Suisse Rando | Propositions de randonnée • Suisse Rando

1599 entrées ont été trouvées
En famille au Lag da Laus N° 1078
Miralv, Pt. 1082 — Stn. Sumvitg-Cumpadials • GR

En famille au Lag da Laus

Partir en famille vers le Lag da Laus permet de faire de jolies découvertes mais attention, la randonnée est exigeante, il faut compter la journée pour la faire avec de petits enfants. En automne, les bolets et les chanterelles pointent, et comme une partie du tronçon se situe en forêt, toute la famille peut chercher les champignons. Pour rejoindre le point de départ de la randonnée, il faut prendre le bus alpin à Rabius/Surrein et demander au chauffeur de s’arrêter au P. 1082/Miralv. De là, on emprunte un chemin à travers la forêt de Uaul da Puzzastg jusqu’à Hettas. Ici, on profite de la vue sur les villages environnants. On part ensuite direction le Lag da Laus vers Bostg. La montée sur l’alpage est abrupte. Pour donner du courage aux enfants, on les exhortera à chercher de jolies pierres. En effet, la région est réputée pour ses minéraux. On peut aussi créer un tire-fesse ludique avec une branche de bois pour aider les plus petits à monter. Le lac dévoile enfin ses beautés. Lorsque le soleil brille, son vert émeraude limpide flamboie. On peut y pique-niquer ou griller des saucisses. Les moins frileux y tremperont les pieds. On entame la descente vers Hettas, accompagnés du brame des cerfs qui retentit dans les montagnes. On traverse ensuite Laus, joli village typique des Grisons, tout en profitant de la vue dégagée. Pour rendre la randonnée plus accessible aux petits, il est possible de poser la voiture ici. Une route emmène ceux qui continuent à pied vers le fond de la vallée, où un arrêt à la grande place de jeu sera le bienvenu. Puis, on traverse le Rhin antérieur et on remonte par la route en direction de la gare de Sumvitg-Cumpadials. L’occasion sur place de visiter l’association agro-touristique Amarenda.
Vallée de la lumière N° 1079
Lumbrein — Surcuolm • GR

Vallée de la lumière

L’itinéraire mène du Val Lumnezia rhéto-romanche à Obersaxen, commune walser où le suisse-allemand domine. Voilà pourquoi la montagne se nomme à la fois Péz (romanche) et Piz. Cette randonnée sur les crêtes entre les vallées du Rhin de Vals et du Rhin antérieur étant exigeante, il est conseillé de se rendre sur place la veille et de dormir à Lumbrein, le lieu de départ. Les chemins de randonnée pédestre sont nombreux, on suivra les panneaux indiquant la direction de Sum Cuolm et du Piz Sezner. La première partie s’effectue brièvement sur de petites routes d’alpage, d’où l’on peut admirer les montagnes environnantes. A partir de Schlareins, le sentier est bordé en automne de bruyères en fleurs et de plantes aux teintes cuivrées. Le premier sommet de cet itinéraire des crêtes est aussi le plus élevé: le Piz Sezner est agréablement recouvert d’herbe. A la croix du sommet, la vue porte pour la première fois vers le nord, survole la région d’Obersaxen et s’ouvre, de l’autre côté, sur la Surselva et le village de Brigels. Le panneau indicateur prévoit deux heures pour rejoindre le Piz Mundaun par la crête, mais c’est une durée un peu optimiste. Le chemin de montagne est étroit, descend pour mieux remonter sur le mamelon suivant, et la vue est si grandiose que l’on s’arrête constamment pour l’admirer. Le Piz Mundaun a déjà été comparé au Rigi de Suisse centrale, et les autochtones l’appellent le Rigi des Grisons. Comme le parcours est long, on ne saurait dédaigner la terrasse de la cabane du Piz Mundaun, qui offre la seule possibilité de se restaurer. En empruntant le télésiège pour descendre à Cuolm Sura, on peut raccourcir le trajet. D’ici, il ne reste plus qu’une descente confortable jusqu’à l’arrêt du car postal à Surcuolm.
Au-delà de la forêt N° 1080
Oberalppass — Sedrun • UR

Au-delà de la forêt

Ceux qui ne partent pas avec un tamis pour chercher une pépite d’or, mais avec des chaussures de marche seront ravis de découvrir la partie supérieure de la Surselva. Le tronçon du chemin d’altitude Senda Sursilvana situé entre le col de l’Oberalp et Sedrun vaut son pesant d’or. Par rapport au parcours complet, qui se termine à Coire, cette étape est celle qui offre les plus beaux panoramas. L’itinéraire débute au col de l’Oberalp, face à l’auberge Piz Calmot. L’indication «Senda Sursilvana» est présente tout au long du parcours. Après une brève montée agréable sur une petite route en gravier, le chemin, plus étroit, passe par des prairies fleuries et devant des remontées mécaniques au repos. En descendant vers Milez et le restaurant Las Palas, on voit déjà Sedrun, but de la journée, mais la distance est trompeuse! Le chemin d’altitude monte encore sur quelques mètres le long de la pente. Après s’être reposé dans le restaurant calme en été, on poursuit l’ascension, puis on descend à travers la forêt. Au croisement avec la petite route goudronnée, il faut monter à nouveau, à moins de vouloir interrompre l’excursion et rejoindre la vallée. Si l’on décide de continuer, on grimpera encore un peu avant de parvenir à Sedrun par une large ouverture dans la vallée. La randonnée peut être prolongée avec des étapes supplémentaires. La Senda Sursilvana compte en effet plus de 100 kilomètres et ne prend fin qu’à Coire. Mais on peut aussi préférer se consacrer, le lendemain, à l’orpaillage et entrer dans le Rhin de Medel, près de Disentis, à condition d’avoir un bon équipement, de bonnes instructions et de la patience. La recherche de paillettes d’or, voire de pépites, est une tâche de longue haleine.
Le long des deux Emme N° 1082
Flühli — Escholzmatt • LU

