Propositions de randonnées • Suisse Rando

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Maria Bildstein N° 0670
Uznach — Reichenburg • SG

Maria Bildstein

En quittant à la gare d’Uznach le Voralpenexpress (pris à Rapperswil ou à St‑Gall), on débouche sur une place moderne. L’itinéraire traverse la vieille ville, suit la ligne ferroviaire jusqu’à Oberkirch, où se trouve la vieille place de l’église et l’ancien cimetière de Kaltbrunn. Après la gare, le chemin descend vers la rivière Dorfbach et rejoint Steinenbrugg par Ruodiweid. En longeant la rivière Steinenbach, on traverse bientôt la ligne de train qui mène à Ziegelbrücke pour monter vers le lieu de pèlerinage de Maria Bildstein. Ce site romantique, au coeur de la forêt, dégage un calme bienfaisant. L’église datant de 1966 héberge l’ancien calvaire, qui a donné son nom au lieu. Les grottes réparties dans la forêt, qui évoquent des grands personnages de la vie du Christ et rappellent le Sacro Monte di Varallo, en Italie, sont très intéressantes et font de Maria Bildstein un lieu unique en son genre. Ceux qui le souhaitent peuvent même s’entretenir avec le curé des pèlerins. De la colline (Büchel) de Benken, on poursuit jusqu’à la chapelle de Meinrad, lieu où séjourna Saint Meinrad, épris de solitude, alors qu’il se rendait vers ce qui est aujourd’hui Einsiedeln. La plaine de la Linth et le canal de Conrad Escher sont visibles lors de la descente vers Giessen. Ceux qui le souhaitent iront visiter le Musée de la boulangerie. Il ne reste plus qu’à longer la route pour rejoindre la gare de Reichenburg. Le S2 nous ramène à Zurich ou à Uznach, par Ziegelbrücke, si aucun bus direct ne relie Uznach.
Cascades N° 0683
Schwägalp — Weissbad • AR

Cascades

De Gossau (via Herisau) ou d’Appenzell, on rejoint Urnäsch en train avec la ligne de l’Appen~ zellerbahn. Le car postal monte par quelques lacets étroits jusqu’à la Schwägalp, au pied du Säntis, d’où la plupart des gens rejoignent le sommet en télécabine. Pour admirer la chute du Leuenfall, on rejoindra le parking derrière la grande auberge afin d’emprunter le sentier qui mène par des pâturages jusqu’à l’alpage de Siebenhütten. Un chemin carrossable monte jusqu’à la Chammhalden. Plus loin à gauche se trouve la cabane du CAS du même nom, qui accueille des hôtes le week-end. Le chemin à suivre descend cependant à droite vers les cabanes de la Potersalp, puis pénètre dans la forêt. Là, un chemin carrossable passe devant la cabane Böhl en direction de la cascade. Peu avant la chute, un chemin descend vers le Wissbach, où un panneau indique le Leuenfall tout proche. L’eau se précipite de manière presque sinistre sur 34 mètres, du haut de son rocher. Dans certains milieux, le Leuenfall est considéré comme un lieu d’énergie. En hiver, les adeptes de l’escalade de glace l’apprécient. En 2007, la tentative de record du monde de «free falling waterfall» en kayak qui se déroula ici faillit se terminer par un grave accident. Après la cascade, le chemin carrossable monte vers l’auberge Lehmen. Il faut d’abord longer la route jusqu’à la ferme Eugst. Là, le chemin pédestre se dirige après Sonnenhalb sur l’autre versant. En passant devant une jolie chapelle, on dépasse Rechböhl pour rejoindre Weissbad, où la rivière Wissbach rejoint le Schwendibach et devient la Sitter. Un coup d’oeil sur le très chic Hôtel Hof Weissbad avant d’arriver à la gare, d’où la même ligne de l’Appenzell dessert Urnäsch, Gossau ou Saint-Gall.
Cascades N° 0684
Monstein — Sertig Dörfli • GR

Cascades

Le bus no 10 ou les Chemins de fer rhétiques relient Davos à Glaris, d’où le bus no 7 mène les visiteurs à Monstein. Le village typique des Walser compte encore de nombreux greniers et des toits couverts de bardeaux. Après avoir goûté dans l’un des cafés à la bière de la brasserie la plus haute d’Europe la Monsteiner Bier, il est temps d’emprunter le beau chemin vers l’Oberalp qui traverse des forêts de mélèzes. On rejoint par un itinéraire court mais raide l’Alp Fanezmeder, connue pour sa flore très riche. L’ascension se poursuit, parfois sans chemin, jusqu’à la Fanezfurgga, un passage situé au nord du Chrachenhorn. Après un temps de repos sur la Furgga, il faut descendre par le Ducantal. Vers la fin, une petite montée nous attend, suivie d’une nouvelle descente raide dans le Sertigtal, où les rivières Ducan et Chüealp se rejoignent. Un petit détour par la chute est conseillé. La rivière Ducan se précipite en trois temps dans une gorge ombragée avant de serpenter à travers le Sertigtal. Après cet itinéraire exigeant, l’agréable fraîcheur de l’eau jaillissante est la bienvenue. A partir de la cascade, on rejoint aisément par une route destinée au transport de marchandises les villages de Sand, ou, un peu plus loin, de Sertig Dörfli. Ce dernier est l’un des buts d’excursion les plus fréquentés des alentours de Davos, ce qui se comprend bien. La ravissante petite église date de 1699, mais les Walser s’établirent dans la vallée glaciaire au XIIIe siècle déjà. Il est très agréable de se désaltérer dans ce petit village, entouré d’un superbe cirque de montagnes, en attendant le bus qui ramène marcheurs et visiteurs à Davos Platz.
Casacades N° 0685
Lauterbrunnen — Rütti • BE

