Suisse Rando | Propositions de randonnée • Suisse Rando

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Sur les Churfirsten N° 1959
Chäserrugg • SG

Sur les Churfirsten

L’arrivée en téléphérique à la station supérieure de Chäserrugg est déjà impressionnante: le bâtiment imaginé par les célèbres architectes bâlois Herzog & de Meuron fait penser à une coiffe de pharaon. Avant d’entamer la randonnée hivernale de Rosenböden, un détour au restaurant de montagne en vaut la peine. La vue offerte par les immenses fenêtres sur le paysage montagneux est spectaculaire. La randonnée commence devant le restaurant et traverse deux plateaux, séparés par un faible dénivelé. En route, la vue sur les 500 sommets est imprenable. Par temps clair, il est possible d’apercevoir les montagnes grisonnes et les Alpes glaronnaises. A l’ouest se dressent le massif de l’Alvier, les Drei Schwestern, situées dans la principauté de Liechtenstein, et les montagnes du Vorarlberg. Au nord, l’Alpstein et, derrière, le lac de Constance. Au sud, les flancs des Churfirsten plongent à pic vers le lac de Walenstadt. Souvent, la vue porte aussi sur une mer de brouillard. De temps à autre, il vaut la peine de s’asseoir sur un banc afin de profiter du soleil hivernal. Le bâtiment, qui se fond discrètement dans le paysage du Chäserrugg, a reçu le prix du Paysage de l’année 2021 de la Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage. Celle-ci a récompensé le renouvellement minutieux des infrastructures touristiques dans un paysage particulièrement sensible. Le nom «Chäserrugg» ne tire pas son origine de l’allemand «Käse» (fromage). Jadis, le premier sommet (ou le dernier, selon le point de vue) des Churfirsten était nommé «Kaiserruck». Sur les anciennes cartes, il était appelé «Hasta Caesaris», soit la «lance de l’empereur».
Montagne de Granges: randonnée en raquettes N° 1893
Untergrenchenberg • SO

Montagne de Granges: randonnée en raquettes

L’ancien conseiller fédéral soleurois revenait inlassablement sur le haut plateau de la Montagne de Granges. Mais avec ses chaussures de marche uniquement. Dans les années 1970 et 1980, alors qu’il était en poste, les raquettes n’étaient pas encore à la mode. Un bus conduit de la verdure de Granges à la beauté hivernale de la Montagne de Granges. En 1930, à l’occasion d’une brève crise de l’industrie horlogère, la route fit office de projet d’aide à l’emploi pour les ouvriers. La ville de Granges ordonna la construction de la route et de l’aéroport dans le but d’occuper les horlogers et d’éviter leur départ vers d’autres pays. L’arrêt de bus se situe près du restaurant et de la ferme Untergrenchenberg. La piste de raquettes commence directement derrière les bâtiments et passe près de l’observatoire Jura-Sternwarte avant d’atteindre le point culminant de la randonnée, à 1382 mètres d’altitude. À quelques pas seulement, le bord des impressionnantes parois rocheuses du Wandflue offre une vue spectaculaire sur le Plateau, les collines de l’Emmental et les sommets des Alpes. Haute de 50 mètres, la falaise rocheuse du Wandflue s’est formée suite à un éboulement; l’un des plus importants de Suisse avec ceux de Flims et Goldau. Lorsque le glacier du Rhône a reculé à la fin de l’ère glaciaire, la glace a cessé de soutenir les flancs de la montagne et des blocs rocheux se sont détachés avant de s’abattre dans l’Aar. Le haut plateau de la Montagne de Granges est fréquemment en proie aux vents violents du Jura. Au point 1278, un raccourci permet de retourner directement à l’Untergrenchenberg. Non loin, au nord, se trouve une stèle commémorative en l’honneur de Willy Ritschard, qui perdit la vie sur la Montagne de Granges lors d’une randonnée en 1983.
Flâner au bord du lac de Constance N° 1955
Münsterlingen Spital — Konstanz • TG

Flâner au bord du lac de Constance

La rive du lac de Constance est un immense parc d’attractions. Sur l’eau, les amateurs de baignade, de surf et de voile se régalent; sur la plage, ils jouent au football et au volley-ball. Il y a des musées, des parcs citadins et des sentiers didactiques qui mènent à travers la végétation des zones d’alluvionnement. Enfin, la grande roue se dresse sur le port de Constance. Quiconque souhaite prolonger la randonnée peut se rendre à la cathédrale de Constance, traversant la vieille ville et découvrant une tout autre culture. Une ligne invisible marque la frontière entre la Suisse et l’Allemagne. Même lorsque le lac de Constance a gelé en 1963, le froid glacial n’a pas freiné les fans d’activités de loisirs. Bien au contraire. Ils ont simplement transféré leurs activités sur la glace, ont fait du cheval, de la luge, du patin à glace et ont même roulé en voiture sur le lac gelé. A l’époque, le buste de Saint-Jean l’Evangéliste a été porté sur le lac au cours d’un cortège festif. Alors qu’il avait migré du côté allemand lors de la procession de 1833, le buste a refait le chemin inverse en 1963, de Hagnau à Münsterlingen. Depuis, il attend patiemment dans l’église que le lac gèle à nouveau. Une tradition qui a inspiré cette randonnée, qui ne traverse pas le lac mais le longe de Münsterlingen à Constance. Elle débute à la gare de «Münsterlingen, Spital» et suit le lac de près. Il est parfois possible de marcher directement au bord de l’eau. De temps à autre, des roseaux ou des maisons privatives séparent le chemin de l’eau. Mais il existe de nombreux parcs pour s’adonner à des activités de loisirs, chose que les Thurgoviens font systématiquement par beau temps. Les randonneurs aimant flâner trouveront leur compte dans cette excursion.
Beignets au fromage soleurois N° 1956
Günsberg, Längmatt — Oberbalmberg, Kurhaus • SO

