Propositions de randonnées • Suisse Rando

1615 entrées ont été trouvées
Une vallée si bien préservée N° 0797
Sils-Maria • GR

Une vallée si bien préservée

En marchant vers le Muott’Ota, le randonneur a constamment sous les yeux un vaste panorama. Après avoir traversé la forêt de God Loret et rejoint le Muotta da Güvè, il pourra admirer des vues variées sur l’Engadine, le Val Fex et le Val Fedoz voisin. Du point 2458, le plus élevé du Muott’Ota, on voit même les trois vallées à la fois. A la montée, le chemin serpente durant de longs moments dans la nature aux teintes d’automne: mélèzes jaunes, buissons verts des rhododendrons et feuilles déjà rouges des myrtilles offrent un beau contraste avec les lacs d’Engadine en contrebas. Vient alors la descente par l’Alp da Segl et la carrière un peu cachée dans laquelle, il y a près de 50 ans, on extrayait à la main le gneiss utilisé pour les dalles de Fex. En bas, dans la vallée, une pause sur la terrasse de l’Hôtel Fex s’impose. Cet hôtel de montagne datant des débuts de l’ère du tourisme fut démonté pièce par pièce vers 1900 et transporté depuis St. Moritz Bad dans des voitures tirées par des chevaux. Le Val Fex, une vallée sans voitures, a pu se soustraire à l’explosion de la construction en Engadine et conserver sa beauté naturelle, grâce à une ordonnance restrictive en matière de construction, ainsi qu’à l’interdiction de pose de lignes électriques au‑dessus du sol et d’installation de téléphériques. Le chemin du retour longe la forêt, parallèlement à la route sur laquelle circulent des calèches qui desservent les hameaux de la vallée. A Crastas, il faut faire un détour par la petite église, l’emblème de la vallée. Ce lieu n’est plus très éloigné de Sils Maria. Après Platta, le chemin de la rive gauche de la rivière Fedacla passe par une gorge romantique.
Balade dans la vallée de Conches 2 N° 0810
Münster • VS

Balade dans la vallée de Conches 2

Les randonnées à raquettes dans la vallée de Conches ont un charme tout particulier. Leur point de départ est à ciel ouvert, dans la vallée inondée de lumière, mais la plupart d’entre elles nous mènent très vite dans la forêt qui recouvre presque entièrement les versants jusqu’à plus de 700 m d’altitude. La montée, sur une route forestière, est relativement longue et quelque peu ardue. Une expérience relaxante voire méditative. On débouche à l’air libre à environ 2000 m, la vallée dans toute sa longueur à ses pieds et un nombre incalculable de sommets culminant à 3000 m et 4000 m devant les yeux. Un itinéraire assez facile et pas trop long mène de Münster, l’un des plus grands villages de la vallée, jusqu’au refuge de Galmihorn, à 2113 m. Ce dernier a été construit par le Ski Club de Münster en 1934 afin d’offrir une base aux courses de ski populaires au départ des environs du refuge vers Münster. Il a été ravagé par un incendie, puis reconstruit en 1985. La gare de Münster se situe tout en bas du village. Arrivés en haut du village, au-dessous de la chapelle de St. Antonius juchée sur une colline, il est temps de fixer ses raquettes. Il y a deux façons de grimper à travers la forêt de Bawald. L’une passe par de grands virages sur une route forestière jusqu’au point 1887, au niveau du lieu-dit Judestafel. L’autre contourne la colline de la chapelle à l’est et monte à travers la forêt au niveau des deux ponts sur la rivière Minstigerbach, puis elle zigzague jusqu’à Judestafel. On peut passer de cet itinéraire au premier, qui emprunte la route forestière, au point 1637. A partir de Judestafel, la montée se fait sur le dos large de la montagne, au-dessus de l’orée du bois, jusqu’au refuge de Galmihorn. Le dernier virage de la route forestière, au-dessous des paravalanches, n’est pas sûr; et il faut, dans tous les cas, tenir compte du risque d’avalanches.
Safari hivernal aux oiseaux N° 0807
Full, Hst. Schulweg — Bad Zurzach • AG

Safari hivernal aux oiseaux

La vie est dure pour les oiseaux en Suisse: de nombreux milieux naturels ont disparu en raison de l’intensification de l’agriculture et de la construction d’habitations et de routes. Une des réserves ornithologiques les plus riches est le lac artificiel de Klingnau, long de 3 km et situé avant l’embouchure de l’Aar dans le Rhin. Il s’est formé dans les années 1930, lors de la construction d’une grande centrale électrique fluviale; très vite, il est devenu un milieu de vie privilégié pour les oiseaux et un des buts d’excursion préférés des ornithologues. Aujourd’hui, le lac de Klingnau est la seule réserve naturelle argovienne qui possède un statut international et qui soit protégée au niveau cantonal et fédéral. Cette «balade‑safari» débute à Full, village situé sur le Rhin, en face de Waldshut. Sur les chemins qui longent le Rhin et l’Aar, on aperçoit des traces de castor. Une très belle plaine alluviale s’étend au nord du lac de Klingnau, le Gippinger Grien: c’est une mosaïque de surfaces d’eau ouvertes, de marais, de saulaies et de forêt gérée. En toutes saisons, le lac de Klingnau permet d’observer des oiseaux: 220 espèces y nichent chaque année. Les espèces les plus fréquentes sont les canards – colverts, fuligules morillons ou harles bièvres –, ainsi que les limicoles (charadriiformes), comme le courlis cendré ou la bécassine, et plusieurs types de rapaces. Du petit village de Klingnau, la randonnée se poursuit par l’ascension du mont Acheberg avant de redescendre sur Bad Zurzach et sa charmante vieille ville.
Circuit dans la vallée de Göschenen N° 0791
Göscheneralp — Göschenen • UR

