Propositions de randonnées • Suisse Rando

1607 entrées ont été trouvées
Le rendez-vous des pêcheurs N° 1131
La Lécherette • VD

Le rendez-vous des pêcheurs

Le point de départ de la randonnée se trouve au centre du village de la Lécherette. On monte vers le sud-est en longeant le téléski. Après environ 500 mètres, on quitte la route goudronnée pour prendre à droite vers une grande forêt de pins. La montée continue en lisière d'un petit ruisseau à droite et d'un magnifique pâturage bien fleuri à gauche. Plus haut, on franchit un autre ruisseau et on part à gauche. Au sommet du chemin, on rejoint une route goudronnée. Pra Cornet à 1646 m n'est plus loin. Ici, la vue est imprenable sur la Chaîne du Chaussy, le Col des Mosses, le plateau du Lioson d'Enbas et la Gummfluh. Un cadre enchanteur où il est possible de dormir dans des tipis. On reprend la randonnée et on part à droite sur un chemin caillouteux en suivant la direction Lac Lioson. Après une partie assez raide, on suit désormais la signalisation de montage blanc rouge blanc. On quitte le chemin sur un sentier à flanc de coteau qui mène directement au bord du Lac Lioson. On peut en faire le tour, y tremper les pieds, admirer les montagnes alentours qui se reflètent dans ses eaux claires ou encore observer les pêcheurs, nombreux en été. Le restaurant du Lac Lioson, avec sa terrasse, est un point de halte bien mérité et le petit parc animalier une joie pour les plus petits. Pour revenir au village des Mosses, on emprunte le chemin qui descend à droite du restaurant. Une fois arrivé à Lioson d'En bas, on pourra visiter ou acheter des produits frais à la fromagerie de montagne avant de continuer la route goudronnée jusqu'à l'alpage, et prendre le petit sentier à gauche, on passe un portail et on suit le chemin le jusqu'au haut des Mosses. On traverse le village et le sentier descend encore, cette fois sur l'autre versant, en direction de la Lécherette.
A la sortie du bureau 2 N° 1240
Solothurn — Altreu • SO

A la sortie du bureau 2

Quelque 60 lièvres d’Europe gambadent sur la plaine de Selzach, près de Soleure. On les aperçoit très peu, car ce sont des animaux principalement nocturnes. A la tombée de la nuit, les mères rejoignent leurs petits, bien camouflés, pour les allaiter. Trois ans durant, la biologiste Denise Karp a passé chacune de ses soirées à observer la population de jeunes lièvres sur la plaine de Selzach. Si l’on veut tenter sa chance pour en apercevoir, une randonnée à la sortie du bureau à Soleure est idéale. On marche au bord de l’Aar vers l’amont. Le chemin, sur la rive gauche, est goudronné, puis l’on traverse du côté droit. On passe devant la salle des fêtes Muttenhof, puis la vue, magnifique, sur l’Aar paisible se déploie sous nos yeux. De nombreux bancs et emplacements pour grillades invitent à pique-niquer. Les plus beaux se trouvent après Bellach. Il y a aussi quelques petites plages où l’on peut se baigner. Le chemin ne quitte pas les berges de la rivière, la vue est parfois cachée par des arbustes. Sentiers et chemins de terre battue s’alternent. On croise régulièrement des tracteurs, la plaine de Selzach étant également une zone agricole importante. On y cultive de la betterave, du maïs, des tournesols et du quinoa. D’ailleurs, c’est en raison de la diminution constante des cultures que le nombre de lièvres a baissé. Il est plus facile pour les jeunes lièvres de se cacher des prédateurs dans les champs que dans les pâturages. On essaie dès lors de cultiver en restant au plus proche de la nature, afin que les animaux devenus rares puissent se réapproprier les lieux à l’instar du lièvre d’Europe. Les mesures semblent efficaces, car le nombre de lièvres a considérablement augmenté au cours des trois dernières années.
Bains de soufre à Linthal N° 1250
Bergli — Bergstation Brunnenberg • GL

Bains de soufre à Linthal

A l’époque, on venait à Linthal pour guérir. L’eau de source de la vallée, riche en soufre, était censée guérir de nombreux maux physiques. A l’apogée du tourisme de cure à la fin du XIXe siècle, les patients aimaient se faire dorloter à l’hôtel Bad Stachelberg à Linthal. Cette maison de cure était aussi un lieu de rencontre de la bonne société suisse et internationale. Les malades sans argent ni renom faisaient leur cure dans les bains de soufre de Luchsingen. Pendant la cure, on se baignait deux fois par jour, jusqu’à trois heures, dans une baignoire en bois. En complément, on buvait entre six et douze verres d’eau soufrée. Plus d’un patient devait être soulagé de finir sa cure après trois à quatre semaines, une fois sa santé améliorée. De nos jours, il ne reste que peu de traces du tourisme de cure qui florissait jadis à Linthal, mais les randonneurs jouissent d’une randonnée panoramique classique, avec une belle vue et deux spectacles de la nature mettant en scène l’eau de montagne cristalline. Le premier est la chute d’eau fraîche Berglistüber (littéralement: «celle qui plonge la petite montagne dans une nuée de gouttelettes»), atteinte après quelques minutes déjà depuis l’arrêt de car postal «Linthal, Bergli». Après une bonne montée, la randonnée suit le chemin panoramique, par Braunwald jusqu’à l’idyllique lac Oberblegisee, le second spectacle naturel. A la station inférieure Luchsingen, on peut faire le détour jusqu’à la source d’eau soufrée, joliment mise en valeur. On peut y étancher sa soif en sirotant l’eau de source qui sent les œufs pourris. C’est désagréable mais, comme disait Fritz Zweifel, maître-nageur de Stachelberg: «Ce qui fait du bien aux malades ne peut pas nuire aux personnes en bonne santé.»
Au sommet du Jura 1 N° 1251
Goumois — Le Noirmont • JU

