une forteresse. Il ressemble à une longue chaîne de tours, de créneaux et de crêtes et à certains endroits, les couches calcaires qui se sont créées lors du plissement des Alpes sont si compressées qu’elles s’élèvent tout droit dans le ciel. Le point de départ de cette randonnée sur la Schwägalp est très proche de ces parois calcaires, tandis qu’une fois arrivé sur le Kronberg, situé plus en avant, on jouit d’une belle vue dégagée sur le massif. L’itinéraire est bien fréquenté et balisé et si la neige tient bien, nombreux sont ceux qui le parcourent en chaussures de marche, sans raquettes. De l’arrêt du car postal de la Schwägalp, le chemin traverse une petite plaine parsemée de quelques fermes et étables, jusqu’à la cabane Chammhalden du CAS. Sur le tronçon suivant, qui traverse le Brugger Wald vers le nord, il faut impérativement suivre les balisages roses pour ne pas déranger la faune. On trouve une carte des sites de protection de la faune sur le site www.respecter-cest-proteger.ch. Après une descente d’une vingtaine de minutes suit une montée de tout juste 400 mètres sur le Kronberg. A côté de l’auberge se trouve la station supérieure de la télécabine, qui descend à Jakobsbad. Ceux qui le souhaitent peuvent aussi descendre à pied, sur l’itinéraire balisé qui mène à Gontenbad en passant par Scheidegg, Chlepfhütte et Blattersegg. Jakobsbad comme Gontenbad sont desservis par les petits trains rouges de la ligne de l’Appenzeller Bahn.
À la cabane Galmihorn N° 0945
Reckingen VS — Münster VS • VS

À la cabane Galmihorn

Surplombant la vue, majestueusement assise sur le dos de la montagne, la cabane du Galmihorn, la Galmihornhütte, but de cette randonnée, trône à 2076 mètres d'altitude. Point de départ, la gare de Reckingen (1298 mètres) offre aux baladeurs une vue allant des montagnes jusqu'au jeune Rhône. L'itinéraire conduit les promeneurs le long du fier cours d'eau, puis passe devant le mazot historique de 1617 et l'église baroque dans la partie supérieure du village. Le village étonne par son mélange réussi de vieux et de neuf. Le chemin de randonnée de montagne monte ensuite raide par l'alpage à la rencontre du hameau de Wiler. Les randonneurs qui veulent faire une première pause suivent le chemin panoramique de la vallée de Conches sur environ 300 mètres en direction de Münster. Là, une balancelle invite à admirer la vue donnant sur l'autre côté de la vallée, qui englobe la vallée Blinnental, la chapelle Stahlenkapelle et le sommet du Blinnenhorn. Le chemin bifurque à gauche et monte au-dessus de Wiler jusqu'au prochain indicateur pour le Galmihorn. Le chemin continue de monter à travers des épicéas, des pins sylvestres et des mélèzes. Au-dessus de Tomabine, l'itinéraire plus long menant à la Galmihornhütte (1h20 min) mène le randonneur en haut par la gauche. Le chemin serpente de plus en plus haut à travers la forêt claire. Au-dessus de la limite des arbres et en-dessous des paravalanches, un tapis rouge accueille les promeneurs, formé des feuilles colorées des roses des Alpes. Au point 2219, les randonneurs atteignent l'arête. Ils suivent alors l'arête descendante et se trouvent tout à coup sur la terrasse de la Galmihornhütte. La descente en direction de Münster est raide et sa partie supérieure possède un charme sauvage et romantique. Lorsque les randonneurs ont atteint le chemin panoramique de la vallée de Conches, la musculature de leurs cuisses peut se détendre. Le chemin est alors agréable jusqu'à l'embranchement en-dessus de Münster. Le promeneur passe encore une bifurcation, puis atteint après quelques minutes les premières maisons du joli village. Des possibilités attrayantes s'offrent alors : des restaurants, comme celui de la Croix d'Or, ou un tour à travers le village.
De Brigels au Hospezi de Trun (GR) N° 0931
Breil/Brigels — Trun • GR

