Suisse Rando | Propositions de randonnée • Suisse Rando

1599 entrées ont été trouvées
Sur le sentier frontalier du Napf 1 N° 1540
Eriswil, Hinterdorf — Luthern Bad • BE

Sur le sentier frontalier du Napf 1

Au XVIe siècle, les Lucernois catholiques ne goûtaient guère au mouvement religieux qui se répandait dans le pays et voulaient freiner la Réforme. Il fallait donc marquer clairement la frontière qui les séparait du canton de Berne réformé, d’autant plus que des disputes territoriales survenaient régulièrement entre voisins. En 1565, l’avoyer et chevalier de Lucerne reçut l’ordre d’ériger dans le Napf, sur la crête séparant la localité bernoise d’Eriswil du village lucernois de Luthern, une «Hagstelli», une haie intangible plantée de hêtres, érables, frênes et épicéas. Celle-ci a survécu aux hostilités entre les deux cantons et, à quelques arbres près, se dresse toujours au même endroit. Elle est classée et protégée et certains de ses spécimens seraient âgés de plus de 400 ans. Pour voir de ses propres yeux la frontière végétale, il faut d’abord gravir l’Ahorn, en une heure et demie à travers la forêt, depuis Eriswil Hinterdorf. Après un détour par l’Alp Brestenegg vient l’itinéraire de la Hagstelli. De beaux passages attendent les marcheurs après l’Ahorn et à l’Alp Ober Scheidegg, où la rangée d’arbres est intacte. Les nombreux ravins et pentes abruptes à traverser rendent l’aventure palpitante. La région du Napf est sauvage, pleine d’ornières et donne parfois l’impression de tourner en rond, mais ce n’est pas le cas, comme le confirme l’arrivée sur le Hochänzi. Devant soi, le Napf puis, alignées à l’horizon, les Alpes bernoises. Un dernier passage jusqu’à Niederenzi et les terres bernoises réformées sont franchies. Reste la descente sur d’agréables sentiers, à travers forêts et prairies, vers le lieu de pèlerinage de Luthern Bad. Le Badbrünneli et ses eaux aux vertus curatives attire des pèlerins du monde entier, et même des Bernois!
Sur les rives du lac de Joux N° 1538
Vers chez Grosjean — Le Rocheray • VD

Sur les rives du lac de Joux

On comprend, en voyant le paysage calme et inspirant de la vallée de Joux et son lac, que l’horlogerie ait trouvé un terreau fertile pour se développer. Avec les paysans-horlogers d’abord, puis avec les ateliers et les fabriques. Convenant bien aux familles, cette randonnée le long des rives du lac de Joux permet de sentir cette atmosphère. Elle débute à l’arrêt de bus «Vers-chez-Grosjean» en direction de l’ouest. Le chemin, qui passe sous le «Camping à la Ferme», est asphalté sur 1 kilomètre environ, mais la vue sur le lac est belle et l’on n’y prend pas garde. A la hauteur des Bioux, la buvette «Altitude 1004» invite à faire une pause. Après le Bas des Bioux, l’itinéraire quitte la rive pour entrer dans une zone marécageuse. On la traverse, les pieds au sec, en empruntant avec un plaisir certain des passerelles en bois. Le bout du lac atteint, il faut suivre sur une centaine de mètres, en direction du nord, la route qui mène au Sentier. On reprend très vite le sentier du lac. Tout plat comme il l’a été jusqu’ici, il traverse des champs et une forêt avant de rejoindre à nouveau la rive du lac. L’asphalte est aussi de retour. La vue porte désormais sur la rive sud du lac ou, à l’est, sur la Dent de Vaulion. Les aires de pique-nique ne manquent pas. Au Rocheray, terme de la balade, une route en pente mène à la station de train de la ligne Le Brassus–Vallorbe.
S’enfoncer dans la forêt du Risoux N° 1537
Le Brassus — Le Sentier • VD

S’enfoncer dans la forêt du Risoux

La forêt du Risoux est immense: elle s’étend sur toute la longueur de la vallée de Joux, à la frontière avec la France. Comme il est facile de s’y perdre, il est vivement conseillé de ne pas quitter les chemins balisés et d’emporter une carte. Tous les lieux de la forêt se ressemblent. Même des garde-forestiers locaux avouent s’y être déjà perdus. La forêt donne vite l’impression aux marcheurs de se trouver au milieu de nulle part. Le lieu est plein de charme, car on sait que rien ne peut arriver. Tel n’était pas le cas pendant la Seconde Guerre mondiale pour les espions et les Juifs. Les premiers utilisaient la forêt pour transmettre leurs informations à leurs services secrets, tandis que les seconds fuyaient la France occupée par les Allemands, aidés par des Suisses et des Français courageux. En se promenant ici, les randonneurs peuvent bien imaginer ce que ces fugitifs devaient ressentir, de nuit, toujours sur le qui-vive, craignant d’être découverts. Impossible de faire l’impasse sur le béton au début et à la fin de la randonnée mais la vue sur la vallée de Joux, les vaches qui paissent et les champs fleuris détournent l’attention. L’itinéraire traverse d’abord la forêt sur des chemins forestiers, puis sur des sentiers plus étroits à partir du refuge «Rendez-vous des Sages». C’est ici que passeurs français et suisses se rencontraient pour s’échanger les fugitifs. Ces refuges, qui sont en fait de petites cabanes, sont nombreux dans la forêt. Ils comportent souvent un foyer à l’extérieur et un fourneau à bois à l’intérieur. Des lieux parfaits pour griller une saucisse, mais il est interdit d’y passer la nuit. Pour accèder le Chalet de la Jaique à La Gèque, il faut quitter brièvement la Suisse. Le chemin descend ensuite en direction du Sentier.
Les murs en pierres sèches du Mont Tendre N° 1536
St-Cergue — Le Pont • VD