Casacades

«… Destin de l’homme, que tu ressembles au vent!» C’est là le vers final du célèbre «Chant des esprits sur des eaux» que les chutes du Staubbach inspirèrent à Goethe en 1779. Ce poème qui évoque la chute de l’eau puis son ascension sous forme de brume, symbole, pour Goethe, du cycle de la vie humaine, figure sur un panneau placé au-dessous de la cascade. On rejoint ce lieu en 15 minutes depuis la gare. Le chemin traverse le village jusqu’à l’église (bien culturel d’importance régionale), puis bifurque à droite vers les chutes du Staubbach. Si, depuis peu, la vallée de Lauterbrunnen est appréciée des adeptes du saut de falaise qui se jettent sans crainte depuis les parois latérales de cette vallée glaciaire, c’est aussi, depuis plus de 200 ans, le lieu de prédilection des amoureux des cascades qui sont ici au nombre de 72. Quelques-unes sont visibles le long de cette randonnée. Au Staubbach, ne pas manquer une brève montée vers une galerie creusée dans la roche si l’on veut sentir l’écume de l’eau de très près. Le chemin passe ensuite par un revêtement dur jusqu’à «Bir Buechen», d’où l’on rejoint en 10 minutes les chutes du Trümmelbach. Ces dix cascades formées par les eaux de fonte des glaciers qui s’écoulent en un grondement permanent vers la vallée depuis l’intérieur de la montagne ont un débit de 20 000 litres par seconde. Après une visite de ce spectacle naturel imposant, on retrouve, au-delà du camping, le sentier pédestre sur l’autre rive de la Lütschine blanche. Celui-ci passe devant la station inférieure de la télécabine du Schilthorn¹ et la cascade du Mürrenbach avant de parvenir à Stechelberg, où l’on monte dans le car postal.
Val Piora N° 0657
Stne Piora • TI

Val Piora

Après le tunnel du Gothard, à l’entrée du Tessin, se trouve la petite localité de Piotta, d’où part l’un des funiculaires les plus raides au monde. Il rejoint Piora, à 1851 mètres, le lieu de départ de magnifiques randonnées vers le haut-plateau du Val Piora. Au fil d’itinéraires variés, les marcheurs vont découvrir de vastes prairies, de nombreux lacs emplissant des bassins creusés durant l’ère glaciaire et d’étonnants sommets, mais aussi voir, selon la saison, une multitude de fleurs alpines, des marmottes blanches, des gorgebleues à miroir et des plantes carnivores. Du Rifugio Föisc, situé à 2200 mètres d’altitude, le regard glisse au‑dessus d’un paysage de glaciers et s’arrête, plus bas, sur les lacs de l’époque glaciaire. L’un d’entre eux est le lago Cadagno, dont les eaux ont une teinte rougeâtre. Des scientifiques ont installé leur laboratoire dans des étables et recherchent l’origine de ce phénomène. Une randonnée d’un jour mène au Rifugio Föisc et passe devant deux lacs. A proximité du lago Cadagno, à côté de la station de recherche, on peut déguster sur l’Alpe Piora le fromage tessinois connu loin à la ronde, qui porte le nom de l’alpage. Ceux qui disposent de suffisamment de temps pourront marcher jusqu’à différentes cabanes, y passer la nuit, et s’enfoncer davantage encore dans ce paysage et ses lacs en profitant de la vue grandiose sur les sommets et les cols.
Lacs et tours en bateau N° 0665
Interlaken Ost — Giessbach Schiffstation • BE

Lacs et tours en bateau

Un début et une fin de journée en des lieux touristiques, mais une randonnée en pleine nature. L’excursion au lac de Brienz, le petit frère du lac de Thoune, dans l’Oberland bernois, nous fait côtoyer deux univers très différents. De la gare d’Interlaken Est, un chemin longe l’Aar, s’élève sur le versant ensoleillé et surplombe les eaux vertes miroitantes jusqu’à Ringgenberg, où une visite des ruines du château fort et de l’église bâtis sur un éperon rocheux s’impose. Le château des seigneurs de Ringgenberg fut détruit en 1380 par des sujets insurgés qui construisirent l’église voisine avec les pierres de la bâtisse. «Rappelle‑toi que tu es mortel» lit‑on sur le cadran solaire de ce lieu saint. Après un instant de recueillement, on traverse le lac en bateau pour rejoindre, sur la rive opposée, le village d’Iseltwald.On peut emprunter ici un itinéraire pédestre récemment aménagé qui part vers l’ouest et rejoint Bönigen. Par endroits, il est hélas difficile d’ignorer le bruit de l’autoroute. Le chemin qui quitte Iseltwald, par l’est, en direction des chutes de Giessbach, offre une plus rande quiétude, mais aussi, ici et là, une vue sur le lac, les montagnes et des cascades. C’est un classique de l’Oberland bernois depuis que cette merveille de la nature située sur un versant ombragé a attiré il y a 200 ans le tourisme étranger. Le torrent Giessbach se jette en 14 cascades dans le lac de Brienz. On peut se rendre tout près de l’une d’entre elles, à côté du Grandhotel Giessbach, et même être légèrement arrosé d’écume. De l’hôtel, doté d’une belle terrasse panoramique, un sentier en zigzag et un petit funiculaire rejoignent le débarcadère de Giessbach See, où l’on reprend le bateau.
Lacs et tours en bateau N° 0666
Château de Chillon — Bouveret • VD

