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Au-dessus du Seealpsee sur le Säntis (AI) N° 1506
Wasserauen — Säntis • AI

Au-dessus du Seealpsee sur le Säntis (AI)

Le Säntis fait partie des sommets que tout randonneur aimerait gravir une fois dans sa vie. Culminant à 2501 mètres et coiffé d’une antenne caractéristique, c’est la plus haute montagne du massif de l’Alpstein. La conquête de son sommet est certes astreignante, mais guère difficile sur le plan technique. En ce matin d’automne, le train emmène une bonne cinquantaine de randonneurs de tous âges à Wasserauen. Dehors, le soleil matinal baigne le paysage d’une lumière orange. La vallée de Seealp est encore à l’ombre et c’est bien ainsi, car la randonnée commence par une rude ascension en direction de Klein Hütten. Un étroit sentier traverse la forêt brun-rouge. Les feuilles crissent sous les pieds. Puis la vue se dégage sur le pays d’Appenzell. On continue par un beau chemin panoramique en direction de Meglisalp. De l’autre côté de la vallée, le Schäfler et Ebenalp sont baignés par les premiers rayons du soleil. À Meglisalp, les collines herbeuses et le restaurant offrent l’opportunité de faire une pause. C’est que la deuxième étape de la randonnée requiert du muscle: le chemin commence par un zigzag pentu à travers un paysage karstique tourmenté. Puis il traverse un pierrier où un escalier étroit et tortueux a été aménagé avec des pierres plates. Le but de la randonnée, l’ancienne auberge, semble à portée de main mais les derniers mètres sont les plus durs... On finit tout de même par y arriver, et même au belvédère situé un peu plus haut encore. Et devant la vue sur les Alpes, surtout sur les Churfirsten, toute fatigue s’envole! La descente est plus facile: le téléphérique ramène les randonneurs à Schwägalp en dix minutes.
Face au majestueux Zervreilahorn N° 1369
Gadenstatt — Zervreila • GR

Face au majestueux Zervreilahorn

Une vue quasi épique attend le randonneur après une dernière montée puis un dernier virage: le panorama s’ouvre soudainement sur le lac de barrage et, à l’arrière, sur le majestueux sommet de Zervreilahorn. Il s’agit là du point d’orgue d’une belle randonnée hivernale à travers la vallée de Valser Tal. Cette randonnée sur le chemin panoramique commence par une montée en télécabine de la station inférieure de Vals à Gadastatt. À partir de là, le chemin de randonnée hivernale préparé se dirige vers l’amont sur un terrain pour l’essentiel agréablement plat. Le randonneur doit surmonter deux courtes montées mais ses efforts sont récompensés par la vue sur l’autre versant de la vallée et sur les majestueuses montagnes alentour. Le chemin passe devant des cascades gelées, des bancs en bois accueillants et des cabanes d’alpage enneigées. Bordé de sapins recouverts de neige, il suit toujours les panneaux indicateurs roses. Au-dessus des randonneurs se dresse le sommet de Dachberg, le domaine skiable de la Valser Tal. Au bout de deux heures environ, on atteint Frunt. C’est ici que se dresse la chapelle St. Anna, construite en 1754 et très exposée. Les bancs devant les cabanes d’alpage invitent à s’arrêter pour profiter du soleil. La vue sur le lac de barrage et sur le Zervreilahorn, culminant à 2821 mètres et surnommé le «Cervin des Grisons», est impressionnante. Le chemin descend ensuite en pente raide jusqu’au mur du barrage. La randonnée se termine de l’autre côté du lac, au Restaurant Zervreila, après la traversée de cet ouvrage imposant. Le gâteau aux myrtilles, une spécialité de la maison, donne des forces pour le retour jusqu’à la station inférieure de la télécabine à Vals, quelle que soit l’option choisie: en navette, à pied le long de la route ou à toute vitesse sur la piste de luge de sept kilomètres de long pour les plus téméraires.
Tour des quatre lacs au cœur de la Suisse N° 1502
Melchsee Frutt — Engelberg • OW

Tour des quatre lacs au cœur de la Suisse

Éclairé par le soleil matinal, le lac de Melchsee brille de mille feux. Sur le haut plateau de Melchsee-Frutt, l’air est frais et pur, et le paysage magnifique. En passant par les quatre joyaux que sont les lacs de Melchsee, Tannensee, Engstlensee et Trüebsee, cette randonnée jusqu’à Engelberg ravit le corps, l’esprit et l’âme des marcheurs. Elle parcourt presque 19 kilomètres en environ six heures, mais familles et enfants y trouveront leur compte, car les remontées mécaniques permettent de raccourcir le temps de marche. Peu après Melchsee-Frutt, l’itinéraire monte légèrement le long du Bonistock et rejoint le Tannensee. La vue est splendide et les sommets alentour se reflètent dans le lac. L’auberge Tannalp, accessible par le train de Fruttli, offre la possibilité de se restaurer. Quelque 130 mètres plus bas se trouvent Engstlenalp et l’hôtel du même nom, qui rappelle des temps anciens, lorsqu’on utilisait des bêtes de somme pour passer les cols. L’Engstlensee est un peu caché. Pour le voir, il faut d’abord atteindre la crête de la vallée de Schaftal. Les randonneurs arrivent ensuite au col du Jochpass, où le chemin de randonnée de montagne bifurque vers le nord-est en dessous de l’auberge de montagne. Une piste de VTT longe le télésiège jusqu’au lac de Trüebsee. Les randonneurs et les vététistes ont ainsi des itinéraires dédiés. Ce n’est qu’une fois arrivé au Trüebsee, pris d’assaut par les touristes, que l’on prend conscience du rayonnement international dont jouit Engelberg. La descente à Engelberg via Gerschnialp et Bänklialp est recommandée, mais les marcheurs fatigués pourront emprunter la télécabine.
Sur les traces de Souvorov par le Chinzig UR N° 1499
Gitschen — Biel • UR