Les murs en pierres sèches du Mont Tendre

Les murs en pierres sèches sont à la vallée de Joux ce que la Grande Muraille est à la Chine: un symbole incontournable, que viennent admirer aussi bien les randonneurs que les touristes. Il faut dire que ces ouvrages minéraux, réalisés sans mortier, impressionnent par leur beauté et leur solidité. L’art de leur construction a d’ailleurs été intégré par l’UNESCO au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. A l’origine, ils servaient à délimiter les parcelles, tout en permettant l’épierrage des pâturages. Mais avec les changements survenus dans les pratiques agricoles autour des années 1950, nombre d’entre eux ont cessé d’être entretenus. Heureusement, l’heure est à la restauration. Pour le bonheur des marcheurs, mais aussi des espèces animales et végétales qui aiment s’y nicher. La randonnée de deux jours reliant Saint-Cergue au Pont, via le col du Marchairuz, permet d’en observer plusieurs beaux exemples, notamment le mur de crête du Mont Tendre. Peu après s’être élevés au-dessus de la gare de Saint-Cergue, les randonneurs se retrouvent déjà en pleine nature, au milieu de la tendre verdure jurassienne. Ils suivent alors fidèlement l’itinéraire 5 de Suisse Mobile jusqu’au col du Marchairuz, en alternant essentiellement entre pâturages et forêts. A noter que le Crêt de la Neuve offre une très belle vue. Après une nuit à l’hôtel du Marchairuz, la randonnée se poursuit dans un paysage de crêtes jusque sur le Mont Tendre et son panorama à 360 degrés. Plus bas, au point 1284, on quitte l’itinéraire 5 pour rejoindre L’Abbaye par Les Croisettes. La dernière partie de la randonnée se déroule au bord du lac, jusqu’au Pont.
Sur la terrasse au-dessus de Brigue VS N° 1363
Rosswald • VS

Sur la terrasse au-dessus de Brigue VS

Grâce à la situation géographique de Rosswald, cette randonnée en raquettes qui combine deux itinéraires offre trois opportunités de se restaurer: au départ, juste après le premier circuit et tout à la fin. La piste part du bureau d’information de Rosswald et gravit la pente entre les chalets qui bordent la piste de ski. Arrivé au parking du restaurant, on traverse celui-ci avant de s’enfoncer dans la forêt. Plus haut, on passe devant une chapelle dont les portes, engoncées dans la neige, sont à peine accessibles. Après les derniers chalets, l’itinéraire se faufile dans la forêt de Saflischwald. La piste de ski et les maisons de Rosswald paraissent bien loin. Les traces de pas dans la neige fraîche aident à garder le cap. La montée se poursuit, avec une vue sur d’impressionnants mélèzes. À la sortie de la forêt, on atteint le point le plus élevé de la randonnée (2040 m). Le chemin du retour longe la piste bleue par la droite. Par beau temps, il offre une vue splendide sur les Alpes bernoises et valaisannes. Au terme de cette randonnée de 1,5 à 2 heures, les marcheurs peuvent attaquer la deuxième boucle, d’une longueur à peu près identique. Celle-ci passe par la station supérieure de la télécabine et la cabane en pierre, direction Resti. À l’horizon, les cimes enneigées de la région du Simplon se dressent dans le ciel. Depuis l’alpage de Resti, il faut suivre les marquages roses jusqu’à la route forestière, puis longer celle-ci jusqu’à la bifurcation «36-Weg». On remonte ensuite à Rosswald par un sentier étroit à travers la forêt. Et maintenant, rien de tel qu’une boisson chaude pour se réchauffer!
Face au Stockhorn BE N° 1368
Rossberg • BE

Face au Stockhorn BE

Le petit domaine skiable de Rossberg est discrètement niché au-dessus d’Oberwil im Simmental. Grâce à l’orientation de la vallée, le soleil y brille tôt le matin. Les piquets roses du chemin de randonnée en raquettes longent la piste de ski avant de prendre la direction du petit vallon situé au pied du Niderhore, du Buufal et du Puntel. Une fois les pistes franchies, l’itinéraire emprunte une petite route d’alpage qui gravit lentement les versants ensoleillés. L’autre côté du vallon est encore tapi dans l’ombre. Plus tard en revanche, sur le chemin du retour, il sera aussi baigné de soleil. La traversée du versant en direction de Vorderi Site se fait sur un chemin bordé de ronces et de petits arbres. L’endroit est manifestement peuplé de lièvres et de renards, trahis par les empreintes dans la neige. Arrivé à Gruebi, il vaut la peine de s’écarter un peu du chemin: près des chalets d’alpage, un banc abrité du vent permet de profiter du soleil. Plus loin, on aperçoit le versant sud du Stockhorn et la chaîne du Gantrisch. Après une brève descente vers Schönebode, le sentier repart à la montée et franchit un ravissant ruisseau bordé d’arbres et au lit recouvert de neige. Plus loin, une petite route traverse la pente située en contrebas du ravin de Jeppersgrabe et désormais baignée, elle aussi, par les rayons chauds du soleil. Le sentier parcourt ensuite les pâturages avant de plonger dans la forêt jusqu’à Risibode. Entre les arbres, on devine à nouveau les silhouettes des skieurs, peu avant le retour à Rossberg, point de départ de ce circuit.
Au-dessus du Seealpsee sur le Säntis (AI) N° 1506
Wasserauen — Säntis • AI

