Suisse Rando | Propositions de randonnée • Suisse Rando

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Les lapiaz de Pierra Perchia N° 1608
Allières — Les Avants • FR

Les lapiaz de Pierra Perchia

Passer de la vallée de l’Hongrin au grand décor du bassin lémanique, c’est ce que propose cette randonnée qui s’adresse aux bons marcheurs avec ses quelque 900 mètres de dénivelé positif. Le départ s’effectue à Allières, hameau situé sur la commune de Haut-Intyamon. Première étape: le pâturage d’Orgevau. Au fur et à mesure de la montée, les sommets des Préalpes puis des Alpes se dévoilent. Deuxième étape, le pâturage de L’Urqui, limite entre les prairies à la flore variée et l’univers des cailloux. Avec un peu de silence et de chance, la faune sauvage pourra être observée: chamois, bouquetins, aigles. La traversée de la petite combe de Pierra Perchia plonge le randonneur dans un monde minéral envoûtant. Les lapiaz, formés de roches karstique creusées par les eaux, abritent gouffres et souterrains. De là, il reste à franchir le col avant un coup d’œil époustouflant. Par temps clair, le bassin lémanique est visible jusqu’à la chaîne du Jura. La descente longe la chaîne des Verraux, sous les sommets de la Cape au Moine et du Corbé jusqu’au col de Jaman, itinéraire le plus court entre le Pays-d’Enhaut, la Gruyère et le Léman, qui a longtemps désenclavé les hautes vallées. Au 19e siècle, les touristes cherchant le soleil ont remplacé les marchands de fromages. Les oiseaux empruntent également ce passage lors de leur migration, d’où la présence d’une station de bagage et d’ornithologues. La descente se poursuit dans la forêt. Après des zigzags serrés, le randonneur traverse le pâturage des Jor. Il parvient aux Avants, village où les narcisses abondent en mai et qui connut un développement hôtelier important dès le milieu du 19e siècle avec l’apparition des transports publics.
Sur le sentier des fromages N° 1609
Allières — Montbovon • FR

Sur le sentier des fromages

La balade, une agréable descente entre forêts et prairies, commence à Allières, hameau situé dans le vallon de l’Hongrin. Avant de se diriger vers Montbovon, une halte s’impose à l’hôtel de la Croix de Fer pour y déguster une spécialité régionale. Cette auberge était un relais sur le sentier muletier du col de Jaman (18e siècle), qui permettait aux barons du fromage, le nom donné aux riches commerçants, d’exporter leurs meules jusqu’à Vevey. De là, le gruyère était acheminé par barque, route et péniche jusqu’à Lyon, en France voisine. En aval de la gare d’Allières, après avoir suivi la route, les randonneurs trouvent l’ancien chemin qui les conduit de la forêt au pont du Pontet. Une perle sur le parcours. Ce pont de pierre, franchissant l’Hongrin, est le plus ancien attesté du canton de Fribourg et figure déjà sur une carte de 1578. Lors de sa restauration en 1993, le pavage originel de la chaussée a été redécouvert, laissant apparaître les ornières caractéristiques du passage des chars. Une fois la fraîcheur de la rivière de l’Hongrin quittée, l’arrivée sur un balcon offre une vue dégagée sur la vallée de l’Intyamon et la Dent de Corjon. A la belle saison, présence de très belles prairies fleuries. Par temps dégagé, il est possible d’apercevoir quelques sommets des Alpes en arrière-fond. Plus tard, on arrive à Montbovon, village blotti tout au bout de la vallée. Mentionné dès 1255, il est, de par sa situation, un carrefour entre la Gruyère, le Pays-d’Enhaut et le bassin lémanique. De tout temps passage très fréquenté, il accueille deux lignes de chemin de fer construites par les compagnies Montreux Oberland Bernois (1903) et Transports publics fribourgeois (1904).
Sentier agro-sylvicole dans l’Intyamon N° 1610
Montbovon — Enney • FR

Sentier agro-sylvicole dans l’Intyamon

De Montbovon à Enney, cette randonnée présente les atouts de la vallée de l’Intyamon: villages typiques, ponts historiques, rivières, forêts, paysages agricoles, vues sur la chaîne des Vanils. Créé par le Mouvement agricole de l’Intyamon, ce sentier est entièrement balisé par des panneaux didactiques. Le marcheur emprunte la route jusqu’au lac de Lessoc, puis longe sa rive gauche avant d’arriver vers une particularité: un ensemble de quatre ponts (routiers et ferroviaire) qui enjambent la rivière de l’Hongrin. Quelques centaines de mètres plus loin, un pont tout en bois, dont la charpente et la toiture sont en tavillons, traverse le cours de la Sarine. Sa date de construction est gravée dans le portique rive droite: 1667. Le village de Lessoc s’aperçoit en sortant de la forêt. Constitué d’un dense réseau de maisons et fermes, il comporte en son cœur une remarquable fontaine couverte. A la sortie du village, l’église vaut une visite avec son plafond de bois peint. Le marcheur traverse ensuite un pâturage discret, suit la lisière de la forêt avant de parvenir à une grotte dédiée à Notre-Dame de Lourdes. Il y verra cascader la rivière de la Taouna, qui apporte encore aujourd'hui de l'énergie hydraulique à la scierie de Grandvillard. Pour les passionnés de patrimoine, il est possible de suivre un parcours qui signale et décrit les édifices d’intérêt. Après la découverte de Grandvillard, qui doit la richesse de son architecture à son activité pastorale et à la commercialisation du fromage, le marcheur retrouve la Sarine et son cordon boisé. Il traverse une dernière fois la rivière pour rejoindre Enney, où l’attend une gare dans un pur style régionaliste.
De l’Intyamon à la vallée du Motélon N° 1611
Enney — Charmey • FR