Sur les traces de Souvorov par le Chinzig UR

La traversée du col du Gothard pour rejoindre Altdorf puis celle du col de Chinzig pour rejoindre la vallée de Muotatal, fin septembre 1799, ont certainement coûté des efforts surhumains au général Souvorov et à ses 21 000 hommes. Aujourd’hui, la randonnée par le Chinzig est bien plus agréable, avec des chaussures de randonnée confortables, le soleil dans la nuque et des chemins de randonnée de montagne bien balisés. Par ailleurs, deux téléphériques aident à modérer les dénivelés. Après un trajet sinueux en car postal (réservation obligatoire) de Sisikon à «Riemenstalden, Chäppeliberg», on rejoint Gitschen en téléphérique. Il faut faire preuve de patience en cas de forte affluence, car la cabine ne compte que quatre places. Le chemin débute tranquillement en direction de la cabane du CAS Lidernenhütte puis monte jusqu’au Mälchbödeli en passant devant Ober Hüttli, pour rejoindre enfin Chli Tisch par des alpages. Là, on a une vue plongeante sur le lac de Spilauer See. Peu avant le sommet de Rossstock, le chemin bifurque à gauche et descend jusqu’au col de Rossstocklücke par un court raidillon sécurisé par des chaînes, puis par un pierrier. Le chemin désormais blanc-bleu-blanc mène au flanc sud-est du Rossstock sur un couloir praticable. Ce passage clé est cependant accessible sans problème et réserve une bonne dose de plaisir aux enfants aguerris. L’on atteint bientôt le Chinzig par les prés. Aujourd’hui, on y trouve un refuge et une petite chapelle. Une messe de montagne y est célébrée tous les 15 août. Sur les traces de Souvorov, un large chemin redescend vers Biel, où une auberge de montagne permet de faire passer le temps en attendant le téléphérique. Heureusement que ce «bon vieux temps» est révolu!
Randonnée le long de la rivière Rom (GR) N° 1504
Ofenpass — Müstair, Claustra Son Jon • GR

Randonnée le long de la rivière Rom (GR)

Depuis le col de l’Ofen, le monastère bénédictin Son Jon (Saint-Jean) de Müstair n’est pas encore visible. En revanche, on aperçoit la cime enneigée de l’Ortler, qui culmine à 3905 m d’altitude, en Italie voisine. Longeant la vallée en direction de Tschierv, on traverse une forêt automnale et on aperçoit la source du Rom. À travers pâturages, sur de petites routes goudronnées ou d’étroits sentiers, l’itinéraire suit le tracé de la rivière dans le Val Müstair, où débute sa course jusqu’à l’Adriatique. Le chemin contourne les villages de Fuldera, Valchava et Sta. Maria. Mais les auberges et les arrêts du car postal sont à quelques minutes, si l’on ne veut pas faire la randonnée d’une traite. Tout près de la sortie du village de Müstair, un chemin mène au monastère Son Jon, placé sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Un arrêt de bus se situe à proximité. Mais Müstair et monastère vont de pair, et une visite s’impose. D’après la légende, Charlemagne aurait survécu à un terrible blizzard sur le col de l’Umbrail au VIIIe siècle. Il aurait érigé le monastère pour témoigner sa gratitude. Une statue en stuc dans l’église abbatiale lui est dédiée. Fondé par des moines, le site abrite depuis le XIIe siècle un couvent de bénédictines. Il se distingue par son église et la tour Planta, dotée de créneaux en queue d’hirondelle. Le musée offre un aperçu de la vie monastique. Quant à la boutique, les bénédictines y vendent, outre de la nourriture spirituelle, des produits bio issus de leur jardin potager ou qu’elles cuisinent elles-mêmes, des objets d’art, des cartes postales ou des cartes de randonnée.
Zu den Wildtieren im Nationalpark N° 1693
Prasüras • GR

Zu den Wildtieren im Nationalpark

Die Wahrscheinlichkeit auf dieser Wanderung Hirsche, Gämsen, Steinböcke oder Murmeltiere zu beobachten ist gross. Allerdings gilt es zu berücksichtigen, dass der Nationalpark kein Zoo ist und deshalb das Entdecken der Tiere von diversen Faktoren abhängt. Eine Wandertour in die Val Trupchun ist jedoch auch landschaftlich sowie der Vegetation wegen immer ein Genuss. Der Start erfolgt beim Restaurant Prasüras und man folgt auf dem Hinweg stets der Wegweisung vers «VIA SURA VAL TRUPCHUN», was so viel wie «Höhenweg in die Val Trupchun» bedeutet. Der Waldweg führt zunächst leicht aufwärts durch den lichten Lärchenwald und nach einer halben Stunde ist die Punt da Val da Scrigns erreicht. Es folgt ein kurzes Stück auf der Forststrasse bis zum Punkt 1805 hinauf. Hier kehrt man zurück auf den Wanderweg und schlägt die Richtung zur Alp Trupchun ein. Dank dem nicht sehr steilen Aufstieg bleibt genügend Zeit, um zwischendurch einmal mit dem Feldstecher die Hänge abzusuchen und eventuell das eine oder andere Tier zu entdecken. Kaum hat man den höchsten Punkt erreicht geht es schon abwärts zur Holzbrücke über die Ova da Trupchun. Auf der Gegenseite befindet sich ein markierter Rastplatz, von welchem man ein schönen Blick zum Talende und die umliegenden Berge geniesst. Für den Weg zurück wählt man danach die rechte Talseite. Kurz vor und nach der kleinen Alphütte Purcher überquert der Weg zweimal den Bach. Hier lässt sich erahnen, welche Wucht das Gewässer bei einem Gewitter entwickeln kann. Bei der Punt da Val da Scrigns empfiehlt es sich, die Strasse zu verlassen und den Weg durch den Wald bis nach Prasüras zu wählen.
Unesco Biosphäre Entlebuch N° 1695
Schüpfheim — Chappelbodenbrücke • LU

