Propositions de randonnées • Suisse Rando

1607 entrées ont été trouvées
650 cimes embrassées du regard N° 0952
Maran — Weisshorn • GR

650 cimes embrassées du regard

A Arosa, les passionnés de sports d’hiver peuvent aussi trouver leur bonheur en dehors de l’agitation des pistes de ski et de luge. En hiver, il est d’ailleurs même possible de gravir un sommet de 2653 mètres. Mais attention: ce chemin de randonnée hivernale peut être fermé en fonction de ses conditions, des chutes de neige ou du risque d’avalanche. Il convient de s’informer en temps utile de la situation afin d’éviter les mauvaises surprises. La variante la plus sportive, part de Maran (accessible avec la ligne de bus jaune depuis la gare d’Arosa) et passe par la Scheidegg et la cabane Sattelhütte en direction du Weisshorn. Les randonneurs souhaitant profiter pleinement des paysages de montagne de la vallée de Schanfigg ne choisiront cependant pas l’itinéraire direct: ils opteront, peu après l’Ober Prätschsee, pour un crochet menant à la Scheidegg à travers la forêt, via Rot Tritt. Les marcheurs qui en auront assez une fois arrivés à la Sattelhütte (encore 300 mètres de dénivelé) prendront le télésiège au Brüggerhorn et redescendront jusqu’à la station intermédiaire. De là, ils emprunteront un chemin de randonnée plus plat et plus court. Les grimpeurs poursuivront leur route et graviront les 200 derniers mètres de dénivelé jusqu’au point culminant de cet itinéraire. Car effectivement, le sommet du Weisshorn offre une vue spectaculaire sur près de 400 cimes, comme la Jungfrau, le Säntis, le Piz Buin ou le Dom. Après cette performance, un goûter amplement mérité au Restaurant Weisshorngipfel ravira les papilles des plus gourmands. Les baies vitrées à 360° leur permettront de jouir d’une vue imprenable tout en dégustant un morceau de gâteau de la «pâtisserie la plus haute du monde». Ceux qui opteront pour la variante plus tranquille de cette randonnée hivernale se feront transporter jusqu’au sommet par les remontées mécaniques du Weisshorn (1 changement) et feront le plein d’énergie au restaurant avant d’attaquer les près de 2,5 h de descente, parfois assez raide: d’abord en direction de la Sattelhütte, puis jusqu’à Prätschli, avant de rejoindre Maran.
Emotions au-dessus de la vallée de Simmen N° 0955
Sparenmoos • BE

Emotions au-dessus de la vallée de Simmen

Le bus de Zweisimmen grimpe en sillonnant à travers le paysage onirique enneigé et s’arrête devant l’hôtel de montagne après un dernier virage. Soudain, c’est l’agitation. Des aboiements de huskys excités nous parviennent, des gens en vêtements de sport filent devant nous d’un pas décidé, des fondeurs croisent notre regard, les luges en bois s’empilent contre le mur: bienvenue au Sparenmoos, la destination hivernale proche de Zweisimmen, qui est également la Mecque du tourisme hivernal durable! La randonnée d’hiver promet de la tranquillité et un panorama spectaculaire. Après quelques pas, on abandonne le tumulte derrière un groupe de sapins enneigés pour plonger dans le calme blanc. Un premier banc en hauteur offre une vue plongeante sur le domaine skiable de Saanenmöser, tandis qu’à l’horizon on aperçoit les sommets du Pays-d’Enhaut vaudois. Le chemin se sépare en deux au niveau de l’auberge Hüsliberg Beizli, fermée en hiver, le raccourci à droite retournant au point de départ. Le chemin de gauche monte sur la dorsale, puis ondule jusqu’à Nüjeberg et continue son ascension pour rejoindre le bâtiment d’alpage de Schiltenegg. Il reprend la direction de l’est, le long de la piste de ski de fond qui serpente sur les versants doux. L’auberge de montagne Sparenmoos du lieu de départ étant fermée (situation en 2014), la terrasse ensoleillée de la buvette Muma, toute simple, répondra à bien des attentes des clients lorsqu’il fait beau. Muma signifie «chevaux de bois» en chinois. C’était la première désignation écrite du mot «skis», il y a 1400 ans. Si l’on ne souhaite pas prendre le bus pour retourner à Zweisimmen à la fin de la journée, on peut prendre place sur un «cheval de bois», c’est-à-dire une luge, disponible jusqu’en soirée le week-end.
À la cabane Galmihorn N° 0945
Reckingen VS — Münster VS • VS

À la cabane Galmihorn

Surplombant la vue, majestueusement assise sur le dos de la montagne, la cabane du Galmihorn, la Galmihornhütte, but de cette randonnée, trône à 2076 mètres d'altitude. Point de départ, la gare de Reckingen (1298 mètres) offre aux baladeurs une vue allant des montagnes jusqu'au jeune Rhône. L'itinéraire conduit les promeneurs le long du fier cours d'eau, puis passe devant le mazot historique de 1617 et l'église baroque dans la partie supérieure du village. Le village étonne par son mélange réussi de vieux et de neuf. Le chemin de randonnée de montagne monte ensuite raide par l'alpage à la rencontre du hameau de Wiler. Les randonneurs qui veulent faire une première pause suivent le chemin panoramique de la vallée de Conches sur environ 300 mètres en direction de Münster. Là, une balancelle invite à admirer la vue donnant sur l'autre côté de la vallée, qui englobe la vallée Blinnental, la chapelle Stahlenkapelle et le sommet du Blinnenhorn. Le chemin bifurque à gauche et monte au-dessus de Wiler jusqu'au prochain indicateur pour le Galmihorn. Le chemin continue de monter à travers des épicéas, des pins sylvestres et des mélèzes. Au-dessus de Tomabine, l'itinéraire plus long menant à la Galmihornhütte (1h20 min) mène le randonneur en haut par la gauche. Le chemin serpente de plus en plus haut à travers la forêt claire. Au-dessus de la limite des arbres et en-dessous des paravalanches, un tapis rouge accueille les promeneurs, formé des feuilles colorées des roses des Alpes. Au point 2219, les randonneurs atteignent l'arête. Ils suivent alors l'arête descendante et se trouvent tout à coup sur la terrasse de la Galmihornhütte. La descente en direction de Münster est raide et sa partie supérieure possède un charme sauvage et romantique. Lorsque les randonneurs ont atteint le chemin panoramique de la vallée de Conches, la musculature de leurs cuisses peut se détendre. Le chemin est alors agréable jusqu'à l'embranchement en-dessus de Münster. Le promeneur passe encore une bifurcation, puis atteint après quelques minutes les premières maisons du joli village. Des possibilités attrayantes s'offrent alors : des restaurants, comme celui de la Croix d'Or, ou un tour à travers le village.
De Brigels au Hospezi de Trun (GR) N° 0931
Breil/Brigels — Trun • GR

