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Le long de la Thur 2 N° 1295
Bischofszell — Weinfelden • TG

Le long de la Thur 2

Le vieux pont près de Bischofszell, de 116 m de long, est le pont le plus important sur la Thur. Inauguré en 1487, en tuffeau et grès, il est le plus long pont médiéval en pierre naturelle préservé de Suisse. De ce fait, il bénéficie d’une protection nationale. Ce vieux pont se distingue par sa forme. Il a été construit suffisamment en hauteur pour être à l’abri des crues. Sa courbe se love dans les contours naturels des récifs de conglomérat sur lesquels il repose. Une légende explique son origine: une mère, dont les deux fils se seraient noyés dans les flots de la Thur, aurait fait don du pont. En lieu et place d’un droit de passage, elle demandait que le notre père soit prononcé à chaque passage, en mémoire de ses fils. Cet emblème de Bischofszell marque le prélude de la randonnée le long de la Thur, jusqu’à Weinfelden. Avant de rejoindre la rivière en aval de la gare, une balade dans la vieille ville pittoresque, avec ses nombreux jardins de roses, est recommandée. Ensuite, le chemin de randonnée longe la Thur jusqu’à Kradolf. Seul un petit détour est nécessaire, par le village de Halden. Sur ce premier tronçon, il est possible d’observer des hérons et, avec beaucoup de chance, des martins-pêcheurs et des castors. Après Kradolf, l’itinéraire change de caractère. Le paysage est fait de forêts et de champs labourés, et on s’éloigne de la Thur. Le chemin change plusieurs fois de rive. A Weinfelden, cela vaut la peine d’emprunter le Thurweg jusqu’au pont suspendu Ganggelisteg. Ce pont suspendu, de 120 m de long, a une longue histoire derrière lui, et les randonneurs s’amusent à le passer. On salue sa récente rénovation totale. La randonnée prend fin à la gare de Weinfelden.
Le long de la Thur 3 N° 1296
Bazenheid — Lichtensteig, Bahnhof • SG

Le long de la Thur 3

La randonnée de Bazenheid à Lichtensteig est foisonnante à tous points de vue. On y trouve des prés, des forêts, de l’eau, des hameaux et des auberges. Et même si l’on est sur le chemin de la Thur, on ne reste jamais très longtemps au bord de la rivière. Elle s’écoule ici sauvage et indomptable, le plus souvent au fond d’un ravin. A plusieurs reprises, le chemin descend pour la rejoindre et la franchir, avant de remonter vers les vaches, forêts et fermes. C’est le tronçon préféré de Zora Debrunner sur le chemin de la Thur. L’auteure et blogueuse de Lichtensteig a toujours vécu à proximité de la rivière, d’abord en Thurgovie, et maintenant au Toggenburg. Toujours avec la peur ancestrale des crues. Elle dit: «Pour rien au monde, je ne voudrais vivre au bord de la Thur, mais j’aime rester près d’elle.» Cette randonnée lui convient donc à merveille. Depuis la petite ville de Bazenheid, on traverse des prés pour descendre vers la Thur et la traverser une première fois. On la longe un instant avant de grimper vers Lütisburg, puis revenir au bord de la rivière, que l’on franchit à nouveau près du petit bassin de Guggenloch. Ici, on aperçoit l’impressionnant viaduc ferroviaire du même nom. Le chemin ne tarde pas à remonter pour franchir des prés, passer à côté de la gare de Lütisburg, avant de traverser d’autres hameaux et redescendre sur la jolie petite ville de Bütschwil. En dessous de Bütschwil, on accède au long pont suspendu piétonnier construit en 1963. C’est donc en se balançant légèrement que l’on franchit encore la Thur. Après avoir à nouveau traversé des champs, on arrive aux ruines de Rüdberg. Les randonneurs restent sur la rive droite de la rivière avant de gagner Lichtensteig par des chemins escarpés et des sentiers.
Collines du Toggenburg N° 1301
Degersheim — Waldstatt • SG

Collines du Toggenburg

Les autochtones parlent de «Tegersche» et ils ont bien raison puisque l’on sait maintenant que le nom de Degersheim est faux et qu’il a été donné à la suite d’une mauvaise interprétation du mot «Tegersche» prononcé oralement. Les linguistes sont unanimes: ce mot signifie «grand frêne» et il est dérivé des mots d’ancien haut allemand «tëgar» pour «grand» et «asca» pour «frêne». Le premier nom attesté du village, en l’an 837, était d’ailleurs «Tegarasgai», ou grand frêne en français. L’itinéraire part de la gare et monte dans le village. On observe une étonnante disposition des maisons en damier en bordure de la localité, reconstruite après un incendie survenu en 1818. Le panneau indique deux itinéraires. On suivra celui qui s’élève vers la forêt, puis traverse des prairies jusqu’au restaurant Fuchsacker. D’autres chemins à travers forêts et prairies en légère pente longent ensuite la frontière cantonale et rejoignent les fermes de Hochwacht. Après avoir franchi une nouvelle colline, on retrouve la route. Un petit passage sur le goudron, puis voici un chemin forestier que l’on suit pratiquement jusqu’au restaurant Landscheide. Là, selon le panneau indicateur, il faut longer un petit skilift en montant jusqu’à un point de vue étonnant, celui de Sitz. Il est temps de profiter de la vue, au loin, sur l’Alpstein, le Toggenburg et le Plateau. Après une longue pause, on redescend par des prairies jusqu’à l’arrêt de bus. Les randonneurs fatigués l’attendront ici. Le chemin monte ensuite vers Högg. Une fois sorti de la forêt, on jouit d’une vue extraordinaire sur Schwellbrunn et les montagnes. Un chemin d’altitude mène vers l’ancien restaurant Säntisblick. On se dirige enfin vers Waldstatt.
Le long de la Thur N° 1302
Stein — Krummenau • SG