Le long des deux Emme

Depuis juin 2014, un chemin de randonnée longe la Wiss Emme de Schüpfheim à Escholzmatt. Un nouveau plaisir pour les randonneurs et aussi du travail en plus pour Franz Süss et Peter Frankhuser, deux bénévoles des Luzerner Wanderwege qui sont responsables du nouveau chemin. Ils ont installé les panneaux indicateurs, peint et apposé de nombreux losanges et contrôlent désormais régulièrement le chemin. Ils sont encadrés par l’organisation locale qui s’occupe des chemins de randonnée, elle-même soutenue par l’association faîtière Suisse Rando. L’itinéraire montre une nouvelle facette - plate - de l’Entlebuch. A gauche et à droite se dressent les sommets verdoyants typiques, tandis que les randonneurs peuvent ménager leurs jambes sur le chemin en gravier qui longe et traverse la Wiss Emme. Les visiteurs sont surpris par le nombre de ponts. Franz Süss explique: «Beaucoup de terres agricoles ont été découpées lors de la canalisation de la Wiss Emme. Les paysans ont eu leurs propres ponts, afin de pouvoir exploiter leurs terres.» Pour les randonneurs, c’est un peu de romantisme vénitien au coeur de l’Entlebuch, sans la cohue des touristes. Ceux qui trouvent la randonnée trop courte ou trop plate pourront commencer à Flühli. Ici, le parcours suit les rives intouchées de la Waldemme. Il redevient pentu et sinueux à partir des gorges du Lammschlucht. A Chlusstalde, la Waldemme est de nouveau domestiquée, seul le chemin poursuit ses sillons: après une jolie place de pique-nique, il suit le bord de l’eau en montant et redescendant vers Ey, où se dresse le premier panneau indicateur du nouveau chemin de randonnée. En traversant le vieux pont en bois, à droite, on arrive au restaurant Bad. Une fois ravitaillés, on peut repartir en longeant la Wiss Emme jusqu’à Escholzmatt.
Sur les hauteurs de Vallorbe N° 1083
Vallorbe • VD

Sur les hauteurs de Vallorbe

Ancienne fortification militaire du Jura vaudois, le fort de Pré-Giroud mérite une visite. Une randonnée attrayante en boucle depuis Vallorbe permet de l’atteindre, non sans quelques efforts. Mais les efforts physiques ne sont pas encore d’actualité. La balade débute par plusieurs pages d’histoire. Celle tout d’abord de la gare de Vallorbe inaugurée il y a tout juste 100 ans et dont on appréciera le hall d’époque. Plus bas, au bord de l’Orbe, le Musée du fer et du chemin de fer rappelle qu’à cet endroit les Grandes Forges avaient vu le jour en 1495. Plus loin, c’est l’imposant viaduc de Vallorbe, en service depuis 1870, qui attire l’attention du randonneur. Les choses sérieuses - physiquement parlant - commencent après la gare du Day. Dans la forêt, puis dans un champ, le sentier en pente raide conduit à l’entrée du fort de Pré-Giroud. Camouflage oblige, celui-ci ressemble à un chalet, visible de loin, grâce à une grande croix suisse qui l’orne. La randonnée se poursuit, toujours avec une pente ascendante. Sur la crête, l’effort est alors récompensé par un beau pâturage typiquement jurassien avec ses murs de pierres sèches et ses sapins. Quelques pas encore, et une petite butte permet d’apercevoir deux sommets vaudois bien connus: la Dent de Vaulion à l’ouest, le Chasseron à l’est. Légèrement vallonné, un sentier, puis un agréable chemin forestier conduisent tour à tour au Plâne, où se trouve une culture de plantes médicinales. Un regard sur la vallée au sud et il faut remonter sur la crête. Et la descente sur Vallorbe commence. Ici encore, un sentier se faufile entre les rochers, puis un long chemin forestier s’offre au randonneur. La forêt passée, Vallorbe se présente, magnifique, dans toute sa longueur.
Dans une vallée escarpée N° 1084
Bignasco — San Carlo • TI

Dans une vallée escarpée

Dans un nuage d’écume, la Bavona trace son lit dans la vallée depuis les hauteurs du Basodino et traverse un étrange univers rocailleux. D’immenses blocs de roche se sont détachés, ensevelissant des maisons, et des crues ont détruit églises et hameaux. Jusqu’au XVIe siècle, les habitants ont affronté la violence des éléments, s’établissant dans ce cadre inhospitalier. Ils ont utilisé des blocs et des plaques de pierre pour construire les «splüi», des abris pour les animaux et les provisions, et aménager de petits jardins sur des dalles de roche. Plus tard, ils se sont mis à passer l’hiver à Bignasco et à Cavergno. Dès le mois de mai, ils remontaient dans les hameaux du Val Bavona pour y faire paître leurs troupeaux sur les alpages. Les refuges ont servi jusqu’au siècle passé. La route n’a été construite qu’en 1956. Sur le pont de Roseto, une inscription rappelle une des nombreuses crues. Fado et Sonlerto ont été plusieurs fois détruits par des glissements de terrain. En 1992, seules quelques maisons de Faedo ont été épargnées. Sonlerto est né sur les vestiges d’un glissement de terrain. Cette région sauvage s’offre aujourd’hui au randonneur comme un musée en plein air, avec ses refuges construits par les hommes. Désormais, les maisons servent d’hébergements de vacances. Et le chemin qui traverse les douze hameaux du Val Bavona et passe devant la chute d’eau de Foroglio est le même que celui qu’empruntent jusqu’à ce jour les processionnaires du premier dimanche du mois de mai. Il monte de Cavergno jusqu’à l’église de Gannariente. San Carlo est situé au bout de la vallée. D’ici, un téléphérique monte dans la région du glacier du Basodino. A peine quelques heures en bus et en remontée mécanique séparent les palmiers du lac Majeur des glaciers du Basodino.
Dans l'ouest agréable N° 1026
Chancy — Dardagny • GE

