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Randonnée dans la Vallée Onsernone: forêts et ruines tessinoises N° 2187
Spruga — Comologno, Paese • TI

Randonnée dans la Vallée Onsernone: forêts et ruines tessinoises

A l’automne, les forêts de la Valle Onsernone ressemblent à une mer ondoyante de couleurs éclatantes, dont les hameaux accrochés à la pente émergent telles des îles. Spruga, le village le plus reculé de la vallée, est un point de départ idéal pour plonger dans la nature sauvage. Une route forestière bitumée, mais interdite au trafic motorisé, mène en descente sur le versant gauche de la vallée, en direction de la frontière italienne. La marche de 40 minutes à pied peut être vue comme une méditation introductive. Première destination: les Bagni di Craveggia, des bains thermaux historiques en plein air, dans la zone frontalière inhabitée entre la Suisse et l’Italie. L’installation en partie délabrée a été reconstruite et permet de s’accorder un bain dans une eau à près de 30 degrés. La station thermale est en accès libre et gratuite. Hormis les bassins, une petite chapelle et une aire de pique-nique, il n’y a ici aucune infrastructure. Les montagnes sauvages et escarpées dans le fond de la vallée, côté italien, valent elles aussi le détour. Le tracé exact de la frontière ne peut qu’être deviné et on la traverse sans le réaliser. Sur le chemin, une caserne abandonnée des carabinieri indique que la région n’a pas toujours été aussi paisible. Il va quasi sans dire que des chemins de contrebande passaient autrefois par ici. Le retour le long de la rive droite de l’Isorno regroupe tous les ingrédients d’une randonnée tessinoise: il est étroit, raide, solitaire, mais pas dangereux. L’important est de garder la météo à l’œil. La pluie peut rendre les petits affluents infranchissables. Une fois revenu sur la rive gauche de l’Isorno, le chemin de montagne passe à côté des ruines d’anciens hameaux, grimpant d’abord en douceur, puis abruptement en direction de Comologno. C’est là que s’achève la randonnée, avec une vue grandiose sur toute la vallée.
Trois châteaux tessinois et un village fantôme N° 2144
Giubiasco — Bellinzona • TI

Trois châteaux tessinois et un village fantôme

Au centre de Bellinzone, entre les boutiques et les restaurants, se dissimule l’accès à une époque révolue. En empruntant les ruelles de la vieille ville, par les escaliers ou l’ascenseur, on arrive à la forteresse médiévale qui trône sur une colline: le Castel Grande. Du haut des murailles, le regard se pose sur les deux autres emblèmes du chef-lieu tessinois, les châteaux de Montebello et de Sasso Corbaro. Depuis 2020, ce trio fait partie du patrimoine culturel mondial de l’Unesco, avec les murailles et les remparts du bourg. Ce site historique est le but de la randonnée de trois heures qui commence à Giubiasco. De la gare, on passe par la Piazza Grande. Là commence la légère montée en direction de Pianezzo. Un chemin de gravier mène à Scarpapè, entre verdure et fleurs colorées. Depuis une terrasse près des logements de vacances du même nom, où se trouvait autrefois un grotto, on admire la plaine de Magadino jusqu’au lac Majeur. Ensuite, la forêt prend le dessus et le chemin mène aux ruines de Prada en passant par un petit ravin. Ce village médiéval fantôme a été mystérieusement abandonné au XVIIe siècle. A cause de la peste ou de conditions agricoles défavorables? Depuis 2019, Prada a le statut de bien culturel d’intérêt cantonal protégé. Des travaux archéologiques ont été lancés pour préserver les ruines et trouver d’autres indices afin de percer le mystère. Autre curiosité de Prada: les fresques de l’église restaurée des Santi Girolamo e Rocco. Vient ensuite la descente du versant boisé à travers la gorge du torrente Dragonato. Au lieu de suivre le chemin direct vers Bellinzone, il est conseillé de faire un détour par le Castello di Sasso Corbaro, d’où un sentier balisé mène aux deux autres châteaux classés par l’Unesco.
En pleine nature dans les Centovalli N° 2140
Intragna — Ponte Brolla • TI

En pleine nature dans les Centovalli

Cette courte et agréable randonnée longe la charmante Melezza, un affluent de la Maggia qui prend sa source au Pizzo la Scheggia dans le Val Vigezzo italien. Avant la randonnée, il est conseillé de se promener dans les ruelles étroites du petit village d’Intragna, surtout connu pour le clocher de son église. La randonnée commence par une descente facile depuis la gare, le long des vignobles, jusqu’à la rivière. Le chemin serpente entre des maisons pittoresques et traverse le Ponte dei Cavalli, un pont sur la rivière Isorno. La section suivante de la randonnée longe la rive de la Melezza. Chemin faisant, de nombreuses occasions se présentent pour faire un petit détour au bord de la rivière, y pique-niquer ou barboter dans l’eau scintillante. Les grillons chantent et les chèvres et les vaches paissent dans les prairies verdoyantes. Sur la dernière partie du trajet, on traverse le village de Tegna, dont l’architecture remarquable enchante les visiteurs. Enfin, le chemin mène à Ponte Brolla, où la Melezza se jette dans la Maggia. En traversant le pont, tout près de la gare, on a une vue époustouflante sur la gorge profonde et ses fascinantes formations rocheuses, et, tout en bas, sur la rivière.
La douceur du Val Blenio N° 2106
Campra, Bivio — Camperio, Piera • TI