Lacs et tours en bateau

Du château de Chillon au Bouveret Tel un imposant navire, le château de Chillon paraît échoué sur son petit éperon rocheux, à l’extrémité est du lac Léman. Victor Hugo, Jean‑Jacques Rousseau et Alexandre Dumas ont rendu un hommage littéraire à cette bâtisse fortifiée du XIe siècle. Mais l’oeuvre la plus connue reste le poème de Lord Byron, «Le Prisonnier de Chillon», inspirée de l’histoire de François Bonivard, prieur de Genève. Bonivard, défenseur de l’indépendance genevoise, passa six ans à Chillon. Une visite du château, agrémentée de moyens de communication modernes, permet de plonger dans le Moyen Age. Les caves en voûte, ancienne prison de Bonivard, donnent volontiers la chair de poule. On quitte les caves sombres pour retrouver l’air pur et longer le lac jusqu’à Villeneuve. Le bruit du trafic de l’autoroute toute proche s’éloigne comme par magie: le sentier pédestre pénètre dans la réserve naturelle des Grangettes. En marchant, on profite de vues superbes sur le lac Léman, vers Montreux et, plus haut, sur les Rochers de Naye. Prairies marécageuses, groupes d’arbres et un sentier qui reste constamment proche de la rive et permet ainsi d’observer des oiseaux d’eau indigènes.Le Grand Canal coupe en ligne droite le delta du Rhône, des bateaux de pêcheurs sortent sur le lac. Le chemin traverse le Vieux Rhône, puis rejoint bientôt le Rhône, dont les eaux laiteuses et troubles entrent dans le lac. On traverse le large fleuve par un pont en métal stable, la Passerelle des Grangettes, pour rejoindre Le Bouveret, sur une petite route asphaltée qui longe le Rhône.
Salquenen N° 0649
Salgesch Bhf • VS

Salquenen

Les sentiers à travers les vignobles sont rarement recouverts de mousse tendre. Mais si le circuit entre Salquenen et Sierre et retour est fait de chemins bétonnés, on les oublie pour se concentrer sur les belles vues et sur les panneaux didactiques du sentier viticole. Sur un terrain agréable et dégagé, cette randonnée qui ne présente aucun problème d’orientation a la forme d’un huit couché. L’itinéraire comportant quelques montées peu exigeantes est agréable à parcourir à la fin de l’hiver et au début du printemps, sur le versant ensoleillé du Valais central. Bien qu’il ne soit pas très long, on peut le raccourcir en recourant aux transports publics: dans sa première partie, de Muzot/Veyras, avec le bus SMC jusqu’à la Gare de Sierre ou de Muraz jusqu’au centre de Sierre grâce au funiculaire de Montana. Enfin, un trajet en bus de la place de la Gare de Sierre vers Glarey ou le Camping Swiss Plage facilite le retour à Salquenen. Au cours de la journée, on franchit deux fois la petite rivière de la Raspille, qui forme la frontière linguistique entre Bas‑Valais et Haut‑ Valais. Des deux côtés, les vignes sont omniprésentes. Deux trajets plus naturels nous éloignent du vignoble: la partie à travers la végétation sèche au‑dessus de la vallée de la Raspille, le long d’un bisse, et la dernière étape dans la forêt alluviale, le long du Rhône, qui fait partie du Parc naturel de Finges (Pfyn).
Le pays genevois N° 0650
Lully • GE

Le pays genevois

La rivière franco‑genevoise de l'Aire avait autre~ fois mauvaise réputation. Au cours des années 1930, elle avait été enfermée dans un corset de béton de Saint‑Julien‑en‑Genevois jusqu'à sa jonction avec l'Arve à Genève dans le but de lutter contre les inondations récurrentes de la plaine cultivée de l'Aire, se transformant en un cloaque nauséabond. Un programme de renaturation des rivières du canton de Genève, mené en collaboration avec la France voisine, est en train de restituer à l'Aire sa vitalité. Départ à Lully, village de la commune genevoise de Bernex; cheminement le long de l'Aire jusqu'à Thairy de la commune haut‑savoyarde de Saint~ Julien; retour en Suisse à Soral, traversée de Laconnex et par Sézenove arrivée au coteau de Bernex pour le quitter en empruntant un raidillon sur Lully. Loisible aux randonneurs courageux de continuer leur cheminement jusqu'à Lancy aux portes de Genève, le long de l'Aire qui ménage quelques surprises florales au printemps naissant. Cette randonnée balisée est praticable en toutes saisons et peut être abrégée sur le parcours suisse dans n'importe quel village, tous accessibles par les transports publics. Place à la contemplation d'un paysage naturel extrêmement diversifié aux portes d'une ville étouffant sous la circulation automobile. La rivière de l'Aire coule en liberté à quelques exceptions près. Chaque village a son charme particulier. Au printemps, c'est le réveil de la nature et la multiplication des fleurs qui confère à cette promenade son charme particulier.
Par la Wasserflue pour rejoindre Aarau N° 0651
Salhöhe — Aarau • SO

