Propositions de randonnées • Suisse Rando

1615 entrées ont été trouvées
Randonnée en raquettes sur le lac Léman N° 1359
Stn. Les Têtes • VS

Randonnée en raquettes sur le lac Léman

Depuis l’arrêt de bus «Morgins, poste», seuls quelques pas nous séparent du télésiège qui monte jusqu’à Les Têtes. De la station supérieure déjà, la vue sur les Dents-du-Midi est à couper le souffle. Mais durant les premières centaines de mètres, plutôt que de se concentrer sur la vue, mieux vaut prendre garde aux skieurs dévalant la piste. Le circuit de randonnée en raquettes traverse deux tracés de télésièges et plusieurs pistes avant d’arriver finalement au calme. Après une ascension en douceur, on est déjà presque arrivé au col des Portes de Culet. Après un bref passage plus abrupt, on arrive sur la crête qui mène au sommet de la Pointe de Bellevue par une grande courbe. Sur la gauche, on aperçoit la Combe de Dreveneuse en contrebas, dans une vallée ombragée exposée vers le nord. Un peu plus loin, on voit le bleu profond du lac Léman, les crêtes du Jura et une partie du Plateau. Sur la droite pointent les majestueuses et omniprésentes Dents-du-Midi et les Alpes savoyardes. La Pointe de Bellevue porte vraiment bien son nom! Sur ce sommet panoramique et facile d’accès, on se retrouve rarement seul. C’est souvent le vent qui détermine la durée de la pause au sommet, avant de redescendre par le même chemin qu’à l’aller. Depuis les Portes de Culet, le chemin de randonnée en raquettes longe d’abord le versant ensoleillé jusqu’au pied de la Pointe de Bellevue, puis décrit une courbe pour retourner jusqu’à Les Têtes. Après la rafraîchissante descente en télésiège jusqu’à Morgins, il reste peut-être un peu de temps pour se réchauffer au restaurant avant de reprendre la route.
Aux portes de la France sur le Mont d'Or N° 1539
Vallorbe • VD

Aux portes de la France sur le Mont d'Or

La gare de Vallorbe est immense. Pour les voyageurs ferroviaires, la petite ville était l’étape avant la France. Elle se situe d’ailleurs toujours sur la ligne du TGV Lausanne–Paris. Les randonneurs qui foulent le Mont d’Or passent eux aussi la frontière. Une vue grandiose sur le lac de Joux, mais aussi, à l’est, sur une imposante falaise rocheuse les attend au sommet. Revenons à la gare de Vallorbe, qui constitue un obstacle pour les marcheurs. Le chemin part d’abord vers l’ouest. Après 500 mètres, il passe sous les voies puis longe celles-ci sur près de 2 kilomètres en direction de l’est. Il traverse ensuite la forêt par un vaste arc de cercle et débouche juste avant Pralioux Dessous sur un pâturage qui offre une belle vue sur la vallée de l’Orbe. L’itinéraire se poursuit vers Pralioux Dessus, où il faut bien rester sur la droite tout en montant par des prairies vers la crête, à la frontière avec la France. Le chemin suit la crête jusqu’au sommet, avec des à-pic à droite et un terrain plat sur la gauche. Le retour s’effectue par le même chemin, sur la crête, et traverse des pâturages typiques du Jura jusqu’à la Grande Echelle puis la Petite Echelle. La descente vers la route est plutôt raide. En contrebas de celle-ci, le chemin est magnifique. Il rejoint la Grotte aux Fées puis la Grotte de l’Orbe, qui mérite une visite. La balade jusqu’à Vallorbe, le long de l’Orbe qui sort ici des grottes, est charmante. C’est avec l’eau de la rivière qu’est fabriquée la bière de la Brasserie de la Concorde, fondée en 2014. Depuis 2019, la microbrasserie est installée au Day.
Dans le bois enchanté sous l’Ortstock (GL) N° 1586
Grotzenbühl • GL

Dans le bois enchanté sous l’Ortstock (GL)

Les sapins sont recouverts d’un épais manteau blanc. Chevreuils, renards et écureuils ont laissé des traces dans la neige. Seul le sifflement occasionnel d’un oiseau rompt le silence. La forêt située au pied de l’Ortstock est le royaume du nain Bartli, la mascotte de Braunwald. Ici, en cette journée d’hiver ensoleillée mais glaciale, la magie semble soudain bien réelle. La randonnée qui traverse cette belle forêt enneigée commence à la station supérieure de Grotzenbühl. Un chemin de randonnée hivernale bien aménagé et balisé mène jusqu’à la piste de ski et l’emprunte quelque temps dans la montée vers Gumen. Il quitte ensuite la piste puis, loin des remontées mécaniques et des skieurs, traverse un charmant paysage vallonné que seuls quelques skieurs de randonnée sillonnent en hiver. À mi-chemin, on peut faire un crochet par le restaurant Ortstockhaus et s’y reposer en admirant la vue. On s’attaque ensuite à la dernière montée bien raide jusqu’à Gumen. Là-haut, on a le choix: si l’on est fatigué, on peut redescendre en télécabine-télésiège «combi» dans la vallée. Sinon, on peut continuer sur le chemin de randonnée hivernale, à travers une galerie panoramique qui offre une vue magnifique sur les Alpes glaronnaises, et rejoindre la station supérieure de Seeblengrat. De là, un télésiège redescend dans la vallée. Alternativement, on peut suivre le troisième tronçon du chemin de randonnée hivernale: sur la crête du Chnügrat, le chemin traverse alors une autre forêt enneigée jusqu’à atteindre Grotzenbühl.
Plaisir pour toute la famille à Klewenalp N° 1365
Klewenalp — Stockhütte • NW