Circuit dans la vallée de Göschenen

La vallée de Göschenen recèle de nombreux trésors, dont celui de Planggenstock, un agrégat de cristaux de 107 centimètres de long, pesant 300 kilos, qui dame le pion à tous les autres cristaux découverts dans les montagnes suisses et que l’on peut admirer au Musée d’histoire naturelle de Berne. Le gardien de la cabane de Bergsee connaît le lieu exact de sa découverte. Le Planggenstock, où les cristalliers se rendent régulièrement, se trouve en face de la terrasse de sa cabane. Au sud‑est du Planggenstock se trouve la Lochberglücke qui, pour les alpinistes entraînés, est le site d’accès à la vallée de Göschenen et le point de départ du grand circuit. De la cabane Albert‑Heim, dans la vallée d’Urseren, à celle de Damma, puis par les cabanes de la Chelenalp, du Bergsee, de la Voralp et de Salbit, ce trekking alpin s’effectue en quatre ou cinq jours. Le petit circuit dure le temps d’un week‑end: il quitte le lac de la Göscheneralp pour monter directement à la cabane de Bergsee. Entre les cabanes de la Voralp et de Salbit, on parcourt le chemin inauguré en 2010, qui comporte une échelle métallique de 45 mètres et le pont suspendu de Salbit, construit avec les matériaux de l’ancien pont de Trift. Ce qui frappe vraiment est l’aspect archaïque des paysages. Les champs de glace de la chaîne des Damma se dessinent à l’horizon, les moraines creusent des ornières dans la paroi rocheuse au bas des deux Sustenlimihorn, les éboulis de couleur rouille brillent sur les restes des glaciers qui s’élèvent jusqu’au Sustenjoch. Ceux qui s’aventurent ici ne doivent pas souffrir du vertige, avoir un pied sûr et des connaissances de la façon dont on progresse dans un terrain alpin.
Le long des bisses N° 0787
Ausserberg — Eggerberg • VS

Le long des bisses

La randonnée le long des bisses, qui mène d’Ausserberg jusqu’au bord de la Niwärch - un bisse construit en 1381 dans la vallée de Baltschieder - puis qui longe le bisse de la Gorperi vers Eggerberg, est l’une des plus spectaculaires de ce type en Valais. Si l’on ne souffre pas du vertige et que l’on a le pied sûr, on appréciera les fonds de précipices visibles depuis le chemin, exposé par endroits. L’itinéraire débute à la gare d’Ausserberg ou près de l’église. Il faut d’abord grimper à travers des champs parfois raides pour rejoindre le hameau de Niwärch. Le bisse coule au-dessus des maisons, là où les prairies d’un beau vert tendre alternent brusquement avec de l’herbe brune et sèche. Le chemin longe le cours d’eau jusqu’à Choruderri. Le tronçon suivant n’a plus de raison d’être depuis la construction de la conduite de Niwärch, longue de 1,7 kilomètre. Toutefois, depuis 1973, la section du CAS de la Blümlisalp et le groupe local du CAS d’Ausserberg maintiennent en état le bisse de la Niwärch et ses bazots (chéneau de bois) restaurés. Le passage dans les rochers est déconseillé aux âmes sensibles. Un petit sentier étroit, mais en bon état, passe ensuite à côté de profonds précipices après Ze Steinu, tout en bas de la vallée de Baltschieder. Sur l’autre versant du ruisseau, le bisse de la Gorperi descend en pente douce vers Eggerberg. Les passages exposés se contournent par des petits tunnels construits lors d’un assainissement complet réalisé autour de 1930. L’un des anciens bazots et un passage ont été reconstruits le long d’une paroi en surplomb: une belle décharge d’adrénaline! Mais même sans passer par le lieu-dit «Mehrheji» ou par l’ancienne Niwärch, il y a de quoi apprécier la randonnée dans cette vallée sauvage.
Le long du Val Müstair N° 0792
Ofenpass — Müstair • GR

Le long du Val Müstair

Les randonneurs qui apprécient les longues marches et le changement seront servis avec l’itinéraire panoramique entre le col de l’Ofen et Müstair. Le système cardio-vasculaire est tout d’abord mis à l’épreuve à Valbella sur un chemin raide mais sans danger. En arrivant sur les hauteurs, les amateurs de sommets seront fascinés par le paysage de pierres, d’éboulis et les forêts de conifères. Les courtes ascensions intermédiaires sont rapidement abordées, et la plus difficile est suivie d’une descente raide qui se sent dans les jambes. Cette variété rend attrayant le trajet au-dessus de la vallée de Dario Cologna. Le champion olympique et champion du monde de ski de fond a en effet grandi à Tschierv. La faune et la flore sont magnifiques. La vue sur la vallée et les villages est aussi impressionnante que celle qui s’étend sur la chaîne de montagnes et l’imposant massif de l’Ortles, symbole distinctif du Tyrol du sud limitrophe. Les différentes localités ont également beaucoup à offrir. Lü, par exemple, était la commune la plus élevée d’Europe, à 1920 mètres d’altitude, jusqu’à la fusion des communes en 2009. Toutes les communes de la vallée de Müstair ont alors fusionné pour devenir «Val Müstair». Lü est un secret d’initiés pour les botanistes et amateurs de la flore: des types rares d’orchidées, des Scrophulariaceae et des plantes médicinales y prospèrent. En raison du ciel dégagé et de l’altitude, la localité accueille l’Alpine Astrovillage, un centre dédié à l’observation des étoiles et à l’astrophotographie. Müstair, le village le plus à l’est de la Suisse, a également de quoi fasciner. Le couvent Saint-Jean, devenu célèbre, fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Nature et culture N° 0793
Couvet • NE