De Brigels au Hospezi de Trun (GR)

Peut-on remonter le temps? Oui, se sont dit Ursi et Christian Weber, qui ont acheté dans la Surselva une ancienne maison de pèlerins et loué quelques hectares de terrain. Depuis 1999, ils vivent au Hospezi en autosuffisance: du pain au levain au fromage, de la côtelette de porc laineux aux pâtes à la farine de seigle, ils font tout eux-mêmes. Leurs hôtes ne mangent donc que des produits maison et peuvent regarder pousser les légumes. Le jardin situé devant la terrasse ne contient presque que des espèces de ProSpecieRara: quatre variétés de carottes, des dizaines de légumes en branches et de salades, dont de l’épinard sauvage (les bergers s’en nourrissaient), du pourpier et de la cochléaire officinale. A quelques pas, des poules, des porcs laineux qui se vautrent dans une boue saine, et, sur le versant opposé, des chèvres et des moutons qui broutent. Tout produire soi-même? Un défi que les hôtes peuvent vivre en direct en observant le travail qu’il implique et le délicieux résultat dans l’assiette. Le domaine ne comprend que 2 hectares, et pourtant, cela suffit aux besoins du couple et de leurs hôtes. Le Hospezi accueille des personnes qui restent au moins deux nuits et mangent sur place, car sinon, le travail investi par ces aubergistes-paysans n’en vaut pas la peine. Il est indispensa* ble d’annoncer son arrivée! La randonnée commentée dans la vidéo par Damian Tomaschett commence à Brigels et longe la «Senda Sursilvana» jusqu’au Hospezi. La vue porte presque jusqu’à Disentis. Le moment fort de la marche se situe à Schlans (tour de défense et chapelle Maria zum Schnee). Un crochet par la ferme bio de Silvio Pfister est conseillé. Il élève des moutons de l’Oberland grison, des chèvres de la race Capra Grischa, des chevaux des Franches-Montagnes et des chevaux arabes. L’été, il propose des camps d’indiens et d’équitation aux enfants.
De la Tête de Ran à L’Aubier (NE) N° 0933
Les Hauts-Geneveys — Montézillon gare • NE

De la Tête de Ran à L’Aubier (NE)

Sur l’itinéraire qui mène des Hauts-Geneveys à la Tête de Ran (1329 m), puis qui longe le chemin des crêtes vers le Mont Racine avant de descen* dre à Montézillon, la vue porte au-delà des lacs de Neuchâtel et de Morat, jusqu’aux Alpes qui, telles un collier de perles, bordent l’horizon. Le but de cette randonnée gourmande est L’Aubier, l’un des rares hôtels écologiques de Suisse. Tout ce qui est servi ici est de production biologique et a été cultivé en grande partie dans la ferme selon les principes de l’agriculture Demeter. La ferme livre du lait, du fromage et des céréales. La volonté de respecter la nature se reflète aussi dans les matériaux de construction de L’Aubier: bois et pierre naturelle sont ici dominants. Le tartare de boeuf est un vrai délice: la viande du domaine, coupée à la main, est extrêmement goûteuse et la portion est généreuse, comme tout ce que propose L’Aubier. Les végétariens ne sont pas oubliés: le choix va du jus de carotte aux su* shis végétariens, de la mousse au chocolat aux meringues et aux glaces. Le pain est lui aussi maison, préparé par le maître des lieux. Le fait que le restaurant offre un vue magnifique ajoute au plaisir du repas. Christoph et Michèle Cordes, qui gèrent L’Aubier, ont l’hospitalité dans le sang. Ils consacrent du temps à leurs hôtes et sont ouverts à tout, un vrai «duo qui a du coeur». Michèle est romande, Christoph est d’origine allemande, une «fusion» qui a créé une attitude d'ouverture sur le monde transmise non seulement aux trois enfants, mais aussi au chien de la famille. C’est en effet avec une énergie débordante que Kofi a suivi Christoph, qui a lui aussi effectué la randonnée d’une durée de quatre heures (voir la vidéo). L’Aubier est né dans les années 1970, de l’idée de quelques jeunes gens. Aujourd’hui, 1300 fans d’écologie soutiennent par leur participation et leurs contributions l’hôtel auquel appartient également un café à Neuchâtel.
De Meiringen à la Schwarzwaldalp (BE) N° 0934
Bergstation Reichenbachfall — Hotel Schwarzwaldalp • BE

De Meiringen à la Schwarzwaldalp (BE)

Sherlock Holmes a-t-il vraiment fait bombance à la Schwarzwaldalp? C’est un point sur lequel ses fans ne sont pas d’accord. Ce qui est sûr, c’est que ce célèbre personnage de fiction aimait autant les bons repas que les énigmes difficiles qu’il résolvait toujours avec bravoure, jusqu’à ce que l’affreux Moriarty ne le précipite dans les chutes de Reichenbach. On peut d’ailleurs voir le «lieu du crime» lors de notre randonnée qui quitte Meiringen pour rejoindre le Châlet-hôtel Schwarzwaldalp. Depuis quatre ans, Melanie et Johann Zenger accueillent leurs hôtes dans ce lieu agréable qu’ils ont soigneusement rafraîchi, des façades à la carte du restaurant. On y trouve notamment un grand T-bone steak bien juteux, servi avec des frites maison, mais aussi un excellent fromage d’alpage, qui, lorsqu’il a vieilli cinq ans, peut aussi être servi en rebibes. Le plat de charcuterie, qui contient notamment du «Gumpesel», une saucisse de l’Oberland bernois, est magnifique. Les meringues, de Meiringen bien entendu, puisque c’est le lieu de leur création, ont une place de choix sur la carte des desserts. Le fait que tous les produits servis à la Schwarzwaldalp proviennent de la région est remarquable. Et voir, dans une auberge de montagne, un cou* ple qui connaît son métier et ne sert pas des macaronis au fromage trop gratinés multiplie le plaisir. Un plaisir que l’on éprouve aussi le long de la randonnée qui traverse en quatre heures environ la vallée romantique et sauvage de Reichenbach, lors de laquelle on peut emprunter à tout moment le car postal, qui, de mai à octobre, circule toutes les heures. A ne pas manquer sur l’alpage, l’ancienne scierie soigneusement rénovée, qui fonctionne encore parfaitement (annonce préalable pour des visites à l’hôtel Schwarzwaldalp). Enfin, on peut se ren* dre en hiver également sur la Schwarzwaldalp: la neige y est garantie!
Le Mausacker à Steinebrunn (TG) N° 0928
Amriswil — Muolen Bahnhof • TG

