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Excursion printanière dans le Bois de Finges N° 1669
Sierre, Parc de Finges — Susten / Leuk Bahnhof • VS

Excursion printanière dans le Bois de Finges

Le Bois de Finges doit sa notoriété au fait qu’il se situe à la frontière des langues en Valais. Mais c’est aussi une réserve naturelle exceptionnellement belle et variée, d’une superficie de dix kilomètres carrés. Il s’agit de la plus grande pinède d’Europe centrale et de l’un des derniers paysages fluviaux sauvages de Suisse. La première partie de la randonnée parcourt un labyrinthe enchanteur composé d’élévations boisées et de petits étangs entourés de roseaux. Au printemps, on entend déjà de loin d’innombrables batraciens. Il faut ensuite franchir un vaste plateau, d’abord en légère surélévation sur un barrage puis, à partir du domaine agricole Pfyngut, par une petite route. De grands pâturages, d’où l’on voit bien les sommets environnants, remplacent ici la pinède. Bientôt, la forêt de pins devient plus dense. La paroi nord de l’Illhorn apparaît régulièrement entre les cimes des arbres. La pente abrupte est drainée par l’Illbach, l’un des torrents les plus actifs de Suisse. Plusieurs fois par an, on assiste ici à d’importantes coulées torrentielles. Le fossé se franchit par un pont suspendu. La descente en direction de Loèche/La Souste traverse à nouveau une belle pinède.
Vers Tesserete par la vallée du Vedeggio N° 1670
Isone, Paese — Tesserete, Stazione • TI

Vers Tesserete par la vallée du Vedeggio

Quinze kilomètres de long et 2,4 milliards de francs. Le tunnel de base du Ceneri, prévu pour des trains roulant à 250 kilomètres à l’heure, complète le réseau ferroviaire du Saint-Gothard et rapprochera encore le Tessin dès septembre 2020. Au-dessus du tunnel, plus question de grande vitesse. Le calme et une nature préservée dominent entre Isone et Tesserete, dans la vallée du Vedeggio. Vastes hêtraies, cascades, alpages isolés et discrets sentiers font le bonheur des marcheurs. Difficile de croire que, sous leurs pieds, les trains filent à toute vitesse. Le parcours débute à Isone, joli village de 380 âmes où se forme l’élite de l’armée. Sur la route de Gola di Lago, l’Alpe Muricce et l’Alpe di Zalto invitent à une pause: la vue, du Pizzo di Claro au Monte Tamaro, en passant par Camoghè, est superbe. Après Gola di Lago apparaît le Monte Bar. Le bois de ses forêts, défrichées au XIXe siècle, alimentait les fours métallurgiques. Sur le versant où passent les marcheurs, la forêt croît toujours et de nombreux bouleaux se balancent au vent. Derniers hauts lieux de l’itinéraire: le village de rustici de Condra et le Convento Santa Maria, premier monastère capucin de Suisse.
Alpages entre les lacs de Sihl et de Zurich N° 1671
Willerzell, Bodenmattli — Lachen • SZ

Alpages entre les lacs de Sihl et de Zurich

Cette randonnée dans le canton de Schwytz relie deux lacs. La chaîne de collines entre Einsiedeln et l’Obersee, la partie orientale du lac de Zurich, est largement boisée, mais la majeure partie de l’itinéraire longe des crêtes dénudées ou la lisière de la forêt, ce qui permet d’admirer, chemin faisant, les sommets des Alpes schwytzoises et glaronnaises. «Le chemin est une épreuve, parvenir au but est un bonheur» lit-on sur une croix en bois. Difficile de se rallier à cet avis, car dans cette région, le randonneur marche aussi avec grand plaisir. De Willerzell à l’Alp Summerig, l’itinéraire passe par des chemins de gravier et des prairies, offrant souvent de belles vues plongeantes sur le lac de Sihl. Peu à peu, la vue s’ouvre aussi sur le nord et l’ouest du lac de Zurich. Une dernière pente un peu plus raide mène au point culminant de la randonnée, le Stöcklichrüz, une colline herbeuse d’où l’on a un panorama formidable sur plus de la moitié du canton de Zurich, sur le Säntis, la chaîne des Alpes et le Jura. Le début de la descente est abrupt, puis le terrain redevient beaucoup plus agréable. Les marcheurs passent par l’Alp Diebishütten et le Bräggerhof en descendant à Lachen.
St. Chrischona, la colline des Bâlois N° 1666
Riehen, Dorf — Riehen, Friedhof am Hörnli • BS

St. Chrischona, la colline des Bâlois

Le canton de Bâle-Ville se compose de la commune municipale de Bâle et des deux communes rurales de Bettingen et Riehen. C’est là que débute la randonnée, non loin de la Fondation Beyeler, où l’on peut admirer les chefs-d'œuvre de l’art classique moderne et contemporain. En passant près de villas cossues, aux étangs remplis de grenouilles, les marcheurs rejoignent le Wenkenpark, un domaine comportant des bâtiments baroques et des jardins. A l’est, le Cafe-Bistro de la Reithalle attire les visiteurs; à l’ouest, Bâle s’offre pour la première fois au regard. Campée sur la hauteur qui porte son nom, l’église de Sainte-Chrischona est un ancien lieu de pèlerinage d’où l’on a une vue étendue sur Bâle. Le chemin longe la frontière jusqu’au Hornfelsen, situé sur sol allemand. D’ici, la vue sur Bâle, le port sur le Rhin et la centrale électrique de Birsfelden est imprenable. Une descente raide mais courte mène au cimetière am Hörnli, que l’on peut visiter avant le retour en bus. Il présente des expositions de sculptures et vise à briser le tabou du beau parc qui ne serait qu’un lieu pour les morts et les survivants, alors qu’il devrait aussi être un espace culturel public.
Château d’eau de Brugg N° 1707
Brugg AG — Turgi • AG