Nature et culture

La randonnée en boucle au départ de Couvet promet de nombreuses découvertes à caractère historique, culturel, littéraire, paysager et géologique. Dans le village déjà, on passe près de trois biens culturels d’importance régionale: l’église, l’Hôtel de l’Aigle et l’«Ecu de France», une imposante bâtisse. Puis vient une petite merveille géologique, le «Corridor aux loups» qui, contrairement à ce que l’on pourrait penser, n’est pas dû à la main de l’homme qui aurait fait sauter la roche, mais à la nature qui a façonné ce passage tout à fait intéressant. Par temps de pluie ou de brouillard, la prudence est de mise car le sol est glissant. Il s’agit également d’être très attentif, plus haut, sur le chemin entre Bas des Roches et La Roche, là où des marches ont été creusées dans la pierre. Ces deux passages sont assurés par des chaînes en fer ou des rampes. L’itinéraire se poursuit vers Monlési, passe devant un tilleul creux (le Tilleul des catholiques) qui abrite une image de la Vierge, avant de descendre à Boveresse et Môtiers. On découvre ici d’autres biens culturels: la ferme de Monlési¹, dans laquelle séjourna Rousseau, le séchoir à absinthe¹ et la «Maison des Chats»¹ à Boveresse. Môtiers a d’autres joyaux à présenter: près de la gare se trouve l’église¹, voisine de l’ancien prieuré St‑Pierre¹, où l’entreprise Mauler produit depuis 1859 des vins mousseux. Au bout de la large Grande‑Rue se dresse l’Hôtel des Six‑Communes¹, puis, à gauche, plus en avant, le château d’Ivernois¹ et, de l’autre côté de la rue, en oblique, une maison double qui abrite le Musée des Mascarons et le Musée Rousseau. C’est là que vécut l’écrivain de 1762 à 1765. On rejoint Couvet en train ou à pied, en 45 minutes, le long de l’Areuse.
Sous le charme du Cervin N° 0794
Unterrothorn — Blauherd • VS

Sous le charme du Cervin

Dans cette randonnée, pour une fois, ce n’est pas le sommet à gravir qui a le premier rôle, car celui‑ci est réservé au Cervin. Le «Horu», comme le nomment les indigènes, vole la vedette à l’Oberrothorn, un 3000 très minéral. Il faut dire que l’exposition en plein air «Peak Collection», qui permet aux visiteurs de mieux connaître l’univers de la montagne autour de la station supérieure d’Unterrothorn, détourne elle aussi l’attention. Dix‑huit œuvres d’art présentent les principaux sommets du panorama. Le chemin de randonnée conduit d’abord en légère descente vers le Furggji, où commence l’ascension et où se dresse un panneau d’information sur le génépi des neiges, une plante qui pousse uniquement en ces lieux. Le chemin en zigzag monte sur le flanc sud de l’Oberrothorn. On trouve régulièrement au bord du parcours l’une des sculptures du «Weg zur Freiheit» (Chemin vers la liberté). Les yeux de verre nous invitent à regarder au loin, tandis que les pensées gravées sont destinées à être intériorisées. Les pierriers sont parfois un peu glissants. Une corde permet de s’assurer sur un passage plus raide. Le chemin ne présente aucun danger, mais il faut quand même avoir le pied sûr et de bonnes chaussures. C’est surtout au sommet que la prudence est de mise car, sur sa face arrière, des parois friables tombent à pic sur plusieurs centaines de mètres. Sinon, le sommet est assez large pour que l’on puisse y pique‑niquer et prendre des photos. Pour descendre, on emprunte d’abord le même chemin jusqu’au Furggji avant de se diriger vers l’auberge de la Fluhalp et le lac Stelli. Sur ce tronçon, quelques installations de ski dérangent un peu, mais vu le fantastique panorama que l’on a depuis l’Oberrothorn et la beauté du paysage, il ne faut pas s’en formaliser. Du lac Stelli, la randonnée se poursuit jusqu’à la station de Blauherd.
Piz Languard N° 0832
Alp Languard — Fda Bernina Diavolezza • GR

Piz Languard

Sur les hauteurs de Pontresina trône la majestueuse pyramide du Piz Languard, avec le petit refuge Georgy situé près du sommet. Depuis l’alpe Languard, en lisière de forêt, un sentier tout à fait praticable monte sans s’arrêter jusqu’à l’embranchement menant au sommet. Moyennant quelques litres de sueur, mais avec une vue splendide, il s’élève encore sur 250 mètres jusqu’au refuge Georgy, l’un des hébergements de randonnée les plus hauts de Suisse. De là, un bon sentier, mais exposé sur une courte distance, conduit au sommet lui‑même. Le panorama est époustouflant: des Alpes valaisannes, bernoises et glaronaises jusqu’au massif de la Bernina en passant par la Silvretta, le Weisskugel ou l’Ortler, ce sont des centaines de sommets qui s’offrent au regard – un spectacle particulièrement remarquable au lever ou au coucher du soleil. Le célèbre glacier de Morteratsch possède toujours sa superbe coulée de glace, mais cette langue disparaît à vitesse grand V. Même le Biancograt du Piz Bernina, le Graal de nombreux alpinistes, pourrait perdre de son éclat, mais les premiers rocs victimes de la fonte pourraient briser les élégantes arêtes du massif. Ces phénomènes, liés au réchauffement climatique, peuvent être découverts le long du passionnant sentier climatique reliant Muottas Muragl à l’alpe Languard, en passant par le refuge Segantini. Ce sentier constitue en outre l’une des deux possibilités pour la descente: en allant vers Muottas Muragl ou en faisant une boucle vers l’Alp Languard. Après la descente du sommet, le sentier s’étire au pied de la Crasta Languard, le long des plateaux caillouteux du Fuorcla et du Lej da la Pischa. En chemin, on peut souvent observer des bouquetins du grand troupeau du Piz Albris. Sur les hauteurs fleuries du Val da Fain, il faut encore surmonter un passage légèrement exposé. Ensuite, sans jamais perdre de vue la blancheur massive du Piz Alv, on serpente dans la vallée, sur le chemin, jusqu’au pont sur la Berninabach, et enfin la gare de Diavolezza des Chemins de fer réthiques.
Asperges et vignes du Weinland zurichois N° 0857
Buchberg — Dorf • SH