Au sommet du Jura 1

C’est le seul chemin balisé blanc-rouge-blanc du canton du Jura et il affiche tôt la couleur: dès Goumois, les promeneurs sont avertis qu’environ 45 minutes plus tard, lorsqu’ils s’élèveront au-dessus du Theusseret, ils devront se concentrer et avoir le pied sûr. «Nous voulions éviter que des randonneurs peu habitués aux terrains accidentés ne s’aventurent sur ce tronçon par erreur. Car, lorsqu’on arrive de Goumois par le paisible chemin pédestre longeant le Doubs, on ne se doute pas forcément qu’il y aura ensuite des échelles et des cordes métalliques!», explique Pascal Guerry, du Service cantonal du développement territorial. De fait, le sentier qui grimpe sec entre les arbres après le restaurant du Theusseret est ardu un lendemain d’orage, lorsque les feuilles poisseuses le transforment en patinoire. Mais l’emprunter en vaut la peine: slalomant dans une réserve forestière, il plonge les randonneurs dans un univers de mousses multicolores et de sapins dansant dans le vent. De temps à autre, le grincement d’un tronc les fait se retourner, alertés. Mais leur regard revient vite devant leurs pieds, pour éviter de s’encoubler sur l’un des conifères tombés qui obstruent parfois le chemin. «Dans les réserves forestières, ce sont les randonneurs qui doivent s’adapter aux arbres et non le contraire», rappelle Pascal Guerry. Plus haut encore, alors que le soleil pointe à nouveau entre les feuillages – annonçant l’arrivée imminente à l’Arête des Sommêtres –, un conifère plus haut que les autres force le respect: il s’agit du «sapin président», un Abies alba (sapin blanc) dont la taille remarquable lui donne le droit d’échapper à la coupe. Est-ce une illusion ou l’ombre de cet arbre poursuit-il le randonneur jusqu’à la sortie de la forêt?
Au sommet du Jura 2 N° 1252
Kurhaus Balmberg — Matzendorf • SO

Au sommet du Jura 2

A une époque lointaine, le lieu-dit Flüeweid semblait béni: l’herbe y était grasse, les plantes abondantes et les bêtes rebondies. Pour remercier le Créateur de sa bonté, les paysans de la région dressèrent une croix bien visible au-dessus des pâturages. Mais le nouveau vacher, avide de richesses, pactisa avec le diable et se vit promettre sept sacs d’or s’il parvenait à briser la «Höch Chrüz». Le surlendemain d’un orage mémorable, on retrouva le vacher sans vie près de la croix déchue, la scie encore entre les mains. Après cet épisode, la région fut la proie de glissements de terrain et d’épidémies, si bien qu’elle fut rebaptisée Teuffelen Alpweide. Même s’ils n’osèrent jamais reconstruire la croix, la paix finit heureusement par revenir. Aujourd’hui, Hochchrüz est un point d’observation apprécié des marcheurs arrivant d’Oberbalmberg par le chemin des crêtes du Jura. S’ils poursuivent vers Hinteregg via Bättlerchuchi, Hochchrüz marque un changement radical dans leur randonnée: jusqu’ici le sentier est large, dégagé et offre une vue quasi constante sur la campagne soleuroise, pour ensuite serpenter sur la crête, sous le couvert des arbres. Ce tracé n’est pas pour autant dénué d’intérêt: il longe d’imposantes parois rocheuses, sur lesquelles on peut voir évoluer des grimpeurs. La zone autour de Bättlerchuchi est un site d’escalade réputé. Que les randonneurs qui préfèrent la vue d’une belle assiette à celle d’un varappeur en pleine action se rassurent: la sympathique auberge Hinteregg n’est plus très loin. Après avoir repris des forces, ils pourront s’attaquer à l’un des seuls chemins blanc-rouge-blanc du massif jurassien, celui rejoignant Matzendorf par la mystérieuse gorge du Horngraben.
D’un château à l’autre N° 1275
Bellinzona, Piazza Orico • TI

D’un château à l’autre

A l’heure actuelle, les trois châteaux de Bellinzone sont en bien meilleur état qu’ils ne l’ont jamais été au cours de leur longue histoire. Voilà cent ans encore, Castel Grande et les châteaux de Montebello et Sasso Corbaro étaient laissés à l’abandon et envahis par la végétation. Depuis 2000, les châteaux et la Murata figurent au patrimoine mondial de l’Unesco et brillent d’un nouvel éclat. La visite commence au pied de la Murata, cette longue muraille qui fermait la vallée, renforçant ce «verrou» naturel. Du Viale Portone, on accède à Castel Grande qui abrite un musée consacré à l’histoire de la ville et une exposition permanente. De là, un escalier descend vers la Piazza Collegiata que l’on traverse. De l’autre côté de la vallée, le chemin grimpe jusqu’au château de Montebello, dévoilant de jolis recoins au passage. Aujourd’hui, ce château est lui aussi entouré de gazon, ce qui le fait paraître plus monumental encore. On suit alors sur une courte distance la Via Artore. Au premier virage, on prend le sentier qui monte entre les vignes jusqu’au croisement avec une route goudronnée. La forteresse de Sasso Corbaro, prochaine étape, se dresse en contrebas. Elle a longtemps été une demeure seigneuriale avant d’être intégrée dans les fortifications de Bellinzone. Elle abrite aujourd’hui un restaurant. Le dispositif de défense de la ville a été érigé au XVe siècle pour fermer la vallée et contrôler les voies d’accès aux cols alpins. Les ducs de Milan voulaient avant tout éviter que les Confédérés ne puissent conquérir Bellinzone. Les châteaux ont résisté aux Confédérés, mais la roue a fini par tourner en faveur de ces derniers. Le sentier des châteaux n'est balisé qu'en partie de panneaux jaunes.
Une vallée bien cachée N° 1276
Loco, Paese — Intragna • TI