De Brigels au Hospezi de Trun (GR)

Peut-on remonter le temps? Oui, se sont dit Ursi et Christian Weber, qui ont acheté dans la Surselva une ancienne maison de pèlerins et loué quelques hectares de terrain. Depuis 1999, ils vivent au Hospezi en autosuffisance: du pain au levain au fromage, de la côtelette de porc laineux aux pâtes à la farine de seigle, ils font tout eux-mêmes. Leurs hôtes ne mangent donc que des produits maison et peuvent regarder pousser les légumes. Le jardin situé devant la terrasse ne contient presque que des espèces de ProSpecieRara: quatre variétés de carottes, des dizaines de légumes en branches et de salades, dont de l’épinard sauvage (les bergers s’en nourrissaient), du pourpier et de la cochléaire officinale. A quelques pas, des poules, des porcs laineux qui se vautrent dans une boue saine, et, sur le versant opposé, des chèvres et des moutons qui broutent. Tout produire soi-même? Un défi que les hôtes peuvent vivre en direct en observant le travail qu’il implique et le délicieux résultat dans l’assiette. Le domaine ne comprend que 2 hectares, et pourtant, cela suffit aux besoins du couple et de leurs hôtes. Le Hospezi accueille des personnes qui restent au moins deux nuits et mangent sur place, car sinon, le travail investi par ces aubergistes-paysans n’en vaut pas la peine. Il est indispensa* ble d’annoncer son arrivée! La randonnée commentée dans la vidéo par Damian Tomaschett commence à Brigels et longe la «Senda Sursilvana» jusqu’au Hospezi. La vue porte presque jusqu’à Disentis. Le moment fort de la marche se situe à Schlans (tour de défense et chapelle Maria zum Schnee). Un crochet par la ferme bio de Silvio Pfister est conseillé. Il élève des moutons de l’Oberland grison, des chèvres de la race Capra Grischa, des chevaux des Franches-Montagnes et des chevaux arabes. L’été, il propose des camps d’indiens et d’équitation aux enfants.
De la Tête de Ran à L’Aubier (NE) N° 0933
Les Hauts-Geneveys — Montézillon gare • NE

De la Tête de Ran à L’Aubier (NE)

Sur l’itinéraire qui mène des Hauts-Geneveys à la Tête de Ran (1329 m), puis qui longe le chemin des crêtes vers le Mont Racine avant de descen* dre à Montézillon, la vue porte au-delà des lacs de Neuchâtel et de Morat, jusqu’aux Alpes qui, telles un collier de perles, bordent l’horizon. Le but de cette randonnée gourmande est L’Aubier, l’un des rares hôtels écologiques de Suisse. Tout ce qui est servi ici est de production biologique et a été cultivé en grande partie dans la ferme selon les principes de l’agriculture Demeter. La ferme livre du lait, du fromage et des céréales. La volonté de respecter la nature se reflète aussi dans les matériaux de construction de L’Aubier: bois et pierre naturelle sont ici dominants. Le tartare de boeuf est un vrai délice: la viande du domaine, coupée à la main, est extrêmement goûteuse et la portion est généreuse, comme tout ce que propose L’Aubier. Les végétariens ne sont pas oubliés: le choix va du jus de carotte aux su* shis végétariens, de la mousse au chocolat aux meringues et aux glaces. Le pain est lui aussi maison, préparé par le maître des lieux. Le fait que le restaurant offre un vue magnifique ajoute au plaisir du repas. Christoph et Michèle Cordes, qui gèrent L’Aubier, ont l’hospitalité dans le sang. Ils consacrent du temps à leurs hôtes et sont ouverts à tout, un vrai «duo qui a du coeur». Michèle est romande, Christoph est d’origine allemande, une «fusion» qui a créé une attitude d'ouverture sur le monde transmise non seulement aux trois enfants, mais aussi au chien de la famille. C’est en effet avec une énergie débordante que Kofi a suivi Christoph, qui a lui aussi effectué la randonnée d’une durée de quatre heures (voir la vidéo). L’Aubier est né dans les années 1970, de l’idée de quelques jeunes gens. Aujourd’hui, 1300 fans d’écologie soutiennent par leur participation et leurs contributions l’hôtel auquel appartient également un café à Neuchâtel.
De Meiringen à la Schwarzwaldalp (BE) N° 0934
Bergstation Reichenbachfall — Hotel Schwarzwaldalp • BE