Beignets au fromage soleurois

Comme souvent, une mer de brouillard recouvre le Plateau. Au col du Balmberg, près de Soleure, la vue porte jusqu’aux Alpes lorsque la météo est clémente. Rien que pour ça, le voyage a valu la peine. A cela s’ajoutent les fameux beignets au fromage servis au Hofbergli et la randonnée pleine d’aventures sur les dents grises de la colline Chambenflüe. La montée depuis l’arrêt de bus «Günsberg, Längmatt» jusqu’au Hofbergli dure une petite heure. Le chemin traverse des pâturages avant d’entrer dans la forêt, où il serpente et emprunte trois petits ponts. Depuis une clairière, les randonneurs peuvent déjà apercevoir les arêtes vives de la Chambenflüe. Un peu en dessous se trouve l’auberge. La plupart du temps, la terrasse est prise d’assaut. Le Hofbergli est particulièrement fréquenté le week-end. La spécialité de la maison est les «Chäsbergli», des beignets au fromage connus dans la région lémanique sous le nom de malakoffs. Les deux tenanciers, Gabi Fischer Deola et Andreas Deola, choisissent leurs produits avec soin et en indiquent la provenance sur la carte. Les savoureux gâteaux valent eux aussi le détour. Pour digérer, les randonneurs continuent leur ascension vers le Chamben. Une fois en haut, le chemin prend à gauche sur l’arrête nord. Suit un tronçon raide à travers bois comportant des marches exposées, sécurisées par des chaînes. Ici, de bonnes chaussures sont requises et il vaut mieux ne pas avoir le vertige. Ensuite, le terrain redevient plus plat. En passant par Niederwiler Stierenberg, l’itinéraire descend vers la maison de cure de Balmberg et l’arrêt de bus.
Randonnée hivernale dans les Franches-Montagnes N° 1940
Le Creux-des-Biches — Saignelégier • JU

Randonnée hivernale dans les Franches-Montagnes

Les Franches-Montagnes sont un haut plateau qui s’élève à plus de 1000 mètres au-dessus du niveau de la mer. Les vastes pâturages, les forêts de conifères et les imposants épicéas, plantés jadis de manière isolée ou en bosquet afin de protéger les troupeaux contre les intempéries, caractérisent cet attrayant paysage jurassien. Cette randonnée hivernale emprunte principalement de petites routes asphaltées souvent déneigées. Depuis Le Creux-des-Biches, le chemin n’est pas long jusqu’au village du Peupéquignot, qui offre une première occasion de se restaurer et se réchauffer. Des murs en pierres sèches habilement restaurés entourent le village et, en fonction de la direction du vent, il est possible d’entendre le vrombissement des éoliennes de la colline avoisinante. Le prochain tronçon, traversant les pâturages sur un tapis de neige scintillant et offrant une large vue sur le plateau enneigé, est le plus beau de la randonnée. De nombreuses traces dans la neige trahissent la présence de renards et de lièvres. Au XIVe siècle, la région était presque inhabitée. Afin d’attirer de nouveaux habitants pour défricher la forêt et exploiter la terre, le prince-évêque de l’époque édicta une lettre de franchise accordant aux immigrants et à leurs descendants une grande liberté et les exemptant d’impôts. C’est ainsi que la région fut nommée «Franches-Montagnes». Entre le XVIe et le XVIIIe siècle, de nombreuses familles baptistes y trouvèrent refuge. Bientôt apparaît Le Noirmont, dominé par sa clinique de réadaptation aux airs de palais. À partir de là, la randonnée est moins attrayante et jouxte la route principale en longues lignes droites en direction des Emibois et de Saignelégier. Deux arrêts de transports publics en cours de route permettent de raccourcir la randonnée.
Sur la terrasse ensoleillée du Val d’Hérens N° 1798
Les Haudères, centre • VS

