Randonner en hiver • Suisse Rando

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Cueillette de perles historiques N° 1948
Frenkendorf-Füllinsdorf • BL

Cueillette de perles historiques

L’agglomération bâloise n’est pas très loin. Les habitations sont nombreuses dans la région comme en témoignent les premiers pas de cette randonnée en boucle à partir de Frenkendorf. Ce village dépassé, l’itinéraire épouse, en grimpant, la colline située au sud de la localité. Le panorama se fait large, surtout vers le nord, en direction de l’Allemagne, au-delà du Rhin. Après cette première montée, un chemin plat longe une lisière de forêt avant de plonger sur la bâtisse historique de Bad Schauenburg. Au Moyen Age, ce site abritait un cloître. Grâce à ses eaux thermales, il est devenu un lieu de cure et un hôtel qui eurent leurs heures de gloire entre 1900 et la Seconde Guerre mondiale. Les bains étant fermés, on ne peut plus jouir des vertus curatives de leurs eaux, mais les randonneurs et les randonneuses pourront faire une pause et se restaurer à l’hôtel avant de reprendre la route. Partiellement en forêt, une nouvelle montée – la dernière – conduit au sommet d’une colline défrichée où trônent les ruines du château de Neu Schauenburg. Ce vestige du 13e siècle, voisin du Alt Schauenburg situé à un kilomètre de là, fut fortement endommagé par le séisme qui frappa Bâle en 1356. Aujourd’hui en mains privées, il a récemment fait l’objet d’un assainissement. La randonnée se poursuit dans ce paysage collineux propre au Jura bâlois. Parfois, une percée entre les arbres rappelle la présence, au nord, des agglomérations urbaines toutes proches. Un bord de forêt, apprécié en automne et en hiver pour son ensoleillement, rapproche le randonneur de Frenkendorf, but de cette randonnée. Une occasion d’admirer une nouvelle fois, les maisons au passé agricole de ce village devenu très grand.
Autour de l’Hegewald N° 1949
Ufhusen, Käserei Dorf — Eriswil, Station • LU

Autour de l’Hegewald

Vallonnée à souhait, cette randonnée hivernale est à cheval entre les cantons de Berne et de Lucerne. Son point de départ est le village d’Ufhusen. Un sentier étroit, de plus d’un kilomètre, longe d’abord un ruisseau roucoulant. Il pénètre alors dans la forêt avant d’atteindre, par une solide pente, une ferme au bois travaillé et patiné par le temps, d’où l’on peut découvrir les nombreuses collines qui caractérisent si bien cette région du pays. L’Hegewald est en vue. Après un carrefour, aménagé en aire de pique-nique, le chemin forestier descend dans la vallée. En partant de là, prendre d’abord à droite (à flanc de côteau), puis, quelques centaine de mètres plus loin, à gauche (dans la pente). Arrivé tout en bas, par un chemin partiellement creux, il faut reprendre ses forces pour remonter aussitôt. A Älbechegg, la vue est totalement dégagée. On se trouve sur une crète qui nous conduira, par une succession de hauts et de bas, jusqu’au terme de la randonnée. Huttwil et le Plateau sont à main droite, le massif du Napf, tout de bois vêtu, à main gauche. Outre le paysage fait de prairies, de sapins et de fermes, le chemin offre quelques curiosités. Ainsi, cette pierre percée d’un trou rond – l’Älbacher Lochstein –, la vieille borne qui marque la frontière cantonale, ou encore, à peine un peu plus loin, cette colline équipée jusqu’en 2025 d’instruments de mesure destinés à l’amélioration des prévisions météorologiques. Après cet endroit à vocation scientifique, le chemin serpente entre les fermes, tout en perdant peu à peu de l’altitude. Il devient raide juste avant de plonger sur le village d’Eriswil, où un panneau rappelle que ce dernier avait été dévasté le 8 juin 2007 par les crues soudaine d’un violent orage.
Tour en raquettes dans la Léventine N° 2030
Dalpe, Villaggio • TI

Tour en raquettes dans la Léventine

En raquettes à neige dans la Léventine? Si, si, c’est possible, et ça marche plutôt bien. Les régions les plus basses de la vallée ne se situent certes qu’à 300 mètres d’altitude et palmiers et vignes y poussent en de nombreux endroits, mais plus haut, le paysage prend vite un caractère alpin. Des vallées latérales accidentées, parfois très enneigées en hiver, partent de la vallée principale. L’une d’entre elles est le Val Piumogna. Une randonnée en raquettes intéressante et variée, conçue comme une boucle, parcourt la vallée. Elle débute à Dalpe, un petit village situé sur un haut-plateau ensoleillé qui compte un magasin d’alimentation, une église et 15 chapelles de tailles diverses. On passe devant quelques-unes d’entre elles lors de la randonnée. L’itinéraire balisé part du centre du village et mène d’abord à la forêt de mélèzes de Boscobello en décrivant un large arc de cercle. D’ici, on monte doucement, en majorité dans la forêt, jusqu’au hameau alpin de Piumogna, où l’on franchit le cours d’eau du même nom. La sortie de la vallée se fait d’abord par un chemin plat, puis vient une descente courte mais raide vers Vallascia. Enfin, on rejoint le fond de la vallée puis Dalpe.
Sur le chemin panoramique de la Moosalp N° 2031
Bürchen, Ronalp — Striggen • VS

