Randonner en hiver • Suisse Rando

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Randonnée frontalière aux portes de Bâle N° 1580
Rodersdorf — Schönenbuch • SO

Randonnée frontalière aux portes de Bâle

La randonnée commence dans le petit village soleurois de Rodersdorf. Elle traverse la vallée de la Leimental pour déboucher sur les crêtes de la forêt. Grâce à la douceur du climat de cette plaine du Rhin supérieur, de jeunes pousses de hêtre vert tendre surgissent de-ci de-là alors que l’hiver sévit encore sur les crêtes du Jura. Cette chênaie en zone frontalière compte parmi les plus grandes de Suisse, comme en témoignent les glands de l’année passée jonchant le sol. Ici, sur des sols en lœss (du sable fin déposé en période glaciaire sur la plaine d’épandage du Rhin), les hêtres sont dans leur habitat naturel. Il n’est donc pas surprenant d’en apercevoir un exemplaire géant proche de la frontière, vers Saint-Brice; le plus grand de Suisse du Nord-Ouest selon l’autorité forestière soleuroise. Après avoir admiré ce hêtre imposant, on continue en direction de la chapelle Saint-Brice, située dans une grande clairière. Il s’agissait d’un lieu de pèlerinage important au Moyen-Âge. Juste à côté se trouve la ferme-auberge, une construction alsacienne typique à colombages jaune pâle. L'auberge est actuellement fermée. L’itinéraire mène ensuite au mont du Wessenberg, en traversant d’anciens peuplements de chênes. Avec un peu de chance, on peut entendre un rare pic mar frapper le bois. Après la descente, l’itinéraire n’emprunte pas le chemin vers Hagenthal-le-Haut, mais celui non balisé sur la crête à travers les chênaies, rappelant l’essence prédominante de cette randonnée. Un court tronçon sur la terrasse principale, puis les marcheurs amorcent la descente en direction de Schönenbuch, longeant la frontière sans presque s’en apercevoir. Seule l’immatriculation des voitures garées indique un retour en terres helvétiques.
Depuis le Wynental au Seetal N° 1578
Teufenthal AG — Lenzburg • AG

Depuis le Wynental au Seetal

Il n’y a pas de fumée... sans feu pour les grillades. Devant et dans les immenses grottes Sandsteinhöhlen, des enfants s’amusent, cherchent des bâtons pour leurs cervelas ou grimpent sur les tunnels. Les grottes dans la forêt de la Liebeggerwald sont un vrai paradis du jeu. Certaines entrées de ces grottes interconnectées font plus de dix mètres de large, des rayons de lumière s’y aventurent et d’élégants piliers séparent les différentes cavités. Les bancs invitent les marcheurs à faire une pause et sortir le pique-nique. Peu après le départ, voici déjà le premier château, le Trostburg, à Teufenthal (AG). Ce château médiéval est juché sur un éperon rocheux de 40 mètres de haut. Aux côtés de la forteresse grise se dresse une séduisante tour blanche arborant le blason bernois. Privé, ce château ne peut être visité que de l’extérieur. Quelque 20 minutes plus tard, on aperçoit le château de Liebegg: une branche de la famille des seigneurs de Trostburg était partie au XIIIe siècle pour s’installer un 500 m plus au nord. Ce château regorge de découvertes: il abrite le Hexenmuseum (Musée de la sorcellerie) avec ses baguettes magiques, boules de cristal et vieux grimoires. Après le petit arrêt cervelas près des grottes, on poursuit vers Seon, à travers champs et forêts pittoresques. Ici, on peut se plonger dans l’histoire industrielle de la vallée de la Seetal et découvrir les premières fabriques de textiles de la région. Tout d’abord, une vannerie travaillant avec de la paille, du raphia et du crin de cheval, puis au XIXe siècle une fabrique de cigares et une filature de coton. L’itinéraire rejoint ensuite l’Aabach et suit ce charmant cours d’eau jusqu’à la ville de Lenzbourg. Ici, un détour par la colline du château s’impose: le château de Lenzbourg, l’un des plus grands de Suisse, récompensera les randonneurs par une vue splendide sur la ville et l’itinéraire parcouru.
Randonnée hivernale avec vue panoramique N° 1193
Verbier, Crettaz Cô — Verbier TV • VS

Randonnée hivernale avec vue panoramique

L’arrêt de bus «Verbier, Crettaz Cô» se trouve légèrement à l’écart des possibilités de restaurations. Mais la randonnée hivernale commence ici même. Suivre la route sur 100 mètres, tourner ensuite à gauche, traverser le quartier de Périn et passer le Centre Sportif. Dans la partie inférieure, en passant Les Pampras en direction de Chevillard, le chemin étroit n’est pas préparé, mais probablement toujours facile à parcourir. Le chemin parfaitement entretenu débute à une altitude de 1700 mètres environ, où plusieurs chemins, malheureusement sans toponymes, se croisent. L’itinéraire continue vers l’ouest à travers un magnifique tronçon boisé, puis grimpe petit à petit jusqu’au Mayen du Bri en passant par Les Preteires. La vue s’étend toujours plus loin, notamment jusqu’aux sommets du Grand Combin ainsi que vers l’ouest, où des sommets de granit anguleux marquent le début du massif du Mont-Blanc. Encore une dernière petite montée pour rejoindre Les Planards, où deux restaurants de montagne tentent d’attirer des clients. Tous deux offrent le même panorama donc le choix se fera en fonction des menus qu’ils proposent. La descente emprunte le même chemin. Il est cependant également possible de bifurquer à l’est depuis Le Mayen du Bri jusqu’au Sonalon. Il s’agit ici des maisons les plus hautes de Verbier. De là, les chemins pour descendre jusqu’à Verbier sont nombreux. Peu importe l’itinéraire emprunté, cela vaut la peine de se promener dans les rues principales avec leurs boutiques et restaurants. Malgré sa grande taille, une grande partie du village a été construite en bois et on n’y trouvera pas de constructions en béton démesurées. Il est pratiquement inévitable de ne pas entendre parler suédois ici ou là. En effet, Verbier reste une destination populaire auprès des hôtes scandinaves. Le chemin du retour se fait en bus ou en télécabine, qui se situe à l’extrémité est de Verbier.
Le Val Fex: un rêve blanc en Engadine N° 1134
Sils/Segl Maria, Posta • GR