Par la Wasserflue pour rejoindre Aarau

A l’arrêt de bus «Salhöhe», le restaurant du col «Waldgasthaus Chalet Saalhöhe» semble attendre les promeneurs pour un premier café. Bien éveillés, ceux‑ci passent ensuite devant le bunker tout proche en direction de la Wasserflue. Le sentier monte à l’assaut du sommet, d’abord à la lisière de la forêt, puis par la crête boisée qui se resserre toujours plus jusqu’à former une simple arête. La Wasserflue est un superbe site panoramique en bordure des rochers, sécurisé par des garde‑fous. Par temps clair, la vue porte jusqu’à la Forêt‑Noire au nord et jusqu’à l’arc alpin vers le sud. La chaîne jurassienne, dont la Wasserflue fait partie, est une ligne de partage climatique entre le Mittelland et le Fricktal. Grâce à la webcam placée sur la Wasserflue qui fournit des images des quatre points cardinaux, on décide chez soi, devant son ordinateur, quelle direction et quel itinéraire emprunter en fonction de la météo observée. Les promeneurs peuvent ensuite se fier aux panneaux qui indiquent la direction d’Aarau. Le chemin pénètre dans la forêt, puis suit la lisière de la plus grande réserve forestière du canton d’Argovie. L’ail des ours semble se plaire un peu partout, et notamment en forêt, puisqu’on en voit des tapis entiers tout au long de la randonnée et que son odeur est souvent présente. Un peu au‑dessus d’Aarau se trouve l’Alpenzeiger, une ancienne table d’orientation installée près d’une place de pique‑nique. Avec un peu de chance, on peut en effet voir les Alpes, mais même la vue sur Aarau est intéressante. Il ne reste ensuite plus qu’à flâner dans la jolie ville, découvrir ses coins et recoins et ses accueillants restaurants.
Le pays du moût N° 0652
Wittenbach — Romanshorn • SG

Le pays du moût

Cette balade débute dans le canton de Saint‑Gall et se termine dans la région des vergers thurgoviens. Cet itinéraire de quatre heures, au faible dénivelé, est idéal au printemps, lorsque les arbres fruitiers sont en fleurs. A Wittenbach, partir vers le nord, sur la Bahnhofstrasse, traverser le carrefour en laissant la Maison de commune sur sa droite, puis, au niveau du panneau indiquant le Restaurant Hirschen, tourner à gauche pour remonter la Dorfstrasse (pas la direction de Romanshorn). Ce parcours a l’avantage de tra~ verser la partie ancienne de la petite ville. Avant la maison bleu clair de la Boulangerie Gätzi, suivre à droite l’Alte Konstanzerstrasse. On débouche bientôt sur le plateau de drumlins de Wittenbach qui offre une première impression du paysage que l’on parcourra tout au long de la randonnée: collines douces et prairies fleuries où se dressent en une vision enchanteresse cerisiers, poiriers et pommiers en fleurs. Après Hurliberg et l’Auberge «zum Schäfli», parcourir 800 mètres environ sur la route principale entre Oberlören et Unterlören. Près des premières maisons, bifurquer nettement sur sa droite, vers l’est, sur un chemin naturel qui passe par des prairies, devant des cultures d’arbres à basse tige et la ferme de Sittenhueb jusqu’à Ruggisberg. La belle auberge du même nom se détache dans le paysage. D’ici, poursuivre vers Romanshorn. A Watt, traverser les rails. Le sentier zigzague à travers prairies et vergers, passe par Burketsuelishus et rejoint le hameau de Moos. Emprunter à droite le Thurgauer Rundwanderweg, puis, bientôt, franchir à gauche le ruisseau. Le chemin se dirige toujours vers le nord jusqu’à Egnach, en passant par Stogge. A partir de Bucher Ried, le sentier riverain mène à Romanshorn.
Valle Maggia N° 0653
Gordevio • TI

Valle Maggia

Gordevio possède deux anciens centres, Brié et Villa. Mais si l’on arrive de la route cantonale, là où le bus s’arrête, on ne voit d’abord que de récentes villas individuelles. Alors que les vallées étroites du fond du Vallemaggia luttent contre le dépeuplement, l’entrée de la vallée est un lieu de domicile apprécié. Les communes de Gordevio‑Avegno et Maggia dans le Bassavalle comptent tout juste 4000 habitants. La plaine inondable confère ici une certaine amplitude à la vallée, et Locarno se situe à une distance tolérable pour les pendulaires. De l’arrêt de bus, le sentier pédestre suit le versant, sur la gauche du torrent Ri da Brié. Le long de la pente, on passe d’abord par les chemins parsemés de murets de pierres sèches, les «caraa», avant de traverser la forêt de châtaigniers ou les vignobles en terrasses où se dressent des rustici soigneusement rénovés et des treilles. Peu avant Maggia, le chef‑lieu de la vallée, le sentier descend dans la plaine. L’église Santa Maria delle Grazie, du XVIe siècle, trône à l’extérieur du village. L’église paroissiale San Maurizio est aussi imposante. Construite un peu plus loin sur une petite élévation au‑dessus de Maggia, son intérieur a été rénové de manière moderne. L’itinéraire passe ensuite par des forêts alluviales jusqu’à Lodano, où il traverse un pont au‑dessus de la rivière Maggia et mène sur le versant opposé de la vallée. On suit à nouveau de vieux chemins bien restaurés avant de traverser les nouveaux vignobles de Lodano, plantés selon un ancien schéma. Avant de rejoindre Gordevio par un pont suspendu, on découvre les jolis villages de Moghegno et d’Aurigeno. Là aussi, au‑delà des charmants centres anciens, des villas individuelles modernes s’étendent dans la plaine.
Cristallina N° 0654
Ossasco — Fondovalle • TI