De l’Intyamon à la vallée du Motélon

A l’arrivée à Enney, village à l’entrée de l’Intyamon («entre les monts» en patois), on aperçoit à l’est le col de La Forcla, point culminant de cet itinéraire qui passe entre deux sommets effilés, la Dent du Chamois et la Dent du Bourgo. Le décor étant posé, la marche débute par la traversée de la vallée de la Sarine. Après un petit tronçon de route, le randonneur prend progressivement de la hauteur. Le sentier traverse un pâturage et côtoie des habitations isolées. En contrebas, vue sur Estavannens et ses deux hameaux et en face la large vallée de l’Intyamon avec ses chaînes de montagne. Après un passage en forêt , le chemin traverse l’alpage des Perreyres. La deuxième partie de la montée est plus raide et longe les pâturages secs de Ciernedon, riches en biodiversité. Au col de La Forcla (1546 m), la vue sur les paysages de part et d’autre vaut bien une halte. Les randonneurs motivés peuvent faire un aller-retour vers le sommet de la Dent du Chamois (1830 m). Compter environ 1h15. Le sentier redescend ensuite dans la vallée du Motélon par un charmant vallon parsemé de chalets d’alpage dans leur majorité encore en activité en été. En bas, au bord du ruisseau, la pinte du Pralet (Motélon) permet de se restaurer. La fin de la randonnée conduit à Charmey en passant par le pittoresque plateau de La Monse. Le chemin longe une longue allée d’érables soulignée par un magnifique mur en pierres sèches restauré. Plus loin la chapelle et le chalet de La Monse ainsi qu’une ferme rappellent que ce plateau était autrefois un hameau habité à l’année. Le chalet d’alpage de La Monse avec son toit tavillonné est l’un des plus anciens du canton de Fribourg (16e siècle). Une dernière descente et voilà l’arrivée à Charmey au pied des Dents Vertes si bien nommées.
Le Schächental d’en haut N° 1544
Ober Axen — Klausenpass • UR

Le Schächental d’en haut

On a beau savoir que les faucheurs de foin sauvage s’activent sur des pentes abruptes, on s’étonne malgré tout de l’à-pic quand on emprunte le sentier des foins sauvages. Les versants sont escarpés, le fanage n’est donc pas une partie de plaisir. Pour s’y rendre, on prend la télécabine d’Oberaxen à «Flüelen, Gruonbach». Les lève-tôt gravissent les 500 premiers mètres à l’ombre des pins. Après la rude montée, les marcheurs ont bien mérité une pause-café à l’alpage de Franzen: le point de vue au-dessus du bistrot s’y prête bien. Pour longer le flanc du Rophaien, il faut avoir le pied sûr. Les faucheurs œuvrent de mi-juillet à fin août. Leur travail, certes fascinant, crée des nuisances sonores à cause des souffleuses et hélicoptères. Dès Unter Hüttenboden, le paysage est marqué par un terrain vallonné recouvert de sapins. On atteint bientôt le chemin panoramique de la vallée de Schächental. Du bistrot de Fleschsee, il vaut la peine de faire un petit détour pour admirer la vue depuis le sommet du Hüenderegg avant de rejoindre la télécabine de Ruogig, puis l’auberge Skihaus Edelweiss. Le lendemain, on grimpe jusqu’au col de Chinzig Chulm, où l’on découvre une petite chapelle ainsi qu’un imposant panorama. De là, le chemin panoramique du Schächental descend vers le col du Klausen. Après Heger Wald, la route de gravier se transforme en sentier sauvage et isolé; il monte et descend à travers bois et pierriers. Après avoir dégusté une soupe revigorante à l’Alpbeizli Heidmanegg, on reprend la route en dessous de l’hôtel Klausen-Passhöhe, puis on longe le joli ruisseau de Niemerstafelbach jusqu’au col du Klausen.
Tour du canton de Glaris N° 1545
Klausenpass — Tierfehd • UR

Tour du canton de Glaris

Cette randonnée de deux jours le long de la Via Glaralpina débute au col du Klausen. D’ici, il faut rejoindre le chemin de grande randonnée qui longe plus ou moins fidèlement la frontière du canton. Pour commencer, le chemin monte au milieu de pâturages verdoyants avant de franchir une imposante barre rocheuse en direction du col du Fisetenpass. Après la cabane de Gemsfairenhüttli, on arrive au Hasentrittli. Ce premier passage assez ardu est sécurisé par des câbles métalliques. En cas de météo changeante, on peut redescendre dans la vallée en téléphérique depuis le Fisetenpass. On bifurque ici dans la Via Glaralpina, qui longe la crête raide jusqu’au col de Gemsfairenjoch, soit un dénivelé de 800 mètres. Myrtilles, fleurs et formations calcaires cèdent la place aux gravats et à la roche nue. Les derniers mètres de dénivelé sont palpitants: une fissure verticale par-ci, des gravats instables par-là... La prudence s’impose! En même temps, la vue sur le Claridenfirn est à couper le souffle. La descente aussi requiert de la concentration: il faut traverser un pan rocheux et de la neige en bordure du glacier. Les bâtons sont nécessaires. Seuls des montagnards expérimentés devraient passer ici. Une heure plus tard, on retrouve un terrain plus stable. La cabane Clariden émerge au loin. Au deuxième jour, on monte au col de Beggilücke, puis on descend sur un sentier raide jusqu’à Ober Sand. Tôt le matin, on y aperçoit des marmottes et des chamois. Le chemin monte ensuite jusqu’à la cabane Fridolin, où une collation s’impose avant d’attaquer la forte dénivellation le long des eaux du Bifertenbach jusqu’à Hintersand, puis jusqu’à Tierfehd.
Une Via Glaralpina isolée N° 1546
Stn. Kalktrittli — Elm • GL