Plaisir pour toute la famille à Klewenalp

Quelques minutes en téléphérique suffisent pour rejoindre ce véritable paradis des sports d’hiver pour le ski, la luge, la randonnée ou se restaurer, le tout à un prix adapté aux familles. Le lieu est parfois agité les week-ends d’hiver ensoleillés. La randonnée en raquettes menant à la Stockhütte s’éloigne du tumulte des pistes de ski pour descendre à travers une forêt mystérieuse direction Rinderbühl. Elle commence par une brève montée d’une centaine de mètres de dénivelé suivant un chemin de randonnée hivernale balisé et une piste de ski jusqu’au bar extérieur vers la grande antenne. L’aventure commence ici: fini l’effervescence, la randonnée descend désormais sur un étroit sentier en lacets à travers la forêt enneigée. Les raquettes sont indispensables. Les enfants seront ravis: une surprise les attend à chaque intersection, un troll, des traces de lièvre dans l’épais manteau de poudreuse... Le calme de l’hiver semble régner, mais soudain, alors que les randonneurs passent sous un arbre, une branche se plie sous le poids de la neige et répand ses flocons. Le chemin balisé finit à Twäregg: on prend la piste de luge vers le chemin «oberen Holzweg» pour descendre vers la Stockhütte. Sur certaines cartes, seul Rinderbühl est indiqué. Ici, les randonneurs déchaussent leurs raquettes et les accrochent sur leur sac: si la neige est suffisante, ils terminent la randonnée en beauté avec une descente en luge jusqu’à Emmetten, la station inférieure de la télécabine (location d’une luge: 10 fr.). La boucle est bouclée par un bref trajet en car postal jusqu’à Beckenried. Cette randonnée familiale divertissante restera gravée en mémoire.
Vestiges de la Première Guerre N° 1530
Langenbruck — Waldenburg • BL

Vestiges de la Première Guerre

Les montagnes du Jura dans la région de Hauenstein sont idylliques au printemps. Difficile d’imaginer qu’une guerre aurait pu éclater jadis dans ce paradis vert. Pourtant, un immense bastion militaire comprenant des bunkers, abris, réservoirs et centrales téléphoniques y fut construit lors de la Première Guerre mondiale pour servir de défense contre une éventuelle attaque de la France ou de l’Allemagne. La plupart des installations militaires sont encore en bon état et rappellent cette sombre époque. Certaines d’entre elles se dressent au bord du chemin de randonnée; d’autres sont plus éloignées de son tracé officiel et par conséquent plus difficiles à trouver, bien qu’il suffise parfois de parcourir quelques mètres pour les apercevoir. La carte figurant dans la proposition de randonnée en ligne, disponible sur www.randonner.ch, aide à les localiser. On accède aux installations de Hauenstein depuis le village de Langenbruck. Le chemin monte gentiment en direction de l’est jusqu’au col de Spaleneggli, où il s’enfonce dans la forêt. On découvre des traces de la Première Guerre mondiale près des falaises de Gwidem: des positions d’artillerie et un poste d’observation. D’autres installations sont visibles au col de Gwidemhöchi et surtout dans les alentours de la Belchenflue: la route sud dynamitée dans la roche, un réservoir d’eau et la colline même, qui servait de poste d’observation et qui fut aussi dynamitée, ce qui explique sa forme actuelle. Au col de Chilchzimmersattel, près de la colline de la Spitzenflüeli et de la Lauchflue, on aperçoit de nombreuses autres constructions. De la Lauchflue, un chemin exigeant descend jusqu'aux ruines de Waldenburg, en passant par la crête du Rehag. La vue sur la commune de Waldenburg, destination de la randonnée, y est remarquable.
Randonnée frontalière aux portes de Bâle N° 1580
Rodersdorf — Schönenbuch • SO

Randonnée frontalière aux portes de Bâle

La randonnée commence dans le petit village soleurois de Rodersdorf. Elle traverse la vallée de la Leimental pour déboucher sur les crêtes de la forêt. Grâce à la douceur du climat de cette plaine du Rhin supérieur, de jeunes pousses de hêtre vert tendre surgissent de-ci de-là alors que l’hiver sévit encore sur les crêtes du Jura. Cette chênaie en zone frontalière compte parmi les plus grandes de Suisse, comme en témoignent les glands de l’année passée jonchant le sol. Ici, sur des sols en lœss (du sable fin déposé en période glaciaire sur la plaine d’épandage du Rhin), les hêtres sont dans leur habitat naturel. Il n’est donc pas surprenant d’en apercevoir un exemplaire géant proche de la frontière, vers Saint-Brice; le plus grand de Suisse du Nord-Ouest selon l’autorité forestière soleuroise. Après avoir admiré ce hêtre imposant, on continue en direction de la chapelle Saint-Brice, située dans une grande clairière. Il s’agissait d’un lieu de pèlerinage important au Moyen-Âge. Juste à côté se trouve la ferme-auberge, une construction alsacienne typique à colombages jaune pâle. L'auberge est actuellement fermée. L’itinéraire mène ensuite au mont du Wessenberg, en traversant d’anciens peuplements de chênes. Avec un peu de chance, on peut entendre un rare pic mar frapper le bois. Après la descente, l’itinéraire n’emprunte pas le chemin vers Hagenthal-le-Haut, mais celui non balisé sur la crête à travers les chênaies, rappelant l’essence prédominante de cette randonnée. Un court tronçon sur la terrasse principale, puis les marcheurs amorcent la descente en direction de Schönenbuch, longeant la frontière sans presque s’en apercevoir. Seule l’immatriculation des voitures garées indique un retour en terres helvétiques.
Du lac de Neuchâtel au lac de Bienne N° 1577
St-Blaise-Lac — La Neuveville • NE