Unesco Biosphäre Entlebuch

Vielerorts sind Bäche und Flüsse in ihrem Lauf durch Verbauungen eingezwängt und für Wanderwege, die nahe am Wasser entlang führen, gibt es oftmals wenig Raum. Nicht so entlang der Kleinen Emme in der Biosphäre Entlebuch. Hier werden die Wanderer auf dem Abschnitt zwischen Schüpfheim und der Chappelbodenbrücke durch unberührte Flusslandschaften geführt. Die gemütliche und wenig anstrengende Wanderung beginnt beim Bahnhof Schüpfheim. Die ganze Strecke ist sehr gut markiert und man folgt bei Abzweigungen jeweils den Wegweisern Richtung Wolhusen und der Bezeichnung Emmenuferweg. Bereits kurz nach dem Start wandert man Hand in Hand mit der Kleinen Emme und lauscht dabei dem Geplätscher des Wassers. Das kurze Wegstück abseits des Ufers bei der Zinggebrügg ist bald überwunden. Bei Hasle überquert man das Gewässer, um kurz darauf über eine Holzbrücke wieder auf die rechte Uferseite zurückzukehren. Schon bald wartet ein schattiger Rastplatz, der zur Pause einlädt. Beim Dorf Entlebuch führt der Weg erneut etwas abseits der Kleinen Emme am Bahnhof und an einigen Industriebauten vorbei. Im nun folgenden Abschnitt bis zum Auengebiet Emmenmätteli, wo eine Tafel auf vergangene Unwetter hinweist, fliesst die Kleine Emme recht wild in ihrem natürlichen Bett. Man kann nur erahnen, wie sich das Wasser bei einem heftigen Gewitter den Weg zwischen den Felsen hindurch bahnt. Kurz vor dem Ziel bei der Postautohaltestelle "Chappelbodenbrücke" fällt das mit grossen Nagelfluh-Felsen durchsetzte Bachbett auf. Mit etwas Glück lässt sich zum Abschluss noch eine Wasseramsel entdecken. Sie ist der einzige Singvogel, der tauchen kann und so seine Nahrung findet.
Le Rigi, roi des sommets N° 1694
Rigi Kaltbad — Rigi Scheidegg • SZ

Le Rigi, roi des sommets

Le meilleur moyen de vérifier si le Rigi est à la hauteur de son surnom («roi des sommets») est de randonner dans ce massif montagneux de Suisse centrale situé entre les lacs de Zoug, de Lauerz et des Quatre-Cantons. Il est à noter qu’on n’est guère seul sur cet itinéraire, ce qui indique que le surnom du Rigi n’est pas dû au hasard. On arrive à Rigi Kaltbad en téléphérique depuis Weggis ou en train à crémaillère depuis Vitznau. La randonnée commence à la gare et suit les panneaux indiquant Rigi Scheidegg. On atteint rapidement la bifurcation de First, où l’on tourne à droite pour emprunter le chemin des falaises. Impressionnant et bien sécurisé, celui-ci suit les falaises de poudingue escarpées. La vue sur le lac des Quatre-Cantons et les nombreuses chaînes de montagnes est splendide. Peu après, le pont piétonnier près d’Unterstetten surgit. La structure actuelle n’a que quelques années, mais le train à crémaillère montait autrefois au Rigi en empruntant l’ancienne structure. Après l’avoir franchi, on quitte la route d’alpage pour suivre le panneau indiquant «Oberstafel / Hinder Dossen Seeweg». Après une brève montée raide, le chemin redescend doucement jusqu’à la bifurcation d’Oberstafel. Il remonte ensuite à gauche près du chalet d’alpage. Puis à Hinder Dosse, il traverse la route pour rejoindre le chemin jusqu’à Rigi Scheidegg. L’inhabituelle tour panoramique en forme d’arche avec une vue à 360° fait vite oublier les efforts de l’ascension. Les tableaux panoramiques aident à s’orienter dans le paysage.
Cervin, le charme éternel N° 1568
Sunnegga — Zermatt • VS

Cervin, le charme éternel

Existe-t-il une montagne plus majestueuse que le Cervin, dont le sommet semble chatouiller le ciel? Rien d’étonnant à ce qu’il préfère rester à l’écart de ses semblables. Cette randonnée permet de lui rendre hommage. Face au Cervin, l’itinéraire passe par des hameaux d’alpage enneigés puis devant des restaurants chics avant de descendre vers Zermatt. Le chemin est sûr et homologué: il a été conçu selon les règles de l’art et est considéré par le canton comme compatible avec le paysage, la nature et l’environnement. Le randonneur ne dérange pas les chamois ni les tétras-lyres. Il ne doit pas non plus traverser de ravine rocheuse, où une chute dans la neige pourrait couper court aux plaisirs de la randonnée. En outre, l’itinéraire est parfaitement balisé. Le point de départ de cette randonnée est la station supérieure de Sunnegga, à 2288 mètres d’altitude. Le chemin passe ensuite par l’alpage de Findeln, puis par le hameau d’Eggen, dont les simples façades en bois dissimulent d’élégants chalets. Les restaurants du hameau de Ze Gassu sont tout aussi chics et la réservation y est obligatoire. Peu importe: le chemin invite déjà à la randonnée hivernale. Depuis Ze Gassu, il suit le versant en descendant doucement. A la prochaine bifurcation, cette randonnée d’hiver se poursuit vers Tiefenmatten en passant par les bois d’Üsseri Wälder. Une partie de l’itinéraire suit un ancien bisse construit dans la roche. Ici encore, le Cervin attire le regard. A Tiefenmatten, une mangeoire permet d’observer des chevreuils s’alimentant paisiblement. Les randonneurs arrivent ensuite à Zermatt par le quartier d’Oberhäusern.
Splendide vue sur Conches N° 1570
Flesche — Bellwald • VS