De Meiringen à la Schwarzwaldalp (BE)

Sherlock Holmes a-t-il vraiment fait bombance à la Schwarzwaldalp? C’est un point sur lequel ses fans ne sont pas d’accord. Ce qui est sûr, c’est que ce célèbre personnage de fiction aimait autant les bons repas que les énigmes difficiles qu’il résolvait toujours avec bravoure, jusqu’à ce que l’affreux Moriarty ne le précipite dans les chutes de Reichenbach. On peut d’ailleurs voir le «lieu du crime» lors de notre randonnée qui quitte Meiringen pour rejoindre le Châlet-hôtel Schwarzwaldalp. Depuis quatre ans, Melanie et Johann Zenger accueillent leurs hôtes dans ce lieu agréable qu’ils ont soigneusement rafraîchi, des façades à la carte du restaurant. On y trouve notamment un grand T-bone steak bien juteux, servi avec des frites maison, mais aussi un excellent fromage d’alpage, qui, lorsqu’il a vieilli cinq ans, peut aussi être servi en rebibes. Le plat de charcuterie, qui contient notamment du «Gumpesel», une saucisse de l’Oberland bernois, est magnifique. Les meringues, de Meiringen bien entendu, puisque c’est le lieu de leur création, ont une place de choix sur la carte des desserts. Le fait que tous les produits servis à la Schwarzwaldalp proviennent de la région est remarquable. Et voir, dans une auberge de montagne, un cou* ple qui connaît son métier et ne sert pas des macaronis au fromage trop gratinés multiplie le plaisir. Un plaisir que l’on éprouve aussi le long de la randonnée qui traverse en quatre heures environ la vallée romantique et sauvage de Reichenbach, lors de laquelle on peut emprunter à tout moment le car postal, qui, de mai à octobre, circule toutes les heures. A ne pas manquer sur l’alpage, l’ancienne scierie soigneusement rénovée, qui fonctionne encore parfaitement (annonce préalable pour des visites à l’hôtel Schwarzwaldalp). Enfin, on peut se ren* dre en hiver également sur la Schwarzwaldalp: la neige y est garantie!
Le Mausacker à Steinebrunn (TG) N° 0928
Amriswil — Muolen Bahnhof • TG

Le Mausacker à Steinebrunn (TG)

