Propositions de randonnées • Suisse Rando

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Entre Le Pont et Vallorbe N° 1161
Le Pont — Vallorbe • VD

Entre Le Pont et Vallorbe

Le cours de l’Orbe est assez mystérieux. La rivière prend sa source en France, alimente les deux lacs de la vallée de Joux, puis disparaît dans les profondeurs du sol, sans laisser de trace, pour resurgir plusieurs kilomètres plus loin, au pied d’une imposante paroi rocheuse. Il faut 24 heures au cours d’eau pour parcourir son trajet souterrain entre le lac Brenet et Vallorbe, alors que les randonneurs l’effectuent en dix fois moins de temps, sans se hâter. La randonnée débute au Pont, à l’extrémité septentrionale du lac de Joux, et longe d’abord le lac Brenet. Au niveau de la Cave à la Metsire, on traverse la route cantonale pour poursuivre sur un chemin forestier qui s’élève en pente douce vers le col du Mont d’Orzeires avant de rejoindre le sommet de l’autre côté. C’est là, dans une très vaste clairière, que s’est installé le Juraparc: bisons, ours et loups s’y ébattent dans plusieurs enclos. Le chemin redescend à nouveau dans la forêt et devient un peu plus raide. Il est situé à une bonne distance de la route, sauf sur 200 mètres: là, le terrain est tellement escarpé que les marcheurs doivent suivre le bord de la route balisée en conséquence. Juste après, le sentier en lacets très abrupts aboutit à la grotte aux Fées. Si l’on est muni d’une lampe de poche, on peut s’improviser spéléologue et aller découvrir la première partie de la grotte. L’entrée de la grotte de l’Orbe est située un peu plus bas. La variété de ses stalactites et de ses stalagmites mais aussi ses cours d’eau souterrains lui ont valu la réputation d’être l’une des plus belles de Suisse. Un circuit sécurisé et illuminé permet de l’admirer, les pieds au sec. Un charmant sentier riverain longe la rive droite de l’Orbe en direction de Vallorbe, traverse la région de l’étang du Grand Morcel et remonte jusqu’à la gare de Vallorbe.
Sur le chemin du gruyère N° 1162
Charmey — Gruyères • FR

Sur le chemin du gruyère

La traversée du pont suspendu qui relie le bord du lac de Montsalvens à la presqu’île est le premier moment fort de cette randonnée placée sous le signe de la diversité. Le chemin monte et descend le long de la rive et offre plusieurs sites propices au pique-nique et à la baignade. A son extrémité occidentale, le lac est fermé par le barrage construit entre 1919 et 1921, d’une hauteur de 115 mètres, d’où le regard plonge dans le ravin. On retient son souffle à la vue des marches et des passerelles installées le long du mur et des rochers, inaccessibles au public. C’est après le barrage que commence la partie la plus spectaculaire de la randonnée: la traversée des gorges sauvages de la Jogne. Les enfants apprécient particulièrement les petits ponts qui se balancent et grincent en rythme lorsqu’on les emprunte. Plusieurs tunnels sombres taillés dans la roche donnent une note mystérieuse à l’aventure. On peut s’éviter cette ambiance en emportant une lampe de poche. Le long du chemin qui mène à Gruyères, on verra la chapelle des Marches, construite en 1705, et le pont en bois au toit couvert de bardeaux, baptisé «Pont qui branle» mais qui, contrairement aux ponts précédents, ne vacille pas. La petite cité médiévale de Gruyères, parfaitement restaurée, est un vrai bijou. Après en avoir fait le tour, on ira visiter le château qui trône au sommet de la colline. Un spectacle multimédia raconte l’histoire passionnante de la construction de la forteresse et de ses comtes, baillis, préfets et artistes. La randonnée se termine plus bas, à Pringy, à la Maison du Gruyère. Le célèbre Gruyère AOP est fabriqué le matin et à midi dans la fromagerie de démonstration (infos détaillées sur le site www.lamaisondugruyere. ch). Pour y assister, il faut quitter Charmey assez tôt ou effectuer la randonnée dans le sens opposé.
Randonnée des lacs à Bellwald N° 1163
Stn. Furggulti — Richinen • VS

Randonnée des lacs à Bellwald

Cette randonnée permet de découvrir jusqu’à sept lacs de montagne de la vallée de Conches. Vu l’étendue de la région située au-dessus de Bellwald, on peut écourter ou prolonger l’itinéraire à sa guise, dès le début d’ailleurs, à la station supérieure de Furggulti. Une envie de sommet? Il suffit de franchir les 300 mètres de dénivellation jusqu’au Risihorn. Par contre, si l’on opte tout de suite pour l’itinéraire des lacs, on emprunte ici le chemin de montagne vers le Wirbulsee. Attention, la bifurcation pour le Mittelsee est toute proche. Ceux qui le désirent peuvent déjà abréger la randonnée à cet endroit. Avec un peu de chance, on verra près du chemin qui s’élève en pente douce vers le Wirbulsee des nez-noirs du Valais, ces jolis moutons qui se signalent par un long bêlement qui résonne alentour. Du Wirbulsee, on rejoint en dix minutes le Lengsee où l’on peut s’arrêter pour prendre un bain de pieds. La randonnée se poursuit jusqu’à l’intersection du Honeggerhorn. On ne manquera pas le détour par le Brusee: d’ici, par-dessus la crête, la vue sur la haute vallée de Conches est superbe. De retour à la bifurcation, on descend presque à plat vers le Mittelsee puis, le long d’une pente plus raide, jusqu’au Spilsee où un banc invite à un repos prolongé et l’eau scintillante à un bain. La descente à la station intermédiaire de Richinen s’effectue sur un beau chemin de montagne qui longe par moments le bisse de Unnera. Avec les sommets de la vallée de Conches devant soi et l’odeur des herbes de montagne dans les narines, on parcourt le dernier tronçon sans s’en rendre compte. En bas, le Fleschensee aux eaux d’un bleu vif, sa place de jeu et l’assiette valaisanne de l’auberge nous attirent irrésistiblement. On rejoindra Bellwald, un village sans voitures, à toute vitesse en trottinette ou plus calmement en télésiège.
Au Rüttihubelbad par le Dentenberg N° 1165
Zentrum Paul Klee — Sensorium Rüttihubelbad • BE