Dans l'ouest agréable

Comme c’est souvent le cas dans le canton de Genève, c’est une randonnée de y en y dont il s’agit ici. En clair: de Chancy à Dardagny ou, encore, des champs à la vigne, le long du Rhône et de la frontière franco-suisse. En fait, le Rhône, on le devine seulement, au départ de Chancy, en contrebas, entre les arbres, puis à La Plaine, lorsqu’on le traverse. Le canton de Genève est petit, la ville est grande. Mais, ici, aux confins de la république, la campagne est paisible, reposante. Vaste même. On le voit bien au Martinet, un lieu-dit plein de carrefours où il faut faire confiance aux écriteaux de Genève Rando pour trouver son chemin. Le paysage est vallonné. A l’ouest, le regard se porte sur une percée dans la chaîne du Jura français, en direction de Lyon. Une magnifique allée de peupliers se faufile entre les champs. On marche vraiment par monts et par vaux. La formule n’est pas galvaudée. A Avully, les restaurants sont accueillants, comme le village dont on devine le passé rural. A l’ouest de cette localité, on voit Gennecy, un grand ensemble d’habitations qui détonnent un peu, si loin de la ville. C’est alors la descente sur La Plaine - siège du célèbre créateur de parfums Firmenich, fleuron de l’industrie genevoise - pour retrouver le Rhône. On le traverse par un pont sans charme, mais fonctionnel. Heureusement, de l’autre côté, de belles vignes accueillent le randonneur. Après un petit passage en forêt surprenant par sa végétation, ces mêmes vignes l’accompagneront jusqu’à Dardagny, but de l’excursion. On ne quittera pas ce village sans jeter un coup d’oeil sur son magnifique château dont les origines remontent au XIIIe siècle.
La décroissance totale au Säntis N° 1022
Gamplüt • SG

La décroissance totale au Säntis

La télécabine se balance très lentement au-dessus des prés et déjà des cimes rocheuses s’élèvent derrière les sapins: le Schafberg et, encore plus loin, l’Altmann. Selon un des randonneurs assis dans la télécabine à six places, c’est ce qui fait la beauté de la région du Säntis. «L’Alpstein est à la fois folklo et charmant.» Des cheveux blancs comme neige couronnent son visage tanné et la couleur bleue des eaux d’un lac alpin éclaire ses yeux. «C’est un domaine de randonnée typique pour les randonneurs», ajoute la dame à côté de lui avec un fort accent zurichois. Une ascension plaisante pour un début de randonnée: la télécabine qui monte à Gamplüt est une véritable thérapie. Jusqu’ici, c’est également la seule installation en Suisse qui fonctionne à l’énergie solaire. A Gamplüt, les chemins se séparent. Le parcours se poursuit sur le charmant alpage vers le nord, puis à gauche à travers une forêt clairsemée de feuillus avant de redescendre vers Alpli par un chemin forestier. Là, on balaye du regard la source de la Thur, dans le massif du Säntis, et le paysage jusqu’aux Churfirsten, où l’on a l’impression que de gigantesques corps de morses se succèdent: une petite pause s’impose avant de reprendre le chemin qui grimpe en zigzags sur 1000 m de dénivelé, jusqu’à la crête, dans le massif de l’Alpstein. Derrière Lauchwiss, au nord de Stoss, une petite partie est exposée, mais très vite on atteint le Stosssattel. De retour du côté sud de l’arête, le chemin s’enfonce dans un paysage lunaire karstique et traverse d’énormes plaques d’argent sur lesquelles les grimpeurs s’entraînent volontiers. De retour en haut de la crête, on parvient rapidement à l’auberge de montagne de Tierwis. Là, trois possibilités s’offrent au randonneur: répartir la randonnée sur deux jours et dormir à l’auberge, prendre le téléphérique du Säntis à l’arrêt intermédiaire Stütze situé à 30 minutes ou bien poursuivre le circuit sur un autre lapiaz impressionnant et retourner à la télécabine de Gamplüt.
Au pays des vaches sur les traces de Vreneli N° 1020
Guggisberg — Zollhaus • BE

Au pays des vaches sur les traces de Vreneli

Guggisberg est situé dans un écrin de verdure. Cette commune étendue compte à peine 1700 habitants et possède un petit centre du village avec une église pittoresque. Toutes les heures, le car postal dépose quelques touristes car Guggisberg est une destination appréciée, surtout depuis la ville de Berne, située à proximité. Le sommet réputé du Guggershörnli est un point du vue très fréquenté. Mais pour une fois, le grand rocher ne sera pas le centre de l’attention: un chemin descend le long du cimetière, à travers des pâturages, jusqu’à Laubbach. Si on suit la route goudronnée sur la droite et que l’on prend sur la gauche à Hirschmatt, on arrive au Keltenhaus (maison des Celtes), où se déroule chaque année à la mi-août, une fête celtique sur trois jours avec des groupes de musique et des artisans. Le chemin de randonnée traverse la route goudronnée et monte à travers les pâturages. On passe à côté de fermes qui semblent avoir atterri là par hasard et on croise des vaches en train de brouter paisiblement. Après un moment, le chemin mène dans une forêt ombragée. Les oiseaux chantent et aucun bruit de moteur ne vient déranger le calme. Le tintement des cloches des vaches est le seul bruit à la ronde. Au milieu de la forêt, une clairière accueille plusieurs troupeaux de vaches pour l’été. C’est seulement à partir de Brönnti Egg que la vue s’ouvre à nouveau sur les Alpes fribourgeoises où, là aussi, on n’entend que les cloches de tous les côtés et il faut grimper par-dessus plusieurs portails d’enclos. Seuls les hommes se font rares ici. Le chemin devient assez raide et descend à travers les prés pour arriver à Zollhaus, dans la vallée, sur la grande route qui mène de Plaffeien au Lac Noir et qui nous sort immédiatement du pays des vaches pour nous faire revenir à la réalité.
De château en château N° 1024
Wildegg — Brugg • AG