Cristallina

Du bout du tunnel du Gothard, on rejoint en deux jours les vallées les plus reculées du Vallemaggia depuis le Val Bedretto. Si l’on a de l’endurance, un pas sûr et aucun vertige on prolongera la randonnée en franchissant la Bocchetta Formazzöö pour rejoindre la Grossalp, près de Bosco Gurin: un trajet long mais spectaculaire. Une quatrième étape d’un jour s’éloigne du village historique, franchit la Guriner Furggu et mène à Fondovalle dans le Val Formazza. Cette étape, distante d’une heure de bus seulement de Domodossola, raccourcit le trajet du retour. La première étape d’un jour remonte le Val Torta depuis Ossasco jusqu’au Passo di Cristallina par des chemins bien balisés. A partir du col, le paysage est plus âpre, fait de rochers qui s’effritent, de chemins plus étroits et raides. Le deuxième jour, la descente vers San Carlo ne présente aucune difficulté. La montée jusqu’à la cabane de Piano delle Creste est plus pénible. La troisième étape d’un jour est bien balisée, mais difficile (T4!). Il faut gravir un pierrier jusqu’à la Bocchetta della Cròsa et le dernier passage vers le col est assuré par des câbles. En cas de rapide changement de temps, on peut quitter le Val Calnègia depuis Gradisc en descendant vers Foroglio. S’il fait beau, on franchit des blocs de pierres pour rejoindre la Bocchetta Formazzöö et la Grossalp. Il n’est pas très aisé de s’orienter près de la Guriner Furggu, lors de la dernière étape.
Cardada N° 0655
Cardada • TI

Cardada

Non, ce n’est pas un sommet élevé puisqu’il n’atteint même pas les 2000 mètres. Mais comme les vallées tessinoises de Maggia, de Verzasca, au pied de la Cima della Trosa (1869 m), et le lac Majeur sont profondément entaillés dans la montagne, les dénivellations sont ici impression~ nantes. D’où l’intérêt des remontées mécaniques qui permettent de relier, dans les deux sens, Locarno à Cardada, départ et but de l’excursion. La montée d’une heure entre Cardada et la Cimetta (on peut aussi emprunter un télésiège) permet de s’échauffer sur un large chemin. Vient ensuite la randonnée de montagne proprement dite, signalée en blanc‑rouge‑blanc. Sur le passage entre la Cimetta et la Cima della Trosa, puis, plus bas, sur l’Alpe di Bietri, le sentier en zigzags est très raide, étroit et dénué d’ombre, mais sans passages exposés. Vu qu’il faut attendre la cabane de l’alpage de Bietri et sa fontaine pour se désaltérer, il est important de prendre suffisamment de boissons avec soi. L’étape finale de cette belle boucle comporte quelques descentes et montées, et mène d’abord de l’Alpe di Bietri, par de belles forêts de feuillus, à l’Alpe Cardada (restauration dans une buvette ressemblant à un grotto), avant de revenir à la station supérieure de Cardada. Là, s’il reste du temps et de l’énergie avant la descente dans la vallée, on profitera des nombreuses activités de loisirs proposées (voir reportage). La saison idéale pour effectuer cette boucle se situe entre mai et novembre. Une belle variante, qui suppose cependant 800 autres mètres de dénivellation, commence à l’Alpe di Bietri et aboutit après deux heures de marche à Mergoscia, un village du Val Verzasca; retour vers Locarno en bus des entreprises de transports régionaux FART.
Mendrisiotto N° 0656
Chiasso • TI

Mendrisiotto

Le point le plus méridional de Suisse se situe non loin de la ville frontière de Chiasso, sur la colline d’une paisible forêt. Un passage sous‑voies débouche sur la route qui mène à Pedrinate. De celle‑ci part, à droite, la Via Sottopenz, que l’on suit jusqu’au panneau du tourisme pédestre indiquant Pedrinate et Seseglio. Le sentier pénètre dans une forêt ombragée et s’élève vers l’église Santo Stefano sur la Collina Penz. Par beau temps, la vue porte au‑delà du Mendrisiotto, jusqu’au 4000 des Alpes valaisannes. On voit aussi apparaître Pedrinate et sa ceinture de vignes. L’itinéraire traverse le village viticole sur la route qui mène à Drezzo, à la frontière italienne, avant de tourner sur la gauche, 400 mètres plus loin, et de monter en pente raide à travers la forêt en direction de Moreggi. Une demi‑heure plus tard, un panneau annonce que l’on est arrivé au point le plus méridional de la Suisse. Le large sentier forestier fait le tour de la colline de Moreggi. Des barres de fer de 2 mètres de haut se dressent le long de la frontière. A la borne 75B, un panneau en bois accroché à la grille porte l’inscription «Punto estremo Sud della Svizzera». Si l’on poursuit la randonnée, les barrières se perdent dans les fourrés. A Laghetto, une petite clairière où se trouvent aussi de la vigne et un petit bâtiment, la frontière est marquée par des traverses en bois. Le chemin passe ensuite par le «punto panoramico» de Dosso Pallanza et par le fossé du rio della Maiocca, puis redescend sur le flanc nord du Penz pour rejoindre Chiasso et ses constructions désordonnées.
Gridone N° 0658
Cortaccio — Mergugno • TI