La douceur du Val Blenio

Dötra est un petit hameau d’alpage, installé sur une terrasse légèrement inclinée au sud. Il abrite une chapelle et plusieurs rustici, ainsi qu’une capanna et un grotto. En bref, Dötra est idéal pour profiter des plaisirs de l’hiver. L’accès au hameau se fait depuis la vallée Santa Maria, qui mène jusqu’au col du Lukmanier depuis Olivone. Le chemin démarre à l’arrêt de bus «Campra, Bivio» et grimpe rapidement dans la forêt. Autrefois déjà, il n’était pas question de perdre du temps pour monter à l’alpage. Le chemin passe d’abord par un marais avant de s’engouffrer dans la forêt jusqu’à l’alpage Ronco Fichètt. Peu après vient la traversée du bras le plus au sud du Ri di Piera. Un gué aide en cas de neige peu abondante. Les bâtiments inférieurs de Calzanígh arrivent ensuite rapidement. Il est agréable de randonner au soleil, sur un terrain dégagé. L’attente n’est plus longue avant d’apercevoir les premières maisons de Dötra, puis la Capanna Dötra, identifiable à son drapeau. Cette dernière propose des plats locaux, dont les ingrédients viennent de la région. La vue sur les montagnes du Val Blenio et sur le point culminant du Tessin, l’Adula, est à couper le souffle. Un second chemin alpestre grimpe du hameau de Piera à l’alpage Dötra. Il est lui aussi balisé comme sentier de randonnée en raquettes et relie Dötra à la vallée par le chemin le plus court. Il est toutefois plaisant de prendre son temps en optant pour la route alpine. L’hiver, elle permet de profiter du soleil un peu plus longtemps. En passant par les hameaux d’alpage d’Anvéuda et Oncedo, elle descend à Piera et à l’arrêt de bus.
Le sauvage Val Lavizzara N° 2104
Mogno, Colonia Pazzalino • TI

Le sauvage Val Lavizzara

Le caractère sauvage de l’endroit se fait déjà ressentir lorsque le car postal grimpe le long de l’étroite route en lacets. Plus tard, les randonneuses et randonneurs en raquettes découvriront le Ri di Vacarisc, dont le gargouillis s’entend même sous une épaisse couche de neige. L’itinéraire de difficulté moyenne suit d’anciens chemins alpestres d’un côté du fossé puis de l’autre. En prenant de l’altitude, la vue se dégage sur le bout austère du Val Lavizzara. En hiver, l’alpe Vacarisc di Fuori, but de la randonnée, semble abandonnée. En été, le fromage typique de la vallée de la Maggia y est fabriqué. Le mélange de 70% de lait de vache et de 30% de lait de chèvre confère au Formaggio Vallemaggia son goût sans pareil. La randonnée débute à l’arrêt de car postal «Mogno, Colonia Pazzalino». On suit les piquets roses vers l’est, à travers la petite station de ski. Au niveau de l’imposante digue paravalanche, il faut prendre la direction du village. L’église de Mario Botta est visible de loin. Après l’église, le chemin tourne à droite. Une fois les maisons de Mogno dépassées, l’itinéraire suit un chemin d’exploitation, qui grimpe parfois à travers la forêt, parfois à travers des espaces dégagés en direction du nord. Il passe par Vacarisc di Dentro pour atteindre les rustici de Vacarisc di Fuori. Les chalets d’alpage se trouvent plus haut, sur l’itinéraire menant au Lago di Mognòla, très apprécié en été. Le chemin du retour est le même qu’à l’aller. Au niveau de Pir di Sopra, le long du Ri di Vacarisc, il est possible d’emprunter l’itinéraire supérieur en direction de Mogno. Pour acheter l’incomparable Formaggio Vallemaggia en hiver, il faut faire une halte à Prato-Sornico, plus bas. C’est un village digne d’intérêt, avec probablement l’épicerie la plus traditionnelle du Tessin.
Un îlot neigeux préservé N° 2105
Nante — Pesciüm • TI

Un îlot neigeux préservé

Même lorsqu’il n’y a plus de neige au Tessin depuis longtemps, le paysage hivernal sur le versant ombragé d’Airolo est surprenant. La partie la plus au nord est en effet le domaine skiable ayant le plus sûr enneigement du Tessin. Il est donc d’autant plus étonnant que les installations ferment avant Pâques. On démarre le circuit à Nante, après avoir fait le plein de victuailles à la fromagerie Togni. Le chemin de randonnée hivernale s’élance en direction de la station intermédiaire de Pesciüm, passe ensuite par une petite route qui grimpe à l’ouest vers le hameau de Culiscio, puis sous le téléphérique pour rejoindre une route forestière. Il passe une première fois au-dessus du fossé du Riale dei Sassi, puis une deuxième fois, plus haut, après un large virage, avant de rejoindre la terrasse d’altitude de Pesciüm. L’itinéraire tourne à droite sur le chemin de randonnée hivernale. Celui-ci suit la ligne d’altitude vers l’ouest et longe presque le Sentiero degli alpi qui mène d’alpage en alpage en été. Il offre une vue époustouflante sur la route du col du Gothard, le Pizzo Lucendro, le Pizzo Rotondo et le Chüebodenhorn, les sommets surplombant le Val Bedretto. Enfin, le chemin de randonnée hivernale fait un large détour par le Val Pozzuolo sous les impressionnantes falaises du Poncione di Vespero pour rejoindre la bifurcation, où il faut prendre à droite. Le sentier légèrement pentu passe devant la ferme Cascina Nuova et traverse la terrasse d’altitude dans une succession de montées et descentes jusqu’à la station intermédiaire du téléphérique.
Le Val Bedretto, allegro N° 2107
All'Acqua • TI