Une vallée bien cachée

Attention à ne pas manquer l’entrée dans la petite vallée latérale à partir d’Intragna. C’est derrière un épais manteau vert de châtaigniers que se cache la route qui déroule ses virages jusqu’au fond du Val Onsernone, un lieu retiré, apprécié d’hommes et femmes de lettres comme Alfred Andersch, Max Frisch et Aline Valangin et, de nos jours, de quelques marginaux, venant souvent du nord des Alpes. L’ancienne «mulattiera», la Via delle Vose, est encore plus profondément dissimulée dans la forêt, sur l’autre versant de la vallée. Les paysans ont parcouru ce sentier muletier depuis le Moyen Age pour apporter leurs marchandises au port d’Ascona ou au marché de Locarno. L’ancien chemin est richement pavé de larges pierres, de manière presque continue, mais aussi parfois bordé de murs ou de balustrades ouvragées. Ici et là, on peut voir de jolies petites chapelles. La Via delle Vose passe par les hameaux de Niva, Vosa di Dentro et Vosa, jusqu’à Pila. L’oeil averti reconnaît chemin faisant des témoins du passé, du paysage en terrasses aux anciens lavoirs. Le musée local, à Loco, se veut le gardien de l’histoire de la vallée et s’engage activement à ce titre. Il propose des promenades et des visites guidées sur l’histoire et la culture du lieu et exploite le moulin situé à la sortie du village. Peu avant d’arriver au moulin, le chemin tourne à gauche et descend vers la rivière Isorno, qu’un solide pont suspendu en acier surplombe. Sur l’autre versant, le sentier muletier s’élève en pente douce, en longeant la rivière, jusqu’à Pila. Là, à la sortie de la vallée, la vue porte jusqu’au lac Majeur. On voit aussi le clocher caractéristique de l’église d’Intragna. Pour s’éviter une dernière descente, on peut rejoindre le village au moyen du petit téléphérique.
Trois lacs dans la roche N° 1277
Rossboda, Grossalp — Bosco/Gurin • TI

Trois lacs dans la roche

C’est à son statut de site Walser que Bosco/Gurin doit sa célébrité. Les Walser pénétrèrent dans la vallée par le Guriner Furggu, il y bien sept siècles de cela, en provenance du Val Formazza italien et fondèrent le site qui est aujourd’hui le village le plus haut du Tessin. Le patrimoine Walser est préservé et mis en valeur pour les touristes. Il est intéressant de se balader dans le village soigneusement restauré, de jeter un coup d’œil dans le musée Walser ou de découvrir les témoignages historiques et culturels du lieu en lisant les dépliants conçus par l’association Vallemaggia Pietraviva. Ceux qui effectuent la randonnée en boucle vers les trois lacs en contrebas du Pizzo d’Orsalía peuvent constater l’aridité et la pauvreté des terrains que les Walser exploitèrent pourtant avec un certain succès. Ils résistèrent même à deux avalanches dévastatrices. De la station supérieure du télésiège au-dessus de la Grossalp, le chemin décrit un arc-de-cercle au-dessus des pâturages de montagne situés en amont de Bosco/Gurin. A la bifurcation vers Hendar Furggu, il faut suivre les panneaux indicateurs et poursuivre tout droit vers le Lago Poma. Le chemin raide monte le long d’un couloir pierreux pour rejoindre une impressionnante arène rocheuse. Derrière une barre de rochers située sous le Pizzo d’Orsalía se tapissent trois petits lacs. Celui du milieu, le Lago Melo, brille comme une perle sombre en raison de sa profondeur. Au niveau du troisième lac, le Lago Pero, le chemin bifurque pour rejoindre la vallée. Il passe près des bâtiments de l’Alp Wolfstaffel qui tombent en ruines, puis descend en pente raide à travers une forêt de mélèzes jusqu’à Bosco/Gurin.
Raretés au coude du Rhône N° 1224
Branson, Pont du Rhône • BL

Raretés au coude du Rhône

Les mantes religieuses sont rares. La réserve naturelle des Follatères au coude du Rhône, près de Martigny, est l’une des régions de Suisse où ces insectes sont encore présents. Mais même là, il n’est pas si facile de les apercevoir. Le plus souvent, on rencontre ces êtres graciles à la fin de l’été, lorsqu’ils ne sont plus à l’un de leurs nombreux stades larvaires et que leur couleur ne change plus. Ils sont verts ou bruns selon leur environnement. Un circuit de randonnée dans la réserve naturelle vaut de toute manière le détour. On y trouve de nombreux autres insectes, reptiles et oiseaux rares en Suisse. Des plantes méditerranéennes et orientales y poussent aussi. En chemin, la marjolaine dégage des senteurs aromatiques. Les Follatères sont un petit coin de Méditerranée transplanté dans les Alpes. La randonnée suit d’abord une légère montée jusqu’au coude du Rhône, marqué par un énorme rocher escarpé. De là, la vue sur la vallée du Rhône est splendide. L’armée aussi en est consciente, comme en témoignent les anciens bunkers et fortifications. Le sentier descend ensuite pour rejoindre brièvement une route goudronnée, parallèle au Rhône. De là, le chemin grimpe à travers la forêt, ce qui est plutôt fatigant. Les cigales semblent encourager les promeneurs par leur chant strident. De temps à autre, le terrain est plus dégagé. Arrivé en haut, le randonneur suit un petit sentier plutôt plat à travers des terrains très pentus. Et finalement, un ancien sentier muletier le conduit à Branson. Ce petit village viticole a conservé tout son charme. De nombreuses maisons sont décorées de fleurs et agrémentées de détails amusants. On y trouve même des mantes religieuses! Bien qu’elles ne soient qu’en bois sur une vieille grange.
Hérissons de Weisstannen N° 1225
Mels, Post — Weisstannen • SG

