Propositions de randonnées • Suisse Rando Home

1641 entrées ont été trouvées
Le calcaire de Lochsite 1 N° 1447
Weisstannen — Pizolhütte • SG

Le calcaire de Lochsite 1

A la limite entre les cantons de Glaris, de Saint-Gall et des Grisons, la couverture de verrucano, vieille de 300 millions d’années, recouvre le flysch, jeune de 35 à 50 millions d’années. Cet ordre inversé des couches est longtemps resté un mystère. Jusqu’à ce que les géologues puissent expliquer grâce à lui la formation des Alpes comme étant un chevauchement de nappes. Ce phénomène est visible dans cette région comme nulle part ailleurs. C’est pourquoi elle a été inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2008. Sur le chemin qui relie Weisstannen à la cabane Pizol en passant par le col de Lavtinasattel, on traverse cette séquence inversée des roches. Depuis l’arrêt de bus de Weisstannen, on longe le Gufelbach jusqu’à Batöni, une cuvette impressionnante où l’eau de trois cascades s’écrase dans les profondeurs. Le chemin se poursuit à gauche en direction du col de Lavtinasattel, longeant le Lavtinabach et traversant un alpage. Des formations de roches plus dures, abruptes (du grès principalement) alternent avec des couches plus tendres, argileuses. Ces dernières sont légèrement pentues, recouvertes d’herbe. Des pointes escarpées en verrucano les surplombent: ce sont le Hochwart et les Lavtinahörner. Le calcaire de Lochsite se trouve entre-deux. En traversant le col de Lavtinasattel, on atteint une haute vallée qui s’achève par le Pizol, haut de 2844 mètres. Il y a peu, son sommet abritait encore le glacier de Pizol qui alimentait le Wildsee de ses eaux. Ce lac ne pourrait être plus bleu. La baignade est autorisée. Sur sa rive est se dresse le Wildseeluggen. A partir de là, le sentier monte en lacets, puis passe au nord du Twärchamm et rejoint la cabane Pizol. À partir de là, un télésiège descend à Wangs (veuillez svp consulter les horaires).
Le calcaire de Lochsite 2 N° 1448
Mettmen • GL

Le calcaire de Lochsite 2

L’objectif de cette randonnée est un pont de roche naturel de 50 mètres de large: le Chärpfbrugg, qui se trouve à Niderenalp, au-dessus de Mettmen. C’est un phénomène naturel très instructif au niveau géologique. Grâce à la roche qui forme ce pont, appelée «calcaire de Lochsite», les géologues ont pu déduire les processus de formation des Alpes. En effet, les Alpes sont apparues à la suite de la collision entre la plaque africaine et la plaque eurasiatique qui a poussé d’énormes couches de roches les unes sur les autres. C’est ainsi que le verrucano, vieux de 300 ans, en est venu à recouvrir le flysch, jeune de 35 à 50 millions d’années. Le calcaire de Lochsite, quant à lui, a servi de lubrifiant. Cette randonnée propose de découvrir le Chärpfbrugg en suivant un large circuit autour du lac de Garichti. Elle commence par la traversée du barrage. A l’extrémité de celui-ci débute la montée en direction du col de Matzlenfurggelen. On prend le chemin de gauche qui mène au Kärpfstafel puis redescend à 1853 mètres. Au point le plus méridional de la randonnée, le chemin reprend la direction de Mettmen. Le Chärpfbrugg se trouve 150 mètres plus loin. C’est le Niderenbach qui a formé ce pont naturel en creusant un chemin souterrain sous le dur calcaire de Lochsite, dissolvant la roche de flysch plus jeune et plus tendre. Autrefois, il y avait sur le pont du verrucano vieux de 300 ans, mais il s’est déjà érodé. A basses eaux, il est possible de passer sous le pont. La randonnée se poursuit depuis le Chärpfbrugg jusqu’au restaurant d’alpage Niederenalp et à partir de là jusqu’à un marais avec un étang, des bosquets d’arbres noueux et une forêt d’arbustes. Pour finir, un joli sentier longe la rive du lac de Garichti jusqu’à la station supérieure de Mettmen.
Au sommet du Pilone N° 1449
Spruga — Comologno • TI

Au sommet du Pilone

En général, les fleuves prennent leur source en Suisse et coulent vers les pays voisins. Depuis le Pilone, le sommet qui forme la frontière avec l’Italie, on voit, à vue d’oiseau, que la rivière Isorno ne répond pas à cette logique. Sa source se trouve sur sol italien. C’est de Spruga, le dernier village du Val Onsernone, que part cette excursion en montagne. Le sentier s’élève en pente raide, par des gradins, à travers des prairies et entre des maisons, jusqu’au hameau de Pian Secco. D’ici, le large chemin passe par une forêt de mélèzes clairsemée jusqu’à l’Alpe Pesced, puis rejoint par le flanc du Munzelüm le Passo del Bùsan. Un agréable petit sentier longe la crête jusqu’au Pilone, qui porte le nom de Cima Pian del Bozzo sur les cartes italiennes. Voilà la frontière. Un accord conclu en 1806 entre l’Italie, le Tessin et la Confédération avait attribué la partie supérieure de la vallée à l’Italie, tandis que la Suisse conservait les villages. Du sommet, le paysage vers le sud et ses montagnes est sauvage, presque inhabité. La plupart des alpages ne sont plus exploités et la forêt a partiellement reconquis les pâturages. Tout au fond se dressent les sommets enneigés du Monte Rosa. Vers l’aval, les forêts sont nombreuses elles aussi. Entre elles se nichent de jolis villages, sur le versant gauche de la vallée. Il faut maintenant retourner au Passo del Bùsan, puis descendre une pente raide jusqu’à l’un des plus beaux petits lacs de montagne tessinois, le laghetto dei Saléi. Les nuages se reflètent dans son eau claire. Il ne reste plus qu’à passer par l’Alpe Saléi et descendre à Comologno. Les maisons rustiques y côtoient de beaux palazzi construits par des habitants revenus au pays après avoir fait fortune.
Piz Umbrail, le 3000 facile N° 1450
Pass Umbrail — Valchava • TI