Sur la terrasse ensoleillée du Val d’Hérens

Cette randonnée en raquettes offre une vue grandiose sur la Dent Blanche, emblème du Val d’Hérens, qui culmine à 4357 m. Neige soufflée, nuages au sommet ou ombres sur ses flancs lui font sans cesse changer d’apparence durant la journée. Depuis l’arrêt de bus Les Haudères, on suit le chemin de randonnée en direction de La Forclaz, passant entre les maisons jusqu’à la sortie est du village. Le premier panneau indicateur rose mène sur un étroit sentier qui zigzague le long du versant abrupt, conduisant de l’ombre glaciale à la chaleur du soleil. À La Forclaz, la piste décrit un large arc autour de l’ancien centre du village aux maisons en bois sombre et brunies par le soleil avant de rejoindre la Rue du village. Selon l’enneigement, il est ici nécessaire de chausser ses raquettes quelques minutes. À travers prés et pâturages, on monte jusqu’à la forêt en direction de la Dent Blanche. Aux croisements, il vaut mieux consulter les panneaux, car les nombreuses traces dans la neige et les différents chemins ne mènent pas systématiquement à l’alpage de Bréonna. Sur l’alpage, le dôme enneigé de la Dent Blanche semble à portée de main. Dans la descente à travers les mélèzes, on aperçoit le vert jaunâtre du lichen tue-loup, qui ne pousse qu’à haute altitude sur l’écorce des conifères. En virages serrés, la piste mène en bas de la forêt et passe devant les deux téléskis pour retourner à La Forclaz. Depuis le village, elle prend au nord et traverse une petite vallée en direction de La Sage. Aux Coulâyes, elle traverse la route et continue en larges courbes jusqu’au fond de la vallée avant de retourner aux Haudères, la Dent Blanche à nouveau en point de mire.
Randonnée familiale en raquettes à Bannalp N° 1800
Chrüzhütte • NW

Randonnée familiale en raquettes à Bannalp

Une petite secousse et les portes du téléphérique bleu s’ouvrent sur un panorama alpin imposant. Les sommets Walenstöcke, Sättelistock et Ruchstock dominent Bannalp, tels des gardiens silencieux. Ce décor majestueux attire les amateurs de raquettes et de ski, mais la région n’est pas bondée. Avec ses 3 km de longueur et 140 m de dénivelé au total, l’itinéraire de raquettes à neige parfaitement niché dans le paysage est plutôt court, mais varié et donc adapté aux familles. En décembre et en janvier, les immenses montagnes font cependant de l’ombre à Bannalp, située à 1700 m d’altitude. Il est donc préférable de s’y rendre en février ou en mars. Quiconque ne possède pas d’équipement peut le louer à la station inférieure. L’itinéraire balisé descend de la station supérieure vers l’ouest à travers une forêt de sapins clairsemée. Le sentier est parsemé de traces laissées par des animaux: mais lesquels? Lorsque la chapelle en bardeaux apparaît sur la gauche, il est possible de faire une boucle supplémentaire autour de l’auberge de montagne Bannalpsee (fermée en hiver). Le lac de retenue enneigé, respirant la tranquillité, ne permet pas d’imaginer les tensions de la Landsgemeinde nidwaldienne de 1934. La population avait alors exigé la construction du mur de barrage et la production de son propre courant électrique, allant à l’encontre des souhaits du monde politique et économique. Traversant un terrain dégagé, le chemin longe le lac et monte en direction de l’auberge de montagne Urnerstaffel. La construction en béton est certes surprenante, mais le café, le sirop ou les röstis croustillants nous la font oublier. Quinze minutes plus tard, on arrive au téléphérique et prend congé de ces gardiens silencieux.
Les trois châteaux du district de Dorneck N° 1966
Münchenstein, Dorf — Dornach-Arlesheim • BL

Les trois châteaux du district de Dorneck

La randonnée des trois châteaux débute à l’arrêt de tram «Münchenstein Dorf» par une montée raide jusqu’au village. Le chemin se dirige vers la forêt en passant près de belles villas. Au loin, le château de Reichenstein brille à travers une hêtraie. Un premier objectif pour les enfants! La crête longeant le château offre de beaux endroits où faire une pause. Sur le flanc (pas de chemin de randonnée officiel), on descend vers le vignoble puis, par la Schlossgasse, vers les ruines du château de Birseck, dont les cours intérieures se visitent en été. Une autre descente s’annonce passionnante: virages en épingles, chemins pierreux jusqu’aux grottes de l’Ermitage, un jardin paysager anglais doté de grands étangs où nagent des poissons. En suivant le pied du Holleberg, on monte jusqu’à la cour du château et son restaurant. D’ici, on voit les troisièmes ruines, celles de Dorneck. Les enfants seront ravis de grimper sur la tour, scruter le puits sombre ou se cacher derrière les nombreux murs. Les adultes, eux, regarderont au loin le bâtiment cyclopéen en béton du Goetheanum, siège et lieu de réunion de la Société anthroposophique, avant de le voir de plus près en se dirigeant vers Dornach.
Val Blenio: retour dans le passé N° 1967
Malvaglia, Rongie • TI