Une Via Glaralpina isolée

Les premiers 1000 mètres de dénivelé entre Tierfehd et Chalchtrittli se font en téléphérique. De la station, un chemin de randonnée mène à la cabane de Muttsee. Une alternative consiste à emprunter la galerie d’accès au barrage de Limmeren. Une fois à la cabane, on traverse le nouveau barrage avant de monter au refuge du Kistenpass. Avant le refuge on bifurque sur la Via Glaralpina au marquage bleu-blanc direction la Muttenlücke, longeant ensuite la crête et le Kistenband jusqu’au col de Kistenpass. La troisième cabane, la cabane de Biferten, est en effet l’objectif du jour. Elle se dresse en bordure d’un haut plateau et donne sur la région de la Surselva. La randonnée se poursuit le deuxième jour direction du Panixerpass (Pass dil Veptga ou Pass Pigniu sur les panneaux indicateurs grisons). On passe ensuite par les cols de Falla Lenn et de Forcla da Gavirolas. Les militaires qui s’y exerçaient autrefois au tir ont cédé la place aux bouquetins. Le chemin est émaillé de cascades jusqu’à l’alpage d’Alp Mer. De là, il faut encore franchir 300 mètres de dénivelé jusqu’au refuge du Panixerpass. Ici, ni électricité ni eau courante, mais un charme palpable. Le troisième jour, par bonnes conditions, on peut effectuer l’étape alpine de la Via Glaralpina jusqu’aux Bündner et Glarner Vorab, puis redescendre à Elm via la cabane de Martinsmad. Il faut alors suivre les panneaux de la Via Souvorov, un itinéraire facile, jusqu’à Elm. On voit le lac de Häxenseeli en contrebas. Plus loin, le sentier serpente entre les parois rocheuses avant de déboucher sur l’alpe Ober Stafel.
De col en col N° 1547
Weisstannen — Bachlaui • SG

De col en col

Mieux vaut arriver à Weisstannen la veille. Avec un peu de chance, on peut voir des cerfs brouter le soir. Le lendemain, on part tôt pour la marche de sept heures. Depuis Weisstannen, le chemin enjambe le ruisseau Seez, puis monte en larges virages sur une route menant à l’alpage Underrüti. Là, le chemin devient sentier et grimpe le Madchopf par l’alpage Galans. Un tronçon panoramique sur les crêtes mène d'abord au col de Lauifurggla avant de longer les flancs du Fulegg jusqu’au Siezfurggla. Puis le chemin suit à nouveau la crête jusqu’au Fansfurggla: direction le Spitzmeilen, plein nord. Au col de Schönbüelfurggel, prendre le chemin à l’est. La cabane Spitzmeilen apparaît et on l’atteint après une brève descente. Le lendemain, on monte à l’ouest du Wissmeilenpass en passant devant le lac Madseeli. La vue s’étend jusqu’au col du Klausen. Un chemin descend vers l’alpage Mülibach Oberstafel, puis rejoint une route jusqu’à la cabane Skihütte Mülibachtal. C’est par la forêt que l’on rejoint la vallée suivante et son fossé Widersteiner Loch, dont on sort par le col de Widerstein, avant de descendre au lac Oberer Murgsee et à l’auberge de montagne. Après le col de Murgsee, la randonnée se termine dans la belle vallée du Mürtschen. Après les rochers, le chemin suit le ruisseau Mürtschenbach jusqu’à Unter Mürtschen en contrebas. Plus loin, celui-ci se jette dans le Gsponbach, puis en cascade dans le Murgtal. Le chemin plonge dans la forêt de Gspon, puis se divise. A droite, on atteint Bachlaui et l’arrêt de bus de Murgtal.
Au sommet du Vilan N° 1548
Älpli • GR

Au sommet du Vilan

Le Vilan (GR) est une montagne idéale pour une première ascension d’un sommet avec des enfants. Les petites cabines doubles de couleur jaune de l’Älplibahn de Malans s’élèvent jusqu’à la buvette, seul endroit où se restaurer pendant la randonnée. D’ici, il reste 600 mètres de dénivellation à franchir, ce que des enfants entraînés et bien équipés vont faire sur un chemin de randonnée alpine raide. Peu après la station supérieure, le chemin, d’abord bordé de lys orangés et de la rare stemmacanthe rhapontique, grimpe à droite sur un passage ombragé. A partir de Mürli, il monte le long de l’arête, puis suit la crête jusqu’au sommet. Techniquement, le chemin n’est pas très difficile, mais certains passages sont exposés et exigent une grande attention. Un premier sentiment de victoire apparaît au Messhaldenspitz. Deux tiers du dénivelé ont déjà été avalés et d’ici, au moyen d’une carte nationale, il est possible de reconnaître les lieux et sommets alentour. Le chemin passe ensuite sur la crête située du côté du Rheintal, à côté de pentes à pic. Le sentier, en bon état, est assez éloigné du précipice. En contrebas du sommet, il s’élève en zigzag. Vient ensuite le grand moment de l’arrivée au faîte, à 2376 mètres d’altitude! Il est large, les enfants peuvent y faire une pause sans courir de risque. Le choix, pour la descente, se porte sur le chemin de montagne en direction de la Jeninser Alp. Il est en effet moins raide et plus agréable, mais moins varié. Il traverse des prairies, puis d’immenses champs de rhododendrons, une vision superbe, surtout au printemps. Une petite route retourne à l’Älplibahn. En été, le téléphérique est très prisé. Ne pas oublier de réserver la montée et la descente la veille au plus tard.
Tout en haut du Chaiserstuel N° 1549
Alp Sinsgäu — Bannalp Kreuzhütte • NW