Château d’eau de Brugg

Près de Brugg, l’Aar, la Reuss et la Limmat se rejoignent pour former le château d’eau (Wasserschloss). Le Bruggerberg offre une vue idéale sur ce paysage exceptionnel. En traversant la vieille ville depuis la gare, le randonneur arrive à la tour Noire, le plus ancien bâtiment de la ville. Cette tour de guet et de prison est située juste à côté du pont enjambant l’Aar, qui a donné son nom à la ville. Là, le fleuve est un cours d’eau étroit de 15 m de large et 17 m de profond. Du côté nord du pont, un chemin en pierres naturelles monte vers la forêt à travers les quartiers résidentiels. De là, des sentiers et des petites routes de graviers montent modérément jusqu’au belvédère Alpezeiger. Une ancienne carte panoramique protégée par un panneau en tôle rabattable y a été installée. Le chemin continue jusqu’à l’aire de repos Wasserschlossblick, offrant une vue splendide sur le confluent de la Limmat, de l’Aar et de la Reuss. Le randonneur descend à Vorderrein à travers la forêt. De là, il dépasse l’église, visible de loin, en direction du monument aux soldats dans la campagne de Villigen, puis traverse l’Aar par le pont routier de Stilli. Vers la tête de pont orientale, un escalier descend au chemin de rive. La randonnée continue en remontant la rivière, sans toutefois longer l’eau directement, mais en traversant la forêt alluviale située un peu plus haut. Aux abords se dresse la ruine Freudenau; entre les vestiges de murs, des tables en bois, bancs et grills invitent au repos. Au-dessus de la centrale de Stroppel, le marcheur atteint la Limmat. Le chemin de rive suit alors directement le cours d’eau, puis mène par un grand arc à Turgi et à la gare.
Randonnée familiale à Staffelbach N° 1710
Schöftland — Staffelbach, Suhrenbrücke • AG

Randonnée familiale à Staffelbach

Il existe d'imposantes grottes au-dessus du petit village argovien de Staffelbach, où la molasse était encore extraite au XIXe siècle. Dans les douze cavernes, il semble que les ouvriers viennent de cesser leur travail. De nombreux blocs gisent ici et là et les roches cubiques sciées depuis le haut s'avancent par rapport aux parois. Ici, on se sent tout petit: les grottes font bien 8 mètres de haut et de puissantes colonnes soutiennent la paroi. Cette randonnée familiale mène à l'ancienne carrière. Il faut d'abord traverser Schöftland et grimper dans la forêt. Au-dessus de Haberberg, les marcheurs quittent la route en gravier et montent quelques instants sur un sentier. Ils arrivent près d'un foyer où se dressent des blocs erratiques. L'un présente de longues fissures: il s'agit de calcaire de Quinten, provenant de l'arc alpin. L'autre est compact, mais brisé en trois parties. C'est un granit de la vallée de Habkern, au-dessus d'Interlaken. Un glacier les charria tous deux jusqu'ici, il y a plus de 300 000 ans. Quitter brièvement le sentier de randonnée et emprunter le raccourci vers Höchi. La petite route se maintient à la même altitude puis descend dans la forêt, en dessous du Nack. Après un grand virage, un raccourci mène en pente raide à l'arrêt de bus «Kirchleerau, Abzw./Bank». Ceux qui ont assez marché prennent le bus en direction de Schöftland jusqu'à «Staffelbach, Suhrenbrücke». Les autres traversent la vallée jusqu'au moulin de Staffelbach. Les grottes sont ensuite signalées et se rejoignent en cinq minutes. Avant de les visiter, il faut consulter le programme du club de tir. Si ses membres s'exercent, les grottes sont inaccessibles.
Les cônes du Hegau N° 1711
Bohlingen, Ledergasse (D) • EU

Les cônes du Hegau

Dans les années 1920, Albertine Schuhmacher quitta sa patrie, espérant trouver son bonheur en Amérique. Elle revint rapidement après une déception amoureuse. Jusqu’à un âge avancé (plus de 90 ans), cette ermite ne cessa de gravir le Schienerberg, ce que commémore le circuit de randonnée «Albertine-Steig». Le point de départ et d’arrivée est l’arrêt de bus «Ledergasse» à Bohlingen, dans la partie sud du Hegau, en Allemagne. En prenant la direction de Stationenweg, le marcheur atteint le Heerenweg. Ensuite, le chemin continue à droite direction Worblingen, jusqu’au panneau indiquant «Albertine-Steig». Une légère montée en zigzag le long de la frontière verdoyante mène sur le Schienerberg. Pour ne pas perdre le nord, le randonneur peut s’aider des bornes. Nombre d’entre elles ont été posées en 1839 et portent l’inscription «CS» pour Canton de Schaffhouse, ou «GB» pour Grossherzogtum Baden (Grand-Duché de Bade). Autre particularité: durant la seconde partie de la randonnée, l’Allemagne se trouve au sud de la Suisse. Depuis le Herrentisch, à 680 mètres d’altitude, la vue s’ouvre sur les volcans coniques du Hegau, actifs il y a 14 millions d’années. Les randonneurs souhaitant se restaurer suivent la route qui descend légèrement et sortent de la forêt pour rejoindre la ferme Hofgut Oberwald. La famille Zimmermann y sert divers plats chauds et froids élaborés avec les produits du domaine. Sur le haut plateau, la randonnée passe devant le «Brandhof», l’ancienne maison d’Albertine. Que ce soit en sa qualité de figure mystique ou de porteuse d’espoir, Albertine est commémorée par cette descente abrupte retournant à Bohlingen par le Stationenweg.
Sörenberg vu d’en haut N° 1713
Sörenberg, Rothornbahn — Sörenberg, Hirsegg • LU