Le long de la Thur

Au Herrentöbeli, la Thur sauvage coule à côté d’une grande roche plate, humide et glissante sur le haut et recouverte de mousse vert vif. Une grande quantité de bois mort charrié s’amasse à son pied. Puis, la rivière bifurque dans un goulet bordé de rochers abrupts et tout aussi moussus, avant de se jeter dans le vide. Lors d’une crue, elle a laissé ici une trace impressionnante de sa fureur: des milliers de rameaux, de branches et de troncs sont restés enchevêtrés entre les gros rochers. C’est une petite oeuvre d’art qui dépasse de loin la hauteur d’un homme. Sur le chemin de la Thur, bien balisé, les randonneurs pourront constater plus d’une fois la puissance du cours d’eau. Peu après le point de départ, après avoir passé un îlot doté d’un foyer et d’une place de jeu, la Thur se jette une première fois dans le vide. Un autre spectacle s’offre peu avant Schwand, où le chemin descend vers les rives de la Thur par des degrés en bois, avant de traverser un pont. Au-dessous, l’eau s’écoule au fond d’une immense gorge. Et cela continue: près de la centrale électrique de Giessen, l’eau franchit une digue imposante, puis elle s’écoule en grondant dans la vallée pour, à la fin de la centrale, former une nouvelle cascade, celle de Giessen. Ensuite, la Thur s’assagit, avant de donner une dernière fois toute la mesure de sa puissance au Herrentöbeli. Les randonneurs trouveront un endroit tranquille en altitude un peu au-dessus de Neu St. Johann. Sur une petite île se tient une petite chapelle flanquée d’aires de grillades. L’espace appartient au Johanneum, une école pour les personnes souffrant d’un handicap mental, mais l’île est ouvert aux visiteurs: c’est une aubaine, car il est très agréable de faire une pause dans ce lieu idyllique avec vue sur le cours tranquille de la Thur.
Le lac de Constance au printemps N° 1300
Kreuzlingen Hafen — Uttwil • TG

Le lac de Constance au printemps

Le 12 février 1864, un épais brouillard recouvrait le lac de Constance. Les bateaux à vapeur «Jura» et «Stadt Zürich», qui effectuaient leur course habituelle entre Constance et Romanshorn, entrèrent violemment en collision. Le «Jura» coula en trois minutes, faisant une victime: le mousse. Un siècle plus tard, en 1976, Hans Gerber, un plongeur sportif, découvrit l’épave par 40 mètres de profondeur après des recherches minutieuses, devant Bottighofen. Aujourd’hui, le site subaquatique et archéologique est placé sous la protection du canton. L’épave doit être protégée contre les pillages et les dommages causés par des plongées inadaptées. Le «Jura» reste quand même le but de plongée le plus connu du lac. Hans Gerber, à lui seul, s’y est rendu 720 fois. La rive du lac, près de Bottighofen, est un bel endroit pour une balade printanière. Elle commence au port de Kreuzlingen et traverse le Seeburgpark, un parc naturel où se dresse une tour d’observation et paissent des vaches Highland. Jusqu’à Münsterlingen, le tronçon est bétonné par endroits et il faut composer avec les cyclistes avant de retrouver les sentiers en gravier qui permettent de longer la rive jusqu’à Uttwil en passant par Altnau, Güttingen et Kesswil. Chemin faisant, on fait le plein de belles vues sur le vaste lac et les montagnes, et l’on profite des lieux au bord de l’eau pour sa pause: foyers à grillades, pelouses ou restaurants, il y en a pour tous les goûts. Il est aussi possible de voir le «Jura» au cours de la balade puisque le chemin passe à côté du Musée du lac de Kreuzlingen, situé dans le Seeburgpark. On y admirera notamment la cloche du bateau, qui avait mystérieusement disparu et qui est tout aussi inexplicablement réapparue.
Le Jura en lieux-dits N° 1299
Bassecourt — St-Ursanne, gare • JU

Le Jura en lieux-dits

Cette randonnée nous emmène entre Bassecourt et Saint-Ursanne et permet de retracer le passé industriel de la région. A Bassecourt, on suit le panneau jaune indiquant Les Lavoirs. On traverse la Sorne. On passe sous la Transjurane. On rejoint les rives de la Rouge Eau que l’on longe jusqu’à l’étang des Lavoirs, où les gens pique-niquent. Autrefois, on y lavait le fer extrait du minerai si bien que la Rouge Eau se paraît de reflets rougeâtres. On quitte l’asphalte pour entrer dans les bois de Cras des Fonnés sur un chemin de pierres. La montée vers le col des Rangiers commence. Peu après la sortie de la forêt, on prend un virage en tête d’épingle à droite sous le regard des chevaux. On traverse la route vers un pâturage où cela monte plus sèchement. On tire à droite tout en admirant la vue avant d’entrer à nouveau dans la forêt. Dans une prairie, on traverse le ruisseau pour aller à gauche. Vers la Combe Foudran, on monte dans un pré avant d’entrer à nouveau dans la forêt. A sa sortie, vers la route, il faut prendre un virage serré à gauche. Attention le panneau de signalisation se trouve dans le dos. Puis on rejoint la Caquerelle sur le col des Rangiers. Ce nom fait référence aux sorcières. Selon la légende, la Caquerelle était le lieu de rendez-vous de leurs assemblées secrètes: les sabbats. On entame ensuite la descente. Au Malrang, où se dresse une ferme esseulée, prendre à gauche. Elle nous évoque la Maletière, un lieu-dit non loin de là qui tient son nom du fait que l’on y emmenait les malades à l’écart des villages. On traverse les bois en montées et en descentes. Puis on rejoint Saint-Ursanne. On peut soit s’arrêter à la gare, soit visiter le village médiéval, mais il faudra encore quelques minutes de marche pour le rejoindre.
Lieux-dits de Thal N° 1298
Herbetswil, Wolfsschlucht — Balsthal • SO