Jambon, boudin, saucisse au foie: si l’on ne connaît pas la cochonnaille bio de Hans Oppikofer, on a manqué quelque chose. Encore faut-il aimer ce plat généreux servi un peu partout en Thurgovie à partir d’octobre. Le Mausacker, la ferme au bourgeon bio de Hans Oppikofer, affiche toujours complet. En février, lorsqu’il sert du Stockfisch (morue séchée), l’affluence est encore plus grande. Hans Oppikofer est agriculteur mais aussi un grand connaisseur des fruits de la région dite «Mostindien». Il possède surtout des arbres à haute tige, dont de nombreuses variétés anciennes de ProSpecieRara comme la reine des reinettes ou la rose de Muolen. Il en fait du moût et des liqueurs qu’il vend dans sa buvette et sur les marchés de la région. Ce Thurgovien a tant à faire que c’est un miracle qu’il nous ait accompagnés lors de la randonnée qui traverse (surtout par des chemins bétonnés) l’un des plus beaux vergers de la région. Elle part d’Amriswil, passe par le Leimatwald et longe le Wilerbach en direction de Bilche. Un détour par le château de Hagenwil s’impose. Rudolf von Hagenwil, un chevalier qui participa aux croisades, fit construire au XIIIe siècle cet édifice entouré d’eau. Aujourd’hui, la famille Angehrn possède ce site fortifié considéré comme l’un des mieux conservés de Suisse. On peut aussi rejoindre le château par une voie plus directe depuis Amriswil en empruntant le Mittelthurgau Schlossweg. Une fois sur place, on peut se restaurer mais aussi visiter le musée du château. Les arbres à haute tige connaissent une renaissance en Thurgovie. En plus d’être beaux, ils of* frent un milieu naturel important aux oiseaux et aux insectes, notamment. Ce n’est pas le cas des cultures à basse tige, d’un entretien beaucoup plus facile, qui permettent d’automatiser la récolte. Une idée qui ne viendra jamais à l’esprit de Hans Oppikofer. Il préfère, comme son père avant lui, monter sur une échelle pour récolter les fruits à la main.
De San Nazzaro au Sass da Grüm (TI) N° 0932
San Nazzaro — Dirinella • GR

De San Nazzaro au Sass da Grüm (TI)

Chaque matin, Walter Branca part à 5h 00 sur le lac Majeur pour ramasser les corégones, per* ches, sandres et, avec un peu de chance, brochets qui se sont pris dans ses filets. Le vendredi, ce pêcheur professionnel de Vira livre ses poissons frais à l’hôtel Sass da Grüm, perché sur un plateau ensoleillé à 600 mètres au-dessus du lac. Ce paradis du bio, considéré comme un «lieu d’énergie», offre une vue magnifique. La randonnée commence à San Nazzaro et traverse les forêts de châtaigniers sur l’ancien sentier muletier, en passant par Vairano. La dernière étape est difficile, le chemin monte en pente raide. Après une heure environ, nous voilà très aimablement accueillis à l’Hôtel Sass da Grüm. La maison offre des chambres confortables, dispose d’une piscine dans le jardin, ce qui est indispensable l’été, car il peut faire chaud sur ce plateau exposé. Heureusement, des arbres offrent une ombre bienvenue. Partout, des chaises-longues attendent les hôtes, car ici, l’idée est avant tout de profiter du calme et de se reposer. L’un des points forts du lieu est le jardin d’herbes aromatiques, qui comprend plus de 70 variétés. Les herbes sont régulièrement utilisées dans la cuisine bio savoureuse et les nombreux plats végétariens de l’établissement. Au rayon des boissons, toute une palette de thés et tisanes, sirops et vins sont proposés. Et chaque jour de la semaine, une céréale différente est à l’honneur: lu.: riz, ma.: orge, me.: millet, je.: seigle, ve.: avoine, sa.: maïs, di.: blé. Le vendredi est donc le jour du poisson frais, que le cuisinier Martin Winter apprête avec peu de graisses: il fait mariner le poisson, le poche et le sert avec une sauce qui contient des graines de tournesol, de courge, de sésame et de pavot. Si l’on n’a pas envie de redescendre au bord du lac Majeur par le même itinéraire, on peut monter aux Monti di Vairano et rejoindre Dirinella par le «Sentiero Monti di Piazzogna».
Potences et ruines de la Surselva N° 0904
Breil/Brigels Post — Station Rueun • GR