Splendide vue sur Conches

Quand le bon Dieu créa Conches, il parcourut la vallée d’un pas décidé et répartit la forêt entre les villages. Arrivé à Lax, il se retourna et remarqua qu’il avait oublié une parcelle. En guise de compensation, il la baptisa Bellwald, «belle forêt». Cette légende donna aussi aux villageois leur surnom: Angsthasen, littéralement «lièvres froussards». En effet, ils auraient fait preuve de couardise en n’osant pas réclamer leur part de forêt au Créateur. La randonnée hivernale qui descend de Flesche à Bellwald via Mutti donne le temps de méditer sur cette légende. Au début de la randonnée, le chemin est abrupt et traverse une forêt clairsemée. Il bifurque ensuite sur une route de montagne plus large et redescend doucement vers Steineregga. Les randonneurs et les skieurs se partagent la piste et cela fonctionne bien, selon les Bellwald Sportbahnen AG. Tout le sentier est ensoleillé et panoramique. Logique, puisque les habitants de Bellwald ont été oubliés lors de la répartition des bois. Dans la haute vallée de Conches, se taquiner fait partie des traditions. Les sobriquets ne sont pas tous aussi gentils que celui des habitants de Bellwald. A Oberwald, les habitants sont des «cochons», à Münster des «mangeurs d’ours», à Fieschertal des «bouteilles de schnaps» et à Binn des «menteurs». Personne ne connaît vraiment l’origine de ces surnoms. La plupart du temps, ils apparaissent spontanément et perdurent durant des générations, expliquait l’auteur valaisan Anton Bielander dans une petite étude sur le sujet. Selon lui, les noms auraient rendu la cohabitation entre les villages voisins supportable et auraient mené à des joutes oratoires bénéfiques pour l’âme.
Lötschental enneigé N° 1571
Blatten — Kippel • VS

Lötschental enneigé

La randonnée débute à l’arrêt du car postal «Blatten Dorf». Une courte visite du village s’impose pour les amateurs de maisons historiques: les décorations des façades, toutes différentes, témoignent chacune de leur époque. Les maisons ornées d’une frise en bois à entailles en biais, par exemple, se dressent là depuis le bas Moyen Age. Après avoir quitté Blatten, le chemin de la vallée serpente à travers une forêt de sapins clairsemée en direction de Ried. Il descend légèrement, longeant toujours la piste de ski de fond sur sa gauche. Juste à côté de l’hôtel Nest- und Bietschhorn se trouve le «Chidrmuseum», un musée de vieux objets encombrants. Il est ouvert à la demande en hiver, mais surtout de mai à octobre, car le lieu n’est pas chauffé. Juste après Ried, le ruisseau Nästbach se jette dans la Lonza. Le Bietschhorn, le sommet qui surplombe la vallée, n’a été nommé ainsi qu’au sud du canton. Au nord, il était appelé Nästhorn, d’où le nom du cours d’eau. Après une bonne heure et demie de marche, on aperçoit le village de Kippel et son clocher blanc. Le chemin jusqu’à la route principale monte à travers d’étroites ruelles, entre des maisons de bois presque calcinées par le soleil, et rejoint, au choix, la terrasse ensoleillée du restaurant Bietschhorn ou l’arrêt du car postal. Chaque village offre la possibilité de reprendre le car postal ou de continuer sa route. La randonnée est donc également adaptée aux familles avec des enfants. Durant l’hiver, il est conseillé de commencer à marcher l’après-midi car la vallée est encore dans l’ombre le matin.
Randonnée sur le Wandflue N° 1572
Untergrenchenberg • SO

Randonnée sur le Wandflue

La randonnée en raquettes sur la Montagne de Granges (Grenchenberg en allemand) se distingue par sa variété, son panorama grandiose et son tracé sans grandes difficultés. On la recommande donc aux personnes qui ne cherchent pas la performance à tout prix. Le chemin balisé prend son départ au restaurant Untergrenchenberg. Non loin se trouvent un petit remonte-pente et une pente prisée des lugeurs. Le week-end, par beau temps, l’endroit est très couru. Toutefois, dès qu’on s’éloigne un peu, le calme règne. Au terme d’une légère montée, on arrive sur un vaste plateau. Derrière le bois qui borde une colline, on l’aperçoit soudain: le Wandflue. La falaise verticale plonge littéralement dans le vide. A ses pieds, le Plateau. Le panorama est grandiose. En cas de stratus, c’est encore mieux: une mer de brouillard s’étend alors à perte de vue jusqu’aux Alpes. A travers la couche de neige, on distingue à peine le mur en pierres qui délimite Granges et Bettlach. Les branches des arbres plient sous leur blanc manteau. On a la sensation des grands espaces. Les journées d’hiver et l’obscurité qui les caractérisent semblent loin à présent. On conseille aux randonneurs de faire une pause assez longue, voire de pique-niquer, avant de tourner le dos au Plateau. Sur l’Obergrenchenberg, le chemin forme un grand arc avant de regagner l’Untergrenchenberg. Attention toutefois: peu avant l’arrivée, il plonge dans un ravin. L’ascension finale à travers bois requiert un dernier effort avant de parvenir à destination.
Se perdre dans les Franches Montagnes N° 1573
Le Noirmont — Les Bois • JU