Le Val Fex: un rêve blanc en Engadine

De tout temps, la Haute-Engadine a attiré de nombreux artistes que les paysages inspiraient. La randonnée hivernale au Val Fex est particulièrement recommandée aux personnes qui souhaiteraient aussi s’inspirer de cette ambiance de contes de fées. La diversité est de mise: le chemin longe le bruissant ruisseau Fedacla, traverse des forêts de conifères recouverts de neige et passe sous une galerie en bois. Depuis l’arrêt de bus, on parvient à l’hôtel Privata en passant par la rue Chesa Alva où commence la randonnée hivernale à travers le Val Fex. Au début le chemin est plat, mais il commence ensuite à monter légèrement. Après un bref temps de marche, on atteint la galerie rustique en bois. Ensuite, le chemin en direction de Fex Platta est un peu plus pentu. La bonne préparation du chemin permet également aux enfants de participer sans problème à la randonnée. Après une marche d’une trentaine de minutes, on arrive à Fex Platta. Là, à 1890 mètres d’altitude, se trouve la pension Chesa Pool. La terrasse invite les marcheurs à prendre place et à déguster une boisson chaude au soleil. Après cette courte pause, on se remet en route sur le chemin de randonnée hivernale, qui passe d’abord sur un petit pont et devant un enclos de chèvres avant d’entamer une nouvelle ascension, cette fois un peu plus brève. Une fois à Fex Crasta, on aperçoit l’hôtel Sonne Fex. Une trentaine de minutes plus tard, on arrive à un croisement. Les randonneurs qui souhaitent admirer la vue depuis le belvédère de Güvè continuent de gravir la pente raide durant un petit quart d’heure. L’effort en vaut la peine à tous les coups. De retour en bas, on tourne à gauche à l’intersection. D’ici, il reste une bonne heure pour rejoindre le point de départ. Le chemin de randonnée hivernale traverse la forêt et rejoint la piste de ski de fond sur une courte distance. Dès que l’on sort de la forêt, plusieurs chemins se croisent et mènent à l’arrêt de bus.
Hospitalité hivernale à Hoch Ybrig N° 1198
Hoch-Ybrig, Talst. Weglosen — Druesberghütte • SZ

Hospitalité hivernale à Hoch Ybrig

Alors que le souffle forme une buée dans l’air froid du matin, le cri d’un oiseau retentit; outre ce cri, seul le crissement régulier des raquettes rompt le silence. Ce n’est pas toujours le cas sur le chemin qui mène à la cabane de Druesberg. La montée est commune aux skieurs, aux randonneurs en raquettes, aux randonneurs hivernaux et même aux lugeurs plus tard dans la journée, lors de leur descente effrénée. Néanmoins, la montée reste un vrai plaisir, surtout lorsque les sapins et sommets sont recouverts d’une épaisse couche de neige fraîche. Depuis la station de Weglosen, le sentier longe la vallée avant de gravir une pente raide pour écourter le premier virage. Les randonneurs empruntent ensuite le chemin carrossable qui décrit de larges courbes à travers la forêt de Chäserenwald jusqu’aux pâturages hivernaux situés à 1420 m d’altitude. Il faut compter encore une demi-heure et 160 mètres de dénivelé avant d’atteindre la cabane de Druesberg; on peut continuer sur le chemin de randonnée hivernale balisé ou couper à travers champs. Il reste peut-être même un peu de souffle aux randonneurs pour faire une boucle supplémentaire en direction de la cabane de Sattlerhütte ou de la chapelle de Druesberg. Quoi qu’il en soit, il est possible de faire une agréable pause à la cabane accueillante, qui dispose également de 50 lits. Fondue, röstis aux lardons ou schublig zougois, même la plus grande faim sera rassasiée ici. Le temps passe vite lorsque l’on profite des rayons de soleil et de la magnifique vue sur les sommets de Hoch-Ybrig. Il est bientôt l’heure de réfléchir à la descente. Outre en raquettes, les randonneurs peuvent redescendre en Snow-Gämel (un tabouret monté sur un ski carving qui se pilote à l’aide de poignées latérales), en luge, en «chameau à neige» ou en «tram à neige». Tous ces véhicules peuvent être loués à la cabane. Difficile de faire son choix...
Randonnée de Melchsee-Frutt à Tannalp N° 1533
Melchsee-Frutt • OW