Gridone

Le Gridone, situé entre les Centovalli et le lac Majeur, a droit à tous les superlatifs. On voit déjà son sommet arrondi lors du trajet entre Bellinzone et Locarno. Les randonnées les plus faciles passent par son versant oriental. On s'épargne en effet près de 800 mètres de dénivellation en partant de Cortaccio ou de Mergugno. La combinaison des deux itinéraires, qui suppose une nuit au Rifugio Al Legn, permet d'admirer des paysages variés. La montée vers la «cabane panoramique» dure deux heures. L'approche par Cortaccio offre de belles vues sur l'Italie et Canobbio, tandis que l'itinéraire partant de Mergugno traverse le «bosco sacro», riche en cytises des Alpes. Ceux qui le souhaitent se reposeront sur la terrasse ensoleillée de la cabane avant de monter à travers les rhododendrons jusqu'au Gridone (1 h 10). Après la Bocchetta di Valle, les chemins se séparent. La voie la plus courte et la plus difficile emprunte le flan nord-oriental et un terrain parsemé de rochers; la plus facile monte par une côte jusqu'au point 2138, puis suit sur la crête les sentiers des chevriers jusqu'à la croix du sommet du Gridone (2188 m). Les marcheurs ont alors le souffle coupé à la vue du panorama grandiose sur le groupe du Mont Rose et tout l'arc alpin. Peut‑être le dernier tronçon passant par des rochers escarpés jusqu'au sommet (T3) explique‑t‑il aussi cet état?
Monte Brè N° 0660
Castagnola — Monte Brè • TI

Monte Brè

Le Monte Brè, qui surplombe Lugano, à l’est, est l’un des sommets offrant les plus belles vues panoramiquesdu Tessin, mais aussi un but de randonnée idéal en hiver. Trois étapes très différentes permettent de rejoindre son point culminant, à 925 mètres. Au terminus du bus 1, à Lugano Castagnola, commence une balade le long de la rive, sur le Sentiero dell’olivo, vers Gandria. Le long de ce sentier didactique, 18 panneaux en plusieurs langues sont consacrés à ce fruit. En hiver, Gandria, au climat tempéré, est beaucoup plus calme que durant la haute saison. C’est de cette localité située à la frontière avec l’Italie que l’on monte en moins de deux heures, à travers la forêt dénudée et par d’étroits sentiers, au village de Brè (Brè Paese), situé dans une dépression à l’est du Monte Brè. Un chemin mène ensuite au sommet en une demi‑heure. Belle vue garantie sur Lugano, son lac et, audelà, la couronne de montagnes. Le funiculaire qui redescend en ville (dans la banlieue, à Cassarate) circule jusqu’au 31 décembre, puis dès le 1er mars. S’il n’est pas exploité pour cause de révision en janvier et en février, il ne reste plus qu’à redescendre à pied à Brè Paese pour emprunter le bus qui retourne à Lugano.
Sentiero del Castagno, Malcantone N° 0661
Arosio • TI

Sentiero del Castagno, Malcantone

Le Sentier de la châtaigne part d’Arosio, le village le plus haut du Malcantone. Cette boucle de 11 kilomètres peut être interrompue à différents endroits, car tous les villages situés le long du chemin sont desservis par un bus qui rejoint Lugano.Une châtaigne figure sur les panneaux indicateurs de ce sentier qui traverse un paysage façonné par la nature et par l’homme, marqué par ce fruit. En huit lieux, les promeneurs s’informent sur l’importance de la châtaigne, les processus de transformation qu’elle subit et l’utilisation du bois. Des lézards se promènent dans les feuillages des châtaigniers, d’un vert tendre printanier. Entre les grandes feuilles, on distingue les coques, encore petites et vertes, qui ne bruniront qu’en mûrissant. A partir des charmants villages de Mugena et Fescoggia, les promeneurs ont une jolie vue sur la plaine de Caroggio ou, vers le haut, sur les versants boisés de la chaîne des Gradiccioli. En chemin, on passe également devant un étang qui sert de réserve d’eau en cas d’incendie de forêt et qui rappelle que le risque de feu est élevé dans la région.Pour en revenir aux châtaignes, pourquoi ne pas terminer la randonnée par une dégustation de vermicelles ou un morceau de gâteau aux marrons? En hiver surtout, de nombreux restau~ rants du Malcantone proposent des spécialités à base de châtaignes, mais on peut aussi profiter au printemps de mets confectionnés avec la récolte de l’année précédente. Les magasins de la région vendent toute l’année des marrons sous toutes leurs formes.
Strada alta N° 0662
Osco — Anzonico • TI