Le Mausacker à Steinebrunn (TG)

Jambon, boudin, saucisse au foie: si l’on ne connaît pas la cochonnaille bio de Hans Oppikofer, on a manqué quelque chose. Encore faut-il aimer ce plat généreux servi un peu partout en Thurgovie à partir d’octobre. Le Mausacker, la ferme au bourgeon bio de Hans Oppikofer, affiche toujours complet. En février, lorsqu’il sert du Stockfisch (morue séchée), l’affluence est encore plus grande. Hans Oppikofer est agriculteur mais aussi un grand connaisseur des fruits de la région dite «Mostindien». Il possède surtout des arbres à haute tige, dont de nombreuses variétés anciennes de ProSpecieRara comme la reine des reinettes ou la rose de Muolen. Il en fait du moût et des liqueurs qu’il vend dans sa buvette et sur les marchés de la région. Ce Thurgovien a tant à faire que c’est un miracle qu’il nous ait accompagnés lors de la randonnée qui traverse (surtout par des chemins bétonnés) l’un des plus beaux vergers de la région. Elle part d’Amriswil, passe par le Leimatwald et longe le Wilerbach en direction de Bilche. Un détour par le château de Hagenwil s’impose. Rudolf von Hagenwil, un chevalier qui participa aux croisades, fit construire au XIIIe siècle cet édifice entouré d’eau. Aujourd’hui, la famille Angehrn possède ce site fortifié considéré comme l’un des mieux conservés de Suisse. On peut aussi rejoindre le château par une voie plus directe depuis Amriswil en empruntant le Mittelthurgau Schlossweg. Une fois sur place, on peut se restaurer mais aussi visiter le musée du château. Les arbres à haute tige connaissent une renaissance en Thurgovie. En plus d’être beaux, ils of* frent un milieu naturel important aux oiseaux et aux insectes, notamment. Ce n’est pas le cas des cultures à basse tige, d’un entretien beaucoup plus facile, qui permettent d’automatiser la récolte. Une idée qui ne viendra jamais à l’esprit de Hans Oppikofer. Il préfère, comme son père avant lui, monter sur une échelle pour récolter les fruits à la main.
De San Nazzaro au Sass da Grüm (TI) N° 0932
San Nazzaro — Dirinella • GR

De San Nazzaro au Sass da Grüm (TI)

Chaque matin, Walter Branca part à 5h 00 sur le lac Majeur pour ramasser les corégones, per* ches, sandres et, avec un peu de chance, brochets qui se sont pris dans ses filets. Le vendredi, ce pêcheur professionnel de Vira livre ses poissons frais à l’hôtel Sass da Grüm, perché sur un plateau ensoleillé à 600 mètres au-dessus du lac. Ce paradis du bio, considéré comme un «lieu d’énergie», offre une vue magnifique. La randonnée commence à San Nazzaro et traverse les forêts de châtaigniers sur l’ancien sentier muletier, en passant par Vairano. La dernière étape est difficile, le chemin monte en pente raide. Après une heure environ, nous voilà très aimablement accueillis à l’Hôtel Sass da Grüm. La maison offre des chambres confortables, dispose d’une piscine dans le jardin, ce qui est indispensable l’été, car il peut faire chaud sur ce plateau exposé. Heureusement, des arbres offrent une ombre bienvenue. Partout, des chaises-longues attendent les hôtes, car ici, l’idée est avant tout de profiter du calme et de se reposer. L’un des points forts du lieu est le jardin d’herbes aromatiques, qui comprend plus de 70 variétés. Les herbes sont régulièrement utilisées dans la cuisine bio savoureuse et les nombreux plats végétariens de l’établissement. Au rayon des boissons, toute une palette de thés et tisanes, sirops et vins sont proposés. Et chaque jour de la semaine, une céréale différente est à l’honneur: lu.: riz, ma.: orge, me.: millet, je.: seigle, ve.: avoine, sa.: maïs, di.: blé. Le vendredi est donc le jour du poisson frais, que le cuisinier Martin Winter apprête avec peu de graisses: il fait mariner le poisson, le poche et le sert avec une sauce qui contient des graines de tournesol, de courge, de sésame et de pavot. Si l’on n’a pas envie de redescendre au bord du lac Majeur par le même itinéraire, on peut monter aux Monti di Vairano et rejoindre Dirinella par le «Sentiero Monti di Piazzogna».
Potences et ruines de la Surselva N° 0904
Breil/Brigels Post — Station Rueun • GR