Randonnée de Melchsee-Frutt à Tannalp

Melchsee-Frutt offre à chacun de nombreuses possibilités de pratiquer les sports d’hiver sur des pentes faciles et de profiter de la neige. Cette randonnée hivernale mène du lac de Melchsee à son voisin, le Tannensee, en passant par Distelboden, puis à l’alpage de Tannalp, d’où l’on retourne à Melchsee-Frutt en empruntant un chemin rectiligne. De la station supérieure de Melchsee-Frutt, il faut d’abord descendre sur la droite jusqu’à Frutt, un véritable petit village alpestre qui abrite même quelques commerces. Longeant la rive droite du Melchsee, on parvient ensuite à la chapelle, située sur une petite presqu’île qui s’avance sur le lac gelé et à laquelle on accède par un pont. La randonnée passe ensuite par Distelboden et la station inférieure du téléphérique de Bonistock. D’ici, on emprunte le chemin de randonnée hivernale balisé qui effectue un vaste demi-cercle jusqu’au Tannensee. Le chemin longe le barrage jusqu’à la rive droite du lac. Puis c’est par un chemin de randonnée hivernale que l’on parvient à l’auberge de montagne de Tannalp, en bordure du hameau. Pour le retour, on emprunte le même itinéraire jusqu’au barrage, puis un deuxième tracé en ligne droite sur un chemin large et sûr qui longe la pente rocheuse du Bonistock jusqu’aux bâtiments d’alpage de Mülleren. Le retour à la chapelle marque la fin du circuit. L’ascenseur panoramique, proche de là, permet d’alléger de 40 mètres la petite montée jusqu’à la station supérieure. La randonnée rallie les deux lacs sur un parcours sans grand dénivelé et offre une vue grandiose sur les Alpes environnantes: le Bonistock, le Rotsandnollen, le Graustock, le Titlis ou encore les Wendestöcke.
En raquettes sur le Gumm N° 1532
Melchsee-Frutt • OW

En raquettes sur le Gumm

La télécabine qui relie Melchsee-Frutt dépose les visiteurs aux abords d’un véritable petit village alpestre. Pour y accéder, il suffit d’emprunter le chemin qui mène au lac. Sur ce tronçon, pas besoin de raquettes: ce n’est qu’à Distelboden qu’il faut les chausser. D’ici, suivre l’itinéraire marqué de piquets roses en direction du Gumm, la crête qui s’étend du Balmeregghorn à Ärzegg et Tannalp. Le terrain n’est pas escarpé mais légèrement vallonné et extrêmement varié. Un coin idéal pour la randonnée en raquettes, en somme. Depuis le point culminant, soit la croix située à 2141 m d’altitude, la piste de randonnée en raquettes file en ligne droite vers le nord-est, longeant la rive gauche du Tannensee avant d’atteindre l’auberge de montagne de Tannalp. Cet ancien cantonnement militaire situé à l’orée d’un hameau alpestre a du charme. C’est ici que se termine la randonnée en raquettes. La deuxième partie du circuit consiste en une agréable randonnée hivernale qui longe la rive droite du Tannensee pour revenir à Melchsee-Frutt. Au lieu de traverser le petit village de Frutt, on peut emprunter l’ascenseur panoramique. D’hôtels en maisons de vacances, on rejoint ensuite la station supérieure. Lorsque les conditions neigeuses sont bonnes, on peut effectuer cette randonnée en raquettes tout l’hiver. Ici, la saison hivernale s’achève généralement début avril, lorsque les premières fleurs éclosent dans la vallée. C’est alors le lac, et non la neige, qui attire les visiteurs. Il est temps pour les hôtels et les restaurants de Melchsee-Frutt de fermer, tandis que les employés des remontées mécaniques se préparent pour la saison estivale.
Sur la terrasse au-dessus de Brigue VS N° 1363
Rosswald • VS

Sur la terrasse au-dessus de Brigue VS

Grâce à la situation géographique de Rosswald, cette randonnée en raquettes qui combine deux itinéraires offre trois opportunités de se restaurer: au départ, juste après le premier circuit et tout à la fin. La piste part du bureau d’information de Rosswald et gravit la pente entre les chalets qui bordent la piste de ski. Arrivé au parking du restaurant, on traverse celui-ci avant de s’enfoncer dans la forêt. Plus haut, on passe devant une chapelle dont les portes, engoncées dans la neige, sont à peine accessibles. Après les derniers chalets, l’itinéraire se faufile dans la forêt de Saflischwald. La piste de ski et les maisons de Rosswald paraissent bien loin. Les traces de pas dans la neige fraîche aident à garder le cap. La montée se poursuit, avec une vue sur d’impressionnants mélèzes. À la sortie de la forêt, on atteint le point le plus élevé de la randonnée (2040 m). Le chemin du retour longe la piste bleue par la droite. Par beau temps, il offre une vue splendide sur les Alpes bernoises et valaisannes. Au terme de cette randonnée de 1,5 à 2 heures, les marcheurs peuvent attaquer la deuxième boucle, d’une longueur à peu près identique. Celle-ci passe par la station supérieure de la télécabine et la cabane en pierre, direction Resti. À l’horizon, les cimes enneigées de la région du Simplon se dressent dans le ciel. Depuis l’alpage de Resti, il faut suivre les marquages roses jusqu’à la route forestière, puis longer celle-ci jusqu’à la bifurcation «36-Weg». On remonte ensuite à Rosswald par un sentier étroit à travers la forêt. Et maintenant, rien de tel qu’une boisson chaude pour se réchauffer!
Face au Stockhorn BE N° 1368
Rossberg • BE