Le Val Bedretto, allegro

Court et pas trop difficile, cet itinéraire menant à une cabane est idéal pour un jour d’hiver ensoleillé au Tessin. Il faut certes franchir 350 bons mètres de dénivelé, mais on peut prendre son temps et la piste ne pose aucune difficulté technique puisqu’elle suit le sentier de randonnée estivale. Le sentier raquettes menant à la cabane de Piansecco commence à All’Acqua, au fond du Val Bedretto, là où la route du col du Nufenen n’est plus déblayée en hiver. En famille, il faut compter une bonne heure et demie pour l’ascension, le long d’une pente constante à travers la forêt clairsemée. Les personnes très en forme la négocient bien sûr plus rapidement. La piste est donc souvent bien tassée et peut être suivie sans raquettes. Lorsqu’on n’habite pas dans la région, il vaut la peine de passer la nuit dans la cabane. Elle a été rénovée en 2020 et offre un excellent niveau de confort, de petites chambres et un restaurant bien aménagé. Organisée en coopérative, l’équipe de bénévoles qui gère la cabane est attentive et aimable. Le lendemain, il est possible de rechausser ses raquettes pour gagner le Lago delle Pigne, recouvert de neige. L’itinéraire s’effectue sur une sorte de replat agrémenté de petites montées et descentes à l’aller et au retour. Tout au début du plateau, les enfants peuvent jouer à cache-cache ou au frisbee entre les blocs de rochers éparpillés. Et grâce au décor fantastique formé par les sommets du Poncione di Cassina Baggio et du Chüebodenhorn sous un ciel bleu azur, les parents aussi peuvent se détendre avant de redescendre dans le Val Bedretto par le même chemin que la veille.
Dans les forêts de l’Alto Malcantone N° 2119
Arosio, Paese — Miglieglia, Paese • TI

Dans les forêts de l’Alto Malcantone

Autrefois, on mangeait presque quotidiennement des châtaignes dans le Malcantone pour ne pas souffrir de la faim. Les fruits étaient récoltés dans les châtaigneraies attenantes aux villages. Au fil des siècles, l’exploitation et l’entretien de ces forêts ont donné naissance à un paysage cultivé unique en son genre, que l’on admire déjà lors du trajet sur la route sinueuse qui monte vers Arosio. Le sentiero del castagno est dédié à la châtaigne. Signalé par une châtaigne sur fond jaune, ce parcours s’effectue sous forme de boucle. Sur le chemin, des panneaux racontent la culture de l’arbre, du fruit et leur utilisation. Cette randonnée suit le sentier du châtaignier2119_text_Arosio_Miglieglia_korr.docx d’Arosio à Breno, de jolis villages aux ruelles étroites. En hiver, le calme règne en ces lieux. Si l’on veut se restaurer, mieux vaut se renseigner au préalable sur les périodes d’ouverture. À Breno, le parcours quitte le sentier du châtaignier et emprunte la Via Tortoglio vers Miglieglia. Ici, le châtaignier ne règne plus seul en maître. Peu avant Miglieglia, le sentier traverse la route principale. Au lieu de la suivre, il descend dans un ravin et franchit un ruisseau. Une montée pour finir et l’église Santo Stefano al Colle de Miglieglia est déjà en vue.
Entre Centovalli et lac Majeur N° 2025
Rasa — Ronco sopra Ascona, Posta • TI

Entre Centovalli et lac Majeur

Le «Centovallina», un petit train bleu, monte tranquillement au-dessus des Centovalli. Le petit téléphérique menant directement au féérique Rasa s’emprunte à Verdasio. Rasa est le seul village tessinois sans raccordement routier et seulement habité en été. La randonnée commence directement à la station supérieure. Le chemin plat longe l’église et des rues étroites, avec parfois des marches irrégulières. Les randonneuses et randonneurs tournent le dos au panorama sur les Centovalli et Rasa, s’apprêtant à plonger dans la forêt pour un long moment. L’itinéraire passe par des tronçons rocheux et parsemés de racines qui peuvent devenir glissants après l’orage. La forêt est un éternel automne: les feuilles mortes ne disparaissent pas, même en été, et les arbres, larges et hauts, offrent leur ombre bienvenue par les chaudes températures. Une fois le bois dépassé, la vue époustouflante sur le lac Majeur récompense les randonneuses et randonneurs après cette courte ascension. Impossible de ne pas s’arrêter un instant sur le banc qui trône au sommet de la colline Corona di Pinz. La descente ne demande pas beaucoup d’efforts, mais l’incroyable vue distrait immanquablement. Aux croisements, il vaut mieux prêter attention: de nombreux chemins mènent à Ronco. Peu après Parcassone, les randonneuses et randonneurs peuvent passer devant le Grotto da Peo en suivant l’indicateur de direction jaune pour Ronco. C’est le moment idéal pour reprendre des forces avant la dernière étape de la randonnée, une ascension raide. Mais plus elle est raide, plus vite elle sera terminée. Bientôt, les marches sont plus grandes. Soudain, le regard est accroché par l’Isole di Brissago et le clocher de l’église de Ronco. Quelques minutes plus tard, l’église est atteinte. De là, le splendide point de vue sur le lac permet d’oublier tous les efforts de la randonnée et d’attendre le bus pour Locarno.
Sur les pentes ensoleillées des Centovalli N° 2094
Palagnedra — Intragna • TI