Hérissons de Weisstannen

Les hérissons sont insectivores et apprécient les coléoptères. Toutefois, ceux-ci étant devenus rares dans de nombreux habitats naturels du hérisson, ce dernier s’est rabattu sur les escargots. La randonnée entre Mels (SG) et Weisstannen traverse une nature dans laquelle les hérissons se sentent bien. Ici, rien ne vient déranger les rampants qui leur servent de nourriture. On part de la place du village de Mels, puis l’on traverse rapidement la Seez. Le centre pour hérissons (Igelstation) de Mels se trouve dans l’ancienne usine nichée sur le versant, au-dessus du pont. Un chemin remonte les deux côtés de la vallée de Weisstannen, mais celui de droite offre plus de découvertes: un petit détour au Chapfensee et une pause à Vermol, un joli village de montagne. Pour le mettre en valeur, une rue pavée fut construite au XVIIIe siècle et permet aujourd’hui de prendre rapidement de l’altitude. Elle n’est plus qu’un chemin de randonnée depuis longtemps et offre de temps en temps une belle vue sur la vallée. Près du Güetli, un chemin part vers le Chapfensee. Le tour du lac est vite fait, et des aires de grillades et un bistro d’alpage offrent l’occasion de faire une pause. L’étape suivante est Vermol. On atteint ce charmant hameau par le haut. En bas, près de la chapelle, on retrouve l’ancienne liaison avec Weisstannen. Il reste encore plus de 7 kilomètres dans la vallée, d’abord vers Schwendi, puis Weisstannen, toujours sur le territoire des hérissons. Ces animaux hibernent en altitude. Si le randonneur en croise un en chemin, c’est qu’il est probablement malade, car les hérissons sains dorment la journée. Sa place est donc au centre pour hérissons de Mels, où il sera remis d’aplomb.
Droséra sur le Grimsel N° 1226
Grimsel Hospiz • BE

Droséra sur le Grimsel

Cette randonnée mène sur les traces du droséra. Ses gouttes d’eau brillantes ont des reflets bleus au soleil et attirent les insectes. Assoiffés, ils se posent sur cette apparente humidité et y restent collés, puis ils sont enlacés par les tentacules pourpres du droséra et attirés vers le centre de la feuille, dans une flaque de liquide corrosif où l’insecte s’étouffe rapidement et est dissout par les composants chimiques. Le chemin qui mène aux plantes carnivores débute vers l’hospice du Grimsel, longe le lac du Grimsel jusqu’au glacier de l’Unteraar, puis revient. La couronne du barrage ainsi qu’un escalier étroit conduisent à la rive opposée du lac. En suivant un étroit sentier, très exposé au début et qui ne cesse de monter et descendre légèrement, la randonnée rejoint le glacier de l’Unteraar en passant par deux sites où pousse le droséra. A la moitié du chemin, près d’une petite cascade, là où commence la forêt d’aroles, le randonneur peut observer le droséra une première fois. Un autre site se trouve plus loin, sur la longue ligne droite appelée «Meder». Outre la forêt d’aroles d’importance nationale, cette randonnée permet aussi d’observer de remarquables peuplements de bouleaux. La question ne laisse aucun répit: les plantes sont-elles brutales si elles se nourrissent d’insectes? La nature peut-elle être méchante? Pendant longtemps, l’idée que les plantes puissent se nourrir de viande était considérée comme impossible, voire blasphématoire. Charles Darwin fut le premier à prouver ce phénomène. Aujourd’hui, les plantes ne sont d’ailleurs plus considérées comme des êtres inférieurs par les scientifiques. Ils ont même prouvé que les plantes communiquent et pourraient avoir un comportement social comme les êtres humains.
Près des éléments naturels 2 N° 1228
Meiringen • BE

Près des éléments naturels 2

Entre Meiringen et Innertkirchen, dans l’Oberland bernois, se trouve un bloc rocheux monumental: le Kirchet, qui est autant un obstacle routier qu’un joyau du paysage. Des chemins pédestres entourent et traversent cet énorme rempart de calcaire. Alors que le glacier de l’Aar reculait après la dernière glaciation, le Kirchet bloquait le cours de l’Aar sur toute la largeur de la vallée du Hasli. Au cours du temps, l’eau de fonte chargée de sable et de pierres a profondément creusé la falaise, donnant naissance à plusieurs gorges. La plus grande et la plus impressionnante d’entre elles est celle où coule l’Aar aujourd’hui. Le chemin qui traverse les gorges de l’Aar permet de combiner les deux parties de cette randonnée. Sur le Kirchet, on rencontre une surprenante diversité de paysages dans un espace réduit. Cela se voit de manière saisissante sur le circuit de randonnée de Meiringen à Innertkirchen. La première moitié du circuit conduit tout d’abord au-dessus de la vaste vallée de l’Aar, puis continue au sud de la rivière, directement sur le Kirchet. Dans la forêt de sapins primitive, le randonneur découvrira çà et là des blocs de granit abandonnés par le glacier lors de la dernière glaciation. Au XIXe siècle, les plus beaux blocs erratiques clairs ont été taillés sur place puis, au prix d’un énorme travail, ils ont été transportés à Berne où ils ont servi à la construction du pont de Nydegg. Le paysage de la région d’Äppigen est très différent. Une forêt de pins clairsemée lui confère une atmosphère méditerranéenne, pour ainsi dire. Le fœhn qui y souffle régulièrement et fait parfois fortement monter les températures y contribue également. Il n’est donc guère étonnant qu’un petit vignoble soit cultivé au-dessus du hameau. Un peu avant Meiringen, la ruine du château de Resti mérite aussi un petit détour. La tour, qui date du Moyen Age, a été restaurée en 2004 et dotée d’une plate-forme d’observation.
Montée au Salève N° 1229
Veyrier, duoane — Salève Seilbahn • GE