Sörenberg vu d’en haut

La marche débute à la station inférieure du téléphérique du Brienzer Rothorn. A l’approche du printemps, le soleil brille tôt le matin au-dessus du puissant verrou qui sépare le canton de Lucerne de l’Oberland bernois. La neige, encore solide, permet une belle virée en raquettes au moins jusqu’à fin mars. Le chemin balisé longe d’abord la piste de ski de fond, puis tourne à gauche et monte à la fromagerie d’alpage Schlacht (bataille en allemand), qui ne s’appelle pas ainsi sans raison: en 1380, les Obwaldiens attaquèrent les habitants d’Entlebuch et auraient même plongé son armailli dans du petit-lait chaud. L’itinéraire suit ensuite la piste de ski, puis tourne à gauche peu avant la station inférieure du télésiège Steinetli et monte en traversant un terrain ouvert jusqu’au Blattenegg (1635 m). Ce passage est féérique: la chaîne du Rothorn domine la vue pendant toute la montée et soudain, la vue s’ouvre sur le Hohgant et la Schrattenfluh. On descend par des marais encore cachés sous la neige. On traverse plusieurs pistes de ski de fond, mais les différents amateurs de sports d’hiver ne se dérangent pas. Les randonneurs en raquettes suivent une partie du chemin de randonnée hivernale jusqu’à l’auberge Salwideli. L’ancienne colonie de vacances au milieu du splendide paysage entre l’Emmental et Entlebuch est désormais un restaurant très prisé. Après une brève descente vers les maisons de vacances Wagliseiboden, la piste remonte jusqu’à l’alpage Schlund, traverse une cuvette puis passe par une crête à la vue panoramique stupéfiante. Enfin, une pente raide mène à la route principale et à l’arrêt du car postal «Sörenberg».
Sur le chemin des ponts de Saint-Gall N° 1181
St. Gallen, Spisegg — Haggen • SG

Sur le chemin des ponts de Saint-Gall

La rivière Sitter a creusé un ravin autour de Saint-Gall: le Sittertobel. Ce qui a nécessité la construction de voies de circulation et de ponts, et a hissé Saint-Gall au rang des villes comptant le plus de ponts en Suisse. En marchant du Sittertobel à Riethüsli, on les rencontre sous toutes les formes et tous les matériaux: en maçonnerie, en acier ou en béton. Le premier pont se présente après quelques minutes seulement: le viaduc de la Sitter sur l’A1. Depuis Rechen, il faut traverser la Sitter en empruntant la passerelle suspendue datant de 1882, appelée «Ganggelibrogg» dans le langage populaire. La randonnée se poursuit le long de la rivière et passe sous le pont en arc de Fürstenlandbrücke qui a remplacé le pont de Kräzernbrücke en tant qu’axe de circulation principal. Néanmoins, le pont de Kräzernbrücke datant de1811 conserve son utilité car il est toujours emprunté. À cet endroit, le Sittertobel devient plus étroit et l’on trouve même deux ponts près de Kubel: un viaduc d’une centaine de mètres de haut des chemins de fer Südostbahn, en direction de Herisau, et un viaduc voûté en pierre emprunté par les trains CFF circulant entre Saint-Gall et Gossau. Après avoir encore une fois traversé la Sitter sur un pont en bois, le chemin monte et mène à Blatten à travers un paysage dégagé, parsemé de quelques maisons. Une fois arrivé là-haut, le pont en treillis de Haggen-Stein permet de se rendre de l’autre côté de la vallée. Ensuite, le chemin dans la vallée boisée où coule le Wattbach. En longeant ce ruisseau, on atteint la destination de cette randonnée, située à quelques minutes de la gare principale de Saint-Gall avec les trains des Appenzeller Bahnen ou le bus.
Vue sur l’Eiger et le Wetterhorn BE N° 1620
Holenstein — Brandegg • BE