Au Rüttihubelbad par le Dentenberg

L’itinéraire débute à l’est de Berne, au centre Paul Klee dessiné par le célèbre architecte Renzo Piano. Il serait dommage de ne pas jeter au moins un petit coup d’oeil à l’intérieur du musée, dont les toits en forme de vagues se fondent dans le paysage. Le chemin pédestre longe d’abord la forêt de la Schosshalde, puis traverse la voie ferrée à Ostermundigen. On laisse l’agglomération derrière soi et la vue compense la circulation et la part importante de revêtement dur du chemin. L’itinéraire se poursuit sur le versant méridional de l’Ostermundigenberg, le long de la forêt, en direction de Gümligen. L’Ostermundigenberg et le Dentenberg sont composés de dépôts marins qui ont été largement utilisés pour construire la ville de Berne. Les matériaux de construction ont été extraits dans les carrières de molasse de la vallée de Gümligen. Une fois celle-ci traversée, la montée vers Amsleberg permet de rejoindre une ferme située dans un très bel endroit. Le Dentenberg, avant tout agricole, fait bien vite oublier l’agglomération pourtant située à quelques kilomètres. Le chemin serpente à travers une petite gorge sur le versant nord du Dentenberg et descend dans le Worbletal. Peu après le hameau de Nesselbank, on traverse la rivière Worble, qui donne son nom à la vallée. Dans le village de Vechigen, le chemin bifurque à droite et passe dans la forêt et à travers champs. A l’embranchement situé au point 702, près de la ferme de Hasli, on suit le chemin qui pénètre dans la forêt du Worbberg. Le sol de l’étroit sentier, couvert de feuilles colorées, évoque une forêt enchantée. La randonnée prend fin au Sensorium de Rüttihubelbad, qui propose de nombreuses stations d’observation et de mise à l’épreuve de ses propres sens. L’hôtel et restaurant Rüttihubelbad répond ensuite à tous les souhaits culinaires des marcheurs affamés.
Randonnée sur la troisième chaîne du Jura N° 1166
Passwang — Obere Tannmatt • SO

Randonnée sur la troisième chaîne du Jura

Le départ de la randonnée s’effectue sur le versant nord du Passwang, qui relie le Schwarzbubenland au Plateau. Après s’être brièvement élevé à travers la forêt, le sentier serpente le long de la troisième chaîne du Jura. Par beau temps, la vue sur les Alpes et le Plateau est époustouflante. On passe par des forêts clairsemées, des pâturages et près de fermes dispersées avant de rejoindre assez vite le Sunneberg. Il est conseillé de faire un bref crochet par la Barenflue, d’où l’on voit le Guldental et Ramiswil. Le restaurant Erzberg propose non seulement des boissons fraîches mais aussi des spécialités culinaires, dont le burger au boeuf Angus, préparé avec la viande des bêtes élevées par les tenanciers. Le terrain est maintenant plat et le chemin longe la crête jusqu’au col de La Scheulte. Une route a été construite au col de La Scheulte car ce lieu de passage entre le Laufonnais et le Plateau a joué un rôle important au cours des deux guerres mondiales. Les bunkers et barrages antichars encore présents le long du chemin sont d’ailleurs nombreux et peu discrets. La deuxième partie de la randonnée passe par le Parc naturel de Thal, dont l’objectif est de protéger et d’exploiter les vastes forêts et pâturages de la région du Guldental. Avec un peu de chance, on pourra voir des animaux rares comme le lynx, l’aigle royal ou le grand tétras. Les botanistes amateurs observeront quant à eux la flore locale. Attention: le bus du parc de Tannmatt à Gänsbrunnen (correspondence pour Soleure) ne circule que le dimanche. La reservation est obligatoire à partir de 5 personnes. On peut descendre à pied à la route principale par la Wolfsschlucht dans une heure et quart environs pour prendre le bus vers Balsthal ou Gänsbrunnen.
Le Brienzer Rothorn N° 1124
Glaubenbielen — Brienzer Rothorn • OW

Le Brienzer Rothorn

Depuis le col du Glaubenbielen – le point de départ de la randonnée – jusqu’au sommet du Höch Gumme, il faut venir à bout de plus de 600 mètres de dénivelé. Sur le premier tronçon, on suit un large chemin avec vue vers la station de Sörenberg et le décor montagneux. On continue à travers les alpages, avec un passage en pente raide en aval d’un rocher. Sur le Höch Gumme, on appréciera une belle pause enrichie d’une vue panoramique à 360°, un pied dans le canton d’Obwald et l’autre dans le canton de Berne. La frontière intercantonale s’étend jusqu’au Brienzer Rothorn. Là, les cantons de Lucerne, Berne et Obwald se rejoignent. Le chemin entre Höch Gumme et le Brienzer Rothorn est cependant tout sauf plat: après une courte descente, on remonte sur l’Arnihaaggen. Puis, on redescend sur environ 200 mètres pour atteindre l’Eiseesattel. Sur tout ce tronçon, on jouit d’une superbe vue sur le lac de Brienz ou en direction de Sörenberg. Finalement, on aborde la montée finale vers le Brienzer Rothorn. Au sommet, on rejoint les randonneurs qui ont préféré emprunter le court chemin depuis la station de chemin de fer pour apprécier la belle vue. Pour le retour, il est idéal de prendre place dans un wagon de la Brienzer Rothornbahn. Le train à crémaillère rejoint directement Brienz. Si on a de la chance, on attrapera l’un des anciens trains à vapeur pour jouir du trajet de retour d’une heure environ, plutôt que de prendre l’un des trains modernes à moteur diesel. À Brienz, on pourra monter dans un bateau pour naviguer jusqu’à Interlaken et terminer tout en douceur cette belle journée de randonnée d’été.
Riederalp, fraîchement enneigée N° 1114
Riederalp — Stn. Moosfluh • VS

