Propositions de randonnées • Suisse Rando

1607 entrées ont été trouvées
De Morges à Allaman N° 1582
Morges — Allaman gare • VD

De Morges à Allaman

Autrefois ville commerciale d’envergure sur le Léman, Morges est aujourd’hui avant tout une cité touristique. Le centre-ville recèle des petits restaurants servant des crus locaux, des marchés et des commerces animés. Morges est aussi appelée la Fleur du Léman, car elle accueille tous les ans la Fête de la Tulipe au retour du printemps. La randonnée débute à la gare de Morges. Pour commencer, l’itinéraire mène jusqu’au débarcadère à travers le centre-ville animé. Il suit le bord du lac Léman, passe devant le château et à travers le parc de l’Indépendance, qui accueille la Fête de la Tulipe en avril. Les randonneurs suivent ensuite le sentier didactique de la truite sur ses sept kilomètres, en longeant les berges du lac jusqu’à l’embouchure du Boiron. L’itinéraire remonte ensuite le long de la paisible rivière, en la traversant à plusieurs reprises. Le sentier de la truite propose douze lieux d’observation équipés de panneaux didactiques pour découvrir les richesses naturelles et historiques de la région, dont notamment les vestiges d’un village préhistorique lacustre, la faune et la flore de la ceinture littorale, la pêche et les principaux poissons du Léman. À la fin du sentier thématique, l’itinéraire redescend sur St-Prex, un petit bourg médiéval qui vaut le détour. Le point fort suivant, l’Aubonne, n’est qu’à quelques kilomètres. Cette rivière protégée semble couler loin des zones bâties, dans un environnement relativement sauvage, pour aller se jeter dans le Léman. Le dernier tronçon monte à travers les vignes en direction d’Allaman, dont le château est visible de loin. La gare est située à quelque 500 mètres du village.
De Ilanz à Versam N° 1581
Ilanz — Stn. Versam-Safien • GR

De Ilanz à Versam

Il y a 10 000 ans, des milliards de mètres cubes de roches ont été précipités vers la vallée de Flims. C’est ainsi que se sont progressivement formées les gorges du Rhin, «Ruinaulta» en romanche, creusées dans la roche calcaire. D’impressionnantes formations rocheuses et des paysages fluviaux sauvages ont alors vu le jour. Des oiseaux rares tels le Petit Gravelot et le Chevalier guignette nichent dans les gorges du Rhin. Dans les pinèdes sur les versants des gorges, différentes sortes d’orchidées, parfois rares comme le sabot de Vénus, prospèrent. La randonnée commence à Ilanz. Il est recommandé aux marcheurs qui ont le temps de faire un tour dans la vieille ville. Un circuit mis en scène avec des acteurs permet de se faire une idée de la vie dans la «première ville sur le Rhin» au XVIe siècle. Ensuite, le chemin de randonnée de montagne suit le Rhin antérieur. Le paysage fluvial entre Ilanz et Reichenau, avec ses forêts alluviales et ses îles, est aussi apprécié des amateurs de kayak que l’on peut, avec un peu de chance, observer se débattre avec le courant. En chemin, des aires de grillades, dont certaines mettent même du bois à disposition, invitent à faire une pause. Il est possible d’écourter la randonnée en s’arrêtant à la gare historique de Valendas-Sagogn pour parcourir la partie reculée des gorges en train. Les randonneurs se sentant encore d’attaque devraient cependant impérativement continuer à pied jusqu’à la gare de Versam-Safien, et ce pour deux raisons: premièrement, parce que le paysage est de plus en plus beau et impressionnant, avec des parois de roches calcaires se dressant à 300 mètres de haut et des formations rocheuses étranges bordant les gorges; deuxièmement, parce que la gare abrite un excellent petit restaurant mystique.
Sur les hauteurs du lac de Zurich N° 1579
Meilen — Feldbach • ZH

Sur les hauteurs du lac de Zurich

Il y a 12 000 ans, le bassin du lac de Zurich était creusé par le glacier de la Linth. Cet héritage pittoresque dessiné par la glace apprécié tant des Romains que des Alamans et des Habsbourg est aujourd’hui l’une de plus grandes agglomérations de Suisse. Quiconque se promène sur les versants sud de la montagne du Pfannenstiel s’en rendra cependant à peine compte: le dos tourné à l’agglomération, le regard embrasse les Alpes glaronaises et de Suisse centrale; un panorama composé de forêts, de pâturages et de vignes. Au départ de la gare de Meilen, la randonnée suit d’abord les indicateurs de direction pour Uetikon avant de bifurquer à gauche après un bon quart d’heure, pour monter en direction du Pfannenstiel antérieur. Ici, au Meilemer Tobel, un pont de 62 mètres, le plus long de son type dans le canton de Zurich, traverse la rivière Beugenbach. Quelque 20 minutes plus tard, au hameau de In der Au, le chemin rejoint l’itinéraire circulaire 84 autour du lac de Zurich. Entre Männedorf et Stäfa, les marcheurs ne manqueront pas de remarquer que l’itinéraire bordé d’églantiers, de clématites et de noisetiers monte avec une régularité étrange pour mener finalement sur un viaduc. Il s’agit de l’ancienne ligne de chemin de fer entre Wetzikon et Meilen. Cette liaison, qui reliait l’Oberland zurichois avec le lac de Zurich, a vu le jour vers la fin du XIXe siècle, à l’époque de l’euphorie pour les chemins de fer. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, d’importants assainissements étaient nécessaires. L’exploitation prendra fin en 1950. Plus on se rapproche de la frontière avec le canton de Saint-Gall, plus on se croit à la campagne. L’itinéraire traverse un site protégé. En longeant des paddocks et des champs de maïs, les marcheurs arrivent à Feldbach pour amorcer une montée raide dans un petit vignoble, avant de rejoindre la gare.
Au dessus du lac de Thoune N° 1576
Tschingel ob Gunten, Dorf — Heiligenschwendi, Reha Z. • BE