Sur le chemin panoramique de la Moosalp

La région de Moosalp et ses villages de Bürchen, Unterbäch et Eischoll se situent sur une terrasse surplombant la vallée du Rhône, entre Viège et Rarogne. Cette randonnée hivernale passe à un niveau intermédiaire par les trois petits mais jolis domaines skiables familiaux. Comme le site se trouve sur le versant nord, l’enneigement est souvent bon jusqu’en mars, un mois déjà bien ensoleillé. On n’échappe pas au tourbillon des sports d’hiver au départ, là où le chemin de randonnée hivernale monte de la Ronalp le long du téléski pour enfants. Après quelques minutes, il bifurque et on se retrouve seul jusqu’à la Brandalp. L’itinéraire emprunte une route d’alpage et passe surtout par la forêt. De temps à autre, il est possible de voir les montagnes en face et c’est toujours le majestueux Bietschhorn qui attire l’attention. Près de la Brandalp, on parvient au domaine skiable de Bürchen. D’ici, on descend au village en télésiège ou sur le Brandalp-Blitz, une sorte de tabouret de traite monté sur skis. De la Brandalp à l’arrivée, le sentier de randonnée hivernale emprunte une route qui est aussi une piste de ski. Ici et là, des skieurs arrivent en face, mais ils ne vont pas vite sur cette route plate.
Belle randonnée hivernale dans la Surselva N° 2032
Vella, Sumsiaras — Lumbrein, vitg • GR

Belle randonnée hivernale dans la Surselva

Le Val Lumnezia est un lieu à découvrir, notamment en hiver. Sur le versant ensoleillé de la vallée dite «de la lumière» par les Alémaniques, plusieurs itinéraires panoramiques sont préparés. Celui qui mène de Vella à Lumbrein en est la pièce maîtresse. L’emprunter permet d’admirer des vues sans cesse changeantes, du groupe Signina, à l’entrée de la vallée, à l’imposante dent rocheuse du Piz Terri au fond de celle-ci. Du centre du chef-lieu de la vallée, on se dirige d’abord vers Davos Munts sans montée notable. La vaste surface devant le restaurant du même nom est un lac de baignade gelé. On descend par un petit ravin sur un chemin étroit, court mais raide. Une corde en guise de main courante offre appui et sécurité. On poursuit par des alpages enneigés en montant doucement dans la vallée. Des bancs en bois invitent à une pause en plusieurs endroits. Le point culminant du parcours se situe dans la forêt de l’Uaul da Cuschaias. Le chemin de randonnée hivernale, aménagé sur un large tracé, descend en formant un large arc de cercle vers Lumbrein. Cette partie du parcours est aussi une piste de luge. Si l’on a emporté une luge, on peut ainsi raccourcir la descente de manière rapide et amusante.
En raquettes au-dessus de la vallée de la Reuss N° 2033
Mittel Arni • UR

En raquettes au-dessus de la vallée de la Reuss

La région d’Uri ne semble pas forcément prédestinée aux randonnées en raquettes. Le fond de la vallée est étroit et bordé de pentes abruptes et rocheuses. Pourtant, même dans ce haut lieu de la verticalité, il existe des espaces à peu près plats, dont l’Arnialp. Il n’y a pas de remontées mécaniques dans ce lieu surplombant Amsteg et la région est donc réservée aux amateurs de nature hivernale intacte. Deux itinéraires pour raquettes, composés chacun de deux longues boucles, sont tracés sur l’alpage. Les quatre circuits courts peuvent parfaitement se combiner pour former une randonnée d’une journée, qui ne présente pas de grandes difficultés techniques et physiques et qui offre en même temps de très beaux moments dans la nature. La vue sur le Windgällen et le Bristen, sur le versant opposé de la vallée de la Reuss, ainsi que sur le Val Maderan, qui s’ouvre entre les deux sommets, est particulièrement impressionnante. L'Arnialp est desservie par deux remontées mécaniques depuis la vallée. Le télécabine Intschi-Arnisee a l'avantage que le bus s'arrête directement à la station inférieure.
Par les marais de l’Entlebuch N° 2034
Sörenberg, Post • LU

Par les marais de l’Entlebuch

Sörenberg compte de vastes paysages marécageux. Ces milieux, qui présentent de grandes qualités écologiques, offrent aussi une vision très attrayante. Les roselières et les peuplements clairsemés de conifères donnent de belles teintes au paysage en été et en automne. En hiver, lorsque toute cette beauté se dissimule sous un tapis neigeux, les zones marécageuses sont des joyaux isolés et silencieux. Le Totmoos est l’un de ces bijoux, situé sur un versant ensoleillé au-dessus de la Waldemme. Un chemin de randonnée hivernale y mène depuis le village. La montée passe entièrement, ou presque, par des alpages. Le terrain dégagé permet d’avoir une belle vue sur la chaîne du Rothorn de Brienz, de l’autre côté de la vallée. Le retour dans la vallée se fait par la route du col du Glaubenbielen qui, l’hiver, est fermée aux véhicules à moteur. Il est conseillé de n’entreprendre la randonnée que lorsqu’il y a suffisamment de neige pour éviter de marcher longuement sur l’asphalte. En général, d’ailleurs, ce tronçon est plutôt bien enneigé, car la région est en grande partie à l’ombre en décembre et janvier. Les amateurs de randonnée au soleil ne devraient donc s’y rendre qu’à partir de février.
Le charme de l’hiver au col du Pillon N° 2035
Col du Pillon — Les Preises • VD