Asperges et vignes du Weinland zurichois

Dès la fin avril, ça y est! Les asperges de Flaach sont là, il est temps de laisser sur les rayons des magasins celles qui ont été importées de pays lointains. Le Flaacherfeld est une plaine de plusieurs kilomètres carrés, proche de Rüdlingen, délimitée par deux cours d’eau, la Thur et le Rhin. Au début de la randonnée, près de l’église de Buchberg, un village situé sur une élévation, la vue s’ouvre sur ce vaste paysage agricole. Les rives du Rhin en pente sont couvertes de vignes, et la mosaïque colorée de champs du Flaacherfeld s’étend vers le nord‑est. A fin avril, le jaune des champs de colza étincelle, peu avant que le vent du début de l’été ne berce les champs verts d’orge et de blé qui brilleront de leur éclat doré en juillet et en août. Seuls les champs d’asperges sont gris, car ici, on cultive avant tout les asperges blanches, dont les pousses délicates se dissimulent jusqu’à leur récolte dans la terre sablonneuse. L’itinéraire traverse le pont sur le Rhin au niveau de Rüdlingen, puis passe à côté du nouveau centre de visiteurs de la réserve naturelle de Thurauen. Il s’agit du plus important projet de revitalisation des prairies du Plateau suisse. De lourdes machines de chantier ont permis de dégager un espace plus vaste sur le dernier tronçon de la Thur. Le chemin décrit un grand arc de cercle près du confluent de la Thur et du Rhin, puis se poursuit à travers champs jusqu’au village de Flaach. Là, le caractère de l’itinéraire se modifie du tout au tout et prend un nouveau visage. Pendant une heure environ, le chemin traverse une bande de forêt et l’on entend en permanence le gargouillis apaisant d’un ruisseau. Sur la droite, des champs s’étendent paisiblement.
Arbres en fleurs dans le Laufonnais N° 0858
Bärschwil — Grellingen • SO

Arbres en fleurs dans le Laufonnais

Fin avril, une journée fraîche mais claire. Dans le Laufonnais, le ciel d’un bleu profond est parsemé de nuages qui traversent lentement le ciel, tels d’immenses cotons d’ouate. En bas, dans la plaine verte, le clocher de l’église de Brislach brille au soleil. Le jaune domine sur les pentes, grâce à la présence d’innombrables dents‑de‑lion et boutons d’or, mais le plus beau spectacle est celui des cerisiers, poiriers et pommiers en fleurs: leurs couronnes éclatantes évoquent d’immenses boules de Noël étincelantes. Pour assister à cette mer‑ veille de la nature, il faudrait effectuer cette randonnée entre mi‑avril et mi‑mai, mais la flo‑ raison dépend de la météo. Bien souvent, des arbres se parent de fleurs abondantes une année et offrent un spectacle plus modeste un an plus tard. La randonnée très variée entre Bärschwil et Grellingen, dans le Laufonnais, s’effectue du printemps à la fin de l’automne. Bärschwil est situé dans une petite vallée du Jura soleurois. A Laufon, la jolie vieille ville, de petite dimension, mérite une visite. On y voit une muraille partiellement conservée et trois portes. La randonnée se poursuit ensuite vers Brislach par un paysage de champs et de pâturages. Le passage par la vallée de Kaltbrunnen est le moment fort de la randonnée. La vallée étroite, densément boisée, se rétrécit par endroits jusqu’à former une gorge, et le chemin suit constamment la rivière Ibach jusqu’à son embouchure dans la Birse. La vallée est connue pour son site de découvertes archéologiques. On a trouvé dans des cavernes des traces des hommes de Néandertal, mais aussi les plus anciennes de l’homo sapiens sapiens, qui vivait en Suisse il y a quelque 15 000 ans de cela.
Réserve naturelle et agriculture N° 0860
Laupen — Murten • BE

Réserve naturelle et agriculture

Si vous souhaitez faire une randonnée digne de ce nom, d’une durée de trois ou quatre heures, sans grandes dénivellations, qui passe à la fois par de vastes champs et des forêts ombragées, qui ne soit dépourvue ni d’une note historique ni d’une très belle réserve naturelle, l’itinéraire qui vous mène de Laupen à Morat est fait pour vous. Grâce à son altitude maximale de 600 mètres, il se parcourt toute l’année. Le départ a lieu dans la petite ville de Laupen, au confluent de la Sarine et de la Singine, connue pour son château construit au Xe siècle sur un promontoire rocheux stratégique. Après une demi‑heure de marche environ, on rejoint la réserve naturelle de l’Auried, un petit bijou qui comprend de nombreux étangs et mares. Avant la canalisation de la Sarine, il s’agissait d’un bras secondaire de la rivière. Par la suite, on y exploita une gravière. Un observatoire central offre une vue idéale sur les zones marécageuses et les petits lacs. C’est l’endroit rêvé pour une pause prolongée. L’Auried prouve aussi que les réserves naturelles et l’agriculture peuvent très bien vivre en harmonie. Dans l’eau et dans la roselière, on entend coasser et gazouiller sans relâche; un héron cendré attend patiemment une proie, tandis qu’un chevreuil s’avance prudemment le long de la rive. Plus loin, des vaches écossaises Highland broutent l’herbe et en face, près de la ferme de Risau, deux tracteurs s’activent dans les champs. La prome- nade passe à la fois par des terres cultivées et des forêts, par les villages de Liebistorf et de Salvenach, et descend enfin à Morat, où l’on peut se reposer dans l’un des restaurants de la charmante vieille ville médiévale en attendant le train du retour.
L’agriculture dans le Jura neuchâtelois N° 0861
Col de la Vue des Alpes • NE