Piz Umbrail, le 3000 facile

Durant la Première Guerre mondiale, l’Italie et l’Autriche-Hongrie se livrent une lutte acharnée dans la montagne. A des altitudes situées entre 2500 et 3900 mètres, leurs ressortissants se battent pour des sommets, des glaciers, des cols et des précipices et luttent surtout pour survivre. La guerre s’est notamment déroulée à la frontière suisse, entre le col du Stelvio, le col de l’Umbrail et le Piz Umbrail. L’association «Stelvio-Umbrail 14/18» permet de se remémorer cette époque et de marcher dans un lieu riche en histoire. Au col de l’Umbrail, l’itinéraire suit l’ancienne ligne de front située à la frontière italo-suisse vers le Piz Umbrail. Ce sommet de 3033 mètres est d’un accès facile pour les randonneurs, bien que le chemin d’approche compte quelques difficultés: un champ d’éboulis exposé, des passages assurés par des cordes et les derniers mètres vers le sommet. Le long du chemin, panneaux et postes militaires en ruines rappellent la Première Guerre. Derrière soi, le col du Stelvio, le Piz da las Trais Linguas et l’Ortler semblent à portée de main: c’est de ce sommet, à 3900 mètres, que les Autrichiens tiraient au canon sur les Italiens. La descente du Piz Umbrail vers Valchava est longue, mais le paysage varié compense la dénivellation de 1600 mètres. Voici d’abord le Lai da Rims, d’un bleu profond, peut-être le plus beau lac de montagne des Grisons. On peut se baigner dedans à ses risques et périls. Le sentier devient étroit et raide dans le Val Vau puis vers l’Alp Las Clastras. Au passage, on admire la cascade de l’Aua da Rims. Au point 1778, choisir l’itinéraire de droite qui passe par le plateau Plaun da la Multa, où, selon la légende, sévit un homme sans tête. Par Palüetta, on rejoint Valvacha et ses nombreuses belles maisons ornées de sgraffites.
Sur les hauts de Davos direction Schatzalp N° 1350
Gotschnagrat — Schatzalp • GR

Sur les hauts de Davos direction Schatzalp

Dominant l’orée de la forêt, cette randonnée prend, en automne surtout, des airs de haute montagne, avec sa vue sur les mélèzes parés d’or en contrebas et sur les premières neiges un peu plus haut. Mais on y apprécie toutefois les avantages d’un chemin panoramique facile. La randonnée mène du Gotschnagrat au col de la Strela en passant par des sentiers à flanc de coteau à la vue imprenable. Des chaînes de montagne et des vallées célèbres comme celles de Dischmatal ou de Sertigtal attirent le regard. Évidemment, on ne peut pas manquer «l’oeuf d’or», l’hôtel Intercontinental de Davos à l’architecture futuriste et à la couleur originale. Depuis le col de la Strela, la vue donne sur l’autre versant: la vallée du Schanfigg, qui abrite Arosa, et, au loin, la région de la Surselva. À la fin du Moyen Âge, le col de la Strela était une route très empruntée par les Walser. Le rêve d’un train à crémaillère qui passe par le col a été abandonné avec l’éclatement de la Première Guerre mondiale. Dans les années 1970, une route passant par le col a même été planifiée. Au fond d’un tiroir se cache encore le projet d’un tunnel reliant Davos à Langwies sous le col de la Strela. À l’abri du vent, un peu en deçà du col, se trouve un restaurant de montagne qui sert une petite collation bien méritée avant de reprendre le chemin qui descend rapidement jusqu’à l’alpage de Schatzalp au prix d’un passage assez raide. L’hôtel de montagne de style Art nouveau qui s’y trouve avait été conçu vers 1900 pour servir de sanatorium. Il est devenu célèbre grâce au roman de Thomas Mann, «La Montagne magique». L’hôtel Schatzalp a aussi la réputation d’être un lieu magique. Le temps file lorsqu’on s’y détend ou que l’on visite le jardin botanique. Mais rien ne presse: en haute saison, le funiculaire de Schatzalp effectue la descente à Davos jusqu’à minuit.
À la découverte de la vallée de Surbtal N° 1479
Tegerfelden, Hochbrücke — Lengnau AG • AG

À la découverte de la vallée de Surbtal

Pendant des siècles, la vallée de Surbtal en Argovie a été une sorte de ghetto fédéral: les Juifs qui souhaitaient vivre en Suisse n’avaient le droit de s’établir que dans les deux villages d’Endingen et de Lengnau. Il n’existe donc nulle part ailleurs dans notre pays un tel patrimoine architectural de culture juive. Le sentier «Jüdischer Kulturweg» met en valeur cette richesse culturelle unique. Pour l’atteindre, on longe la rivière Surb à partir de Tegerfelden via Unterendingen en prenant la direction d’Endingen. Sur la Rankstrasse se dressent plusieurs maisons historiques, toutes dotées de deux portes d’entrée, l’une pour les juifs, l’autre pour les chrétiens. C’était une manière créative de la part de la population d’appliquer le précepte de séparation religieuse. La synagogue voisine est quelque peu dissimulée. Elle possède une splendide façade néo-classique avec des fenêtres décorées d’arcs plein cintre d’inspiration mauresque. De l’autre côté de la Surb se trouve une belle maison où l’on pratiquait le Mikvé (bain rituel d’immersion). Devant, un petit sentier balisé comme piste cyclable mène à l’extérieur du village où se trouve le cimetière juif, le plus ancien du genre en Suisse. On en sort à son extrémité est, où l’on retrouve un chemin de randonnée. On longe d’abord le Talebach, puis on traverse le Wiesland en montant doucement via le hameau de Vogelsang dans les bois. Le chemin débouche enfin sur les prairies et les forêts avec leurs superbes vues, et descend jusqu’à Lengnau. Le promeneur y trouve une nouvelle synagogue, immanquable: le bâtiment et son impressionnante façade se trouvent bien en vue, au centre du village.
Sur le chemin de rive en direction de Berne N° 1481
Münsingen — Bern, Tierpark • BE