Se perdre dans les Franches Montagnes

Les Franches Montagnes se prêtent parfaitement à la randonnée en raquettes, car la région est en grande partie plate et offre une riche variété de paysages caractérisés par les pâturages boisés, une forme de forêt inhabituelle. Une végétation arborisée dense et des pâturages ouverts s’assemblent pour former une mosaïque colorée. Les transitions entre forêts et pâturages sont fluides, conférant à la région un charme particulier. En hiver, ce paysage est particulièrement attrayant, même si les petites routes et chemins ont disparu sous la neige. Etendues blanches et sapins enneigés forment alors un monde dans lequel on peut se perdre au meilleur sens du terme. Les pistes de raquettes déjà tracées servent de points de repère permettant aux randonneurs de s’orienter. Un des itinéraires commence à la gare du Noirmont. En passant par le passage souterrain de l’est, on accède directement aux pistes de ski de fond. Le sentier raquettes, balisé par des piquets en bois roses, mène hors des pistes de ski vers Cerneux Gonin, puis bifurque à droite, contourne le hameau Le Peu-Péquignot au sud et passe par Le Creux-des-Biches jusqu’aux Barrières. Une brève montée conduit au Haut des Barrières, puis de là, on descend jusqu’au Boéchet. Le plus beau tronçon de la randonnée commence après la ferme Les Cerneux-au-Maire: c’est un long passage loin de toute maison, à travers des pâturages boisés magnifiques dans une solitude silencieuse. Après un certain temps, on aperçoit Les Bois, le point d’arrivée de la randonnée, au loin à travers les arbres. En effectuant un grand arc de cercle à travers champs, on arrive à la gare du village.
Rejoindre la vallée du Fricktal par Heuberg N° 1574
Laufenburg — Oeschgen • AG

Rejoindre la vallée du Fricktal par Heuberg

La colline de Heuberg, dans le nord de l’Argovie, fait partie des «sommets» suisses que l’on peut gravir presque toute l’année. En effet, tant la montée depuis Laufenburg que la descente vers Kaisten ne sont pas trop raides et se font sur des chemins graveleux bien aménagés. La suite de la randonnée, direction Oeschgen, offre de belles vues et une immersion fascinante dans la nature. L’itinéraire est praticable sans problème, même par mauvais temps. Et ce pour trois raisons: les chemins sont principalement en gravier et peu pentus; à mi-parcours, un restaurant permet aux randonneurs de manger, boire et se réchauffer; et, pour finir, la randonnée traverse une charmante région. Depuis la gare de Laufenburg, une petite route mène à la forêt. Le chemin passe par Waldhaus et sinue jusqu’au sommet de Heuberg. La colline, culminant à 557 mètres, n’est bien entendu par une véritable montagne selon les standards alpins. Mais elle offre tout de même une charmante vue sur la vallée du Fricktal et dispose d’un restaurant d’altitude. La vue sur le Jura argovien, le Rhin et la Forêt-Noire est superbe pendant la descente douce vers Kaisten, destination intermédiaire, où une nouvelle pause est possible. La seconde partie de la randonnée débute aussi par une montée, nettement moins raide toutefois. Après la forêt de Ba-Ischlag, une vue plongeante s’ouvre sur une vaste prairie parsemée de nombreux arbres fruitiers. La descente vers Oeschgen est particulièrement belle: de la petite forêt de Chilholz, l’itinéraire traverse la région de Tal, bordée d’une part de haies et d’un ruisseau et, d’autre part, de la vaste vallée du Fricktal.
Sur la Gössigenhöchi, dans le Toggenbourg N° 1575
Hemberg — Ennetbühl • SG

Sur la Gössigenhöchi, dans le Toggenbourg

Cette randonnée en raquettes à neige permet de remonter le temps dans une région qui dépendait largement de la broderie au XIXe siècle. Elle débute à Hemberg, une ancienne bourgade de brodeurs, et se termine à Ennetbühl, un petit village qui comptait autrefois une manufacture de broderie. De l’arrêt de bus, longer la route vers le sud, vers Gäwis, où l’on chausse les raquettes. Après une petite montée apparaît l’ensemble du parcours et le Säntis, le plus haut sommet du massif de l’Alpstein, visible pendant toute la randonnée. Le chemin descend dans une étroite vallée en passant devant des fermes typiques du Toggenbourg puis s’élève jusqu’au panneau indicateur de la Mistelegg. Ici, à l’Alpstöbli, se trouve l’unique possibilité de restauration du parcours. Depuis la Mistelegg, la montée se poursuit, sans pente raide ni difficultés techniques. La marche en raquettes, dans ces lieux doucement vallonnés, procure un grand plaisir. L’itinéraire passe régulièrement devant des fermes isolées, typiques de l’habitat dispersé du Toggenbourg. Quelques-unes sont inhabitées. Peu avant la Gössigenhöchi, il faut traverser une petite forêt avant d’être récompensé par une vue superbe sur la vallée de la Thur et d’imposants sommets. Un coup d’œil en arrière permet de voir, par temps clair, jusqu’au lac de Constance. La descente s’effectue par des pâturages enneigés, où se dressent ici et là des étables d’alpage. Ennetbühl, le but de la randonnée, est proche. Là aussi, dans de nombreuses fermes, les paysans se consacraient à la broderie et une manufacture a même fonctionné jusque dans les années 2000.
La cabane Britannia en hiver N° 1569
Felskinn • VS