Val Blenio: retour dans le passé

La randonnée permet de découvrir un passé lointain. A l’ombre des châtaigniers, on traverse des villages en partie abandonnés et les ruines d’un château fort, parmi les plus grandes et les plus importantes du sud de la Suisse. Des maisons aux toits effondrés évoquent les temps anciens. Depuis Rongie, le sentier franchit la rivière Brenno et serpente d’abord dans les vignes jusqu’à la bifurcation de Ganna Fuori. Les quelques centaines de mètres suivants se déroulent sur la route du village, le long de jardins. A Ludiano, le chemin monte et s’enfonce de plus en plus dans la forêt, à l’ombre des châtaigniers. Loin de l’agitation et du bruit, le chemin grimpe agréablement jusqu’au village en ruines de Selva Piana, où plus de 300 personnes vivaient encore en 1900. Ici, la vue s’ouvre sur le Val Blenio et les montagnes alentour. Un belvédère, une table et un banc invitent à une pause. Après une dernière montée, voici déjà le point culminant de la randonnée à Navone. D’ici, on redescend dans la vallée par la forêt, sur un chemin d’aspect historique, une marche de pierre après l’autre. Le chemin passe au milieu des ruines du Castello di Serravalle, point fort de la randonnée.
Floraison dans la vallée de Tourtemagne N° 1968
Turtmann, Bini • VS

Floraison dans la vallée de Tourtemagne

Il s’agit d’abord de passer par le centre de Tourtemagne, un village aux superbes maisons patriciennes. S’ensuit une montée raide sur des sentiers forestiers sinueux. Depuis des prairies lumineuses, la vue s’ouvre sur la vallée du Rhône et les sommets environnants. Bientôt apparaissent des touffes d’adonis d’un beau jaune doré, une espèce protégée qui, en Suisse, ne fleurit qu’ici et dans la région de Saxon, d’avril à mi-mai. Puis d’autres fleurs se dévoilent: primevères officinales, pensées et anémones hépatiques. Après le village d’Unterems, la descente en pente douce passe par des fourrés vert tendre et de jolies prairies jusqu’à Tuminen. Là, on verra peut-être des ânes se régalant d’herbe fraîche. A partir du point de rebroussement près du pont, on rejoint un sentier muletier historique dessiné pour la première fois sur des cartes en 1842 comme liaison entre la vallée du Rhône et celle de Tourtemagne. Le frais clapotis de la Turtmänna sur la droite et de la Chummuleitig sur la gauche escortent les marcheurs jusqu’à ce que le chemin rejoigne les coteaux viticoles au pied du Chrizhubil. Une place de pique-nique invite à la détente avant le reste de la descente, et l’apparition d’autres adonis.
Balade contemplative dans le Domleschg N° 1969
Tumegl/Tomils, Curschiglias — Fürstenau, Schloss • GR

Balade contemplative dans le Domleschg

Le Domleschg a toujours été incontournable pour quiconque souhaitait accéder à deux importants cols alpins, le Splügen et le San Bernardino. La région n’est donc pas devenue par hasard l’une des plus riches en châteaux forts. Cette randonnée facile est une étape du Burgenweg, avec une variante intéressante pour le premier tronçon. Elle emprunte surtout de larges chemins agricoles à travers champs. Les forteresses et châteaux longeant la route forment un magnifique décor. Précisons qu’aucune de ces propriétés privées n’est accessible au public. A la sortie de Tomils, suivre l’indicateur vers Dusch et monter à la chapelle St. Maria Magdalena, d’où l’on voit toute la vallée. En contrebas de la chapelle, dans le hameau de Dusch, prendre le chemin pour Paspels, bordé de part et d’autre de murs de pierres sèches. A la ferme biologique Dusch, on ira visiter le magasin. C’est à Paspels que l’on rejoint le Burgenweg, direction le lac de Canova. L’été, une belle pelouse et un kiosque attendent les baigneurs. Un peu plus loin se dresse le château de Rietberg dont la cour, derrière les murs imposants, mérite un coup d’œil. A l’arrivée à Fürstenau, on prendra l’apéritif autour de la Casa Caminada, au cœur de la petite ville.
De Weinfelden à Frauenfeld N° 1952
Weinfelden — Frauenfeld • TG

De Weinfelden à Frauenfeld

«Ô terre où serpente la Thur, où jaillissent de terre avec magnificence l’arbre fruitier et la vigne. Ô terre parsemée de prairies en fleurs, où le vent du soir fait joliment se pencher les épis de blé», dit l’hymne thurgovien. Les randonneurs apprécient que des paysans consciencieux prennent soin de ce superbe paysage. Mais le canton de Suisse orientale compte aussi des citadins efficaces qui, dans les petites villes de Frauenfeld, Kreuzlingen, Arbon, Amriswil, Weinfelden ou Romanshorn, assurent une belle qualité de vie. Ce chemin de randonnée relie la ville et la campagne de manière presque idéale. De la gare de Weinfelden, il descend vers la Thur à travers la zone industrielle et suit la rivière jusqu’au village d’Amlikon et son pont. Il s’élève ensuite vers le joli hameau de Leutmerken et son église renommée, qui accueillait catholiques et protestants. Comme dans l’hymne thurgovien, le chemin traverse des paysages fleuris, passe près du château de Griesenberg, où le bailli Gessler aurait résidé, et de la fromagerie Holzhof, la plus ancienne de Suisse à fabriquer du tilsit. En admirant les belles vues sur l’Hinterthurgau et le Toggenburg, on rejoint la tour du Stählibuck. Gravir ses 148 marches permet de porter le regard au-delà du charmant paysage vallonné jusqu’aux Alpes de Suisse centrale et aux Alpes bernoises. D’ici, on voit déjà Frauenfeld, le chef-lieu du canton. Mais il reste quelques kilomètres à parcourir jusqu’à la gare de la plus grande ville de Thurgovie, qui compte plus de 25 000 habitants. Le chemin longe le Mühlitobelbach, un joli cours d’eau, presque jusqu’au centre. On quitte la campagne pour arriver en pleine ville.
Belle Thurgovie rurale N° 1953
Amriswil — Bischofszell • TG