Sur le chemin de rive en direction de Berne

Une randonnée le long de l’Aar entre Münsingen et Berne en vaut la chandelle en toute saison. La rivière dispose aujourd’hui de plus d’espace qu’au cours de ces dernières décennies. De la gare de Münsingen, on rejoint le sentier des bords de l’Aar par la zone résidentielle. Là, en longeant la rive droite de la rivière, on progresse toujours tout droit. Au départ, des bouts de chemin passe relativement près de l’autoroute, mais les bruits de la circulation sont à peine audibles. Bientôt, on aperçoit l’Hunzigenau. À partir de 1824, la rivière qui déroulait ses méandres à travers la région a été endiguée dans un chenal bâti en dur. En 2006, des travaux ont été conduits pour renaturaliser ce corset. Depuis, l’eau est beaucoup plus à son aise à cet endroit. Ainsi, l’Aar ne coule pas seulement dans son lit, mais se disperse en de nombreux bras dont le débit d’eau est si lent qu’il semble s’être arrêté. De larges espaces pourvus de galets, d’arbres et de roseaux donnent un nouveau visage à cette splendide plaine alluviale. L’élargissement avait pour but de réduire les dommages causés par les inondations et de contenir l’érosion du lit de la rivière. Il apporte également beaucoup au monde animal et végétal, ainsi qu’à l’œil et l’esprit. Jadis, le sentier de randonnée conduisait à travers un couloir boisé étroit. Aujourd’hui, il emprunte des chemins variés et tortueux à travers un paysage pittoresque qui offre maintes jolies vues sur les eaux. Les forêts alluviales du Kleinhöchstettenau et du Märchligenau qui viennent ensuite ne sont pas moins belles. Des troncs grignotés et des piles de bois dans la rivière révèlent que le castor a réintégré les lieux. Peu avant Muri, le sentier de rive se rapproche à nouveau de l’eau. Par le quartier de l’Elfenau, on arrive enfin au parc zoologique de Dählhölzli, le but de l’itinéraire.
En raquettes direction le Leiterhorn N° 1482
Wengen • BE

En raquettes direction le Leiterhorn

En Suisse, les montagnes aux pentes abruptes et très prononcées sont souvent appelées «Horn», à l’instar des sommets de l’Oberland bernois Wetterhorn, Schreckhorn ou Schilthorn. Le Leiterhorn, en revanche, porte mal son nom. Il domine Wengen, mais n’est en fait qu’une colline boisée, du moins sur son versant sud. Toutefois, il offre un panorama à nul autre pareil. La vallée de Lauterbrunnen s’y étire dans presque toute sa longueur, comme vue du ciel. Les parois rocheuses, dont certaines culminent à 1000 m et ceignent le fond de la vallée, sont particulièrement impressionnantes. La face nord jouit également d’une spectaculaire vue plongeante sur Zweilütschinen et Interlaken. Une piste de raquettes à neige mène à ce fameux belvédère. De Wengen, on traverse d’abord le centre-ville, puis les bois et les pâturages enneigés jusqu’à Flüelenboden, d’où l’on entame la montée en lacets avant d’atteindre l’Äussere Allmend. On poursuit tranquillement la montée vers l’aval pour rejoindre le Leiterhorn. Des bancs invitent à la pause. La descente vers Ausserwengen est d’abord bien raide en bordure de forêt jusqu’au point de vue de la Hunnenfluh. De là, le sentier s’aplanit, puis, un peu plus loin, redescend légèrement vers des chalets brunis par le soleil, avant d’arriver à la gare de Wengen. Si les dernières chutes de neige remontent à quelques jours, l’itinéraire est généralement déjà bien damé par les nombreux randonneurs en raquettes, à tel point qu’il peut se pratiquer aussi avec de bonnes chaussures de randonnée. Si tel est le cas, il est toutefois conseillé d’effectuer le circuit en direction inverse afin de venir à bout du passage relativement raide entre la bifurcation de la Hunnenfluh et du Leiterhorn plus facilement.
Autour du Piz Mundaun N° 1483
Obersaxen, Affeier Dorf — Vella • GR

Autour du Piz Mundaun

Passer de l’ombre à la lumière, du versant nord du Piz Mundaun enneigé à son flanc sud baigné de soleil, de l’îlot des Walser à la région linguistique romanche: la randonnée hivernale qui part de la vallée du Rhin antérieur et se rend jusque dans le Val Lumnezia enchaîne et dompte toutes sortes de contrastes. L’itinéraire longe le bord inférieur du domaine skiable de Piz Mundaun, mais rejoint rarement les pistes. En chemin, on profite d’un panorama grandiose, d’une riche variété de paysages et d’un silence envoûtant, loin de l’agitation. On part du petit village Walser d’Affeier, qui appartient à la région d’Obersaxen. Le chemin balisé décrit deux larges courbes joliment aménagées avant de contourner les maisons de villégiature de Misanenga dans la montée. On arrive par une petite route aux gorges du ruisseau Valater, que l’on traverse pour rejoindre le hameau de Platenga. Un chemin plat nous mène ensuite au village de Surcuolm et on prend gentiment de la hauteur en passant à travers bois puis au-dessus de la région de mayens et d’alpages qui s’ouvre devant nous. Pour un temps, le tracé du chemin suit une piste de luge en parallèle, mais, au sortir de la forêt, il s’en désolidarise et monte doucement, mais régulièrement, vers Valmata et la chapelle Sogn Carli, qui est le point culminant de la randonnée. Juste avant, un peu en-deçà du chemin, se trouve un restaurant d’altitude dénommé «Bündner Rigi» en raison de la vue exceptionnelle dont il profite. D’abord très pentu, le chemin ne présente ensuite qu’une pente douce qui mène au village de Morissen. La vue sur le Val Lumnezia est splendide. La «vallée de la lumière» est une haute et large vallée sur le versant méridional de la chaîne du Piz Mundaun. En descendant doucement, on arrive enfin à Vella, la principale localité de la vallée.
De La Brévine au lac des Taillères N° 1484
La Brévine • NE