Tout en haut du Chaiserstuel

Proche de Lucerne, le Chaiserstuel est une montagne appréciée. Trois téléphériques mènent à ses abords. Cette randonnée familiale passe par un chemin de randonnée alpine exigeant. Son niveau exigeant convient à des enfants entraînés, au pied sûr. Elle débute à Oberrickenbach avec le tout petit téléphérique pour paysans de l’Alp Sinsgäu. En fait, il y a deux cabines, et l’une d’elles est même ouverte. Pour mieux faire passer le début de la randonnée sur la petite route, jusqu’à Rinderstafel, les parents ont tout intérêt à prévoir un jeu. L’itinéraire devient ensuite plus intéressant. A la Sinsgäuer Schonegg, une première vue panoramique se dévoile. Là commence le chemin balisé en blanc-bleu-blanc, dont une petite partie passe sur une crête. La montée suivante, longue et plus raide, est difficile, surtout s’il a plu récemment. Le chemin est alors glissant et les bâtons se révèlent bien utiles. Il est conseillé de ne pas effectuer la randonnée en sens inverse. Le chemin débouche sur une large arête et il faut marcher dans un pierrier, presque sans trace, jusqu’au Chaiserstuel. Tout à la fin, une petite escalade sans difficulté attend les marcheurs. Le sommet est large et recouvert d’herbe. La descente s’effectue par le chemin de randonnée de montagne. Les marcheurs attentifs verront des fossiles de moules et de bouts de coquilles d’escargot. Dès que le terrain devient plus plat, il est aussi possible, avec une certaine prudence, d’élargir son champ de recherches. Le mieux est de photographier ses trouvailles, pour garder le sac léger et permettre aux randonneurs suivants d’admirer ces fossiles, dont quelques beaux exemplaires se trouvent aussi sur le chemin qui mène à la Kreuzhütte et à ses abords immédiats.
Autour du Mattstogg N° 1550
Niederschlag • SG

Autour du Mattstogg

La rive nord du lac de Walenstadt, pour l’essentiel rocheuse et nue, s’élève âprement vers les Churfirsten. Tout à l’ouest par contre, la nature a créé une large terrasse. Amden se situe à 500 mètres au-dessus du lac, au pied d’un imposant massif calcaire, le Mattstogg. Cette randonnée, qui en fait le tour, débute à Niederschlag, aisément accessible en télésiège depuis Amden. De la station supérieure, on rallie d’abord l’alpage de Walau, où l’on bifurque vers l’ouest. Par une courte ravine rocheuse, on atteint l’étroite bande verdoyante de l’Obloch, qui offre une très belle vue sur les Alpes glaronnaises, le Glärnisch et le Tödi. Une courte descente mène à l’alpage d’Oberfurggle. A peine 300 mètres plus bas, on arrive à Hasebode. S’ensuit une montée d’une heure et demie sur le versant nord du Mattstogg, d’abord sur une route forestière en pente douce, puis sur un chemin naturel sinueux à travers bois et pâturages jusqu’à l’alpage de Hintermatt. Là, le sentier se perd dans des paysages karstiques accidentés jusqu’à la cabane et auberge de l’alpage d’Oberchäsere, où l’on peut jouir d’une terrasse ombragée et se désaltérer. Le visiteur qui le demandera à Pius Jöhl pourra observer le lendemain matin comment la crème de la veille, stockée dans un réfrigérateur naturel à base de neige, est transformée en beurre selon un procédé ancestral. Le dernier tronçon du circuit de Mattstogg, entre l’Oberchäsere et le télésiège, se divise en deux parties. La première part vers l’est à travers l’alpage de Vordermatt, qui offre des vues magnifiques sur le massif de l’Alpstein. La seconde, qui débute sur l’Hinter Höhi, retourne vers le sud-ouest, à Niederschlag.
Vers luisants le long de la Verzasca N° 1551
Sonogno — Brione Verzasca • TI

Vers luisants le long de la Verzasca

Cette randonnée permet de découvrir l’univers des vers luisants, des insectes nocturnes difficiles à voir. Avec de la chance et de la patience, il est possible d’en trouver dans un terrain semi-ouvert vers le milieu de l’été, par beau temps, le soir entre 22 h et minuit, près de la rivière Verzasca. L’expérience, si on la vit, est inoubliable: entourés de petits points lumineux qui volettent, les marcheurs croient vivre un vrai conte de fées. La randonnée part de Sonogno et se dirige vers la sortie de la vallée, à Brione. Peu avant ce village, on rejoint des prairies que les vers luisants affectionnent. Le chemin est facile à trouver, puisqu’il suit le cours de la rivière en direction de Brione et de Lavertezzo. L’itinéraire passe tantôt par la forêt, tantôt le long de l’eau où se dressent des cairns, et suit sur une légère pente le versant droit de la Verzasca. Peu après le village de Frasco, le chemin franchit la rivière par un pont pour piétons et cyclistes. Observer des vers luisants revient à assister à leur accouplement. Ces insectes luisent en effet pour s’attirer. Les femelles sont posées au sol ou sur des tiges d’herbe, les mâles volettent à la recherche de la bonne partenaire. Les vers passent la majeure partie de leur vie sous forme de larve: une fois éclos, les femelles vivent une à trois nuits, contre deux semaines pour les mâles. La larve assez insignifiante croît quant à elle pendant deux ans. Pas étonnant qu’il soit difficile de trouver le bon moment et le bon endroit pour admirer la parade amoureuse de ces insectes. Ceux qui prévoient d’observer les verts luisants devraient réserver leur chambre à l’avance pour la nuit, pour pouvoir profiter de leur randonnée nocturne.
Du Sernftal (GL) au Weisstannental (SG) N° 1600
Elm — Vorsiez • GL