Au-dessus du Seealpsee sur le Säntis (AI)

Le Säntis fait partie des sommets que tout randonneur aimerait gravir une fois dans sa vie. Culminant à 2501 mètres et coiffé d’une antenne caractéristique, c’est la plus haute montagne du massif de l’Alpstein. La conquête de son sommet est certes astreignante, mais guère difficile sur le plan technique. En ce matin d’automne, le train emmène une bonne cinquantaine de randonneurs de tous âges à Wasserauen. Dehors, le soleil matinal baigne le paysage d’une lumière orange. La vallée de Seealp est encore à l’ombre et c’est bien ainsi, car la randonnée commence par une rude ascension en direction de Klein Hütten. Un étroit sentier traverse la forêt brun-rouge. Les feuilles crissent sous les pieds. Puis la vue se dégage sur le pays d’Appenzell. On continue par un beau chemin panoramique en direction de Meglisalp. De l’autre côté de la vallée, le Schäfler et Ebenalp sont baignés par les premiers rayons du soleil. À Meglisalp, les collines herbeuses et le restaurant offrent l’opportunité de faire une pause. C’est que la deuxième étape de la randonnée requiert du muscle: le chemin commence par un zigzag pentu à travers un paysage karstique tourmenté. Puis il traverse un pierrier où un escalier étroit et tortueux a été aménagé avec des pierres plates. Le but de la randonnée, l’ancienne auberge, semble à portée de main mais les derniers mètres sont les plus durs... On finit tout de même par y arriver, et même au belvédère situé un peu plus haut encore. Et devant la vue sur les Alpes, surtout sur les Churfirsten, toute fatigue s’envole! La descente est plus facile: le téléphérique ramène les randonneurs à Schwägalp en dix minutes.
Face au majestueux Zervreilahorn N° 1369
Gadenstatt — Zervreila • GR

Face au majestueux Zervreilahorn

Une vue quasi épique attend le randonneur après une dernière montée puis un dernier virage: le panorama s’ouvre soudainement sur le lac de barrage et, à l’arrière, sur le majestueux sommet de Zervreilahorn. Il s’agit là du point d’orgue d’une belle randonnée hivernale à travers la vallée de Valser Tal. Cette randonnée sur le chemin panoramique commence par une montée en télécabine de la station inférieure de Vals à Gadastatt. À partir de là, le chemin de randonnée hivernale préparé se dirige vers l’amont sur un terrain pour l’essentiel agréablement plat. Le randonneur doit surmonter deux courtes montées mais ses efforts sont récompensés par la vue sur l’autre versant de la vallée et sur les majestueuses montagnes alentour. Le chemin passe devant des cascades gelées, des bancs en bois accueillants et des cabanes d’alpage enneigées. Bordé de sapins recouverts de neige, il suit toujours les panneaux indicateurs roses. Au-dessus des randonneurs se dresse le sommet de Dachberg, le domaine skiable de la Valser Tal. Au bout de deux heures environ, on atteint Frunt. C’est ici que se dresse la chapelle St. Anna, construite en 1754 et très exposée. Les bancs devant les cabanes d’alpage invitent à s’arrêter pour profiter du soleil. La vue sur le lac de barrage et sur le Zervreilahorn, culminant à 2821 mètres et surnommé le «Cervin des Grisons», est impressionnante. Le chemin descend ensuite en pente raide jusqu’au mur du barrage. La randonnée se termine de l’autre côté du lac, au Restaurant Zervreila, après la traversée de cet ouvrage imposant. Le gâteau aux myrtilles, une spécialité de la maison, donne des forces pour le retour jusqu’à la station inférieure de la télécabine à Vals, quelle que soit l’option choisie: en navette, à pied le long de la route ou à toute vitesse sur la piste de luge de sept kilomètres de long pour les plus téméraires.
Tour des quatre lacs au cœur de la Suisse N° 1502
Melchsee Frutt — Engelberg • OW

Tour des quatre lacs au cœur de la Suisse

Éclairé par le soleil matinal, le lac de Melchsee brille de mille feux. Sur le haut plateau de Melchsee-Frutt, l’air est frais et pur, et le paysage magnifique. En passant par les quatre joyaux que sont les lacs de Melchsee, Tannensee, Engstlensee et Trüebsee, cette randonnée jusqu’à Engelberg ravit le corps, l’esprit et l’âme des marcheurs. Elle parcourt presque 19 kilomètres en environ six heures, mais familles et enfants y trouveront leur compte, car les remontées mécaniques permettent de raccourcir le temps de marche. Peu après Melchsee-Frutt, l’itinéraire monte légèrement le long du Bonistock et rejoint le Tannensee. La vue est splendide et les sommets alentour se reflètent dans le lac. L’auberge Tannalp, accessible par le train de Fruttli, offre la possibilité de se restaurer. Quelque 130 mètres plus bas se trouvent Engstlenalp et l’hôtel du même nom, qui rappelle des temps anciens, lorsqu’on utilisait des bêtes de somme pour passer les cols. L’Engstlensee est un peu caché. Pour le voir, il faut d’abord atteindre la crête de la vallée de Schaftal. Les randonneurs arrivent ensuite au col du Jochpass, où le chemin de randonnée de montagne bifurque vers le nord-est en dessous de l’auberge de montagne. Une piste de VTT longe le télésiège jusqu’au lac de Trüebsee. Les randonneurs et les vététistes ont ainsi des itinéraires dédiés. Ce n’est qu’une fois arrivé au Trüebsee, pris d’assaut par les touristes, que l’on prend conscience du rayonnement international dont jouit Engelberg. La descente à Engelberg via Gerschnialp et Bänklialp est recommandée, mais les marcheurs fatigués pourront emprunter la télécabine.
Sur les traces de Souvorov par le Chinzig UR N° 1499
Gitschen — Biel • UR