Le charme de l’hiver au col du Pillon

Cette randonnée en raquettes comporte deux parties. Elle suit d’abord des chemins très courus et offre une vue magnifique jusqu’au lac Retaud. Puis vient la descente vers Les Preises, sur la route du col. Là, le chemin traverse des paysages calmes, beaucoup moins fréquentés. Entre deux, on fait une halte. Au col du Pillon, on emprunte 200 mètres à l’ouest le sentier de randonnée hivernale. Ici, un grand panneau indique lesquels des huit sentiers sont ouverts. On peut les combiner entre eux, presque à volonté. On suit le chemin de randonnée sur deux grands virages puis le sentier de raquettes n° 7 bifurque à droite, monte à travers la forêt et des pâturages jusqu’au Rard. La vue est toujours plus belle. Pourquoi ne pas faire une pause au chalet d’alpage avant de repartir vers l’ouest en direction du lac Retaud? Même en hiver, le lac, gelé et enneigé, est un bijou. Le matin, entre dix et onze heures, la terrasse du restaurant fait de l’œil aux amoureux du soleil. Après la halte, le sentier de randonnée hivernale descend en direction du col du Pillon. Près des Roseires, le sentier n° 6 tourne à droite. Ici, le tracé est moins clair, mais bien balisé. C’est le début de la partie calme en pleine nature.
En raquettes le long de la Reuss de Göschenen N° 2039
Göschenen • UR

En raquettes le long de la Reuss de Göschenen

Göschenen est un village dont on parle à nouveau. Lors de la construction du tunnel ferroviaire du Gothard, c’est ici que vivaient les ouvriers, tant bien que mal. On découvre leur histoire sur un chemin qui traverse le village. De 1970 à 1980, on construisit le premier tube pour les voitures et là, jusqu’en 2029, c’est au tour du second. Ce village du Gothard est marqué par le trafic transalpin. La région compte aussi, sous le Dammastock, des rochers de granit visibles depuis le village, très appréciés des grimpeurs. Une courte randonnée en raquettes mène dans leur direction depuis Göschenen, le long de la Reuss de Göschenen, jusqu’au hameau d’Abfrutt, puis, de manière surprenante pour un tour en raquettes, par une forêt d’éboulis pour revenir à Göschenen. Le long du chemin, avec de la chance, on verra des formations de glace sur l’eau et les rochers. Dans le ruisseau, de la glace recouvre des pierres, de longs glaçons pendent sur les parois. Sur ce versant nord, il fait froid, c’est vraiment l’hiver. De la gare de Göschenen, on part vers le village et le pont sur la Reuss, où s’ouvre la vallée de Göscheneralp. Pas besoin de traverser le pont, il suffit de suivre la Ringstrasse en passant devant la centrale électrique de Göschenen. Après quelques centaines de mètres, juste avant un autre pont, voici le point de départ du sentier de raquettes, qui monte vers Bitzi. Sur la rive opposée, on voit les maisons d’Abfrutt, puis l’église et l’ancienne école. Ici, le chemin fait un virage en épingle, descend vers la vallée et s’enfonce dans la forêt. Parfois, il vaut mieux poursuivre sans raquettes car dans cette forêt d’éboulis, on marche entre des blocs de granit. Peu après, on suit un chemin qui, en été, mène tout droit à Göschenen. Mais la piste de raquettes change de direction, part dans la vallée sur près de 200 mètres et rejoint peu après la trace de la montée.
Sur l’alpage enneigé de Solalex N° 2041
Cergnement, parking • VD

Sur l’alpage enneigé de Solalex

Cette excursion hivernale dans les Alpes vaudoises évoque une fondue moitié-moitié. En effet, l’itinéraire varié, mi-ombragé, mi-ensoleillé, se parcourt à moitié en raquettes et à moitié à pied. Par contre, une fois le restaurant d’alpage atteint, plus de demi-mesure, même si la métaphore du fromage est encore de mise puisque le lieu fait la part belle à cet aliment. Le départ s’effectue au-dessus de Gryon, à l’arrêt du bus navette «Cergnement ». En raquettes, il faut environ une heure pour atteindre Solalex, en suivant toujours le balisage rose. Il fait passer devant des parois rocheuses couvertes de longs glaçons, entre des sapins enneigés et au-dessus de la rivière glacée. Entre le Miroir d’Argentine, une paroi montagneuse aux reflets argentés, et le massif des Diablerets, le soleil se fait rare sur le premier tronçon. En plein hiver, il ne se montre qu’en début d’après-midi, même à Solalex. Pas grave, car la montée à pas lourds tient bien chaud. Ceux qui souffrent quand même du froid peuvent s’asseoir près de la cheminée une fois arrivés au but intermédiaire, le douillet refuge de Solalex. Un coup d’œil à la carte des mets suffit pour que les amateurs de fromage soient tout à fait ragaillardis: Vacherin Mont d’Or au four, raclette au feu de bois ou la fameuse fondue, qui a valu une médaille d’or à la brigade en 2019. Après la pause gourmande, il faut revenir un peu sur ses pas puis tourner à droite à la première bifurcation. Le soleil en face de soi, on suit pour le retour le sentier de randonnée hivernale en direction des Ernets. Les raquettes à neige ont ici fait leur temps et on peut les attacher sur le sac à dos. La descente s’effectue en douceur sur le large chemin panoramique. La dernière partie suit la route jusqu’à l’arrêt de bus «Cergnement».
Soleil hivernal dans la vallée de la Landwasser N° 2028
Davos Laret, Landhaus — Davos Platz • GR