Potences et ruines de la Surselva

L’époque où la Suisse exécutait encore ses condamnés n’est pas si lointaine. L’armée n’a aboli la peine de mort qu’en 1992, près d’un demi-siècle après la mise à mort de 17 soldats, jugés traîtres à la patrie, durant la Seconde Guerre mondiale. La dernière exécution civile, à Sarnen, remonte à 1940. Au cours des décennies et des siècles précédents, la peine de mort avait pris toutes sortes de formes en Suisse. Par chance, le paysage de cette randonnée le long des potences est si beau que la cruauté des temps anciens n’est plus que mauvais souvenir. Le chemin pédestre s’élève juste derrière la poste de Brigels, longe le golf par des prairies et des forêts, dans une ambiance enchanteresse, vers Tschuppina et Flanz. Un détour de 15 minutes permet, depuis le site d’Adlerstein (Grepp da Flanz), d’avoir une belle vue sur la vallée. Le long d’un arc étendu, on rejoint la petite route carrossable de Brigels-Waltensburg et l’on descend sur un étroit sentier de forêt vers les ruines de Kropfenstein¹. Prudence à l’entrée de la forteresse, car les enfants risquent de glisser sous la barrière. Sinon, le château fort érigé au XIVe siècle sur des rochers à pic offre son pesant d’aventures. Une demi-heure plus tard, on rejoint Waltensburg dont l’église réformée¹ du XIIe siècle mérite une visite. Ses fresques comptent parmi les plus belles de style gothique de Suisse. A la sortie du village, un panneau brun invite à monter sur la colline, vers la potence de Fuortgas¹. Deux imposants piliers de pierre rappellent l’époque où les coupables, mais aussi les innocents, accusés de sorcellerie, trouvaient la mort. A environ 600 mètres de là se trouvent les ruines de Jörgenberg¹, la plus grande forteresse de la Surselva. Une descente raide ramène enfin à la gare de Rueun.
Cinq lacs en un jour N° 0905
Pizolhütte — Gaffia • SG

Cinq lacs en un jour

Nombreux sont les lacs alpins qui ont des couleurs dans leur nom (bleu, noir, rouge ou vert), souvent en raison des tons de l’eau. Différents facteurs influencent cet aspect: la réflexion de la lumière en surface, la diffusion de la lumière en présence de molécules d’eau et de matières en suspension, ainsi que la réflexion de la lumière par le fond du lac. La profondeur du lac et le moment de la journée entrent également en compte. Comme la couleur de l’eau résulte toujours de la combinaison de ces facteurs, on ne trouve pas deux lacs qui ont la même couleur. Même au cours de la journée, l’eau peut changer de nuances! Dans la région du Pizol, on peut parcourir cinq lacs en un jour. En automne, lorsque le temps est dégagé, les couleurs des lacs et la vue sur les premiers sommets enneigés sont particulièrement mis en valeur. Cependant, la plupart des plantes sont fanées en cette période. La randonnée panoramique des cinq lacs dans la région du Pizol est une des plus belles de Suisse. Elle est très appréciée et, par beau temps, on est rarement seul. Elle propose une attraction après l’autre: du glacier du Pizol au lacs pittoresques, en passant par la vue sur les sommets des Alpes glaronnaises, grisonnes et de Suisse orientale. Elle représente un défi pour les marcheurs peu expérimentés: le temps de marche est d’environ 5 heures, sur des chemins de montagne, au-dessus de la lisière de la forêt. Le parcours comporte trois montées et descentes passablement raides qui requièrent un pied sûr. Les personnes aimant marcher lentement, s’arrêter ou observer les nombreux bouquetins de la région et le couple d’aigles royaux feront bien de prévoir suffisamment de temps pour leur balade.
Itinéraire des cols glaronnais N° 0906
Matt — Mettmen • GL

Itinéraire des cols glaronnais

Lorsqu’on prend le bus à Schwanden pour se rendre à Matt, l’ouverture de la vallée du Sernftal est frappante. Pour profiter de la vue en hauteur, il faut d’abord monter un long tronçon pentu et boisé. Si l’on répartit la randonnée sur deux jours et que l’on passe la nuit à la Berglialp, il est possible de faire monter ses bagages sur les premiers 500 mètres avec le téléphérique utilitaire. Le chemin grimpe en zigzags sous des couronnes d’arbres qui protègent du soleil ardent, mais aussi des chutes de pierres. Depuis Riedboden, un chemin en traverse mène à la plus élevée des cabanes d’alpage de Berglimatt, celle d’Ober Stafel. Ensuite, un chemin raide monte par les rochers escarpés et les plis du Charenstock au Gandfurggele, le point de passage vers la vallée de Niderental. On y trouve le lac de Berglimattsee, caché derrière une colline herbeuse. Le Gandstock, situé à 2238 mètres, offre une vue panoramique encore plus spectaculaire que celle du Gandfurggele (aller-retour 80 minutes). Le chemin est marqué jusqu’au point 2238 (chemin de randonnée non officiel). La dernière ascension passe par des dalles de pierres et des «Steinmännchen» («bonshommes» en pierres empilées), assez espacés sur la fin, qui mènent au sommet. De là-haut, la vue s’étend du Glärnisch, en passant par l’Ortstock, jusqu’aux Tschingelhörner dentés et au Piz Sardona recouvert de glace. Ces sommets sont répartis à l’horizon sur la ligne géologique marquante du «chevauchement principal de Glaris».
Le circuit de Val da Camp N° 0855
Sfazù • GR

Le circuit de Val da Camp

De charmants lacs situés au cœur de denses forêts d’aroles et de mélèzes, au milieu de montagnes sauvages. Dans la réserve naturelle du Val da Camp située dans la vallée de Poschiavo, on découvre de tout, sans devoir marcher pendant des heures. Le point de départ pour les excursions vers les mystérieux lacs de Saoseo et deVal Viola est Sfazù: sur le trajet du car postal, à la hauteur du col de la Bernina. Après quelques minutes sur une route non goudronnée, on atteint les maisons de la Colonia di Buril. Au lieu de continuer tout droit, le chemin de randonnée bifurque à droite pour arriver sur le flanc sud du Val da Camp. Une agréable montée mène au hameau de Saoseo. Il suffit d’une courte escapade pour arriver au lac de Saoseo situé au milieu d’un bois de résineux, à 2028 mètres d’altitude. Dans l’eau limpide, couleur bleu cobalt, on distingue des vieux troncs d’arbres. Les arbres au bord de l’eau et les montagnes environnantes se reflètent à la surface. Le chemin devient plus raide, il traverse d’abord la forêt et ensuite un paysage de plus en plus sauvage, au pied de la Scima da Saoseo, avant d’atteindre le point 2258: des blocs de pierre et des gravats provenant d’un éboulement datant d’il y a longtemps. Quelques groupes de mélèzes ont réussi à s’implanter par endroits. Une fois descendu au bord du lac de Val Viola, situé à 2159 mètres, le chemin quitte le décor sauvage pour mener de l’autre côté du lac turquoise, dans un charmant paysage qui ressemble à un parc. Un pique-nique idyllique sur l’herbe s’impose. On enchaîne avec une petite sieste sur les rives du lac, une partie de frisbee, de la lecture ou simplement en se plongeant dans ses pensées. Un large sentier descend par l’autre côté de la vallée pour retourner à Sfazù. Les personnes qui trouvent cet itinéraire de quatre heures trop long, peuvent faire un parcourt plus court et rester plus longtemps près des lacs idylliques. Le nombre de variations et de liaisons est presque illimité: avec le minibus postal depuis Sfazù (sur réservation) jusqu’à Camp, puis monter au lac de Saoseo en 30 minutes, ensuite continuer sur un large chemin jusqu’au lac de Val Viola. Le Val da Camp est une région paradisiaque, surtout en automne, quand les feuilles des mélèzes sont dorées.
Boucle La Brévine N° 0856
La Brévine • NE