La cabane Britannia en hiver

L’alpinisme est une incroyable performance culturelle. C’est à ce titre que l’UNESCO souhaite l’ajouter au patrimoine culturel mondial. Cette randonnée hivernale permet de plonger dans l’univers fascinant de l’alpinisme et, depuis la cabane Britannia, de contempler la roche, la glace et la neige, d’éprouver l’hiver. Plutôt courte, elle flirte toutefois avec les 3000 mètres d’altitude. Il faut donc prendre le temps de s’acclimater et ne pas se presser. La randonnée hivernale commence à la station intermédiaire de Felskinn. En été, le chemin traverse glace et rochers; en hiver, il suit une large piste sur le versant nord de la crête de Hinter Allalin. On atteint sans peine le col d’Egginerjoch, situé entre le sommet d’Egginer et la crête de Hinter Allalin. De là, on aperçoit déjà la cabane Britannia, but de la randonnée. Le chemin se ramifie: le sentier du haut, à droite, mène tout droit à la cabane, tantôt en descente, tantôt en montée. C’est le chemin le plus court, idéal pour le retour. Pour l’aller, on empruntera plus volontiers le sentier du bas, à gauche, un peu plus long. Il descend d’abord à 2860 mètres d’altitude puis remonte rapidement jusqu’à la cabane Britannia. Construite en 1912 par la section genevoise du Club alpin britannique, la cabane facilite les ascensions du Strahlhorn, du Rimpfischhorn et de l’Allalinhorn, ainsi que l’itinéraire classique de la Haute Route, dont elle est le point de départ ou d’arrivée.
Loin de la civilisation dans les Alpes bernoises N° 1213
Vordertal • BE

Loin de la civilisation dans les Alpes bernoises

La cabane de Gauli est isolée: entourée de sommets, elle est coupée de toute civilisation. Et rien ne sert de chercher du réseau, il n’y en a pas. Une randonnée de cinq heures et comportant environ 1800 m de dénivelé mène de Vordertal à la cabane en passant par la vallée sauvage d’Ürbachtal. Le chemin commence par une large route de campagne, traverse plusieurs pâturages et franchit un ruisseau de montagne en passant par un pont étroit. À partir de là, il monte en pente raide. D’innombrables virages et quelques passages faciles à escalader mènent toujours plus haut dans les Alpes de l’Oberland bernois jusqu’à déboucher sur un chemin panoramique menant au fond de la vallée. Là, une pittoresque maison à bardeaux se dresse à une altitude de 2205 m: il s’agit de la cabane de Gauli, qui offre près de 80 lits. La salle commune est confortable et un souper copieux et savoureux ainsi qu’une vue impressionnante depuis la terrasse ensoleillée accueillent les randonneurs. Les sommets environnants servent de remparts à la cabane. Le glacier du Gauli s’étend à ses pieds. En 1946, un avion Dakota s’est écrasé sur le glacier. Les douze passagers ont tous pu être sauvés: ce fut la naissance de la Rega. L’épave a quant à elle très vite disparu sous une épaisse couche de glace, jusqu’à ce qu’une hélice réapparaisse en 2012. L’été 2015, particulièrement chaud, a libéré d’autres vestiges de l’épave. Même des personnes peu entraînées peuvent aller y jeter un coup d’œil, accompagnées d’un guide. Les randonneurs qui ne sont pas tentés par une telle aventure prennent le chemin du retour en direction d’Innertkirchen. Ils peuvent emprunter le même itinéraire qu’à la montée ou son alternative, le chemin du bas, qui descend jusqu’au lac en longeant un ruisseau.
Vues splendides au-dessus de Disentis N° 1513
Caischavedra — Disentis/Mustér, Pendicularas • GR

Vues splendides au-dessus de Disentis

Si on a de la chance, on peut admirer pas moins de trois lacs de montagne au cours de cette randonnée d’environ quatre heures. Pourquoi faut-il de la chance? Parce qu’au début de l’été, le petit lac Lag Crest Ault est encore rempli d’eau de fonte. Plus la saison avance, moins il est vraisemblable d’y trouver encore de l’eau. À la fin de l’été, il est souvent complètement asséché. Mais commençons par le commencement: cette randonnée forme une boucle que l’on peut écourter à sa guise en empruntant le téléphérique menant à Caischavedra ou partant de là. De la station supérieure de Caischavedra, le chemin de randonnée de montagne bien aménagé qui part du Val Magriel parcourt le théâtre formé par les sommets environnants. Les marcheurs empruntent d’abord un chemin panoramique plutôt plat en se délectant de la vue. Premier émerveillement dans le Val d’Acletta: le lac Lag Serein, qui invite à faire halte. L’endroit est parfois un peu venteux, mais lorsqu’il fait chaud, le rafraîchissement est bien plaisant. Depuis le Val dal Lag Serein, on contourne le sommet de Muotta dil Tir: il faut se diriger vers la gauche à la hauteur de Plaun Tir pour gagner le Val Clavaniev. Là, le chemin est très pierreux pour un bref instant: mieux vaut avoir le pied sûr! Les randonneurs arrivent ainsi au lac Lag Crest Ault... ou à son lit vide. Commençons à penser à la descente qui ramènera les randonneurs à Disentis. Celle-ci passe par Alp Run, Truaisch et Plaun Grond par des sentiers de montagne zigzagants parfois raides. Pour épargner ses genoux, on peut aussi emprunter la route, qui est un peu plus plate mais décrit des virages plus larges. À Plaun Grond, il vaut cependant la peine de revenir, à droite, sur le chemin de randonnée, et de traverser le ruisseau Clavaniev pour une dernière parenthèse fraîche et bondissante avant Disentis.
Cols rocailleux en duopack N° 1443
Rifugio Saoseo CAS — Miralago • GR