Vue sur l’Eiger et le Wetterhorn BE

Prendre la nouvelle télécabine qui monte au Männlichen («V-Bahn»), et sortir à la station intermédiaire de Holenstein, c’est éviter l’agitation des pistes et trouver le calme. Notre chemin s’appelle «Eiger Trail», et la paroi nord de l’Eiger (1800 m) s’élève non loin. Peut-être qu’en ce moment même, des alpinistes la gravissent? Depuis que la glace fond en été et que la roche s’effrite, ils sont plus nombreux à le faire en hiver. La vue est spectaculaire, même si la montagne géante peut cacher le soleil au petit matin. L’itinéraire comporte aussi de jolis tronçons en forêt où seuls quelques rayons percent les branchages recouverts de neige. À travers les trouées, on aperçoit l’imposant Wetterhorn et le Schreckhorn, plus effilé. L’Eiger Trail est donc un chemin à la fois forestier et panoramique. À Holenstein, on passe sous le bâtiment pour atteindre un point de vue. D’ici, la piste de raquettes descend vers les cabanes d’alpage de Rauft. Après quelques passages à travers bois et clairières, on traverse une piste de ski puis on la longe en descendant vers Unterbrand. Le chemin se fait toujours plus étroit lorsqu’on entre dans la merveilleuse forêt d’Itramen où, serpentant entre les arbres et les buissons, on reçoit parfois un paquet de neige sur la tête. Dans la petite vallée du ruisseau Wärgischtalbach, on franchit une passerelle en bois et, un peu plus tard, on débouche dans la vaste clairière de Brandegg, où se trouve l’arrêt de la Wengernalpbahn et un restaurant. Sur la terrasse ensoleillée, il n’y a plus qu’à fermer les yeux et à goûter peut-être au beignet aux pommes de la maison.
À travers les anciens mayens N° 1594
Tgantieni — Lenzerheide/Lai, Post • GR

À travers les anciens mayens

Joachim Cantieni et Fidel Rischatsch-Bläsi sont considérés comme les «fondateurs» de Lenzerheide. Au XIXe siècle, ils ont construit les premiers hôtels, Kurhaus et Lenzerhorn, réservés d’abord aux curistes puis ouverts aux touristes. Bien que son nom sonne allemand, le village se situe dans la région romanche, niché entre les remarquables sommets du Piz Scalottas, du Rothorn, du Lenzerhorn et du Piz Danis. Au sud, le regard se porte sur la vallée de l’Albula. Cette magnifique vue sur les montagnes et le lac gelé de Heidsee peut être admirée lors de la randonnée panoramique. Prélude à la randonnée: flâner dans le quartier Penasch seura avec ses chalets idylliques. Il abrite aussi la station inférieure du télésiège, qui permet de se rendre à la station supérieure de Tgantieni, point de départ de la randonnée. Après une légère montée jusqu’à l’hôtel de montagne Tgantieni, la randonnée hivernale se dirige au nord en direction de Valbella avant de traverser un magnifique paysage enneigé. Le chemin de randonnée hivernale traverse parfois les pistes de ski, où l’on aperçoit les descentes vertigineuses. Le chemin est ensuite pratiquement plat le long du flanc du Piz Danis, jusqu’à Spoina. Les randonneurs peuvent alors se revigorer avec une assiette grisonne ou un rafraîchissement à la jolie auberge de montagne Riegelbau. Ils sont déjà à mi-parcours! Le chemin descend ensuite légèrement et traverse un charmant petit bois, dépasse le télésiège Pedra Grossa, puis se dirige en zigzags vers le centre du village.
L’éléphant au fond du ravin N° 1509
Stettbach — Zürich, Dolder • ZH

L’éléphant au fond du ravin

Les eaux de l’Elefantenbach se faufilent à travers un ravin encaissé et sauvage. Difficile de croire que la ville de Zurich est si proche! L’étroit sentier sinueux longe dans le sens aval le ruisseau entrecoupé de troncs d’arbre et de petits ponts. Soudain, le voilà: un éléphant en béton s’érige au milieu de la rivière, un filet d’eau giclant de sa trompe. Mais l’Elefantenbach ne tire pas son nom de cette sculpture. Érigée en 1898 sur mandat de la société d’embellissement de Zurich, la statue était sensée inciter les Zurichois à choisir un autre but d’excursion que l’Üetliberg. L’origine du nom de la rivière reste quant à elle inexpliquée. Une belle randonnée printanière d’une durée de deux heures et demie mène à travers bois de Stettbach au chemin de fer à crémaillère du Dolderbahn. Traversant Stettbach, le sentier monte dans la forêt jusqu’au restaurant Tobelhof et son point de vue. De là, il continue jusqu’au Lorenchopf, où se situe une vaste aire de grillade. Les âmes courageuses et non sujettes au vertige s’aventureront sur la tour panoramique qui surplombe la couronne des arbres. La randonnée se poursuit dans l’imposant ravin de Stöckentobel et débouche une demi-heure plus tard sur une statue d’éléphant. On peut également pique-niquer ici: la cabane à proximité dispose d’une table et d’une place de grillade. Peu après, l’itinéraire bifurque à droite, quittant le réseau de chemins de randonnée. Après une petite montée, le randonneur atteint un chemin pédestre parallèle situé plus haut qui mène à l’hôtel Dolder. Ici, la nature sauvage cède rapidement la place au tumulte de la ville.
Calme hivernal et glisse pour la fin N° 1592
Weissenberge • GL