Boucle La Brévine

La Brévine. Un village neuchâtelois bien connu pour son froid légendaire, mais aussi ses forêts et son lac. C’est lui, le lac des Taillères, que l’on découvre en premier. Après un peu de route et des pâturages parsemés de sapins. Le plan d’eau est magnifique. Ses environs sont bien préservés. On longe la rive sud. A l’opposé, quelques fermes, bien neuchâteloises, se réchauffent au soleil. Les roseaux ondulent sous la brise. Mais, il est temps de s’enfoncer dans la forêt. Une forêt dense et sombre comme en voit plus beaucoup en Suisse. Le chemin est hésitant, défoncé, mais on n’a pas trop envie de le quitter. Tout autour, parmi les arbustes, les sapins, les fougères, on devine des rochers, des creux, des bosses. Un paradis pour les coureurs d’orientation. Pour les trolls, peut-être, aussi… Arrivé à une bifurcation, où une belle table de pique-nique invite à faire la pause, le randonneur respire plus librement… Une clairière, puis deux, puis trois s’ouvrent à nouveau devant lui. On arrive au Cernil, et l’Hôtel-Restaurant du Grand-Frédéric apparaît. Le nom fait rêver, mais l’établissement, bâti au 19e siècle, n’a jamais accueilli Frédéric II, roi de Prusse, né en 1712… Et pas question de boire un café. Il est fermé depuis novembre 2013. Encore de la forêt, et le chemin part en direction du nord pour déboucher sur la vallée. Magnifique dégagement. Des fermes, beaucoup de champs voués aux cultures propres à ces altitudes. On est à plus de mille mètres. La forêt n’est toutefois pas loin, la France non plus. La vallée traversée, il faut reprendre la direction de La Brévine. Un retour, parfois un peu longuet, sur des chemins asphaltés ou au revêtement naturel, comme on les aime.
Circuit à Eglisau N° 0942
Eglisau • ZH

Circuit à Eglisau

De la gare d’Eglisau, on traverse d’abord le grand pont sur le Rhin duquel, l’été, des jeunes bourrés d’adrénaline mettent leur courage à l’épreuve en se jetant à l’eau d’un saut téméraire. L’ascension commence alors qu’on est encore dans la localité. En grimpant, le regard s’étend, d’un côté, sur les plaines zurichoises et, de l’autre, jusqu’au pays voisin. Après avoir dépassé la ferme située sur l’Eggberg, la route asphaltée se transforme bientôt en un joli chemin à travers champs qui rejoint l’orée de la forêt pour ne plus la quitter pendant les 25 minutes suivantes de la balade. Une fois sur l’Honegg, un paysage de verdure s’étend à perte de vue. Le paysage de collines et de champs fait naître un sentiment de nostalgie. La prochaine ferme indique aux promeneurs qu’ils arriveront bientôt à Buchberg, petit village pittoresque que l’on traverse en direction du Rhin. Il est possible de se ravitailler à l’épicerie du village avant de gagner le vignoble. Sur la «Holigass», on emprunte la bifurcation à gauche afin de se rapprocher du fleuve en descendant par la forêt. Dans le bois, d’étroits sentiers couverts de racines mènent à une colline sablonneuse qui surplombe le niveau de l’eau d’environ 10 m en aval. C’est la richesse de son terrain qui fait l’intérêt de cette randonnée: on marche à travers champs, sur l’asphalte, les graviers et même le sable. Bientôt, on rejoint la rive en contrebas. Le long du fleuve, de petites baies invitent au repos et à la baignade. La dernière partie de la randonnée se poursuit entre le Rhin et le vignoble jusqu’à Eglisau. En observant ainsi le fleuve, on se dit que la fréquente comparaison avec l’Amazone n’est pas exagérée. On emprunte la route, admirant au passage de belles maisons à colombages, puis un escalier à gauche qui nous ramène au bord du fleuve, sur un chemin de gravier. L’itinéraire passe devant le «Flussbadi» où, l’été, depuis 20 ans, se tient une course de pirogues, puis traverse Eglisau par la «Burgstrasse» et de nouveau le pont pour rejoindre la gare.
Dans la vallée supérieure de Lauterbrunnen N° 1028
Gimmelwald (Schilthornbahn) — Stechelberg, Hotel • BE