Belle Thurgovie rurale

Cette randonnée printanière entre Amriswil et Bischofszell traverse les paysages thurgoviens. Les champs et les vergers, les villages et les fermes contrastent avec les réserves naturelles, la Sitter et les étangs. On ne s’ennuie jamais sur le chemin panoramique de Thurgovie. On ne l’emprunte toutefois pas d’emblée. D’Amriswil, on se dirige vers le sud et le Hudelmoos, une magnifique zone humide où l’on voit de lumineux troncs de bouleaux, des roselières denses, des mares et des fleurs variées. Ce qui, à l’origine, était un lac, fut peu à peu envahi par les roseaux et se transforma en un marais et une tourbière. De nombreux sentiers traversent la réserve naturelle, où plusieurs places pour les grillades sont prévues. Peu après le Hudelmoos, on tourne pour rejoindre le chemin panoramique de Thurgovie et poursuivre à travers vergers, champs et cultures. Peu avant le bac de la Sitter, au lieu-dit Gertau, on passe près de la chapelle de Degenau, l’une des plus anciennes de Suisse. On monte ensuite dans le bac, le seul du canton encore en fonction. Il date de l’époque des pèlerins et peut accueillir jusqu’à douze personnes, selon le niveau de l’eau (en semaine, sur réservation). Sur l’autre rive, le Hof Gertau, dont le restaurant rouvre au printemps 2022, attend les visiteurs. Voici déjà la longue chaîne des cinq étangs de Hauptwil. Créés artificiellement au XVe siècle pour la pisciculture, ils s’intègrent magnifiquement au paysage. Le dernier étang comporte même un établissement de bains. Il faut ensuite rejoindre Bischofszell en passant par le Bischofsberg.
Le lac en point de mire N° 1954
Häggenschwil-Winden — Arbon • TG

Le lac en point de mire

L’objectif de cette randonnée facile en Haute-Thurgovie est le lac de Constance. Dès le départ, la vue sur le lac est dégagée. Au cours de la randonnée longeant des prés et d’innombrables vergers, puis passant sur le bitume de temps à autre, le lac disparaît momentanément du champ de vision. Mais la marche se termine sur la rive de la «mer souabe»; tel est le nom donné au lac depuis le Moyen Age. De nos jours, cette appellation est généralement utilisée pour plaisanter. Pourtant, ce lac imposant peut facilement être considéré comme un océan. Notamment car du côté suisse, la vue sur l’eau est parfaitement dégagée, alors que les lacs helvétiques sont souvent encerclés d’un panorama de montagnes. Au départ du hameau de Winden, un chemin gravelé mène à Winderholz. Il traverse ensuite la forêt et longe des rangées de pommiers en direction d’Esserswil pour arriver à Roggwil. Dans la région, la culture de fruits à pépins est une tradition de longue date qui joue un rôle important d’un point de vue économique. Ces arbres offrent une vue magnifique durant toute la période de végétation, tant lorsqu’ils fleurissent au printemps que lorsque les fruits sont mûrs à l’automne. On atteint ensuite le château de Roggwil et la majestueuse construction à colombages de l’ancien restaurant Traube. Au croisement des chemins de randonnée sur la route principale, il faut prendre l’itinéraire en direction de Mörschwil. Peu avant la ferme Baumühle, on quitte le sentier et on bifurque sur le chemin vers Arbon. L’itinéraire traverse des quartiers résidentiels pour atteindre la gare et le lac. Cela vaut la peine de flâner jusqu’au port du château, puis d’emprunter les ruelles tortueuses de la vieille ville.
Du Wynental au lac de Sempach N° 1962
Beromünster, Flecken — Sempach • LU