Riederalp, fraîchement enneigée

On atteint Riederalp, point de départ de la randonnée, par le téléphérique au départ de Mörel. Une fois en haut, après un court passage dans le village enneigé, l’ascension vers Riederfurka commence. Le chemin de randonnée hivernale croise sans cesse les pistes de ski et offre un beau panorama sur le Haut-Valais. En poursuivant la randonnée en direction de la station Hohfluh, le chemin serpente entre les sapins enneigés, jusqu’à dépasser la lisière du bois. De temps en temps, on aperçoit encore la vallée du Rhône, mais les yeux se concentrent principalement sur le Grand glacier d’Aletsch, qui n’est toutefois plus aussi grand qu’autrefois. Le recul des glaciers des dernières années se manifeste clairement sur les moraines latérales qui, bien au-dessus de l’actuelle surface de la masse de glace, rappellent la taille de l’ancien glacier. En contre-pente, d’autres moraines sont visibles, notamment celles du glacier d’Oberaletsch qui pendant le petit âge glaciaire (période climatique froide survenue entre les XVe et XIXe siècles où la température moyenne avoisinait 1 °C) a fusionné avec le Grand glacier d’Aletsch. Celui-ci a également perdu en volume. On le devine seulement dans la vallée latérale. La vue imprenable invite à faire une petite pause. Ensuite, on marche à travers un terrain vallonné et on passe à proximité de la station Hohfluh où un télésiège moderne déverse les skieurs sur les pistes. A ce moment de la randonnée, le chemin devient chaotique car des skieurs et un plus grand nombre de marcheurs l’empruntent aussi. Arrivé à destination, il est préférable de prendre la télécabine à Moosfluh pour retourner à Riederalp. Si le randonneur le souhaite, il peut descendre à pied par un autre itinéraire.
Et au bout, le lac N° 1129
La Valsainte — Schwarzsee Bad • FR

Et au bout, le lac

Après un trajet long mais divertissant à travers l’agréable paysage printanier, les randonneurs descendent du car postal à la Chartreuse de La Valsainte. Ils ne sont pas nombreux et les moines préfèrent aussi rester entre eux, il n’y a donc pas de visite du monastère au programme. Une escapade dans les hauteurs est toutefois bien prévue: la randonnée débute avec une ascension. D’abord quelques instants sur la route, ensuite le chemin s’enfonce dans la fraîcheur de la forêt printanière. Les pas des randonneurs y sont accompagnés par le gazouillis des oiseaux. Entre Les Gros Grenérets et Le Chalet Neuf, les randonneurs rencontrent pour la première fois les vaches fribourgeoises qui broutent paisiblement en vue de fournir le lait pour le célèbre Vacherin. Après un tronçon dans la forêt, la suite ressemble à une chasse aux indices, mais pas de quoi s’inquiéter: le losange se situe à proximité de Chalet Neuf. L’ascension est presque terminée, et voilà déjà le plus haut point de la randonnée. On y profite d’un panorama sur le charmant Pays de Fribourg. La randonnée se poursuit sur les crêtes, en direction de La Patta. La première moitié de la randonnée est parcourue, l’occasion de faire une pause à la sympathique buvette de l’Hauta Chia. Une fois repartis, les randonneurs ne doivent pas manquer la bifurcation à gauche depuis la route, sans quoi ils se retrouveraient à Plan Rosset. Le chemin des crêtes du Lac Noir mène à La Spielmannda. De là, on quitte la crête pour entamer la descente tranquille. On se trouve maintenant dans la partie alémanique, comme l’indiquent les noms Fuchses Schwyberg et Tierliberg. Sur la fin, la randonnée passe près d’un pâturage avec des veaux (attention!) près du téléski et se termine au Lac Noir, où les randonneurs peuvent rafraîchir leurs pieds fatigués dans l’eau et se détendre. Un endroit idéal pour ce faire est Schwarzsee Bad, on s’y croirait en vacances!
Paroi imposante N° 1130
Bettlach — Grenchen • SO

Paroi imposante

La paroi est visible de loin. Le Wandfluh trône majestueusement au-dessus de Granges dans le Jura soleurois. Il semble impossible à escalader. C’est cependant très simple. A gauche se trouve l’Ängloch, une petite entaille dans la paroi. Plus l’entaille est étroite, et plus l’ascension est agréable: un escalier solide a été construit sur ce terrain accidenté. Et c’est ainsi qu’on atteint le départ d’une randonnée spectaculaire de Bettlach à l’Obergrenchenberg, d’où l’on profitera de sublimes vues. La randonnée débute sur la place du village à Bettlach et monte à travers le village. Rapidement, les maisons deviennent plus rares et le chemin plus étroit. Puis on suit un sentier à travers la forêt, où poussent d’immenses étendues d’ail des ours. Même lorsque les fleurs de ces plantes comestibles sont fanées depuis longtemps, leur odeur suit le marcheur tout au long de la randonnée. La pente ne s’arrête pas: on atteint bientôt un sentier, puis un chemin en gravier, avant d’apercevoir enfin le restaurant Bettlachberg. Celui-ci se situe au-dessous de la paroi dans une prairie de montagne verdoyante. La montée devient vraiment ardue. Le sentier serpente en lacets à travers la forêt. Une fois arrivé tout essoufflé à la paroi rocheuse, on aperçoit soudain le fameux escalier qui mène doucement à l’Obergrenchenberg. La vue sur le Plateau est impressionnante. Un vieux mur de pierres sèches sépare la paroi rocheuse des champs et protège les vaches d’une éventuelle chute. Il y a plusieurs places de pique-nique et des foyers. Puis le chemin relativement plat continue à travers prairies et forêts jusqu’à l’Untergrenchenberg, où se trouve un autre restaurant. A partir de là commence une longue et raide descente à travers la forêt jusqu’à Granges. Avec un peu de chance, le randonneur dégote un bus local à l’entrée de la ville et s’économise les deux derniers kilomètres jusqu’à la gare.
Des envies décuplées N° 1135
Ober Axen — Ratzi • UR