Potences et ruines de la Surselva

L’époque où la Suisse exécutait encore ses condamnés n’est pas si lointaine. L’armée n’a aboli la peine de mort qu’en 1992, près d’un demi-siècle après la mise à mort de 17 soldats, jugés traîtres à la patrie, durant la Seconde Guerre mondiale. La dernière exécution civile, à Sarnen, remonte à 1940. Au cours des décennies et des siècles précédents, la peine de mort avait pris toutes sortes de formes en Suisse. Par chance, le paysage de cette randonnée le long des potences est si beau que la cruauté des temps anciens n’est plus que mauvais souvenir. Le chemin pédestre s’élève juste derrière la poste de Brigels, longe le golf par des prairies et des forêts, dans une ambiance enchanteresse, vers Tschuppina et Flanz. Un détour de 15 minutes permet, depuis le site d’Adlerstein (Grepp da Flanz), d’avoir une belle vue sur la vallée. Le long d’un arc étendu, on rejoint la petite route carrossable de Brigels-Waltensburg et l’on descend sur un étroit sentier de forêt vers les ruines de Kropfenstein¹. Prudence à l’entrée de la forteresse, car les enfants risquent de glisser sous la barrière. Sinon, le château fort érigé au XIVe siècle sur des rochers à pic offre son pesant d’aventures. Une demi-heure plus tard, on rejoint Waltensburg dont l’église réformée¹ du XIIe siècle mérite une visite. Ses fresques comptent parmi les plus belles de style gothique de Suisse. A la sortie du village, un panneau brun invite à monter sur la colline, vers la potence de Fuortgas¹. Deux imposants piliers de pierre rappellent l’époque où les coupables, mais aussi les innocents, accusés de sorcellerie, trouvaient la mort. A environ 600 mètres de là se trouvent les ruines de Jörgenberg¹, la plus grande forteresse de la Surselva. Une descente raide ramène enfin à la gare de Rueun.
Cinq lacs en un jour N° 0905
Pizolhütte — Gaffia • SG

Cinq lacs en un jour

Nombreux sont les lacs alpins qui ont des couleurs dans leur nom (bleu, noir, rouge ou vert), souvent en raison des tons de l’eau. Différents facteurs influencent cet aspect: la réflexion de la lumière en surface, la diffusion de la lumière en présence de molécules d’eau et de matières en suspension, ainsi que la réflexion de la lumière par le fond du lac. La profondeur du lac et le moment de la journée entrent également en compte. Comme la couleur de l’eau résulte toujours de la combinaison de ces facteurs, on ne trouve pas deux lacs qui ont la même couleur. Même au cours de la journée, l’eau peut changer de nuances! Dans la région du Pizol, on peut parcourir cinq lacs en un jour. En automne, lorsque le temps est dégagé, les couleurs des lacs et la vue sur les premiers sommets enneigés sont particulièrement mis en valeur. Cependant, la plupart des plantes sont fanées en cette période. La randonnée panoramique des cinq lacs dans la région du Pizol est une des plus belles de Suisse. Elle est très appréciée et, par beau temps, on est rarement seul. Elle propose une attraction après l’autre: du glacier du Pizol au lacs pittoresques, en passant par la vue sur les sommets des Alpes glaronnaises, grisonnes et de Suisse orientale. Elle représente un défi pour les marcheurs peu expérimentés: le temps de marche est d’environ 5 heures, sur des chemins de montagne, au-dessus de la lisière de la forêt. Le parcours comporte trois montées et descentes passablement raides qui requièrent un pied sûr. Les personnes aimant marcher lentement, s’arrêter ou observer les nombreux bouquetins de la région et le couple d’aigles royaux feront bien de prévoir suffisamment de temps pour leur balade.
Itinéraire des cols glaronnais N° 0906
Matt — Mettmen • GL