Du lac de Neuchâtel au lac de Bienne

Extraite pendant des siècles dans la commune de Saint-Blaise, la pierre d’Hauterive, une molasse calcaire aux teintes jaunes, accompagne les randonneurs tout au long de l’itinéraire. Ce jaune est typique des façades des villages vignerons en chemin: fonçé, il s’accorde parfaitement aux versants ensoleillés de la première chaîne jurassienne ayant cultivé le raisin pour produire des vins frais et minéraux. Depuis la gare «Saint-Blaise-Lac», il est recommandé de s’accorder un petit détour par le port afin d’admirer la fontaine conçue par Mario Botta pour marquer le début de la balade des 12 fontaines au fil du Ruau. Le tronçon en forêt qui suit se caractérise par une grande diversité d’arbres et un calme reposant. Ce n’est pas le cas en contrebas, sur la large plaine de la Thielle au pied sud du Jura, où s’entremêlent les bruits de l’autoroute et de la voie ferrée. Habitée depuis le néolithique, la zone entre le lac de Neuchâtel et celui de Bienne est chargée d’histoire. Les épées et boucliers de fer celtes de La Tène, au bout du lac de Neuchâtel, sont connus dans le monde entier. De tout temps, la plaine de la Thielle était un lieu de transition, où les cultures, les religions et les souverains se côtoyaient de manière étonnamment pacifique. Pourquoi se faire la guerre si l’on peut s’asseoir à la même table pour apprécier un verre de vin blanc? Aujourd’hui, les rencontres se font entre Suisses romands et alémaniques, entre les sommets paisibles du Jura et les zones à forte densité du Plateau. Les contrastes s’entendent et se voient, comme celui des tours métalliques de la raffinerie de Cressier qui surgissent derrière la silhouette d’un village idyllique. Les amateurs de contrastes trouveront donc leur compte dans les vignes entre les lacs de Neuchâtel et de Bienne.
De Morges à Allaman N° 1582
Morges — Allaman gare • VD

De Morges à Allaman

Autrefois ville commerciale d’envergure sur le Léman, Morges est aujourd’hui avant tout une cité touristique. Le centre-ville recèle des petits restaurants servant des crus locaux, des marchés et des commerces animés. Morges est aussi appelée la Fleur du Léman, car elle accueille tous les ans la Fête de la Tulipe au retour du printemps. La randonnée débute à la gare de Morges. Pour commencer, l’itinéraire mène jusqu’au débarcadère à travers le centre-ville animé. Il suit le bord du lac Léman, passe devant le château et à travers le parc de l’Indépendance, qui accueille la Fête de la Tulipe en avril. Les randonneurs suivent ensuite le sentier didactique de la truite sur ses sept kilomètres, en longeant les berges du lac jusqu’à l’embouchure du Boiron. L’itinéraire remonte ensuite le long de la paisible rivière, en la traversant à plusieurs reprises. Le sentier de la truite propose douze lieux d’observation équipés de panneaux didactiques pour découvrir les richesses naturelles et historiques de la région, dont notamment les vestiges d’un village préhistorique lacustre, la faune et la flore de la ceinture littorale, la pêche et les principaux poissons du Léman. À la fin du sentier thématique, l’itinéraire redescend sur St-Prex, un petit bourg médiéval qui vaut le détour. Le point fort suivant, l’Aubonne, n’est qu’à quelques kilomètres. Cette rivière protégée semble couler loin des zones bâties, dans un environnement relativement sauvage, pour aller se jeter dans le Léman. Le dernier tronçon monte à travers les vignes en direction d’Allaman, dont le château est visible de loin. La gare est située à quelque 500 mètres du village.
De Ilanz à Versam N° 1581
Ilanz — Stn. Versam-Safien • GR

De Ilanz à Versam

Il y a 10 000 ans, des milliards de mètres cubes de roches ont été précipités vers la vallée de Flims. C’est ainsi que se sont progressivement formées les gorges du Rhin, «Ruinaulta» en romanche, creusées dans la roche calcaire. D’impressionnantes formations rocheuses et des paysages fluviaux sauvages ont alors vu le jour. Des oiseaux rares tels le Petit Gravelot et le Chevalier guignette nichent dans les gorges du Rhin. Dans les pinèdes sur les versants des gorges, différentes sortes d’orchidées, parfois rares comme le sabot de Vénus, prospèrent. La randonnée commence à Ilanz. Il est recommandé aux marcheurs qui ont le temps de faire un tour dans la vieille ville. Un circuit mis en scène avec des acteurs permet de se faire une idée de la vie dans la «première ville sur le Rhin» au XVIe siècle. Ensuite, le chemin de randonnée de montagne suit le Rhin antérieur. Le paysage fluvial entre Ilanz et Reichenau, avec ses forêts alluviales et ses îles, est aussi apprécié des amateurs de kayak que l’on peut, avec un peu de chance, observer se débattre avec le courant. En chemin, des aires de grillades, dont certaines mettent même du bois à disposition, invitent à faire une pause. Il est possible d’écourter la randonnée en s’arrêtant à la gare historique de Valendas-Sagogn pour parcourir la partie reculée des gorges en train. Les randonneurs se sentant encore d’attaque devraient cependant impérativement continuer à pied jusqu’à la gare de Versam-Safien, et ce pour deux raisons: premièrement, parce que le paysage est de plus en plus beau et impressionnant, avec des parois de roches calcaires se dressant à 300 mètres de haut et des formations rocheuses étranges bordant les gorges; deuxièmement, parce que la gare abrite un excellent petit restaurant mystique.
Sur les hauteurs du lac de Zurich N° 1579
Meilen — Feldbach • ZH