De château en château

Le canton d’Argovie est connu pour ses châteaux. Une agréable randonnée, toute ombragée, de Wildegg à Brugg permet d’en découvrir au moins deux. Et non pas des moindres. La gare à peine quittée et après une petite montée bien raide, on est dans le vif du sujet. Le château de Wildegg est là, sur sa colline, un pied dans une vigne, un autre parmi les arbres fruitiers. Construit au 13e siècle, il possède un musée et un beau jardin français. Le sentier plonge alors dans la forêt. Il y a restera longtemps, presque jusqu’à Brugg. Il est idéal en été. Il offre de l’ombre et des vues sur l’Aar qui coule en bas de la colline. Il grimpe tout d’abord, puis chemine agréablement au bord de la pente. Ici et là, des stations du «Geoweg» – un chemin didactique créé à l’occasion du 700e anniversaire de la Confédération – informent le randonneur sur les caractéristique géologiques et écologiques de la région. Passé les hauteurs de Schinznach-Bad, localité connue pour ses bains thermaux, une nouvelle montée conduit, par la forêt et les champs, au pied du château de Habsbourg. Tout aussi impressionnante que la précédente, cette demeure aux grands murs, propriété bien sûr de la famille Habsbourg, fut l’une des plus importantes maisons royales d’Europe. Sa construction remonte à 1020. Ici aussi, un musée permet d’étancher sa soif d’histoire, tout comme le restaurant et sa belle terrasse ombragée permettent d’étancher la soif tout court. Cela vaut la peine de se ravitailler ici, car il y a encore de la route jusqu’à Brugg. Le chemin forestier qui y conduit est large. On peut toutefois s’épargner ce dernier tronçon en prenant l’autobus dans le village d’Habsburg.
Dans les Alpes schwyzoises N° 1021
Klein Sternen — Unteriberg • SZ

Dans les Alpes schwyzoises

Pour bien commencer cette journée, on se rend tranquillement en téléphérique dans le domaine de Hoch-Ybrig, propice à la randonnée, au départ de la station Weglosen. Arrivé à la station intermédiaire, cela vaut la peine de faire un petit détour vers Seebli avant de prendre le télésiège pour s’élancer vers Klein Sternen. D’immenses pétasites poussent autour de ce petit lac de montagne et leur couleur est digne d’une œuvre d’art à la fin de l’été. A l’arrivée du télésiège, la première chose que l’on aperçoit est Blanche-Neige et les sept nains devant leur chalet d’alpage. Un panneau indicateur bien chargé nous montre qu’une seule randonnée dans la région ne suffira pas pour découvrir la diversité de ce paradis de la randonnée. Le début de la randonnée est plutôt facile et prometteur. Mais après quelques minutes déjà, le chemin monte à travers des pentes herbeuses. Les randonneurs n’ayant pas le vertige pourront jeter un œil vers le bas sans problème, mais les autres devront surmonter leur angoisse sur environ 500 m ou, mieux encore, choisir le chemin en corniche passant par le col du Trittli qui mène également à la Druesberghütte. Il est tout à fait possible d’arrêter sa randonnée ici pour profiter de cette chaleureuse auberge de montagne, puis de redescendre à Weglosen en trottibike. Quiconque poursuivra sa randonnée découvrira des sommets aux formes intéressantes et profitera de la vue magnifique sur les Alpes glaronnaises et schwyzoises. Les vaches ont déjà brouté une grande partie des alpes. Au bord du chemin, les carlines acaules épineuses qu’elles ont rechigné à manger fleurissent de plus belle. Lors de la descente vers Unteriberg en fin d’après-midi, on aperçoit le lac de Sihl de couleur bleu ciel. Les randonneurs souhaitant poursuivre leur chemin peuvent longer la rivière Minster pour atteindre la rive du lac de Sihl. Quiconque souhaite terminer sa randonnée ou choisir une douceur dans la boulangerie du village bifurque vers Unteriberg.
Arbres noueux, rocheux vertigineux N° 1149
Egg — Tal • UR

Arbres noueux, rocheux vertigineux

Il faut bien l’admettre, on ne s’attend pas à trouver un petit coin calme sur l’axe de transit du Gothard. À Amsteg, une gorge étroite bifurque sur la droite. Après ce passage sinueux, on débouche sur une vallée paisible d’une beauté paradisiaque. Il faut un peu de temps pour reconnaître toutes les particularités de la vallée du Maderanertal. Elle doit son nom à un riche Tessinois d’Airolo qui a découvert le paysage rocheux en vue de l’exploitation du fer. M. Madrano fit exploiter le minerai de fer à 2 600 m. Le fer était ensuite immédiatement transformé dans les forges et ferronneries situées dans la vallée. Aujourd’hui, il n’y a plus beaucoup de traces de l’«âge de fer» dans la vallée. Des prairies de fleurs colorées, des forêts de montagne aux arbres noueux, des pics rocheux vertigineux et le lac idyllique de Golzern attirent les visiteurs. Le chemin offre des vues panoramiques d’une beauté inégalée sur des lacs clairs et scintillants entourés de forêts sombres. On est bien loin du bruit de l’autoroute: seuls la nature sauvage et les escarpements des montagnes caractérisent la longue vallée et ses cascades jaillissantes. Au fond de la vallée, le glacier autrefois imposant de Hüfigletscher a légué un précieux pierrier entre les pans rocheux rabotés sur lesquels de nombreuses orchidées, des souliers de Notre-Dame plus précisément, fleurissent au mois de juin. Les lis orangés sauvages et devenus rares sont chez eux dans la vallée, prouvant ainsi combien la nature est encore libre de se déployer ici. Les connaisseurs savent apprécier la richesse en minéraux de la vallée uranaise. Et comme les locaux sont loin d’être avares, ces derniers offrent des cristaux sur de petits stands inoccupés le long des chemins de randonnée. Dans cette vallée où le temps semble s’être arrêté, on fait confiance aux visiteurs et on croit en leur honnêteté.
Paysage enchanté dans un coin sauvage ZH N° 1106
Wald (ZH) — Steg • ZH