Itinéraire des cols glaronnais

Lorsqu’on prend le bus à Schwanden pour se rendre à Matt, l’ouverture de la vallée du Sernftal est frappante. Pour profiter de la vue en hauteur, il faut d’abord monter un long tronçon pentu et boisé. Si l’on répartit la randonnée sur deux jours et que l’on passe la nuit à la Berglialp, il est possible de faire monter ses bagages sur les premiers 500 mètres avec le téléphérique utilitaire. Le chemin grimpe en zigzags sous des couronnes d’arbres qui protègent du soleil ardent, mais aussi des chutes de pierres. Depuis Riedboden, un chemin en traverse mène à la plus élevée des cabanes d’alpage de Berglimatt, celle d’Ober Stafel. Ensuite, un chemin raide monte par les rochers escarpés et les plis du Charenstock au Gandfurggele, le point de passage vers la vallée de Niderental. On y trouve le lac de Berglimattsee, caché derrière une colline herbeuse. Le Gandstock, situé à 2238 mètres, offre une vue panoramique encore plus spectaculaire que celle du Gandfurggele (aller-retour 80 minutes). Le chemin est marqué jusqu’au point 2238 (chemin de randonnée non officiel). La dernière ascension passe par des dalles de pierres et des «Steinmännchen» («bonshommes» en pierres empilées), assez espacés sur la fin, qui mènent au sommet. De là-haut, la vue s’étend du Glärnisch, en passant par l’Ortstock, jusqu’aux Tschingelhörner dentés et au Piz Sardona recouvert de glace. Ces sommets sont répartis à l’horizon sur la ligne géologique marquante du «chevauchement principal de Glaris».
Le circuit de Val da Camp N° 0855
Sfazù • GR

Le circuit de Val da Camp

De charmants lacs situés au cœur de denses forêts d’aroles et de mélèzes, au milieu de montagnes sauvages. Dans la réserve naturelle du Val da Camp située dans la vallée de Poschiavo, on découvre de tout, sans devoir marcher pendant des heures. Le point de départ pour les excursions vers les mystérieux lacs de Saoseo et deVal Viola est Sfazù: sur le trajet du car postal, à la hauteur du col de la Bernina. Après quelques minutes sur une route non goudronnée, on atteint les maisons de la Colonia di Buril. Au lieu de continuer tout droit, le chemin de randonnée bifurque à droite pour arriver sur le flanc sud du Val da Camp. Une agréable montée mène au hameau de Saoseo. Il suffit d’une courte escapade pour arriver au lac de Saoseo situé au milieu d’un bois de résineux, à 2028 mètres d’altitude. Dans l’eau limpide, couleur bleu cobalt, on distingue des vieux troncs d’arbres. Les arbres au bord de l’eau et les montagnes environnantes se reflètent à la surface. Le chemin devient plus raide, il traverse d’abord la forêt et ensuite un paysage de plus en plus sauvage, au pied de la Scima da Saoseo, avant d’atteindre le point 2258: des blocs de pierre et des gravats provenant d’un éboulement datant d’il y a longtemps. Quelques groupes de mélèzes ont réussi à s’implanter par endroits. Une fois descendu au bord du lac de Val Viola, situé à 2159 mètres, le chemin quitte le décor sauvage pour mener de l’autre côté du lac turquoise, dans un charmant paysage qui ressemble à un parc. Un pique-nique idyllique sur l’herbe s’impose. On enchaîne avec une petite sieste sur les rives du lac, une partie de frisbee, de la lecture ou simplement en se plongeant dans ses pensées. Un large sentier descend par l’autre côté de la vallée pour retourner à Sfazù. Les personnes qui trouvent cet itinéraire de quatre heures trop long, peuvent faire un parcourt plus court et rester plus longtemps près des lacs idylliques. Le nombre de variations et de liaisons est presque illimité: avec le minibus postal depuis Sfazù (sur réservation) jusqu’à Camp, puis monter au lac de Saoseo en 30 minutes, ensuite continuer sur un large chemin jusqu’au lac de Val Viola. Le Val da Camp est une région paradisiaque, surtout en automne, quand les feuilles des mélèzes sont dorées.
Boucle La Brévine N° 0856
La Brévine • NE