Montée au Salève

Le Salève est séduisant à plus d’un titre. Situé à une demi-heure du centre de Genève, il offre une ambiance toute montagnarde. Son ascension par la voie dite du «Pas de l’Echelle» permet de sentir ses particularités. Le tracé est bien balisé, un balisage français, puisque nous sommes sur sol français. On se met en route à «Veyrier, douane». Un peu de mise en jambe à plat le temps de regarder le téléphérique que l’on aura le plaisir d’utiliser pour redescendre, et c’est la montée. En zigzag, dans la forêt, jusqu’à la falaise. On la franchit grâce à des escaliers taillés dans la roche à la fin du XIXe siècle. Ces marches gravies, on découvre un autre vestige de cette époque: un tunnel. C’est par là que passait le train électrique à crémaillères qui a relié Veyrier au Salève de 1892 à 1935. Encore quelques marches et le tracé débouche sur le plateau situé entre le Petit et le Grand Salève. Tout proche, le centre du village de Monnetier vaut le détour avant de poursuivre l’ascension. Le chemin, qui devient sentier, suit l’arête qui surplombe la falaise. Ça grimpe dure, mais on est récompensé par une vue spectaculaire sur Genève et le lac Léman. Toujours en montée et en forêt, on croise à plusieurs reprises la route qui mène sur le massif du Salève. Des clairières apparaissent alors. L’une d’elles surprend: elle abrite la cabane du CAS, Section Genève. On peut alors partir sur la droite pour rejoindre la station supérieure du téléphérique. Toutefois, en empruntant encore quelques instants le chemin direction ouest, on pourra voir l’ancienne gare terminus du train du Salève. Avant de monter dans la télécabine, on ne manquera pas de jeter un regard sur Genève, tout en bas.
Chemin de crêtes en Emmental N° 1125
Gmünden — Bärau • BE

Chemin de crêtes en Emmental

Au printemps, les vaches sont encore rares sur les hauts pâturages de l'Emmental. Pas de sons de cloches. Mais notre randonnée, dont le départ se situe à Gmünden, va nous emmener dans la petite ville de Bärau, où existe depuis trois siècles une fonderie de cloches. Depuis l'arrêt de bus de Gmünden, on prend la direction nord-est vers Sieberli. On longe sur quelques centaines de mètres une jolie rivière. Puis, il faut bifurquer à droite. La montée commence alors dans une prairie verdoyante aux reliefs étonnants. On monte jusqu'à une ferme d'alpage où nous accueille un troupeau de chèvre effrayé et curieux à la fois. Il faut contourner la demeure et prendre la direction de Langnau, sur la droite. Apres avoir marché durant une dizaine de minutes, le panorama se dévoile. Droit devant, les Alpes se dessinent. Sur la gauche, commence alors le chemin de crêtes. On longe sans cesse la lisière de la forêt, entrant parfois dans les bois clairsemés sans arrêter de monter et descendre. A chaque fois qu'on le peut, on admire les Alpes bernoises qui se dressent sur notre gauche. Depuis l'Untergrindlen la descente commence. Ici, il faut suivre la route goudronnée sinueuse sur environ 1,5 km. Puis on retrouve à gauche, la douceur de la terre et le vert des champs. A l'école de Kammershaus, on prend à gauche et l'on se retrouve à nouveau sur la route. La fin de la randonnée, est moins bucolique. Un point positif néanmoins, elle longe la jolie rivière en direction de Bärau où il sera possible, sur rendez-vous, de fondre sa propre cloche. A l'arrêt de bus, Bärau Dorf, on peut repartir en direction de Gmünden ou Langnau i.E., Gare.
Randonnée printanière au Rhin supérieur N° 1126
Stein am Rhein — Diessenhofen • SH

Randonnée printanière au Rhin supérieur

Notre randonnée printanière nous emmène dans deux villes historiques, situées au bord du Rhin, qu’il faut absolument visiter. En descendant de la ligne S29 en provenance de Winterthour, une visite de Stein am Rhein s’impose. Après la visite, un chemin mène sur le pont du Rhin. Le panneau pointe en direction du prieuré de Wagenhausen, situé en aval. Ici aussi, il vaut la peine de s’arrêter pour visiter l’ancien monastère au passé turbulent. Une pierre au sol dévoile qu’ici le Rhin se situe à 311 km de sa source et doit encore parcourir 1009 km jusqu’à son embouchure dans la mer du Nord. L’itinéraire passe près d’un camping, puis, après un court passage sur la route principale, suit l’ancien tracé ferroviaire en direction de Singen. Dans la forêt se trouve un mémorial qui rappelle l’accident survenu en 1944 lorsqu’un dépôt de munitions a explosé ici, tuant dix soldats. En suivant les chemins de randonnée, toujours bien indiqués, à travers la forêt, on arrive au village calme de Rheinklingen. La randonnée se poursuit depuis la route principale à côté du restaurant Gasthaus Schupfen. Les statues de cigognes qui ont été placées ici ressemblent à de vrais oiseaux. En longeant le Rhin, on arrive au pont en bois de Diessenhofen, après avoir traversé le camping et son restaurant en attente de clients. Peu avant le pont se trouve une piscine extérieure gratuite. Les personnes intéressées par l’histoire juive peuvent visiter Gailingen, ville située sur la rive allemande. On apprend beaucoup sur les traditions et l’histoire dans le musée juif. Le chemin se poursuit dans la petite ville médiévale de Diessenhofen, abritant une muraille et divers bâtiments historiques, jusqu’à la gare. Depuis là-bas, un train part toutes les demi-heures pour Stein am Rhein ou Schaffhouse.
En direction du Brünig 1 N° 1231
Käserstatt — Brünigpass • BE