De La Brévine au lac des Taillères

Les bonshommes de neige se sentent chez eux à la Brévine: au nord du Val de Travers, sur le haut plateau, les températures hivernales flirtent avec le zéro. Un sentier thématique, aménagé sur le chemin de randonnée hivernale menant au lac des Taillères, invite à se confronter de manière ludique à la nature et au froid. En janvier 1987, la température dans le village jurassien est tombée à moins 41,8 degrés Celsius: le record de froid officiellement enregistré en Suisse à ce jour. On peut donc faire l’expérience de conditions arctiques ici. Le départ des pistes de ski de fond et de randonnées en raquettes se trouve à quelques pas du terminus du car postal au centre du village. C’est également là que débute le chemin de randonnée hivernale, balisé par des panneaux roses. Son tracé est parallèle à la route qui conduit à Les Verrières via Bémont. L’itinéraire ne présente pratiquement pas de dénivelé et convient donc parfaitement aux familles. Si les plus petits peuvent aisément s’asseoir et être tirés sur une luge, les enfants les plus grands peuvent écouter l’histoire du bonhomme de neige Taillaule, parti dans la vallée à la recherche de toutes sortes d’accessoires pour s’habiller convenablement pour la saison froide: des châtaignes pour les yeux, une carotte pour le nez, de la paille pour les cheveux. Douze postes proposent des énigmes à résoudre. Les lettres trouvées forment, une fois remises dans l’ordre, le nom du lieu où le record de froid a été enregistré dans la vallée à l’époque. Une plaisante surprise attend les excursionnistes au lac des Taillères. En hiver, le lac gelé sert de terrain de jeu aux patineurs et aux randonneurs. Le restaurant Aux Berges d’Estaillères à proximité permet de se réchauffer. Pour retourner à La Brévine, on emprunte le même itinéraire qu’à l’aller.
D’Oberberg à Ibergeregg N° 1485
Oberberg St. Karl • SZ

D’Oberberg à Ibergeregg

Même si l’itinéraire de retour emprunte parfois le tracé de l’aller, la randonnée hivernale qui mène d’Illgau à Ibergeregg est très variée, de par la diversité des paysages et des points de vue toujours changeants. Avec son exposition plein sud, le soleil est très présent et la vue magnifique. Le parcours est entièrement balisé de panneaux roses en bois. Ainsi, on ne risque pas de se perdre, même lorsque le chemin traverse une piste de ski, ce qui n’arrive de toute façon que dans la partie supérieure de l’itinéraire, et ce rarement. Au point de départ de St-Karl, deux chemins sont possibles. Tous deux mènent à Oberberg. Le premier, en direction de l’ouest, débute au terrain de jeux, en forêt, au-dessus de la station du téléphérique. Le second, vers l’est, est un peu plus long et moins raide. On peut réserver cette possibilité pour le retour. Depuis le restaurant Oberberg, le chemin de randonnée hivernale monte modérément, mais de façon continue, vers le lieu-dit de Bleikenboden. Ensuite, on s’approche des pistes du domaine skiable d’Ibergeregg. En longeant une piste bleue, on arrive au restaurant de montagne à hauteur du col. Le sentier d’altitude en direction de Holzegg s’étend au-dessus de la vallée de Schwyz, sans grand dénivelé. Bientôt, les sommets des deux Mythen font leur apparition. La terrasse ensoleillée devant le restaurant alpin Zwäcken est un joyeux remue-ménage les jours de grand beau en haute saison. Le calme qui nous attend à Müsliegg, qui se trouve juste après la bifurcation, est d’autant plus impressionnant. Le chemin de randonnée hivernale, aménagé sur le flanc sud ensoleillé, est à l’extérieur du domaine skiable. Il descend en grandes boucles jusqu’au restaurant des pistes de Grossenboden, offrant les plus belles vues. Une légère montée à travers le domaine skiable ramène à Bleikenboden, d’où l’on peut revenir à St-Karl par le même chemin que lors de l’ascension.
A travers les gorges «della Breggia» N° 1486
Mendrisio — Vacallo, piazza • TI

A travers les gorges «della Breggia»

À la pointe sud de la Suisse, la neige est rare. Et lorsqu’elle tombe, elle ne reste pas bien longtemps. La magnifique randonnée panoramique sur le versant ensoleillé du Mendrisiotto peut donc être aussi effectuée en hiver sans problème. De la gare de Mendrisio, on arrive sur l’itinéraire de randonnée direction Corteglia. Pour ce faire, on passe devant l’hôpital, puis par la zone résidentielle avant d’arriver à une colline plantée de longues rangées de vignes et bénéficiant de belles vues. De là, une petite route mène, via Loverciano, à Castel San Pietro. L’église rouge Chiesa rossa, située sur un promontoire panoramique exposé au-dessus de la vallée de la Breggia, vaut le détour. Ensuite, on descend dans les «Gole della Breggia» où la petite rivière a formé toute une série de gorges dans le sol rocheux. À divers endroits, des panneaux fournissent des renseignements sur les caractéristiques géologiques de cet espace. En hiver, les chemins d’accès aux gorges sont parfois verglacés par endroits. Le vieux pont de pierre «Punt da Canaa» permet cependant de franchir aisément le ravin et d’observer à loisir les couches de calcaire aux formes singulières, couchées de biais dans le lit de la rivière. De l’autre côté, une légère montée mène d’abord au Morbio Superiore, puis, via Lattecaldo, à travers châtaigneraies et hêtraies jusqu’au sommet du San Martino. De la petite église, on peut profiter entre deux arbres de superbes vues sur la proche vallée de Muggio et les sommets du Piémont. La descente n’en est pas moins prometteuse. En passant par le petit village de Sagno, duquel on aperçoit un bout du lac de Côme, on atteint Vacallo, surplombant Chiasso, par des sentiers forestiers et des chemins goudronnés.
Circuit en raquettes sur le col des Mosses N° 1487
Col des Mosses — La Lécherette • VD