Soleil hivernal dans la vallée de la Landwasser

La randonnée hivernale entre Davos Laret et Davos Platz est très contrastée: les deux premiers tiers du parcours traversent des forêts de montagne et des pâturages enneigés offrant de belles vues. La dernière partie, en revanche, montre le visage urbain de Davos, ville de tourisme et de congrès. Le sentier tracé serpente d’abord sur un versant boisé et ombragé jusqu’à Wolfgang. Là, on monte au Schluochtwald en longeant le domaine skiable. Un chemin presque plat permet de rejoindre le plus beau point de la randonnée sur le versant ensoleillé. Au bout de la forêt, les marcheurs ont une vue dégagée sur la vallée de la Landwasser. Un banc invite à faire une pause pour en profiter. Après une descente courte mais raide vers le hameau de Meierhof, on se dirige vers Davos Dorf, où l’on s’engage sur la Hohe Promenade qui mène à Davos Platz. Ce chemin aménagé au XIXe siècle sur les hauteurs longe la forêt au-dessus de la zone d’habitation. Il offre une vue intéressante sur les toits de la cité alpine de Davos et sur les forêts et montagnes environnantes. Malgré la densité des constructions dans le fond de la vallée, la nature est encore très présente dans ce paysage de montagne.
Le Saanenland, son soleil et son panorama N° 2026
Schönried • BE

Le Saanenland, son soleil et son panorama

La randonnée hivernale la plus panoramique du Saanenland mène au Hugeligrat. Cette crête ensoleillée située au-dessus de Schönried offre de belles vues alentour, sur Gstaad, au fond de la large vallée, le Pays-d’Enhaut voisin et les pics rocheux des Gastlosen. Depuis la fermeture des remontées mécaniques et du domaine skiable de Rellerli, la région appartient aux amateurs de calme et de nature, parmi lesquels on compte, en hiver, les adeptes des raquettes à neige et des randonnées, qui ont droit à des itinéraires spécifiques tracés à leur intention. Un itinéraire de randonnée hivernale préparé sous forme de boucle quitte Schönried et monte jusqu’au Hugeligrat. Ce n’est pas une simple promenade, vu ses 700 mètres de dénivelé en montées et descentes, mais une véritable randonnée, excellente pour le cœur! Si le parcours est suivi dans le sens des aiguilles d’une montre, comme proposé ici, une montée raide cède la place à une descente modérée, ce qui permet de profiter pleinement du magnifique panorama. Pour ajouter une touche spéciale à l’excursion, on peut emporter une luge et se laisser glisser à toute vitesse à la descente. Dans ce cas, mieux vaut entreprendre la randonnée en sens inverse.
Fermé: Circuit en raquettes dans le Toggenburg N° 2027
Hemberg • SG

Fermé: Circuit en raquettes dans le Toggenburg

Une butte, presque entièrement entourée de forêt: voici le Salomonstempel, ou temple de Salomon. Il ne s’agit pas d’une église, mais d’une grande maison bâtie au début du XIXe siècle par un paysan du nom de Salomon Grob, qui serait aujourd’hui considéré comme un peu farfelu. L’homme fit comprendre au pasteur du village que la propriété était son temple. Mais contrairement au premier temple des Juifs à Jérusalem, édifié 3000 ans plus tôt par son homonyme, il s’agissait, selon Salomon Grob, d’une construction pleine de vie. Au sol, des fraises, des myrtilles et des airelles. En guise de colonnes, pas de pierres mortes mais des sapins isolés. Enfin, disait-il, d’innombrables oiseaux louaient le Seigneur par leurs chants. Le Salomonstempel, qui est aussi un lieu-dit, est le point culminant du circuit de raquettes qui s’emprunte à Hemberg. Le village est situé dans un paysage vallonné préalpin, idéal pour la pratique de la raquette. Pas de pentes raides ni de risque d’avalanches, mais des hauteurs légèrement ondulées et des vallées. Le terrain, qui offre donc aux raquetteurs expérimentés la possibilité de se défouler en dehors du sentier tracé, est aussi idéal pour les débutants.
Ilot de sérénité dans le Chernwald N° 2011
Kerns, Post • OW