Face au Stockhorn BE

Le petit domaine skiable de Rossberg est discrètement niché au-dessus d’Oberwil im Simmental. Grâce à l’orientation de la vallée, le soleil y brille tôt le matin. Les piquets roses du chemin de randonnée en raquettes longent la piste de ski avant de prendre la direction du petit vallon situé au pied du Niderhore, du Buufal et du Puntel. Une fois les pistes franchies, l’itinéraire emprunte une petite route d’alpage qui gravit lentement les versants ensoleillés. L’autre côté du vallon est encore tapi dans l’ombre. Plus tard en revanche, sur le chemin du retour, il sera aussi baigné de soleil. La traversée du versant en direction de Vorderi Site se fait sur un chemin bordé de ronces et de petits arbres. L’endroit est manifestement peuplé de lièvres et de renards, trahis par les empreintes dans la neige. Arrivé à Gruebi, il vaut la peine de s’écarter un peu du chemin: près des chalets d’alpage, un banc abrité du vent permet de profiter du soleil. Plus loin, on aperçoit le versant sud du Stockhorn et la chaîne du Gantrisch. Après une brève descente vers Schönebode, le sentier repart à la montée et franchit un ravissant ruisseau bordé d’arbres et au lit recouvert de neige. Plus loin, une petite route traverse la pente située en contrebas du ravin de Jeppersgrabe et désormais baignée, elle aussi, par les rayons chauds du soleil. Le sentier parcourt ensuite les pâturages avant de plonger dans la forêt jusqu’à Risibode. Entre les arbres, on devine à nouveau les silhouettes des skieurs, peu avant le retour à Rossberg, point de départ de ce circuit.
Face au majestueux Zervreilahorn N° 1369
Gadenstatt — Zervreila • GR

Face au majestueux Zervreilahorn

Une vue quasi épique attend le randonneur après une dernière montée puis un dernier virage: le panorama s’ouvre soudainement sur le lac de barrage et, à l’arrière, sur le majestueux sommet de Zervreilahorn. Il s’agit là du point d’orgue d’une belle randonnée hivernale à travers la vallée de Valser Tal. Cette randonnée sur le chemin panoramique commence par une montée en télécabine de la station inférieure de Vals à Gadastatt. À partir de là, le chemin de randonnée hivernale préparé se dirige vers l’amont sur un terrain pour l’essentiel agréablement plat. Le randonneur doit surmonter deux courtes montées mais ses efforts sont récompensés par la vue sur l’autre versant de la vallée et sur les majestueuses montagnes alentour. Le chemin passe devant des cascades gelées, des bancs en bois accueillants et des cabanes d’alpage enneigées. Bordé de sapins recouverts de neige, il suit toujours les panneaux indicateurs roses. Au-dessus des randonneurs se dresse le sommet de Dachberg, le domaine skiable de la Valser Tal. Au bout de deux heures environ, on atteint Frunt. C’est ici que se dresse la chapelle St. Anna, construite en 1754 et très exposée. Les bancs devant les cabanes d’alpage invitent à s’arrêter pour profiter du soleil. La vue sur le lac de barrage et sur le Zervreilahorn, culminant à 2821 mètres et surnommé le «Cervin des Grisons», est impressionnante. Le chemin descend ensuite en pente raide jusqu’au mur du barrage. La randonnée se termine de l’autre côté du lac, au Restaurant Zervreila, après la traversée de cet ouvrage imposant. Le gâteau aux myrtilles, une spécialité de la maison, donne des forces pour le retour jusqu’à la station inférieure de la télécabine à Vals, quelle que soit l’option choisie: en navette, à pied le long de la route ou à toute vitesse sur la piste de luge de sept kilomètres de long pour les plus téméraires.
Cervin, le charme éternel N° 1568
Sunnegga — Zermatt • VS

Cervin, le charme éternel

Existe-t-il une montagne plus majestueuse que le Cervin, dont le sommet semble chatouiller le ciel? Rien d’étonnant à ce qu’il préfère rester à l’écart de ses semblables. Cette randonnée permet de lui rendre hommage. Face au Cervin, l’itinéraire passe par des hameaux d’alpage enneigés puis devant des restaurants chics avant de descendre vers Zermatt. Le chemin est sûr et homologué: il a été conçu selon les règles de l’art et est considéré par le canton comme compatible avec le paysage, la nature et l’environnement. Le randonneur ne dérange pas les chamois ni les tétras-lyres. Il ne doit pas non plus traverser de ravine rocheuse, où une chute dans la neige pourrait couper court aux plaisirs de la randonnée. En outre, l’itinéraire est parfaitement balisé. Le point de départ de cette randonnée est la station supérieure de Sunnegga, à 2288 mètres d’altitude. Le chemin passe ensuite par l’alpage de Findeln, puis par le hameau d’Eggen, dont les simples façades en bois dissimulent d’élégants chalets. Les restaurants du hameau de Ze Gassu sont tout aussi chics et la réservation y est obligatoire. Peu importe: le chemin invite déjà à la randonnée hivernale. Depuis Ze Gassu, il suit le versant en descendant doucement. A la prochaine bifurcation, cette randonnée d’hiver se poursuit vers Tiefenmatten en passant par les bois d’Üsseri Wälder. Une partie de l’itinéraire suit un ancien bisse construit dans la roche. Ici encore, le Cervin attire le regard. A Tiefenmatten, une mangeoire permet d’observer des chevreuils s’alimentant paisiblement. Les randonneurs arrivent ensuite à Zermatt par le quartier d’Oberhäusern.
Splendide vue sur Conches N° 1570
Flesche — Bellwald • VS

Splendide vue sur Conches

Quand le bon Dieu créa Conches, il parcourut la vallée d’un pas décidé et répartit la forêt entre les villages. Arrivé à Lax, il se retourna et remarqua qu’il avait oublié une parcelle. En guise de compensation, il la baptisa Bellwald, «belle forêt». Cette légende donna aussi aux villageois leur surnom: Angsthasen, littéralement «lièvres froussards». En effet, ils auraient fait preuve de couardise en n’osant pas réclamer leur part de forêt au Créateur. La randonnée hivernale qui descend de Flesche à Bellwald via Mutti donne le temps de méditer sur cette légende. Au début de la randonnée, le chemin est abrupt et traverse une forêt clairsemée. Il bifurque ensuite sur une route de montagne plus large et redescend doucement vers Steineregga. Les randonneurs et les skieurs se partagent la piste et cela fonctionne bien, selon les Bellwald Sportbahnen AG. Tout le sentier est ensoleillé et panoramique. Logique, puisque les habitants de Bellwald ont été oubliés lors de la répartition des bois. Dans la haute vallée de Conches, se taquiner fait partie des traditions. Les sobriquets ne sont pas tous aussi gentils que celui des habitants de Bellwald. A Oberwald, les habitants sont des «cochons», à Münster des «mangeurs d’ours», à Fieschertal des «bouteilles de schnaps» et à Binn des «menteurs». Personne ne connaît vraiment l’origine de ces surnoms. La plupart du temps, ils apparaissent spontanément et perdurent durant des générations, expliquait l’auteur valaisan Anton Bielander dans une petite étude sur le sujet. Selon lui, les noms auraient rendu la cohabitation entre les villages voisins supportable et auraient mené à des joutes oratoires bénéfiques pour l’âme.
Lötschental enneigé N° 1571
Blatten — Kippel • VS