Sur les pentes ensoleillées des Centovalli

Un feu de camp mal éteint a provoqué un incendie de forêt en 2022 au-dessus de Verdasio. Une randonnée au cœur de la zone touchée permet de constater la renaissance rapide de la végétation. De la gare de Palagnedra, le chemin monte à la Via del Mercato, un sentier muletier par lequel les paysans transportaient leurs marchandises vers Locarno. Là où la forêt poussait autrefois au-dessus du village, des squelettes d’arbres noirs se dressent sur la pente abrupte. Un an plus tard, la surface incendiée montre de nouveaux signes de vie. Entre les troncs d’arbres brûlés brille le vert tendre des fougères et des herbes et on voit que des arbres ont survécu à l’incendie malgré leur écorce carbonisée. Des souches bordent le chemin presque jusqu’à l’Alp Monte di Comino. Avant la descente raide et un peu difficile, l’accueillant restaurant Alla Capanna et sa belle terrasse panoramique avec vue sur le lac Majeur invitent à un arrêt. Le chemin pavé, tout en lacets, descend dans la forêt et on ne s’intéresse plus à la vue, mais à ses pieds. En bas, sur le plat, l’itinéraire passe sur une petite route qui mène à Intragna. On aperçoit au loin le clocher – le plus haut du Tessin – de l’église de cette petite cité qui mérite une visite.
Randonnée panoramique au-dessus de Locarno N° 2017
Cimetta — Mergoscia, Posta • TI

Randonnée panoramique au-dessus de Locarno

Débuter sa randonnée en empruntant les remontées mécaniques rend quelque peu nostalgique. Dans le funiculaire historique reliant Locarno à l’église de pèlerinage Madonna del Sasso, on achète encore son billet en espèces auprès du contrôleur. La deuxième étape s’effectue à bord d’un téléphérique moderne jusqu’à Cardada. Enfin, on emprunte le dernier télésiège sans garde-corps de Suisse pour arriver à Cimetta. De la nostalgie à l’état pur. On tarde à débuter la randonnée car on aimerait bien rester à cet endroit pour admirer la vue sur le lac Majeur. La destination, Cima della Trosa, semble bien loin. On prend toutefois rapidement le rythme et, à gauche, la vue se dégage sur les Centovalli verdoyantes. La montée est abrupte mais variée, le dénivelé vite avalé. Avant d’arriver au sommet, il faut encore venir à bout de quelques passages rocailleux. Le panorama depuis la grande croix sommitale récompense néanmoins les efforts fournis. La descente dessine de grandes boucles à travers les fougères et l’herbe, passant devant des alpages de moutons et de chèvres. On peut acheter du fromage à certains endroits et faire le plein d’eau de montagne aux fontaines et ruisseaux. Peu avant Mergoscia, un panneau renseigne sur le marais de pente et les pelouses sèches. Ce sont des vestiges du passé, lorsque la région était principalement agricole et que le terrain était aménagé en terrasses. Aujourd’hui, l’association Pro Mergoscia préserve cet ancien paysage rural. Le village de Mergoscia a beaucoup de charme. Les maisons en bois rustiques aux jardins colorés et soignés réjouiront les amoureuses et amoureux des fleurs. Comme dans la plupart des villages tessinois, la grande église est incontournable. Entre les palmiers se trouvent de petits bancs desquels on peut admirer la vue sur le lac de barrage Lago di Vogorno et, derrière, le lac Majeur, avant que le bus ne parte pour Locarno en empruntant la route sinueuse.
Une arête agréable au-dessus du Val Colla N° 2078
Bogno, Paese — Roveredo TI, Paese • TI