Du Sernftal (GL) au Weisstannental (SG)

En quittant le village d’Elm, blotti au fond de la vallée du Sernftal, le randonneur n’oubliera pas d’admirer les belles demeures en bois groupées autour de son église. Classées monuments historiques, leur construction remonte jusqu’à la fin du XVIe siècle. Pas moins de 1246 mètres de dénivelé séparent la localité du col de Foo (Foopass), situé à la frontière des cantons de Glaris et Saint-Gall, et point culminant de la randonnée. Plusieurs ponts de bois jalonnent cette montée confortable où pâturages verdoyants et forêts d’érables et de sapins se disputent l’espace. A l’est, l’imposante paroi rocheuse formée notamment par les Piz Segnas et Piz Sardona laisse s’échapper quelques cascades vertigineuses. Cette zone remarquable appartient au haut lieu tectonique de Sardona, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2008. Des couches de roche anciennes sont venues y recouvrir des couches plus jeunes, témoignant de la formation des Alpes et de la tectonique des plaques. Largement méconnu, le Foopass est pourtant emprunté depuis au moins 3200 ans. D’importantes découvertes archéologiques, en effet, ont attesté de la présence d’habitants dès l’âge du bronze. Commence alors la belle et longue descente vers Vorsiez, d’abord en pente douce, comme pour mieux permettre les coups d’œil sur le panorama environnant. Puis la vallée isolée du Weisstannental, où s’écoule le torrent parfois grondant de la Seez, se rétrécit et devient plus abrupte. Les plus chanceux auront l’occasion d’observer chamois, bouquetins, marmottes ou même aigles royaux, qui ont tous élu domicile dans la région.
Le vallon de l’Hongrin N° 1601
Rochers-de-Naye — Rossinière • VD

Le vallon de l’Hongrin

Aux Rochers-de-Naye, point de départ de la randonnée, le regard est attiré par le Léman d’un bleu scintillant. L’itinéraire longe l’autre versant, à travers le vallon préservé de l’Hongrin, pour rejoindre le Pays d’Enhaut. Dès le départ, le jardin botanique alpin de La Rambertia se présente avec près de 1000 espèces cultivées. L’itinéraire débute le long d’une magnifique arête qui conduit plus bas au col de Chaude. Le chemin suit à gauche un tronçon de route en dur jusqu’au chalet du col de Chaude, où il est possible de se restaurer à la belle saison. L’alpage est producteur de plus de 450 meules de L’Etivaz AOP par saison. L’itinéraire se poursuit ensuite en descente pour rejoindre la rivière de l’Hongrin à La Vuichoude d’en Bas, avec une vue saisissante sur la double voûte caractéristique du barrage de l’Hongrin, qui culmine pour la plus haute à 123 mètres. De là, le randonneur remonte par la route, puis par un sentier en lacets jusqu’au Linderrey. La vue sur le lac de l’Hongrin est impressionnante. Le pompage-turbinage des eaux du Léman par les forces motrices lui confère sa particularité. Le chemin redescend ensuite par les routes d’alpages au col de Sonlomont, qui permet de basculer dans le Pays d’Enhaut. La descente, tout d’abord progressive jusqu’au Tanchin, se fait nettement plus raide dans la zone forestière des Traverses. Quelques passages câblés en viennent à bout avant de rejoindre le Revers près de la fromagerie bio du Sapalet, où un self-service donne accès aux productions familiales. Le franchissement de la Sarine sur un pont de pierre datant de 1650 permet de rejoindre la gare de Rossinière.
Une arête face au Léman N° 1602
Rochers-de-Naye — Caux • VD

Une arête face au Léman

La ligne historique à voie unique Montreux – Les Rochers-de-Naye a été ouverte en deux temps: dès 1892 pour le trajet Glion – Rochers-de-Naye et complétée en 1909 par le tronçon Montreux – Glion. Depuis le sommet, la vue panoramique est imprenable sur le Léman, les Alpes et au loin la chaîne du Jura. L’itinéraire suit dans un premier temps les flancs de l’arête sud-ouest des Rochers-de-Naye, qui plonge direction Léman. Cette descente, en balcon à flanc de coteau, inaugure agréablement la randonnée. Après un bucolique passage entre deux parois rocheuses à la hauteur de Sautodoz, le chemin se poursuit le long de l’arête boisée en contournant le sommet des Dentaux pour déboucher sur Le Creux à la Cierge. De là, l’itinéraire bascule à droite sur le versant nord-ouest boisé des Rochers-de-Naye. Un sentier en traversée descendante amène à Liboson d’en Haut, d’où une route en dur rejoint Haut-de-Caux. Sa gare située sur la ligne de train offre une possibilité de raccourcir la marche. La suite de l’itinéraire, à travers le village de Caux, passe devant le Caux-Palace. Ce bâtiment emblématique de la région, construit en 1902, oriente alors la station vers un tourisme de luxe pendant la Belle Epoque (les années 1910). Les deux guerres mondiales sonnent les années de crise, la fréquentation du palace chute. Après 1945, le Caux-Palace est acheté par Initiative et Changement International, une organisation non gouvernementale internationale qui prône la paix, une bonne gouvernance et une économie juste et durable. Elle reste propriétaire aujourd’hui du Caux-Palace et y organise des rencontres et séminaires. La randonnée se termine à quelques pas de là, à la gare de Caux.
Belles vues sur le Eggen Höhenweg N° 1512
Stein AR, Dorf — Trogen • AR