L’agriculture dans le Jura neuchâtelois

L’altitude maximale de 1700 mètres de ses sommets font de la chaîne du Jura le petit frère des Alpes. Pourtant, pour le paysan dont les champs et les bêtes dépendent des conditions météorologiques, le Jura présente aussi des défis. L’eau de pluie pénètre à toute vitesse dans le sous‑sol karstique et en plusieurs endroits, l’eau des citernes est indispensable à la survie du bétail lors de sécheresses. En hiver, on enregistre des températures sibériennes, et les vents coupants peuvent balayer en toute saison les crêtes exposées. Certains hivers, comme le dernier, sont si longs que début juin, la neige recouvre encore les sommets. Primevère officinale et narcisse jaune poussent alors sur le tapis brun de l’herbe de l’année précédente. La randonnée entre le col de la Vue des Alpes et le Mont Racine est une superbe boucle aux nombreux atouts. D’une durée de cinq heures, elle est plutôt longue, mais les dénivellations sont limitées et se répartissent bien sur l’ensemble du trajet. Les belles vues sont nombreuses: lac de Neuchâtel et lac de Morat, Alpes et, de l’autre côté, Jura français. A noter que le lieu de départ situé sur le col de la Vue des Alpes n’est normalement accessible en car postal que le mercredi et le dimanche. Renseignez‑vous avant de partir. Ceux qui veulent terminer la randonnée agréablement s’installeront sur la terrasse du restaurant de la ferme de Gümmenen, près de la Tête de Ran, pour déguster à l’ombre des grands arbres une polenta ou un risotto préparés par l’hôtesse tessinoise. Juste à côté, vaches et bœufs broutent l’herbe délicieuse, et Shiva, le chien de la ferme, somnole le long du mur en se réveillant pourtant pour accueillir joyeusement chaque nouvel arrivant.
Viticulture dans les Grisons N° 0863
Malans — Fläsch • GR

Viticulture dans les Grisons

La «Bündner Herrschaft» n’est pas seulement la dénomination historique du district qui comprenait les quatre communes de Fläsch, Maienfeld, Jenins et Malans, mais un nom qui se rattache surtout au principal vignoble des Grisons. Les «Herrschäftler», ou seigneurs, ne désignent pas non plus les habitants de la région, mais les vins que l’on presse ici. Leur diversité est surprenante: pas moins de 45 cépages sont cultivés sur les pentes au doux relief. Celles‑ci sont idéalement orientées vers le sud‑ouest et peuvent souvent, grâce au foehn, bénéficier du soleil et emmagasiner de la chaleur lorsqu’ailleurs, le froid et le brouillard règnent en maîtres. En octobre, quand souffle ce foehn, les raisins sont littéralement «cuits», comme on aime à le dire ici. Les degrés Oechsle augmentent et offrent aux vignerons et aux amateurs un excellent vin, le «Föhnwein». La randonnée à travers la «Bündner Herrschaft» ne dure que trois heures, ce qui laisse le temps de déguster un bon vin dans un restaurant ou de visiter une cave, appelée ici «torkel». Chaque week‑end, d’avril à octobre, un pressoir ouvre ses portes à Maienfeld, et d’autres manifestations sont proposées (voir le site www.graubuendenwein.ch). A Fläsch, ceux qui souhaitent poursuivre la randonnée peuvent longer le Rhin jusqu’à Balzers ou repartir en direction de Malans en empruntant un autre itinéraire. La région est aussi la patrie de Heidi, le personnage peut‑être le plus célèbre des Grisons. Il y a 130 ans, Johanna Spyri s’est inspi- rée du paysage et des maisons pour écrire ce livre qui a connu un succès mondial. Au‑dessus de Maienfeld, la randonnée mène directement à la maison de Heidi et à l’étable des chèvres.
Là-haut, près des chèvres N° 0782
Urnäsch — Kronberg • AR

Là-haut, près des chèvres

La chèvre blanche est un signe distinctif de la région, au même titre que le bouvier de l’Appenzell ou la saucisse à bouillir. Après s’être maintenu très longtemps à un faible niveau, l’effectif caprin appenzellois est maintenant en lente augmentation, grâce à l’appétit retrouvé des Suisses pour le lait et le fromage de chèvre. Un troupeau de ces sympathiques bêtes vit sur l’alpe Blattendürren, en dessous du Kronberg, un sommet qui offre l’une des plus belles vues de la région d’Appenzell. Pour aller voir ces jolies chèvres, il faut quitter Urnäsch, rejoindre d’abord l’alpe Ober‑Guggeien et tourner sur la gauche pour monter à l’alpe Blattendürren. Après avoir repris des forces – et fait quelques caresses aux chèvres –, compter encore deux heures de pente assez raide pour monter au Kronberg. De l’auberge de Blattendürren, tourner à droite et rejoindre le sommet en passant par Grossbalmen et Kleinbetten. La vue panoramique fait oublier la fatigue de l’ascension. Ceux qui souhaitent marcher davantage peuvent emprunter un chemin en pente douce qui descend par la Scheidegg en direction d’Appenzell ou rejoindre Jakobsbad par une pente plus raide. Et si les efforts de la montée sont jugés suffisants, il suffit d’emprunter la télécabine du Kronberg qui descend toutes les demi‑heures dans la vallée.
Sur le sentier glaciologique N° 0783
Alp Sardasca • GR