Sur les hauteurs du lac de Zurich

Il y a 12 000 ans, le bassin du lac de Zurich était creusé par le glacier de la Linth. Cet héritage pittoresque dessiné par la glace apprécié tant des Romains que des Alamans et des Habsbourg est aujourd’hui l’une de plus grandes agglomérations de Suisse. Quiconque se promène sur les versants sud de la montagne du Pfannenstiel s’en rendra cependant à peine compte: le dos tourné à l’agglomération, le regard embrasse les Alpes glaronaises et de Suisse centrale; un panorama composé de forêts, de pâturages et de vignes. Au départ de la gare de Meilen, la randonnée suit d’abord les indicateurs de direction pour Uetikon avant de bifurquer à gauche après un bon quart d’heure, pour monter en direction du Pfannenstiel antérieur. Ici, au Meilemer Tobel, un pont de 62 mètres, le plus long de son type dans le canton de Zurich, traverse la rivière Beugenbach. Quelque 20 minutes plus tard, au hameau de In der Au, le chemin rejoint l’itinéraire circulaire 84 autour du lac de Zurich. Entre Männedorf et Stäfa, les marcheurs ne manqueront pas de remarquer que l’itinéraire bordé d’églantiers, de clématites et de noisetiers monte avec une régularité étrange pour mener finalement sur un viaduc. Il s’agit de l’ancienne ligne de chemin de fer entre Wetzikon et Meilen. Cette liaison, qui reliait l’Oberland zurichois avec le lac de Zurich, a vu le jour vers la fin du XIXe siècle, à l’époque de l’euphorie pour les chemins de fer. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, d’importants assainissements étaient nécessaires. L’exploitation prendra fin en 1950. Plus on se rapproche de la frontière avec le canton de Saint-Gall, plus on se croit à la campagne. L’itinéraire traverse un site protégé. En longeant des paddocks et des champs de maïs, les marcheurs arrivent à Feldbach pour amorcer une montée raide dans un petit vignoble, avant de rejoindre la gare.
Depuis le Wynental au Seetal N° 1578
Teufenthal AG — Lenzburg • AG

Depuis le Wynental au Seetal

Il n’y a pas de fumée... sans feu pour les grillades. Devant et dans les immenses grottes Sandsteinhöhlen, des enfants s’amusent, cherchent des bâtons pour leurs cervelas ou grimpent sur les tunnels. Les grottes dans la forêt de la Liebeggerwald sont un vrai paradis du jeu. Certaines entrées de ces grottes interconnectées font plus de dix mètres de large, des rayons de lumière s’y aventurent et d’élégants piliers séparent les différentes cavités. Les bancs invitent les marcheurs à faire une pause et sortir le pique-nique. Peu après le départ, voici déjà le premier château, le Trostburg, à Teufenthal (AG). Ce château médiéval est juché sur un éperon rocheux de 40 mètres de haut. Aux côtés de la forteresse grise se dresse une séduisante tour blanche arborant le blason bernois. Privé, ce château ne peut être visité que de l’extérieur. Quelque 20 minutes plus tard, on aperçoit le château de Liebegg: une branche de la famille des seigneurs de Trostburg était partie au XIIIe siècle pour s’installer un 500 m plus au nord. Ce château regorge de découvertes: il abrite le Hexenmuseum (Musée de la sorcellerie) avec ses baguettes magiques, boules de cristal et vieux grimoires. Après le petit arrêt cervelas près des grottes, on poursuit vers Seon, à travers champs et forêts pittoresques. Ici, on peut se plonger dans l’histoire industrielle de la vallée de la Seetal et découvrir les premières fabriques de textiles de la région. Tout d’abord, une vannerie travaillant avec de la paille, du raphia et du crin de cheval, puis au XIXe siècle une fabrique de cigares et une filature de coton. L’itinéraire rejoint ensuite l’Aabach et suit ce charmant cours d’eau jusqu’à la ville de Lenzbourg. Ici, un détour par la colline du château s’impose: le château de Lenzbourg, l’un des plus grands de Suisse, récompensera les randonneurs par une vue splendide sur la ville et l’itinéraire parcouru.
Au dessus du lac de Thoune N° 1576
Tschingel ob Gunten, Dorf — Heiligenschwendi, Reha Z. • BE

Au dessus du lac de Thoune

Jusqu’à la fin du XIXe siècle, la Suisse était largement pourvue d’un système d’alerte sophistiqué. Placées sur des sommets visibles au loin, des tours de guet (les «signaux», ou «Chutzen» chez les Alémaniques) servaient à donner rapidement l’alerte à la population par des feux ou des signaux de fumée. L’Ancienne Berne en comptait plus de 150 entre le Rhin et le Léman. La tour Blueme en faisait partie et transmettait les alertes par exemple à la tour du Bantiger, située à 30 kilomètres, non loin de Berne. À l’époque, ces hauteurs accueillaient des pâturages et n’étaient donc pas boisées. De nos jours, la tour construite en 1984 dépasse de justesse les cimes des arbres et offre une vue panoramique sur les Alpes bernoises. La randonnée débute à Tschingel, un petit village ensoleillé sur les hauteurs du lac de Thoune. Le chemin est facile à trouver: il suffit de suivre les panneaux en direction de Blueme. Très escarpé, le premier tronçon traverse en ligne droite des pâturages et des prairies en fleur pour rejoindre Margel. Après cet effort, les randonneurs peuvent s’accorder une petite pause sur le banc et apprécier la vue sur le lac de Thoune et les sommets bernois. Après Tschingelallmi, on poursuit sur un sentier rocailleux pour traverser une splendide forêt. Des épicéas hautes-tiges se dressent sur un lit vert vif de buissons de myrtilles et le chemin est ponctué de souches recouvertes de mousse. Ainsi, les derniers mètres de dénivelé se font sans peine. Au pied de la tour panoramique, des aires parfaitement aménagées attendent les amateurs de grillades. À la descente, l’itinéraire emprunte d’abord un chemin forestier, puis un sentier raide jonché de racines vers Wolfgruebe. On suit ensuite la route forestière pendant une dizaine de minutes, avant d’emprunter l’escalier menant au centre de réadaptation Heiligenschwendi.
Randonnée hivernale avec vue panoramique N° 1193
Verbier, Crettaz Cô — Verbier TV • VS