Au dessus du lac de Thoune

Jusqu’à la fin du XIXe siècle, la Suisse était largement pourvue d’un système d’alerte sophistiqué. Placées sur des sommets visibles au loin, des tours de guet (les «signaux», ou «Chutzen» chez les Alémaniques) servaient à donner rapidement l’alerte à la population par des feux ou des signaux de fumée. L’Ancienne Berne en comptait plus de 150 entre le Rhin et le Léman. La tour Blueme en faisait partie et transmettait les alertes par exemple à la tour du Bantiger, située à 30 kilomètres, non loin de Berne. À l’époque, ces hauteurs accueillaient des pâturages et n’étaient donc pas boisées. De nos jours, la tour construite en 1984 dépasse de justesse les cimes des arbres et offre une vue panoramique sur les Alpes bernoises. La randonnée débute à Tschingel, un petit village ensoleillé sur les hauteurs du lac de Thoune. Le chemin est facile à trouver: il suffit de suivre les panneaux en direction de Blueme. Très escarpé, le premier tronçon traverse en ligne droite des pâturages et des prairies en fleur pour rejoindre Margel. Après cet effort, les randonneurs peuvent s’accorder une petite pause sur le banc et apprécier la vue sur le lac de Thoune et les sommets bernois. Après Tschingelallmi, on poursuit sur un sentier rocailleux pour traverser une splendide forêt. Des épicéas hautes-tiges se dressent sur un lit vert vif de buissons de myrtilles et le chemin est ponctué de souches recouvertes de mousse. Ainsi, les derniers mètres de dénivelé se font sans peine. Au pied de la tour panoramique, des aires parfaitement aménagées attendent les amateurs de grillades. À la descente, l’itinéraire emprunte d’abord un chemin forestier, puis un sentier raide jonché de racines vers Wolfgruebe. On suit ensuite la route forestière pendant une dizaine de minutes, avant d’emprunter l’escalier menant au centre de réadaptation Heiligenschwendi.
Randonnée hivernale avec vue panoramique N° 1193
Verbier, Crettaz Cô — Verbier TV • VS

Randonnée hivernale avec vue panoramique

L’arrêt de bus «Verbier, Crettaz Cô» se trouve légèrement à l’écart des possibilités de restaurations. Mais la randonnée hivernale commence ici même. Suivre la route sur 100 mètres, tourner ensuite à gauche, traverser le quartier de Périn et passer le Centre Sportif. Dans la partie inférieure, en passant Les Pampras en direction de Chevillard, le chemin étroit n’est pas préparé, mais probablement toujours facile à parcourir. Le chemin parfaitement entretenu débute à une altitude de 1700 mètres environ, où plusieurs chemins, malheureusement sans toponymes, se croisent. L’itinéraire continue vers l’ouest à travers un magnifique tronçon boisé, puis grimpe petit à petit jusqu’au Mayen du Bri en passant par Les Preteires. La vue s’étend toujours plus loin, notamment jusqu’aux sommets du Grand Combin ainsi que vers l’ouest, où des sommets de granit anguleux marquent le début du massif du Mont-Blanc. Encore une dernière petite montée pour rejoindre Les Planards, où deux restaurants de montagne tentent d’attirer des clients. Tous deux offrent le même panorama donc le choix se fera en fonction des menus qu’ils proposent. La descente emprunte le même chemin. Il est cependant également possible de bifurquer à l’est depuis Le Mayen du Bri jusqu’au Sonalon. Il s’agit ici des maisons les plus hautes de Verbier. De là, les chemins pour descendre jusqu’à Verbier sont nombreux. Peu importe l’itinéraire emprunté, cela vaut la peine de se promener dans les rues principales avec leurs boutiques et restaurants. Malgré sa grande taille, une grande partie du village a été construite en bois et on n’y trouvera pas de constructions en béton démesurées. Il est pratiquement inévitable de ne pas entendre parler suédois ici ou là. En effet, Verbier reste une destination populaire auprès des hôtes scandinaves. Le chemin du retour se fait en bus ou en télécabine, qui se situe à l’extrémité est de Verbier.
Le Val Fex: un rêve blanc en Engadine N° 1134
Sils/Segl Maria, Posta • GR

Le Val Fex: un rêve blanc en Engadine

De tout temps, la Haute-Engadine a attiré de nombreux artistes que les paysages inspiraient. La randonnée hivernale au Val Fex est particulièrement recommandée aux personnes qui souhaiteraient aussi s’inspirer de cette ambiance de contes de fées. La diversité est de mise: le chemin longe le bruissant ruisseau Fedacla, traverse des forêts de conifères recouverts de neige et passe sous une galerie en bois. Depuis l’arrêt de bus, on parvient à l’hôtel Privata en passant par la rue Chesa Alva où commence la randonnée hivernale à travers le Val Fex. Au début le chemin est plat, mais il commence ensuite à monter légèrement. Après un bref temps de marche, on atteint la galerie rustique en bois. Ensuite, le chemin en direction de Fex Platta est un peu plus pentu. La bonne préparation du chemin permet également aux enfants de participer sans problème à la randonnée. Après une marche d’une trentaine de minutes, on arrive à Fex Platta. Là, à 1890 mètres d’altitude, se trouve la pension Chesa Pool. La terrasse invite les marcheurs à prendre place et à déguster une boisson chaude au soleil. Après cette courte pause, on se remet en route sur le chemin de randonnée hivernale, qui passe d’abord sur un petit pont et devant un enclos de chèvres avant d’entamer une nouvelle ascension, cette fois un peu plus brève. Une fois à Fex Crasta, on aperçoit l’hôtel Sonne Fex. Une trentaine de minutes plus tard, on arrive à un croisement. Les randonneurs qui souhaitent admirer la vue depuis le belvédère de Güvè continuent de gravir la pente raide durant un petit quart d’heure. L’effort en vaut la peine à tous les coups. De retour en bas, on tourne à gauche à l’intersection. D’ici, il reste une bonne heure pour rejoindre le point de départ. Le chemin de randonnée hivernale traverse la forêt et rejoint la piste de ski de fond sur une courte distance. Dès que l’on sort de la forêt, plusieurs chemins se croisent et mènent à l’arrêt de bus.
Nevère du Monte Generoso N° 1588
Generoso Vetta • TI