Lötschental enneigé

La randonnée débute à l’arrêt du car postal «Blatten Dorf». Une courte visite du village s’impose pour les amateurs de maisons historiques: les décorations des façades, toutes différentes, témoignent chacune de leur époque. Les maisons ornées d’une frise en bois à entailles en biais, par exemple, se dressent là depuis le bas Moyen Age. Après avoir quitté Blatten, le chemin de la vallée serpente à travers une forêt de sapins clairsemée en direction de Ried. Il descend légèrement, longeant toujours la piste de ski de fond sur sa gauche. Juste à côté de l’hôtel Nest- und Bietschhorn se trouve le «Chidrmuseum», un musée de vieux objets encombrants. Il est ouvert à la demande en hiver, mais surtout de mai à octobre, car le lieu n’est pas chauffé. Juste après Ried, le ruisseau Nästbach se jette dans la Lonza. Le Bietschhorn, le sommet qui surplombe la vallée, n’a été nommé ainsi qu’au sud du canton. Au nord, il était appelé Nästhorn, d’où le nom du cours d’eau. Après une bonne heure et demie de marche, on aperçoit le village de Kippel et son clocher blanc. Le chemin jusqu’à la route principale monte à travers d’étroites ruelles, entre des maisons de bois presque calcinées par le soleil, et rejoint, au choix, la terrasse ensoleillée du restaurant Bietschhorn ou l’arrêt du car postal. Chaque village offre la possibilité de reprendre le car postal ou de continuer sa route. La randonnée est donc également adaptée aux familles avec des enfants. Durant l’hiver, il est conseillé de commencer à marcher l’après-midi car la vallée est encore dans l’ombre le matin.
Randonnée sur le Wandflue N° 1572
Untergrenchenberg • SO

Randonnée sur le Wandflue

La randonnée en raquettes sur la Montagne de Granges (Grenchenberg en allemand) se distingue par sa variété, son panorama grandiose et son tracé sans grandes difficultés. On la recommande donc aux personnes qui ne cherchent pas la performance à tout prix. Le chemin balisé prend son départ au restaurant Untergrenchenberg. Non loin se trouvent un petit remonte-pente et une pente prisée des lugeurs. Le week-end, par beau temps, l’endroit est très couru. Toutefois, dès qu’on s’éloigne un peu, le calme règne. Au terme d’une légère montée, on arrive sur un vaste plateau. Derrière le bois qui borde une colline, on l’aperçoit soudain: le Wandflue. La falaise verticale plonge littéralement dans le vide. A ses pieds, le Plateau. Le panorama est grandiose. En cas de stratus, c’est encore mieux: une mer de brouillard s’étend alors à perte de vue jusqu’aux Alpes. A travers la couche de neige, on distingue à peine le mur en pierres qui délimite Granges et Bettlach. Les branches des arbres plient sous leur blanc manteau. On a la sensation des grands espaces. Les journées d’hiver et l’obscurité qui les caractérisent semblent loin à présent. On conseille aux randonneurs de faire une pause assez longue, voire de pique-niquer, avant de tourner le dos au Plateau. Sur l’Obergrenchenberg, le chemin forme un grand arc avant de regagner l’Untergrenchenberg. Attention toutefois: peu avant l’arrivée, il plonge dans un ravin. L’ascension finale à travers bois requiert un dernier effort avant de parvenir à destination.
Se perdre dans les Franches Montagnes N° 1573
Le Noirmont — Les Bois • JU

Se perdre dans les Franches Montagnes

Les Franches Montagnes se prêtent parfaitement à la randonnée en raquettes, car la région est en grande partie plate et offre une riche variété de paysages caractérisés par les pâturages boisés, une forme de forêt inhabituelle. Une végétation arborisée dense et des pâturages ouverts s’assemblent pour former une mosaïque colorée. Les transitions entre forêts et pâturages sont fluides, conférant à la région un charme particulier. En hiver, ce paysage est particulièrement attrayant, même si les petites routes et chemins ont disparu sous la neige. Etendues blanches et sapins enneigés forment alors un monde dans lequel on peut se perdre au meilleur sens du terme. Les pistes de raquettes déjà tracées servent de points de repère permettant aux randonneurs de s’orienter. Un des itinéraires commence à la gare du Noirmont. En passant par le passage souterrain de l’est, on accède directement aux pistes de ski de fond. Le sentier raquettes, balisé par des piquets en bois roses, mène hors des pistes de ski vers Cerneux Gonin, puis bifurque à droite, contourne le hameau Le Peu-Péquignot au sud et passe par Le Creux-des-Biches jusqu’aux Barrières. Une brève montée conduit au Haut des Barrières, puis de là, on descend jusqu’au Boéchet. Le plus beau tronçon de la randonnée commence après la ferme Les Cerneux-au-Maire: c’est un long passage loin de toute maison, à travers des pâturages boisés magnifiques dans une solitude silencieuse. Après un certain temps, on aperçoit Les Bois, le point d’arrivée de la randonnée, au loin à travers les arbres. En effectuant un grand arc de cercle à travers champs, on arrive à la gare du village.
Rejoindre la vallée du Fricktal par Heuberg N° 1574
Laufenburg — Oeschgen • AG