Lieux-dits de Thal

L’origine des lieux-dits est une science en soi, à laquelle se consacre Beatrice Hofmann-Wiggenhauser dans sa vie professionnelle. Elle qui travaille au Centre de recherche soleurois sur les noms de localités et de lieux-dits est donc bien placée pour confirmer que le nom de «Wolfschlucht» (gorge du loup) est en effet lié au carnassier. Un jour ou l’autre, des loups ont sûrement vécu ici, ce que l’on imagine d’ailleurs aisément. A quelques pas de la vallée, on se retrouve soudain entre de hautes parois rocheuses. Un petit ruisseau clapote mais par temps de forte pluie, il peut vite se transformer en torrent. Les parois s’élèvent et se rapprochent toujours plus, ce qui n’est guère rassurant. Plus haut, le paysage change et s’étend. Le chemin traverse la forêt, puis des prairies au relief doux, dans le parc naturel de Thal, en passant près de cinq auberges de montagne légendaires. L’une d’entre elles porte le nom de «Güggel» (poulet). Mais même si cette ferme élève en effet des volailles, notre spécialiste nous explique que «Güggel» vient ici du verbe bernois «guggen» (regarder), ce que la belle vue vient nous confirmer. La marche se poursuit. On monte et on descend le long de la chaîne jurassienne. Ce n’est que vers la fin de l’itinéraire que la descente devient raide. Après avoir vu la dernière auberge, le Bremgarten, on peut encore faire un petit détour par les Höngertüelen. Près d’ici se trouve le hameau de Höngen, l’un des plus anciens lieux-dits attestés. Selon notre experte, il se pourrait que Höngen soit même habité depuis plus longtemps que Balsthal. «Tüelen», la deuxième partie du mot, est synonyme de «creux». Des Höngertüelen, la vue sur Balsthal est elle aussi très belle.
Le long de la Thur 4 N° 1297
Gamplüt — Unterwasser • SG

Le long de la Thur 4

Trouver la source de la Thur n’est pas une mince affaire. Car les formations de lapiaz calcaire autour du Thurwis comportent d’innombrables gouttières cachées, lacs souterrains, fissures et fentes d’où l’eau jaillit. Au printemps, plusieurs cascades embellissent le décor: l’eau s’écoule sur la roche, puis disparaît de manière stupéfiante dans le pré en contrebas. Elle se rassemble ensuite en un ruisseau qui traverse une mer de pissenlits. Une halte prolongée ici sera de mise. Pique-niquer, endiguer les ruisselets et peut-être même se plonger dans l’eau glacée: au pied du Säntis, le temps s’écoule comme dans un rêve. On atteint l’alpage de Thurwis avec la télécabine de Gamplüt au départ de Wildhaus. Sur demande, elle emmène à un rythme relaxant les promeneurs jusqu’à l’auberge de montagne. Ici commence le chemin de la Thur, qui les conduira tout au bout de la vallée, au Thurwis. Bientôt, on pénètre dans un petit bois. On prendra à gauche juste avant l’arrivée, pour pouvoir jeter un œil à l’endroit où la Thur fait ses premières armes. Le chemin du retour est asphalté sur quelques kilomètres, mais le décor coloré le fait vite oublier. Malheureusement, l’ancien chemin au bord de la Thur n’est plus entretenu, alors qu’il ne manquait ni de charme ni d’attrait. Le plateau d’Alpli est également magnifique. Il accueille les méandres de la Thur dans une immense étendue. A Laui, on peut se ravitailler à la cabane du club de ski le week-end. A la hauteur de Dicket, le chemin bifurque sur un sentier bordé de murs en pierres sèches. Enfin, on atteint les spectaculaires cascades de la Thur. Une passerelle guide les marcheurs à travers l’air chargé d’humidité. Mais leurs vêtements auront le temps de sécher sur le chemin les ramenant à Unterwasser.
Au bord du domaine skiable d’Arosa N° 1265
Talstation Hörnlibahn — Hörnlihütte • GR

Au bord du domaine skiable d’Arosa

Ces lacs de montagne peu distants l’un de l’autre puisqu’on les rejoint en 45 minutes à pied, tous deux alimentés par l’eau de la jeune Plessur, ne pourraient guère être plus différents. Le Schwellisee, né suite à un éboulement, est entouré de prairies. En été et en automne, ses eaux sont assez chaudes pour la baignade. A l’origine, le lac était situé au cœur d’une forêt d’aroles que les Walser défrichèrent lorsqu’ils s’installèrent dans la région d’Arosa. Aujourd’hui encore, on peut voir depuis la rive les troncs d’aroles au fond du lac. L’autre lac, l’Älplisee, formé de sédiments glaciaires, est situé environ 200 mètres plus haut, mais son paysage est beaucoup plus ancien. Il est dominé par les imposants champs d’éboulis qui s’étendent de l’Älpliseehorn jusqu’au bord de l’eau. Dans celle-ci se reflète la pyramide rocheuse de l’Älplihorn, souvent couverte de neige à la fin de l’automne et lors de coups de froid. Même en été, l’eau limpide du petit lac est d’un froid glacial. Il faut dire que huit mois par an, le lac est gelé et qu’en automne, il est parfois presque asséché. Le mieux est de commencer la randonnée à la station inférieure de la télécabine du Hörnli. Pour rejoindre le Schwellisee, on marche sur une route alpestre bordée de nombreux bancs. Peu avant l’Älplisee, on franchit la Chlus, un ressaut escarpé assuré par des câbles en acier. De l’Älplisee, il faut descendre brièvement dans un couloir, puis traverser la pente. Après, le chemin serpente joliment le long de la «verborgene Weng», un pierrier né suite à un éboulement, jusqu’à la cabane du Hörnli. Lors de la descente à bord de la télécabine du Hörnli, on peut voir l’ensemble du domaine skiable d’Arosa.
Chemin faisant en Argovie N° 1266
Bremgarten (AG) — Muri (AG) • AG