Dans la vallée supérieure de Lauterbrunnen

Dans la région mondaine de la «Swiss Skyline», le téléphérique du Schilthorn va de Stechelberg à Gimmelwald sur la musique d'un film de James Bond. Pourtant, à la station de montagne, il n'est déjà plus question de paillettes et de glamour : le moment est à la tranquillité et à la nature. Le petit village pittoresque et endormi de Gimmelwald derrière lui, le randonneur prend un chemin montant en pente raide dans la forêt rafraîchissante. Arrivé à 1978 m d'altitude, il est récompensé pour ses efforts par la vue fantastique sur la Jungfrau enneigée et la cuvette aux imposantes faces nord. Le promeneur qui aimerait quelque chose de plus spectaculaire monte jusqu'au point de vue Tanzbödeli avant de poursuivre sa route jusqu'à la destination du premier jour. Après un repas romantique aux chandelles à l'hôtel de montagne Obersteinberg, d'où la vue est magnifique et qui est éclairé, la nuit, uniquement par des bougies et des lampes à pétrole, le randonneur peut dormir dans un dortoir ou dans une des chambres douillettes. Entouré de puissantes montagnes, l'hôtel de montagne n'est accessible qu'à pied et est situé au fond de la vallée de Lauterbrunnen. Le temps semble s'être arrêté ici, et les promeneurs à la recherche de calme ne seront pas déçus. Le lendemain, après un petit déjeuner consistant, le randonneur poursuit sa route en direction du lac Oberhornsee. Le bel itinéraire est un régal pour les yeux : ce n'est pas que le panorama et ses cascades d'eau qui est impressionnant, mais aussi le lac paisible dont l'eau bleu clair invite le promeneur à faire halte. Ici en haut, le monde va vraiment bien ! Sur les moraines de l'Oberhorn, les randonneurs sont arrivés au point le plus haut. Depuis Tanzhubel, le chemin redescend. Il est raide par endroits ; les bâtons de randonnée sont recommandés afin que le randonneur soit à même de redescendre vers Stechelberg.
Une journée au Liechtenstein N° 0891
Stn. Planken Schulhaus — Steg • LI

Une journée au Liechtenstein

Voir tout le Liechtenstein en une journée? C’est possible lorsque l’on randonne jusqu’aux Drei Schwestern en passant par le Fürstensteig. Le chemin change constamment de versant en longeant la chaîne de montagnes, passant ainsi par toutes les communes du pays et la zone alpine entière, notamment les monts Galinakopf, Schönberg, Sareis, Augustenberg et Rappastein. La montée longue et raide entre l’école de Planken et le refuge de Gafadura se gravit de préférence la veille. L’occasion de se remémorer la légende des Drei Schwestern: un jour de l’Assomption, trois soeurs préférèrent aller cueillir des baies plutôt que d’assister à la messe. Mais la Vierge Marie les prit sur le fait et, en guise de punition, les transforma en pierre. Pour les voir, il faut monter juste après le refuge de Gafadura vers le mont Sarojasattel. Les plus intrépides opteront pour le chemin de randonnée alpine sécurisé par des cordes et deux échelles, les autres pour le chemin de randonnée de montagne qui contourne les Drei Schwestern. L’effort est vite récompensé, même si l’on n’atteint qu’un seul des trois sommets. On retrouvera la même vue plus tard, sur le Garsellikopf et le Kuegrat, où les marcheurs qui ont le vertige pourront se rattraper. Au Gafleisattel, randonneurs intrépides et ceux qui le sont moins se séparent à nouveau, les premiers longent le Fürstenstieg au bord du vide, sur des champs d’éboulis, et les seconds gravissent l’Alpspitz. Puis, la balade devient plus détendue, mais le paysage reste varié, jusqu’à l’auberge de montagne Sücka et l’arrêt de bus de Steg. En entrant dans l’auberge, on tombe sur un article de presse du «Vorarlberger Tagblatt» datant de 1932. Il stipule: «Les randonneurs qui souhaitent découvrir le petit pays de fond en comble ne doivent en aucun cas faire l’impasse sur ses jolies montagnes. Ils ne le regretteront pas.»
Longue, solitaire et spectaculaire N° 0892
Steg — Triesen • LI

Longue, solitaire et spectaculaire

Quand on pense au Liechtenstein, ce n’est pas pour ses montagnes. Eh bien, on a tort! Car la randonnée sur les crêtes du Rappastein depuis Steg est difficile, solitaire et spectaculaire. A droite, on a vue sur la vallée du Rhin et, à gauche, il y a les Alpes liechtensteinoises. Au milieu, le vaillant randonneur marche gaillardement. L’étroit sentier est souvent escarpé, raison pour laquelle il n’est pas recommandé de s’y aventurer par temps de pluie. D’ailleurs, de bonnes conditions météorologiques sont préférables si l’on veut s’arrêter pour admirer la vue. On peut aussi attendre d’avoir atteint le sommet. Du haut de ses 2222 mètres, le Rappastein offre un panorama impressionnant ainsi qu’un certain confort, grâce à un banc improvisé. Tant mieux, car la randonnée après le sommet reste difficile. Une traversée du versant, plus souvent entreprise par des moutons que par des randonneurs, mène dans la vallée de Lawena. Là, un dortoir se niche sur l’alpage. La vallée n’est pas accessible pendant la saison hivernale en raison du risque important d’avalanche. Plus en avant, le village de vacances historique de Tuass s’accroche au versant. Il n’est accessible qu’à pied, car le terrain est trop escarpé pour y construire une route. On peut faire le plein d’énergie et étancher sa soif à la jolie fontaine du village avant d’entamer la longue descente vers Triesen. On suit d’abord un sentier raide à travers la forêt en pente, avant de retrouver la route forestière qui descend de l’alpage de Lawena. On emprunte celle-ci sur les derniers kilomètres jusqu’à la petite village de Triesen.
Entre forêts et pâturages N° 0898
La Chaux-de-Fonds — Le Locle • NE

Entre forêts et pâturages

C’est une belle crête qui relie les deux villes de La Chaux-de-Fonds et du Locle. Elle permet de faire une balade dans le calme et la verdure. Mais avant d’arriver au vert, il faut emprunter quelques rues de la Métropole horlogère, dont la rue du Docteur-Coullery qui conduit le randonneur à la lisière de la forêt. Le Bois du Petit Château passé, la nature est au rendez-vous. Ça grimpe passablement. Le Gros Crêt, ou, pour les locaux, le sommet de Pouillerel, n’est pas loin. Pas de vue plongeante et spectaculaire sur «La Tchaux», mais le sentiment d’avoir déjà accompli un bon effort. A partir de là, le balisage disparaît brièvement, mais le randonneur est dans l’élément recherché. Le chemin devient sentier, à droite la forêt, à gauche des prairies ou inversement. Ici et là, des emposieux, des fermes aux grands toits, des murs de pierres sèches. On marche vers l’ouest. En 1848, les révolutionnaires neuchâtelois avaient fait le même trajet, mais en sens inverse … A mi-chemin, La Ferme Modèle s’invite pour la pause. Tout près démarre le chemin pour L’Escarpineau. Un détour qu’il vaut la peine de faire, si l’on veut voir le Doubs. De ce promontoire rocheux, la vue sur la rivière, le barrage du Châtelot et la France, est spectaculaire. Encore faut-il ne pas avoir le vertige pour l’apprécier. La randonnée se poursuit alors plein sud, direction Le Locle. Tout est plus vallonné. Normal, on ne suit plus la crête, on la coupe comme un bateau qui fait face aux vagues. Alternance de forêts, de pâturages. La ville n’est plus très loin. On l’a voit apparaître par petites touches, entre les arbres. Avant d’atteindre la gare, on peut faire un saut au Musée d’horlogerie du château des Monts, tout proche.
Dans la vallée des gypaètes barbus N° 0717
Il Fuorn P8 — Il Fuorn P6 • GR