Ilot de sérénité dans le Chernwald

Un circuit d’environ deux heures au départ de Kerns, dans le canton d’Obwald? Cela ne semble pas forcément incroyable ni aventureux. Et pourtant ... Certes très simple, l’itinéraire en boucle de la forêt du Chernwald dévoile un bijou naturel, sorte d’îlot romantique dans le paysage intensément exploité par l’agriculture. La randonnée démarre à l’arrêt de car postal «Kerns, Post», où l’itinéraire emprunte d’abord des petites routes bitumées en direction de Siebeneich. On remarque tout de suite les énormes rochers, parfois hauts comme des maisons. Aujourd’hui recouverts de végétation, ils trônent joliment dans les prairies autour des petites maisons, mais renvoient à une catastrophe passée. Il y a 2200 ans, une immense masse rocheuse se détacha du Stanserhorn suite à un tremblement de terre, formant ainsi le paysage sauvage du sous-sol actuel du Chernwald. Le chemin de randonnée pédestre évolue doucement sur ce terrain aujourd’hui occupé par une forêt dense. Les grosses roches cachent des espaces creux, qui firent autrefois office de réfrigérateurs naturels et sont désormais des cachettes privilégiées durant les randonnées familiales. Les personnes qui souhaitent se plonger davantage dans ce paysage naturel propice aux aventures pourront suivre le parcours des Chärwaldräuber (voleurs du Chärwald), qui croise le chemin de randonnée à plusieurs reprises et qui reprend les légendes de ce coin tortueux. Le Chernwald offre plusieurs options pour pique-niquer ou faire des grillades. Au bout d’environ 50 minutes, la forêt s’éclaircit, comme si on venait de lever un rideau. On met alors le pied sur un ponton sans barrière qui traverse le haut marais jusqu’au petit lac Gerzenseeli, bordé de roseaux. On croirait un mode d’emploi pour la détente, qui se passe toutefois de mots. Sur l’agréable chemin du retour, la civilisation reprend le dessus, mais le calme demeure.
De la presqu’île au lac de Neuchâtel N° 1982
Boudry Littorail — Auvernier Littorail • NE

De la presqu’île au lac de Neuchâtel

Etes-vous plutôt rivière ou lac? Quiconque n’arrive pas à choisir sera comblé lors de cette courte randonnée sur les rives du lac. Emportez donc votre maillot de bain et c’est parti! Le point de départ de la randonnée est Boudry. Ici, les vignes caractérisent le paysage, comme pour de nombreuses localités situées sur le côté nord du lac de Neuchâtel. L’itinéraire débute juste derrière la gare de «Boudry Littorail» au bord de l’Areuse, un des principaux affluents du lac de Neuchâtel. Le chemin suit brièvement la rivière en aval, puis emprunte un pont jusqu’à la petite presqu’île. Celle-ci appartient à la zone naturelle du Pervou, une zone de protection du paysage aménagée pour la détente et comme surface de compensation. Des panneaux d’information renseignent sur la biodiversité du parc. Au centre se trouve le restaurant La Maison du Pervou. Le randonneur traverse une seconde fois l’Areuse, sous le viaduc de l’autoroute. Le chemin longe la rive à l’ombre des arbres et se rapproche du lac. Juste avant l’embouchure, il bifurque à gauche vers la plage de Boudry et le lac de Neuchâtel apparaît. Il s’agit du plus grand lac entièrement situé en Suisse. Quatre cantons se le partagent: Fribourg, Vaud, Berne et Neuchâtel. Le Sentier du lac regorge d’endroits pour la baignade ou pour se reposer, tels que la plage de Colombier. Il règne une ambiance de vacances grâce au clapotis des vagues, aux canoës qui circulent et aux petites plages. Et pour les randonneurs affamés, la Brasserie du Poisson à Auvernier marquera le point d’orgue idéal de cette randonnée plaisir. Comme l’indique le nom du restaurant, des plats de poisson et des mets de brasserie viendront accompagner un verre de vin neuchâtelois. Bon appétit!
Raquettes printanières au Simplon N° 1957
Simplon, Monte Leone • VS

Raquettes printanières au Simplon

Il avait 23 ans et écrivit l’histoire des héros du Simplon. Le Péruvien Géo Chávez fut le premier à survoler les Alpes. Le 23 septembre 1910, à bord de son Blériot, il franchit le col situé à 2006 m entre Brigue et Domodossola, ville du nord de l’Italie, et fut victime d’un accident si grave à l’atterrissage qu’il décéda quatre jours plus tard. Son vol entra dans l’histoire, à l’instar de bien d’autres événements survenus au col, comme la poste du Simplon qui, à son apogée au milieu du XIXe siècle, transportait chaque année 28 000 voyageurs en diligence. Ou encore le tunnel du Simplon, d’une longueur de 19,8 km, ouvert en 1906. Il était alors le plus long tunnel ferroviaire du monde. Grâce à celui-ci, le légendaire Simplon-Orient-Express, qui reliait Paris à Istanbul, passait par la Suisse. Jusqu’au printemps, il est possible de randonner en raquettes sur ce col chargé d’histoire en empruntant un circuit parfaitement balisé. Il débute à l’hôtel Monte Leone et se dirige d’abord vers l’imposant aigle de pierre. Il rend hommage à la brigade frontière 11, qui surveilla la frontière avec l’Italie pendant la Seconde Guerre mondiale. De l’autre côté de la route, on aperçoit l’hospice du Simplon. En 1801, Napoléon fit construire ce bâtiment ainsi que la première route carrossable traversant les Alpes. Peu après, on plonge dans l’impressionnant paysage naturel du vaste plateau du col. Après une joyeuse succession de montées et de descentes, on arrive au lac Hopschusee, caché sous la neige. On peut ensuite apercevoir au loin l’ancien hospice, qui remonte au temps du marchand Kaspar Stockalper. Juste avant la fin du circuit se trouve une courte pente raide avec un passage rocheux. Si la neige fraîche est abondante, il convient d’être attentif aux éventuelles coulées de neige. Après une heure et demie de randonnée, on retrouve l’hôtel Monte Leone et sa terrasse ensoleillée, où il fait bon attendre le prochain car postal.
Col des Mosses ensoleillé N° 1958
Col des Mosses • VD