Des envies décuplées

Autrefois, la fenaison sauvage était pratiquement une question de survie: elle permettait en effet de nourrir une ou deux vaches supplémentaires durant les mois d’hiver. De nos jours, l’accent est plutôt mis sur les contributions à la protection de la nature versées aux agriculteurs qui s’astreignent durablement à un mode de culture écologique. Quoi qu’il en soit, les faneurs sont aujourd’hui encore toujours actifs sur les flancs escarpés et les versants exposés du Rophaien. La première partie de la magnifique randonnée entre Ober Axen (1011 m) et Ratzi emprunte le sentier des faneurs, ou Wildheuerpfad, sans jamais être trop exposé. On a beau transpirer pendant la montée jusqu’à l’alpage de Franzen, la vue plongeante sur la vallée de la Reuss et le lac d’Uri n’en est que plus saisissante. Le chemin monte et descend doucement le long du versant et des pâturages en pente raide, et ce n’est qu’à Unter Hüttenboden que les choses se corsent à nouveau. Le point culminant se situe près d’un petit lac idyllique, le Fleäch-Seeli (1812 m). Un foyer «Schweizer Familie» y invite les randonneurs à faire une pause. Sinon, on peut aussi commander un café glacé ou un steak au bistrot-kiosque de Flesch. À partir de là, le paysage change et paraît plus doux, les pâturages sont plus grands et plus plats, et l’étroit chemin cède la place à une route. Mais la vue, elle, reste imprenable: au-delà de la vallée du Schächental se dressent les cimes du Bälmeten, du Hoch Fulen, du Gross Ruchen et du Schärhorn. La foison de bifurcations et de panneaux indicateurs décuple les envies! Vaches, vététistes et randonneurs se côtoient sans difficultés. Au besoin, on peut s’arrêter pour manger dans divers restaurants et établissements d’alpage, ou encore abréger la randonnée à Ruogig ou Biel (téléphérique jusqu’à Bürglen). Après cinq heures et demie environ de marche, on arrive au but. L’auberge de montagne de Ratzi (descente en téléphérique vers Spiringen) est le lieu idéal pour échafauder de nouveaux plans devant un café ou une bière. En préparant la nouvelle étape jusqu’au col du Klausen, par exemple.
Au crépuscule dans l’arrière-pays N° 1112
Menznau — Buttisholz • LU

Au crépuscule dans l’arrière-pays

Cette randonnée à travers le doux paysage de collines de l’arrière-pays lucernois est somptueuse un après-midi d’automne. Le chemin est le plus souvent plat et longe des champs, des fermes et des chapelles. Le départ se situe dans le petit village de Menznau, à environ une demi-heure de RER de Lucerne. De la gare, on commence par monter la colline de l’Allmend en redescendant jusqu’à Geiss. Jusqu’ici, l’ordre règne: des vaches qui broutent paisiblement, des chiens de ferme qui gambadent joyeusement et des enfants qui rentrent de l’école. Au coeur du village se tient l’église paroissiale de Saint-Jacques: à partir de là, les randonneurs empruntent le chemin de Compostelle. Au croisement, près du hameau de Galgeberg, on peut quitter le chemin de Saint-Jacques en direction du lac Soppisee ou, si l’on est en forme, faire encore un crochet vers la chapelle de Saint-Gall et Erasme à Buholz. Près de la ferme Dünnhirs, c’en est provisoirement fini de la tranquillité: même si l’on dit que les chiens qui aboient ne mordent pas, on est content que ces créatures proches des loups soient bien à l’abri dans un grand chenil. Autour du Soppisee, le calme revient et l’on profite du crépuscule en toute tranquillité. Le ciel déploie des couleurs allant du rose pâle à l’orange, les nuages se déclinent du gris au violet et du sol s’élèvent de délicates nappes de brume. Avant qu’il ne fasse trop froid, on continue à longer la rive du lac et l’on passe devant les belles fermes près de Soppensee, Schore et Soppestig. Là, il convient de traverser la route avec prudence. Non loin de là, la chapelle Saint-Ulrich se tient au beau milieu de la cour d’une ferme. On passe ensuite devant la pittoresque chapelle de Sainte-Odile pour rejoindre Buttisholz, son église dédiée à Sainte Verena et son château (en mains privées). Si l’on dispose de toute une journée, on peut encore prolonger la randonnée jusqu’au lac de Sempach.
Elfes des marais et Mürtschenstock N° 1120
Amden — Arvenbüel • SG

Elfes des marais et Mürtschenstock

Le chemin panoramique d’Amden commence en réalité à la station supérieure du télésiège de Niederschlag. En basse saison, il faut toutefois partir du principe que celui-ci est fermé. Les randonneurs commencent ainsi leur parcours en attaquant dès le départ les quelque 400 mètres de dénivelé. Il s’agira en principe du seul effort à fournir, la suite n’étant que pur plaisir. La majeure partie du chemin est plate et large, il est donc idéal pour les familles et autres promeneurs à la recherche d’un parcours agréable. Le chemin est sans obstacle jusqu’à Hinter Höhi et l’aire de grillade du magazine « Schweizer Familie ». Rien ne s’oppose à un grand pique-nique dans ces paysages marécageux. Les randonneurs poursuivent leur route à travers le haut marais protégé, reconnu au niveau national, où poussent le drosera insectivore, la linaigrette et la laîche. En bordure du marais, on trouve également des myrtilles et des rhododendrons des Alpes. Par ailleurs, on dit que les elfes des marais vivent ici. Flottant à peine au-dessus des nappes de brume, ces gentilles créatures sont à peine visibles à l’œil nu. Avant le virage au niveau de Letzbüel, le marcheur jouit par beau temps d’une belle vue sur le Säntis. Puis il poursuit son chemin en direction de Furgglen. Le restaurant d’alpage est ouvert tous les jours de juin à novembre. De là, on aperçoit juste en face la commune d’Amden et prend la mesure du chemin parcouru jusque-là. Un morceau bleu du lac de Walenstadt et de l’impressionnant sommet du Mürtschenstock ainsi que les Alpes glaronnaises offrent un panorama parfait en cette journée d’automne. À l’alpe Hüttlisboden, le randonneur peut, s’il le souhaite, faire un crochet par la crête du Gulmen et redescendre au village en passant par le col de Vorder Höhi. Ou alors, il longe cette montagne de 1789 mètres en direction de Schwisole. À Altschen, il peut opter pour le chemin sur la gauche à travers la prairie et la forêt jusqu’au village d’Arvenbüel ou profiter encore du panorama pendant la descente. Une fois au village, le marcheur repart en bus en direction de Ziegelbrücke et a tout loisir de repenser à cette belle randonnée pendant le trajet.
Le Schiesshorn pour les sportifs N° 1025
Arosa • GR