Calme hivernal et glisse pour la fin

Les Weissenberge, ou «montagnes blanches», ont un nom prometteur. Randonner au beau milieu de ces sommets, apprécier le calme loin du quotidien et du stress, éprouver la force de la nature sans foule sur les pistes et alentour est un véritable baume pour l’âme. Depuis Matt, le téléphérique amène les amateurs de soleil jusqu’aux Weissenberge. Les marcheurs qui, après l’effort, souhaitent redescendre en luge feront bien d’en emporter une avec eux. Le chemin de randonnée hivernale, aménagé et facile, fait le tour du village en proposant un panorama sur la vallée de Sernftal et les montagnes environnantes parmi lesquelles se distinguent le Fanenstock, le Foostock et le Charenstock. Bien dégagé, l’itinéraire permet de marcher en plein soleil. On peut prendre des forces dès le début au restaurant Zum Weissenberg ou à l’auberge Edelwyss. Le chemin monte très légèrement et passe devant des maisons de vacances et des étables glaronnaises. Après avoir franchi la dernière, on entre dans le royaume de la nature. On traverse des groupes d’arbres clairsemés, qui prodiguent un peu d’ombre par endroits, et des prés enneigés, le regard toujours rivé sur les sommets. L’aire de grillade couverte près de Mühlemad, où l’on peut aussi s’asseoir, permet de se reposer en admirant la vue grandiose. Lentement, les randonneurs continuent à progresser dans ce paysage idyllique jusqu’à ce qu’une pente douce indique que l’on revient au village. Si l’on a fait le plein de sérénité, on enfourchera sa luge pour franchir les trois kilomètres qui mènent au bas de la vallée par la gorge de Chrauchbachschlucht en passant devant le restaurant Zum Weissenberg.
Dans la vallée supérieure de la Töss N° 1715
Bauma • ZH

Dans la vallée supérieure de la Töss

Ceux qui aiment gravir des marches raides et traverser d’étroites passerelles sur des grilles seront ravis de parcourir ces chemins. La randonnée en boucle dans la vallée zurichoise de la Töss mène à travers des ravins resserrés qui seraient inaccessibles aux piétons si de nombreux ouvrages d’art n’y avaient été installés. Grâce à eux, les randonneurs parviennent dans un paysage enchanteur où grondent des torrents et se dissimulent des cascades. La visite commence à la gare de Bauma, où l’on peut admirer le matériel roulant de l’association de trains à vapeur de l’Oberland zurichois dans le hall historique. Le trajet vers la Hohenegg longe d’abord brièvement la route principale à travers le village vers l’est, puis bifurque vers le sud et passe enfin par Loch avant de rejoindre la gorge sauvage et romantique de Lochbach, pour atteindre la place de repos à 900 mètres d’altitude. D’ici, entre les arbres, on aperçoit le Hörnli. La montée raide est suivie d’une descente sur un terrain abrupt vers l’ensemble industriel de Neuthal, où Adolf Guyer-Zeller exploitait au XIXe siècle une grande filature, qui se visite aujourd’hui encore. C’est à lui également que l’on doit l’aménagement pour ses ouvriers des sentiers pédestres autour de Bauma, par lesquels passe cette randonnée. L’itinéraire se poursuit par la route principale, puis s’élève par de nombreux escaliers, passerelles et ponts vers le Stoffel. Le panorama espéré est presque totalement caché par la végétation. Le chemin du retour vers Bauma traverse ensuite une belle forêt d’essences mixtes et passe près du hameau de Bliggenswil, où, sous un majestueux tilleul, une fontaine fait jaillir de l’eau potable bien fraîche.
Le toboggan géant du Rosinli N° 1717
Kempten • ZH

Le toboggan géant du Rosinli

Le Rosinli, un belvédère surplombant le lac de Pfäffikon, est connu de plusieurs générations d’habitants de l’Oberland zurichois. La place de jeu voisine du restaurant compte en effet un toboggan géant, un «tape-cul», des balançoires et un carrousel. Les enfants aiment suivre le chemin qui monte au Rosinli et en descend, dans des ravins ombragés, le long de ruisseaux qui se prêtent si bien aux jeux. Le chemin choisi pour accéder au Rosinli passe par la gorge du ruisseau Walenbach. De la gare de Kempten, suivre la Mühlebühlstrasse vers Adetswil jusqu’au ruisseau Chämtnerbach, puis longer celui-ci vers l’amont jusqu’à une jardinerie. Là, «Rosinli» apparaît pour la première fois sur un indicateur en noir sur jaune. Les marcheurs rejoignent près de l’école de Walenbach le ruisseau du même nom puis entrent dans le ravin. Près des ruines du château de Kempten, deux ruisseaux se rejoignent. Suivre le cours d’eau de gauche. Le chemin traverse un bois, l’Egglenholz, et rejoint la ferme Egglen. Prudence sur le tronçon suivant, qui se parcourt sur la route. Après quelques mètres, tourner sur la Wabergstrasse. Les murs blancs du Rosinli sont visibles et le chemin de forêt qui s’y rend est proche. Le chemin du retour passe par le Kemptnertobel, ou gorge de l’Aabach. Derrière le restaurant, une branche du chemin part à Adetswil. Traverser le village en descendant vers l’Adetswilerstrasse, la suivre vers l’ouest sur 150 mètres en sortant du village. Le Kemptnertobel est accessible par la Tobelstrasse. Sur le chemin traversant le ravin se dressent des témoins des débuts de l’industrialisation, surtout des tours où était produit le courant pour les fabriques situées au-dessus du ravin. Les marcheurs arrivent à Kempten, près du moulin. En allant tout droit, ils rejoignent la jardinerie, où la boucle se referme.
Sur le Schnebelhorn N° 1716
Libingen — Wald ZH • ZH