Sur les traces de Souvorov par le Chinzig UR

La traversée du col du Gothard pour rejoindre Altdorf puis celle du col de Chinzig pour rejoindre la vallée de Muotatal, fin septembre 1799, ont certainement coûté des efforts surhumains au général Souvorov et à ses 21 000 hommes. Aujourd’hui, la randonnée par le Chinzig est bien plus agréable, avec des chaussures de randonnée confortables, le soleil dans la nuque et des chemins de randonnée de montagne bien balisés. Par ailleurs, deux téléphériques aident à modérer les dénivelés. Après un trajet sinueux en car postal (réservation obligatoire) de Sisikon à «Riemenstalden, Chäppeliberg», on rejoint Gitschen en téléphérique. Il faut faire preuve de patience en cas de forte affluence, car la cabine ne compte que quatre places. Le chemin débute tranquillement en direction de la cabane du CAS Lidernenhütte puis monte jusqu’au Mälchbödeli en passant devant Ober Hüttli, pour rejoindre enfin Chli Tisch par des alpages. Là, on a une vue plongeante sur le lac de Spilauer See. Peu avant le sommet de Rossstock, le chemin bifurque à gauche et descend jusqu’au col de Rossstocklücke par un court raidillon sécurisé par des chaînes, puis par un pierrier. Le chemin désormais blanc-bleu-blanc mène au flanc sud-est du Rossstock sur un couloir praticable. Ce passage clé est cependant accessible sans problème et réserve une bonne dose de plaisir aux enfants aguerris. L’on atteint bientôt le Chinzig par les prés. Aujourd’hui, on y trouve un refuge et une petite chapelle. Une messe de montagne y est célébrée tous les 15 août. Sur les traces de Souvorov, un large chemin redescend vers Biel, où une auberge de montagne permet de faire passer le temps en attendant le téléphérique. Heureusement que ce «bon vieux temps» est révolu!
Circuit vers les lacs de montagne de Maloja GR N° 1497
Maloja • GR

Circuit vers les lacs de montagne de Maloja GR

Les grands lacs d’Engadine – ceux de Sils, de Silvaplana et de Saint-Moritz – sont réputés pour leur beauté. En revanche, les deux petits lacs de Lägh da Bitabergh et Lägh da Cavloc, au-dessus de Maloja, ne sont connus que des initiés. Cette randonnée adaptée aux enfants débute dans le village de Maloja et se dirige vers la route du col qui mène au val Bregaglia. D’ici, la vue sur la vallée est un must. Peu après, on franchit l’impressionnant barrage d’Orden, qui retient les gravats déversés pendant les intempéries. Autrefois, la région était parsemée de chemins de contrebande. De précieuses marchandises comme le café et les cigarettes franchissaient le col de Muretto, entre le val Bregaglia et la Valteline. Sur le premier tronçon de l’itinéraire, un sentier thématique pour enfants parallèle au chemin de randonnée fait revivre cette époque. Dans la forêt clairsemée de mélèzes, on peut se représenter la vie au temps où les vivres et d’autres provisions venaient à manquer et qu’il fallait les faire venir de très loin à dos de cheval. Entre les mélèzes, on distingue soudain un lac de montagne idyllique: le Lägh da Bitabergh. Les contrebandiers faisaient peut-être halte ici... Les enfants commencent à fatiguer et dévorent les premières rations de nourriture. Les randonneurs qui le souhaitent peuvent monter jusqu’à la Motta Salacina, d’où la vue sur le val Forno est splendide. Quant au chemin direct, il mène au Lägh da Cavloc. Heureusement, le tabac des contrebandiers a cédé la place aux costumes de bain. Avant d’emprunter le chemin du retour, on peut manger un encas au restaurant Cavloccio avant la descente en pente légère sur la route d’alpage jusqu’à Maloja.
Fraîcheur et ombrage dans le Jura N° 1492
Bassecourt — Undervelier • JU

Fraîcheur et ombrage dans le Jura

Au IIIe siècle, Colombe de Sens refusa d’épouser le fils de l’empereur romain Aurélien et fut emprisonnée. Une ourse l’y aurait protégée. Autre fait remarquable: Colombe échappa aux flammes du bûcher. Elle fut décapitée. Aujourd’hui, une chapelle rupestre lui est consacrée, destination de cette randonnée, promesse de fraîcheur. Le départ s’effectue à Bassecourt, d’abord sur une route goudronnée. On monte ensuite sous les arbres vers la Côte de Frénois et on marque un premier arrêt à la cabane forestière (pt. 751). L’ascension qui suit, terminée par une petite montée raide, est facile. En passant la clôture des vaches, rester bien à droite, remonter le talus le long de la forêt et, en haut, continuer vers La Jacoterie. Juste avant la ferme, le chemin retourne dans les bois, s’étrécit et s’incline. Des vaches sont passées par là. Comment ont-elles fait? Un pied sûr est ensuite nécessaire: une descente de plus de 50 virages serrés sillonne la forêt jusqu’à la rivière La Sorne. Une merveille. La grotte de Sainte-Colombe est de l’autre côté. Pour éviter la route, il faudra patauger un peu. Quel soulagement par des températures élevées! La grotte, bien aménagée, est elle aussi bien fraîche. On aimerait s’attarder, écouter l’eau s’écouler, laisser les fleurs et l’encens produire leur effet à la lueur des bougies, et s’apaiser. Les croyants se lavent les yeux et les pieds dans l’eau qui aurait des pouvoirs de guérison. Un pèlerinage a lieu ici le 15 août. La grotte réserve bien des surprises: des fouilles ont mis au jour des ossements préhistoriques, des silex, divers os d’animaux ainsi que des céramiques de l’Âge du bronze.
Randonnée le long de la rivière Rom (GR) N° 1504
Ofenpass — Müstair, Claustra Son Jon • GR