Le Schiesshorn pour les sportifs

Pour cette randonnée on n'a pas besoin d’avoir les nerfs solides, mais au moins de bons genoux. De la gare d’Arosa, redescendre à proximité du lac supérieur d’Obersee et continuer le long du lac inférieur d’Untersee jusqu’aux chemins de randonnée. Le départ de cette jolie petite randonnée de 5 h se trouve ici. Après avoir franchi la rivière, le chemin de randonnée de montagne du Furggatobel se dessine à travers la forêt, les éboulis et les prairies de montagne. Pendant la montée, la vue se dégage sur les sommets et les maisons qui s’élèvent en face à Arosa. A l’arrivée au pt. 2153, les randonneurs peuvent choisir une ultime fois s’ils veulent ou non emprunter le chemin Walser sur le Maienfelder Furgga en direction de Davos ou si cette ascension ne leur convient pas. La première solution est décrite ci-après. Bientôt, les randonneurs ont parcouru la moitié du chemin autour du sommet du Schiesshorn. Même s’il s’agit d’un circuit, il est recommandé de commencer l’itinéraire par Furggatobel afin de marcher le plus longtemps possible du côté ensoleillé de la montagne. Peu après avoir franchi quelques petits lacs de montagne idylliques, on atteint le point culminant. Le randonneur qui le souhaite peut encore grimper 200 m de dénivelé et atteindre le sommet du Schiesshorn (chemin de randonnée non balisé!). Pour les autres, le versant sud de ce géant qui sommeil offre un magnifique panorama. Le pt. 2427 est un endroit idéal pour se reposer et admirer les sommets environnants. Avec un peu de chance, on aperçoit quelques bouquetins. Il est toujours impressionnant de voir comment ces animaux peuvent vivre dans ce paysage aride. Ici commence la descente vers le lac d’Alteinsee, en passant par Schönböden. On longe la rivière Alteinbach pour retourner dans la vallée. Le chemin est parfois raide, mais un petit détour par la cascade d’Altein est encore possible. Puis le chemin plat passe à nouveau par la forêt et remonte pour la dernière ligne droite le long du lit de la rivière jusqu’au point de départ. Pour finir, on emprunte péniblement la route pour remonter vers Arosa. Au loin, le Schiesshorn observe les randonneurs épuisés mais heureux en leur murmurant doucement: «A bientôt!». Ce n’est pas une menace, mais bel et bien une promesse.
Randonner et luger 2 N° 1086
Vorsass — Beatenberg Station • BE

Randonner et luger 2

«Citez-moi un endroit où la vue sur les Alpes bernoises est plus belle qu’ici en hiver?», s’exalte Fritz Bieri. Le responsable technique du téléphérique du Niederhorn se promène souvent par ici, son appareil photo généralement à la main. Il capture des images de la nature avec beaucoup de passion et souvent il bivouaque pour se changer les idées. C’est au cours de l’une de ses nombreuses randonnées dans la région qu’il a eu envie d’aménager la piste de luge qui part du Niederhorn et rejoint Vorsass en passant par Flösch. Après une descente électrisante depuis le sommet, les luges louées peuvent être restituées à la station de Vorsass. On poursuit le reste du chemin familial à pied. On peut aussi s’offrir une randonnée dans la partie supérieure, car les remontées mécaniques du Niederhorn y préparent également un chemin pour les lugeurs et un autre pour les randonneurs. En revanche, il n’y a qu’un seul chemin qui descend depuis Vorsass. La piste y est moins raide et les lugeurs traversent la forêt moins rapidement. Ils peuvent dès lors côtoyer sans problème les randonneurs. Lors des hivers plus doux, la piste de luge qui va de Vorsass à Beatenberg ne peut être ouverte que rarement, c’est pourquoi elle se prête bien à la randonnée. Le chemin commence au coeur de l’épaisse forêt de montagne, avec ses impressionnants épicéas. Elle s’éclaircit toutefois régulièrement, offrant une belle vue sur le lac de Thoune, le Niesen ou le Stockhorn. Un peu plus bas, après le troisième virage en épingle, les arbres se font moins nombreux et le randonneur se dirige tout droit vers les Alpes bernoises. On profite encore une fois du panorama avant que le chemin nous mène au village. Peu après Schafgaden, on pourra se délecter d’un dernier verre à l’auberge de Riedboden avant de rejoindre la station de Beatenberg.
Coup d’œil sur le Gantrisch N° 1091
Gurnigel, Berghaus • BE

Coup d’œil sur le Gantrisch

La région du Gantrisch était autrefois connue dans toute l’Europe. Vers 1900, l’hôtel Gurnigelbad était en effet le plus grand de Suisse et l’un des dix plus importants d’Europe. Les hôtes effectuaient un long voyage pour se rendre en cure. Les Anglais, en particulier, appréciaient beaucoup la région. Des trains reliaient directement Calais à Thurnen, où les voyageurs attendaient les calèches sous un toit voûté en tôle ondulée. Les hôtes moins fortunés se rendaient au Schwefelbergbad. Chemin faisant, on s’arrêtait pour prendre le thé dans un pavillon, là où se dresse aujourd’hui l’auberge de montagne de Gurnigel. C’est près de ce restaurant que se situe le point de départ de la randonnée d’hiver que l’on parcourt sur un chemin confortable et damé. Il s’élève en pente douce dans la forêt, avant que n’apparaisse le Gantrisch. Le massif situé sur le versant opposé sera visible tout au long de l’itinéraire fait de descentes et de montées régulières. Le chemin de randonnée d’hiver traverse l’itinéraire de raquettes et la piste de ski de fond. Ici, la dénivellation est importante et il peut être utile de se munir de bâtons de randonnée. C’est en contrebas de la route du col que se trouve la partie la plus isolée et la plus calme de l’itinéraire. Le chemin passe par des pâturages enneigés, puis à travers la forêt, en se rapprochant de l’auberge de Gurnigel. Les mains et les pieds sont un peu raides et froids et on apprécierait un bon bain chaud. Mais voilà, les bains thermaux n’existent plus dans la région. Après la Seconde Guerre mondiale, l’immense complexe du Gurnigelbad fut dynamité, car l’hôtel n’était plus rentable. Seule la source d’eau soufrée et un bâtiment annexe ont subsisté. Aujourd’hui, une auberge du même nom est certes présente en ce lieu, mais on ne peut plus s'y baigner.
Les visages du Selibüel N° 1092
Gurnigel, Wasserscheidi • BE