Du Wynental au lac de Sempach

Cette randonnée, riche en paysages contrastés, passe de surfaces agricoles et de vergers à des réserves naturelles avec des étangs et un terrain de golf. Peu après le départ de Beromünster, un sentier naturel mène dans la paisible vallée de la rivière Wyna. La randonnée se poursuit par une montée en pente douce à travers des vergers fleuris, jusqu’à la chaîne de collines des Erlosen avec vue sur le lac de Baldegg. Le tronçon suivant passe par la forêt ombragée de Chüewald, où des refuges et leurs foyers invitent à la pause de midi. Le point fort de ce passage en forêt est la réserve naturelle de Vogelmoos et ses étangs abritant de nombreuses espèces d’oiseaux. A partir du hameau de Bromen, on laisse la forêt derrière soi. La vue panoramique sur les Alpes est présente jusqu’à la fin de la randonnée. Cette deuxième étape se déroule surtout sur un revêtement dur, mais offre des paysages variés lors de la traversée de surfaces agricoles vallonnées et du terrain de golf de Hildisrieden, niché dans le Gormundermoos. Avant de clore l’itinéraire par un bain de pieds dans le lac de Sempach ou une visite de la station ornithologique, les randonneurs longent un autre lieu paradisiaque pour les oiseaux, le Steinibüelweiher.
Dans la région de l’éboulement de Goldau N° 1963
Arth-Goldau • SZ

Dans la région de l’éboulement de Goldau

Le 2 septembre 1806, 30 à 40 millions de mètres cubes de roche se détachent du Rossberg et s’effondrent dans la vallée. Trois villages détruits, 457 victimes. Deux siècles plus tard, les traces de la catastrophe sont encore bien visibles: ligne de rupture au sommet du Gnipen, blocs de pierre et rochers sur la pente et éboulis en bas de la vallée, où se trouve aujourd’hui le parc naturel et animalier de Goldau. L’itinéraire quitte la gare d’Arth-Goldau pour suivre le chemin de randonnée vers Härzigwald. Il traverse une zone urbaine et monte sur une pente de plus en plus raide. Ici et là, on voit depuis la forêt le Rigi et le lac de Zoug. Au printemps, le tapis de feuilles vertes et le parfum intense de l’ail des ours sont un enchantement pour la vue et l’odorat. Le point culminant est atteint à tout juste 1000 mètres d’altitude. On entre alors latéralement dans la zone de l’éboulement. Un panneau rappelle l’événement de 1806 et les victimes. Les amateurs de botanique peuvent faire ici une courte boucle supplémentaire pour découvrir peut-être un sabot de Vénus, l’une des plus belles orchidées. Dans la descente, le chemin serpente à travers de gros blocs de roche en direction de Goldau.
Entre l’Emmental et l’Oberland bernois N° 1964
Eriz, Säge • BE

Entre l’Emmental et l’Oberland bernois

Eriz: station terminus pour les bus et le trafic privé. Les marcheurs ne sont pas seuls ici, mais on est loin des grands flux touristiques. L’itinéraire débute sur une brève route asphaltée accédant à une ferme. Le chemin traverse une forêt offrant des endroits agréables pour des haltes et mène au Rotmoos, une réserve naturelle et un paysage marécageux issu de la forêt de conifères. Avec beaucoup de chance, on verra ici le grand tétras, aujourd’hui rare, qui habite de vastes territoires et des clairières préservées, ou des fleurs et des plantes particulières comme le trèfle d’eau ou le droséra. Jusqu’au Hängst, le tintement des cloches des animaux de pâturage est présent puis se transforme en sons plus doux, ceux d’un carillon éolien d’une jolie ferme sur le chemin. Lors de la descente vers le Bödeli, d’imposants conifères bordent le chemin. Après avoir traversé la route, on entend nettement la rivière Zulg. Ici commence un sentier d’énigmes qui pose d’épineuses questions sur la région. Attention: en cherchant la bonne réponse, on risque de manquer l’accueillant site de grillades au bord de la rivière. Une pause avant l’arrivée est de mise pour reprendre des forces avant la dernière partie.
Du charme à revendre près de Winterthour N° 1965
Rämismühle-Zell — Elgg • ZH

Du charme à revendre près de Winterthour

L’animation de Winterthour s’oublie après quelques minutes de trajet en RER. Dans un cadre charmant, la randonnée débute par une première montée courte mais exigeante, et se poursuit sans grand effort jusqu’à Lettenberg, où le Studio Blade fabrique des couteaux sur mesure. On a ici un avant-goût de la vue qui ravira plus tard les marcheurs. Beaucoup plus bas, Turbenthal, et au loin, les Alpes. Ceux qui n’ont pas pris de pique-nique pourront manger ensuite dans le superbe jardin de l’auberge Gyrenbad. D’ici, on n’est plus très loin des ruines du château de Schauenberg, où un foyer invite à une pause. Si la visibilité est bonne, le panorama s’étend jusqu’aux Alpes bernoises avec l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau. Il n’est guère étonnant que ce site ait été utilisé, après la destruction du château en 1344, comme élément d’un système d’alerte reliant l’Albis, le Pfannenstiel, l’Uetliberg, le Lägern, le Zürichberg et le Kyburg. La descente depuis ce lieu chargé d’histoire est agréable. Avant le dernier tronçon jusqu’à Elgg passant par un ravin ombragé, sauvage et romantique, parsemé de cascades, pourquoi ne pas s’asseoir dans le jardin de l’auberge Guhwilmühle et songer aux belles impressions de la journée?
Hiver magique en haut du lac de Walenstadt N° 1883
Habergschwänd • GL