Col des Mosses ensoleillé

Cette randonnée en raquettes regorge de contrastes: du bruit de la route au calme imperturbable du point de vue Oudiou, en passant par le col des Mosses; des douces collines des Préalpes vaudoises à la vue lointaine sur la haute montagne abrupte; des masses de neige glacée sur les versants ombragés des sommets aux premières fleurs du printemps dans la vallée des Ormonts. Le point de départ de la randonnée est l’arrêt de car postal «Col des Mosses». Mieux vaut laisser les raquettes dans le sac à dos au début car il faut suivre la route principale vers le sud sur 400 mètres. Au restaurant Le Chaussy, où se trouvent également des toilettes publiques, le chemin bifurque à gauche et mène le long d’une ruelle dégagée en direction de La Comballaz. L’itinéraire de raquettes à neige n° 10 est bien indiqué à cet endroit. Au niveau du petit pont, il est grand temps de chausser ses raquettes et d’avancer à pas lourds en direction de la vallée. Après une demi-heure, on atteint la Route des Voëttes, très appréciée des motocyclistes en été. L’itinéraire se poursuit dans la forêt isolée, pour atteindre Oudiou après 350 m de dénivelé. La montée et la descente forment un grand 8 et sont donc très variées, du moins tant que les randonneurs suivent la bonne direction. Arrivés en haut, ils laissent la forêt derrière eux et découvrent la vue spectaculaire sur les proches sommets: Oldehore, Sex Rouge et Les Diablerets. Au loin, les glaciers du Mont Blanc et des 4000 valaisans scintillent sous le soleil printanier éblouissant. Le retour vers Les Mosses suit le même chemin qu’à l’aller, hormis les variantes dues au grand 8.
Sur les Churfirsten N° 1959
Chäserrugg • SG

Sur les Churfirsten

L’arrivée en téléphérique à la station supérieure de Chäserrugg est déjà impressionnante: le bâtiment imaginé par les célèbres architectes bâlois Herzog & de Meuron fait penser à une coiffe de pharaon. Avant d’entamer la randonnée hivernale de Rosenböden, un détour au restaurant de montagne en vaut la peine. La vue offerte par les immenses fenêtres sur le paysage montagneux est spectaculaire. La randonnée commence devant le restaurant et traverse deux plateaux, séparés par un faible dénivelé. En route, la vue sur les 500 sommets est imprenable. Par temps clair, il est possible d’apercevoir les montagnes grisonnes et les Alpes glaronnaises. A l’ouest se dressent le massif de l’Alvier, les Drei Schwestern, situées dans la principauté de Liechtenstein, et les montagnes du Vorarlberg. Au nord, l’Alpstein et, derrière, le lac de Constance. Au sud, les flancs des Churfirsten plongent à pic vers le lac de Walenstadt. Souvent, la vue porte aussi sur une mer de brouillard. De temps à autre, il vaut la peine de s’asseoir sur un banc afin de profiter du soleil hivernal. Le bâtiment, qui se fond discrètement dans le paysage du Chäserrugg, a reçu le prix du Paysage de l’année 2021 de la Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage. Celle-ci a récompensé le renouvellement minutieux des infrastructures touristiques dans un paysage particulièrement sensible. Le nom «Chäserrugg» ne tire pas son origine de l’allemand «Käse» (fromage). Jadis, le premier sommet (ou le dernier, selon le point de vue) des Churfirsten était nommé «Kaiserruck». Sur les anciennes cartes, il était appelé «Hasta Caesaris», soit la «lance de l’empereur».
Montagne de Granges: randonnée en raquettes N° 1893
Untergrenchenberg • SO