Une arête agréable au-dessus du Val Colla

Etre tout en haut, le monde à ses pieds. Les sommets s’étendent jusqu’à l’horizon, le regard se perd dans l’infini. La crête qui entoure le Val Colla tessinois est faite pour une randonnée exigeante d’un jour. Si l’on veut cheminer plus lentement, on peut dormir dans l’une des nombreuses cabanes en chemin. De Bogno, le village le plus reculé du Val Colla, on descend sur la route principale depuis l’arrêt de bus «Cappella di Bogno» avant de tourner à gauche sur le chemin de randonnée pour monter vers le Passo di San Lucio. La majeure partie de ce parcours raide traverse une forêt dense, source d’agréable fraîcheur quand il fait chaud. On franchit ensuite les pâturages de l’Alpe Cottino jusqu’au Passo di San Lucio et ses deux cabanes. D’ici, il faut grimper vers le nord-ouest sur une large crête couverte de prairies, passer devant le Rifugio Gazzirola, fermé, puis, après un passage escarpé, près de la croix sommitale de l’antécime. Le dénivelé jusqu’au sommet principal du Gazzirola est faible. Quant au panorama à 360 degrés, il est saisissant. Au nord-est, côté lombard, on pourrait suivre la crête à l’infini. Le Camoghè voisin, au nord, forme avec le Gazzirola le toit du Tessin méridional. Au nord-ouest, la plaine de Magadino et le lac Majeur à ses pieds, au sud, le Luganese. Quel panorama! On descend sur le large et raide flanc herbeux du Gazzirola vers le sud-ouest au Passo di Pozzaiolo. Ensuite, la randonnée agréable passe par des «balcons», s’élève et descend légèrement jusqu’au Monte Bar. Sur le flanc sud, un peu plus bas, la Capanna Monte Bar se prête à une pause. Si l’on reste sur les hauteurs, on dépasse le Caval Drossa où commence la descente vers la vallée. Elle mène par la crête herbeuse à la croix du Motto della Croce, puis un peu plus bas, à la bifurcation de Borisio, à droite et enfin par une forêt de bouleaux et de fougères à Roveredo.
Du village d’artistes aux rives du lac N° 2066
Carona, Paese — Morcote, Piazza Grande • TI

Du village d’artistes aux rives du lac

Le point de départ de cette randonnée plaisir est le joli village de Carona, situé au-dessus de Melide. Berceau de nombreux peintres et sculpteurs, Carona est également appelé le «village des artistes». Mais avant de se délecter des œuvres des familles d’artistes sur les façades, il convient d’admirer le conducteur qui manœuvre son car postal au millimètre près: l’entrée au village se fait par l’arche étroite, qui forme les murs de l’église San Giorgio. Depuis l’arrêt de bus situé au cœur du village, le chemin suit la rue principale pour sortir du village. Il mène à l’église Santa Marta et emprunte la Via S. Marta, passe à côté de la piscine municipale pour rejoindre le jardin botanique Parco San Grato. Les azalées et les rhododendrons qui y fleurissent au printemps font sa réputation. Les randonneurs traversent ensuite le parc, appréciant la vue plongeante sur le lac de Lugano, le Monte San Giorgio et le Monte Generoso. À la sortie du parc, on prend la direction de l’alpe Vicania et de Morcote. La vue sur le lac est désormais masquée par la forêt, mais celle-ci offre une ombre bienvenue. Au bout d’une demi-heure, le point de vue permet d’admirer un panorama époustouflant. Le chemin de randonnée repart à travers la forêt, puis, changement de décor complet: une vaste prairie héberge l’alpe Vicania, avec au centre une ancienne ferme transformée en restaurant. Des plats tessinois classiques ainsi que des spécialités culinaires sont servis dans le jardin. Après ce festin, les marcheurs empruntent les plus de mille marches qui descendent vers Morcote, au bord du lac. Une épreuve pour les genoux, un délice pour les yeux: l’imposante église Santa Maria del Sasso se montre d’abord d’en haut, puis dans toute sa splendeur. La journée prend agréablement fin sur les rives du lac, à Morcote.
Entre ville et montagne N° 2057
Bellinzona — Giubiasco • TI

Entre ville et montagne

Cette randonnée au-dessus de Bellinzone permet d’admirer les charmes du Tessin. Les hauteurs de la ville se découvrent sur les anciennes voies pavées flanquées de châtaigniers et de villages idylliques. Le chemin serpente depuis la gare de Bellinzone à travers des ruelles étroites et des quartiers résidentiels. La randonnée débute immédiatement par une montée jusqu’aux hauteurs de Bellinzone, offrant une vue sur la ville et ses forteresses. À l’intersection d’Artore, un détour permet de passer par le château de Sasso Corbaro. L’itinéraire reprend très vite les chemins forestiers. En direction de Monti di Artore, le chemin pavé bien entretenu est flanqué de châtaigniers. Le plus haut point de la randonnée est le Monti di Ravecchia avec ses 974 mètres d’altitude. Un peu plus tard, une aire de pique-nique et la Grotto Rosetta accordent une parenthèse de repos bienvenue et une vue imprenable du Piano di Magadino jusqu’au lac Majeur. L’itinéraire descend ensuite de Paudo à Piannezzo, offrant une vue sur la Morobbia et le Valle di Loro au loin. En cas de fatigue, il est possible de prendre le bus à Piannezzo pour se rendre à Giubiasco.
Tour en raquettes dans la Léventine N° 2030
Dalpe, Villaggio • TI