Paysage enchanté dans un coin sauvage ZH

Un étrange voyageur de petite taille apparut un jour à un paysan qui vivait tout au fond de la vallée de la Töss. Il recherchait, lui dit-il, le trésor mystérieux du Mondmilchgubel. Le paysan accepta de guider l’étranger dans ce lieu retiré, au cœur de la sombre forêt. Ils se rencontrèrent sur le coup de minuit près d’une voûte en pierre. Une porte en fer luisait dans la nuit. L’étrange chercheur de trésors recommanda à son guide de ne plus prononcer le moindre mot. Il frappa trois fois à une porte qui s’ouvrit sans un bruit… En quittant la petite ville de Wald, on entre soudain dans une gorge boisée, le Sagenraintobel, qui charme par son aspect enchanté, ses mousses, ses fougères et son ruisseau. En divers endroits, bancs et places pour des grillades invitent à une halte. Derrière le parking de Wolfsgrueb, c’est un autre univers. Les vallées où coulent les sources de la Töss sont très encaissées. Des forêts aux pentes abruptes et des parois rocheuses de nagelfluh élancées caractérisent ce paysage de l’arrière-pays zurichois. Le Mondmilchgubel de la légende est d’un accès difficile, mais on atteint par un sentier qui part à droite du chemin la grotte de Brandenfels toute proche, qui est impressionnante elle aussi. Derrière le voile d’eau d’une cascade se trouve une place aménagée dans la roche, équipée d’une fontaine, d’une table, de bancs et d’un foyer. Un site idéal, sous une voûte naturelle, pour se reposer. Dans ce lieu sauvage et romantique, il est aisé de replonger dans l’univers de la légende et du trésor caché. Un sentier raide mène ensuite sur les hauteurs du Hüttchopf, d’où l’on a une vue panoramique sur les collines et les creux boisés de la vallée de la Töss. Du fond de la vallée voisine montent les rumeurs de la civilisation qui nous éloignent un peu trop brutalement de ce paysage magique.
Le chasseur scélérat du Kiental BE N° 1107
Griesalp • BE

Le chasseur scélérat du Kiental BE

En des temps reculés, Hannes Schnyder pratiquait sa passion, la chasse, au fond du Kiental. Au lieu d’aider ses parents aux travaux de la ferme et de l’alpage, il arpentait sans relâche les montagnes en persécutant le gibier farouche. Un jour, il rencontra là-haut, où ne se rend aucun homme, un gaillard étrange vêtu de vert, qui lui proposa un pacte. Cette jeune tête brûlée ne manquerait plus aucune de ses cibles, pour autant qu’elle respecte une condition… L’accès à la Griesalp est une aventure en soi. Sur le parcours en car postal le plus raide d’Europe, le véhicule grimpe lentement le long de virages étroits. A l’arrière de la Griesalp s’ouvre un paysage de haute montagne de carte postale. D’imposants sommets comme la Wilde Frau, le Zahme Andrist et le Gspaltenhorn veillent sur le fond de la vallée recouvert de glaciers. Pas étonnant que le chasseur de la légende ne se soit jamais lassé de les parcourir dans tous les sens. Et son pacte, est-ce sur la Bundalp qu’il le conclut? Les randonneurs d’aujourd’hui, comme les chasseurs d’hier, ne viennent pas à bout de la montée sans suer un peu, mais la vue sur le cirque rocheux du Gamchi récompense leurs efforts. Partout, des rochers abrupts et élancés ne demandent qu’à accueillir la faune et ses poursuivants. Aujourd’hui, ce sont les aigles, les lynx et les gypaètes barbus qui y cherchent leurs proies, car toute la région est un district franc interdit de chasse. On en profitera pour découvrir dans le Gamchi des lieux qui furent le théâtre de légendes, comme le Martinkirchlein (chapelle) et la Wallisbrücke (pont). Un sentier des légendes balisé permet de les rejoindre. Ceux qui n’auraient pas assez goûté à la force de la nature après leur arrivée à la Griesalp peuvent descendre en longeant le Wildwasserweg à Tschingel, où le car postal s’arrête également.
Rochers dentelés et forêts dans le Val Colla TI N° 1108
Cimadera — Brè • TI

Rochers dentelés et forêts dans le Val Colla TI

Dans l’arrière-pays sauvage de Lugano sévissait autrefois une affreuse sorcière capable de faire se déchaîner la nature et d’effrayer tous les habitants des collines boisées. Les pauvres êtres épouvantés se terraient. Seule la reine des lièvres décida de tenir tête à la vieille. Elle convoqua toutes les créatures de la vallée à un conseil secret et leur annonça qu’elle allait partir bien loin, chercher de l’aide. Un an plus tard, elle était de retour, accompagnée d’un homme fort et grand… Le départ a lieu dans le joli village de montagne tessinois de Cimadera. Le chemin traverse un bosquet de bouleaux puis une forêt de hêtres aux troncs noueux qui éveillent l’imagination. On remplira sa gourde dans l’une des fontaines le long du chemin, car il n’y a plus de point d’eau plus haut. Si l’on doit effectuer un long trajet pour se rendre sur place, on dormira la veille à la Capanna Pairolo du SAT. Au-dessus de la cabane, une forêt enchantée, à la frontière avec l’Italie, entoure les roches de calcaire dentelées des Denti della Vecchia. Une foule de créatures gigantesques semble s’est installée sur la crête limitrophe. Dans cet étonnant paysage, la sorcière et ses humeurs ont laissé des marques fortes. Après avoir échappé à l’envoûtement des lieux, les randonneurs fatigués peuvent se reposer et se restaurer à la cabane Alpe Bolla, non loin de laquelle se dressent des hêtres d’un âge vénérable. Les mêmes arbres aux formes vivantes les accompagnent dans la descente vers Brè. Ce village paisible étant un lieu d’excursion apprécié, il peut parfois être bien fréquenté. Pour s’offrir une belle fin de randonnée et une vue dégagée sur la région de Lugano et son lac, on rejoindra en une demi-heure à pied le Monte Brè. Du «sommet le plus ensoleillé de Suisse», un funiculaire redescend dans la périphérie de Lugano, vers la civilisation.
Le Hardmännliloch à la Ramsflue AG N° 1109
Staffelegg — Breitmis • AG