Sur le Schnebelhorn

Plusieurs chemins mènent au Schnebelhorn. Culminant à 1291 mètres, la plus haute montagne du canton est un lieu d’excursion prisé: la vue sur le lac de Zurich, la vallée de la Töss et les Alpes est fantastique. Mais ce sont les Saint-Gallois qui jouissent d’une des plus belles montées: au départ de Libingen, dans le Toggenbourg, on gravit le sommet par la longue crête du Laubberg, en fleurs au printemps. Arrivé au Schnebelhorn, surprise: des flancs escarpés, des forêts et des ravins sont visibles de toutes parts. Est-ce vraiment le canton de Zurich? A la source de la Töss, ce dernier dévoile son côté sauvage. Il y a plus d’un siècle, le canton a acheté la totalité des fermes et du territoire pour y aménager 800 hectares de forêt. But: protéger la vallée des inondations. Les paysans, qui vivaient dans des conditions misérables, sont devenus gardes forestiers. En outre, une réserve naturelle a été créée pour garantir la survie des chamois, des grands tétras ainsi que de nombreuses fleurs et plantes rares. Pas étonnant que le lynx s’y complaise depuis bientôt 20 ans. La prochaine étape de la randonnée est la colline de Dägelschberg. La montée raide dans la forêt menant à Tössscheidi emprunte l’unique chemin de montagne blanc-rouge-blanc du canton. Certains passages sont sécurisés par des chaînes. L’expérience est encore plus impressionnante dans la montée vers Bruderegg, avec une vue plongeante sur les gorges de la Vordertöss. Le dernier point fort de la randonnée se présente une fois arrivé à Wolfsgrueb par Vorderhessen: la descente vers Wald par les gorges de Sagenraintobel, traversées par d’innombrables ponts.
Un glacier qui s’effrite dans le Lötschental N° 1724
Fafleralp • VS

Un glacier qui s’effrite dans le Lötschental

Si la Lötschenlücke, cet étroit demi-cercle situé entre de hauts sommets, tout au fond du Lötschental, exerce un fort pouvoir d’attraction, le long chemin qui y mène est réservé aux alpinistes. En revanche, la porte du glacier du Langgletscher, à mi-chemin environ, est étonnamment facile à rejoindre par le «Gletschererlebnisweg», un chemin de randonnée alpine. Il débute près du hameau de Gletscherstafel – desservi par le bus menant à Fafleralp –, passe près des derniers chalets, traverse la Lonza, qui recueille toute l’eau de la vallée, et la longe. Après 1 kilomètre environ, le chemin se divise en deux branches qui se rejoignent peu après. Il monte toujours le long de la Lonza jusqu’à la plaine alluviale de Ganderre. A 1998 mètres d’altitude, le «Gletschererlebnisweg» bifurque sur la droite. Il est alors balisé en blanc-bleu-blanc. On voit de loin la porte du glacier, située à 2200 mètres. Elle compte plusieurs ouvertures dans la glace d’où coulent des ruisseaux qui deviennent bien vite des torrents. Il faut traverser le ruisseau sur un pont, grimper par des pierres jusque dans une haute vallée latérale que l’on suit jusqu’à un rocher d’où part le chemin vers l’Anungletscher et la Lötschenlücke. Le «Gletschererlebnisweg», lui, s’élève sur la gauche et monte en pente raide à la cabane Anenhütte. Pour le retour à Fafleralp, le «Gletschererlebnisweg» suit la variante surplombant le lac Guggisee et se maintient donc longtemps au-dessus de la vallée. Peu après le hameau de Guggistafel, il descend vers le cours d’eau Indre Talbach et le longe jusqu’au point de départ de la randonnée.
A travers le karst jusqu'au Fikenloch N° 1725
Melchsee-Frutt • OW

A travers le karst jusqu'au Fikenloch

Elle disparaît, puis ressurgit au hasard d’une source. Dans le calcaire, l’eau a créé un réseau de grottes, mais elle a aussi laissé des traces à la surface des rochers. Le paysage karstique que cette randonnée traverse est un entrelacs fascinant de sillons, de bosses, de dents et d’arêtes, le calcaire étant attaqué par les eaux de pluie et d’infiltration chargées de CO2. La randonnée débute à la station supérieure de Melchsee-Frutt. Surplombé par la crête du Bonistock, le chemin vers Tannalp offre un joli coup d’œil sur les lacs de Melchsee et de Tannensee. A l’auberge de montagne Tannalp, on prend à gauche vers la vallée de Schaftal. Après le petit lac de Vogelbüel, on abandonne sur la droite la route du col de Jochpass pour continuer sur celle qui mène à Hengliboden. Bientôt un chemin de randonnée tourne à droite. Il mène au lac de Follenseeli par le lapiaz puis à la grotte de Fikenloch sur une crête qui s’interrompt brusquement dans la vallée d’Engelberg. Une lampe de poche est indispensable pour explorer la grotte par ses propres moyens jusqu’au livre d'or. La descente par l’Engstlenalp est conseillée. On suit le même chemin jusqu’au panneau indicateur de Vogelbüel, puis on tourne à gauche sur la route qui mène à Engstlenalp par Schaftal. Le lac d’Engstlensee est idéal pour se ressourcer. On y trouve un bloc erratique qui dégage autant d’énergie que les pyramides de Gizeh. Un lieu fort ou, comme l’exprimait en été 1866 le physicien et alpiniste britannique John Tyndall: «L’une des plus ravissantes stations des Alpes». De retour à Tannalp, on suit le joli sentier dominé par le Spycherflüö.
Contrastes aux Diablerets N° 1726
Col du Sanetsch — Lac de Derborence • VS