Circuit en raquettes sur le col des Mosses

Le domaine skiable du col des Mosses/La Lécherette dispose non seulement de pistes de ski et de remontées mécaniques, mais aussi de nombreuses pistes de raquettes balisées. Le «Sentier Raquettes» n° 8 est particulièrement charmant, et son point de départ pas facile à trouver. Sur le col des Mosses, on laisse derrière soi le restaurant Le Bivouac pour monter dans le village et bifurquer après une douzaine de pas vers le parking privé «Les Pervenches - Les Bleuets». C’est ici que débute l’itinéraire. Il mène sur des pâturages enneigés puis traverse les bois en montant modérément jusqu’à un nouvel espace ouvert. Sur le haut plateau de Pra Cornet, l’itinéraire décrit une longue boucle montant et descendant légèrement. Au sud, on jouit d’une vue imprenable sur le Pic Chaussy, la montagne locale des Mosses, et sur la chaîne du Châtillon, le Tarent et la Pare. À l’est, la vue se perd en direction de la Gummfluh. En hiver, le petit refuge de Pra Cornet fait office de restaurant. Les skieurs de fond et les randonneurs en raquettes peuvent y déguster une fondue ou prendre un casse-croute. Depuis le chalet d’alpage des Brenlaires, le sentier de randonnée en raquettes s’étend pendant un certain temps en ligne droite et à plat vers l’ouest. Sur le flanc du Mont d’Or, on découvre la vallée du Rhône au sud et les Alpes savoyardes derrière. À la fin de ce circuit quelque peu prolongé sur le plateau de Pra Cornet, on prend l’itinéraire n° 12 qui remonte depuis La Lécherette. Les itinéraires en raquettes de la région n’étant balisés que dans le sens de la montée, il faut garder un œil au tracé, d’autant que le domaine skiable n’est pas loin. On contourne les stations de deux remontées mécaniques par l’est. Pour terminer la randonnée en beauté, une descente raide mène dans une bonne couche de poudreuse à La Lécherette en longeant la piste noire de ski.
Circuit de Brülisau à Plattenbödeli N° 1480
Brülisau • AI

Circuit de Brülisau à Plattenbödeli

La randonnée d’hiver dans la région de l’Alpstein débute à la station inférieure du téléphérique du Kastenbahn. En passant devant l’église, on progresse d’abord sur un sentier plat, puis on longe la lisière de la forêt pour remonter enfin à travers les pâturages enneigés. À Ruhsitz, la plus grande partie de la côte est derrière nous. À mi-chemin entre la montagne et la vallée, on jouit d’une somptueuse vue sur les formations rocheuses escarpées de l’Alpstein. Le nom singulier du lieu-dit signifie tout à fait autre chose de ce à quoi l’on s’attend: «Ruhsitz», que l’on pourrait traduire par «siège dédié au repos», vient en fait de «Risi» et désigne les rigoles formées par l’érosion en montagne. Il est vrai pourtant que l’on peut «s’asseoir et se reposer» un moment dans ce lieu superbement situé. L’auberge de montagne Ruhesitz est ouverte du jeudi au dimanche en hiver. De là, on emprunte la plus belle partie de l’itinéraire. Devant un panorama époustouflant, les montées et les descentes alternent en douceur, sur des terrains déboisés la plupart du temps, mais aussi à travers la forêt de montagne. Au nord, la vue s’élargit sur la région du lac de Constance. Bientôt, on aperçoit aussi l’Altmann, le deuxième plus haut sommet de l’Alpstein. Après le restaurant de montagne Plattenbödeli (ouvert tous les week-ends de janvier et février), l’itinéraire prend un tout autre caractère. Pendant un moment, c’en est fini du soleil, des grands espaces et de la vue. Sur la route forestière travaillée à la machine qui descend modérément mais sûrement, on quitte le vallon de Brüel pour arriver à Pfannenstil, d’où l’on rejoint ensuite le point de départ de Brülisau sur chemin plat. La descente peut aussi se faire en luge. Dans ce cas, il est conseillé d’effectuer le circuit en direction inverse. À l’auberge de montagne Ruhesitz, il est possible de louer des luges pour descendre à Brülisau.
De Zermatt au hameau d’alpage Zmutt N° 1488
Zermatt • VS

De Zermatt au hameau d’alpage Zmutt

Non seulement c’est l’une des plus belles montagnes des Alpes, mais aussi l’un des sommets les plus célèbres au monde: le Cervin. Pour Zermatt, c’est une attraction unique en son genre qui domine littéralement le paysage de toute la vallée. Sur le sentier de randonnée hivernale qui mène à Zmutt, l’énorme aiguille rocheuse élégamment incurvée se donne à voir sous tous ses angles. L’itinéraire traverse d’abord le village sur toute sa longueur. Une fois les dernières maisons franchies, le chemin commence à monter gentiment. Il traverse tour à tour la forêt de montagne, puis les pâturages enneigés et leurs petites granges. Les mélèzes ayant perdu leurs aiguilles l’hiver, la vue sur le Cervin reste souvent dégagée même en forêt. Zmutt est un petit hameau compact composé de vieilles maisons en bois noircies par le soleil, d’une chapelle et d’un restaurant rustique. Dans un tel cadre idyllique, le temps semble s’être arrêté. De l’autre côté du ruisseau de Zmutt, le large chemin conduit au sortir de la vallée vers le centre de sports d’hiver de Furi, où se croisent des lignes de téléphérique de diverses directions. Le chemin de randonnée hivernale contourne la station par le nord et mène, via Schweigmatte, au cœur de la forêt. Plusieurs restaurants de montagne bordent le chemin. La route enneigée qui descend au fond de la vallée en passant par Moos est également utilisée comme piste de luge, notamment par les familles qui ont de jeunes enfants: la pente n’y est pas très raide. Au bout de la descente, on atteint le quartier de Winkelmatten et donc la limite sud de Zermatt. En passant par Wiestiboden, on retourne à l’église et, en traversant le centre du village, à la gare.
Gravir un des sept sommets des Churfirsten N° 1208
Alp Sellamatt • SG