Randonnée hivernale avec vue panoramique

L’arrêt de bus «Verbier, Crettaz Cô» se trouve légèrement à l’écart des possibilités de restaurations. Mais la randonnée hivernale commence ici même. Suivre la route sur 100 mètres, tourner ensuite à gauche, traverser le quartier de Périn et passer le Centre Sportif. Dans la partie inférieure, en passant Les Pampras en direction de Chevillard, le chemin étroit n’est pas préparé, mais probablement toujours facile à parcourir. Le chemin parfaitement entretenu débute à une altitude de 1700 mètres environ, où plusieurs chemins, malheureusement sans toponymes, se croisent. L’itinéraire continue vers l’ouest à travers un magnifique tronçon boisé, puis grimpe petit à petit jusqu’au Mayen du Bri en passant par Les Preteires. La vue s’étend toujours plus loin, notamment jusqu’aux sommets du Grand Combin ainsi que vers l’ouest, où des sommets de granit anguleux marquent le début du massif du Mont-Blanc. Encore une dernière petite montée pour rejoindre Les Planards, où deux restaurants de montagne tentent d’attirer des clients. Tous deux offrent le même panorama donc le choix se fera en fonction des menus qu’ils proposent. La descente emprunte le même chemin. Il est cependant également possible de bifurquer à l’est depuis Le Mayen du Bri jusqu’au Sonalon. Il s’agit ici des maisons les plus hautes de Verbier. De là, les chemins pour descendre jusqu’à Verbier sont nombreux. Peu importe l’itinéraire emprunté, cela vaut la peine de se promener dans les rues principales avec leurs boutiques et restaurants. Malgré sa grande taille, une grande partie du village a été construite en bois et on n’y trouvera pas de constructions en béton démesurées. Il est pratiquement inévitable de ne pas entendre parler suédois ici ou là. En effet, Verbier reste une destination populaire auprès des hôtes scandinaves. Le chemin du retour se fait en bus ou en télécabine, qui se situe à l’extrémité est de Verbier.
Le Val Fex: un rêve blanc en Engadine N° 1134
Sils/Segl Maria, Posta • GR

Le Val Fex: un rêve blanc en Engadine

De tout temps, la Haute-Engadine a attiré de nombreux artistes que les paysages inspiraient. La randonnée hivernale au Val Fex est particulièrement recommandée aux personnes qui souhaiteraient aussi s’inspirer de cette ambiance de contes de fées. La diversité est de mise: le chemin longe le bruissant ruisseau Fedacla, traverse des forêts de conifères recouverts de neige et passe sous une galerie en bois. Depuis l’arrêt de bus, on parvient à l’hôtel Privata en passant par la rue Chesa Alva où commence la randonnée hivernale à travers le Val Fex. Au début le chemin est plat, mais il commence ensuite à monter légèrement. Après un bref temps de marche, on atteint la galerie rustique en bois. Ensuite, le chemin en direction de Fex Platta est un peu plus pentu. La bonne préparation du chemin permet également aux enfants de participer sans problème à la randonnée. Après une marche d’une trentaine de minutes, on arrive à Fex Platta. Là, à 1890 mètres d’altitude, se trouve la pension Chesa Pool. La terrasse invite les marcheurs à prendre place et à déguster une boisson chaude au soleil. Après cette courte pause, on se remet en route sur le chemin de randonnée hivernale, qui passe d’abord sur un petit pont et devant un enclos de chèvres avant d’entamer une nouvelle ascension, cette fois un peu plus brève. Une fois à Fex Crasta, on aperçoit l’hôtel Sonne Fex. Une trentaine de minutes plus tard, on arrive à un croisement. Les randonneurs qui souhaitent admirer la vue depuis le belvédère de Güvè continuent de gravir la pente raide durant un petit quart d’heure. L’effort en vaut la peine à tous les coups. De retour en bas, on tourne à gauche à l’intersection. D’ici, il reste une bonne heure pour rejoindre le point de départ. Le chemin de randonnée hivernale traverse la forêt et rejoint la piste de ski de fond sur une courte distance. Dès que l’on sort de la forêt, plusieurs chemins se croisent et mènent à l’arrêt de bus.
Hospitalité hivernale à Hoch Ybrig N° 1198
Hoch-Ybrig, Talst. Weglosen — Druesberghütte • SZ

Hospitalité hivernale à Hoch Ybrig

Alors que le souffle forme une buée dans l’air froid du matin, le cri d’un oiseau retentit; outre ce cri, seul le crissement régulier des raquettes rompt le silence. Ce n’est pas toujours le cas sur le chemin qui mène à la cabane de Druesberg. La montée est commune aux skieurs, aux randonneurs en raquettes, aux randonneurs hivernaux et même aux lugeurs plus tard dans la journée, lors de leur descente effrénée. Néanmoins, la montée reste un vrai plaisir, surtout lorsque les sapins et sommets sont recouverts d’une épaisse couche de neige fraîche. Depuis la station de Weglosen, le sentier longe la vallée avant de gravir une pente raide pour écourter le premier virage. Les randonneurs empruntent ensuite le chemin carrossable qui décrit de larges courbes à travers la forêt de Chäserenwald jusqu’aux pâturages hivernaux situés à 1420 m d’altitude. Il faut compter encore une demi-heure et 160 mètres de dénivelé avant d’atteindre la cabane de Druesberg; on peut continuer sur le chemin de randonnée hivernale balisé ou couper à travers champs. Il reste peut-être même un peu de souffle aux randonneurs pour faire une boucle supplémentaire en direction de la cabane de Sattlerhütte ou de la chapelle de Druesberg. Quoi qu’il en soit, il est possible de faire une agréable pause à la cabane accueillante, qui dispose également de 50 lits. Fondue, röstis aux lardons ou schublig zougois, même la plus grande faim sera rassasiée ici. Le temps passe vite lorsque l’on profite des rayons de soleil et de la magnifique vue sur les sommets de Hoch-Ybrig. Il est bientôt l’heure de réfléchir à la descente. Outre en raquettes, les randonneurs peuvent redescendre en Snow-Gämel (un tabouret monté sur un ski carving qui se pilote à l’aide de poignées latérales), en luge, en «chameau à neige» ou en «tram à neige». Tous ces véhicules peuvent être loués à la cabane. Difficile de faire son choix...
La vallée de la Rontal, aux portes de Lucerne N° 1585
Luzern, Unterlöchli — Gisikon-Root • LU