Chemin faisant en Argovie

Une promenade le long de la Reuss dans le Freinant d’Argovie permet de profiter pratiquement toute l’année d’une belle nature et d’un paysage charmant. Mais avant de l’effectuer, il est conseillé de flâner dans les ruelles tortueuses de la petite cité habsbourgeoise de Bremgarten. Depuis la cour de l’école de la localité, le promeneur rejoint le large chemin riverain en gravier qui longe la rivière jusqu’au barrage. Là, la Reuss est large et indolente comme un lac. Dans l’étroit méandre qui entoure le Zofka, il n’est pourtant pas facile de s’orienter: le chemin tourne à près de 270 degrés sur quelques centaines de mètres. Le tronçon jusqu’au pont de Rottenschwil est très attrayant. Une partie de la plaine a été inondée par la retenue d’eau de la centrale hydro-électrique. Sur les bancs de gravier et les îles boisées de la réserve naturelle du Flachsee, on peut voir des martins-pêcheurs, mais aussi de nombreux autres oiseaux ainsi que des plantes rares. En poursuivant sur le même chemin, on remonte encore la rivière jusqu’au pont de Werd. Là, on bifurque à droite. En traversant le marais de Rottenschwil, on parvient au petit village d’Althäusern, d’où l’on a une belle vue sur la plaine de la Reuss et la chaîne de l’Albis. En passant par Kapf, on rejoint Hasli, puis les bords de la rivière Bünz. Il suffit de la longer pour parvenir à Muri et à son ancienne abbaye bénédictine. L’église baroque, qui est un vrai bijou architectural, est considérée comme l’un des plus beaux édifices religieux de Suisse. Au musée de l’abbaye joliment conçu, les visiteurs découvrent l’histoire du lieu et de ses moines.
Vue panoramique depuis le Stockhorn N° 1267
Chrindi (Mittelstation) — Stockhorn • BE

Vue panoramique depuis le Stockhorn

Dans la salle d’attente du téléphérique du Stockhorn, on se doute bien qu’il doit y avoir un lac là-haut. Le week-end, des randonneurs, des grimpeurs mais aussi des pêcheurs munis de sièges pliants et de matériel se pressent dans la cabine. La plupart d’entre eux passeront la journée au bord du charmant Hinderstockesee, situé à quelques minutes de la station intermédiaire de Chrindi. Ceux qui veulent voir les pêcheurs faire le plein de truites arc-en-ciel peuvent les suivre et prévoir un agréable détour par ce lac. L’itinéraire direct longe d’abord la crête puis franchit la paroi raide au-dessus du lac. Après la première montée jusqu’à l’Alp Vorderstocke, une vue superbe s’ouvre sur la vallée de la Simme et la chaîne du Niesen. Peu après, depuis un petit col, on aperçoit l’Oberstockesee, un autre joli lac très calme. Le lieu est parfait pour une pause. On peut aussi s’attabler, un peu plus haut, à la terrasse de l’auberge de l’Oberstockenalp pour reprendre des forces avant la dernière montée jusqu’au Stockhorn. À ne pas manquer: la vue au loin et celle, plongeante, vers le nord. Pour l’admirer, on suit depuis le restaurant le sentier didactique sur la flore alpine jusqu’au sommet. Ou alors on traverse la galerie percée dans la montagne pour rejoindre la plateforme panoramique construite dans la paroi nord du Stockhorn, si l’on ne souffre pas de vertige. Son sol grillagé permet de regarder en dessous de soi. La vue sur la ville de Thoune et sur le Plateau, jusqu’au Jura, est fantastique. À la station intermédiaire de Chrindi, les pêcheurs nous rejoignent. Leur sourire satisfait en dit long sur leur pêche au trésor. La plupart d’entre eux ont dans leur sac les six truites qu’ils ont le droit d’emporter.
Par la vallée automnale de Homburg N° 1145
Diepflingen — Olten • BL

Par la vallée automnale de Homburg

La balade suit la ligne de chemin de fer de Diepflingen jusqu’à Sommerau. Près de l’ancienne gare, la maison du garde-barrière, avec ses innombrables ustensiles ferroviaires, attire l’attention. Après avoir traversé la vallée de Grindeltal, on continue à longer la voie ferrée. Par temps humide, il est conseillé de suivre la route, près de la barrière, jusqu’à Rümlingen. Les amateurs de chemins de fer ne doivent manquer sous aucun prétexte le moment auquel le train passe au-dessus de l’église de Rümlingen: ça vaut à coup sûr une photo! Près du viaduc, on commence à grimper sérieusement dans la forêt jusqu’à Horn. Sur le plateau, les cerisiers parés de leur feuillage d’automne enchantent le regard. Le chemin continue à monter jusqu’à l’orée de la forêt et une place de pique-nique dotée d’un foyer, d’où la vue est somptueuse. On parvient aux ruines de Homburg par des chemins forestiers. Cet ancien château fort a été fondé sur un emplacement stratégique par les comtes de Frohburg, au XIIIe siècle. Dans la descente qui mène à Läufelfingen, une autre aire de grillades agrémentée d’un banc aux dimensions étonnantes ne réjouira pas que les enfants. Après Läufelfingen, le train traverse le premier tunnel de faîte de l’histoire du rail. Long de 2,5 km, il a été creusé entre 1853 et 1858 déjà, depuis les deux côtés et à la main, à l’aide de pelles, de ciseaux et de pioches. Un incendie dans le tunnel provoqua, un an avant son ouverture, la mort de 63 personnes. Le tronçon qui mène à Hauenstein par l’ancienne route du col est revêtu de goudron. On peut donc très bien prendre le train à Läufelfingen pour rejoindre Olten ou Sissach. Pour les promeneurs qui souhaitent terminer la randonnée, un bus les ramènera de Hauenstein à la gare d’Olten.
La crête du Bäderegg sous la neige N° 1147
Jaunpass, Restaurant • BE