Strada alta

Les 45 kilomètres de la Strada Alta, bien ensoleillés et ne dépassant jamais 1400 m d’altitude sur le flanc gauche de la Vallée de la Léventine, sont parfaits pour inaugurer la saison de randonnée au printemps. Ce chemin panoramique est généralement praticable dès le mois d’avril. Mais attention, les endroits humides des espaces ombragés peuvent encore être glissants! La Strada Alta s’étire entre Airolo et Biasca en traversant toute une série de villages et de hameaux sur les hauts de la vallée. Il s’agit, en fait, de l’ancien chemin muletier qui évitait les dangereuses gorges du talweg. Le tronçon médian, entre Osco et Anzonico, est le plus agréable pour la randonnée puisqu’il suit généralement des sentiers et est presque plat. Depuis Osco, le chemin traverse la forêt de sapins, de pins et de châtaigniers de la gorge de Sciresa, à la fois romantique et sauvage. L’étape suivante, après Calpiogna, est le village de Rossura, typique de la Levantine avec l’église de San Lorenzo et Agata qui mérite une visite. A Tengia, la Strada Alta se subdivise: le chemin supérieur grimpe vers le belvédère des Monti di Cò, tandis que le chemin inférieur poursuit tranquillement à travers prés et bois jusqu’à Calonico. Ce n’est que peu avant Anzonico que les deux itinéraires convergent à nouveau. De l’église de Calonico, sise sur une véritable chaire dominant à pic la vallée, on aperçoit le fond de cette dernière dans laquelle s’écoule un trafic intense et bruyant. Le calme règne par contre sur le chemin panoramique. Dans la forêt de châtaigniers proche, l’agréable Grotto Pro Bell invite à faire une pause. Le chemin est ensuite le plus souvent ombragé jusqu’au village d’Anzonico, aux nombreuses maisons de bois bien conservées.
Sentierone Verzasca N° 0664
Sonogno — Lavertezzo • TI

Sentierone Verzasca

Eminemment photogénique, avec son élégant pont aux airs romains, la rivière est fidèle à son nom: Verzasca, ou «vertes eaux». Ses plages de galets attirent à la belle saison les adeptes du bronzage, ses petits bassins naturels voient s’ébattre les nageurs, et ses rives sont le lieu rêvé des randonneurs pour un pique‑nique avec vue sur le «Ponte dei Salti»: ce célèbre pont médiéval à une pile est devenu l’emblème de toute la vallée. C’est une randonnée à tout point de vue fabuleuse qui s’achève ici, éblouissante, à Lavertezzo. Au départ de Sonogno, le chemin longe constamment la rivière, dans un cadre idyllique, à travers forêts de bouleaux et de mélèzes. Puis viennent les marécages et, de Brione à Lavertezzo, une trentaine de sculptures et d’installations, qui font du «sentierone» un véritable sentier des arts, ou «sentiero per l’arte», comme si le paysage avait besoin de cette touche d’esthétique supplé~ mentaire! Car le Val Verzasca, à la beauté aussi sauvage que romantique, est un endroit béni des dieux, avec ses villages paisibles, souvent restaurés avec soin, comme Frasco, ses ponts suspendus à vous donner le vertige, ses petites plages isolées et ses délicieux grotti où vous dégusterez un verre de merlot gouleyant, accompagné de préférence de l’une des nombreuses spécialités du Tessin: charcuterie, risotto, polenta, etc. La vie n’a pourtant pas toujours été aussi facile dans le Val Verzasca, comme en témoigne la passionnante exposition du Musée de Sonogno. Mais ses habitants ont toujours eu de la ressource: il n’est qu’à voir la boutique «Pro Verzasca», qui vend de magnifiques produits d’artisanat local.
La descente du Monte Generoso N° 0678
Monte Generoso — Bellavista • TI

La descente du Monte Generoso

Qui ne se souvient pas des cakes triangulaires fourrés à la crème du Monte Generoso? Notre randonnée débute justement sur cette montagne. Bleu­orange comme les emballages de cake, le train à crémaillère qui part de Capolago nous permet d’atteindre ce sommet italo‑suisse. Et ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la Migros a baptisé un cake de son nom : en 1940 Gottlieb Duttweiler avait, en effet, sauvé le train à crémaillère de la faillite. C’est grâce à ce geste que les randonneurs peuvent encore se promener aujourd’hui sur cette montagne, dont les versants sud et ouest sont helvétiques et le flanc nord italien. Par temps clair, on aperçoit tout l’arc alpin jusqu’à la Bernina, une vue qu’il vaut la peine d’admirer en sirotant un café au Restaurant panoramique Vetta ou au bar situé au rez‑de‑chaussée. Quelle beauté et quelle surprise! Qui aurait pensé trouver ici un paysage si sublime? Nous descendons en direction de l’Alpe Nadigh. Cette montagne, que les indigènes appellent «Calvagione», est connue pour la diversité de sa flore. On remarquera aussi les nombreuses chèvres de toutes les couleurs qui semblent bien se plaire ici. Elles grimpent autour des maisonnettes en pierres sèches, typiques de cette contrée. En vérité, ce sont des silos à neige, ou «neveres», ancêtres des réfrigérateurs, que les vachers utilisaient jadis pour stocker leur lait. Enterrée aux deux tiers, leur structure ne laisse apparaître qu’un petit espace réservé à la porte. Après l’Alpe Génor et un passage escarpé, notre chemin traverse la voie de chemin de fer qu’il longe ensuite jusqu’à la gare de Bellavista.
Clavau, un bisse dans le vignoble N° 0680
St-Léonard — Sion • VS