Tour en raquettes dans la Léventine

En raquettes à neige dans la Léventine? Si, si, c’est possible, et ça marche plutôt bien. Les régions les plus basses de la vallée ne se situent certes qu’à 300 mètres d’altitude et palmiers et vignes y poussent en de nombreux endroits, mais plus haut, le paysage prend vite un caractère alpin. Des vallées latérales accidentées, parfois très enneigées en hiver, partent de la vallée principale. L’une d’entre elles est le Val Piumogna. Une randonnée en raquettes intéressante et variée, conçue comme une boucle, parcourt la vallée. Elle débute à Dalpe, un petit village situé sur un haut-plateau ensoleillé qui compte un magasin d’alimentation, une église et 15 chapelles de tailles diverses. On passe devant quelques-unes d’entre elles lors de la randonnée. L’itinéraire balisé part du centre du village et mène d’abord à la forêt de mélèzes de Boscobello en décrivant un large arc de cercle. D’ici, on monte doucement, en majorité dans la forêt, jusqu’au hameau alpin de Piumogna, où l’on franchit le cours d’eau du même nom. La sortie de la vallée se fait d’abord par un chemin plat, puis vient une descente courte mais raide vers Vallascia. Enfin, on rejoint le fond de la vallée puis Dalpe.
Sommet tessinois en famille N° 2003
Piora • TI

Sommet tessinois en famille

Dès le départ, cette randonnée familiale vers un sommet est spectaculaire: le funiculaire de Ritom, l’un des plus pentus au monde, monte à toute allure de Piotta à Piora. Les regards vers le bas, dans la vallée, donnent le vertige. De la station supérieure, la montée est raide et en zigzags, d’abord dans une forêt dense qui s’éclaircit peu à peu. Ensuite, un tunnel sombre fermé par une grille incite les parents à inventer une histoire. Le chemin est exigeant, mais sans passages dangereux. Sur le Föisc se dresse une immense croix au pied de laquelle on trouve un livre du sommet. Un peu plus bas, le Rifugio Föisc fonctionne en libre-service: on peut y boire quelque chose ou même cuisiner et y passer la nuit, pour vivre une belle expérience. La descente vers le Lago Ritom s’effectue à travers des pâturages jusqu’à un petit lac de montagne. D’ici, on entend les marmottes siffler et, en regardant attentivement, on peut même voir ces jolis mammifères. Au niveau du lac, on accède par le mur de barrage au Rifugio Lago Ritom pour faire une halte ou passer la nuit. Ceux qui n’ont pas encore assez marché peuvent faire le lendemain la randonnée des trois lacs vers les lacs Ritom, Tom et Cadagno, et se baigner dans les deux derniers.
Randonnée dans le Malcantone N° 2009
Arosio, Bassa — Agno • TI

Randonnée dans le Malcantone

Les châtaigneraies caractérisent le paysage du Malcantone. Cette région aux allures de parc servait jadis de grenier aux populations locales. Une fois séchées, les châtaignes étaient moulues pour servir à la confection de pâtisseries, pâtes et autres aliments. Après la Seconde Guerre mondiale, les arbres ont progressivement été laissés à l’abandon. Depuis les années 1990, bon nombre de ces forêts ont été remises en culture: les châtaigniers ont été dégagés, leurs couronnes éclaircies et de l’herbe ressemée à leurs pieds. Une balade dans le monde des châtaignes mène d’Arosio à la châtaigneraie de Pian di Tenasca, puis au Grotto Sgambada et à l’alpe Agra. Là, un petit détour hors du sentier balisé s’impose pour rejoindre une grande croix en pierre près de laquelle la vue sur Mugena et le Monte Gradicciòli est splendide. En pente douce et sur de l’asphalte, le chemin traverse ensuite la châtaigneraie Squillin, qui abrite plusieurs dizaines d’espèces de châtaigniers. L’itinéraire contourne le village de Cademario par sa lisière nord, puis grimpe jusqu’au sommet de la colline boisée de San Bernardo et sa charmante église baroque. Les espaces entre les arbres permettent de profiter de la vue sur le lac de Lugano et le lac Majeur. La vue offerte depuis le second bijou d’architecture sacrée bordant le chemin est encore plus vaste: depuis l’église Santa Maria, au-dessus d’Iseo, elle plonge sur toute la région de Lugano et le bassin de Caslano. Les randonneurs traversent ensuite des châtaigneraies, passent devant des vignobles, puis rejoignent Cimo et descendent jusqu’à Agno, le tout en profitant de magnifiques vues sur le lac de Lugano et le Monte San Salvatore.
Anciens chemins de la Valle Maggia N° 1991
Cevio, Centro — Linescio, Paese • TI

Anciens chemins de la Valle Maggia

Il doit y avoir d’innombrables chemins comme celui-ci dans la Valle Maggia. Il est donc possible de ne rencontrer personne pendant des heures tout en pénétrant dans un monde disparu et un brin inquiétant. Rien de tel à Cevio, où les bus sont pleins, où magasins et bistrots sont présents. On se retrouve tout de suite sur d’anciens sentiers muletiers, on traverse le quartier de Rovana et son église impressionnante pour s’enfoncer dans la forêt en traversant la Rovana et en passant devant un autel. Le sentier, raide et caillouteux, est très bien entretenu, comme la plupart des chemins ici. Au premier et unique embranchement, on reste à droite pour rejoindre le village fantôme de Faido. Bien sûr, il y a ici de nombreuses maisons abandonnées, mais découvrir un village entier au milieu de la forêt, c’est inhabituel et assez troublant. Quelques maisons sont en bon état. Elles ont plusieurs étages, des portes, des balcons, des cours. L’endroit a dû être animé autrefois. Maintenant, tout est calme et mystérieux. Seul le ruisseau clapote joyeusement. A partir d’ici, le sentier monte en pente raide. Il est bien aménagé et comporte parfois même de longs escaliers en pierre. Une date est gravée à un endroit: 1893. On passe ici et là devant des maisons en ruines, parfois aussi devant des chapelles et des autels, avant d’émerger enfin de la forêt. Là-haut, la vie reprend ses droits, des maisons en pierre rénovées sont devenues des résidences de vacances. Un petit téléphérique pour les marchandises mène à Rotonda. D’ici, un sentier muletier escarpé, lui aussi bien entretenu, descend à Linescio.
Val Blenio: retour dans le passé N° 1967
Malvaglia, Rongie • TI