La crête du Bäderegg sous la neige

Sur le col du Jaun, on campe même en hiver. Devant de nombreuses caravanes, on voit des snowboards et des skis. Le camping se situe à 1500 mètres d'altitude. Pour les amateurs de neige et de camping, cela semble être une motivation supplémentaire plutôt qu'un frein. Juste à côté, le téléski Zügwegen attire les sportifs et il est déjà bien fréquenté ce matin. Bien sûr, l'aspect culinaire n'est pas en reste sur le col. On y trouve plusieurs restaurants et snack-bars. Une fois restauré, on entame cette randonnée hivernale, pas très longue mais très belle. Le randonneur suit d'abord brièvement le tracé du téléski, puis tourne à gauche et traverse la piste de ski. Après avoir laissé les skieurs derrière lui, il longe les poteaux roses. Le chemin tracé à la dameuse serpente doucement le long du versant. Quand le ciel est dégagé, on profite d'une belle vue sur la vallée de la Simme et l'impressionnante chaîne des Gastlosen. Une fois la petite forêt traversée, un grand coude se dessine près de la zone du Bädermoos. Un calme merveilleux règne ici. Près de la zone marécageuse Chuchifang, le promeneur plonge brièvement dans une forêt de sapins enneigée. Il se retrouve ensuite sur le Sattel (col), qu'il suit jusqu'à la crête du Bäderegg. Ici, il s'agirait en fait de «faire demi-tour», mais la dameuse a préparé un chemin légèrement différent pour le retour jusqu'à la forêt près du Chuchifang. Le chemin passe devant des sapins isolés dont les branches plient presque jusqu'au sol sous le poids de la neige. Finalement, on rejoint la route empruntée à la montée, ce qui n'est pas grave puisque la vue et le calme suffisent à procurer un sentiment de bonheur intense.
Floraison hivernale N° 1262
Brè • TI

Floraison hivernale

En hiver, la localité de Brè est une belle terrasse ensoleillée. Si on effectue la randonnée sur le versant non exposé au foehn du nord, protégé par le Monte Boglia, on risque même d’avoir bien chaud. Depuis le stop du car postal «Brè paese» le chemin traverse le village jusqu’au parking de Brè. C’est ici que commence l’ascension du Monte Boglia, situé juste à la frontière entre la Suisse et l’Italie. De son sommet, si le temps est dégagé, on a une vue impressionnante sur le Sottoceneri et la plaine du Pô. Si le versant ensoleillé est déjà recouvert d’une neige généreuse, il vaut mieux contourner la montagne en passant par l’ouest, le long de la courbe de niveau. Sinon, le chemin de randonnée entretenu et bien balisé parcourt d’abord le versant sud, à travers une hêtraie clairsemée, où se dressent d’immenses et très vieux arbres isolés. Ces larges troncs auraient sûrement bien des choses à raconter ... Il se peut qu’un vent puissant balaye la crête et que l’on n’ait pas envie de rester longtemps sur le sommet dénudé. La descente en zigzags vers l’Alpe Bolla est courte mais raide. Sur le versant ombragé, la neige peut rendre la progression plus difficile. Et dire que les contrebandiers passaient par là, à la tombée de la nuit, chargés de marchandises! Aujourd’hui, les douaniers n’ont plus de raison de faire des rondes depuis l’Alpe Bolla. Après la descente raide, on parvient à Pian di Scagn, où le soleil réchauffe les pentes orientées vers le sud et où fleurissent de vigoureuses plantes vivaces, les ellébores noirs. La vue sur le massif du Mont Rose est splendide. En passant près de l’auberge de l’Alpe Bolla, fermée en hiver, on traverse la forêt de hêtres en suivant la courbe de niveau, puis on retourne à Brè en quittant l’ombre pour retrouver le soleil.
De Schwägalp à Urnäsch N° 1142
Schwägalp — Urnäsch • AR

De Schwägalp à Urnäsch

Cette splendide randonnée dans le massif de l’Alpstein part de l’alpage de Schwägalp, au pied du Säntis, avant de redescendre vers Urnäsch, d’où sont originaires le gardien de hockey sur glace Jonas Hiller et l’ancienne skieuse Sonja Nef. L’itinéraire sillonne de petites routes alpines et emprunte des sentiers étroits à travers bois et le long de paysages marécageux hauts en couleurs, cheminant devant des maisons ravissantes et sur des crêtes offrant un panorama grandiose. Le Säntis, avec ses pentes escarpées et ses parois à pic, est omniprésent. Le randonneur est rarement seul dans l’attrayante région de randonnée qu’est la Schwägalp: escorté d’autres marcheurs, on effectue d’abord la petite montée vers le refuge de Chammhaldenhütte, dotée d’une terrasse panoramique avenante. C’est l’unique lieu de restauration durant la randonnée. La plupart des marcheurs bifurquent près de Langälpli pour monter jusqu’au Kronberg, d’où l’on peut redescendre en téléphérique jusqu’à la gare de Jakobsbad. Le chemin monte et descend doucement sur la crête en direction du Spitzli, offrant des vues abyssales depuis les versants étonnamment raides. D’en haut, Urnäsch paraît déjà tout proche. Mais avant de pouvoir s’offrir un rafraîchissement dans la vallée, il faut d’abord vaincre la descente pentue du Spitzli jusqu’à Grossdürren. Une fois là, la déclivité s’amenuise et la randonnée se poursuit le long des versants ensoleillés jusqu’à Blattendürren, puis Urnäsch. Avant le départ du train, le charmant village et ses maisons bien conservées à l’architecture régionale typique valent le détour. Le 13 janvier, les «Silvesterkläuse», ces chanteurs masqués connus loin à la ronde, célèbrent une nouvelle fois la Saint Sylvestre en déambulant à travers la localité.
Fabuleuse Areuse N° 1143
Noiraigue — Boudry • NE