En direction du Brünig 1

A première vue, le col du Brünig n’a rien de spectaculaire. Ce passage entre le nord et le sud est très fréquenté, mais il est rare que l’on s’y arrête, si ce n’est pour changer de train. Alors pourquoi s’y intéresser? Ceux qui se sont ouverts au lieu répondront qu’il mérite une visite. L’arène où se tient une fois par an la fête de lutte à la culotte, la Brünigschwinget, est déserte. Le béton est recouvert de hautes herbes, on entend le bruit de la route. Et pourtant, on se sent dans un autre monde. La boutique du «Grümpelsepp», le brocanteur local, est aussi un passage obligé. Installée dans l’ancien bâtiment de la gare, elle recèle mille et un objets. Le vallon parallèle au col qui s’étend au nord-ouest présente un intérêt historique. Le bétail et le fromage qui transitaient par le sentier muletier étaient destinés à l’Italie. Le vin, lui, voyageait jusqu’en Suisse centrale. Les ruines d’une fortification sont l’unique témoignage de cette époque, mais le fait de connaître ce passé est déjà fascinant. Une belle variante pour rejoindre le Brünig est celle qui passe par le Hasliberg. Elle commence à la station supérieure de Käserstatt. Le chemin longe le flanc de la montagne en direction du Gibel, que l’on rejoint après un parcours agréable et plutôt facile. Du sommet, la vue s’ouvre largement sur le col du Brünig. La descente jusqu’à ce dernier passe par des sentiers et des chemins plus larges, des prairies et des forêts. Dans la vallée, le lac de Lungern apparaît dans sa robe turquoise. La descente semble un peu longue, mais voici qu’apparaît la maison des Amis de la nature, où l’on peut se restaurer. Le col n’est plus qu’à deux pas. Il est conseillé de prévoir un peu de temps pour découvrir le lieu avant d’en repartir.
En direction du Brünig 2 N° 1232
Oberschwanden — Brünigpass • BE

En direction du Brünig 2

Les communes de Schwanden, Hofstetten et Brienz se partagent le sublime paysage montagneux du Brienzer Rothorn. Mais la vie sur cette montagne peut devenir un enfer en raison des crues soudaines et des coulées de boue. Lors de telles catastrophes, la solidarité envers les victimes est grande. Entre elles, par contre, c’est une autre affaire: on se demande qui doit réparer les dégâts et qui va payer. La randonnée mène le long du torrent Lammbach jusqu’à l’Eiseesattel, situé sur la crête est du Brienzer Rothorn. D’Oberschwanden à mi-hauteur, on marche à l’ombre, dans une forêt. Le chemin a été aménagé à la fin du XIXe siècle. Le torrent avait fait des siennes à plusieurs reprises en 1896 et provoqué des coulées de boue dans la région, recouvrant le lac d’alluvions. On construisit alors des barrages le long du Lammbach et on reboisa les prairies défrichées du Brienzer Rothorn. A mi-hauteur, on traverse un terrain en partie déboisé. On aperçoit les surfaces reboisées ainsi que les nombreux barrages dans le ravin du Lammbach. Depuis l’Eiseesattel, la flore alpine et le panorama sont magnifiques, le long des crêtes en direction du Brünig. Peu avant le Höch Gumme, le chemin tourne au sud jusqu’à Scheidegg, il passe par le Tüfengrat, puis en dessous du Wilerhorn et par l’Alpogli, jusqu’aux cabanes de l’ancien alpage de Wilervorsess, appelé aujourd’hui Totzweg. On continue vers l’est, puis on traverse la forêt de hêtres jusqu’au col du Brünig. L’aménagement du Lammbach a fait ses preuves. En effet, lors des intempéries de 2005, ce sont le Trachtbach et le Glyssibach qui firent des ravages à Brienz. Malgré tout, il est prévu de rénover et de renforcer l’aménagement du Lammbach. La question qui se pose cependant est: qui paiera?
En direction du Brünig 3 N° 1233
Kaiserstuhl — Brünigpass • OW

En direction du Brünig 3

Le Brünig sépare des climats, des cantons et des confessions. Mais la région possède aussi un élément fédérateur: son paysage. Les forêts isolées, les alpages offrant des vues magnifiques et, de temps en temps, quelques zones rocheuses qui le caractérisent si bien. La région affiche un climat principalement doux, mais parfois rude également. La randonnée qui mène de Kaiserstuhl jusqu’au col du Brünig offre une bonne occasion de découvrir ce paysage montagneux. L’itinéraire courant longe plus ou moins la ligne de chemin de fer et est presque entièrement en montée ou tout droit. Une variante intéressante, mais certes un peu plus longue et exigeante, conduit de Kaiserstuhl au col du Brünig, en passant par la rive ouest du lac de Lungern et par Schäri, au pied du Wilerhorn. Le chemin commence dans la vaste cuvette du lac bleu vert scintillant de Lungern, dont il suit la rive. Il traverse ensuite avec de légères montées en descentes les forêts et les prairies de montagne de la région frontalière entre Berne et Obwald et se termine par une descente escarpée sur le flanc du Wilerhorn sur le col du Brünig. On ne perçoit guère la transition entre les deux cantons; la frontière traverse les prairies et n’est signalée que par une clôture. A l’orée de la clairière Rüti se dresse toutefois, bien en évidence, une pierre ornée de l’ours de Berne et de la clé du blason du canton d’Obwald. Elle ne signale qu’approximativement la frontière entre les cantons car cette dernière se situe près de 1 kilomètre plus loin, au sud.
En direction du Brünig N° 1234
Hasliberg Reuti — Brünigpass • BE