Le Hardmännliloch à la Ramsflue AG

Un beau jour, à la saison des moissons, deux jeunes filles coupaient des épis mûrs. Soudain, l’une d’entre elles découvrit un gros crapaud qu’elle voulut tuer avec sa faucille, ma sa sœur s’interposa. «Tu ne vois pas que c’est une femelle portante?». L’aînée rit et dit d’un ton moqueur au crapaud: «si tu as besoin d’une marraine pour ton petit, appelle-moi pour le baptême.» Une fois de retour chez elles, les jeunes filles évoquèrent la rencontre. Leur mère s’inquiéta. «Ma fille, une fois de plus, tu n’as pas pu tenir ta langue, et tu ne sais même pas à qui tu t’es adressée ainsi …» Pour rejoindre le royaume des lutins, on peut partir de la Staffelegg ou du Bänkerjoch (belle place pour les grillades dans la hêtraie). La région de la Wasserflue se parcourt aisément à pied et offre par beau temps une vue grandiose sur le Plateau central, et même l’arc alpin. D’après la légende, de profondes failles dans le terrain mènent au monde souterrain des lutins. Une tour radio moderne pointe, elle, vers le ciel. En passant devant le joli hameau de Hard, on suit le sentier vers le site rocheux de la Ramsflue, où auraient vécu les nains. Au trou des lutins tout proche, le Hardmännliloch, les plus courageux peuvent pénétrer dans la grotte, ramper le long du passage de plus en plus étroit dans les profondeurs de la roche calcaire du Jura (le sol est humide et argileux) et chercher l’accès au château des lutins. En dessous de la paroi rocheuse se trouvait autrefois une source aux vertus curatives connue loin à la ronde, le Laurenzenbad. En été, les sœurs du couvent des clarisses proposent boissons et gâteaux le samedi après-midi. Ceux qui veulent rejoindre les hauteurs et profiter de la vue monteront à la Salhöhe, où ils prendront le car postal. Il existe aussi un arrêt de bus à Breitmis, non loin de l’ancien établissement thermal.
Roche druidique près de Bourrignon JU N° 1105
Bourrignon — Pleigne • JU

Roche druidique près de Bourrignon JU

Au printemps, au sortir des rigueurs de l’hiver, la prêtresse des Druides envoyait depuis les hauteurs du Jura un jeune homme parcourir la région. Vêtu d’habits verts, il portait un rameau d’aubépine en fleurs à la main. Il se rendait dans les villages de l’Ajoie, juché sur un destrier blanc richement harnaché, et annonçait à voix haute le retour du mois de mai. La plus belle jeune fille de la région prenait place sur la croupe du cheval et chantait l’arrivée prochaine de l’été… Une atmosphère étrange règne dans certains lieux de notre pays, sans que l’on ne sache pourquoi. C’est le cas du site de la «Fille de mai», ce monolithe en calcaire proche de la frontière avec l’Alsace. Cette roche dont la forme rappelle celle d’une femme s’élève sur 33 mètres au-dessus de la cime des hêtres. Pour l’ancienne civilisation celte, elle représentait la déesse-mère Maïa. On la distingue de loin déjà depuis notre point de départ, le village de Bourrignon. Avant d’aller voir la déesse antique, nous montons vers les hautes crêtes du Jura septentrional par des forêts enchantées, peuplées de hêtres noueux et de houx. Le site de la Grande Roche offre une belle vue sur la région plate de l’Ajoie. Après l’ivresse des hauteurs, celle des profondeurs: au fond de la cluse de Lucelle, l’ancienne abbaye se reflète mystérieusement dans l’eau calme de l’étang. Non loin, on rejoint par un détour une petite grotte au-dessus du chemin de randonnée. Une ambiance particulière se dégage encore de ce site de cultes, qui rassasie spirituellement les âmes affamées. Sur le chemin forestier qui traverse la Côte de Mai, un panneau en bois indique enfin le rocher de la déesse celte, auquel on n’accède que par un étroit sentier. Ce lieu est baigné d’une aura particulière, celle des fêtes sacrées au cours desquelles on célébrait la nature.
Sous l'eau glaciale N° 1073
Klöntal, Plätz — Rhodannenberg • GL

Sous l'eau glaciale

On raconte deux histoires sur la glace dans le Klöntal, l’une révolue et l’autre actuelle et sucrée. La première commence durant l’hiver 1862, lorsque Gabriel Leuziger eut l’idée de découper des blocs de glace à la scie dans le lac gelé. Il les amena à Netstal et les conserva. On se moqua de lui jusqu’à ce que l’on réalise les bonnes affaires que l’on pouvait en tirer. Dix ans plus tard, des centaines de travailleurs étaient à l’œuvre sur le lac, armés de pioches, de scies, de cordes et de crochets, chargeant des quantités de glace sur des charrettes tirées par des chevaux. Les brasseries, les hôtels, les hôpitaux et même les bateaux à vapeur navigant sur les mers réclamaient de la glace. De nos jours, au printemps, lorsque le niveau de l’eau du lac de Klöntal est bas, on aperçoit encore les murs d’anciennes cabanes près d’Unter Herberig. C’est ici qu’était conservée la glace avant d’être livrée en été. Les affaires fleurirent jusque dans les années 1950 et l’invention du réfrigérateur. Cette histoire a inspiré André van Sprundel. Chaque été depuis plus de 25 ans, l’hôtelier de Rhodannenberg traverse le lac à bord de son Ice Dream Express et approvisionne randonneurs et baigneurs en glaces. On voit venir son petit bateau coloré de loin, et tous attendent l’appel du «Glacemaa», l’homme aux glaces. Celui-ci n’a d’ailleurs pas beaucoup de temps pour faire sa tournée, car les glaces fondent vite. Le petit bateau est une agréable récompense au terme d’une randonnée familiale le long du lac de Klöntal, qui commence derrière le Restaurant Im Plätz, à l’extrémité ouest du lac. Une fois sur le chemin balisé, il est quasi impossible de se perdre. La randonnée plane reste majoritairement dans la forêt ombragée, passant des lieux de baignade, une cascade et le Bärentritt, qui renfermerait dans ses profondeurs le trésor de guerre du général russe Souvorov depuis 1799.
La grotte enchantée du Parc du Gantrisch BE N° 1103
Riffenmatt — Süftenen Schutzhütte • BE