Nevère du Monte Generoso

Sur le Monte Generoso, deux mondes coexistent: depuis 2017, le restaurant «Fiore di pietra» se dresse en face de la station supérieure de la ligne ferroviaire Monte Generoso. Cette «fleur» composée de tours en pierre et de façades en verre a été conçue par l’architecte tessinois Mario Botta. A moins de 1 kilomètre, des nevère, «frigos» en pierre datant des XVIIIe et XIXe siècles, se dressent à flanc de coteau. Ce sont les vestiges d’une époque où le Monte Generoso était dédié à l’agriculture. Pour garder le lait frais assez longtemps pour en faire du beurre, les paysans conçurent des abris cylindriques à deux tiers creusés dans le sol et dotés d’un toit plat. En début d’année, ils les emplissaient de neige pour y poser en été de boilles à lait. Avant d’entamer le circuit de randonnée qui permet de voir onze nevère, un crochet par le sommet s’impose: la vue sur le sud du Tessin, le Piémont, les Alpes et le lac de Lugano est splendide. De la station supérieure de la ligne Monte Generoso, le circuit mène aux alpages abandonnés de Piana et Nadigh. Trois nevère sont libres d’accès; on peut descendre dans l’intérieur obscur de l’un d’eux à Nadigh. Le chemin ourlé d’anciennes dalles en pierre continue vers l’alpage abandonné de Génor, un vrai bijou. La vue sur la Valle di Muggio y est superbe. Il est agréable de se reposer à l’ombre des arbres qui dominent les quatre nevère avant de poursuivre sous un soleil de plomb jusqu’à l’arrêt Bellavista au sommet du Monte Generoso. Le dernier nevère de la randonnée se dresse à Generoso Vetta. L’alpage est encore exploité, comme en attestent les vaches qui paissent à l’ombre de l’œuvre de Mario Botta.
De San Lucio au Monte Bar N° 1589
Bogno — Corticiasca • TI

De San Lucio au Monte Bar

L’itinéraire commence à Bogno: à côté de l’ancienne douane, le chemin bifurque pour monter à l’Alpe di Cottino par le Val Giumela. Il traverse des forêts ombragées et prend rapidement de la hauteur. En chemin, des panneaux racontent l’histoire de la région. Après des catastrophes dévastatrices et une surexploitation des sols, la vallée a été reboisée à partir des années 1880. Aujourd’hui, le Val Colla compte quatre fois plus de forêts qu’il y a 150 ans et les alpages situés en contrebas du sommet de Gazzirola risquent de se transformer en terres boisées. Pour enrayer l’embroussaillement de l’Alpe di Cottino, pas moins de 360 vaches sont mises à contribution. Après une dernière petite montée, les randonneurs arrivent à la Capanna San Lucio. Il n’y a qu’un pas pour rejoindre le col Passo di San Lucio ainsi que le rifugio et l’église médiévale du même nom. La vue y est vaste et donne sur le Val Cavargna et le lac de Côme en Italie, puis le Val Colla et le lac de Lugano et même, au loin, le Mont-Rose. Derrière le Rifugio San Lucio, le chemin bifurque vers l’Alpe Pietrarossa en direction du Monte Bar. L’itinéraire zigzague sur un terrain presque sans dénivelé, bordé de ravins creusés par l’eau. Des vaches, des chèvres et des moutons paissent à l’alpage Pietrarossa, qui produit du fromage. Le tronçon suivant, toujours dans les hauteurs, mène au refuge forestier Piandanazzo, puis rejoint par la route forestière la Capanna Monte Bar, qui jouit d’un panorama splendide. Depuis la cabane, on emprunte le chemin qui descend à l’alpage Musgatina. On entre à nouveau un peu plus dans les forêts pour atteindre finalement l’arrêt de bus à Corticiasca.
Hospitalité hivernale à Hoch Ybrig N° 1198
Hoch-Ybrig, Talst. Weglosen — Druesberghütte • SZ

Hospitalité hivernale à Hoch Ybrig

Alors que le souffle forme une buée dans l’air froid du matin, le cri d’un oiseau retentit; outre ce cri, seul le crissement régulier des raquettes rompt le silence. Ce n’est pas toujours le cas sur le chemin qui mène à la cabane de Druesberg. La montée est commune aux skieurs, aux randonneurs en raquettes, aux randonneurs hivernaux et même aux lugeurs plus tard dans la journée, lors de leur descente effrénée. Néanmoins, la montée reste un vrai plaisir, surtout lorsque les sapins et sommets sont recouverts d’une épaisse couche de neige fraîche. Depuis la station de Weglosen, le sentier longe la vallée avant de gravir une pente raide pour écourter le premier virage. Les randonneurs empruntent ensuite le chemin carrossable qui décrit de larges courbes à travers la forêt de Chäserenwald jusqu’aux pâturages hivernaux situés à 1420 m d’altitude. Il faut compter encore une demi-heure et 160 mètres de dénivelé avant d’atteindre la cabane de Druesberg; on peut continuer sur le chemin de randonnée hivernale balisé ou couper à travers champs. Il reste peut-être même un peu de souffle aux randonneurs pour faire une boucle supplémentaire en direction de la cabane de Sattlerhütte ou de la chapelle de Druesberg. Quoi qu’il en soit, il est possible de faire une agréable pause à la cabane accueillante, qui dispose également de 50 lits. Fondue, röstis aux lardons ou schublig zougois, même la plus grande faim sera rassasiée ici. Le temps passe vite lorsque l’on profite des rayons de soleil et de la magnifique vue sur les sommets de Hoch-Ybrig. Il est bientôt l’heure de réfléchir à la descente. Outre en raquettes, les randonneurs peuvent redescendre en Snow-Gämel (un tabouret monté sur un ski carving qui se pilote à l’aide de poignées latérales), en luge, en «chameau à neige» ou en «tram à neige». Tous ces véhicules peuvent être loués à la cabane. Difficile de faire son choix...
La vallée de la Rontal, aux portes de Lucerne N° 1585
Luzern, Unterlöchli — Gisikon-Root • LU