La vallée de la Rontal, aux portes de Lucerne

Une soirée du samedi qui s’éternise et voilà que le dimanche est déjà bien entamé. Faut-il pour autant s’énerver d’avoir raté le premier train pour les montagnes? Non, car le chemin panoramique de la Rontal aux portes de Lucerne est magnifique, riche en aventures et aisément accessible en transports publics. L’itinéraire commence à l’arrêt «Unterlöchli», à dix minutes en bus de la gare de Lucerne. Tout le parcours est doté d’indicateurs de direction blancs. Il a été inauguré en 2018 grâce à une étroite collaboration entre les communes pour permettre à la population de jouir d’une randonnée en continu. Pour ce faire, le réseau de chemins de randonnée pédestre a été complété, de jolis bancs installés et trois belles aires de grillades aménagées. Ce chemin, qui alterne entre des prés ouverts invitant à oublier le stress quotidien et des passages silencieux en forêt, a beaucoup à offrir. Après avoir traversé le premier charmant ruisseau, les randonneurs empruntent un chemin plat à travers des vergers, longent un biotope et croisent des fermes très actives, dont certaines vendent des produits locaux. À partir de Spächte, le tronçon est en grande partie revêtu en dur et à Oberdierikon, il traverse une route très fréquentée. Après ce passage, les randonneurs sont plus fortement sollicités et la randonnée, plutôt raide, en devient vraiment une. L’itinéraire s’étend longuement dans la forêt en partie sur un sentier, traverse des ravins escarpés en empruntant parfois des escaliers. Le foyer aménagé, les tables et les bancs permettent une pause grillades avant de profiter de nouveau, à Obermettlen, d’une jolie vue sur la Rontal. À partir d’Unterkienzen, l’itinéraire quitte le chemin panoramique de la Rontal et retourne en terres civilisées, en redescendant sur un tronçon raide, en partie sur des routes, vers la gare de Gisikon-Root. On peut alors rejoindre Lucerne en train en un quart d’heure et profiter de la soirée du dimanche entre amis.
Au pays des rubans de soie N° 1529
Sommerau — Rothenfluh • BL

Au pays des rubans de soie

Cette randonnée suit les traces de la passementerie, un artisanat qui fut l’emblème de la région. La population locale vécut en effet longtemps du tissage des rubans de soie. Chaque maison, ou presque, disposait alors d’un métier à tisser. A l’apogée de l’activité, quelque 10 000 travailleurs à domicile fabriquaient de beaux rubans destinés aux grands et riches de ce monde. Une époque révolue: aujourd’hui, les rubans n’ornent plus que les nombreux arbres de mai, symboles de fécondité érigés près des fontaines des villages. La campagne bâloise, le Baselbiet, ravira les promeneurs. L’itinéraire commence à Sommerau, où le passage longeant brièvement la voie de chemin de fer vers le Giessen et Rünenberg permet d’éviter l’asphalte. La petite vallée se franchit par des forêts et des champs avant que les marcheurs ne débouchent au Stierengraben, où la chute du Giessen offre un bel exemple de la géologie du Jura tabulaire: l’eau se précipite depuis une roche plissée dans un site en forme de demi-arène. L’itinéraire se poursuit vers Rünenberg, traverse le village, puis des vergers de cerisiers. Suit alors la descente par l’Eital, une vallée dont le versant septentrional comporte plusieurs grottes. Il est possible de monter quelques mètres dans la grotte Bruderhöhle, en étant muni d’une lampe de poche. Voici bientôt Wenslingen, où un détour par la place principale s’impose. Si la traversée des champs et des prairies vers Oltingen se fait au printemps, la floraison des cerisiers sera au rendez-vous. Le joli jardin de curé d’Oltingen se prête au pique-nique. La randonnée se poursuit enfin le long du cours d’eau Ergolz jusqu’à une nouvelle cascade, puis passe près des étangs de Tal avant de rejoindre Rothenfluh.
Randonnée de Melchsee-Frutt à Tannalp N° 1533
Melchsee-Frutt • OW

Randonnée de Melchsee-Frutt à Tannalp

Melchsee-Frutt offre à chacun de nombreuses possibilités de pratiquer les sports d’hiver sur des pentes faciles et de profiter de la neige. Cette randonnée hivernale mène du lac de Melchsee à son voisin, le Tannensee, en passant par Distelboden, puis à l’alpage de Tannalp, d’où l’on retourne à Melchsee-Frutt en empruntant un chemin rectiligne. De la station supérieure de Melchsee-Frutt, il faut d’abord descendre sur la droite jusqu’à Frutt, un véritable petit village alpestre qui abrite même quelques commerces. Longeant la rive droite du Melchsee, on parvient ensuite à la chapelle, située sur une petite presqu’île qui s’avance sur le lac gelé et à laquelle on accède par un pont. La randonnée passe ensuite par Distelboden et la station inférieure du téléphérique de Bonistock. D’ici, on emprunte le chemin de randonnée hivernale balisé qui effectue un vaste demi-cercle jusqu’au Tannensee. Le chemin longe le barrage jusqu’à la rive droite du lac. Puis c’est par un chemin de randonnée hivernale que l’on parvient à l’auberge de montagne de Tannalp, en bordure du hameau. Pour le retour, on emprunte le même itinéraire jusqu’au barrage, puis un deuxième tracé en ligne droite sur un chemin large et sûr qui longe la pente rocheuse du Bonistock jusqu’aux bâtiments d’alpage de Mülleren. Le retour à la chapelle marque la fin du circuit. L’ascenseur panoramique, proche de là, permet d’alléger de 40 mètres la petite montée jusqu’à la station supérieure. La randonnée rallie les deux lacs sur un parcours sans grand dénivelé et offre une vue grandiose sur les Alpes environnantes: le Bonistock, le Rotsandnollen, le Graustock, le Titlis ou encore les Wendestöcke.
Sur la Dent du Chamois N° 1535
Châtel-sur-Montsalvens — Estavannens-Dessous • FR