Cols rocailleux en duopack

Dans le Val da Camp, l’automne déploie une féerie de couleurs. Il est recommandé aux marcheurs d’arriver la veille au soir. La vallée regorge de mélèzes orange qui forment un lumineux contraste avec le ciel d’un bleu d’azur. Les rayons du soleil tombent à l’horizontale dans la forêt et sur le Lagh da Saoseo. Les reflets des montagnes alternent avec le fond du lac bleu-vert, que l’on aperçoit à travers l’eau cristalline. Gravir les 700 mètres de dénivelé qui mènent au col Pass da Sach, c’est s’enfoncer toujours davantage dans un désert de pierres. Le chemin est ombragé, le soleil n’atteignant la vallée que vers midi. Bientôt, on traverse la frontière italienne, et un nouveau chemin de gravillons descend vers l’aride Valle di Sacco en longeant le ruisseau Roasco Occidentale, qui coule paisiblement un peu plus bas. Même si l’itinéraire est balisé pour les vététistes, on en croise rarement. On atteint sans tarder le refuge Malghera, avec sa chapelle de la Madonna delle Neve, où l’on passe la nuit. Le lendemain, l’ascension reprend du côté nord de la vallée. Elle débute à Malghera, légèrement au-dessus de quelques terrasses de pierre. Peu avant le Lago de Malghera, le chemin disparaît sur quelques centaines de mètres, mais il est presque impossible de s’égarer. Près du lac, on en retrouve la trace. Jusqu’au col de Malghera, appelé en Suisse «Forcola di Sassiglion», on continue sur une large piste gravillonneuse. Du côté du Val Poschiavo, on retrouve des sentiers de randonnée plus idylliques, qui font descendre les randonneurs dans la forêt sans oublier de les régaler d’un beau panorama. D’Albertüsc, on longe le flanc de la montagne en direction de San Romerio, où un refuge invite à faire halte. Le goûter console à l’avance de la descente de deux heures, pas très attractive, qui mène à Miralago par Selvaplana. Les promeneurs qui ont de la chance et qui cheminent à la tombée de la nuit entendront le couple de hiboux qui niche dans les parages.
Entre les glaciers du Val Roseg N° 1212
Murtèl — Pontresina • GR

Entre les glaciers du Val Roseg

Des glaciers millénaires, un lac glaciaire idyllique, l’hospitalité des refuges de montagne et des marmottes qui gambadent: le Val Roseg n’est pas avare en moments forts et se prête à merveille à une magnifique randonnée de trois jours de cabane en cabane. Le téléphérique de Corvatsch nous amène à la station intermédiaire de Murtél. À partir de là, le chemin monte tranquillement vers le col du Fuorcla Surlej. Une vue imprenable sur le Val Roseg et sur le Piz Bernina s’offre ici. Le sentier est légèrement pentu et en deux heures, l’on atteint facilement la cabane Chamanna Coaz, un petit fort, avec une terrasse ensoleillée le matin, idéale pour le café. Le deuxième jour débute avec bon nombre de virages en épingle. Le chemin de randonnée alpine traverse un pierrier avant de descendre vers le lac glaciaire. Le sifflement aigu des marmottes se fait sans cesse entendre. On aperçoit ensuite ces demoiselles filer dans leurs terriers avec un empressement plus ou moins marqué. Le sentier qui mène à la cabane Tschiervahütte prend un virage prononcé à la hauteur du restaurant Roseg, car il faut désormais regagner l’altitude perdue. Le dernier kilomètre est le plus spectaculaire: depuis la moraine, la vue sur le glacier de Tschierva est grandiose et l’on peut même entendre crisser la glace. La Tschiervahütte est spacieuse. Elle propose même une chambre double, des douches et une terrasse ensoleillée de laquelle on peut en toute tranquillité apprécier le coucher du soleil et les Alpes rougeoyantes, surtout lorsque l’on sait que la descente du troisième jour sera plutôt aisée. On atteint Pontresina en trois heures de marche environ, mais on peut tout aussi bien «lâcher la bride» en réservant une calèche depuis le restaurant Roseg. Quel plaisir de faire des randonnées de plusieurs jours, dans ces conditions!
Magie du Val Roseg (GR) N° 1371
Pontresina — Roseg • GR

Magie du Val Roseg (GR)

En Engadine, en hiver, il est recommandé d’aller faire un tour dans le Val Roseg: la neige révèle toute la beauté de ce coin de pays. Le chemin de randonnée hivernale commence juste après la gare de Pontresina, où des calèches tirées par des chevaux permettent de gagner l’hôtel Roseg Gletscher. Mais nous conseillons de parcourir le Val Roseg à pied et de compter un peu plus de temps que ce qui est indiqué: les randonneurs peu pressés apercevront probablement des chamois, des chevreuils et d’innombrables écureuils. Hormis la calèche, aucun véhicule ne circule dans la vallée dénuée d’infrastructures. Le but de la randonnée est l’hôtel Roseg Gletscher (1999 m). À peine parti, on est entouré de hauts mélèzes sur les branches desquelles pépient des oiseaux. Parfois, ils viennent même picorer dans la main. Le chemin suit une pente légèrement ascendante qui requiert peu d’efforts et qui est donc idéale avec des enfants. Un pont de bois enjambe la rivière Roseg. À partir de là, le paysage s’ouvre et l’on aperçoit les sommets impressionnants de certains 3000 mètres de la chaîne de la Bernina. Une clochette tinte: la calèche approche. Voir trois chevaux tirer cette grande carriole sur la neige est un vrai spectacle! À pied aussi, on est près du but. Il reste un dernier crêt à franchir avant que la vallée ne s’élargisse et donne vue sur le glacier de Roseg. Au bout du chemin, on peut reprendre des forces au restaurant. Son buffet de desserts est connu loin à la ronde. On redescend à pied ou en calèche pour profiter encore une fois de ce paysage magique.
Chemin des charbonniers N° 1444
Piaz — Miralago • GR