En direction du Brünig

C’est à Meiringen que la meringue fut inventée, c’est du moins ce qu’affirment ses habitants. Une chose est sûre: les meringues locales sont délicieuses, tout comme les fraises des bois et les framboises qui poussent en masse dans les forêts de la vallée du Hasli. Une bonne raison d’effectuer cette randonnée avec des tout-petits, qui aimeront monter dans une télécabine et se baigner dans un petit lac. Mais chaque chose en son temps. Avant de parcourir le chemin panoramique de la vallée du Hasli, on monte dans la télécabine à Meiringen, en ayant bien entendu acheté des meringues à la boulangerie du village. De Hasliberg-Reuti, le chemin effectue un large coude. Ceux qui veulent monter plus vite optent pour le chemin direct en zigzag. On suit agréablement la pente avant de passer près de maisons de vacances et de fermes et de rejoindre enfin le petit lac de Wasserwendi. On peut se rafraîchir les pieds dans l’eau, observer des animaux et prendre un verre à la buvette. L’entrée est payante uniquement si l’on se baigne. On se sent si bien ici qu’il faut un peu se forcer à reprendre le chemin. Il offre de belles vues, descend ensuite sur une pente assez raide, traverse le hameau de Hohfluh, puis pénètre dans la forêt. Les enfants trouveront ici des petits fruits en grandes quantités. Le chemin dans la forêt, fait de montées et de descentes agréables, plaît aux petits marcheurs, non seulement en raison des baies, mais aussi parce que l’on y voit de grands blocs erratiques sur lesquels ils peuvent parfois grimper. A la fin du parcours, il faut marcher un petit moment sur la route très fréquentée pour rejoindre le Brünig. Ainsi se termine une randonnée d’été aux saveurs sucrées, celles de la meringue, des fraises et des framboises.
Le lac à ses pieds N° 1235
Brunnen — Vitznau • SZ

Le lac à ses pieds

Tout randonneur qui emprunte la passerelle métallique surplombant le terrain escarpé sait ce que l’on éprouve sur un tel parcours. La vue sur le lac et les montagnes alentour près de Fallenbach est magnifique et il serait dommage de se priver du coup d’oeil sur la route qui longe le lac en contrebas. Car c’est ici que passait autrefois le chemin des Quatre-Cantons. L’Office des forêts et des dangers naturels du canton de Schwyz s’est beaucoup investi pour déplacer le tronçon de 1,3 km qui suivait le trottoir de la route cantonale. Désormais, un itinéraire plus attrayant relie Fallenbach à Brünischart: il passe par des chemins naturels, longe prairies sèches et pâturages et traverse un petit torrent. Ceci est le fruit de la remise en état d’un tracé existant bordé de murs en pierre naturelle. L’imposante passerelle métallique de 200 mètres constitue le petit bijou technique de cet itinéraire. Des arguments qui ont convaincu le jury du Prix Rando 2016. La randonnée commence à la gare de Brunnen et mène au «Waldstätterquai» au bord du lac. C’est ici que le premier grand hôtel de Brunnen, le Waldstätterhof, aujourd’hui encore unique en son genre, a été ouvert en 1870. A Fallenbach, le parcours de La Suisse à pied «Waldstätterweg 98» quitte la route du lac: à partir d’ici, la marche devient ardue. De magnifiques vues s’offrent au gré des sentiers étroits traversant forêts et pâturages, raison pour laquelle cette région attire des voyageurs du monde entier. Une fois arrivé aux abords du village de Gersau, une halte repas s’impose avant d’attaquer la deuxième partie du parcours. Le randonneur prendra encore une fois de la hauteur avant d’aborder la descente en direction de Vitznau, avec cette fois le Bürgenstock en ligne de mire.
La voie des bêtes de somme N° 1236
Tenna — Safien Platz • GR

La voie des bêtes de somme

Des siècles durant, la vallée de Safien n’était atteignable qu’à pied ou avec des bêtes de somme. En effet, la vallée est entourée d’une chaîne de hautes montagnes à l’est, à l’ouest et au sud. Découvrir à pied cette région sauvage est une expérience hors du commun. Le sentier de grande randonnée Walserweg Safiental permet de visiter en trois à quatre étapes journalières les attractions culturelles de la vallée. On y jouit particulièrement du paysage naturel, avec ses alpages typiques de la région de Wals. Depuis le printemps 2016, il est encore mieux de randonner dans la vallée de Safien: les 2,5 km de chemin entre Rüti et Safien Platz ne longent plus la route asphaltée. Désormais, les randonneurs empruntent un sentier d’été joliment aménagé à travers prairies et forêts d’aulnes, le long des eaux de la Rabusia. La Commune de Safiental a fait exécuter les travaux par des entreprises locales. Des civilistes et des écoliers y ont aussi participé. Le nouveau tronçon montre comment bannir l’asphalte des chemins de randonnée. Le jury du Prix Rando a ainsi récompensé le projet de Pro Safiental en lui attribuant le prix spécial du Prix Rando 2016. Celui-ci entend honorer un engagement particulier en faveur des chemins de randonnée sans asphalte. Il est temps de lacer vos chaussures et de partir à l’aventure! Le village de Tenna est le point de départ. D’ici, on voit l’arrivée de la première journée de randonnée: Safien Platz. Bientôt, une descente s’amorce dans la vallée jusqu’au joli Egschisee, où l’on pourra faire une première pause. De là, le chemin porte le numéro d’itinéraire 735 de La Suisse à pied et longe le lit de la rivière sauvage Rabiusa («la vociférante») jusqu’à Safien Platz.
Locarno, côté sud N° 1237
Madonna del Sasso • TI