La vallée de la Rontal, aux portes de Lucerne

Une soirée du samedi qui s’éternise et voilà que le dimanche est déjà bien entamé. Faut-il pour autant s’énerver d’avoir raté le premier train pour les montagnes? Non, car le chemin panoramique de la Rontal aux portes de Lucerne est magnifique, riche en aventures et aisément accessible en transports publics. L’itinéraire commence à l’arrêt «Unterlöchli», à dix minutes en bus de la gare de Lucerne. Tout le parcours est doté d’indicateurs de direction blancs. Il a été inauguré en 2018 grâce à une étroite collaboration entre les communes pour permettre à la population de jouir d’une randonnée en continu. Pour ce faire, le réseau de chemins de randonnée pédestre a été complété, de jolis bancs installés et trois belles aires de grillades aménagées. Ce chemin, qui alterne entre des prés ouverts invitant à oublier le stress quotidien et des passages silencieux en forêt, a beaucoup à offrir. Après avoir traversé le premier charmant ruisseau, les randonneurs empruntent un chemin plat à travers des vergers, longent un biotope et croisent des fermes très actives, dont certaines vendent des produits locaux. À partir de Spächte, le tronçon est en grande partie revêtu en dur et à Oberdierikon, il traverse une route très fréquentée. Après ce passage, les randonneurs sont plus fortement sollicités et la randonnée, plutôt raide, en devient vraiment une. L’itinéraire s’étend longuement dans la forêt en partie sur un sentier, traverse des ravins escarpés en empruntant parfois des escaliers. Le foyer aménagé, les tables et les bancs permettent une pause grillades avant de profiter de nouveau, à Obermettlen, d’une jolie vue sur la Rontal. À partir d’Unterkienzen, l’itinéraire quitte le chemin panoramique de la Rontal et retourne en terres civilisées, en redescendant sur un tronçon raide, en partie sur des routes, vers la gare de Gisikon-Root. On peut alors rejoindre Lucerne en train en un quart d’heure et profiter de la soirée du dimanche entre amis.
Au pays des rubans de soie N° 1529
Sommerau — Rothenfluh • BL

Au pays des rubans de soie

Cette randonnée suit les traces de la passementerie, un artisanat qui fut l’emblème de la région. La population locale vécut en effet longtemps du tissage des rubans de soie. Chaque maison, ou presque, disposait alors d’un métier à tisser. A l’apogée de l’activité, quelque 10 000 travailleurs à domicile fabriquaient de beaux rubans destinés aux grands et riches de ce monde. Une époque révolue: aujourd’hui, les rubans n’ornent plus que les nombreux arbres de mai, symboles de fécondité érigés près des fontaines des villages. La campagne bâloise, le Baselbiet, ravira les promeneurs. L’itinéraire commence à Sommerau, où le passage longeant brièvement la voie de chemin de fer vers le Giessen et Rünenberg permet d’éviter l’asphalte. La petite vallée se franchit par des forêts et des champs avant que les marcheurs ne débouchent au Stierengraben, où la chute du Giessen offre un bel exemple de la géologie du Jura tabulaire: l’eau se précipite depuis une roche plissée dans un site en forme de demi-arène. L’itinéraire se poursuit vers Rünenberg, traverse le village, puis des vergers de cerisiers. Suit alors la descente par l’Eital, une vallée dont le versant septentrional comporte plusieurs grottes. Il est possible de monter quelques mètres dans la grotte Bruderhöhle, en étant muni d’une lampe de poche. Voici bientôt Wenslingen, où un détour par la place principale s’impose. Si la traversée des champs et des prairies vers Oltingen se fait au printemps, la floraison des cerisiers sera au rendez-vous. Le joli jardin de curé d’Oltingen se prête au pique-nique. La randonnée se poursuit enfin le long du cours d’eau Ergolz jusqu’à une nouvelle cascade, puis passe près des étangs de Tal avant de rejoindre Rothenfluh.
Randonnée de Melchsee-Frutt à Tannalp N° 1533
Melchsee-Frutt • OW

Randonnée de Melchsee-Frutt à Tannalp

Melchsee-Frutt offre à chacun de nombreuses possibilités de pratiquer les sports d’hiver sur des pentes faciles et de profiter de la neige. Cette randonnée hivernale mène du lac de Melchsee à son voisin, le Tannensee, en passant par Distelboden, puis à l’alpage de Tannalp, d’où l’on retourne à Melchsee-Frutt en empruntant un chemin rectiligne. De la station supérieure de Melchsee-Frutt, il faut d’abord descendre sur la droite jusqu’à Frutt, un véritable petit village alpestre qui abrite même quelques commerces. Longeant la rive droite du Melchsee, on parvient ensuite à la chapelle, située sur une petite presqu’île qui s’avance sur le lac gelé et à laquelle on accède par un pont. La randonnée passe ensuite par Distelboden et la station inférieure du téléphérique de Bonistock. D’ici, on emprunte le chemin de randonnée hivernale balisé qui effectue un vaste demi-cercle jusqu’au Tannensee. Le chemin longe le barrage jusqu’à la rive droite du lac. Puis c’est par un chemin de randonnée hivernale que l’on parvient à l’auberge de montagne de Tannalp, en bordure du hameau. Pour le retour, on emprunte le même itinéraire jusqu’au barrage, puis un deuxième tracé en ligne droite sur un chemin large et sûr qui longe la pente rocheuse du Bonistock jusqu’aux bâtiments d’alpage de Mülleren. Le retour à la chapelle marque la fin du circuit. L’ascenseur panoramique, proche de là, permet d’alléger de 40 mètres la petite montée jusqu’à la station supérieure. La randonnée rallie les deux lacs sur un parcours sans grand dénivelé et offre une vue grandiose sur les Alpes environnantes: le Bonistock, le Rotsandnollen, le Graustock, le Titlis ou encore les Wendestöcke.
Sur la Dent du Chamois N° 1535
Châtel-sur-Montsalvens — Estavannens-Dessous • FR