Chemin des charbonniers

Depuis 30 ans, Gino Bongulielmi se dévoue corps et âme à son «petit paradis» de San Romerio, un gîte de montagne perché sur une terrasse rocheuse à 1800 mètres d’altitude, qui domine le Val Poschiavo. Il est parvenu à faire de cet alpage une oasis de calme pour petits et grands randonneurs, où il fait bon s’arrêter quelques jours pour jouer, bouquiner ou tout simplement lâcher prise. Pour digérer en mouvement les succulents plats traditionnels servis à l’auberge, on peut emprunter le Chemin des charbonniers que Gino a balisé à l’aide de flèches en bois. Le «Köhlerweg» est ponctué d’anciennes charbonnières datant des années 1940, période où les habitants de la région produisaient ce combustible pour survivre. L’itinéraire débute au-dessus du jardin biodynamique de San Romerio. On emprunte tout d’abord à la montée un chemin balisé blanc-rouge-blanc puis, après 150 mètres, on prend le petit sentier (balisé d’une flèche en bois) qui grimpe dans la forêt sur la gauche. Peu après, on parvient à un studio de yoga en plein air, d’où la vue est magnifique, avant de continuer à monter sous le couvert des arbres. Plus haut, après avoir admiré une charbonnière encore quasi intacte, on atteint le point le plus élevé de la marche, où des bancs invitent au repos. Le regard porte jusqu’aux faubourgs de Tirano d’un côté et au massif de la Bernina de l’autre. La descente se fait dans la forêt, en passant par une aire de grillades. Lorsqu’on ressort du couvert des arbres, on plonge sur la petite église en pierre de l’alpage, en longeant un beau mur de pierres sèches.
Randonnée en boucle vers Brusio N° 1446
Miralago • GR

Randonnée en boucle vers Brusio

Les Chemins de fer rhétiques aiment montrer le viaduc en spirale de Brusio pour promouvoir le Val Poschiavo. Le patrimoine culturel propre à la vallée, lui, est moins connu. Des constructions en pierre en forme de coupole, les «crot» ou «crotti», servaient à conserver les légumes et le lait. Autour de Brusio, ils ne sont pas loin de 200, dont bon nombre ont été soigneusement rénovés ces dernières années. La randonnée en boucle entre Brusio et Miralago donne l’occasion de découvrir plusieurs de ces réfrigérateurs d’un autre temps, certains rénovés, d’autres dans leur état d’origine. Le départ a lieu à Miralago. Après une brève montée le long d’un versant, on découvre à Golbia Sur les premiers crotti. Leur construction paraît toute simple, mais elle cache une belle maîtrise de l’ingénierie. Les crotti sont formés de pierres posées les unes sur les autres en cercles qui tiennent sans le moindre mortier. Ils sont parfois bâtis dans la pente et recouverts de terre, tandis que d’autres surplombent un ruisseau. A l’intérieur, la température, de 4 à 5 degrés, permet de bien conserver la nourriture. Après la descente plutôt difficile entre Golbia Sur et Brusio, la marche n’est plus très longue jusqu’au site des crotti, situé à côté du célèbre viaduc en spirale des Chemins de fer rhétiques. Il suffit de suivre le chemin pédestre qui mène au viaduc, de bifurquer au niveau du commerce de vin Misani et de traverser la route principale. Les rails et les coupoles en pierres sont là. Pour le chemin du retour, suivre la route principale qui traverse le village jusqu’à la gare de Brusio puis, à nouveau sur le chemin de randonnée, poursuivre vers La Motina, Ginetto, La Presa et Garbella par de nombreux virages offrant de beaux panoramas sur la vallée. A Ginetto, deux crotti rénovés attendent les marcheurs, avant qu’ils ne pénètrent dans la forêt à Garbella. Miralago n’est plus très loin.
Le calcaire de Lochsite 1 N° 1447
Weisstannen — Pizolhütte • SG

Le calcaire de Lochsite 1

A la limite entre les cantons de Glaris, de Saint-Gall et des Grisons, la couverture de verrucano, vieille de 300 millions d’années, recouvre le flysch, jeune de 35 à 50 millions d’années. Cet ordre inversé des couches est longtemps resté un mystère. Jusqu’à ce que les géologues puissent expliquer grâce à lui la formation des Alpes comme étant un chevauchement de nappes. Ce phénomène est visible dans cette région comme nulle part ailleurs. C’est pourquoi elle a été inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2008. Sur le chemin qui relie Weisstannen à la cabane Pizol en passant par le col de Lavtinasattel, on traverse cette séquence inversée des roches. Depuis l’arrêt de bus de Weisstannen, on longe le Gufelbach jusqu’à Batöni, une cuvette impressionnante où l’eau de trois cascades s’écrase dans les profondeurs. Le chemin se poursuit à gauche en direction du col de Lavtinasattel, longeant le Lavtinabach et traversant un alpage. Des formations de roches plus dures, abruptes (du grès principalement) alternent avec des couches plus tendres, argileuses. Ces dernières sont légèrement pentues, recouvertes d’herbe. Des pointes escarpées en verrucano les surplombent: ce sont le Hochwart et les Lavtinahörner. Le calcaire de Lochsite se trouve entre-deux. En traversant le col de Lavtinasattel, on atteint une haute vallée qui s’achève par le Pizol, haut de 2844 mètres. Il y a peu, son sommet abritait encore le glacier de Pizol qui alimentait le Wildsee de ses eaux. Ce lac ne pourrait être plus bleu. La baignade est autorisée. Sur sa rive est se dresse le Wildseeluggen. A partir de là, le sentier monte en lacets, puis passe au nord du Twärchamm et rejoint la cabane Pizol. À partir de là, un télésiège descend à Wangs (veuillez svp consulter les horaires).