Contrastes aux Diablerets

Les paysages primitifs karstiques sont dans une large mesure épargnés par la mainmise de l’homme. Menaçants, ils exercent aussi une force d’attraction. Le vaste désert rocheux est visible dès l’arrivée au col du Sanetsch. Un biotope très diversifié apparaît entre les rochers dépouillés et une variété infinie de formes se dessinent dans la pierre. Cette randonnée de deux jours permet de découvrir le lapis de Zanfleuron («lapis» signifie «lapiaz» en dialecte). Depuis le col du Sanetsch, l’itinéraire emprunte un chemin goudronné sous les falaises du Sanetschhore (Mont Brun en français). Bientôt apparaît sur la gauche la cuvette marécageuse du Lachon, qui prend sa source dans le glacier de Zanfleuron. Peu après, on atteint la marge proglaciaire. A partir de là, la randonnée traverse le lapiaz jusqu’à la Cabane de Prarochet. On peut y laisser ses bagages pour se rendre jusqu’à La Tour St-Martin, un rocher surnommé la «Quille du Diable» qui surplombe les gravats résultant de l’éboulement de Derborence. Le lendemain, la randonnée entre le refuge et Derborence est réservée aux personnes non sujettes au vertige. Empruntant le sentier pourvu de marquages en direction du sud, l’itinéraire traverse le lapiaz, puis descend vers le sud-est jusqu’au Miex. Peu après, on atteint le Poteu des Etales, un passage difficile pourvu d’échelles et de cordes. Après un tronçon très raide dans la gorge, l’itinéraire continue à droite sur le sentier d’altitude jusqu’au lac de Derborence. Le site, sauvage, est le fruit d’un éboulement qui s’est produit au XVIIIe siècle.
Tout près du glacier d’Aletsch N° 1727
Stn. Eggishorn — Fiescheralp • VS

Tout près du glacier d’Aletsch

Les glaciers fondent. Mais quiconque se tient juste devant le grand trou dans le glacier, aux lacs de Märjelen, ne le constate guère. L'arc de glace s'élève de façon imposante au-dessus de la tête des randonneurs. La glace brille d'un bleu mystérieux, la fraîcheur se ressent: se tenir ici, en sachant que les enfants de nos enfants ne pourront probablement plus en faire de même, rend songeur. Même si le parcours entre l'Eggishorn et les lacs de Märjelen est connu, on ne peut que le recommander. Depuis la station supérieure, le glacier est impressionnant. On peut encore voir sa taille d'origine sur les moraines latérales. Ceux qui sont prêts à faire un petit détour par l'Eggishorn l'admireront même dans toute sa longueur. La randonnée familiale, elle, mène plus bas, au petit lac Tällisee, situé dans un cadre idyllique. D'ici, on voit déjà les lacs de Märjelen, auxquels on accède aisément. En bas, la cabane Gletscherstube ou alors une place de pique-nique attendent les marcheurs affamés près de linaigrettes, de rochers et de l'eau cristalline du lac. Pour se réchauffer après un bain frais, on descend vers le grand trou dans le glacier: attention aux pierres qui pourraient se détacher sur son bord. Ensuite, il faut retourner par le même chemin à la cabane Gletscherstube où commence le tunnel du Tälligrat, large et éclairé. De 1 kilomètre de long, il alimente en eau potable les communes du versant sud de la région d'Aletsch. Un autel de la Vierge est placé dans une niche, au milieu du tunnel. Le dernier tronçon vers Fiescheralp sur l'ancienne route ayant servi à la construction est plutôt long, mais laisse le temps de se remémorer la journée.
Le long de la boucle de l’Aar N° 1728
Worblaufen — Bern, Fährstrasse • BE

Le long de la boucle de l’Aar

Deux ferries, des bains romains, deux auberges et, enfin, un sombre tunnel: cette randonnée familiale sans difficultés plaira à coup sûr. Elle suit l'Aar de manière presque continue. Et les points de départ et d'arrivée sont accessibles depuis Berne en dix minutes de bus et de train. Depuis Worblaufen, on rejoint le restaurant Reichenbach sur la rive de l'Aar. Ici, le ferry permet de traverser la rivière, mais pas chaque jour. Sur l'autre rive, il faut monter brièvement et se diriger tout de suite sur la droite vers le Zehndermätteli. Le chemin suit à nouveau l'Aar, mais plus haut. Etonnant de penser que la rivière coulait autrefois à la même altitude avant de se frayer un chemin dans le sol morainique au cours des siècles. A mi-chemin environ, il est conseillé de faire un petit détour sur la gauche, où se trouvent les vestiges de bains romains. Par une étroite descente, les marcheurs rejoignent le restaurant Zehndermätteli: un petit paradis avec tracteur et vieux ferry sur la place de jeu. Et de bonnes glaces artisanales! Il est temps de prendre le ferry pour la deuxième fois. Au lieu de monter vers Bremgarten, il faut poursuivre à pied en direction de Wohlen et rejoindre un tunnel piétonnier qui mène les eaux usées d'un quartier vers la station d'épuration. Si on ne le sait pas, on ne le remarque pas. De nombreux amateurs de nage dans l'Aar, à Berne, traversent ce tunnel en cinq minutes afin de gagner environ 20 minutes de nage. Un pont mène ensuite à l'arrêt de bus.
Vue sur le lac des Quatre-Cantons N° 1772
Ennetbürgen — Bürgenstock • NW