Belles vues sur le Eggen Höhenweg

Il s'agit d'un itinéraire classique à travers le pays d'Appenzell: la randonnée de Stein à Trogen en passant par Teufen. Les belles aires de repos sont nombreuses, et invitent à faire une pause: Au bord de la rivière, où on peut se baigner et faire des barbecues. Sur la crête avec une vue magnifique sur l'Alpstein. Ou plutôt sur la clairière idyllique, où une mer de boutons d'or donne des sensations printanières.... Dès le début de la randonnée à Stein, le musée du fromage d'Appenzell avec sa couleur locale et le petit village de Stein avec son joli centre village près de l'église attirent les visiteurs. Mais il est encore trop tôt pour faire une pause: environ cinq heures de rando seront encore prises sous les pieds. On descend d'abord par des chemins étroits jusqu'à la rivière Sitter. Elle s'écoule ici dans un lieu qui devient de plus en plus large, un endroit merveilleux. Le chemin remonte en pente raide à l'autre côté. Le sentier traverse de larges champs, passe devant le monastère de Wonnenstein et traverse une colline en direction de Teufen où les randonneurs trouveront à quelques mètres plus haut le jardin de l'herboriste A. Vogel. Une fois la crête est atteinte, on continue toujours avec une vue sur l'Alpstein. Le Säntis traîne encore un peu dans les nuages, l'Altmann se détache avec audace, Schäfler et Ebenalp sont encore enneigés si tôt dans l'année. Sur le chemin Eggen Höhenweg, par contre, le soleil nous réchauffe au début de l'été. De nombreux bancs invitent à prendre le soleil et à s‘attarder avant de traverser confortablement la forêt jusqu'à la fin de la randonnée à Trogen.
Randonnée en raquettes sur le lac Léman N° 1359
Stn. Les Têtes • VS

Randonnée en raquettes sur le lac Léman

Depuis l’arrêt de bus «Morgins, poste», seuls quelques pas nous séparent du télésiège qui monte jusqu’à Les Têtes. De la station supérieure déjà, la vue sur les Dents-du-Midi est à couper le souffle. Mais durant les premières centaines de mètres, plutôt que de se concentrer sur la vue, mieux vaut prendre garde aux skieurs dévalant la piste. Le circuit de randonnée en raquettes traverse deux tracés de télésièges et plusieurs pistes avant d’arriver finalement au calme. Après une ascension en douceur, on est déjà presque arrivé au col des Portes de Culet. Après un bref passage plus abrupt, on arrive sur la crête qui mène au sommet de la Pointe de Bellevue par une grande courbe. Sur la gauche, on aperçoit la Combe de Dreveneuse en contrebas, dans une vallée ombragée exposée vers le nord. Un peu plus loin, on voit le bleu profond du lac Léman, les crêtes du Jura et une partie du Plateau. Sur la droite pointent les majestueuses et omniprésentes Dents-du-Midi et les Alpes savoyardes. La Pointe de Bellevue porte vraiment bien son nom! Sur ce sommet panoramique et facile d’accès, on se retrouve rarement seul. C’est souvent le vent qui détermine la durée de la pause au sommet, avant de redescendre par le même chemin qu’à l’aller. Depuis les Portes de Culet, le chemin de randonnée en raquettes longe d’abord le versant ensoleillé jusqu’au pied de la Pointe de Bellevue, puis décrit une courbe pour retourner jusqu’à Les Têtes. Après la rafraîchissante descente en télésiège jusqu’à Morgins, il reste peut-être un peu de temps pour se réchauffer au restaurant avant de reprendre la route.
Aux portes de la France sur le Mont d'Or N° 1539
Vallorbe • VD

Aux portes de la France sur le Mont d'Or

La gare de Vallorbe est immense. Pour les voyageurs ferroviaires, la petite ville était l’étape avant la France. Elle se situe d’ailleurs toujours sur la ligne du TGV Lausanne–Paris. Les randonneurs qui foulent le Mont d’Or passent eux aussi la frontière. Une vue grandiose sur le lac de Joux, mais aussi, à l’est, sur une imposante falaise rocheuse les attend au sommet. Revenons à la gare de Vallorbe, qui constitue un obstacle pour les marcheurs. Le chemin part d’abord vers l’ouest. Après 500 mètres, il passe sous les voies puis longe celles-ci sur près de 2 kilomètres en direction de l’est. Il traverse ensuite la forêt par un vaste arc de cercle et débouche juste avant Pralioux Dessous sur un pâturage qui offre une belle vue sur la vallée de l’Orbe. L’itinéraire se poursuit vers Pralioux Dessus, où il faut bien rester sur la droite tout en montant par des prairies vers la crête, à la frontière avec la France. Le chemin suit la crête jusqu’au sommet, avec des à-pic à droite et un terrain plat sur la gauche. Le retour s’effectue par le même chemin, sur la crête, et traverse des pâturages typiques du Jura jusqu’à la Grande Echelle puis la Petite Echelle. La descente vers la route est plutôt raide. En contrebas de celle-ci, le chemin est magnifique. Il rejoint la Grotte aux Fées puis la Grotte de l’Orbe, qui mérite une visite. La balade jusqu’à Vallorbe, le long de l’Orbe qui sort ici des grottes, est charmante. C’est avec l’eau de la rivière qu’est fabriquée la bière de la Brasserie de la Concorde, fondée en 2014. Depuis 2019, la microbrasserie est installée au Day.
Dans le bois enchanté sous l’Ortstock (GL) N° 1586
Grotzenbühl • GL

Dans le bois enchanté sous l’Ortstock (GL)