Sur la Dent du Chamois

Les armaillis, les fromagers d’alpage fribourgeois, la confectionnaient avec des ingrédients simples ou disponibles sur place, en montagne. Désormais, c’est dans les buvettes d’alpage qu’elle fait la joie des marcheurs: la soupe de chalet, un potage copieux à base de pommes de terre, de cornettes, de lait, d’épinards sauvages et d’orties. Sans oublier la crème double et le Gruyère AOP. Si on peut aisément confectionner ce plat coupe-faim chez soi et l’emporter en randonnée dans une bouteille thermos, il est tout aussi agréable de se la faire servir sur la terrasse ensoleillée d’une auberge gruérienne, par exemple celle de la Pinte du Pralet, dans la vallée du Motélon. Pour préparer son estomac aux festivités, on attaque l’excursion à Châtel-sur-Montsalvens. Après une jolie descente vers le lac, l'itinéraire longe sa rive par un sentier forestier. Lorsqu’ils atteignent le ruisseau du Motélon, les marcheurs le suivent durant près d’une heure, jusqu’à la Pinte du Pralet. Malheureusement, une grande partie de ce tronçon est asphaltée. Après s’être régalés de soupe de chalet et d’autres spécialités régionales, les randonneurs entament sur le côté droite de l’auberge leur première montée du jour en direction du col de la Forcla, dans un paysage typiquement gruérien, parsemé de chalets d’alpage et de pâturages verdoyants. Depuis le col, un sentier escarpé permet d’atteindre le sommet de la Dent du Chamois, puis d’en redescendre. Cet aller-retour vaut la peine: la vue sur les Préalpes fribourgeoises est splendide! Revenus au col, les marcheurs amorcent leur descente en direction d’Estavannens-Dessous, d’abord à travers des pâturages, puis sur une alternance de petites routes de campagne et de sentiers.
En raquettes sur le Gumm N° 1532
Melchsee-Frutt • OW

En raquettes sur le Gumm

La télécabine qui relie Melchsee-Frutt dépose les visiteurs aux abords d’un véritable petit village alpestre. Pour y accéder, il suffit d’emprunter le chemin qui mène au lac. Sur ce tronçon, pas besoin de raquettes: ce n’est qu’à Distelboden qu’il faut les chausser. D’ici, suivre l’itinéraire marqué de piquets roses en direction du Gumm, la crête qui s’étend du Balmeregghorn à Ärzegg et Tannalp. Le terrain n’est pas escarpé mais légèrement vallonné et extrêmement varié. Un coin idéal pour la randonnée en raquettes, en somme. Depuis le point culminant, soit la croix située à 2141 m d’altitude, la piste de randonnée en raquettes file en ligne droite vers le nord-est, longeant la rive gauche du Tannensee avant d’atteindre l’auberge de montagne de Tannalp. Cet ancien cantonnement militaire situé à l’orée d’un hameau alpestre a du charme. C’est ici que se termine la randonnée en raquettes. La deuxième partie du circuit consiste en une agréable randonnée hivernale qui longe la rive droite du Tannensee pour revenir à Melchsee-Frutt. Au lieu de traverser le petit village de Frutt, on peut emprunter l’ascenseur panoramique. D’hôtels en maisons de vacances, on rejoint ensuite la station supérieure. Lorsque les conditions neigeuses sont bonnes, on peut effectuer cette randonnée en raquettes tout l’hiver. Ici, la saison hivernale s’achève généralement début avril, lorsque les premières fleurs éclosent dans la vallée. C’est alors le lac, et non la neige, qui attire les visiteurs. Il est temps pour les hôtels et les restaurants de Melchsee-Frutt de fermer, tandis que les employés des remontées mécaniques se préparent pour la saison estivale.
Le long des voies ferrées en Appenzell N° 1534
Heiden — Wartensee • AR

Le long des voies ferrées en Appenzell

Cette randonnée suit la ligne ferroviaire Rorschach–Heiden, qui mesure 7 kilomètres de long, dont 5,5 s’effectuent sur un tronçon à crémaillère. En été, lorsque la météo est bonne, ce train circule avec des wagons ouverts et fermés. Les wagons ouverts ont plus de 140 ans. Ils datent de l’époque où la station de cure de Heiden était aussi réputée que Saint-Moritz ou Zermatt. Peu après le début de la randonnée à Heiden, les marcheurs jouissent d’un premier point de vue sur le lac de Constance avant de s’enfoncer dans la forêt en direction de Heidentobel. Des emplacements près du pont du Mattenbach invitent à pique-niquer et à se rafraîchir les pieds dans la rivière. L’itinéraire suit la ligne ferroviaire de plus ou moins près à gauche dans le sens de la marche. Troncs d’arbre, nichoirs et maisons en tavillons donnent du charme à la randonnée. Peu après Unterau, le chemin se dédouble, suit le panneau indiquant «Wienacht» et contourne Schwendi. Au-dessus de la gare de Wienacht-Tobel, une aire de grillade fournie en bois et dotée d’un gril attend les randonneurs. De là, le chemin continue à travers bois en direction de Wartensee. Ce tronçon est idéal pour une randonnée familiale, car il passe toutes les 30 minutes devant une halte des RHB. On peut ainsi monter où l’on veut à bord du train, ce qui est très pratique avec des enfants. Le château de Wartensee, avec ses vieux murs de pierre, ses fentes en forme de croix et son armure de chevalier, charme petits et grands. Cet ancien château médiéval héberge aujourd’hui un hôtel-restaurant et des salles de conférence.
Une zone alluviale aux portes de Bâle N° 1531
St-Louis, Pet. Camargue • EU