Vue sur le lac des Quatre-Cantons

On l'associe à l'élégance et au glamour, au repos et à la nature, au courage et à l’audace: le Bürgenstock est une montagne aux multiples facettes. C’est ici que trône l’historique Bürgenstock Resort qui surplombe le lac des Quatre-Cantons. Imposant, il séduit par sa superbe vue sur les montagnes de Suisse centrale. Des personnalités politiques et économiques y ont apprécié le repos, tout comme des actrices célèbres telles qu’Audrey Hepburn et Sophia Loren. La visite du palais est encore plus appréciée lorsqu’elle est suivie d’une randonnée époustouflante. C’est à la poste d’Ennetbürgen que débute la randonnée qui suit le joli sentier pédestre après le débarcadère. La chapelle St. Jost offre un premier point de vue. Le chemin monte ensuite abruptement. Le dernier tronçon est taillé dans la roche. Pour permettre aux hôtes de l’hôtel Bürgenstock de se promener sur la face nord de la montagne, Josef Bucher-Durrer, un pionnier du tourisme, a fait construire un chemin de promenade au début du siècle dernier. Il a été inauguré en 1905: exposé, mais bien entretenu et sécurisé par un grillage, le sentier longe la paroi rocheuse et traverse plusieurs tunnels. Le dernier tronçon jusqu’au Bürgenstock promet donc une vue imprenable. La colline du Känzeli est idéale pour s’arrêter encore une fois. Un peu plus loin, le restaurant de montagne Hammetschwand s’y prête également. L’ascenseur de Hammetschwand est même le plus haut d’Europe datant de la Belle Époque. À Bürgenstock, un car postal redescend à Stansstad. Le randonneur qui souhaite poursuivre la marche peut rentrer à pied jusqu’à Ennetbürgen ou même jusqu’à Stans ou Stansstad.
Val-de-Travers: chemin des contrebandiers N° 1773
La Brévine — Môtiers • NE

Val-de-Travers: chemin des contrebandiers

Le chemin était déjà connu au Moyen Âge. Il menait de l’abbaye de Môtiers à Montbenoît, en France voisine. Le chemin entre les deux abbayes était emprunté par les moines, mais aussi par les marchands de sel et même par les contrebandiers. La Vy aux Moines, tel est son nom, a pris une importance nouvelle durant la Réforme: elle a permis aux moines poursuivis de fuir. Aujourd’hui, c’est un chemin de randonnée prisé. Il traverse une forêt féérique et sauvage qui semble sortie du passé et à l’extrémité de laquelle attend même une fée verte. Cette randonnée de près de quatre heures ne présente pas de difficultés techniques et débute à La Brévine. Ce lieu situé dans une vallée d’altitude est connu pour être la «Sibérie de la Suisse». En hiver, les températures peuvent atteindre -30 degrés Celsius. En été, le lac des Taillères invite à la baignade. Depuis la rive sud du lac, on monte en direction de Cotards-Dessus. La forêt idyllique est luxuriante de verdure et couverte de mousse et de fougères. Au sommet de La Citadelle, la vue s’étend sur les Alpes et le Jura. De l’autre côté de la vallée, histoire et légendes attendent le randonneur. Le chemin passe devant le Tilleul des Catholiques, un arbre vieux de 500 ans dans le creux duquel se cachent une statue de Marie, un pot de miel et une bougie. La fée verte attend ensuite les personnes intéressées à Môtiers, la patrie de l’absinthe. Une exposition permanente dans l’historique séchoir à absinthe de Boveresse dévoile tous les secrets de ce breuvage légendaire. Les quinze kilomètres parcourus peuvent être célébrés avec un verre d’absinthe ou d’eau fraîche dans la jolie bourgade de Môtiers.
Aux sources de la Venoge N° 1730
L'Isle • VD

Aux sources de la Venoge

Célébrée en 1954 par le poète vaudois Jean Villard (dit Gilles), la Venoge trouve sa source dans le charmant village de L’Isle (VD). Ou plutôt faudrait-il dire «ses sources», puisque cette petite rivière longue de 38 km – elle se jette ensuite dans le lac Léman – en compte pas moins de six sur le territoire de la commune. Les deux plus importantes d’entre elles, nommées Le Chauderon et Le Puits, font l’objet d’une agréable balade. Depuis le parc de l’élégant château de l’Isle, l’itinéraire traverse le village et rejoint rapidement la source principale du Chauderon. Il s’agit en fait d’une résurgence, terme géologique désignant la sortie à l’air libre d’une rivière souterraine. Le phénomène est particulièrement marqué lors de la fonte des neiges ou après de fortes pluies. Dans le bassin ainsi formé, le point d’arrivée du courant est alors bien visible et fait de cet endroit pittoresque une véritable curiosité naturelle. Le sentier longe ensuite la forêt pour rejoindre Le Puits, une autre résurgence faisant office – en période de crue uniquement – de débordement du Chauderon. Même en période d’assèchement, l’examen extérieur de la cavité justifie pleinement une visite. A quelques mètres en aval, un modeste barrage repose à l’ombre des arbres. Probablement construit au temps de l’Empire romain, il dirigeait l’écoulement d’eau dans des canaux secondaires, à des fins d’irrigation. La promenade se termine en revenant sur ses pas jusqu’au Chauderon, puis en suivant la partie canalisée de la Venoge.