Fabuleuse Areuse

Une rivière qui réserve bien des surprises. C'est toujours quand on a l'impression qu'on ne la voit plus que l'Areuse réapparaît. Elle est fascinante et fabuleuse. Et ce depuis plus de 100 ans. La Société des «Sentiers des Gorges de l'Areuse» voit le jour en 1886. Son objectif: entretenir les sentiers, les chemins, les marches, les rampes et les passerelles le long des Gorges de l'Areuse. Et Dieu sait s'il y en a! La rivière, tantôt agitée, tantôt docile, sera franchie 17 fois au total au cours de la randonnée entre Noiraigue et Boudry, sous la forme de simples passerelles en métal, de ponts modernes design ou encore d'une arche en pierre au Saut de Brot. Par moments, le chemin longe tranquillement la rivière et parfois, on surplombe le vide et l'eau n'est presque plus visible. L'Areuse traverse le Val de Travers avant de se jeter dans le lac de Neuchâtel. Le point de départ de la randonnée est à Noiraigue et le chemin ne tarde pas à pénétrer dans les gorges et à passer le premier barrage d'une longue série. L'énergie hydraulique de l'Areuse est exploitée depuis le XIVe siècle; c'est suite à ces premiers barrages que les pierres au fond de l'eau endormie se sont parées de mousse verte. Mais les apparences sont trompeuses: le chemin suit le Saut de Brot, un endroit infranchissable jusqu'à l'aménagement du chemin de randonnée en 1876. Il passe des ponts et des volées de marches tandis que l'eau bouillonne en contrebas. Après un petit passage dans la forêt, le randonneur atteint Champ-du-Moulin-Dessous. Là, l'Areuse est plus large et plus docile. Juste après le Pont de Vert, une immense paroi rocheuse est suspendue au-dessus des têtes, avec un sentier à son sommet. Mais l'Areuse attire de nouveau l'attention sur elle: elle se confine une fois de plus dans une gorge étroite, pénétrant la terre en profondeur. Le chemin est vertigineux et spectaculaire. Après le Pont des Clées, c'est plus calme et les premières maisons de Boudry apparaissent. On laisse derrière soi la nature sauvage, non sans regret.
En raquettes près de Sedrun N° 1293
Segnas, Bahnhof — Mumpé Tujetsch • GR

En raquettes près de Sedrun

Une terrasse de montagne isolée offrant un beau panorama et des mayens recouverts de mètres de neige. Appuyés au bois noirci par le soleil de la cabane d’alpage, qui renvoie la chaleur du soleil et nous chauffe le dos, nous voilà prêts à sortir le pique-nique du sac. Que demander de plus? Quelle chance que le soleil soit de la partie, comme le calendrier d’oignons le prévoyait d’ailleurs. Ce calendrier est une tradition de la Surselva. La veille de Noël, à minuit, on coupe un oignon et l’on dispose en un cercle douze couches qui correspondent aux mois de l’année suivante. On verse ensuite du sel dans chacune d’entre elles. Le lendemain, les couches qui ne contiennent pas d’eau sont annonciatrices de beau temps pour les mois qu’elles représentent. Si on peut s’y fier, la randonnée en raquettes sur l’Alp Prau Sura sera ensoleillée. La gare de Segnas se situe un peu en contrebas du village. Si l’on veut prendre des forces avant la montée, c’est le dernier moment pour le faire car il n’y aura pas d’autre possibilité de restauration. En passant à gauche de l’église et en longeant au début la piste de ski, on rejoint la lisière des arbres, où le panneau indique qu’il faut tourner à gauche et entrer dans la forêt. La montée entre des sapins enneigés est superbe et les raquetteurs sont ravis, une fois la forêt franchie, de découvrir devant eux le hameau de Run Cunel et l’Alp Prau Sura. Ce paysage paisible donne envie de s’attarder en ces lieux, mais il ne faut pas oublier le retour, qui nous fait descendre à travers une forêt clairsemée et nous mène à la gare située tout près du petit village de Mumpé Tujetsch. On peut prolonger l’itinéraire jusqu’à Sedrun (5,5 kilomètres).
Une randonnée ludique et historique N° 1144
Praz • FR

Une randonnée ludique et historique

La randonnée commence au centre du village de Praz auquel on peut accéder soit en bus, arrêt «Praz (Vully), village», soit en bateau de Morat. On prend ensuite la direction Nord vers les vignes. Au début de la montée, on bifurque directement à gauche direction la Roche Grise. Le petit chemin herbeux se faufile entre les vignes. En haut du chemin, on rejoint une route sur la gauche. Après un virage en épingle, on tourne bientôt à droite sur un chemin de terre, et on entre dans la forêt toujours en montant. Plus loin, voici les Roches grises. Ici, les enfants pourront découvrir les grottes creusées dans la molasse et jouer aux explorateurs avec une lampe de poche. On continue la montée jusqu'au restaurant Mont Vully. On prend alors direction La Sauge/Cudrefin. Le chemin alterne pâturages et forêt, tout en montant et descendant. On doit parfois évoluer sur le béton, mais c'est le prix à payer si l'on veut rejoindre la Pierre Agassiz. Un bloc erratique tout droit venu des Alpes lors de la dernière glaciation. Une fois encore les enfants peuvent jouer et escalader (avec vigilance) ce rocher haut de 5 mètres. On repart dans la forêt. Le chemin, à flanc de talus, est très agréable. On rejoint le versant Nord du Mont Vully avant d'arriver à plan Châtel, point culminant du Vully à 650 m. Le panorama à 360° y est magnifique. Tout une série de bancs invitent à la détente et à jouir de la vue. On admire les Alpes et le lac de Morat d'un côté et le lac de Neuchâtel et le Chasseral de l'autre. On longe la crête jusqu'au lieu-dit Sur-le-Mont de Nant. Puis la descente commence d'abord dans la forêt, et à nouveau dans les vignes et sur l'asphalte. Mais la vue et le cadre magnifique de ces cépages automnaux arrivent à nous faire oublier le revêtement dur. Retour à Praz pour reprendre le bateau ou le bus.
Randonnée d’automne sur le Muetegg N° 1146
Äussere Altmatt — Unterägeri • SZ