Randonnée le long de la rivière Rom (GR)

Depuis le col de l’Ofen, le monastère bénédictin Son Jon (Saint-Jean) de Müstair n’est pas encore visible. En revanche, on aperçoit la cime enneigée de l’Ortler, qui culmine à 3905 m d’altitude, en Italie voisine. Longeant la vallée en direction de Tschierv, on traverse une forêt automnale et on aperçoit la source du Rom. À travers pâturages, sur de petites routes goudronnées ou d’étroits sentiers, l’itinéraire suit le tracé de la rivière dans le Val Müstair, où débute sa course jusqu’à l’Adriatique. Le chemin contourne les villages de Fuldera, Valchava et Sta. Maria. Mais les auberges et les arrêts du car postal sont à quelques minutes, si l’on ne veut pas faire la randonnée d’une traite. Tout près de la sortie du village de Müstair, un chemin mène au monastère Son Jon, placé sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Un arrêt de bus se situe à proximité. Mais Müstair et monastère vont de pair, et une visite s’impose. D’après la légende, Charlemagne aurait survécu à un terrible blizzard sur le col de l’Umbrail au VIIIe siècle. Il aurait érigé le monastère pour témoigner sa gratitude. Une statue en stuc dans l’église abbatiale lui est dédiée. Fondé par des moines, le site abrite depuis le XIIe siècle un couvent de bénédictines. Il se distingue par son église et la tour Planta, dotée de créneaux en queue d’hirondelle. Le musée offre un aperçu de la vie monastique. Quant à la boutique, les bénédictines y vendent, outre de la nourriture spirituelle, des produits bio issus de leur jardin potager ou qu’elles cuisinent elles-mêmes, des objets d’art, des cartes postales ou des cartes de randonnée.
Zu den Wildtieren im Nationalpark N° 1693
Prasüras • GR

Zu den Wildtieren im Nationalpark

Die Wahrscheinlichkeit auf dieser Wanderung Hirsche, Gämsen, Steinböcke oder Murmeltiere zu beobachten ist gross. Allerdings gilt es zu berücksichtigen, dass der Nationalpark kein Zoo ist und deshalb das Entdecken der Tiere von diversen Faktoren abhängt. Eine Wandertour in die Val Trupchun ist jedoch auch landschaftlich sowie der Vegetation wegen immer ein Genuss. Der Start erfolgt beim Restaurant Prasüras und man folgt auf dem Hinweg stets der Wegweisung vers «VIA SURA VAL TRUPCHUN», was so viel wie «Höhenweg in die Val Trupchun» bedeutet. Der Waldweg führt zunächst leicht aufwärts durch den lichten Lärchenwald und nach einer halben Stunde ist die Punt da Val da Scrigns erreicht. Es folgt ein kurzes Stück auf der Forststrasse bis zum Punkt 1805 hinauf. Hier kehrt man zurück auf den Wanderweg und schlägt die Richtung zur Alp Trupchun ein. Dank dem nicht sehr steilen Aufstieg bleibt genügend Zeit, um zwischendurch einmal mit dem Feldstecher die Hänge abzusuchen und eventuell das eine oder andere Tier zu entdecken. Kaum hat man den höchsten Punkt erreicht geht es schon abwärts zur Holzbrücke über die Ova da Trupchun. Auf der Gegenseite befindet sich ein markierter Rastplatz, von welchem man ein schönen Blick zum Talende und die umliegenden Berge geniesst. Für den Weg zurück wählt man danach die rechte Talseite. Kurz vor und nach der kleinen Alphütte Purcher überquert der Weg zweimal den Bach. Hier lässt sich erahnen, welche Wucht das Gewässer bei einem Gewitter entwickeln kann. Bei der Punt da Val da Scrigns empfiehlt es sich, die Strasse zu verlassen und den Weg durch den Wald bis nach Prasüras zu wählen.
Unesco Biosphäre Entlebuch N° 1695
Schüpfheim — Chappelbodenbrücke • LU

Unesco Biosphäre Entlebuch

Vielerorts sind Bäche und Flüsse in ihrem Lauf durch Verbauungen eingezwängt und für Wanderwege, die nahe am Wasser entlang führen, gibt es oftmals wenig Raum. Nicht so entlang der Kleinen Emme in der Biosphäre Entlebuch. Hier werden die Wanderer auf dem Abschnitt zwischen Schüpfheim und der Chappelbodenbrücke durch unberührte Flusslandschaften geführt. Die gemütliche und wenig anstrengende Wanderung beginnt beim Bahnhof Schüpfheim. Die ganze Strecke ist sehr gut markiert und man folgt bei Abzweigungen jeweils den Wegweisern Richtung Wolhusen und der Bezeichnung Emmenuferweg. Bereits kurz nach dem Start wandert man Hand in Hand mit der Kleinen Emme und lauscht dabei dem Geplätscher des Wassers. Das kurze Wegstück abseits des Ufers bei der Zinggebrügg ist bald überwunden. Bei Hasle überquert man das Gewässer, um kurz darauf über eine Holzbrücke wieder auf die rechte Uferseite zurückzukehren. Schon bald wartet ein schattiger Rastplatz, der zur Pause einlädt. Beim Dorf Entlebuch führt der Weg erneut etwas abseits der Kleinen Emme am Bahnhof und an einigen Industriebauten vorbei. Im nun folgenden Abschnitt bis zum Auengebiet Emmenmätteli, wo eine Tafel auf vergangene Unwetter hinweist, fliesst die Kleine Emme recht wild in ihrem natürlichen Bett. Man kann nur erahnen, wie sich das Wasser bei einem heftigen Gewitter den Weg zwischen den Felsen hindurch bahnt. Kurz vor dem Ziel bei der Postautohaltestelle "Chappelbodenbrücke" fällt das mit grossen Nagelfluh-Felsen durchsetzte Bachbett auf. Mit etwas Glück lässt sich zum Abschluss noch eine Wasseramsel entdecken. Sie ist der einzige Singvogel, der tauchen kann und so seine Nahrung findet.
Le Rigi, roi des sommets N° 1694
Rigi Kaltbad — Rigi Scheidegg • SZ