Dans la vallée des gypaètes barbus

En 1991, le Val da Stabelchod a été au centre de toutes les attentions: plus de cent ans après la disparition du gypaète barbu en Suisse, trois jeunes gypaètes y ont été réintroduits avec succès. Aujourd’hui, plusieurs couples de ces grands oiseaux nichent dans le Parc national ou alentour. Avec un peu de chance, on les apercevra du sentier didactique de Margunet. Pendant cette balade de plus de trois heures, les enfants attentifs et leurs parents verront également, en fonction de l’heure et de la saison, des aigles royaux, des cerfs, des chevreuils, des marmottes ou des chamois. La randonnée démarre sur le parking P8 (aussi possible depuis P9). De là, un large chemin plat traverse une forêt de pins des montagnes. Des panneaux informent régulièrement les promeneurs sur les phénomènes environnants. Juste avant d’arriver à l’Alp Stabelchod, il faut être attentif, car il n’est pas rare que des cerfs, des chevreuils et même des chamois broutent par ici. Ensuite, le chemin monte légèrement pour mener dans la gorge du Val da Stabelchod, qui ne tarde pas à devenir plus étroite. Avant le premier pont, on aperçoit en face, sur une paroi rocheuse, des traces d’anciennes marmites glaciaires. La prochaine aire de repos permet d’observer des cerfs et des chamois et, parfois même, des aigles et des gypaètes. Un long chemin en zigzag franchit l’orée de la forêt et mène à Margunet, qui offre un panorama à couper le souffle sur la moitié du Parc national et le paysage formé par les glaciers de la dernière ère glaciaire. Le chemin qui descend vers le Val dal Botsch franchit d’abord une arête, puis plonge abruptement. Il traverse un autre poste d’observation et continue le long du ruisseau jusqu’au parking P7. Comme aucun car postal ne s’arrête ici, il faut rejoindre le parking P8 à pied ou le P6 de l’hôtel du Parc national, Il Fuorn.
À travers d'un trésor naturel N° 0854
Aeschiried • BE

À travers d'un trésor naturel

C’est un groupe de joyeux lurons, venus de différents endroits, qui s’est donné rendez-vous devant l’école d’Aeschiried. Ils vont effectuer le circuit guidé organisé par l’office du tourisme d’Aeschi et WeitWandern dans le cadre de la Nuit suisse de la randonnée. C’est parti, direction la vallée du Suldtal, éblouissante par sa végétation luxuriante en toute saison. Il faut persévérer le long du ruisseau Suld et son joyeux clapotis avant d’arriver, après un dernier virage, au restaurant convivial de Pochtenfall. A l’apéritif, les premiers contacts se nouent, et voilà qu’on a déjà de nouveaux compagnons de route. Le chemin bien entretenu mène à présent à travers des alpages très fleuris, puis continue à monter en zigzags à travers de petits tronçons boisés. Après une courte pause, les randonneurs poursuivent leur ascension sur un large flanc de montagne, vers l’Alp Brunni, qui trône à 1644 m au-dessus du lac de Thoune. Derrière eux, le Morgenberghorn. Devant eux, une vue impressionnante sur les sommets environnants et sur le lac. Le ciel déploie ses plus belles couleurs, annonçant le coucher du soleil. Après une collation tirée du sac, les pulls sont enfilés et les chaussures resserrées. Parés pour la descente. Dans l’obscurité naissante, une bande de randonneurs nettement plus silencieuse descend la crête. On perçoit avec étonnement les lumières qui envahissent peu à peu la vallée et les bords du lac. Dans le ciel, d’autres lumières s’allument à leur tour. Petits et grands se rassemblent en fin de soirée au restaurant Panorama, à Aeschiried, pour terminer cette randonnée très particulière autour d’un café et de gâteaux et partager leurs impressions dans une torpeur bienfaisante.
Au pied de l’Ofenhorn N° 0899
Fäld • VS

Au pied de l’Ofenhorn

Que d’obstacles à affronter pour les contrebandiers et les muletiers d’antan! Même en plein jour et par beau temps, l’itinéraire que l’on emprunte à Fäld, derrière Binn, n’est pas sans risques. Il s’élève sur une pente raide vers le joli site du Mässersee. En automne, la splendeur des mélèzes du Parc paysager du Binntal récompense des efforts. Le lac brille d’une mystérieuse lueur verte, due à la croissance dans ses eaux de l’isoète lacustre. Cette plante est une championne de la survie, puisque ses tiges rigides poussent à 2120 mètres d’altitude et survivent aux sept à neuf mois passés sous une épaisse couche de glace. Sur le chemin qui mène au Geisspfadsee, le paysage devient aride et rocheux. Ce lac de montagne, de couleur sombre, contraste avec des rochers déchiquetés qui s’élèvent vers le ciel. Le col du Geisspfad se prête à un arrêt: d’ici, la vue sur le Piémont et la région d’Aletsch est unique. Depuis le col, le chemin serpente à travers une vallée parsemée d’immenses blocs rocheux avant de parvenir à une cassure raide. Tout en bas, l’Alpe Dèvero ressemble à un village miniature. Après la descente raide, il ne faut pas manquer le chemin qui bifurque à gauche, vers l’Alpe Crampiolo et son agriturismo. Le deuxième jour, un large sentier muletier conduit au Lago di Dèvero. D’ici, la vue sur le lac et l’Ofenhorn est splendide. Peu après le lac, le chemin monte au col de l’Albrun. Le sentier est plus large et mieux aménagé que l’itinéraire de la veille. On se demande par quel miracle les muletiers et les bêtes parvenaient jusqu’ici. Peu après le col de l’Albrun, on rejoint la cabane de la vallée de Binn. En automne, la multitude de fleurs qui poussaient entre la cabane et le point de départ de Fäld a disparu, mais les mélèzes jaunes illuminent la région.
A la rencontre des Walser N° 0900
Cascata del Toce — Ponte • EU