Les sapins sont recouverts d’un épais manteau blanc. Chevreuils, renards et écureuils ont laissé des traces dans la neige. Seul le sifflement occasionnel d’un oiseau rompt le silence. La forêt située au pied de l’Ortstock est le royaume du nain Bartli, la mascotte de Braunwald. Ici, en cette journée d’hiver ensoleillée mais glaciale, la magie semble soudain bien réelle. La randonnée qui traverse cette belle forêt enneigée commence à la station supérieure de Grotzenbühl. Un chemin de randonnée hivernale bien aménagé et balisé mène jusqu’à la piste de ski et l’emprunte quelque temps dans la montée vers Gumen. Il quitte ensuite la piste puis, loin des remontées mécaniques et des skieurs, traverse un charmant paysage vallonné que seuls quelques skieurs de randonnée sillonnent en hiver. À mi-chemin, on peut faire un crochet par le restaurant Ortstockhaus et s’y reposer en admirant la vue. On s’attaque ensuite à la dernière montée bien raide jusqu’à Gumen. Là-haut, on a le choix: si l’on est fatigué, on peut redescendre en télécabine-télésiège «combi» dans la vallée. Sinon, on peut continuer sur le chemin de randonnée hivernale, à travers une galerie panoramique qui offre une vue magnifique sur les Alpes glaronnaises, et rejoindre la station supérieure de Seeblengrat. De là, un télésiège redescend dans la vallée. Alternativement, on peut suivre le troisième tronçon du chemin de randonnée hivernale: sur la crête du Chnügrat, le chemin traverse alors une autre forêt enneigée jusqu’à atteindre Grotzenbühl.
Plaisir pour toute la famille à Klewenalp N° 1365
Klewenalp — Stockhütte • NW

Plaisir pour toute la famille à Klewenalp

Quelques minutes en téléphérique suffisent pour rejoindre ce véritable paradis des sports d’hiver pour le ski, la luge, la randonnée ou se restaurer, le tout à un prix adapté aux familles. Le lieu est parfois agité les week-ends d’hiver ensoleillés. La randonnée en raquettes menant à la Stockhütte s’éloigne du tumulte des pistes de ski pour descendre à travers une forêt mystérieuse direction Rinderbühl. Elle commence par une brève montée d’une centaine de mètres de dénivelé suivant un chemin de randonnée hivernale balisé et une piste de ski jusqu’au bar extérieur vers la grande antenne. L’aventure commence ici: fini l’effervescence, la randonnée descend désormais sur un étroit sentier en lacets à travers la forêt enneigée. Les raquettes sont indispensables. Les enfants seront ravis: une surprise les attend à chaque intersection, un troll, des traces de lièvre dans l’épais manteau de poudreuse... Le calme de l’hiver semble régner, mais soudain, alors que les randonneurs passent sous un arbre, une branche se plie sous le poids de la neige et répand ses flocons. Le chemin balisé finit à Twäregg: on prend la piste de luge vers le chemin «oberen Holzweg» pour descendre vers la Stockhütte. Sur certaines cartes, seul Rinderbühl est indiqué. Ici, les randonneurs déchaussent leurs raquettes et les accrochent sur leur sac: si la neige est suffisante, ils terminent la randonnée en beauté avec une descente en luge jusqu’à Emmetten, la station inférieure de la télécabine (location d’une luge: 10 fr.). La boucle est bouclée par un bref trajet en car postal jusqu’à Beckenried. Cette randonnée familiale divertissante restera gravée en mémoire.
Vestiges de la Première Guerre N° 1530
Langenbruck — Waldenburg • BL

Vestiges de la Première Guerre

Les montagnes du Jura dans la région de Hauenstein sont idylliques au printemps. Difficile d’imaginer qu’une guerre aurait pu éclater jadis dans ce paradis vert. Pourtant, un immense bastion militaire comprenant des bunkers, abris, réservoirs et centrales téléphoniques y fut construit lors de la Première Guerre mondiale pour servir de défense contre une éventuelle attaque de la France ou de l’Allemagne. La plupart des installations militaires sont encore en bon état et rappellent cette sombre époque. Certaines d’entre elles se dressent au bord du chemin de randonnée; d’autres sont plus éloignées de son tracé officiel et par conséquent plus difficiles à trouver, bien qu’il suffise parfois de parcourir quelques mètres pour les apercevoir. La carte figurant dans la proposition de randonnée en ligne, disponible sur www.randonner.ch, aide à les localiser. On accède aux installations de Hauenstein depuis le village de Langenbruck. Le chemin monte gentiment en direction de l’est jusqu’au col de Spaleneggli, où il s’enfonce dans la forêt. On découvre des traces de la Première Guerre mondiale près des falaises de Gwidem: des positions d’artillerie et un poste d’observation. D’autres installations sont visibles au col de Gwidemhöchi et surtout dans les alentours de la Belchenflue: la route sud dynamitée dans la roche, un réservoir d’eau et la colline même, qui servait de poste d’observation et qui fut aussi dynamitée, ce qui explique sa forme actuelle. Au col de Chilchzimmersattel, près de la colline de la Spitzenflüeli et de la Lauchflue, on aperçoit de nombreuses autres constructions. De la Lauchflue, un chemin exigeant descend jusqu'aux ruines de Waldenburg, en passant par la crête du Rehag. La vue sur la commune de Waldenburg, destination de la randonnée, y est remarquable.
Randonnée frontalière aux portes de Bâle N° 1580
Rodersdorf — Schönenbuch • SO