Rejoindre la vallée du Fricktal par Heuberg

La colline de Heuberg, dans le nord de l’Argovie, fait partie des «sommets» suisses que l’on peut gravir presque toute l’année. En effet, tant la montée depuis Laufenburg que la descente vers Kaisten ne sont pas trop raides et se font sur des chemins graveleux bien aménagés. La suite de la randonnée, direction Oeschgen, offre de belles vues et une immersion fascinante dans la nature. L’itinéraire est praticable sans problème, même par mauvais temps. Et ce pour trois raisons: les chemins sont principalement en gravier et peu pentus; à mi-parcours, un restaurant permet aux randonneurs de manger, boire et se réchauffer; et, pour finir, la randonnée traverse une charmante région. Depuis la gare de Laufenburg, une petite route mène à la forêt. Le chemin passe par Waldhaus et sinue jusqu’au sommet de Heuberg. La colline, culminant à 557 mètres, n’est bien entendu par une véritable montagne selon les standards alpins. Mais elle offre tout de même une charmante vue sur la vallée du Fricktal et dispose d’un restaurant d’altitude. La vue sur le Jura argovien, le Rhin et la Forêt-Noire est superbe pendant la descente douce vers Kaisten, destination intermédiaire, où une nouvelle pause est possible. La seconde partie de la randonnée débute aussi par une montée, nettement moins raide toutefois. Après la forêt de Ba-Ischlag, une vue plongeante s’ouvre sur une vaste prairie parsemée de nombreux arbres fruitiers. La descente vers Oeschgen est particulièrement belle: de la petite forêt de Chilholz, l’itinéraire traverse la région de Tal, bordée d’une part de haies et d’un ruisseau et, d’autre part, de la vaste vallée du Fricktal.
Sur la Gössigenhöchi, dans le Toggenbourg N° 1575
Hemberg — Ennetbühl • SG

Sur la Gössigenhöchi, dans le Toggenbourg

Cette randonnée en raquettes à neige permet de remonter le temps dans une région qui dépendait largement de la broderie au XIXe siècle. Elle débute à Hemberg, une ancienne bourgade de brodeurs, et se termine à Ennetbühl, un petit village qui comptait autrefois une manufacture de broderie. De l’arrêt de bus, longer la route vers le sud, vers Gäwis, où l’on chausse les raquettes. Après une petite montée apparaît l’ensemble du parcours et le Säntis, le plus haut sommet du massif de l’Alpstein, visible pendant toute la randonnée. Le chemin descend dans une étroite vallée en passant devant des fermes typiques du Toggenbourg puis s’élève jusqu’au panneau indicateur de la Mistelegg. Ici, à l’Alpstöbli, se trouve l’unique possibilité de restauration du parcours. Depuis la Mistelegg, la montée se poursuit, sans pente raide ni difficultés techniques. La marche en raquettes, dans ces lieux doucement vallonnés, procure un grand plaisir. L’itinéraire passe régulièrement devant des fermes isolées, typiques de l’habitat dispersé du Toggenbourg. Quelques-unes sont inhabitées. Peu avant la Gössigenhöchi, il faut traverser une petite forêt avant d’être récompensé par une vue superbe sur la vallée de la Thur et d’imposants sommets. Un coup d’œil en arrière permet de voir, par temps clair, jusqu’au lac de Constance. La descente s’effectue par des pâturages enneigés, où se dressent ici et là des étables d’alpage. Ennetbühl, le but de la randonnée, est proche. Là aussi, dans de nombreuses fermes, les paysans se consacraient à la broderie et une manufacture a même fonctionné jusque dans les années 2000.
La cabane Britannia en hiver N° 1569
Felskinn • VS

La cabane Britannia en hiver

L’alpinisme est une incroyable performance culturelle. C’est à ce titre que l’UNESCO souhaite l’ajouter au patrimoine culturel mondial. Cette randonnée hivernale permet de plonger dans l’univers fascinant de l’alpinisme et, depuis la cabane Britannia, de contempler la roche, la glace et la neige, d’éprouver l’hiver. Plutôt courte, elle flirte toutefois avec les 3000 mètres d’altitude. Il faut donc prendre le temps de s’acclimater et ne pas se presser. La randonnée hivernale commence à la station intermédiaire de Felskinn. En été, le chemin traverse glace et rochers; en hiver, il suit une large piste sur le versant nord de la crête de Hinter Allalin. On atteint sans peine le col d’Egginerjoch, situé entre le sommet d’Egginer et la crête de Hinter Allalin. De là, on aperçoit déjà la cabane Britannia, but de la randonnée. Le chemin se ramifie: le sentier du haut, à droite, mène tout droit à la cabane, tantôt en descente, tantôt en montée. C’est le chemin le plus court, idéal pour le retour. Pour l’aller, on empruntera plus volontiers le sentier du bas, à gauche, un peu plus long. Il descend d’abord à 2860 mètres d’altitude puis remonte rapidement jusqu’à la cabane Britannia. Construite en 1912 par la section genevoise du Club alpin britannique, la cabane facilite les ascensions du Strahlhorn, du Rimpfischhorn et de l’Allalinhorn, ainsi que l’itinéraire classique de la Haute Route, dont elle est le point de départ ou d’arrivée.
Magie du Val Roseg (GR) N° 1371
Pontresina — Roseg • GR

Magie du Val Roseg (GR)