Randonnée d’automne sur le Muetegg

Le randonneur atteint Dritte Altmatt au bord du haut marais de Rothenthurm en bus ou en train. Le chemin de randonnée mène directement au-dessus de la splendide tourbière, rendue célèbre dans toute la Suisse en 1987 lorsqu’une initiative pour la protection de la nature a empêché la réalisation de la place d’armes prévue par l’armée sur ce site. Après Bibersteg, le chemin monte vers le Schönenboden. Après un dernier coup d'oeuil sur la tourbière et le point de départ de la randonnée, le marcheur poursuit sa route à travers la forêt en direction de Saint-Jost. La chapelle et le petit bistrot ouvert le week-end invitent à s’attarder. La marche se poursuit agréablement jusqu’au col du Raten. La vue dégagée sur les Alpes et les environs est somptueuse. Nombreux sont les excursionnistes profitant de cette magnifique région pour se promener, par exemple jusqu’au Gottschalkenberg, que l’on peut atteindre en une demi-heure environ. Les randonneurs poursuivent sur le chemin panoramique de la vallée d’Ägeri en direction d’Abschwändi. Ici, il faut d’abord gravir une montée raide, puis le chemin conduisant au Muetegg redevient plat. La désignation de «chemin panoramique» ne semble pas tout à fait adaptée, car même à la fin de l’automne, la forêt ne permet d’admirer le paysage unique que de manière occasionnelle. En revanche, les couleurs de la forêt révélées par les rayons du soleil sont magnifiques. À la sortie de la forêt, après le col de Mangelhöhe, la vue sur le Rigi et le mont Pilate est superbe. Le chemin redescend ensuite jusqu’à la cabane Wanderhütte Grümel où un dernier arrêt s’impose. Plus bas, on arrive ensuite à la ferme Hintertann et, en suivant la route goudronnée, on atteint finalement Hinterschneit. Ici, le randonneur peut marcher directement jusqu’à Oberägeri, ou alors prendre le chemin à droite et gravir la brève montée pour atteindre Unterägeri en passant par Hinterwiden. De là, il prendra le bus Oberägeri - Sattel pour revenir à Rothenthurm ou celui en direction de Zoug.
Les hauteurs du lac Majeur N° 1179
Locarno — Tenero • TI

Les hauteurs du lac Majeur

Les randonneurs ont le choix entre trois itinéraires pédestres pour se rendre de Locarno à Tenero. Le sentier bétonné des bords du lac est praticable toute l’année. Le chemin «Collina bassa», aménagé à mi-hauteur de la colline, passe en grande partie sur un revêtement dur, mais offre de beaux coups d’œil sur le lac. L’itinéraire de la «Collina alta», lui, se situe encore plus haut. Il surplombe par endroits les zones d’habitation et traverse de vastes forêts de châtaigniers. On peut le parcourir en hiver s’il n’est pas recouvert de neige et admirer la vue sur le lac Majeur lors de belles trouées entre les arbres. De la gare de Locarno, on se dirige vers la vieille ville pour bifurquer peu avant la Piazza Grande dans la Via delle Monache et entamer la montée. On rejoint rapidement le chemin de croix pavé qui monte à l’église de pèlerinage de Madonna del Sasso. De Monti della Trinità, un escalier gravit la pente et rejoint la forêt. Avant d’y pénétrer, on jette un coup d’œil derrière soi sur le vaste delta de la Maggia et les îles de Brissago. Le chemin naturel traverse sur un faible dénivelé la belle châtaigneraie, franchit un ruisseau et passe par plusieurs endroits où des bancs invitent à une halte. Au lieu-dit All’Eco, le chemin se rapproche de la limite de la zone d’habitation, longe des maisons puis monte vers la bifurcation de Ronco di Bosco. L’itinéraire se poursuit à plat, par de beaux chemins naturels, s’élève parfois par une route asphaltée, jusqu’à ce que l’on rejoigne le vieux pont de pierre en arc Pont del Sipp. C’est ici que commence la descente, tout d’abord agréable sur un chemin forestier, puis sur la pente un peu plus raide d’une petite route et enfin de manière encore plus abrupte, par des escaliers. En passant devant l’église paroissiale de San Bernardo, à Contra, on rejoint Fraccia, puis Tenero.
La Via Engiadina en hiver N° 1180
Lavin — Ardez • GR

La Via Engiadina en hiver

Le sentier de grande randonnée Via Engiadina, qui traverse la Haute et la Basse-Engadine, est partiellement praticable en hiver. Le tronçon situé en Basse-Engadine est probablement l’un des plus longs chemins de randonnée d’hiver de Suisse. Il relie les très jolis villages bien préservés de la vallée. La partie entre Lavin et Ardez est sans doute la plus belle de l’itinéraire. On la parcourt sur le versant ensoleillé, bien au-dessus de l’Inn, d’où l’on a de superbes coups d’œil sur le vaste paysage enneigé. De Lavin, le large chemin préparé s’élève en pente douce. Comme il franchit un versant sujet aux avalanches, le passage est parfois fermé sans préavis. L’itinéraire offre de beaux points de vue sur le bas de la vallée et sur la chaîne des sommets des Alpes du Val Müstair sur le versant opposé. Après avoir traversé une gorge étroite dans la forêt, on dépasse l’ancien moulin de Resgia en se rendant vers Guarda. Lorsqu’une nouvelle route fut construite dans le fond de la vallée durant la deuxième moitié du XIXe siècle, les villages situés dans les hauteurs, autrefois traversés par la route, furent délaissés. Cet arrêt du développement, très difficile pour la population, permit de sauver en particulier la qualité architecturale de Guarda. Le village, théâtre de l’histoire de «Schellenursli», le petit héros d’un célèbre récit pour enfants, reçut en 1975 le Prix Wakker du Patrimoine suisse. Le site possède un ancien milieu bâti conservé de manière exemplaire, caractérisé par de nombreux sgraffites décoratifs. L’itinéraire se poursuit, presque à plat, jusqu’au hameau de Bos-cha, puis en pente raide vers l’Alp Munt. Les efforts de la montée sont récompensés par la vue superbe sur la vallée de l’Inn et les sommets enneigés environnants. La descente vers le village d’Ardez se fait ensuite sur une pente douce et régulière.
Sommet aérien, arêtes saillantes et ciel infini N° 1138
Innerthal — Innerthal, Post • SZ