Une zone alluviale aux portes de Bâle

Enfants ou adultes, tous les visiteurs de la Petite Camargue Alsacienne se transforment bien vite en ornithologues en herbe. Une fois qu’ils ont contracté le virus de l’observation, ils commencent à reconnaître les différents chants d’oiseaux. Cette randonnée familiale part à la découverte des mélodieux rossignols, entre mi-avril et fin mai, le long de la rue du Canal, puis sur la rive gauche du canal de Huningue. Les rossignols affectionnent tout particulièrement les berges des rivières. Le sentier de la «Mittlere Au» quitte le canal, sur la gauche, pour rejoindre le cœur de la Petite Camargue Alsacienne. Il traverse la forêt, puis serpente le long des bras de rivières où nichent des cygnes. A l’observatoire n° 5, les jumelles permettent de voir les oiseaux d’eau sur les mares lointaines. Au niveau de la tour, le chemin se ramifie. Les enfants ne savent que choisir. Partir vers la gauche et l’observatoire n° 6, qui est peut-être le pavillon le plus passionnant de l’«étang U», puisqu’il est situé directement au bord de l’eau et que les arbres sont emplis de nids, ou poursuivre tout droit vers l’«étang Nord»? Les deux chemins se rejoignent à la pisciculture, une ancienne installation impériale qui abrite aujourd’hui l’administration de la réserve naturelle et la station d’observation de l’Université de Bâle. Des places pour le pique-nique sont installées ici et, le week-end, on peut souvent y boire un café. Près de la maison des iris, les enfants apprécieront l’hydroplantarium. Ils pourront se coucher sur les passerelles et observer le monde aquatique. Vient ensuite le chemin de la Pisciculture, qui permet de rejoindre l’arrêt de bus.
Géologie autour de la colline du Hirnichopf N° 1528
Nunningen, Oberkirch — Wasserfallen • SO

Géologie autour de la colline du Hirnichopf

C’est le monde à l’envers dans le Jura plissé: les collines sont devenues des vallées, les vallées des collines. Les géologues nomment ce phénomène l’inversion du relief. Il résulte de l’érosion qui a détruit de hautes chaînes de montagnes. C’est arrivé à Nunningen, comme l’explique un panneau aux ruines de Gilgenberg. On y accède à travers les alpages depuis l’arrêt «Nunningen, Oberkirch». Depuis les ruines, le chemin passe sous le flanc ouest de la Geissflue, rejoint Chrüzboden, puis continue sur la droite vers Meltigerberg. Pour rejoindre le Hirnichopf, il faut d’abord suivre la route. Les randonneurs traversent des pâturages, empruntent une route forestière, puis un chemin à travers bois jusqu’au sommet. De là, ils parcourent le Zinglenberg, au-dessus des falaises abruptes de la Roti Flue, jusqu’au Nunningenberg. Des notions de géologie permettent d’associer ces collines et ces vallées à des chaînes de montagnes. Le col encaissé de Ulmethöchi devient alors une colline, le Geitenberg une vallée. Depuis le Nunningenberg, les randonneurs traversent les prairies sur la droite, puis suivent la route vers le Stierenberg. L’itinéraire monte, puis redescend à travers de maigres pâturages vers Ulmethöchi, puis traverse de riches alpages en direction du Geitenberg. Peu avant la ferme de Bürten, le chemin bifurque à droite vers le Schattberg. Après avoir emprunté une brèche dans la roche, on débouche sur la colline de Vogelberg, puis on remonte jusqu’au Passwang. Le chemin traverse une forêt clairsemée le long de l’arête rocheuse du Passwang, atteint Hintere Wasserfallen, puis monte jusqu’à la station supérieure de la télécabine de Wasserfallen.
Sur les hauteurs de la Valle Maggia N° 1584
Ponte Brolla — Maggia • TI

Sur les hauteurs de la Valle Maggia

Une mer de fougères, un pont en pierre pittoresque et trois ânes à flanc de talus: la vallée du cours d’eau Ri da Riei est un havre de paix. Seul le sommet de la Colma sépare cette vallée sauvage, où arbres et plantes peuvent pousser en toute sérénité, de la Valle Maggia, plus animée. Ici, des maisons en pierre vides, parfois en ruines, témoignent d’une autre époque. Le point de départ à Ponte Brolla impressionne: il suffit de traverser le pont, de laisser derrière soi quelques palmiers puis de plonger son regard dans les eaux turquoises pour oublier son quotidien. Après avoir traversé Tegna, on emprunte un chemin en pierre escarpé pour grimper à la petite chapelle Sant’Anna, sans oublier de se retourner pour admirer la splendide vue sur le delta de la Maggia et le lac Majeur. On longe ensuite la vallée enchanteresse le long du Ri da Riei, pour rejoindre le hameau de Streccia, où le cours d’eau prend sa source. Le chemin est parsemé d’imposants châtaigniers, de troncs creux et de souches d’arbres. Un panneau apprend aux marcheurs que ces arbres remportent le nom de «géant» lorsque leur circonférence atteint sept mètres. Trois géants se dressent aux alentours de Dunzio. Ils ont entre 350 et 700 ans, ont survécu à des incendies de forêt, des maladies et à la foudre et sont considérés comme monuments naturels. À partir de Dunzio, l’itinéraire suit une route asphaltée sur quelques kilomètres, avant de bifurquer sur un nouveau chemin de randonnée. Les marcheurs pénètrent progressivement dans la Valle Maggia, habitée, pour découvrir un autre point fort entre les villages bien conservés d’Aurigeno et de Moghegno: un petit détour les mène à la chute du Ri di Dentro, qui dévale une falaise pour s’engouffrer dans un bassin pittoresque. Enfin, en traversant le nouveau pont, on atteint Maggia, but de la randonnée.
Terrasses abruptes sur les hauteurs de Naters N° 1583
Brig — Blatten bei Naters • VS