Le Rigi, roi des sommets

Le meilleur moyen de vérifier si le Rigi est à la hauteur de son surnom («roi des sommets») est de randonner dans ce massif montagneux de Suisse centrale situé entre les lacs de Zoug, de Lauerz et des Quatre-Cantons. Il est à noter qu’on n’est guère seul sur cet itinéraire, ce qui indique que le surnom du Rigi n’est pas dû au hasard. On arrive à Rigi Kaltbad en téléphérique depuis Weggis ou en train à crémaillère depuis Vitznau. La randonnée commence à la gare et suit les panneaux indiquant Rigi Scheidegg. On atteint rapidement la bifurcation de First, où l’on tourne à droite pour emprunter le chemin des falaises. Impressionnant et bien sécurisé, celui-ci suit les falaises de poudingue escarpées. La vue sur le lac des Quatre-Cantons et les nombreuses chaînes de montagnes est splendide. Peu après, le pont piétonnier près d’Unterstetten surgit. La structure actuelle n’a que quelques années, mais le train à crémaillère montait autrefois au Rigi en empruntant l’ancienne structure. Après l’avoir franchi, on quitte la route d’alpage pour suivre le panneau indiquant «Oberstafel / Hinder Dossen Seeweg». Après une brève montée raide, le chemin redescend doucement jusqu’à la bifurcation d’Oberstafel. Il remonte ensuite à gauche près du chalet d’alpage. Puis à Hinder Dosse, il traverse la route pour rejoindre le chemin jusqu’à Rigi Scheidegg. L’inhabituelle tour panoramique en forme d’arche avec une vue à 360° fait vite oublier les efforts de l’ascension. Les tableaux panoramiques aident à s’orienter dans le paysage.
Cervin, le charme éternel N° 1568
Sunnegga — Zermatt • VS

Cervin, le charme éternel

Existe-t-il une montagne plus majestueuse que le Cervin, dont le sommet semble chatouiller le ciel? Rien d’étonnant à ce qu’il préfère rester à l’écart de ses semblables. Cette randonnée permet de lui rendre hommage. Face au Cervin, l’itinéraire passe par des hameaux d’alpage enneigés puis devant des restaurants chics avant de descendre vers Zermatt. Le chemin est sûr et homologué: il a été conçu selon les règles de l’art et est considéré par le canton comme compatible avec le paysage, la nature et l’environnement. Le randonneur ne dérange pas les chamois ni les tétras-lyres. Il ne doit pas non plus traverser de ravine rocheuse, où une chute dans la neige pourrait couper court aux plaisirs de la randonnée. En outre, l’itinéraire est parfaitement balisé. Le point de départ de cette randonnée est la station supérieure de Sunnegga, à 2288 mètres d’altitude. Le chemin passe ensuite par l’alpage de Findeln, puis par le hameau d’Eggen, dont les simples façades en bois dissimulent d’élégants chalets. Les restaurants du hameau de Ze Gassu sont tout aussi chics et la réservation y est obligatoire. Peu importe: le chemin invite déjà à la randonnée hivernale. Depuis Ze Gassu, il suit le versant en descendant doucement. A la prochaine bifurcation, cette randonnée d’hiver se poursuit vers Tiefenmatten en passant par les bois d’Üsseri Wälder. Une partie de l’itinéraire suit un ancien bisse construit dans la roche. Ici encore, le Cervin attire le regard. A Tiefenmatten, une mangeoire permet d’observer des chevreuils s’alimentant paisiblement. Les randonneurs arrivent ensuite à Zermatt par le quartier d’Oberhäusern.
Splendide vue sur Conches N° 1570
Flesche — Bellwald • VS

Splendide vue sur Conches

Quand le bon Dieu créa Conches, il parcourut la vallée d’un pas décidé et répartit la forêt entre les villages. Arrivé à Lax, il se retourna et remarqua qu’il avait oublié une parcelle. En guise de compensation, il la baptisa Bellwald, «belle forêt». Cette légende donna aussi aux villageois leur surnom: Angsthasen, littéralement «lièvres froussards». En effet, ils auraient fait preuve de couardise en n’osant pas réclamer leur part de forêt au Créateur. La randonnée hivernale qui descend de Flesche à Bellwald via Mutti donne le temps de méditer sur cette légende. Au début de la randonnée, le chemin est abrupt et traverse une forêt clairsemée. Il bifurque ensuite sur une route de montagne plus large et redescend doucement vers Steineregga. Les randonneurs et les skieurs se partagent la piste et cela fonctionne bien, selon les Bellwald Sportbahnen AG. Tout le sentier est ensoleillé et panoramique. Logique, puisque les habitants de Bellwald ont été oubliés lors de la répartition des bois. Dans la haute vallée de Conches, se taquiner fait partie des traditions. Les sobriquets ne sont pas tous aussi gentils que celui des habitants de Bellwald. A Oberwald, les habitants sont des «cochons», à Münster des «mangeurs d’ours», à Fieschertal des «bouteilles de schnaps» et à Binn des «menteurs». Personne ne connaît vraiment l’origine de ces surnoms. La plupart du temps, ils apparaissent spontanément et perdurent durant des générations, expliquait l’auteur valaisan Anton Bielander dans une petite étude sur le sujet. Selon lui, les noms auraient rendu la cohabitation entre les villages voisins supportable et auraient mené à des joutes oratoires bénéfiques pour l’âme.
Lötschental enneigé N° 1571
Blatten — Kippel • VS