Boucle La Brévine

La Brévine. Un village neuchâtelois bien connu pour son froid légendaire, mais aussi ses forêts et son lac. C’est lui, le lac des Taillères, que l’on découvre en premier. Après un peu de route et des pâturages parsemés de sapins. Le plan d’eau est magnifique. Ses environs sont bien préservés. On longe la rive sud. A l’opposé, quelques fermes, bien neuchâteloises, se réchauffent au soleil. Les roseaux ondulent sous la brise. Mais, il est temps de s’enfoncer dans la forêt. Une forêt dense et sombre comme en voit plus beaucoup en Suisse. Le chemin est hésitant, défoncé, mais on n’a pas trop envie de le quitter. Tout autour, parmi les arbustes, les sapins, les fougères, on devine des rochers, des creux, des bosses. Un paradis pour les coureurs d’orientation. Pour les trolls, peut-être, aussi… Arrivé à une bifurcation, où une belle table de pique-nique invite à faire la pause, le randonneur respire plus librement… Une clairière, puis deux, puis trois s’ouvrent à nouveau devant lui. On arrive au Cernil, et l’Hôtel-Restaurant du Grand-Frédéric apparaît. Le nom fait rêver, mais l’établissement, bâti au 19e siècle, n’a jamais accueilli Frédéric II, roi de Prusse, né en 1712… Et pas question de boire un café. Il est fermé depuis novembre 2013. Encore de la forêt, et le chemin part en direction du nord pour déboucher sur la vallée. Magnifique dégagement. Des fermes, beaucoup de champs voués aux cultures propres à ces altitudes. On est à plus de mille mètres. La forêt n’est toutefois pas loin, la France non plus. La vallée traversée, il faut reprendre la direction de La Brévine. Un retour, parfois un peu longuet, sur des chemins asphaltés ou au revêtement naturel, comme on les aime.
Circuit à Eglisau N° 0942
Eglisau • ZH

Circuit à Eglisau

De la gare d’Eglisau, on traverse d’abord le grand pont sur le Rhin duquel, l’été, des jeunes bourrés d’adrénaline mettent leur courage à l’épreuve en se jetant à l’eau d’un saut téméraire. L’ascension commence alors qu’on est encore dans la localité. En grimpant, le regard s’étend, d’un côté, sur les plaines zurichoises et, de l’autre, jusqu’au pays voisin. Après avoir dépassé la ferme située sur l’Eggberg, la route asphaltée se transforme bientôt en un joli chemin à travers champs qui rejoint l’orée de la forêt pour ne plus la quitter pendant les 25 minutes suivantes de la balade. Une fois sur l’Honegg, un paysage de verdure s’étend à perte de vue. Le paysage de collines et de champs fait naître un sentiment de nostalgie. La prochaine ferme indique aux promeneurs qu’ils arriveront bientôt à Buchberg, petit village pittoresque que l’on traverse en direction du Rhin. Il est possible de se ravitailler à l’épicerie du village avant de gagner le vignoble. Sur la «Holigass», on emprunte la bifurcation à gauche afin de se rapprocher du fleuve en descendant par la forêt. Dans le bois, d’étroits sentiers couverts de racines mènent à une colline sablonneuse qui surplombe le niveau de l’eau d’environ 10 m en aval. C’est la richesse de son terrain qui fait l’intérêt de cette randonnée: on marche à travers champs, sur l’asphalte, les graviers et même le sable. Bientôt, on rejoint la rive en contrebas. Le long du fleuve, de petites baies invitent au repos et à la baignade. La dernière partie de la randonnée se poursuit entre le Rhin et le vignoble jusqu’à Eglisau. En observant ainsi le fleuve, on se dit que la fréquente comparaison avec l’Amazone n’est pas exagérée. On emprunte la route, admirant au passage de belles maisons à colombages, puis un escalier à gauche qui nous ramène au bord du fleuve, sur un chemin de gravier. L’itinéraire passe devant le «Flussbadi» où, l’été, depuis 20 ans, se tient une course de pirogues, puis traverse Eglisau par la «Burgstrasse» et de nouveau le pont pour rejoindre la gare.
Dans la vallée supérieure de Lauterbrunnen N° 1028
Gimmelwald (Schilthornbahn) — Stechelberg, Hotel • BE