Les visages du Selibüel

C’est une impression de grand calme qui se dégage du Selibüel, dans la région du Gantrisch, notamment due au fait que l’on est ici dans une réserve naturelle strictement protégée. Cette protection concerne aussi bien le paysage originel qui, depuis l’ouragan Lothar de 1999, ne s’est presque plus modifié, qu’une population de tétras-lyres qui s’est installée ici. S’ils veulent survivre à la saison froide, les oiseaux ont besoin de tranquillité, raison pour laquelle les randonneurs ne peuvent quitter les chemins sous aucun prétexte. Cela ne pose aucun problème, car on reste volontiers sur l’itinéraire de raquettes balisé, isolé et magnifique. Après avoir laissé les skieurs de fond et les randonneurs derrière soi, à la Wasserscheidi, on bifurque au niveau d’une simple cabane fermée en hiver vers Selibüel. La neige est haute et donne aux arbres morts de la région une beauté particulière. Les troncs noueux se dressent dans le ciel bleu tels des totems. D’innombrables insectes, acariens, champignons, lichens, mousses et oiseaux y ont pris leurs quartiers. Ce sont des spécialistes du bois mort qui renouvellent ainsi naturellement le cycle de la forêt. La boucle à travers la région du Selibüel est agréablement plate. Elle parcourt d’abord le versant sud-ouest ensoleillé, puis passe sur le côté nord ombragé. Par endroits, les bandes rose vif signalent l’itinéraire de raquettes et permettent de s’orienter. On finit par rejoindre le chemin de randonnée d’hiver tracé. Si l’on veut déjà se restaurer, il suffit de le suivre vers la gauche pour se rendre au restaurant de Gurnigel. La boucle, elle, part vers la droite, suit le chemin de randonnée avant de retrouver la cabane du début. D’ici, on peut encore effectuer la montée facile sur le sommet, puis terminer le tour en s’arrêtant à l’auberge de Selibühl qui ouvre ses portes le week-end.
Au sud de La Brévine N° 1090
La Brévine • NE

Au sud de La Brévine

Cette petite balade en boucle, à faire avec les raquettes à neige aux pieds, conduit le randonneur sur une petite crête située au sud de La Brévine. Elle débute à la sortie du village, direction La Chaux-du-Milieu, par une petite montée dans un champ. Arrivé au Pénitencier - une maison isolée qui doit son nom à son accès, jadis, difficile en hiver -, le tracé, balisé par des panneaux couleur rose ou des marques suspendues aux branches des arbres, part en direction de l’est, à flanc de coteau, dans une forêt. Au fil des pas, la vallée de la Brévine apparaît entre les sapins, rois des forêts de l’Arc jurassien. Une vallée de 20 kilomètres parsemée de fermes qui s’étend d’est en ouest. Trois villages, La Brévine, La Chaux-du-Milieu et le Cerneux-Péquignot, l’animent. Bien imprégné de ce paysage, on prend un peu d’altitude, juste de quoi tester la forme du jour, avant de mettre le cap à l’ouest. On serpente entre les sapins. Arrivé en contrebas d’une ferme, prendre à droite pour continuer à naviguer entre les arbres à la lisière de la forêt. Le parcours est quasiment plat. C’est l’occasion d’apprécier le calme qui règne en maître dans ce lieu austère. De grands champs s’étendent au sud, habités ici et là par quelques fermes bien neuchâteloises, avec leurs grands toits. On les imagine peupler les oeuvres des artistes jurassiens. Après une bonne demi-heure de marche, il faut se résoudre à reprendre le chemin de La Brévine. A pas légers, on se laisse glisser jusqu’au Pénitencier. L’heure du thé chaud et des biscuits est proche. Une belle vue s’ouvre sur le village. Deux heures environ ont passé. Si le soleil est rendez-vous, le paysage a probablement changé de couleur.
Sous le soleil d'hiver N° 1089
Eggbergen — Ratzi • UR

Sous le soleil d'hiver

Le sentier de randonnée à raquettes signalisé en rose débute quelques pas au-dessus de la station supérieure du téléphérique d’Eggberge. Il grimpe d’abord jusqu’à Hüenderegg, puis il rejoint le chemin des crêtes qui mène dans la vallée. On monte doucement dans un paysage de prairies enneigées. La vue s’étend au-delà de la vallée de la Reuss et embrasse le massif de l’Uri Rotstock. Arrivés dans la forêt, la montée se fait un peu plus raide jusqu’au mamelon de Hüenderegg, qui offre un vaste panorama. C’est une véritable aventure au sommet que l’on vit ici, avec la croix en bois et la vue splendide à 360°. Au sud, à l’horizon, se dessine le Gross Windgällen, avec son sommet aussi beau que la vue plongeante sur la vallée du Schächental, entourée des alpes glaronnaises. Lorsque le foehn souffle, chose fréquente à Uri, on voit se former des nuages lenticulaires typiques dans le ciel. Plus au nord, on peut admirer la vue sur la mer de brouillard qui recouvre presque en permanence les plaines de Suisse centrale en hiver. Cela laisse d’autant plus de place au soleil sur le chemin des crêtes qui descend doucement dans la grande cuvette de Selez. Les hauteurs du Schächental sont desservies par de nombreuses remontées mécaniques, offrant de nombreuses possibilités de randonnées à raquettes. On peut interrompre l’itinéraire à Ruogig en prenant une petite télécabine jusqu’à Brügg. Si l’on poursuit la randonnée dans la vallée en passant par Alafund et la vallée du Mättental, on peut descendre depuis Wissenboden vers Biel et prendre un autre téléphérique jusqu’à Brügg. Et si l’on veut profiter plus longtemps de la randonnée, on peut prendre le chemin des crêtes du Schächental qui mène de Wissenboden à la terrasse ensoleillée de Rietlig, avant de longer la piste de ski vers Ratzi. De là, on rejoint Spiringen avec un autre téléphérique.
Randonner et luger 3 N° 1087
Cancori • TI