Hiver magique en haut du lac de Walenstadt

La randonnée en raquettes démarre par une montée en télésiège de Filzbach à Habergschwänd, point de départ du circuit. L’histoire de Filzbach remonte à l’époque de l’empereur Auguste. Autrefois site d’une tour de guet, la localité au-dessus du lac de Walenstadt vit aujourd’hui principalement du tourisme. Du restaurant de montagne Habergschwänd, on passe par le Zuezboden et devant le chalet du Skiclub Hausen, avant d’arriver à l’impressionnante paroi rocheuse du Sunnespitz. On croise alors deux ruisseaux, puis tourne en angle droit vers la gauche, juste après le panneau indiquant Habergschwänd. Des skieurs de randonnée sont aussi passés par là, leurs traces serpentant sur les pentes. Sur le Nüenchamm, d’imposantes stalactites de glace pendent des arbres enneigés. Arrivé au col d’Ober Nüen, on est émerveillé par la vue sur l’Obersee gelé, le Rautispitz et, entre les arbres, le Fronalpstock. On perd ensuite quelques mètres d’altitude lors d’une brève descente dans une forêt enneigée. La vue, déjà belle, se transforme en un panorama de montagnes majestueux à l’arrivée dans la clairière au sol rocheux. Après avoir laissé Sattelboden derrière soi, on entame la deuxième petite montée jusqu’au Chrampfegg. À une altitude constante, on traverse des forêts plus ou moins denses jusqu’au chalet d’alpage Mittlist Nüen, où commence le dernier tronçon de la randonnée. Sur la gauche, on aperçoit occasionnellement le lac de Walenstadt, tout en bas. Le télésiège est enfin en vue après une descente plus raide. Le sentier, déjà emprunté à l’aller, revient à la station supérieure Habergschwänd.
Gorge sauvage dans les Franches-Montagnes N° 1960
Pré-Petitjean — Glovelier • JU

Gorge sauvage dans les Franches-Montagnes

Cette randonnée le long du ruisseau Tabeillon fait découvrir la diversité du Jura en quatre bonnes heures, sur des pâturages verdoyants, le long d’étangs pittoresques, près de falaises calcaires abruptes et à travers de denses forêts de conifères. Le point de départ est la gare discrète de Pré-Petitjean. Le trajet jusqu’ici, s’il offre de belles vues, est une véritable prouesse ferroviaire. Une gare en rebroussement et des montées permettent de franchir 300 mètres de dénivelé sur une courte distance. La randonnée débute sur un large chemin d’où l’on voit la réserve naturelle de Plain de Saigne. Si l’on n’a pas encore fait de halte, on s’arrêtera aux étangs marécageux de Pré des Combes ou à l’étang de Bollement. Le long du chemin, une vieille roue hydraulique rappelle l’existence d’une scierie. La Combe Tabeillon s’étend à présent telle une entaille dans le paysage, des Franches-Montagnes vers Glovelier. Le sentier descendant en pente douce et le chemin de fer rouge traversent cette gorge sauvage, évoquant une forêt primitive. Cette zone humide, qui séduit par la richesse de sa flore et de sa faune, abrite notamment la rousserole effarvatte, le martin-pêcheur et le crapaud accoucheur.
Des méandres de la Sarine à la sauvage Gérine N° 1961
Grangeneuve — Marly, Gérine • FR

Des méandres de la Sarine à la sauvage Gérine

La randonnée débute à l’Institut agricole de Grangeneuve, où se trouve un sentier didactique forestier public, et mène rapidement à la magnifique abbaye d’Hauterive, nichée dans un méandre de la Sarine. Une vingtaine de moines cisterciens vivent dans ce lieu qui se visite avec un guide. Des poteaux ornés de personnages sculptés jalonnent le reste du chemin le long de la rivière et distraient à merveille les enfants. Il est toujours possible de faire une pause sur l’un des nombreux bancs de gravier, d’admirer les falaises de grès qui s’élèvent à pic et de jouer au bord de l’eau. Plus loin, on traverse pour la première fois la Sarine et on bifurque vers une forêt. Plusieurs foyers pour grillades sont installés sur le parcours. Après avoir traversé un pont en arc et dépassé la centrale électrique d’Hauterive, le chemin continue à serpenter le long de la Sarine jusqu’à l’embouchure de la Gérine. Là aussi, il est agréable de se reposer au milieu des beaux bosquets et sur les bancs de gravier ou de se baigner. Après quelques brèves montées sans difficultés, le dernier tronçon longe la Gérine en ligne droite. A l’arrivée à Marly, des restaurants permettent d’offrir aux enfants une glace bien méritée.
Autour de la ville de Neuchâtel N° 1810
Neuchâtel — Neuchâtel, Place Pury • NE