Val Blenio: retour dans le passé

La randonnée permet de découvrir un passé lointain. A l’ombre des châtaigniers, on traverse des villages en partie abandonnés et les ruines d’un château fort, parmi les plus grandes et les plus importantes du sud de la Suisse. Des maisons aux toits effondrés évoquent les temps anciens. Depuis Rongie, le sentier franchit la rivière Brenno et serpente d’abord dans les vignes jusqu’à la bifurcation de Ganna Fuori. Les quelques centaines de mètres suivants se déroulent sur la route du village, le long de jardins. A Ludiano, le chemin monte et s’enfonce de plus en plus dans la forêt, à l’ombre des châtaigniers. Loin de l’agitation et du bruit, le chemin grimpe agréablement jusqu’au village en ruines de Selva Piana, où plus de 300 personnes vivaient encore en 1900. Ici, la vue s’ouvre sur le Val Blenio et les montagnes alentour. Un belvédère, une table et un banc invitent à une pause. Après une dernière montée, voici déjà le point culminant de la randonnée à Navone. D’ici, on redescend dans la vallée par la forêt, sur un chemin d’aspect historique, une marche de pierre après l’autre. Le chemin passe au milieu des ruines du Castello di Serravalle, point fort de la randonnée.
Profiter du soleil au-dessus de Locarno N° 1937
Cardada (Funivia) — Capanna Cimetta • TI

Profiter du soleil au-dessus de Locarno

Pour pallier la mélancolie des journées d’hiver maussades, rien de tel qu’une excursion au soleil, à Cardada par exemple. La randonnée facile suit le sentier raquettes jusqu’à Cimetta. Auparavant, Cardada était une station de ski très appréciée. Il en résulte de nombreuses possibilités de se restaurer lors de la montée. Le retour peut être fait en télésiège depuis Cimetta. Le village de vacances et le meilleur restaurant de Cardada, Casa Colmanicchio, se situent à quelques minutes de la station supérieure. S’y trouve également la station inférieure du télésiège menant à Cimetta. La montée commence juste à droite, à côté de la station supérieure. Au bout de quelques mètres, le sentier pénètre dans une forêt clairsemée et gagne rapidement en hauteur après plusieurs virages. Une demi-heure plus tard, il atteint l’alpe Cardada et la Capanna Cardada. Quelques centaines de mètres plus loin se trouve la Capanna Lo Stallone. Vient ensuite la dernière petite montée jusqu’au sommet de Cimetta. D’abord en direction du télésiège, puis, avant d’atteindre le tracé, le chemin change de direction et entame l’ascension du sommet. La station supérieure du télésiège, avec la Capanna Cimetta, n’est plus loin du tout.
La région de Bellinzone côté soleil N° 1928
Bellinzona — Gudo, Serta • TI

La région de Bellinzone côté soleil

Le Tessin est l’une des régions viticoles traditionnelles de Suisse. Le merlot y est le principal cépage, que l’on cultive sur des parcelles de petite taille, exploitées à titre d’activité accessoire. C’est notamment dans la région de Bellinzone que ce vignoble s’épanouit. Les versants situés au nord de la rivière Ticino bénéficient en particulier d’un excellent ensoleillement. La «Via delle vigne», qui traverse le vignoble, débute à Sementina et mène à Gudo. Il est toutefois possible d’entamer le parcours à Bellinzone déjà et d’effectuer ainsi une randonnée facile et variée le temps d’un séjour d’une journée au Tessin. Le premier tronçon longe la rivière Ticino à travers le parc fluvial de Saleggi-Boschetti. Après un passage sous l’autoroute, le sentier grimpe le long du torrent Sementina. Le chemin viticole se dirige ensuite vers l’ouest en alternant montées et descentes. Çà et là, l’itinéraire passe par des zones boisées offrant de belles vues sur la plaine de Magadino et le Monte Tamaro. La végétation est la preuve éclatante de la douceur exceptionnelle du climat: outre les arbres à kaki, on trouve aussi quelques oliviers isolés et même des agaves.
Vestiges au Val Calanca N° 1916
Selma • GR