Dans la vallée supérieure de Lauterbrunnen

Dans la région mondaine de la «Swiss Skyline», le téléphérique du Schilthorn va de Stechelberg à Gimmelwald sur la musique d'un film de James Bond. Pourtant, à la station de montagne, il n'est déjà plus question de paillettes et de glamour : le moment est à la tranquillité et à la nature. Le petit village pittoresque et endormi de Gimmelwald derrière lui, le randonneur prend un chemin montant en pente raide dans la forêt rafraîchissante. Arrivé à 1978 m d'altitude, il est récompensé pour ses efforts par la vue fantastique sur la Jungfrau enneigée et la cuvette aux imposantes faces nord. Le promeneur qui aimerait quelque chose de plus spectaculaire monte jusqu'au point de vue Tanzbödeli avant de poursuivre sa route jusqu'à la destination du premier jour. Après un repas romantique aux chandelles à l'hôtel de montagne Obersteinberg, d'où la vue est magnifique et qui est éclairé, la nuit, uniquement par des bougies et des lampes à pétrole, le randonneur peut dormir dans un dortoir ou dans une des chambres douillettes. Entouré de puissantes montagnes, l'hôtel de montagne n'est accessible qu'à pied et est situé au fond de la vallée de Lauterbrunnen. Le temps semble s'être arrêté ici, et les promeneurs à la recherche de calme ne seront pas déçus. Le lendemain, après un petit déjeuner consistant, le randonneur poursuit sa route en direction du lac Oberhornsee. Le bel itinéraire est un régal pour les yeux : ce n'est pas que le panorama et ses cascades d'eau qui est impressionnant, mais aussi le lac paisible dont l'eau bleu clair invite le promeneur à faire halte. Ici en haut, le monde va vraiment bien ! Sur les moraines de l'Oberhorn, les randonneurs sont arrivés au point le plus haut. Depuis Tanzhubel, le chemin redescend. Il est raide par endroits ; les bâtons de randonnée sont recommandés afin que le randonneur soit à même de redescendre vers Stechelberg.
De Kleinlützel à Roggenburg (BL) N° 0930
Kleinlützel — Restaurant Neumühle • SO

De Kleinlützel à Roggenburg (BL)

L’itinéraire débute à Kleinlützel, dans le canton de Soleure. Après une demi-heure de marche, une première borne frontière indique que nous passons dans le canton du Jura. La dernière étape mène au Restaurant Neumühle à Roggenburg, dans le canton de Jura. Cette randonnée à travers trois cantons permet de voir diverses curiosités, dont les ruines du château de Löwenbourg dans la commune de Pleigne (JU). Construit il y a 800 ans par une noble famille du Sundgau, il impressionne par son imposante franche courtine. Le domaine de la fondation Christoph Merian ne se trouve qu’à quelques minutes de marche. Les silex datant de l’âge de pierre exposés dans le musée valent le détour, tout comme la petite chapelle et sa voûte céleste. Le Neumühle, tout proche de la France, porte aussi le nom de «Moulin neuf» et a connu une histoire mouvementée. Les bâtiments, construits il y a 300 ans pour devenir un couvent, n’ont pas accueilli longtemps les moines, disparus lors de la Révolution française. En 1966, la Fondation Merian acheta le complexe qui, depuis 2013, est la propriété de la famille bâloise Weck. Le Moulin propose à ses hôtes une cuisine bio créative et de saison. Sa spécialité, tout au long de l’année: la truite de l’étang du domaine. Des pâtes maison au menu surprise à sept plats, tout est «naturellement bio» selon le slogan de cette sympathique exploitation familiale. Dès septem* bre, Arvid Weck, le fils de Christine, qui nous a accompagnés dans notre randonnée, inscrit du cerf à sa carte, un gibier qui provient de la ferme Demeter Probstenberg dans le Jura bernois. C’est là, dans un cadre idyllique, que vivent les cerfs élaphes d’Oliver Bürgi. La porte du Neumühle n’est qu’à quelques mètres de la frontière linguistique et nationale. Autrefois, la douane se trouvait d’ailleurs à côté du pont.