En Engadine, en hiver, il est recommandé d’aller faire un tour dans le Val Roseg: la neige révèle toute la beauté de ce coin de pays. Le chemin de randonnée hivernale commence juste après la gare de Pontresina, où des calèches tirées par des chevaux permettent de gagner l’hôtel Roseg Gletscher. Mais nous conseillons de parcourir le Val Roseg à pied et de compter un peu plus de temps que ce qui est indiqué: les randonneurs peu pressés apercevront probablement des chamois, des chevreuils et d’innombrables écureuils. Hormis la calèche, aucun véhicule ne circule dans la vallée dénuée d’infrastructures. Le but de la randonnée est l’hôtel Roseg Gletscher (1999 m). À peine parti, on est entouré de hauts mélèzes sur les branches desquelles pépient des oiseaux. Parfois, ils viennent même picorer dans la main. Le chemin suit une pente légèrement ascendante qui requiert peu d’efforts et qui est donc idéale avec des enfants. Un pont de bois enjambe la rivière Roseg. À partir de là, le paysage s’ouvre et l’on aperçoit les sommets impressionnants de certains 3000 mètres de la chaîne de la Bernina. Une clochette tinte: la calèche approche. Voir trois chevaux tirer cette grande carriole sur la neige est un vrai spectacle! À pied aussi, on est près du but. Il reste un dernier crêt à franchir avant que la vallée ne s’élargisse et donne vue sur le glacier de Roseg. Au bout du chemin, on peut reprendre des forces au restaurant. Son buffet de desserts est connu loin à la ronde. On redescend à pied ou en calèche pour profiter encore une fois de ce paysage magique.
À la découverte de la vallée de Surbtal N° 1479
Tegerfelden, Hochbrücke — Lengnau AG • AG

À la découverte de la vallée de Surbtal

Pendant des siècles, la vallée de Surbtal en Argovie a été une sorte de ghetto fédéral: les Juifs qui souhaitaient vivre en Suisse n’avaient le droit de s’établir que dans les deux villages d’Endingen et de Lengnau. Il n’existe donc nulle part ailleurs dans notre pays un tel patrimoine architectural de culture juive. Le sentier «Jüdischer Kulturweg» met en valeur cette richesse culturelle unique. Pour l’atteindre, on longe la rivière Surb à partir de Tegerfelden via Unterendingen en prenant la direction d’Endingen. Sur la Rankstrasse se dressent plusieurs maisons historiques, toutes dotées de deux portes d’entrée, l’une pour les juifs, l’autre pour les chrétiens. C’était une manière créative de la part de la population d’appliquer le précepte de séparation religieuse. La synagogue voisine est quelque peu dissimulée. Elle possède une splendide façade néo-classique avec des fenêtres décorées d’arcs plein cintre d’inspiration mauresque. De l’autre côté de la Surb se trouve une belle maison où l’on pratiquait le Mikvé (bain rituel d’immersion). Devant, un petit sentier balisé comme piste cyclable mène à l’extérieur du village où se trouve le cimetière juif, le plus ancien du genre en Suisse. On en sort à son extrémité est, où l’on retrouve un chemin de randonnée. On longe d’abord le Talebach, puis on traverse le Wiesland en montant doucement via le hameau de Vogelsang dans les bois. Le chemin débouche enfin sur les prairies et les forêts avec leurs superbes vues, et descend jusqu’à Lengnau. Le promeneur y trouve une nouvelle synagogue, immanquable: le bâtiment et son impressionnante façade se trouvent bien en vue, au centre du village.
Sur le chemin de rive en direction de Berne N° 1481
Münsingen — Bern, Tierpark • BE

Sur le chemin de rive en direction de Berne

Une randonnée le long de l’Aar entre Münsingen et Berne en vaut la chandelle en toute saison. La rivière dispose aujourd’hui de plus d’espace qu’au cours de ces dernières décennies. De la gare de Münsingen, on rejoint le sentier des bords de l’Aar par la zone résidentielle. Là, en longeant la rive droite de la rivière, on progresse toujours tout droit. Au départ, des bouts de chemin passe relativement près de l’autoroute, mais les bruits de la circulation sont à peine audibles. Bientôt, on aperçoit l’Hunzigenau. À partir de 1824, la rivière qui déroulait ses méandres à travers la région a été endiguée dans un chenal bâti en dur. En 2006, des travaux ont été conduits pour renaturaliser ce corset. Depuis, l’eau est beaucoup plus à son aise à cet endroit. Ainsi, l’Aar ne coule pas seulement dans son lit, mais se disperse en de nombreux bras dont le débit d’eau est si lent qu’il semble s’être arrêté. De larges espaces pourvus de galets, d’arbres et de roseaux donnent un nouveau visage à cette splendide plaine alluviale. L’élargissement avait pour but de réduire les dommages causés par les inondations et de contenir l’érosion du lit de la rivière. Il apporte également beaucoup au monde animal et végétal, ainsi qu’à l’œil et l’esprit. Jadis, le sentier de randonnée conduisait à travers un couloir boisé étroit. Aujourd’hui, il emprunte des chemins variés et tortueux à travers un paysage pittoresque qui offre maintes jolies vues sur les eaux. Les forêts alluviales du Kleinhöchstettenau et du Märchligenau qui viennent ensuite ne sont pas moins belles. Des troncs grignotés et des piles de bois dans la rivière révèlent que le castor a réintégré les lieux. Peu avant Muri, le sentier de rive se rapproche à nouveau de l’eau. Par le quartier de l’Elfenau, on arrive enfin au parc zoologique de Dählhölzli, le but de l’itinéraire.
En raquettes direction le Leiterhorn N° 1482
Wengen • BE