Sur le sentier glaciologique

Le sentier didactique traverse la zone en aval du glacier (dite «marge proglaciaire») de la Silvretta qui, depuis 150 ans, ne cesse de reculer. Ce retrait a fait apparaître sur plus de 1550 mètres un jeune paysage unique en son genre, qui figure à l’Inventaire fédéral des marges proglaciaires et des plaines alluviales alpines. Le long de la boucle de 4 kilomètres, 15 panneaux donnent de nombreuses informations sur les glaciers, le climat et l’homme. Le chemin de randonnée de montagne mène presque jusqu’au glacier de la Silvretta et permet aux marcheurs de contempler de près le très rapide recul des «glaces éternelles». Le parcours dure deux heures, sans compter les arrêts devant les panneaux d’information. A proximité de la cabane Silvretta, des petits lacs de montagne invitent à une baignade avec vue sur le glacier. Il est conseillé de passer la nuit à la cabane, puisque la montée de deux bonnes heures entre l’Alp Sardasca et la cabane correspond à une dénivellation de près de 700 mètres. La terrasse ensoleillée et les environs proches de la cabane se prêtent bien à un arrêt prolongé, et le sentier didactique, l’un des itinéraires régionaux de «La Suisse à pied», se parcourt plus agréablement le lendemain, lorsque l’on est bien reposé. Une fois de retour à l’Alp Sardasca, on peut prendre le temps de boire une boisson fraîche au bar à sirops avant que le taxi de la société Gotschna ne nous emmène à Klosters.
De la Sarine à la Saane N° 0784
Château-d'Oex — Saanen • VD

De la Sarine à la Saane

L’itinéraire de Château‑d’OEx à Saanen est aisé, plus ou moins plat, et ne présente aucune difficulté même si le temps n’est pas au beau fixe. Du fait des nombreux barbecues et des aires de pique‑nique jalonnant la rive de la Sarine, l’itinéraire convient bien aux familles avec enfants en bas âge. A peine a‑t‑on laissé Château‑d’OEx derrière soi, que l’on parvient à un impressionnant pont suspendu. Erigé en 1883, le pont Turrian passe pour le plus ancien pont suspendu de Suisse romande. Et bien sûr, il oscille un peu lorsqu’on le franchit. Ensuite, le joli chemin de rive offre régulièrement une vue spectaculaire sur la Sarine, qui peut couler ici librement, sans endiguement. La cascade de Ramaclé tient la vedette en offrant un petit coin de paradis pour une baignade dans la Sarine. On traverse ensuite le hameau francophone de Gérignoz qui renferme quelques chalets anciens dans leurs plus beaux atours. Dès que le chemin se dirige de nouveau vers la Sarine, petits et grands doivent s’armer d’un peu de courage: un étroit pont rouillé est le seul passage possible sur la rivière. Plus tard, l’itinéraire monte vers les voies du chemin de fer Montreux‑Oberland Bernois, avant de redescendre vers la Saane, que l’on ne quitte ensuite pratiquement plus jusqu’à Saanen. Toutefois, plus on s’approche de Saanen, plus la rivière est domestiquée, la volonté humaine l’emportant sur la nature sauvage. On aperçoit finalement la gare fleurie si pittoresque de Saanen.
A travers la gorge de Viamala N° 0785
Zillis — Thusis • GR

A travers la gorge de Viamala

La randonnée de Zillis à Thusis conduit le randonneur au cœur de la gorge de Viamala et se divise en deux parties. Celle entre Zillis et le kiosque de Viamala est plus courte et plus facile. Outre la visite de l’église St‑Martin, on peut découvrir de beaux bâtiments anciens à Zillis et Reischen. Mais c’est au niveau du pont suspendu «Punt de Suransuns», sous le pont de la route nationale au‑dessus du Rhin postérieur, que l’ingénierie moderne atteint son apogée. Peu après, le centre de la gorge ne manquera pas d’impressionner le randonneur, avec ses parois rocheuses atteignant jusqu’à 300 mètres, ses vues spectaculaires en contrebas, ses ponts historiques et son escalier (payant) qui conduit jusqu’aux marmites glaciaires et aux impressionnantes formations rocheuses. On peut terminer la randonnée au niveau du kiosque de Viamala et monter en car postal en direction de Thusis ou Zillis (de mi‑avril à mi‑octobre), ou bien poursuivre en direction du nord jusqu’à Thusis, par ex. par la Veia Traversina. Cette portion de chemin de randonnée de montagne offre quelques parties exposées et franchit un ravin par la passerelle de la Traversina. L’escalier suspendu est la seconde idée de génie de l’ingénieur grison Jürg Conzett. L’élégante construction constituée de câbles d’acier et d’un escalier en bois suspendu en son centre n’est pas à la portée de tous. Une fontaine naturelle, de courts chemins exposés et un ravin enchanté agrémentent les dernières montées et descentes du parcours. La clairière Saint‑Albin, qui abrita la ruine de l’ancienne chapelle, est particulièrement romantique. Le randonneur qui a le temps se doit de visiter le château de Hohen Rätien avant de continuer via Sils en direction de Thusis.
Sur le chemin de Frère Nicolas N° 0786
Sarnen — Sachseln • OW