A la rencontre des Walser

Cette randonnée propose un voyage à travers plusieurs siècles de l’histoire économique et culturelle des Walser. Elle commence à la cascade du Toce, haute de 143 mètres et autrefois symbole de la vallée avant que l’eau ne soit dirigée sous terre. Ensuite, on traverse le sauvage Vallone di Nefelgiù pour arriver au lac de barrage de Vannino, puis on monte au col Bochetta di Gallo avant de descendre chez les Walser et leurs maisons dans la vallée. On a presque l’impression de se trouver dans la vallée de Conches. Surtout dans les villages de Canza (Früttwald) et de Ponte (Zum Schtäg) avec leurs maisons et raccards en bois. Au Moyen Age, les Walser ont emprunté le col de Gries depuis la vallée de Conches pour s’installer ici. Ils ont rendu le val Formazza propre à la culture et ont construit de nouveaux villages. Ils ont toutefois continué de faire du commerce avec leur ancienne région d’origine dans le nord pendant des siècles. Ainsi, le val Formazza (Pomatt pour les Walser) est devenu un îlot linguistique et culturel. C’est seulement à partir des années 1930 que les Walser ont orienté leur économie vers Domodossola et l’Italie, lorsqu’ils ont vendu leurs droits sur l’eau aux centrales hydroélectriques. Durant cette courte période, la langue (Pomattertitsch) a presque disparu. Seules quelques personnes âgées la parlent encore. Par une journée d’automne ensoleillée, cette randonnée est envoûtante. Les alpages paraissent souvent orange, voire rouges, à contre-jour. Les rochers lancent des reflets bleus et gris. L’eau du lac de barrage brille d’un bleu acier. Mais ce n’est pas un doux paysage idyllique: il est intense, exigeant, passionnant et marquant. Il ne laisse personne inifférent, et quiconque l’a arpenté une fois y reviendra.
Une vallée inconnue N° 0902
Ernen • VS

Une vallée inconnue

La vallée de Rappetal est voisine de celle de Binn. Une épaisse forêt et une gorge profonde la séparent de Mühlebach et d’Ernen, situés à son entrée. Comme la spectaculaire vallée de Binn ne se trouve qu’à un jet de pierre, celle de Rappetal n’a jamais connu le tourisme de masse, et c’est ce qui fait son charme. Il est en effet tout à fait possible de découvrir cette vallée sauvage au caractère austère sans rencontrer personne, à l’exception d’un berger peut-être. Et elle se mérite puisqu’un seul chemin quitte Ernen pour traverser la forêt sur une longue montée un peu monotone. Dès que l’on atteint le Niederärner Chäller, la récompense est d’autant plus grande. Des prairies luxuriantes, un ruisseau joyeux, deux versants raides sur lesquels les mélèzes brillent de leur éclat jaune l’automne venu. Et lorsqu’on monte vers le lieu-dit Lärch, on traverse des champs de buissons de myrtilles très tentantes. A part quelques vieilles étables, une petite cabane de berger et des clôtures ici et là, rien ne rappelle la civilisation. Les choses changent lorsque l’on se rapproche de Chäserstatt, la station supérieure du télésiège qui est à l’arrêt, où un restaurant accueille les marcheurs. Une nouvelle descente raide à travers la forêt permet de rejoindre le joli village de Mühlebach. Si l’on est prêt à faire un petit détour par le Mosshubel, entre Mühlebach et Ernen, on parvient par des sentiers sinueux aux vestiges d’une ancienne potence. Ces imposantes colonnes de pierre, sur lesquelles étaient posées des poutres en bois auxquelles on attachait une corde sont bien visibles depuis Ernen et rappellent un sombre passé.
La fromagerie d’alpage sur la Bannalp (NW) N° 0925
Bergstation Bannalpsee — Brunnihütte SAC • NW

La fromagerie d’alpage sur la Bannalp (NW)

Au coucher du soleil, Sepp Waser saisit l’entonnoir en bois et fait résonner le chant du soir. Cela fait 14 ans que sa femme Rita et lui passent l’été à l’Alp Oberfeld, en compagnie de chèvres, dont des chèvres paon, d’une dizaine de vaches allaitantes, de veaux, de génisses (tous de la race «grise rhétique»), d’un âne et de deux cochons. De mi-juin à fin septembre, ils séjournent sur l’alpage situé à 1850 mètres, au-dessus du Bannalpsee. Par beau temps, la buvette reste ouverte jusqu’à mi-octobre. Chaque jour, le couple verse et chauffe jusqu’à 120 litres de lait dans le chaudron en cuivre. On peut déguster le fromage corsé à la buvette, assis à une vieille table en bois. Du fromage frais de chèvre, à l’huile et aux fines herbes, ainsi que de la viande séchée bio complètent la carte des mets. Ici, le café arrosé de liqueur est célèbre. Il se nomme «Heuburdi-Kafi» car on le sert dans une couronne de foin. Une autre particularité du lieu? Les chèvres paon, une race ancienne de ProSpecieRara, qui se distingue des autres chè- vres par sa robe blanche à l’avant, noire à l’arrière. Les boucs et leurs larges cornes sont très imposants. Les chèvres paon montent à l’alpage non seulement pour leur lait, mais aussi parce qu’elles se prêtent bien au trekking. La randonnée en compagnie de chèvres est très appréciée des enfants en particulier, puisque ce sont elles qui portent les sacs, y compris celui du pique-nique. La marche commence après un trajet de huit minutes dans la télécabine qui monte au joli Bannalpsee qui sert aussi de réservoir pour la production de courant électrique. On rejoint la cabane Oberfeld en deux heures environ. La suite sur le Walenpfad, le chemin qui relie la Bannalp à Engelberg, est l’un des plus beaux itinéraires d’altitude de notre pays.