En raquettes direction le Leiterhorn

En Suisse, les montagnes aux pentes abruptes et très prononcées sont souvent appelées «Horn», à l’instar des sommets de l’Oberland bernois Wetterhorn, Schreckhorn ou Schilthorn. Le Leiterhorn, en revanche, porte mal son nom. Il domine Wengen, mais n’est en fait qu’une colline boisée, du moins sur son versant sud. Toutefois, il offre un panorama à nul autre pareil. La vallée de Lauterbrunnen s’y étire dans presque toute sa longueur, comme vue du ciel. Les parois rocheuses, dont certaines culminent à 1000 m et ceignent le fond de la vallée, sont particulièrement impressionnantes. La face nord jouit également d’une spectaculaire vue plongeante sur Zweilütschinen et Interlaken. Une piste de raquettes à neige mène à ce fameux belvédère. De Wengen, on traverse d’abord le centre-ville, puis les bois et les pâturages enneigés jusqu’à Flüelenboden, d’où l’on entame la montée en lacets avant d’atteindre l’Äussere Allmend. On poursuit tranquillement la montée vers l’aval pour rejoindre le Leiterhorn. Des bancs invitent à la pause. La descente vers Ausserwengen est d’abord bien raide en bordure de forêt jusqu’au point de vue de la Hunnenfluh. De là, le sentier s’aplanit, puis, un peu plus loin, redescend légèrement vers des chalets brunis par le soleil, avant d’arriver à la gare de Wengen. Si les dernières chutes de neige remontent à quelques jours, l’itinéraire est généralement déjà bien damé par les nombreux randonneurs en raquettes, à tel point qu’il peut se pratiquer aussi avec de bonnes chaussures de randonnée. Si tel est le cas, il est toutefois conseillé d’effectuer le circuit en direction inverse afin de venir à bout du passage relativement raide entre la bifurcation de la Hunnenfluh et du Leiterhorn plus facilement.
Autour du Piz Mundaun N° 1483
Obersaxen, Affeier Dorf — Vella • GR

Autour du Piz Mundaun

Passer de l’ombre à la lumière, du versant nord du Piz Mundaun enneigé à son flanc sud baigné de soleil, de l’îlot des Walser à la région linguistique romanche: la randonnée hivernale qui part de la vallée du Rhin antérieur et se rend jusque dans le Val Lumnezia enchaîne et dompte toutes sortes de contrastes. L’itinéraire longe le bord inférieur du domaine skiable de Piz Mundaun, mais rejoint rarement les pistes. En chemin, on profite d’un panorama grandiose, d’une riche variété de paysages et d’un silence envoûtant, loin de l’agitation. On part du petit village Walser d’Affeier, qui appartient à la région d’Obersaxen. Le chemin balisé décrit deux larges courbes joliment aménagées avant de contourner les maisons de villégiature de Misanenga dans la montée. On arrive par une petite route aux gorges du ruisseau Valater, que l’on traverse pour rejoindre le hameau de Platenga. Un chemin plat nous mène ensuite au village de Surcuolm et on prend gentiment de la hauteur en passant à travers bois puis au-dessus de la région de mayens et d’alpages qui s’ouvre devant nous. Pour un temps, le tracé du chemin suit une piste de luge en parallèle, mais, au sortir de la forêt, il s’en désolidarise et monte doucement, mais régulièrement, vers Valmata et la chapelle Sogn Carli, qui est le point culminant de la randonnée. Juste avant, un peu en-deçà du chemin, se trouve un restaurant d’altitude dénommé «Bündner Rigi» en raison de la vue exceptionnelle dont il profite. D’abord très pentu, le chemin ne présente ensuite qu’une pente douce qui mène au village de Morissen. La vue sur le Val Lumnezia est splendide. La «vallée de la lumière» est une haute et large vallée sur le versant méridional de la chaîne du Piz Mundaun. En descendant doucement, on arrive enfin à Vella, la principale localité de la vallée.
De Zermatt au hameau d’alpage Zmutt N° 1488
Zermatt • VS

De Zermatt au hameau d’alpage Zmutt

Non seulement c’est l’une des plus belles montagnes des Alpes, mais aussi l’un des sommets les plus célèbres au monde: le Cervin. Pour Zermatt, c’est une attraction unique en son genre qui domine littéralement le paysage de toute la vallée. Sur le sentier de randonnée hivernale qui mène à Zmutt, l’énorme aiguille rocheuse élégamment incurvée se donne à voir sous tous ses angles. L’itinéraire traverse d’abord le village sur toute sa longueur. Une fois les dernières maisons franchies, le chemin commence à monter gentiment. Il traverse tour à tour la forêt de montagne, puis les pâturages enneigés et leurs petites granges. Les mélèzes ayant perdu leurs aiguilles l’hiver, la vue sur le Cervin reste souvent dégagée même en forêt. Zmutt est un petit hameau compact composé de vieilles maisons en bois noircies par le soleil, d’une chapelle et d’un restaurant rustique. Dans un tel cadre idyllique, le temps semble s’être arrêté. De l’autre côté du ruisseau de Zmutt, le large chemin conduit au sortir de la vallée vers le centre de sports d’hiver de Furi, où se croisent des lignes de téléphérique de diverses directions. Le chemin de randonnée hivernale contourne la station par le nord et mène, via Schweigmatte, au cœur de la forêt. Plusieurs restaurants de montagne bordent le chemin. La route enneigée qui descend au fond de la vallée en passant par Moos est également utilisée comme piste de luge, notamment par les familles qui ont de jeunes enfants: la pente n’y est pas très raide. Au bout de la descente, on atteint le quartier de Winkelmatten et donc la limite sud de Zermatt. En passant par Wiestiboden, on retourne à l’église et, en traversant le centre du village, à la gare.