Sur le chemin de Frère Nicolas

En raison de sa faible altitude, la région du lac de Sarnen se prête presque toute l’année à des randonnées faciles. Un itinéraire charmant est celui qui suit les traces de Nicolas de Flüe, en passant près de plusieurs chapelles et édifices sacrés. Il commence à Sarnen. De la gare, on traverse le chef‑lieu d’Obwald en direction du sud‑est, jusqu’à la Melchaa. En haut, sur le plateau offrant une vue panoramique, la grande église paroissiale de Kerns, au clocher pointu en forme de flèche, est bien visible. Dans la niche se trouve une statue plus grande que nature de Nicolas de Flüe. Au centre du village, on s’éloigne de l’église pour monter vers la chapelle de St. Antoni. Au‑dessus de la porte d’entrée de cette chapelle bâtie en 1639, une danse des morts a été peinte sur le mur. La randonnée rejoint ensuite le Chemin de Frère Nicolas qui mène de Stans à Flüeli. L’itinéraire se poursuit par des collines arrondies offrant de belles vues, passe devant le couvent de Béthanie et mène à St. Niklausen. La chapelle Saint‑Nicolas se situe au‑dessus du petit village. Elle possède une tour, un cycle de fresques gothiques et un plafond baroque en bois. Le point fort de la randonnée est le passage par Flüeli‑Ranft. Dans cette gorge boisée retirée, Nicolas de Flüe, à la fois homme d’Etat, mystique et ascète, vécut les vingt dernières années de sa vie. Après sa mort, son humble lieu de retraite devint rapidement l’un des principaux lieux de pèlerinage de Suisse. Du petit village de Flüeli, au‑dessus de la chapelle de Frère Nicolas, on descend en direction du lac de Sarnen en suivant le «Chemin des visions». Ce sentier thématique débute à la maison natale de Frère Nicolas, à Flüeli, et se termine à Sachseln, où se trouve la tombe du saint. Sur le trajet, une série de sculptures métalliques représentent les visions religieuses de l’ermite. A Sachseln, l’église paroissiale Saint‑Théodule mérite une visite. Cet édifice de style baroque primitif est encore clairement marqué par l’époque de la fin de la Renaissance.
Fornogletscher N° 0829
Maloja • GR

Fornogletscher

La longue randonnée vers sa langue commence à l’arrêt de Cad'Maté, à Maloja, près d’un haut‑marais et sur l’imposante barre rocheuse qui mène dans le Val Bregaglia et ses célèbres marmites glaciaires. Le chemin très fleuri traverse la plaine, caractérisée par plusieurs vallums morainiques recouverts, de la fin de l’ère glaciaire, jusqu’au pont sur l’Orlegna. Le bassin de retenue aménagé ici offre une protection contre les crues qui très importante pour le Val Bregaglia. Après 1 heure 15 de marche, voici le ravissant Lägh da Cavloc, idéal pour une halte. Entouré de roches moutonnées boisées, de haut‑marais et d’alpages, ce lac est une cuvette creusée par le glacier. Le chemin se dirige ensuite presque à plat vers l’intérieur de la vallée par des forêts clairsemées. La zone en bordure du massif granitique du Val Bregaglia présente un grand intérêt géologique. Le long de la rivière, on trouve des pierres de différents types et notamment le granit typique de la région, qui contient de grands feldspaths. A Plan Canin, le chemin se sépare en direction du Val Muretto et du Vadrec del Forno. Si la vallée était jusqu’alors plutôt jolie, le paysage devient de plus en plus minéral, composé surtout d’éboulis et de roche. En 1850, la langue du glacier descendait jusqu’à 2040 mètres mais depuis, elle s’est retirée de plus de 2,5 kilomètres! La dernière partie de la montée, de la porte du glacier à la cabane del Forno (CAS), assez exposée (présence de câbles d’acier), offre une vue sur le paysage de haute altitude et passe par des parois formées de blocs de pierre. De la cabane, on peut rentrer par le bel itinéraire du chemin des crêtes (T4) qui passe sous les Pizzi dei Rossi et rejoint le Val Muretto. Sans l’ascension vers la cabane, la randonnée est raccourcie d’1 heure 30 environ (difficulté: T2).
Vers le glacier de Chaltwasser N° 0830
Simplon Hospiz — Unners Schallbett • VS

Vers le glacier de Chaltwasser

La randonnée part du col du Simplon, un lieu chargé d’histoire entre le Valais et l’Italie. De l’hospice, le chemin de montagne monte en direction de l’est, vers une conduite d’eau. Il longe le ruisseau qui clapote gaiement tandis que l’on admire la vue sur la vallée du Rhône et les célèbres pointes des Alpes bernoises. Les prairies d’un beau vert cèdent la place à un désert de pierre et de roche. Il est dû au retrait, lors de ces 160 dernières années, du glacier de Chaltwasser scintillant dont la fonte est très rapide. Après avoir franchi des ruisseaux alimentés par l’eau de fonte, on parvient à l’imposante moraine riveraine (stade 1850). Dans la Chaltwassertälli, le chemin monte vers le col de la Chaltwasser. A tout juste 2800 mètres d’altitude, on voit à l’est un lac aux reflets turquoise qui emplit une cuvette libérée de sa glace. La cabane Monte Leone le surplombe sur la gauche. Le paysage est fascinant: pierres colorées et notes de couleur de la flore pionnière. Si l’on a le temps et le courage, il faut rejoindre en 10 minutes le balcon panoramique situé encore plus à l’est, qui offre une vue spectaculaire sur les cassures du glacier et une vue plongeante sur l’Alpe Veglia, en Italie. La suite du parcours s’effectue à la même altitude environ sur un sentier d’éboulis qui mène, de l’autre côté, à la Mäderlicke, le point le plus élevé de l’itinéraire. Après avoir jeté un dernier regard sur le Monte Leone, on emprunte le chemin en zigzags sur la pente raide du Bodmertälli, d’où l’on a une vue étendue sur la vallée du Rhône et la belle pyramide du Bietschhorn. Au point 2307, le chemin vire d’abord vers l’ouest (attention: ne pas manquer la bifurcation). En descendant à travers une forêt de mélèzes clairsemée, on rejoint l’arrêt de bus à l’Unners Schallbett.
Une crête magique N° 0789
Noiraigue • NE