Terrasses abruptes sur les hauteurs de Naters

Das Blindtälli zwischen Geimen und Blatten bei Naters war vor rund 100 Jahren noch eine grosse, offene Weidefläche, die von den Bauern für ihre Rinder genutzt wurde. Erst später wurden Nadelbäume angepflanzt, um Holz als Brenn- und Baustoff zu gewinnen. So entstand der Hexenwald. Riesige, moosbewachsene Felsblöcke, die von den steilen Felswänden herunterstürzten, machen das Tal zu einem verwunschenen Ort. Dass hier ab und zu Hexen tanzen, kann man sich bildhaft vorstellen. Die Wanderung beginnt am Bahnhof Brig und führt zuerst über Hartbelag zum sehenswerten alten Dorfkern von Naters. Hier beginnt der anfangs sehr steile Aufstieg durch das Strahlgässli nach Hegdorn. Der folgende Abschnitt nach Geimen verläuft abwechslungsreich auf schmalem Pfad über eine von Gletschern geformte Rundhöckerlandschaft, immer wieder mit tollen Weitblicken auf die Simplonregion und Tiefblicken hinunter nach Brig. Unterwegs kommt man bei der futuristischen Kapelle St. Laurentius vorbei, wo es einen perfekt eingerichteten Grillplatz gibt. Kurz nach Geimen betritt man den zauberhaften Wald im Blindtälli. Gleich zu Beginn sollte man den Umweg zum Walpurgisplatz nehmen. Auf dieser mystischen Waldlichtung befindet sich ein toller Picknickplatz mit Grillstelle am Bach. Unterwegs nach Blatten bei Naters gibt es noch weitere Grillstellen, die letzte befindet sich beim Wasserfall kurz vor dem steilen Schlussaufstieg nach Blatten bei Naters. Weil die Route mehrmals die Strasse zwischen Brig und Blatten bei Naters kreuzt, kann man die Wanderung perfekt abkürzen. Wer den steilen Start vermeiden will, steigt in Hegdorn aus dem Postauto und stösst nach rund zehn Minuten bei der Kapelle auf die Wanderroute.
Sensations au-dessus de la Sementina (TI) N° 1491
Monte Carasso, Cunvént • TI

Sensations au-dessus de la Sementina (TI)

L’élégante structure, faite de câbles métalliques et de planches de bois brêlés comme une toile d’araignée, mesure 270 mètres de long. Suspendu à 130 mètres au-dessus des gorges de la Sementina, le ponte tibetano est un pont suspendu comme on en trouve au Népal ou au Tibet. Il s’agit d’un lieu d’excursion et d’un sujet de photo très prisé, surtout le week-end. Un beau jour d’octobre est idéal pour partir à l’assaut de la vallée escarpée depuis Monte Carasso. On part du village de Sementina, d’où le chemin mène à la gorge. À l’ombre des châtaigniers, on progresse sur un tapis de feuilles mortes qui crissent sous les pieds. Le chemin sinueux grimpe et s’enfonce dans la vallée. Après deux heures de marche environ, les arbres se raréfient et permettent de découvrir le long pont suspendu. De nombreux visiteurs s’y pressent, chacun tentant de prendre un selfie sur le pont. «Et maintenant, tout le monde saute!», plaisante une excursionniste. Une jeune femme s’énerve: «Cette famille a fait assez de photos, c’est à nous maintenant.» Sa copine tempère: «Chacun a le droit de rester aussi longtemps qu’il veut.» La famille avance à présent sur le pont et les deux jeunes femmes se préparent pour leur selfie. Franchir le pont procure des sensations fortes: il vacille un peu, et à travers les planches on voit les arbres, bien plus bas. Certains s’agrippent à la rambarde pour se rassurer, d’autres progressent gaiement sur la construction aérienne. Le retour à Monte Carasso, par l’autre côté de la vallée, est aisé. Peu après le pont, on passe devant une vieille charbonnière puis on retraverse un bois de châtaigniers et des champs de fougères avant d’atteindre les premiers rustici et les jardins de palmiers.
Triton, lièvre et vanneau N° 1543
Ettiswil, Surseestrasse — Wauwil • LU

Triton, lièvre et vanneau

Au printemps, on peut observer un grand nombre d’espèces animales rares sur la plaine intensivement cultivée à l’ouest du Sempachersee. Cet itinéraire facile, dont la moitié suit de petites routes asphaltées à faible trafic ou des chemins de gravier, relie deux réserves naturelles. Peu après l’arrêt de bus «Surseestrasse» à Ettiswil (LU), on traverse le pont qui enjambe la Rot, rivière renaturalisée où pêchent des hérons cendrés. On tourne à gauche, puis on longe le cours d’eau pendant un quart d’heure jusqu’à Buchwald, lieu d’observation et de loisirs très prisé. Un biotope varié s’est développé dans cette ancienne gravière: grenouilles rousses et tritons dans les mares, lézards sur le gravier, papillons et sauterelles dans les prés. De retour sur le chemin de randonnée, on traverse la route principale puis, après avoir dépassé une agglomération, on s’aventure à travers champs, effarouchant un lièvre au passage. Les communes ont revalorisé la région sur le plan écologique grâce à de petites interventions: haies, tas de pierres et de branches, prairies humides et terres en friche. Ces dernières plaisent aux vanneaux huppés dans la réserve de Wauwilermoos. Des clôtures électriques posées par la Station ornithologique suisse en accord avec les paysans protègent ici une soixantaine de couples nicheurs. On peut admirer leurs figures acrobatiques en vol et repérer les oisillons bien cachés depuis la tour d’observation. De la gare de Wauwil, on accède facilement à la Station ornithologique de Sempach en transports publics. Dans le centre des visiteurs, moderne, on découvre le monde des oiseaux.
Les Walser du Liechtenstein N° 1542
Steg, Hotel — Steg, Tunnel • LI