Sommet aérien, arêtes saillantes et ciel infini

Des chemins escarpés et des arêtes étroites mènent au sommet du Zindlenspitz. Les randonneurs qui n’ont pas le vertige et ont le pied sûr peuvent jouir ici d’une atmosphère alpine avec une vaste vue et un ciel infini. Si l’on choisit d’arriver en car postal, il faut commencer l’itinéraire à pied dès Innerthal. Il faut admettre que ce n’est pas optimal, car il faut parcourir près de trois kilomètres sur un chemin goudronné avant de pouvoir obliquer sur le chemin de randonnée. Si l’on vient en voiture, on peut rouler jusqu’à Vorderbruch. Après le virage en épingle par-dessus le Ziggenbach, il y a un parking (au pt. 923); le chemin de randonnée commence juste en face. Un sentier parfois pierreux monte sur l’alpe Zindlen. Une fière aiguille rocheuse se dresse dans le ciel et c’est là-haut qu’il faudrait grimper? Le randonneur à qui cela donne soif est à sa place sur l’alpe Zindlen. Derrière une petite porte avec l’inscription «Selbstbedienung» (libre-service) se trouvent des boissons et une tirelire. Les promeneurs y trouveront aussi un panneau indicateur qui pointe clairement dans la direction du Zindlenspitz. Et on continue à monter le long des virages escarpés. Il faut même grimper quelques mètres dans les rochers et le sommet est plutôt aérien. Mais quelle récompense d’arriver là-haut! Le sentiment grandiose de se tenir au-dessus de l’univers quotidien, la vue sur la moitié de l’Arc alpin et, en cette période automnale, la lumière douce et le calme. Le randonneur qui n’a pas encore atteint ses limites peut redescendre par l’itinéraire balisé blanc-bleu-blanc, qui commence à peu près en dessous du sommet et mène sur le côté nord du Zindlenspitz. Une première partie le long de l’arête est assez exposée et équipée de quelques chaînes. La randonnée se poursuit sur une pente raide qui descend vers Hohfläschenmatt. On profitera de se détendre dans la dernière descente avec une pause à la petite auberge Hohfläsch-Hütte. Peu après, le chemin se sépare pour soit retourner à Innerthal, soit continuer vers Vorderbruch en passant par Aberliboden.
Une escapade au Mont Sujet N° 1127
Nods — Orvin • BE

Une escapade au Mont Sujet

Le Mont Sujet n’a rien à envier au Chasseral dont il renforce le flanc sud. Ce petit sommet, qui culmine à 1382 mètres, relativement peu fréquenté, est surprenant de beauté et de calme. Il faut en profiter maintenant car il pourrait bien se coiffer de quelques éoliennes. La randonnée débute à Nods, à la station de bus «Bas du Village», par une belle allée d’arbres comme on en voit plus beaucoup. Le chemin prend alors de la hauteur, en palier. L’occasion de jeter un coup d’œil le plateau de Diesse, cet interface de terrains agricoles et de villages situé entre le lac Bienne et le massif du Chasseral. Des pâturages semi-boisés annoncent une nouvelle grimpée, plus raide que la précédente. Elle se fait en forêt au milieu des rochers calcaires, typiques du Jura. A son terme, les pâturages font à nouveau leur apparition. Mais ce n’est pas encore le moment de se laisser aller. L’ascension se poursuit. Des arbres tordus, pliés par le vent, semblent donner raison aux promoteurs d’éoliennes. Peu à peu, le terrain se dénude. Des cairns se dressent ici et là. Et c’est le sommet. Magnifique! L’émetteur du Chasseral est bien loin, tout petit, à tout l’ouest. Presque à hauteur de vue. A l’est, le regard suit la chaîne jurassienne. A ses pieds s’ouvre l’éventail du plateau, en demi-cercle jusqu’à l’ouest, avec en toile de fond les Préalpes et les Alpes. Moment de sérénité. On reprend la route. Descendant en pente douce, le chemin se faufile entre les sapins. Un téléski montre que l’on s’approche des Prés-d’Orvin. Abondamment couverte de résidences secondaires, c’est l’une des stations d’hiver de l’Arc jurassien. Parallèlement, mais bien à l’écart tout de même de la route principale, un sentier bordé de beaux chênes conduit à Orvin, terme de la randonnée.
Randonnée en boucle près de Sedrun N° 1261
Bahnhof Tschamut-Selva • GR

Randonnée en boucle près de Sedrun

Dans la région de la Surselva, les habitants se fient à leurs propres méthodes, notamment celle du calendrier aux oignons, pour savoir quel temps il fera. Le 24 décembre, ils coupent un oignon en deux, détachent soigneusement ses couches, les placent l’une à côté de l’autre et y déposent du sel. Le lendemain, ils regardent si elles sont mouillées. Chaque couche correspond à un mois de l’année et l’eau qu’elle contient permet de prédire le temps. Si le beau temps est au programme, on en profitera pour effectuer une randonnée en boucle au soleil. Elle débute à la gare de Tschamut et se termine dans le même village, en contrebas de la gare. Jusqu’à Milez, le parcours suit le chemin de montagne. La montée, régulière, n’est pas pénible. Le panorama est beau et le calme des lieux apaisant. A Milez, on a droit au brouhaha du domaine skiable, mais pas pour longtemps, et l’on peut descendre en télésiège à Dieni si l’on veut interrompre la randonnée. La pente vers Planatsch est aussi fréquentée par des lugeurs. Les terrasses ensoleillées des restaurants invitent à une pause. Le chemin, en dessous de l’Ustaria Planatsch, redevient tout à fait calme et charmant. Il traverse une forêt jusqu’à la route du col à peine fréquentée que l’on suit jusqu’au village de Tschamut et au Restaurant Rheinquelle. Il ne reste plus qu’une petite montée jusqu’à la gare où l’on reprend le train en direction de Disentis ou d’Andermatt. Faut-il croire au pouvoir d’oracle du calendrier d’oignons? Libre à chacun de penser ce qu’il veut. Autrefois, l’Eglise, en tout cas, ne cachait pas son scepticisme face à cette pratique. Le couvent de Disentis, jadis puissant, ordonnait ainsi aux oracles de dire un Ave Maria au moment où ils disposaient les morceaux d’oignons.