Une crête magique

Le Creux du Van, ce majestueux cirque rocheux qui fait la fierté du canton de Neuchâtel, il faut le voir sous tous les angles. D’en haut, d’en bas, sur les côtés. La randonnée en boucle de Noiraigue à Noiraigue est idéale pour apprécier toutes ces facettes. Elle est exigeante, certes, mais combien belle! C’est au début surtout qu’il faut mouiller sa chemise. Après le passage de l’Areuse, la montée est là. On ne peut y échapper. Régulière jusqu’aux Oeillons, elle se fait franchement raide par la suite. Dans les 14 Contours, la vue se dégage. On s’élève. La vallée de La Sagne est presque à hauteur des yeux. Encore quelques pas entre les épicéas et les feuillus et, soudain, sans avertir, le cirque est là. Magnifique, impressionnant, inquiétant … Pour se rassurer, le regard se porte vers l’est. On y voit le lac de Neuchâtel, le lac de Bienne avec l’île de Saint-Pierre, chère à Rousseau. Les pâturages, situés au-delà du Mur de l’amitié – ce bel ouvrage de pierres sèches –, adoucissent le paysage. La Ferme du Soliat incite à faire une halte. L’endroit peut être très fréquenté. Il est au bout de la route carrossable. Parfois, au bord de la falaise, on fait de surprenantes rencontres: des bouquetins placides regardent passer les randonneurs. On les entend penser: «Que de monde ici …» C’est le moment de redescendre pour voir le Creux du Van d’en bas. Retour en forêt, sur des chemins qui conduisent en pente douce presque jusqu’au pied de la falaise. La Fontaine froide (4,1 degrés en permanence en raison du pergélisol) offre son eau. Un peu plus loin, la Ferme Robert, pleine d’histoire, invite à casser la croûte avant de rejoindre Noiraigue.
Avec les enfants à la cabane Coaz N° 0796
Stn Murtèl — Roseg • GR

Avec les enfants à la cabane Coaz

Cette randonnée panoramique de deux jours vers la cabane Coaz est intéressante, et pas seulement pour les familles. Elle débute à la station intermédiaire du téléphérique de Corvatsch, sur des chemins relativement plats et larges où les enfants pourront prendre de l’avance. La première heure ne présente aucune difficulté si ce n’est une courte montée sur la fin pour rejoindre le refuge de Fuorcla Surlej qui offre une vue magnifique sur le Piz Bernina et les montagnes environnantes. A partir de là, le chemin se rétrécit et est jalonné de ruisseaux, généralement dotés de passerelles en bois. Du fait de ces nombreux cours d’eau, mieux vaut prévoir davantage de temps avec des enfants. La cabane Coaz, trônant majestueusement sur le glacier de Roseg, est visible de loin, mais il reste encore un bon bout de chemin à faire le long du versant. Le deuxième jour, la randonnée se poursuit par la descente vers le lac glaciaire, plus éprouvante car parsemée de grosses pierres. Même si le chemin n’est jamais vraiment exposé ni dangereux, il convient là encore de prévoir suffisamment de temps. Si, la veille, les marmottes ne se sont pas montrées, c’est maintenant l’occasion de les observer. Le coin en regorge! A l’extrémité du lac glaciaire, un banc invite à faire une pause avant d’entamer la dernière étape vers l’hôtel Roseg. Celle‑ci peut en effet paraître longue sur le lit asséché de la rivière. Quelle chance qu’une calèche attende devant l’hôtel pour reconduire les randonneurs fatigués à Pontresina.
La crête au-dessus d’Adelboden N° 0788
Tschentenalp — Sillerenbühl • BE

La crête au-dessus d’Adelboden

La recherche de la Vogellisi débute sur la Tschentenalp. Sur un chemin qui doit être du goût de cette ancienne herboriste: il passe par une région sauvage et délaissée. Un remède secret contre les genoux flageolants serait le bienvenu sur le flanc sud du Gsür. La randonnée franchit transversalement l’énorme entonnoir du Stigelbach sur la pierre de schiste qui tombe abruptement. L’ascension vers l’Albristhore débute vers la Furggialp, d’abord par un pré raide, puis, à partir du col de Furggeli, par un grand champ d’éboulis. Ici, le sentier n’est plus marqué, et l’on doit faire soi-même des choix à certains endroits. Par moments, il faut également faire usage de ses mains, ce qui n’est pas pour les alpinistes novices. Les efforts dépensés durant l’ascension sont récompensés par le panorama superbe offert par le point le plus élevé de la chaîne du Niesen. La randonnée continue jusqu’au Lavey, sur la crête qui plonge vers Stigelschwand et d’où le parcours effectué est visible à tout moment. Au Seewlehore, on aperçoit le chemin quelques dizaines de mètres en contrebas, sans toutefois apercevoir le tracé qui descend. Le chemin de la crête se termine sur la crête du Lavey, où l’on peut poursuivre vers le col du Hahnenmoos ou vers la télécabine du Sillerenbahn. Les précipices sont à présent derrière. La Vogellisi a connu une fin différente: lors d’une journée d’octobre où le foehn soufflait, l’herboriste, âgée de plus de 90 ans, a soudain vu trouble, a trébuché et est tombée dans le précipice. Cela a brisé le cœur de son fier corbeau en plein vol, et l’oiseau magnifique est tombé de la crête d’Aemmerten avec la Vogellisi. Cette crête peut également être visitée sur le sentier Aeugi-Lowa.