Montagne de Granges: randonnée en raquettes

L’ancien conseiller fédéral soleurois revenait inlassablement sur le haut plateau de la Montagne de Granges. Mais avec ses chaussures de marche uniquement. Dans les années 1970 et 1980, alors qu’il était en poste, les raquettes n’étaient pas encore à la mode. Un bus conduit de la verdure de Granges à la beauté hivernale de la Montagne de Granges. En 1930, à l’occasion d’une brève crise de l’industrie horlogère, la route fit office de projet d’aide à l’emploi pour les ouvriers. La ville de Granges ordonna la construction de la route et de l’aéroport dans le but d’occuper les horlogers et d’éviter leur départ vers d’autres pays. L’arrêt de bus se situe près du restaurant et de la ferme Untergrenchenberg. La piste de raquettes commence directement derrière les bâtiments et passe près de l’observatoire Jura-Sternwarte avant d’atteindre le point culminant de la randonnée, à 1382 mètres d’altitude. À quelques pas seulement, le bord des impressionnantes parois rocheuses du Wandflue offre une vue spectaculaire sur le Plateau, les collines de l’Emmental et les sommets des Alpes. Haute de 50 mètres, la falaise rocheuse du Wandflue s’est formée suite à un éboulement; l’un des plus importants de Suisse avec ceux de Flims et Goldau. Lorsque le glacier du Rhône a reculé à la fin de l’ère glaciaire, la glace a cessé de soutenir les flancs de la montagne et des blocs rocheux se sont détachés avant de s’abattre dans l’Aar. Le haut plateau de la Montagne de Granges est fréquemment en proie aux vents violents du Jura. Au point 1278, un raccourci permet de retourner directement à l’Untergrenchenberg. Non loin, au nord, se trouve une stèle commémorative en l’honneur de Willy Ritschard, qui perdit la vie sur la Montagne de Granges lors d’une randonnée en 1983.
Flâner au bord du lac de Constance N° 1955
Münsterlingen Spital — Konstanz • TG

Flâner au bord du lac de Constance

La rive du lac de Constance est un immense parc d’attractions. Sur l’eau, les amateurs de baignade, de surf et de voile se régalent; sur la plage, ils jouent au football et au volley-ball. Il y a des musées, des parcs citadins et des sentiers didactiques qui mènent à travers la végétation des zones d’alluvionnement. Enfin, la grande roue se dresse sur le port de Constance. Quiconque souhaite prolonger la randonnée peut se rendre à la cathédrale de Constance, traversant la vieille ville et découvrant une tout autre culture. Une ligne invisible marque la frontière entre la Suisse et l’Allemagne. Même lorsque le lac de Constance a gelé en 1963, le froid glacial n’a pas freiné les fans d’activités de loisirs. Bien au contraire. Ils ont simplement transféré leurs activités sur la glace, ont fait du cheval, de la luge, du patin à glace et ont même roulé en voiture sur le lac gelé. A l’époque, le buste de Saint-Jean l’Evangéliste a été porté sur le lac au cours d’un cortège festif. Alors qu’il avait migré du côté allemand lors de la procession de 1833, le buste a refait le chemin inverse en 1963, de Hagnau à Münsterlingen. Depuis, il attend patiemment dans l’église que le lac gèle à nouveau. Une tradition qui a inspiré cette randonnée, qui ne traverse pas le lac mais le longe de Münsterlingen à Constance. Elle débute à la gare de «Münsterlingen, Spital» et suit le lac de près. Il est parfois possible de marcher directement au bord de l’eau. De temps à autre, des roseaux ou des maisons privatives séparent le chemin de l’eau. Mais il existe de nombreux parcs pour s’adonner à des activités de loisirs, chose que les Thurgoviens font systématiquement par beau temps. Les randonneurs aimant flâner trouveront leur compte dans cette excursion.
Randonnée hivernale dans les Franches-Montagnes N° 1940
Le Creux-des-Biches — Saignelégier • JU

Randonnée hivernale dans les Franches-Montagnes

Les Franches-Montagnes sont un haut plateau qui s’élève à plus de 1000 mètres au-dessus du niveau de la mer. Les vastes pâturages, les forêts de conifères et les imposants épicéas, plantés jadis de manière isolée ou en bosquet afin de protéger les troupeaux contre les intempéries, caractérisent cet attrayant paysage jurassien. Cette randonnée hivernale emprunte principalement de petites routes asphaltées souvent déneigées. Depuis Le Creux-des-Biches, le chemin n’est pas long jusqu’au village du Peupéquignot, qui offre une première occasion de se restaurer et se réchauffer. Des murs en pierres sèches habilement restaurés entourent le village et, en fonction de la direction du vent, il est possible d’entendre le vrombissement des éoliennes de la colline avoisinante. Le prochain tronçon, traversant les pâturages sur un tapis de neige scintillant et offrant une large vue sur le plateau enneigé, est le plus beau de la randonnée. De nombreuses traces dans la neige trahissent la présence de renards et de lièvres. Au XIVe siècle, la région était presque inhabitée. Afin d’attirer de nouveaux habitants pour défricher la forêt et exploiter la terre, le prince-évêque de l’époque édicta une lettre de franchise accordant aux immigrants et à leurs descendants une grande liberté et les exemptant d’impôts. C’est ainsi que la région fut nommée «Franches-Montagnes». Entre le XVIe et le XVIIIe siècle, de nombreuses familles baptistes y trouvèrent refuge. Bientôt apparaît Le Noirmont, dominé par sa clinique de réadaptation aux airs de palais. À partir de là, la randonnée est moins attrayante et jouxte la route principale en longues lignes droites en direction des Emibois et de Saignelégier. Deux arrêts de transports publics en cours de route permettent de raccourcir la randonnée.
Sur la terrasse ensoleillée du Val d’Hérens N° 1798
Les Haudères, centre • VS