Locarno, côté sud

Cette randonnée de montagne mène à près de 1000 mètres d’altitude. Elle offre donc un véritable panorama alpin. Toutefois, son point de départ se situe à proximité du point le plus bas de Suisse, le delta de la Maggia (env. 195 m. d’altitude). Depuis la station supérieure du funiculaire de Locarno-Madonna del Sasso, on traverse la localité d’Orselina dans de petites ruelles. Juste après le passage du ravin millénaire creusé par le ruisseau Rabissale, le chemin bifurque et monte par un sentier en escalier. A hauteur de Ronco di Bosco, on quitte la zone d’habitation pour plonger dans la forêt de châtaigniers recouvrant le flanc sud de la Cardada, la montagne de Locarno, jusqu’à une altitude de près de 1000 mètres. Le chemin devient lui aussi plus dur: les marches méticuleusement bétonnées laissent place à des dalles de granit irrégulières où s’entremêlent parfois des marches en bois. La montée est impressionnante et le randonneur prend rapidement de la hauteur. Le bassin du lac de Locarno réapparaît régulièrement entre les arbres. En 2016, ce chemin a été récompensé par le Prix Rando décerné par Suisse Rando. La vue entièrement dégagée depuis le petit village de Cordonico est encore plus saisissante: le regard embrasse le lac Majeur, les îles de Brissago ainsi que les sommets environnants. Un chemin panoramique étroit mais bien sécurisé longe sans grand dénivelé le flanc de la montagne et traverse quelques ruisseaux. On aperçoit régulièrement le lac avant d’atteindre San Bernardo où s’achève ce tronçon plat. Un magnifique chemin en escalier descend en d’innombrables virages. La pente est un peu moins raide qu’à la montée. Au niveau de All’Eco, on atteint la zone habitée d’Orselina. Puis on redescend jusqu’au point de départ.
La forêt qui fait oublier la ville N° 1238
Kemptthal — Eidberg • ZH

La forêt qui fait oublier la ville

Une randonnée en bordure de ville peut sembler peu séduisante pour les amoureux de la nature. Mais Winterthour fait figure d’exception. La sixième ville de Suisse compte non seulement de nombreux jardins et espaces verts, mais aussi plus de périmètres boisés que de surfaces urbanisées. Sa forêt, la plus grande du canton de Zurich, s’étend entre la vallée de la Töss, au sud, et les abords de la vieille ville. Le chemin autour de Winterthour date de 2014, année de la célébration du 750e anniversaire de la réception par la ville de ses droits municipaux. Sur 70 kilomètres, il traverse ou longe une forêt sur les deux tiers du parcours. L’itinéraire a été conçu pour la randonnée, mais on peut aussi le parcourir à vélo (par endroits sur des chemins séparés). Trois des dix étapes se prêtent aux fauteuils roulants et aux poussettes. Ce parcours, considéré comme novateur, est le fruit d’une collaboration exemplaire entre les communes. Il a reçu le Prix Rando 2016. L’une des plus belles parties du chemin mène de Kempttal à Eidberg, par le Leisental. Ce parcours au sud de la ville comporte des zones naturelles très étendues, comme le Leisental, une large vallée dans laquelle la Töss s’écoule sur plusieurs kilomètres. Mais aussi le long de la forêt Eschenberg, qui est l’une des plus jolies vallées traversées par une rivière aux portes d’une ville suisse. Un tronçon renaturé montre à quoi la Töss devrait ressembler un jour sur l’ensemble de son tracé. Sur sa dernière partie (dont un tiers environ passe sur des chemins bétonnés), la randonnée fait découvrir les sites étendus et plus élevés d’Iberg et d’Eidberg, qui offrent une belle vue au nord sur la ville et au sud sur la région vallonnée du Tössbergland, jusqu’aux Alpes.
Immersion dans le Fricktal N° 1128
Elfingen — Wil AG • AG

Immersion dans le Fricktal

Entre le plateau et le Rhin, le Fricktal, cette région argovienne, est caractérisé par un relief très tourmenté, mais enchanteur, qui offre d’innombrables points de vue et possibilités de randonnées. La Haute Route du Fricktal (Fricktaler Höhenweg) permet d’en découvrir quelques perles, comme par exemple, celles qui se trouvent le long du tracé allant d’Elfingen à Wil. Arrivé à Elfingen, on comprend vite que quoi le menu du jour sera fait. Partout, des collines, des vallons, agrémentés de forêts, de vergers ou de prairies. Pour débuter, une montée - la principale de la randonnée - conduit le marcheur dans une forêt qui lui servira de décor durant quelques kilomètres. C’est à Sennhütte que l’on rejoint la «Haute route». Un peu tôt pour faire une halte prolongée, mais la sympathique petite buvette qui se trouve à cet endroit invite tout de même à déposer son sac à dos. Une forêt de feuillus, quelques clairières pour se situer un peu, un cheminement presque plat accompagnent le randonneur. A mi-chemin, après avoir traversé la route pour Wil, on voit apparaître une petite colline au nom très alpin: le Bürerhorn . Son sommet atteint, on découvre un beau point de vue, qui est aussi un point stratégique comme en témoignent les vestiges d’une fortification de la Seconde Guerre mondiale. Un kilomètre plus loin, un autre sommet, le Laubberg, attend le randonneur. L’horizon s’ouvre ici sur l’ouest. Cette colline sert de plateforme de décollage aux parapentistes. Une chapelle marque la fin d’un chemin de croix. Ce chemin, on le fera, mais à la descente… La randonnée se poursuit alors en terrain découvert, sur un dos d’âne qui conduit à Wil en pente douce.