Gravir un des sept sommets des Churfirsten

Sur les hauts du lac de Walenstadt se dressent les sept sommets des Churfirsten. Leurs noms relèvent pour certains du domaine de la culture générale: Chäserrug, Hinterrugg, Scheibenstoll, Zumstoll, Brisi, Frümsel, Selun. Certaines personnes font l’ascension des sept sommets en une journée. D’autres les gravissent plutôt en une année. Pour le randonneur qui se contente d’un seul d’entre eux pour commencer, c’est le Selun qui est conseillé. Culminant à 2205 mètres d’altitude, c’est le sommet le plus bas de la chaîne de montagnes. Bien que parfois fatigante, la randonnée ne présente pas de difficulté technique et la vue depuis le sommet est renversante. La randonnée de montagne débute à l’alpage d’Alp Sellamatt. Le télésiège qui part d’Alt St. Johann permet de s’épargner près de 500 mètres de dénivelé. Pour atteindre le Selun qui se dresse comme un phare, il faut traverser des prairies et des bois. La montée débute après une bonne heure de marche. Le chemin mène sur les hauteurs en zigzaguant sur le flanc de la montagne. L’ascension des quelque 900 mètres est continue et abrupte. Vers le milieu, le versant s’aplanit un peu: un endroit idéal pour une pause bien méritée, car la dernière ligne droite nécessitera encore bien des forces. Mais l’effort en vaut la chandelle: au sommet s’élève une croix et, juste devant, les rochers laissent la place au vide. En contrebas, le lac de Walenstadt scintille d’un bleu vif et profond. On serait alors bien tenté d’imiter les base-jumpers qui s’élancent depuis les Churfirsten, mais la variante la plus sûre consiste à reprendre la route du Toggenbourg par le même chemin qu’à l’aller.
Dans les gorges de la vallée de Kaltbrunnen N° 1469
Meltingen, Meltingerbrücke — Grellingen • SO

Dans les gorges de la vallée de Kaltbrunnen

La randonnée commence dans le Schwarzbubenland («pays des garçons noirs») de Soleure. L’origine de ce nom n’est pas très claire. Pour certains, il provient de l’activité autrefois lucrative de la contrebande. Cette explication se fonde sur le fait que des enclaves soleuroises sont situées à la frontière française. Pour définir l’activité de contrebande, on parlait de «noircir». Les contrebandiers étaient en majorité de jeunes hommes ou «garçons», ce qui aurait donné naissance à l’expression «garçons noirs». Mais cette dernière pourrait aussi être le surnom donné par les Bâlois au temps de la Réforme aux Soleurois restés catholiques, tandis que Bâle adoptait la Réforme. Après quelques pas à peine, on entre dans le paysage fascinant des gorges. Des langues-de-cerf ornent les parois rocheuses et d’épais tapis de mousse recouvrent des blocs de roche et des souches. Des troncs brisés pendent dans les branchages d’autres arbres, des géants déracinés sont coincés dans les parois des gorges et forment des ponts branlants. L’eau de l’Ibach a creusé de nombreuses grottes dans la partie inférieure de la vallée de Kaltbrunnen. Certaines d’entre elles incitent même à aller y faire un tour. N’oubliez pas votre lampe de poche! Dans ces grottes, les archéologues ont découvert des outils, des fers de lance, des aiguilles d’os et d’autres objets datant d’il y a plusieurs dizaines de milliers d’années. Soudain, l’Ibach conflue avec la Birs, ce qui signifie que l’on arrive au bout de la vallée de Kaltbrunnen et, tout de suite après, aux gorges du Chessiloch. Les parois rocheuses sont recouvertes de dessins d’armoiries. Ce sont les soldats qui surveillaient ce recoin stratégique de la vallée durant la Première Guerre mondiale qui dessinèrent sur la roche, et parfois même gravèrent dans la pierre, les armoiries de leurs cantons d’origine et de leurs unités. On termine la randonnée sur un chemin en revêtement dur jusqu’à la gare de Grellingen, dans le canton de Bâle-Campagne.
Traverser l’Entlebuch le long de la Petite Emme N° 1472
Wolhusen, Neuemsern-Rossei — Hasle LU • LU

Traverser l’Entlebuch le long de la Petite Emme

La région du Napf, qui compte l’Entlebuch, est un massif montagneux sinueux composé de poudingue. Après le retrait des glaciers, la Petite Emme a assumé le rôle de jardinier paysagiste pendant des millénaires et elle continue de le faire aujourd’hui, parfois de manière dramatique, comme en 2005 lorsque les violentes intempéries ont causé d’importantes inondations, des glissements de terrain et des coulées de boue. Depuis Neuemsern-Rossei, où l’on peut prendre un bon café dans un grill, on revient quelques mètres en arrière sur la route, jusqu’au pont qui mène sur l’autre rive. D’ici, le chemin prend la direction de l’amont puis fait une boucle en suivant la rivière Fontanne, qui draine une part importante de la région du Napf. On rencontre parfois des chercheurs d’or dans la Fontanne, qui ne trouvent en général que de très fines paillettes dans leur pan. Pourtant, selon la légende, le cœur du Napf recèlerait une immense pépite d’or... Peu après le pont Kappelbodenbrücke, la rivière nous offre un spectacle inattendu. À cet endroit, la Petite Emme a creusé plusieurs entailles dans le sol en poudingue et s’y infiltre en bouillonnant. Attention, les rochers sont glissants! L’arrivée à Entlebuch est presque surréaliste: après avoir traversé un paysage riverain très sauvage par endroits, on débouche subitement au milieu d’énormes bâtiments de sociétés de vente par correspondance. Derrière le village, on revient sur les rives de la Petite Emme puis on marche tantôt au bord de l’eau, tantôt plus en hauteur. Peu avant Hasle, Feldgüetli, une grande place de jeu, d’activités sportives et de grillade, invite les randonneurs à faire une pause prolongée. Si l’on veut manger un bout avant de rentrer, on peut faire un petit crochet depuis la gare jusqu’au village de Hasle, où l’on trouve des restaurants et des supermarchés.
Du fromage, des fleurs et la crête du Moléson N° 1473
Plan-Francey — Le Moléson, Station • FR