Les Walser du Liechtenstein

La première halte de cette agréable randonnée en boucle a lieu au hameau liechtensteinois de Steg, bâti par les Walser en 1727 sous la forme d’un mayen. La disposition particulière des maisons, en deux rectangles, s’explique par la topographie et l’exploitation du lieu. En effet, le ruisseau Saminabach et des zones de chutes de pierre réduisaient l’accès au sol fertile. Les prairies à l’intérieur du rectangle sont restées des parcelles privées, alors que les pâturages situés à l’extérieur sont exploités de manière communautaire. Au XXe siècle, la vallée de Samina attirant de plus en plus de touristes, les étables et les maisons ont souvent été transformées pour les accueillir. La forme rectangulaire figure même depuis 1965 dans le règlement de la zone à bâtir. Après un bref passage pour découvrir Grosssteg et Kleinsteg, les marcheurs longent le ruisseau Valünerbach et rejoignent la vallée voisine de Valüna. Après 45 minutes environ, un arrêt à la buvette de l’Alp Valüna est le bienvenu. A la bifurcation en direction de Gapahl/Rappenstein, tourner à droite. Le chemin traverse le Välunerbach et suit l’autre versant de la vallée. Il s’élève constamment le long de prairies qui sont superbement fleuries au début de l’été. Au point culminant, à 1700 mètres environ, le chemin quitte la petite route non goudronnée. Le sentier panoramique traverse alors le Schwarztobel et le Schwarz Wand et les randonneurs voient clairement comment l’érosion a marqué la roche, de couleur noire. Le chemin d’altitude descend en pente douce par une forêt de pins. Sur les tronçons dénudés, le hameau de Steg et sa forme particulière sont bien visibles. Les marcheurs parviennent ensuite à l’auberge Sücka, où ils peuvent se restaurer.
Sur le sentier frontalier du Napf 2 N° 1541
Luthern Bad — Fankhaus (Trub), Schulhaus • LU

Sur le sentier frontalier du Napf 2

La journée est placée dès le début sous le signe du miracle: après un voyage matinal dans le car postal qui roule vers Luthern Bad, les randonneurs frissonnent encore un peu au moment de plonger bras et pieds dans les bains d’eau froide souterraine. Mais la source du Badbrünnli a des vertus réputées curatives depuis qu’en 1581, elle a guéri – du moins le dit-on – le paysan Jakob Minder qui souffrait depuis 20 ans de la goutte. Une fois bien revigoré, il faut monter à travers champs en direction du Napf, en passant devant les auberges de Badegg et de Niederenzi. A partir de celle-ci, la randonnée offre de beaux panoramas, passe par des prairies et des forêts, puis longe la Napfflue jusqu’au Napf. Par temps clair, les sommets célèbres sont nombreux: Titlis, Eiger, Mönch et Jungfrau, jusqu’à la chaîne du Jura, ainsi que la région de collines de l’Emmental et de l’Entlebuch. Mais la vue n’est pas tout, et la deuxième partie de la randonnée, qui suit toujours la frontière entre les cantons de Lucerne et de Berne, ne manque pas d’intérêt. Après Stächelegg et Trimle, la marche se poursuit sur la crête. Même ceux qui souffrent du vertige s’y sentiront en sécurité. Le chemin est large ou alors passe dans la forêt. La randonnée se déroule à nouveau dans les bois et les prés avec parfois un endroit dégagé où un banc permet souvent d’admirer la vue. Les grandes montées et descentes sont limitées. En contrebas, la faille profonde du Fankhausgraben. Ici, la randonnée est paisible. Peu après Hängeleflue, ne pas oublier de faire un petit détour par la buvette de la Schwesternbodenalp, qui vend une très bonne glace fabriquée par des paysans de l’Emmental. A déguster en rejoignant le Champechnubel et en admirant une nouvelle fois la vue.
Sur le sentier frontalier du Napf 1 N° 1540
Eriswil, Hinterdorf — Luthern Bad • BE

Sur le sentier frontalier du Napf 1

Au XVIe siècle, les Lucernois catholiques ne goûtaient guère au mouvement religieux qui se répandait dans le pays et voulaient freiner la Réforme. Il fallait donc marquer clairement la frontière qui les séparait du canton de Berne réformé, d’autant plus que des disputes territoriales survenaient régulièrement entre voisins. En 1565, l’avoyer et chevalier de Lucerne reçut l’ordre d’ériger dans le Napf, sur la crête séparant la localité bernoise d’Eriswil du village lucernois de Luthern, une «Hagstelli», une haie intangible plantée de hêtres, érables, frênes et épicéas. Celle-ci a survécu aux hostilités entre les deux cantons et, à quelques arbres près, se dresse toujours au même endroit. Elle est classée et protégée et certains de ses spécimens seraient âgés de plus de 400 ans. Pour voir de ses propres yeux la frontière végétale, il faut d’abord gravir l’Ahorn, en une heure et demie à travers la forêt, depuis Eriswil Hinterdorf. Après un détour par l’Alp Brestenegg vient l’itinéraire de la Hagstelli. De beaux passages attendent les marcheurs après l’Ahorn et à l’Alp Ober Scheidegg, où la rangée d’arbres est intacte. Les nombreux ravins et pentes abruptes à traverser rendent l’aventure palpitante. La région du Napf est sauvage, pleine d’ornières et donne parfois l’impression de tourner en rond, mais ce n’est pas le cas, comme le confirme l’arrivée sur le Hochänzi. Devant soi, le Napf puis, alignées à l’horizon, les Alpes bernoises. Un dernier passage jusqu’à Niederenzi et les terres bernoises réformées sont franchies. Reste la descente sur d’agréables sentiers, à travers forêts et prairies, vers le lieu de pèlerinage de Luthern Bad. Le Badbrünneli et ses eaux aux vertus curatives attire des pèlerins du monde entier, et même des Bernois!