La grotte enchantée du Parc du Gantrisch BE

Un jour, il y a de cela fort longtemps, un garçon chevrier trouva un portrait de Helva, la reine des fées. Pris d’un indicible désir de la rencontrer, il se mit à la recherche de son château caché du Helisee. Après avoir longuement parcouru la contrée, sans succès, le chevrier vit apparaître Helva en personne qui l’invita dans son royaume, profondément enfoui sous la terre. Elle posa une seule condition à son hôte, qui promit de la respecter. Ils pénétrèrent dans l’univers enchanté de Helva par la porte d’une grotte. Bientôt, la curiosité du jeune homme fut la plus forte, et il rompit sa promesse… Au pied du col de Horbüel s’étendent des forêts naturelles. Ici, chaque pierre et chaque racine ont vu passer des nains. Si l’on suit le chemin sans en dévier, on rejoint le sommet de la chaîne de collines, d’où l’on a une vaste vue sur la Suisse occidentale. Au lieu-dit Obere Hällstett, des rochers groupés s’élançant vers le ciel évoquent de vieux menhirs. Le chemin panoramique longe la crête jusqu’au col de Horbüel, assez proche, puis se poursuit vers le légendaire Cheeserenloch (suivre les panneaux). Selon la légende, il s’agirait là de l’entrée du royaume des fées, le Helisee. On se rendra dans la grotte en faisant preuve de prudence respectueuse (les nains préfèrent la lumière des bougies à celle des lampes de poche). Non loin, une place de pique-nique invite au repos. Du sommet de la Pfyffe, le Jura et la chaîne des Préalpes se découpent admirablement. Le dernier tronçon du chemin mène vers une attraction étonnante du Parc du Gantrisch: une longue passerelle traverse une superficie boisée détruite par la tempête Lothar. Depuis 15 ans, la nature règne en maître sur les lieux et une forêt primaire préalpine est en train de reprendre vie. Un phénomène que l’on doit à la fée aux pouvoirs magiques et à sa suite?
Autour des Sibe Hängste N° 1081
Innereriz • BE

Autour des Sibe Hängste

Au nord du lac de Thoune, le Seefeld est une contrée riche en légendes. Lorsque l’on traverse ces paysages boisés, on découvre pourquoi, ici, tout ne s’explique pas. Les prairies dorées de l’automne sont parsemées de dalles de roche poreuse et de collines couvertes de buissons de myrtilles. Dans un tel décor, il n’est pas difficile de se représenter des sorcières et le diable dansant autour d’un feu et soumettant à la tentation trois frères du pays. Ces derniers ne s’étaient pas tenus à l’interdiction de rendre visite à leurs belles le vendredi, dans leur cabane retirée au-dessus de Habkern. Les ayant aperçues s’envoler sur un balai par la cheminée, ils firent de même et se retrouvèrent à la fête en question, où un breuvage leur fut offert. Deux des frères le burent, mais le troisième s’y refusa et fut immédiatement foudroyé. Une fois réveillé, un homme en vert s’approcha de lui. Sur ses épaules un perchoir portant huit corbeaux identiques, dont les frères ensorcelés. Pour les libérer, le troisième frère devait les reconnaître. Il y parvint: deux des corvidés avaient des larmes aux yeux. De telles histoires ne peuvent que rendre plus palpitante l’exigeante randonnée autour des Sibe Hängste. Au départ, le massif domine sur la gauche, à droite trône le Burst, tandis qu’en face le Sichle, en forme de cuvette, invite à la marche. Vient ensuite le Justistal vers Hinterberg avec sa ferme-auberge. Le chemin monte alors vers la réserve naturelle du Seefeld, traverse une vallée paisible d’où l’on voit bien le sommet du Niesen. Au niveau du Mittlers Seefeld, la montée au Tropfloch vaut le détour: de cette grotte en forme de goutte, on croirait entendre le dragon que saint Beat chassa il y a bien longtemps, l’obligeant à se retrancher dans le lac de Thoune. Quelques mètres plus loin, vers l’ouest, on appréciera la vue vertigineuse sur les pittoresques lapiaz, avant de prendre le chemin du retour à travers ces paysages enchanteurs.
De la Corbatière à la Sagne N° 1151
La Corbatière — La Sagne • NE

De la Corbatière à la Sagne

Le Jura neuchâtelois est un endroit idéal pour les randonnées en raquettes: le large plateau se situe à une altitude de 1000 m, où l’enneigement est assuré, et est séparé par de vastes collines en pentes douces. Différents sentiers de randonnée en raquettes balisés traversent également ce paysage légèrement vallonné. De plus, la région est accessible rapidement en transports publics également depuis la Suisse alémanique. Le pâturage tout en longueur du Communal sépare la ville de La Chaux-de-Fonds de la Vallée de La Sagne située au sud. Alors que les flancs de la colline sont recouverts d’une forêt dense, son sommet sert de pâturage en été. Çà et là, de petits groupes de sapins majestueux ornent les vastes prairies enneigées en hiver. Le paysage offre une étendue bienfaisante. Mis à part quelques étables, il n’y a aucun bâtiment. Depuis la gare de La Corbatière, il faut monter de quelques pas dans une petite rue. Alors que la piste de ski de fond grimpe en faisant de grands virages, le sentier de randonnées en raquettes balisé bifurque vers la forêt et monte en ligne droite. L’effort est de courte durée, car on atteint rapidement le haut plateau du Communal. Le sentier continue en direction du sud-ouest. Des balises rose vif indiquent le tracé de manière fiable. La bise, qui souffle parfois un air froid dans la région, est toujours dans le dos des randonneurs. On gagne encore quelques dizaines de mètres de dénivelé au cours d’une légère montée avant que le sentier ne redescende en pente douce. Au point 1158, le sentier se sépare. En continuant tout droit, on arrive au Restaurant Du Grand Sommartel et, de là, il est possible de descendre en direction du Locle. En prenant à gauche, en revanche, on entame la descente dans la Vallée de La Sagne. Ce sentier conduit, en parallèle à une petite route, à travers la forêt jusqu’au village de La Sagne.
Des Paccots aux Guedères N° 1152
Les Paccots • FR