Lötschental enneigé

La randonnée débute à l’arrêt du car postal «Blatten Dorf». Une courte visite du village s’impose pour les amateurs de maisons historiques: les décorations des façades, toutes différentes, témoignent chacune de leur époque. Les maisons ornées d’une frise en bois à entailles en biais, par exemple, se dressent là depuis le bas Moyen Age. Après avoir quitté Blatten, le chemin de la vallée serpente à travers une forêt de sapins clairsemée en direction de Ried. Il descend légèrement, longeant toujours la piste de ski de fond sur sa gauche. Juste à côté de l’hôtel Nest- und Bietschhorn se trouve le «Chidrmuseum», un musée de vieux objets encombrants. Il est ouvert à la demande en hiver, mais surtout de mai à octobre, car le lieu n’est pas chauffé. Juste après Ried, le ruisseau Nästbach se jette dans la Lonza. Le Bietschhorn, le sommet qui surplombe la vallée, n’a été nommé ainsi qu’au sud du canton. Au nord, il était appelé Nästhorn, d’où le nom du cours d’eau. Après une bonne heure et demie de marche, on aperçoit le village de Kippel et son clocher blanc. Le chemin jusqu’à la route principale monte à travers d’étroites ruelles, entre des maisons de bois presque calcinées par le soleil, et rejoint, au choix, la terrasse ensoleillée du restaurant Bietschhorn ou l’arrêt du car postal. Chaque village offre la possibilité de reprendre le car postal ou de continuer sa route. La randonnée est donc également adaptée aux familles avec des enfants. Durant l’hiver, il est conseillé de commencer à marcher l’après-midi car la vallée est encore dans l’ombre le matin.
Randonnée sur le Wandflue N° 1572
Untergrenchenberg • SO

Randonnée sur le Wandflue

La randonnée en raquettes sur la Montagne de Granges (Grenchenberg en allemand) se distingue par sa variété, son panorama grandiose et son tracé sans grandes difficultés. On la recommande donc aux personnes qui ne cherchent pas la performance à tout prix. Le chemin balisé prend son départ au restaurant Untergrenchenberg. Non loin se trouvent un petit remonte-pente et une pente prisée des lugeurs. Le week-end, par beau temps, l’endroit est très couru. Toutefois, dès qu’on s’éloigne un peu, le calme règne. Au terme d’une légère montée, on arrive sur un vaste plateau. Derrière le bois qui borde une colline, on l’aperçoit soudain: le Wandflue. La falaise verticale plonge littéralement dans le vide. A ses pieds, le Plateau. Le panorama est grandiose. En cas de stratus, c’est encore mieux: une mer de brouillard s’étend alors à perte de vue jusqu’aux Alpes. A travers la couche de neige, on distingue à peine le mur en pierres qui délimite Granges et Bettlach. Les branches des arbres plient sous leur blanc manteau. On a la sensation des grands espaces. Les journées d’hiver et l’obscurité qui les caractérisent semblent loin à présent. On conseille aux randonneurs de faire une pause assez longue, voire de pique-niquer, avant de tourner le dos au Plateau. Sur l’Obergrenchenberg, le chemin forme un grand arc avant de regagner l’Untergrenchenberg. Attention toutefois: peu avant l’arrivée, il plonge dans un ravin. L’ascension finale à travers bois requiert un dernier effort avant de parvenir à destination.
Se perdre dans les Franches Montagnes N° 1573
Le Noirmont — Les Bois • JU

Se perdre dans les Franches Montagnes

Les Franches Montagnes se prêtent parfaitement à la randonnée en raquettes, car la région est en grande partie plate et offre une riche variété de paysages caractérisés par les pâturages boisés, une forme de forêt inhabituelle. Une végétation arborisée dense et des pâturages ouverts s’assemblent pour former une mosaïque colorée. Les transitions entre forêts et pâturages sont fluides, conférant à la région un charme particulier. En hiver, ce paysage est particulièrement attrayant, même si les petites routes et chemins ont disparu sous la neige. Etendues blanches et sapins enneigés forment alors un monde dans lequel on peut se perdre au meilleur sens du terme. Les pistes de raquettes déjà tracées servent de points de repère permettant aux randonneurs de s’orienter. Un des itinéraires commence à la gare du Noirmont. En passant par le passage souterrain de l’est, on accède directement aux pistes de ski de fond. Le sentier raquettes, balisé par des piquets en bois roses, mène hors des pistes de ski vers Cerneux Gonin, puis bifurque à droite, contourne le hameau Le Peu-Péquignot au sud et passe par Le Creux-des-Biches jusqu’aux Barrières. Une brève montée conduit au Haut des Barrières, puis de là, on descend jusqu’au Boéchet. Le plus beau tronçon de la randonnée commence après la ferme Les Cerneux-au-Maire: c’est un long passage loin de toute maison, à travers des pâturages boisés magnifiques dans une solitude silencieuse. Après un certain temps, on aperçoit Les Bois, le point d’arrivée de la randonnée, au loin à travers les arbres. En effectuant un grand arc de cercle à travers champs, on arrive à la gare du village.
Rejoindre la vallée du Fricktal par Heuberg N° 1574
Laufenburg — Oeschgen • AG