Sur la Dent du Chamois

Les armaillis, les fromagers d’alpage fribourgeois, la confectionnaient avec des ingrédients simples ou disponibles sur place, en montagne. Désormais, c’est dans les buvettes d’alpage qu’elle fait la joie des marcheurs: la soupe de chalet, un potage copieux à base de pommes de terre, de cornettes, de lait, d’épinards sauvages et d’orties. Sans oublier la crème double et le Gruyère AOP. Si on peut aisément confectionner ce plat coupe-faim chez soi et l’emporter en randonnée dans une bouteille thermos, il est tout aussi agréable de se la faire servir sur la terrasse ensoleillée d’une auberge gruérienne, par exemple celle de la Pinte du Pralet, dans la vallée du Motélon. Pour préparer son estomac aux festivités, on attaque l’excursion à Châtel-sur-Montsalvens. Après une jolie descente vers le lac, l'itinéraire longe sa rive par un sentier forestier. Lorsqu’ils atteignent le ruisseau du Motélon, les marcheurs le suivent durant près d’une heure, jusqu’à la Pinte du Pralet. Malheureusement, une grande partie de ce tronçon est asphaltée. Après s’être régalés de soupe de chalet et d’autres spécialités régionales, les randonneurs entament sur le côté droite de l’auberge leur première montée du jour en direction du col de la Forcla, dans un paysage typiquement gruérien, parsemé de chalets d’alpage et de pâturages verdoyants. Depuis le col, un sentier escarpé permet d’atteindre le sommet de la Dent du Chamois, puis d’en redescendre. Cet aller-retour vaut la peine: la vue sur les Préalpes fribourgeoises est splendide! Revenus au col, les marcheurs amorcent leur descente en direction d’Estavannens-Dessous, d’abord à travers des pâturages, puis sur une alternance de petites routes de campagne et de sentiers.
En raquettes sur le Gumm N° 1532
Melchsee-Frutt • OW

En raquettes sur le Gumm

La télécabine qui relie Melchsee-Frutt dépose les visiteurs aux abords d’un véritable petit village alpestre. Pour y accéder, il suffit d’emprunter le chemin qui mène au lac. Sur ce tronçon, pas besoin de raquettes: ce n’est qu’à Distelboden qu’il faut les chausser. D’ici, suivre l’itinéraire marqué de piquets roses en direction du Gumm, la crête qui s’étend du Balmeregghorn à Ärzegg et Tannalp. Le terrain n’est pas escarpé mais légèrement vallonné et extrêmement varié. Un coin idéal pour la randonnée en raquettes, en somme. Depuis le point culminant, soit la croix située à 2141 m d’altitude, la piste de randonnée en raquettes file en ligne droite vers le nord-est, longeant la rive gauche du Tannensee avant d’atteindre l’auberge de montagne de Tannalp. Cet ancien cantonnement militaire situé à l’orée d’un hameau alpestre a du charme. C’est ici que se termine la randonnée en raquettes. La deuxième partie du circuit consiste en une agréable randonnée hivernale qui longe la rive droite du Tannensee pour revenir à Melchsee-Frutt. Au lieu de traverser le petit village de Frutt, on peut emprunter l’ascenseur panoramique. D’hôtels en maisons de vacances, on rejoint ensuite la station supérieure. Lorsque les conditions neigeuses sont bonnes, on peut effectuer cette randonnée en raquettes tout l’hiver. Ici, la saison hivernale s’achève généralement début avril, lorsque les premières fleurs éclosent dans la vallée. C’est alors le lac, et non la neige, qui attire les visiteurs. Il est temps pour les hôtels et les restaurants de Melchsee-Frutt de fermer, tandis que les employés des remontées mécaniques se préparent pour la saison estivale.
Le long des voies ferrées en Appenzell N° 1534
Heiden — Wartensee • AR

Le long des voies ferrées en Appenzell

Cette randonnée suit la ligne ferroviaire Rorschach–Heiden, qui mesure 7 kilomètres de long, dont 5,5 s’effectuent sur un tronçon à crémaillère. En été, lorsque la météo est bonne, ce train circule avec des wagons ouverts et fermés. Les wagons ouverts ont plus de 140 ans. Ils datent de l’époque où la station de cure de Heiden était aussi réputée que Saint-Moritz ou Zermatt. Peu après le début de la randonnée à Heiden, les marcheurs jouissent d’un premier point de vue sur le lac de Constance avant de s’enfoncer dans la forêt en direction de Heidentobel. Des emplacements près du pont du Mattenbach invitent à pique-niquer et à se rafraîchir les pieds dans la rivière. L’itinéraire suit la ligne ferroviaire de plus ou moins près à gauche dans le sens de la marche. Troncs d’arbre, nichoirs et maisons en tavillons donnent du charme à la randonnée. Peu après Unterau, le chemin se dédouble, suit le panneau indiquant «Wienacht» et contourne Schwendi. Au-dessus de la gare de Wienacht-Tobel, une aire de grillade fournie en bois et dotée d’un gril attend les randonneurs. De là, le chemin continue à travers bois en direction de Wartensee. Ce tronçon est idéal pour une randonnée familiale, car il passe toutes les 30 minutes devant une halte des RHB. On peut ainsi monter où l’on veut à bord du train, ce qui est très pratique avec des enfants. Le château de Wartensee, avec ses vieux murs de pierre, ses fentes en forme de croix et son armure de chevalier, charme petits et grands. Cet ancien château médiéval héberge aujourd’hui un hôtel-restaurant et des salles de conférence.
Une zone alluviale aux portes de Bâle N° 1531
St-Louis, Pet. Camargue • EU