Des Paccots aux Guedères

Le village de vacances des Paccots est un domaine skiable apprécié des familles en Suisse romande. Les remontées mécaniques et les pistes ont conquis les versants de Corbetta et de Borbuintze, situé en face. Au milieu se trouve le grand parking des Joncs. Lors des journées hivernales ensoleillées, il y règne une belle animation. Mais dès qu’on laisse le domaine skiable derrière soi, on plonge dans un monde d’un calme féérique. Le promeneur qui vient en transports publics descendra au terminus du bus, Les Rosalys, et rejoindra Les Joncs par un chemin forestier idyllique. Les premiers mètres jusqu’au restaurant Les Rosalys se parcourent encore sur une petite route, puis le chemin bifurque et monte à l’écart des pistes de ski. Les Joncs offrent une vue panoramique. Le Lac Léman lui-même n’est certes pas visible, mais les sommets du Bas-Valais et de Savoie du côté sud le sont. La randonnée continue sur un chemin pratiquement plat, d’abord dans des alpages enneigés, vers le chalet d’alpage Les Crêtes, puis à nouveau à travers les bois. On progresse confortablement sur le large chemin forestier et la tension monte progressivement alors que l’on se demande ce que l’on peut bien voir après la forêt. Ce moment est vraiment une expérience magnifique. Une petite haute vallée se découpe dans le lointain, de sombres forêts de sapin ornent ses flancs et au milieu se dresse une belle montagne imposante, le Vanil des Artses. Presque aucun bruit ne trouble le calme et l’harmonie de ce somptueux paysage. Quel contraste avec l’animation joyeuse et bruyante du domaine skiable voisin! Le chemin de randonnée d’hiver balisé s’arrête ici, là où les chemins de montagnes se séparent en été vers le Col de Lys et le Col de Soladier. Ici, au-dessus du chalet d’alpage Les Guedères, deux bancs de bois invitent à faire une pause au soleil. La descente vers les Paccots s’effectue par le même chemin.
D’Aminona à Montana N° 1153
Aminona — Montana • VS

D’Aminona à Montana

Les plus hautes montagnes de Suisse se trouvent dans le Valais. Le haut plateau de Crans-Montana offre une vue particulièrement belle sur la série des sommets de 4000 m et plus. Ce plateau ensoleillé est situé au pied d’un domaine skiable qui s’étend jusqu’au glacier de la Plaine Morte. En hiver, un vaste réseau de sentiers y est préparé pour les randonneurs. Le chemin panoramique d’Aminona à Montana offre une vue magnifique. Le sentier longe parfois le bord du domaine skiable et traverse de nombreuses pistes, mais il y a toujours entre deux des parties incroyablement calmes dans les forêts de montagne isolées. La petite route qui monte vers l’est depuis l’arrêt de bus d’Aminona n’est empruntée en hiver que par des piétons, des lugeurs et des skieurs de randonnée. En passant d’abord par les bois, puis par un terrain alpin ouvert, elle monte modérément mais constamment. La vue s’élargit à chaque pas. Le Weisshorn et la Dent Blanche dominent le panorama et l’on aperçoit aussi le Cervin et le Mont Blanc. Le mayen de Colombire est le point le plus élevé de la randonnée. Ce petit restaurant proposant des spécialités locales est aussi ouvert en hiver. L’Ecomusée voisin offre un aperçu de la vie austère que menaient jadis les gens dans les Alpes de la région (ouvert en hiver pour des groupes dès dix personnes; sur réservation au 079 888 87 88). Le chemin balisé conduit en légère descente vers le restaurant de Ploumachit et, de là, avec des dénivellations minimes, à la station de télécabine intermédiaire des Marolires. Deux galeries sont à la disposition des randonneurs pour traverser les pistes. Au-dessus de Vermala, on arrive à Signal, la station intermédiaire d’une autre télécabine, et juste après on atteint la cabane de montagne l’Arnouva. D’ici, il ne reste plus que quelques virages avant d’arriver au centre de Montana.
De Heiligenschwendi à Schwanden N° 1154
Schwendi — Schwanden • BE

De Heiligenschwendi à Schwanden

Il faut moins d’une demi-heure de bus pour rejoindre Heiligenschwendi depuis Thoune, c’est pourtant un voyage dans un autre monde. Alors qu’une activité intense règne sur les routes et les rues de la troisième ville du canton de Berne, les heures semblent s’écouler plus lentement en haut, sur la terrasse ensoleillée. Le quotidien de la plaine est très loin, la nature est en profonde hibernation et son calme se transmet doucement au visiteur. Une dense forêt de sapins et une vaste prairie dominent le paysage. Le panorama est grandiose: au centre se dresse la pyramide harmonieuse du Niesen. A son pied scintille le lac de Thoune, bleu foncé, à l’arrière-plan se succèdent les sommets des Hautes alpes bernoises et vers l’ouest, les aiguilles rocheuses du Stockhorn et la chaîne du Gantrisch forment l’horizon. Ce décor pittoresque accompagne une perspective changeant constamment sur le chemin de randonnée d’hiver vers Schwanden. Le départ du circuit se fait au Restaurant Alpenblick. Une légère montée traverse le quartier de Schwendi et mène au centre de réhabilitation (Reha Zentrum) puis, de là, dans les bois. Au point 1130, l’itinéraire quitte la route dégagée et conduit entre les arbres en montant légèrement. Cette partie n’est pas préparée à la machine. Cependant, comme le chemin est régulièrement fréquenté, une trace praticable à pied se forme toujours rapidement après les chutes de neige. À Margelsattel, la vue s’ouvre sur la large paroi rocheuse du Sigriswiler Rothorn. Il convient ensuite de descendre quelques minutes le long de la petite route dégagée puis de bifurquer à nouveau sur un petit chemin balisé qui longe le versant. L’itinéraire alterne entre ciel ouvert et forêt pour atteindre le hameau de Sagi, qui fait partie du village de Schwanden.