Rejoindre la vallée du Fricktal par Heuberg

La colline de Heuberg, dans le nord de l’Argovie, fait partie des «sommets» suisses que l’on peut gravir presque toute l’année. En effet, tant la montée depuis Laufenburg que la descente vers Kaisten ne sont pas trop raides et se font sur des chemins graveleux bien aménagés. La suite de la randonnée, direction Oeschgen, offre de belles vues et une immersion fascinante dans la nature. L’itinéraire est praticable sans problème, même par mauvais temps. Et ce pour trois raisons: les chemins sont principalement en gravier et peu pentus; à mi-parcours, un restaurant permet aux randonneurs de manger, boire et se réchauffer; et, pour finir, la randonnée traverse une charmante région. Depuis la gare de Laufenburg, une petite route mène à la forêt. Le chemin passe par Waldhaus et sinue jusqu’au sommet de Heuberg. La colline, culminant à 557 mètres, n’est bien entendu par une véritable montagne selon les standards alpins. Mais elle offre tout de même une charmante vue sur la vallée du Fricktal et dispose d’un restaurant d’altitude. La vue sur le Jura argovien, le Rhin et la Forêt-Noire est superbe pendant la descente douce vers Kaisten, destination intermédiaire, où une nouvelle pause est possible. La seconde partie de la randonnée débute aussi par une montée, nettement moins raide toutefois. Après la forêt de Ba-Ischlag, une vue plongeante s’ouvre sur une vaste prairie parsemée de nombreux arbres fruitiers. La descente vers Oeschgen est particulièrement belle: de la petite forêt de Chilholz, l’itinéraire traverse la région de Tal, bordée d’une part de haies et d’un ruisseau et, d’autre part, de la vaste vallée du Fricktal.
Sur la Gössigenhöchi, dans le Toggenbourg N° 1575
Hemberg — Ennetbühl • SG

Sur la Gössigenhöchi, dans le Toggenbourg

Cette randonnée en raquettes à neige permet de remonter le temps dans une région qui dépendait largement de la broderie au XIXe siècle. Elle débute à Hemberg, une ancienne bourgade de brodeurs, et se termine à Ennetbühl, un petit village qui comptait autrefois une manufacture de broderie. De l’arrêt de bus, longer la route vers le sud, vers Gäwis, où l’on chausse les raquettes. Après une petite montée apparaît l’ensemble du parcours et le Säntis, le plus haut sommet du massif de l’Alpstein, visible pendant toute la randonnée. Le chemin descend dans une étroite vallée en passant devant des fermes typiques du Toggenbourg puis s’élève jusqu’au panneau indicateur de la Mistelegg. Ici, à l’Alpstöbli, se trouve l’unique possibilité de restauration du parcours. Depuis la Mistelegg, la montée se poursuit, sans pente raide ni difficultés techniques. La marche en raquettes, dans ces lieux doucement vallonnés, procure un grand plaisir. L’itinéraire passe régulièrement devant des fermes isolées, typiques de l’habitat dispersé du Toggenbourg. Quelques-unes sont inhabitées. Peu avant la Gössigenhöchi, il faut traverser une petite forêt avant d’être récompensé par une vue superbe sur la vallée de la Thur et d’imposants sommets. Un coup d’œil en arrière permet de voir, par temps clair, jusqu’au lac de Constance. La descente s’effectue par des pâturages enneigés, où se dressent ici et là des étables d’alpage. Ennetbühl, le but de la randonnée, est proche. Là aussi, dans de nombreuses fermes, les paysans se consacraient à la broderie et une manufacture a même fonctionné jusque dans les années 2000.
La cabane Britannia en hiver N° 1569
Felskinn • VS

La cabane Britannia en hiver

L’alpinisme est une incroyable performance culturelle. C’est à ce titre que l’UNESCO souhaite l’ajouter au patrimoine culturel mondial. Cette randonnée hivernale permet de plonger dans l’univers fascinant de l’alpinisme et, depuis la cabane Britannia, de contempler la roche, la glace et la neige, d’éprouver l’hiver. Plutôt courte, elle flirte toutefois avec les 3000 mètres d’altitude. Il faut donc prendre le temps de s’acclimater et ne pas se presser. La randonnée hivernale commence à la station intermédiaire de Felskinn. En été, le chemin traverse glace et rochers; en hiver, il suit une large piste sur le versant nord de la crête de Hinter Allalin. On atteint sans peine le col d’Egginerjoch, situé entre le sommet d’Egginer et la crête de Hinter Allalin. De là, on aperçoit déjà la cabane Britannia, but de la randonnée. Le chemin se ramifie: le sentier du haut, à droite, mène tout droit à la cabane, tantôt en descente, tantôt en montée. C’est le chemin le plus court, idéal pour le retour. Pour l’aller, on empruntera plus volontiers le sentier du bas, à gauche, un peu plus long. Il descend d’abord à 2860 mètres d’altitude puis remonte rapidement jusqu’à la cabane Britannia. Construite en 1912 par la section genevoise du Club alpin britannique, la cabane facilite les ascensions du Strahlhorn, du Rimpfischhorn et de l’Allalinhorn, ainsi que l’itinéraire classique de la Haute Route, dont elle est le point de départ ou d’arrivée.