Randonner et luger 3

Le Velogemel est à Grindelwald ce que le Bockerl est au Kerenzerberg et le Skitti à Nara, dans le Val Blenio, au Tessin. Le point commun de ces trois véhicules est qu’ils permettent tous de dévaler la montagne sur une piste de luge. Quoi de mieux pour faire sensation, surtout si l’on loue une luge Skitti pour une demi-journée, voire une journée entière. Le secret du Skitti, ce sont deux skis montés en parallèle, reliés par des barres transversales et surmontés d’un revêtement en polyéthylène. Cette construction originale se dirige à l’aide d’un levier qui règle la prise de carre des skis à gauche ou à droite. L’utilisateur, confortablement calé dans son siège, dispose également d’un frein qui lui permet de ralentir l’appareil si celui-ci venait à s’emballer. Avant de louer un Skitti dans la petite station de Nara pour profiter de la piste de luge de 5 km, une randonnée hivernale s’impose. Depuis la station intermédiaire du télésiège, un chemin panoramique mène, en moins d’une heure, jusqu’à l’alpage d’été de Pianezza. Tout au long du parcours, le randonneur profite de la vue sur l’Adula, le point culminant du Tessin, ainsi que sur le Val Blenio. De retour à la station intermédiaire de Nara, les randonneurs sont accueillis par Pierluigi Paganetti. L’inventeur, constructeur et moniteur de Skitti remet toujours ses luges en personne. Ce moniteur de ski a eu l’idée du Skitti en voulant prouver qu’on pouvait prendre des virages à skis en déplaçant son poids. C’était il y a plus de 30 ans. Aujourd’hui, les Skittis sont devenus la passion de ce Tessinois de 80 ans. Les personnes qui n’aiment pas cet engin pourront opter pour la luge traditionnelle de Davos. Une bonne heure et demie de marche conduit jusqu’au joli village de Leontica et l’église San Carlo di Negrentino. Si l’on préfère poursuivre le chemin à pied, on pourra s’engager sur la route d’alpage enneigée.
Dans la partie inférieure du Toggenburg N° 1113
Bütschwil — Mosnang • SG

Dans la partie inférieure du Toggenburg

Bütschwil, avec son église caractéristique, se situe sur la ligne de chemin de fer entre Wil et Wattwil. En longeant le ruisseau, on accède à Zuckenmatt par le hameau de Dottingen. Là, on a un premier aperçu sur les hauteurs où se situe le château. En marchant à travers une petite vallée sur le versant sud du Hochwacht, on atteint rapidement Aufeld. On suit l’itinéraire en direction de Rachlis sur une courte distance, puis le panneau jaune indique aux randonneurs un chemin de montagne allant vers Schönengrund. La montée raide menant sans tracé précis au sommet en vaut la peine, car elle offre une vue grandiose. Sur les bancs, au niveau de la grande croix, on embrasse du regard la région du Toggenburg et celle de l’Alpstein, le Fürstenland au nord-est et, au nord-ouest, Iddaburg, dont l’église blanche resplendit. On a aussi un bel aperçu du Plateau suisse. Puis on redescend plein sud jusqu’au panneau indicateur. Au croisement, on emprunte le chemin qui redescend par la forêt. A la ferme Hof Cholwis, un chemin descend par les prés. Peu avant le hameau, un jalon placé près d’un banc rappelle que le centre géographique de la grande commune de Mosnang se situe ici. L’unique restaurant de cette randonnée se dresse dans les prés. Une bonne raison pour y faire la pause de midi. La route asphaltée mène par le hameau de Lenzligen jusqu’à Wolgensingen. Une légère montée vers Haaggen et on aperçoit déjà Mosnang, au fond d’une cuvette. Une descente raide au départ mène au village. A noter que l’ancienne championne de ski alpin Maria Walliser a fait ses premiers pas sur des lattes sur les pentes du téléski situé sur le versant nord du Hochwacht. De la place du village près de l’église, le car postal part toutes les demi-heures pour Bütschwil.
Randonner et luger 4 N° 1088
Muottas Muragl • GR

Randonner et luger 4

La piste Cresta Run, entre Saint-Moritz et Celerina, longue de 1212 m avec un dénivelé de 157 m, est entièrement en glace. Construite pour la saison d’hiver 1884/85 par des officiers britanniques avec le soutien d’hôteliers locaux, elle accueille, depuis, chaque année plus de 30 courses. Les concurrents s’élancent dans les virages à plus de 100 km/h sur leur «toboggan», une sorte de skeleton en acier - au moins jusqu’au Shuttlecock, le plus célèbre des dix virages. Attention: une vitesse excessive et c’est la sortie de piste! C’est aussi une «mesure de précaution» car la vitesse augmente encore après le Shuttlecock. Les amateurs de sensations fortes trouveront aussi leur bonheur à Muottas Muragl, un sommet panoramique de Haute-Engadine. La vitesse est aussi au rendez-vous sur cette piste de luge de 4,2 km, située à 2454 m d’altitude, avec 705 m de dénivelé. Avant de s’élancer dans cette course vertigineuse à travers les 20 virages en épingle à cheveux, on recommande de faire une randonnée d’hiver sur le chemin des philosophes. Offrant une vue à couper le souffle sur les lacs et les pics de Haute-Engadine, le randonneur suit les panneaux noirs sur un parcours de trois heures jusqu’à proximité du Lej Muragl, qui culmine à 2715 m d’altitude. En chemin, de nombreux bancs invitent à faire une pause et à la fin, l’hôtel Muottas Muragl à se reposer. Les non-adeptes de la luge peuvent redescendre tranquillement dans la vallée à bord du funiculaire historique. Adolf Haeberli est lui aussi descendu la piste de luge de Muottas Muragl. Le cœur de cet habitant de Saint-Moritz, âgé de 81 ans, bat cependant pour le Cresta Run. Depuis 45 ans, il dispute plusieurs courses par saison. Il a emprunté maintes fois le Shuttlecock: sa toute première course s’est d'ailleurs terminée dans le célèbre virage.
D’Olivone à Acquarossa N° 1160
Olivone — Acquarossa • TI