Autour de la ville de Neuchâtel

On connaît Neuchâtel, son château, son centre historique et ses bâtiments en pierres jaunes, mais moins ses alentours, avec ses forêts et ses rives urbaines. Cette randonnée, parfaite pour les périodes hivernales, en fait le joli tour. Partant de la gare, le bus conduit le randonneur à la station du Vallon de l’Ermitage, un nom de référence lorsqu’on parle des hauteurs de Neuchâtel. Passé le jardin botanique, l’itinéraire aborde la seule, mais solide grimpée du parcours. Le Centre Dürrenmatt, dont la bâtisse a été conçue par l’architecte tessinois Mario Botta, incite à s’arrêter, tout comme, un peu plus haut, les rochers de l’Ermitage d’où l’on admire le lac et la ville que l’on vient de quitter. La forêt, parsemée de rochers calcaires, propose maintenant un long épisode de marche à plat. Entre les arbres dénudés, on devine d’abord la clairière de Fontaine-André et son l’abbaye du 12e siècle. Le chemin passe ensuite sous le funiculaire mis en service en 1910 et qui relie La Coudre à Chaumont. A la Prise Gaubet, une clairière appréciée pour les loisirs, il descend lentement sur Saint-Blaise. On y voit d’abord des champs et un beau panorama sur la partie est du lac de Neuchâtel, puis des vignes. Saint-Blaise est un joli bourg viticole que l’on traverse avant de rejoindre les rives du lac. Modèle de renaturation, elles offrent des criques, des plans de roseaux, des sentiers engageants. Apparaît alors le jardin du musée du Laténium, avec ses reconstitutions de vestiges archéologiques et le parc animé des Jeunes Rives. En fin de randonnée, le port de Neuchâtel et le quai Osterwald adressent au randonneur un dernier salut à l’image de la Belle Epoque.
Franchir le col de la Gemmi enneigé N° 1811
Gemmipass — Sunnbüel • VS

Franchir le col de la Gemmi enneigé

Les premiers touristes franchirent la Gemmi dès les XVIIIe et XIXe siècles. Ce furent notamment des artistes, des poètes et des hommes politiques, à l’instar du savant universel bernois Albrecht von Haller, de Mark Twain, d’Alexandre Dumas, de Lénine et de Picasso. Tous logèrent à l’hôtel Schwarenbach, à mi-chemin entre Loèche-les-Bains et Kandersteg. Le poste douanier d’origine est devenu une auberge de montagne en 1742. Aujourd’hui encore, c’est une étape bienvenue, où l’on peut reprendre des forces, adossé au mur chauffé par le soleil. Il n’est pas rare que le trajet en téléphérique jusqu’au col de la Gemmi noue un ventre ou l’autre, tant la cabine grimpe à pic le long de la paroi rocheuse. D’en haut, Loèche-les-Bains ressemble à un village de poupées. Il ne faut pas rater cette vue exceptionnelle depuis la plate-forme panoramique, avant de se tourner vers les pics de 3000 m et l’étendue du plateau du lac Daubensee. Mais gelé et recouvert de neige, le lac se devine à peine sous le manteau blanc. Des pistes traversent la surface scintillante, les unes pour les skieurs de fond, les autres pour les randonneurs. La riche nature qui entoure le chemin de la Gemmi est loin d’être une évidence. Dans les années 1950, il existait en effet des plans pour une route de col, qui ont heureusement disparu au fond d’un tiroir. Ainsi, seules quelques lignes à haute tension «ornent» aujourd’hui ce paysage autrement préservé. À Sunnbüel, à la fin de la randonnée, la terrasse d’une autre auberge invite à se prélasser au soleil en admirant la vue sur les montagnes, avant de reprendre le téléphérique pour une descente vertigineuse jusqu’à Kandersteg.
Calme plat dans le Gadmertal N° 1939
Nessental, Schwendi — Gadmen, Obermaad • BE

Calme plat dans le Gadmertal

La vallée de Gadmen, dans l’Oberland bernois, est une destination de randonnée principalement estivale. Mais l’hiver, la vallée enneigée vaut aussi le détour, idéalement dès janvier, lorsque le soleil brille plus longtemps. La vallée compte trois chemins de randonnée hivernale balisés et cette randonnée emprunte deux d’entre eux. Celui qui relie Fuhren à Obermad court, principalement à plat et au soleil, au pied de la chaîne de montagnes Gadmerflüö, souvent appelée les Dolomites de Gadmen. Le nom de «Gadmen» vient du vieux haut allemand gadum, qui signifie grange. Et en effet, celles-ci sont nombreuses dans le coin. La vallée étant régulièrement touchée par des avalanches, il est important de ne pas quitter le chemin balisé. La route du col historique datant de 1811, qui est déneigée pour permettre aux habitants de sortir de chez eux, fait exception. Départ de «Nessental, Schwendi», où il est d’ailleurs aussi possible de passer la nuit dans les roulottes aménagées du B&B Evergrin. La petite route longe le cours d’eau Gadmerwasser avant de grimper peu avant la station inférieure du téléphérique Triftbahn et rejoint le palier de Schaftelen par des virages en épingle. Ici, les crampons et les bâtons peuvent s’avérer utiles. Bientôt, les randonneurs atteignent Fuhren, au fond de la vallée, où une petite cascade gelée les attend au bord du chemin. Le calme qui y règne est relaxant: le col du Susten étant fermé en hiver, le vrombissement des motos ne se fait pas entendre dans la vallée. Que c’est agréable!