Randonnée frontalière aux portes de Bâle

La randonnée commence dans le petit village soleurois de Rodersdorf. Elle traverse la vallée de la Leimental pour déboucher sur les crêtes de la forêt. Grâce à la douceur du climat de cette plaine du Rhin supérieur, de jeunes pousses de hêtre vert tendre surgissent de-ci de-là alors que l’hiver sévit encore sur les crêtes du Jura. Cette chênaie en zone frontalière compte parmi les plus grandes de Suisse, comme en témoignent les glands de l’année passée jonchant le sol. Ici, sur des sols en lœss (du sable fin déposé en période glaciaire sur la plaine d’épandage du Rhin), les hêtres sont dans leur habitat naturel. Il n’est donc pas surprenant d’en apercevoir un exemplaire géant proche de la frontière, vers Saint-Brice; le plus grand de Suisse du Nord-Ouest selon l’autorité forestière soleuroise. Après avoir admiré ce hêtre imposant, on continue en direction de la chapelle Saint-Brice, située dans une grande clairière. Il s’agissait d’un lieu de pèlerinage important au Moyen-Âge. Juste à côté se trouve la ferme-auberge, une construction alsacienne typique à colombages jaune pâle. L'auberge est actuellement fermée. L’itinéraire mène ensuite au mont du Wessenberg, en traversant d’anciens peuplements de chênes. Avec un peu de chance, on peut entendre un rare pic mar frapper le bois. Après la descente, l’itinéraire n’emprunte pas le chemin vers Hagenthal-le-Haut, mais celui non balisé sur la crête à travers les chênaies, rappelant l’essence prédominante de cette randonnée. Un court tronçon sur la terrasse principale, puis les marcheurs amorcent la descente en direction de Schönenbuch, longeant la frontière sans presque s’en apercevoir. Seule l’immatriculation des voitures garées indique un retour en terres helvétiques.
Du lac de Neuchâtel au lac de Bienne N° 1577
St-Blaise-Lac — La Neuveville • NE

Du lac de Neuchâtel au lac de Bienne

Extraite pendant des siècles dans la commune de Saint-Blaise, la pierre d’Hauterive, une molasse calcaire aux teintes jaunes, accompagne les randonneurs tout au long de l’itinéraire. Ce jaune est typique des façades des villages vignerons en chemin: fonçé, il s’accorde parfaitement aux versants ensoleillés de la première chaîne jurassienne ayant cultivé le raisin pour produire des vins frais et minéraux. Depuis la gare «Saint-Blaise-Lac», il est recommandé de s’accorder un petit détour par le port afin d’admirer la fontaine conçue par Mario Botta pour marquer le début de la balade des 12 fontaines au fil du Ruau. Le tronçon en forêt qui suit se caractérise par une grande diversité d’arbres et un calme reposant. Ce n’est pas le cas en contrebas, sur la large plaine de la Thielle au pied sud du Jura, où s’entremêlent les bruits de l’autoroute et de la voie ferrée. Habitée depuis le néolithique, la zone entre le lac de Neuchâtel et celui de Bienne est chargée d’histoire. Les épées et boucliers de fer celtes de La Tène, au bout du lac de Neuchâtel, sont connus dans le monde entier. De tout temps, la plaine de la Thielle était un lieu de transition, où les cultures, les religions et les souverains se côtoyaient de manière étonnamment pacifique. Pourquoi se faire la guerre si l’on peut s’asseoir à la même table pour apprécier un verre de vin blanc? Aujourd’hui, les rencontres se font entre Suisses romands et alémaniques, entre les sommets paisibles du Jura et les zones à forte densité du Plateau. Les contrastes s’entendent et se voient, comme celui des tours métalliques de la raffinerie de Cressier qui surgissent derrière la silhouette d’un village idyllique. Les amateurs de contrastes trouveront donc leur compte dans les vignes entre les lacs de Neuchâtel et de Bienne.
Au dessus du lac de Thoune N° 1576
Tschingel ob Gunten, Dorf — Heiligenschwendi, Reha Z. • BE

Au dessus du lac de Thoune

Jusqu’à la fin du XIXe siècle, la Suisse était largement pourvue d’un système d’alerte sophistiqué. Placées sur des sommets visibles au loin, des tours de guet (les «signaux», ou «Chutzen» chez les Alémaniques) servaient à donner rapidement l’alerte à la population par des feux ou des signaux de fumée. L’Ancienne Berne en comptait plus de 150 entre le Rhin et le Léman. La tour Blueme en faisait partie et transmettait les alertes par exemple à la tour du Bantiger, située à 30 kilomètres, non loin de Berne. À l’époque, ces hauteurs accueillaient des pâturages et n’étaient donc pas boisées. De nos jours, la tour construite en 1984 dépasse de justesse les cimes des arbres et offre une vue panoramique sur les Alpes bernoises. La randonnée débute à Tschingel, un petit village ensoleillé sur les hauteurs du lac de Thoune. Le chemin est facile à trouver: il suffit de suivre les panneaux en direction de Blueme. Très escarpé, le premier tronçon traverse en ligne droite des pâturages et des prairies en fleur pour rejoindre Margel. Après cet effort, les randonneurs peuvent s’accorder une petite pause sur le banc et apprécier la vue sur le lac de Thoune et les sommets bernois. Après Tschingelallmi, on poursuit sur un sentier rocailleux pour traverser une splendide forêt. Des épicéas hautes-tiges se dressent sur un lit vert vif de buissons de myrtilles et le chemin est ponctué de souches recouvertes de mousse. Ainsi, les derniers mètres de dénivelé se font sans peine. Au pied de la tour panoramique, des aires parfaitement aménagées attendent les amateurs de grillades. À la descente, l’itinéraire emprunte d’abord un chemin forestier, puis un sentier raide jonché de racines vers Wolfgruebe. On suit ensuite la route forestière pendant une dizaine de minutes, avant d’emprunter l’escalier menant au centre de réadaptation Heiligenschwendi.