D’Olivone à Acquarossa

Entre Olivone et Acquarossa se trouve le Val Blenio qui s’étend presque parfaitement du nord au sud. Cela favorise l’exposition au soleil pendant toute l’année, notamment parce que la vallée n’est pas profonde mais plutôt large et douce sur presque toute sa longueur. Il arrive, certes, que la neige tombe jusqu’au fond de la vallée en hiver, mais elle ne tient jamais longtemps face au fort ensoleillement. On comprend donc pourquoi elle est également appelée «Valle del Sole». Le randonneur peut en tout cas bien profiter du soleil sur le Sentiero basso. Le chemin de la vallée, qui relie villages et hameaux, traverse les bois isolés et la prairie pleine de promesses. De nombreux bijoux architecturaux bordent l’itinéraire. À Olivone, on commence directement par longer les maisons de maître du XIXe siècle dans le quartier de Chiesa, qui entoure l’église du village. On parcourt ensuite un terrain ouvert et des forêts clairsemées pour atteindre le petit village de Ponte Aquilesco. La différence d’altitude est tout aussi divertissante que le terrain. Le sentier suit le plus souvent une légère descente, il y a cependant de courtes montées à franchir de temps en temps, plus ou moins au niveau du tronçon entre Aquila et Torre via Dangio. Les villas imposantes, les églises menues et les coquettes chapelles montrent clairement l’influence italienne sur la culture architecturale de la région. Depuis le versant situé derrière la chocolaterie désaffectée de Dangio, la vue sur la vallée est magnifique. Même pendant la période froide de l’année, sa végétation lui confère un aspect de fraîcheur. Dans les jardins, des palmiers et en toile de fond, les sommets enneigés: un heureux contraste! Les autres petites merveilles à voir en chemin sont le clocher de l’église romane de Torre, le charmant hameau de Grumo et les voies de communications historiques bien entretenues qui relient Lottigna à Acquarossa, terminus du circuit.
La forêt vierge de Scatlè N° 1077
Breil/Brigels — Andiast • GR

La forêt vierge de Scatlè

Les forêts vierges sont des forêts qui se développent sans exploitation humaine durant des siècles. La Suisse n’en compte que trois. La plus petite, qui est aussi la plus élevée, est celle de Scatlè, dans le Val Frisal, derrière Brigels. Des épicéas de plus de 600 ans et un unique sapin blanc se dressent dans la pente près de Chischarolas. Trop pentue pour l’exploiter - 35 à 45 degrés de dénivelé -, la forêt a été laissée aux mains de Dame Nature. La Scatlè est un site protégé depuis 1911. Des arbres jonchent le sol et servent de berceau à de nouvelles vies d’insectes ou d’arbres. L’EPF de Zurich dirige régulièrement des recherches sur ce développement. La plupart des randonneurs passent leur chemin sans même remarquer cette forêt. Ce n’est pas un hasard, car la Scatlè n’est accessible qu’en compagnie d’un guide. Le chemin qui part de Brigels et traverse le Val Frisal jusqu’au refuge Bifertenhütte effleure tout juste la réserve. La place de pique-nique de Chischarolas se trouve à son orée. On découvre une belle vue sur les épicéas multiséculaires et la vallée sauvage livrée à elle-même en montant vers l’alpe Rubi Sura, même si le sentier abrupt met hors d’haleine. La dernière partie jusqu’à la Bifertenhütte est plus facile et agréable. S’il reste des forces, un tour sur le sommet Muot da Rubi (à 2745 m d’altitude) s’impose. Mais attention, car le chemin n’est pas officiellement signalisé. Le deuxième jour de randonnée a quelque chose d’archaïque. Le désert de pierres, qui semble infini, entre le Bifertenhütte, Falla Lenn et Fuorcla da Gavirolas est d’une solitude sans pareille. On s’y sent invisible. Le paysage reprend peu à peu vie au cours de la longue descente vers Andiast. Le deuxième chemin passe par Cuolm da Nuorsas et les alpes Dadens Sura et Dadens Sut.
En famille au Lag da Laus N° 1078
Miralv, Pt. 1082 — Stn. Sumvitg-Cumpadials • GR

En famille au Lag da Laus

Partir en famille vers le Lag da Laus permet de faire de jolies découvertes mais attention, la randonnée est exigeante, il faut compter la journée pour la faire avec de petits enfants. En automne, les bolets et les chanterelles pointent, et comme une partie du tronçon se situe en forêt, toute la famille peut chercher les champignons. Pour rejoindre le point de départ de la randonnée, il faut prendre le bus alpin à Rabius/Surrein et demander au chauffeur de s’arrêter au P. 1082/Miralv. De là, on emprunte un chemin à travers la forêt de Uaul da Puzzastg jusqu’à Hettas. Ici, on profite de la vue sur les villages environnants. On part ensuite direction le Lag da Laus vers Bostg. La montée sur l’alpage est abrupte. Pour donner du courage aux enfants, on les exhortera à chercher de jolies pierres. En effet, la région est réputée pour ses minéraux. On peut aussi créer un tire-fesse ludique avec une branche de bois pour aider les plus petits à monter. Le lac dévoile enfin ses beautés. Lorsque le soleil brille, son vert émeraude limpide flamboie. On peut y pique-niquer ou griller des saucisses. Les moins frileux y tremperont les pieds. On entame la descente vers Hettas, accompagnés du brame des cerfs qui retentit dans les montagnes. On traverse ensuite Laus, joli village typique des Grisons, tout en profitant de la vue dégagée. Pour rendre la randonnée plus accessible aux petits, il est possible de poser la voiture ici. Une route emmène ceux qui continuent à pied vers le fond de la vallée, où un arrêt à la grande place de jeu sera le bienvenu. Puis, on traverse le Rhin antérieur et on remonte par la route en direction de la gare de Sumvitg-Cumpadials. L’occasion sur place de visiter l’association agro-touristique Amarenda.