Clavau, un bisse dans le vignoble

Long de 74 km, le Chemin du Vignoble louvoie entre les parcelles viticoles et permet de relier Martigny à Loèche en quatre étapes. Il présente l’avantage d’être praticable toute l’année. En hiver, son exposition plein sud favorise la fonte des neiges et permet de profiter de la chaleur du soleil. Au printemps, on se réjouira du développement avancé de la végétation et, en automne, on appréciera la multitude de couleurs saisonnières contrastant avec les cimes alpines déjà couvertes de leur manteau neigeux. En été, en revanche, il vaut mieux éviter cet itinéraire en raison de la chaleur écrasante qui y règne. Cette randonnée débute à Saint‑Léonard, où se trouve le plus grand lac souterrain naturel navigable d’Europe (www.lac‑souterrain.com). Outre le principal panneau de direction, on trouve, à côté du ruisseau qui sépare les villages d’Uvrier et de Saint‑Léonard, une boulangerie qui sert un excellent petit déjeuner. Le chemin monte ensuite pour rejoindre le bisse de Clavau, qu’il longe entre les vignes, offrant toujours un splendide coup d’œil sur la vallée du Rhône et les Alpes valaisannes. Les aperçus sur les vallées latérales, tel le Val d’Hérens, stimulent l’envie de faire d’autres randonnées. Le Chemin du Vignoble est balisé de panneaux didactiques consacrés à la viticulture. On apprend ainsi que le chasselas, le johannisberg, le gamay et le pinot noir sont les quatre principaux cépages de la région, mais qu’il y a aussi des variétés indigènes comme l’amigne, l’humagne, la petite arvine, le cornalin ou le païen, sans oublier les cépages de renommée internationale telle la syrah. A la Guérite Brûlefer, qui fait partie de la plus ancienne propriété viticole du Valais, exploitée par la famille Bonvin, on vous proposera soit une raclette si vous faites la pause de midi, soit un verre de fendant Brûlefer que vous dégusterez en appréciant la vue. Le chemin redescend ensuite sur Sion, passe par la vieille ville et aboutit à la gare.
La descente de la Bernina N° 0679
Bernina Suot — St. Moritz / S. Murezzan • GR

La descente de la Bernina

Le train des chemins de fer rhétiques nous emmène de Samedan en direction de Tirano. On peut aller aussi loin que l’on veut sans crainte du retour, la Via Albula/Bernina (itinéraire régional No 33 de la «Suisse à pied») permet, en effet, de rejoindre Saint‑Moritz à partir de toutes les stations de la ligne de la Bernina. Si l’on choisit cette variante de la Via Bernina, il faut descendre du train à Bernina Suot où un fort vent matinal nous accueille. Si d’aventure vous avez raté la merveilleuse vue sur le Piz Bernina et sur le glacier de Morteratsch, vous ne tarderez pas à vous rattraper. La randonnée longe le ruisseau Ova da Bernina dans le sens du courant jusqu’à ce que les eaux paisibles se transforment en torrent avec ses cascades grondantes et ses marmites glaciaires. A Morteratsch, une vue spectaculaire s’offre sur le glacier éponyme. On distingue bien les moraines latérales qui ont raclé le flanc de la montagne et l’on ne peut que songer à la masse de glace qui existait à l’origine. Aujourd’hui, on compte 53 minutes pour atteindre la langue de glace, une durée qui ne cesse de s’allonger d’année en année, comme l’indiquent, chiffres à l’appui, les panneaux d’information consacrés à la fonte du glacier. Nous poursuivons notre route en direction de Pontresina, la ligne chemin de fer à portée de vue, comme tous les trains rouges qui l’empruntent. Le sifflement de la locomotive et la pente douce nous incitent à marcher avec entrain. Près de la station Fda Punt Muragl‑Staz, notre chemin tourne à gauche pour s’enfoncer dans la forêt. Il borde alors des marais avant d’atteindre une clairière et le lac Lej da Staz. L’endroit est idéal pour faire une dernière petite pause avant de continuer le long de la rive du Lej da San Murezzan jusqu’à Saint‑Moritz, ville mondaine et destination du jour.
Découvertes dans le Schwarzbubenland N° 0681
Aesch (BL) — Seewen (SO) • BL

Découvertes dans le Schwarzbubenland

Cette randonnée débute à la gare d’Aesch. Le chemin de fer, la route principale et la semi‑autoroute s’engouffrent dans l’Angenstein, étroit point d’entrée de la vallée du «Laufental». Ne soyez pas étonné, en début de randonnée, de voir des barrages antichars ou des bunkers: durant la Deuxième Guerre mondiale, la cluse d’Angenstein constituait un lieu stratégique de l’armée. On y voit un canon antichar de 9 centimètres camouflé avec beaucoup d’ingéniosité dans une maison au toit de tuiles sur laquelle ont été peintes des fenêtres en nid d’abeilles. Passé le château d’Angenstein et les vestiges des tours en pierre du château de Bärenfels, le chemin monte à Herrenmatt où l’accueillante l’auberge et son jardin nous invitent à nous délasser ou à déguster un bon plat local. C’est non loin de cette ferme qu’un avion britannique s’était écrasé en 1973 à la suite d’une erreur de navigation. Une plaque commémorative rappelle le destin tragique des 108 victimes de cet accident. Traversant des forêts et de vastes prairies, le chemin nous conduit vers Hochwald ou Hobel, selon l’expression en usage. Les indigènes, quant à eux, parlent, de «Buttenklopfer», car Hochwald est l’un des rares endroits de Suisse où l’on produit de la purée de cynorhodon. Une fois les baies de l’églantier broyées, la pulpe du fruit peut être utilisée en confiture, en gelée, avec du yogourt, du parfait glacé ou du fromage blanc. Si vous passez à Hochwald en septembre ou en octobre, vous aurez le loisir d’en acheter directement à la ferme. Le Nättenberg, point culminant du Hochwald, atteint, nous redescendons sur Seewen. Exceptionnellement, notre itinéraire n’est plus balisé par des panneaux jaunes, mais par des panneaux bruns qui conduisent au Musée des automates à musique. Après cette jolie randonnée, c’est l’occasion d’apprécier le son des orgues de Barbarie ou celui de l’orgue du Britannic.