Du fromage, des fleurs et la crête du Moléson

Les promeneurs qui arrivent au bon moment à Moléson-sur-Gruyères sentent d’emblée le parfum du Gruyère qui émane de la fromagerie de démonstration, toute proche. Pendant le trajet en funiculaire jusqu’à Plan-Francey, la face nord du Moléson, striée de bandes rocheuses, semble toujours plus raide. Tel une sentinelle têtue, le sommet impressionne par son isolement et sa forme conique massive et tronquée dans une région parsemée de dents et de vanils aiguisés. De Plan-Francey, le chemin contourne tout d’abord le sommet par sa face ouest. Bien aménagé, il monte et descend doucement à travers des prairies fleuries et des forêts clairsemées. C’est depuis le replat nommé Le Villard-Dessus que commence la vraie montée. Les randonneurs empruntent d’abord une petite route asphaltée puis gravissent un étroit sentier de montagne, très raide sur une courte distance, jusqu’à l’alpage Tremetta. Bientôt, ils atteignent la crête du Moléson. Il reste quelques mètres à franchir jusqu’au sommet, mais l’ascension se fait en douceur. Bien qu’il n’atteigne que 2000 mètres d’altitude, le Moléson offre un panorama exceptionnel grâce à sa situation isolée. Par temps clair, on aperçoit les Alpes de Suisse centrale, avec le Titlis, les célèbres sommets bernois, une série de 4000 mètres valaisans et le mont Blanc. On distingue aussi le lac Léman, qui scintille au sud-ouest, et les lacs de Neuchâtel, de Morat et de Bienne loin au nord. À propos du parfum du Gruyère: les auberges de Plan-Francey, de l’alpage du Gros-Plané et du Moléson, bien sûr, ne sont pas à dédaigner! Toutes ces adresses servent du Gruyère sous forme solide ou fondue.
Vers Aarberg par le Frienisberg N° 1474
Frieswil — Aarberg • BE

Vers Aarberg par le Frienisberg

Frieswil est un village à l’authenticité préservée qui émerveille par la vue qu’il offre par temps clair sur les Alpes bernoises et fribourgeoises, le Pays des Trois-Lacs et le Jura. On peut déguster un café à la boulangerie du village, ouverte même le dimanche matin. Un panneau, tourné vers la pente ascendante, indique déjà la tour «Chutzentum». À l’orée de la forêt, un banc permet de profiter encore un moment de la vue. Puis on pénètre dans le monde de la forêt par une sorte de grande porte faite de feuilles et d’aiguilles, passant de la clarté éblouissante de la campagne aux ombrages qui se tissent entre les troncs des grands arbres, sous un toit de feuilles frémissant. Que les rêveurs prennent garde: le chemin de randonnée tourne quelquefois à angle droit et il est facile de le rater si l’on est plongé dans ses pensées ou dans une conversation passionnante. Tout à coup, on aperçoit la Chutzenturm à travers les arbres. Cette construction en bois de 45 mètres de haut a été érigée en 2010 sur le territoire du Frienisberg. Un escalier de 234 marches mène à la plate-forme d’observation la plus élevée, qui offre une vue à 360°. Près d’Elemoos, le chemin ressort de la forêt pour traverser des terres cultivables ainsi que les villages de Baggwilgraben et Lobsigen. Quelques passages se font ici sur l’asphalte. Après la fabrique de sucre, ses envolées de vapeur et ses pétarades, on arrive dans la paisible petite ville d’Aarberg. Lors de sa fondation vers 1220, Aarberg était encore entourée par deux bras de l’Aar. Il n’en reste plus qu’un depuis les corrections des eaux du Jura. La place de la ville est ourlée de maisons bourgeoises bien conservées, abritant aujourd’hui un restaurant après l’autre. Contrairement à Frieswil, les randonneurs ont ici l’embarras du choix pour s’attabler.
Du Chasseral aux ruines près de Sonvilier N° 1476
Chasseral Hôtel — Sonvilier • BE

Du Chasseral aux ruines près de Sonvilier

Le château d’Erguel, visible de loin, trône au-dessus de Sonvilier. D’après la légende, une jeune noble amoureuse, folle de tristesse et de chagrin, se serait laissé mourir de faim à l’abri de ses murs. Cette randonnée très variée et suscitant beaucoup d’émotions commence sur le Chasseral, un des sommets les plus hauts du Jura. La vue d’ici est trop belle pour repartir aussitôt. Une auberge de montagne permet de retarder un peu la descente et de profiter plus longuement du panorama sur les lacs du Plateau s’étendant même jusqu’aux Alpes. Que les randonneurs se consolent en se mettant en marche: sur l’itinéraire qui part vers l’ouest, ils pourront porter leur regard loin à l’horizon au-dessus des Franches-Montagnes. Le chemin de randonnée descend à travers les maigres pâturages du Jura et atteint une adorable petite vallée. Au lieu d’emprunter les gorges de la Combe Grède pour la descente, on traverse une forêt jurassienne pierreuse en direction de Les Pontins. À la hauteur de La Corne, un petit détour s’impose pour gagner une saillie rocheuse. De ce point de vue, les randonneurs aperçoivent à leur pied les rochers de la Combe Grède, Saint-Imier et, au-delà, les éoliennes du Mont-Soleil. La prochaine opportunité d’étancher sa soif est la Métairie des Plânes. Peu après, on randonne à travers un paysage aux allures de jardin, avec de vénérables érables sycomores marqués par le temps et les intempéries, qui invitent à une petite halte contemplative. De l’auberge Les Pontins, il ne reste que quelques centaines de mètres à franchir jusqu’aux ruines de l’ancien château d’Erguel. C’est ici que l’ancien châtelain fit autrefois assassiner le bien-aimé de sa fille, qui ne lui plaisait guère. Aujourd’hui, plus rien ne rappelle cet épisode funeste. C’est par une belle allée plantée de tilleuls qu’on arrive à Sonvilier, où l’on n’aperçoit plus les ruines que loin à l’horizon.
Randonner au Furner Berg, dans le Prättigau N° 1477
Furna, Rasitsch — Furna, Post • GR