Vestiges au Val Calanca

Landarenca, petit village sans voitures où il fait bon se restaurer et passer la nuit, occupe une position dominante. Une centaine de personnes y vivaient autrefois; aujourd’hui, elles ne sont plus que douze à l’année. La forêt s’interrompt sur d’anciennes terrasses agricoles. L’école est devenue un gîte et la poste un bistrot. La randonnée part de Selma. Pratique, le téléphérique qui mène à Landarenca fonctionne en libre-service, si bien qu’il n’est pas nécessaire de mémoriser les heures d’ouverture. Une fois arrivé à destination, il vaut la peine de flâner dans le village. En suivant le panneau indiquant Arvigo, les marcheurs prennent à gauche au sud du village, sur le chemin qui descend. Raide au départ, ce dernier traverse ensuite une forêt clairsemée plus plate offrant de beaux panoramas. Une fois la chapelle San Lucio e Gottardo et son éperon rocheux dépassés, le chemin recommence à grimper. Un nouveau passage plat à travers un paysage rocheux sauvage, puis l’itinéraire descend progressivement vers Arvigo en passant par le mayen de Mont. L’itinéraire rejoint la place du village en passant devant l’église. La façade de la «Casa di Circolo» est décorée des armoiries de toutes les communes du Val Calanca. Et le panneau instructif placé juste à côté présente toutes les armoiries des communes suisses. Un pont en arc permet de rejoindre la rive gauche de la Calancasca. Des criques de sable et des aires de baignade invitent régulièrement à la détente. Le chemin serpente ensuite à travers un talus d’éboulis où d’énormes rochers forment des tunnels et des coins enchanteurs. Après un défilé quasi aussi étroit qu’une gorge, la vallée s’élargit à nouveau et Selma apparaît. Le pont permet de rejoindre la rue principale et l’arrêt de bus.
La Bocchetta di Val Maggia N° 1813
Robièi • TI

La Bocchetta di Val Maggia

Le bout du Val Bavona est une région alpine tessinoise riche en lacs et dotée d’une faune, d’une flore et d’un monde minéral très diversifiés. À 1890 mètres, la vue sur le sommet du Basòdino et le Val Bavona est magnifique. Les randonneurs empruntent le téléphérique de San Carlo à Robièi, puis tournent à gauche pour entamer la première montée, qui mène le long d’un ruisseau sur un haut plateau. Une fois le ruisseau traversé, l’itinéraire suit un passage rocailleux jusqu’au bout du plateau puis, vers un lac, bifurque à droite sur un chemin de randonnée alpine en direction du Lago dei Matörgn. Sous le charme du glacier du Basòdino, le plus grand du Tessin, la randonnée se poursuit par monts et par vaux sur un chemin de randonnée de montagne puis débouche sur d’autres lacs, en dessous du col Bocchetta di Val Maggia. Sur ce tronçon, les roches moutonnées et dos de baleine laissés par le glacier sont bien visibles. Après une petite montée sur un terrain rocailleux, on atteint la frontière entre la Suisse et l’Italie. On est alors au bout de la Suisse, au sens propre comme au figuré, et les rencontres sont rares. Pour avoir une meilleure vue sur le paysage lacustre italien, les randonneurs au pied sûr peuvent monter encore un peu. Pour le retour par le Lago del Zött, le chemin bifurque juste après le petit lac sous le flanc. Dans la Valletta di Fiorina, le retour se fait sur le même chemin, en restant à droite au début du chemin de randonnée alpine. La dernière descente mène en zigzag au Lago del Zött puis longe le côté droit du mur du barrage, sur un revêtement dur, jusqu’au point de départ, à Robièi.
A travers le Camin de Biancalan N° 1914
Rossa — Landarenca • GR

A travers le Camin de Biancalan

Le sentier à travers le Camin de Biancalan, un étroit corridor à l’extrémité est du Piz da Termin, relie les Alpes de Rossa et Augio avec les Alpes à partir de Landarenca. C’est un chemin ancestral emprunté par les habitants du Val Calanca depuis des siècles. A l’automne, il est préférable de partir tôt le matin: le soleil reste bas et, dès l’après-midi, il n’éclaire plus les sommets de plus de 2600 mètres. A Rossa, on peut s’offrir un espresso au bar du restaurant Valbella avant de démarrer la randonnée. On prend ensuite la direction de la vallée, passant l’église décorée par l’artiste David Tremlett, pour arriver à la chapelle du Calvario, peinte elle aussi, et poursuivre sur le chemin muletier vers le hameau d’alpage Pro de Leura. L’art sur les bâtiments est le fait de la fondation RossArte, une initiative des habitants pour repenser le rôle du Val Calanca dans un monde globalisé. Le sentier grimpe ensuite à travers la forêt jusqu’à l’alpage Stabiorell et change alors de direction. On évolue désormais plus bas dans la vallée, toujours à l’orée de la forêt, en passant par des pâturages parfois marécageux jusqu’à l’alpage Cascinarsa et en retournant en forêt jusqu’à l’alpage Naucal. De là, on aperçoit déjà la crête rocheuse qui plonge du Piz da Termin vers Sta. Domenica. Bientôt, on atteint le Camin de Biancalan. On a alors parcouru plus de la moitié du chemin. Il ne reste plus qu’à descendre, d’abord sur le sentier exposé via le Pianon de Piöv, puis à travers une forêt clairsemée de mélèzes jusqu’aux alpes Piöv di Dent et Piöv di Fuori. Après avoir passé une cuvette dans la forêt dense, on arrive au hameau d’alpage Bolif, où on descend encore sec jusqu’au petit village de Landarenca et au téléphérique.