Une zone alluviale aux portes de Bâle

Enfants ou adultes, tous les visiteurs de la Petite Camargue Alsacienne se transforment bien vite en ornithologues en herbe. Une fois qu’ils ont contracté le virus de l’observation, ils commencent à reconnaître les différents chants d’oiseaux. Cette randonnée familiale part à la découverte des mélodieux rossignols, entre mi-avril et fin mai, le long de la rue du Canal, puis sur la rive gauche du canal de Huningue. Les rossignols affectionnent tout particulièrement les berges des rivières. Le sentier de la «Mittlere Au» quitte le canal, sur la gauche, pour rejoindre le cœur de la Petite Camargue Alsacienne. Il traverse la forêt, puis serpente le long des bras de rivières où nichent des cygnes. A l’observatoire n° 5, les jumelles permettent de voir les oiseaux d’eau sur les mares lointaines. Au niveau de la tour, le chemin se ramifie. Les enfants ne savent que choisir. Partir vers la gauche et l’observatoire n° 6, qui est peut-être le pavillon le plus passionnant de l’«étang U», puisqu’il est situé directement au bord de l’eau et que les arbres sont emplis de nids, ou poursuivre tout droit vers l’«étang Nord»? Les deux chemins se rejoignent à la pisciculture, une ancienne installation impériale qui abrite aujourd’hui l’administration de la réserve naturelle et la station d’observation de l’Université de Bâle. Des places pour le pique-nique sont installées ici et, le week-end, on peut souvent y boire un café. Près de la maison des iris, les enfants apprécieront l’hydroplantarium. Ils pourront se coucher sur les passerelles et observer le monde aquatique. Vient ensuite le chemin de la Pisciculture, qui permet de rejoindre l’arrêt de bus.
Géologie autour de la colline du Hirnichopf N° 1528
Nunningen, Oberkirch — Wasserfallen • SO

Géologie autour de la colline du Hirnichopf

C’est le monde à l’envers dans le Jura plissé: les collines sont devenues des vallées, les vallées des collines. Les géologues nomment ce phénomène l’inversion du relief. Il résulte de l’érosion qui a détruit de hautes chaînes de montagnes. C’est arrivé à Nunningen, comme l’explique un panneau aux ruines de Gilgenberg. On y accède à travers les alpages depuis l’arrêt «Nunningen, Oberkirch». Depuis les ruines, le chemin passe sous le flanc ouest de la Geissflue, rejoint Chrüzboden, puis continue sur la droite vers Meltigerberg. Pour rejoindre le Hirnichopf, il faut d’abord suivre la route. Les randonneurs traversent des pâturages, empruntent une route forestière, puis un chemin à travers bois jusqu’au sommet. De là, ils parcourent le Zinglenberg, au-dessus des falaises abruptes de la Roti Flue, jusqu’au Nunningenberg. Des notions de géologie permettent d’associer ces collines et ces vallées à des chaînes de montagnes. Le col encaissé de Ulmethöchi devient alors une colline, le Geitenberg une vallée. Depuis le Nunningenberg, les randonneurs traversent les prairies sur la droite, puis suivent la route vers le Stierenberg. L’itinéraire monte, puis redescend à travers de maigres pâturages vers Ulmethöchi, puis traverse de riches alpages en direction du Geitenberg. Peu avant la ferme de Bürten, le chemin bifurque à droite vers le Schattberg. Après avoir emprunté une brèche dans la roche, on débouche sur la colline de Vogelberg, puis on remonte jusqu’au Passwang. Le chemin traverse une forêt clairsemée le long de l’arête rocheuse du Passwang, atteint Hintere Wasserfallen, puis monte jusqu’à la station supérieure de la télécabine de Wasserfallen.
Sur les hauteurs de la Valle Maggia N° 1584
Ponte Brolla — Maggia • TI

Sur les hauteurs de la Valle Maggia

Une mer de fougères, un pont en pierre pittoresque et trois ânes à flanc de talus: la vallée du cours d’eau Ri da Riei est un havre de paix. Seul le sommet de la Colma sépare cette vallée sauvage, où arbres et plantes peuvent pousser en toute sérénité, de la Valle Maggia, plus animée. Ici, des maisons en pierre vides, parfois en ruines, témoignent d’une autre époque. Le point de départ à Ponte Brolla impressionne: il suffit de traverser le pont, de laisser derrière soi quelques palmiers puis de plonger son regard dans les eaux turquoises pour oublier son quotidien. Après avoir traversé Tegna, on emprunte un chemin en pierre escarpé pour grimper à la petite chapelle Sant’Anna, sans oublier de se retourner pour admirer la splendide vue sur le delta de la Maggia et le lac Majeur. On longe ensuite la vallée enchanteresse le long du Ri da Riei, pour rejoindre le hameau de Streccia, où le cours d’eau prend sa source. Le chemin est parsemé d’imposants châtaigniers, de troncs creux et de souches d’arbres. Un panneau apprend aux marcheurs que ces arbres remportent le nom de «géant» lorsque leur circonférence atteint sept mètres. Trois géants se dressent aux alentours de Dunzio. Ils ont entre 350 et 700 ans, ont survécu à des incendies de forêt, des maladies et à la foudre et sont considérés comme monuments naturels. À partir de Dunzio, l’itinéraire suit une route asphaltée sur quelques kilomètres, avant de bifurquer sur un nouveau chemin de randonnée. Les marcheurs pénètrent progressivement dans la Valle Maggia, habitée, pour découvrir un autre point fort entre les villages bien conservés d’Aurigeno et de Moghegno: un petit détour les mène à la chute du Ri di Dentro, qui dévale une falaise pour s’engouffrer dans un bassin pittoresque. Enfin, en traversant le nouveau pont, on atteint Maggia, but de la randonnée.