Randonner au Furner Berg, dans le Prättigau

Avant que des lignes électriques soient tirées jusqu’à Furna en 1968 et que le petit village soit relié au réseau électrique, ce hameau Walser faisait partie des derniers lieux de Suisse à ne pas posséder l’électricité. Grâce à cette dernière et à la route, Furna est resté un village vivant, qui constitue aussi un bon point de départ pour la randonnée. Après une rude grimpette pour se mettre en train, le chemin se poursuit plus ou moins à plat et travers les charmants paysages de prairies, de forêts et de marais du Furner Berg. À l’Alp Rona, on peut acheter des boissons et des en-cas lors de la saison d’estivage, notamment des glaces de fabrication maison. Bientôt, de curieuses clôtures inclinées attirent l’attention. Comme une œuvre d’art aux motifs compliqués, elles ourlent le chemin de randonnée qui, sur un bref tronçon, emprunte une petite route alpine. Ce type de clôtures très répandu jadis dans la région des Alpes est rare aujourd’hui: presque partout, il a été remplacé par des clôtures requérant moins d’entretien et de matériaux. Ici, au Furner Berg, ce sont les participants d’un cours d’agriculture qui ont construit cette belle clôture. Peu après Rona, un embranchement part à droite. Les randonneurs qui le souhaitent atteindront le dos du sommet du Höhsäss en effectuant un détour d’un quart d’heure. Quelques minutes après Güfer, l’itinéraire qui longe l’orée de la forêt passe à côté du Heitengada, une grange en bois munie de tables et de bancs sur lesquels chacun peut s’asseoir. Juste à côté se trouve une jolie aire de grillades avec une fontaine jaillissante permettant de remplir les gourdes. Il est agréable de faire halte pour pique-niquer dans cet endroit convivial. On franchit ensuite un nouveau tronçon forestier en empruntant un petit sentier et l’on arrive sans tarder au-dessus de Furna. Avec les sommets imposants du Rätikon en arrière-plan, ce petit hameau – même électrifié – continue à dégager une atmosphère de calme intemporel.
Du Kronberg à Weissbad, les yeux sur le Säntis N° 1478
Kronberg — Weissbad • AI

Du Kronberg à Weissbad, les yeux sur le Säntis

À Jakobsbad, les bains semblent appartenir à une époque révolue. Mais au-dessus, au sommet du Kronberg, le bain d’air pur a de quoi rendre accro. Les marcheurs qui ont de la peine à s’arracher des terrasses ensoleillées et du panorama qu’elles offrent peuvent être tranquilles: pendant toute la randonnée, ils verront loin à l’horizon et chemineront sous un ciel ouvert. En outre, la prochaine auberge de montagne n’est pas très éloignée. Le sommet du Säntis, en particulier, aimante le regard à tout instant. Culminant à près de 2500 mètres, il n’est pas particulièrement élevé, mais grâce à sa position avancée face au nord, il constitue un point de repère visible de loin. Dans la Forêt-Noire, par exemple, on dit que certaines maisons portent le nom de «Vue sur le Säntis». Sa situation exposée en fait également la montagne des extrêmes météorologiques. C’est l’endroit le plus humide de Suisse, avec des précipitations annuelles d’environ 2500 millimètres. À titre de comparaison, il tombe entre 1000 et 1400 millimètres de pluie sur le Plateau, jusqu’à l’orée des Alpes. De violents orages se produisent souvent au sommet du Säntis: ainsi, on estime que la foudre le frappe quelque 400 fois par an. Mais il est rassurant de voir qu’au-dessous, on déambule l’esprit tout à fait tranquille. Faisant face à un horizon bien dégagé, les randonneurs franchissent la crête du Kronberg pour gagner la chapelle St. Jakob, où l’on pense qu’il y avait aussi autrefois des sources thermales. Bientôt, ils atteignent la Scheidegg et la deuxième auberge de montagne. Plusieurs chemins partent de là. On peut continuer en suivant l’arête, ou poursuivre un peu à flanc de montagne. Non loin des prairies de Melchuelisspitz, il faut ouvrir l’œil, car la piste qui passe à travers champs est presque invisible sur 200 mètres environ. Peu après, on atteint le fond de la vallée à Weissbad, où l’on peut encore aujourd’hui se baigner dans les eaux thermales, dans l’un des hôtels de la localité.
À la Cascata Piumogna N° 1470
Faido Stazione — Dalpe • TI

À la Cascata Piumogna

En 1913, les vacances à Faido étaient plus chères et plus prisées que les vacances à St. Moritz aujourd’hui. Ce n’est pas étonnant car Faido est devenue facilement accessible et une destination appréciée des riches bourgeois de Milan après la construction de la première route et de la ligne ferroviaire du Gothard. Le tourisme à Faido a connu son âge d’or à la Belle Époque, c’est-à-dire entre la fin du 19e et le début du 20e siècle. D’anciens bâtiments de style Art nouveau situés entre la gare et la rivière Tessin témoignent de cette époque glorieuse. Même si la clientèle milanaise se fait plus rare aujourd’hui, Faido a encore beaucoup à offrir, ne serait-ce qu’une visite de la Cascata Piumogna. Plusieurs cascades font tomber des trombes d’eau rugissantes dans un bassin situé sur les rives du Tessin. Assis sur l’un des bancs installés là, on peut admirer ce spectacle naturel comme si l’on était devant une scène. On commence à monter vers la commune de Piana Selva après avoir passé la place de jeux et la station inférieure du téléphérique. Marcher à l’ombre de la forêt d’épineux est particulièrement agréable lors des chaudes journées d’été. Arrivé à Piana Selva, on passe devant une ferme qui offre des possibilités d’hébergement et de restauration ainsi qu’une piscine. La station d’altitude du téléphérique se trouve également à proximité. On traverse des zones humides et on côtoie de vieux épicéas majestueux tout en progressant vers le village de Dalpe. La dernière partie du chemin longe la Piumogna aux reflets verts chatoyants, qui s’est creusé un lit impressionnant dans la roche. Ici aussi, on est fasciné par ses trombes d’eau bouillonnantes. Puis on arrive à Dalpe, juché sur un plateau qui offre un panorama splendide, à l’écart du trafic du Gothard. Derrière le village se dressent, tels des géants de l’Himalaya, le sommet du Pizzo Campo Tencia, de plus de 3000 m d’altitude, et ses voisins.