Sur la terrasse ensoleillée du Val d’Hérens

Cette randonnée en raquettes offre une vue grandiose sur la Dent Blanche, emblème du Val d’Hérens, qui culmine à 4357 m. Neige soufflée, nuages au sommet ou ombres sur ses flancs lui font sans cesse changer d’apparence durant la journée. Depuis l’arrêt de bus Les Haudères, on suit le chemin de randonnée en direction de La Forclaz, passant entre les maisons jusqu’à la sortie est du village. Le premier panneau indicateur rose mène sur un étroit sentier qui zigzague le long du versant abrupt, conduisant de l’ombre glaciale à la chaleur du soleil. À La Forclaz, la piste décrit un large arc autour de l’ancien centre du village aux maisons en bois sombre et brunies par le soleil avant de rejoindre la Rue du village. Selon l’enneigement, il est ici nécessaire de chausser ses raquettes quelques minutes. À travers prés et pâturages, on monte jusqu’à la forêt en direction de la Dent Blanche. Aux croisements, il vaut mieux consulter les panneaux, car les nombreuses traces dans la neige et les différents chemins ne mènent pas systématiquement à l’alpage de Bréonna. Sur l’alpage, le dôme enneigé de la Dent Blanche semble à portée de main. Dans la descente à travers les mélèzes, on aperçoit le vert jaunâtre du lichen tue-loup, qui ne pousse qu’à haute altitude sur l’écorce des conifères. En virages serrés, la piste mène en bas de la forêt et passe devant les deux téléskis pour retourner à La Forclaz. Depuis le village, elle prend au nord et traverse une petite vallée en direction de La Sage. Aux Coulâyes, elle traverse la route et continue en larges courbes jusqu’au fond de la vallée avant de retourner aux Haudères, la Dent Blanche à nouveau en point de mire.
Randonnée familiale en raquettes à Bannalp N° 1800
Chrüzhütte • NW

Randonnée familiale en raquettes à Bannalp

Une petite secousse et les portes du téléphérique bleu s’ouvrent sur un panorama alpin imposant. Les sommets Walenstöcke, Sättelistock et Ruchstock dominent Bannalp, tels des gardiens silencieux. Ce décor majestueux attire les amateurs de raquettes et de ski, mais la région n’est pas bondée. Avec ses 3 km de longueur et 140 m de dénivelé au total, l’itinéraire de raquettes à neige parfaitement niché dans le paysage est plutôt court, mais varié et donc adapté aux familles. En décembre et en janvier, les immenses montagnes font cependant de l’ombre à Bannalp, située à 1700 m d’altitude. Il est donc préférable de s’y rendre en février ou en mars. Quiconque ne possède pas d’équipement peut le louer à la station inférieure. L’itinéraire balisé descend de la station supérieure vers l’ouest à travers une forêt de sapins clairsemée. Le sentier est parsemé de traces laissées par des animaux: mais lesquels? Lorsque la chapelle en bardeaux apparaît sur la gauche, il est possible de faire une boucle supplémentaire autour de l’auberge de montagne Bannalpsee (fermée en hiver). Le lac de retenue enneigé, respirant la tranquillité, ne permet pas d’imaginer les tensions de la Landsgemeinde nidwaldienne de 1934. La population avait alors exigé la construction du mur de barrage et la production de son propre courant électrique, allant à l’encontre des souhaits du monde politique et économique. Traversant un terrain dégagé, le chemin longe le lac et monte en direction de l’auberge de montagne Urnerstaffel. La construction en béton est certes surprenante, mais le café, le sirop ou les röstis croustillants nous la font oublier. Quinze minutes plus tard, on arrive au téléphérique et prend congé de ces gardiens silencieux.
Le lac en point de mire N° 1954
Häggenschwil-Winden — Arbon • TG

Le lac en point de mire

L’objectif de cette randonnée facile en Haute-Thurgovie est le lac de Constance. Dès le départ, la vue sur le lac est dégagée. Au cours de la randonnée longeant des prés et d’innombrables vergers, puis passant sur le bitume de temps à autre, le lac disparaît momentanément du champ de vision. Mais la marche se termine sur la rive de la «mer souabe»; tel est le nom donné au lac depuis le Moyen Age. De nos jours, cette appellation est généralement utilisée pour plaisanter. Pourtant, ce lac imposant peut facilement être considéré comme un océan. Notamment car du côté suisse, la vue sur l’eau est parfaitement dégagée, alors que les lacs helvétiques sont souvent encerclés d’un panorama de montagnes. Au départ du hameau de Winden, un chemin gravelé mène à Winderholz. Il traverse ensuite la forêt et longe des rangées de pommiers en direction d’Esserswil pour arriver à Roggwil. Dans la région, la culture de fruits à pépins est une tradition de longue date qui joue un rôle important d’un point de vue économique. Ces arbres offrent une vue magnifique durant toute la période de végétation, tant lorsqu’ils fleurissent au printemps que lorsque les fruits sont mûrs à l’automne. On atteint ensuite le château de Roggwil et la majestueuse construction à colombages de l’ancien restaurant Traube. Au croisement des chemins de randonnée sur la route principale, il faut prendre l’itinéraire en direction de Mörschwil. Peu avant la ferme Baumühle, on quitte le sentier et on bifurque sur le chemin vers Arbon. L’itinéraire traverse des quartiers résidentiels pour atteindre la gare et le lac. Cela vaut la peine de flâner jusqu’au port du château, puis d’emprunter les ruelles tortueuses de la vieille ville.