Suisse Rando | Propositions de randonnée • Suisse Rando

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Circuit de randonnée avec vue panoramique N° 1098
Im Ruostel • SZ

Circuit de randonnée avec vue panoramique

Cette randonnée de montagne ravira les enfants qui aiment marcher, car ils rencontreront un lac et bon nombre d’animaux sur leur chemin. Ne passez pas à côté de l’alpe Eselalp (sans oublier d’annoncer votre venue au préalable!) Le circuit de randonnée commence à l’arrêt de bus Euthal, Ruostel, où se trouve également un parking. On choisit d’abord si l’on veut prendre la montée, raide, vers l’alpe Sattelalp (le nom officiel de l’Eselalp) ou si l’on préfère emprunter le chemin, moins raide, mais plus long, avant d’aller saluer les ânes et les chèvres col gris. Si l’on trouve la monté à travers les pâturages trop raide (attention, risque de chute si le temps est humide), on peut passer par la route. Prévoyez suffisamment de temps sur l’Eselalp, car les quelque 50 ânes sont très accueillants et très câlins. Attardez-vous devant la vue qui se déploie, d’un côté, sur le paysage montagneux de Schwytz et d’Uri, et, de l’autre, sur les lacs de Sihl, Greifensee et de Zurich. Mieux encore, offrez-vous une part de gâteau fait maison par le couple de gardiens. La variante «montée brève, mais raide» vous emmènera encore plus haut, sans grande difficulté. On tombe alors sur un chemin magnifique, tantôt plus étroit, tantôt plus large, mais moins raide qu’au départ, qui traverse les régions vallonnées entre le lac Wägitalersee et le lac de Sihl. Pour ceux qui en veulent encore, il est possible de prolonger la randonnée, par exemple en faisant un crochet jusqu’au lieu-dit Sattelegg ou en partant à l’assaut des hauteurs du Chli Aubrig (dans les deux cas, prévoir entre 1h30 et 2h de plus). Ou alors, on reste sur les flancs du Chli Aubrig jusqu’au lieu-dit Wildegg, avant de redescendre à Euthal. Le chemin le plus court jusqu’à la vallée passe par Bärlaui et Chrummflüeli, en traversant des pâturages verdoyants. On aura peut-être même le temps de faire un petit saut dans le lac bleu de Sihl.
Au pays de Fridolin N° 1247
Linthal — Klausenpass • GL

Au pays de Fridolin

Dans le canton de Glaris, on croise saint Fridolin à tous les coins de sentier. Non seulement, les Glaronnais se nomment souvent Fridolin, mais ils donnent également le nom de leur saint à des choses. Saint patron de la tradition et de l’innovation, il est vénéré par les catholiques et toléré par les protestants, unissant ainsi les Glaronnais. La randonnée vers le Tödi, le Bifertenstock et le Clariden, les imposantes montagnes du sud du canton, n’échappe pas, elle non plus, à Fridolin. En partant de Linthal, on longe la Linth en direction de Tierfehd, tout au fond de la vallée. C’est là que commence l’ascension, qui suit d’abord une large route d’alpage jusqu’à Hintersand. Pour rejoindre le refuge Claridenhütte, première destination de la journée, le randonneur suit le cours de l’Oberstafelbach, à droite, vers Ober Sand, une superbe plaine alluviale alpine qui invite à faire une pause. Le chemin continue en direction du nord jusqu’au col du Beggilücke. On atteint le refuge Claridenhütte, le seul parmi les trois de la région à rester gardée jusque tard dans l’automne. Le lendemain, la randonnée mène au col du Fisetenpass en traversant les vallées d’alpage d’Altenoren et de Fiseten. De là, elle continue jusqu’au col du Klausenpass, parfois dans l’ombre des grandes montagnes glaronnaises, puis à nouveau à travers des alpages ensoleillés. Au cours de la randonnée, on se demande ce que représente Fridolin pour les Glaronnais. Est-il un logo créateur d’identité ou un culte? Les Glaronnais ne sont pas tous d'accord. Saint Fridolin joue toutefois un rôle important au quotidien en tant que porteur de nouvelles. En effet, un journal, qui est aussi une feuille officielle et des petites annonces gratuites, s’appelle Fridolin.
Géologie à toucher N° 1248
Glarus — Schwanden GL • GL

Géologie à toucher

Quand on évoque le canton de Glaris, on pense aux hautes montagnes qui s’élancent vers le ciel. Difficile de croire qu’ici tout est en mouvement: aucune pierre ni aucun rocher ne se dresse encore là où il gisait à l’origine. Cette randonnée conduit de Glaris au Lochsiten près de Schwanden, où les lynx se croisent la nuit. Cet endroit est la «Mecque» des géologues et un haut-lieu de la géologie, peut-être même le site géologique le plus important du monde. Il y a 120 ans environ, on comprit ici comment les montagnes sont nées: pendant 10 millions d’années, les anciennes masses pierreuses ont glissé sur les plus jeunes, le calcaire faisant office de lubrifiant. Les différentes couches sont clairement reconnaissables. La randonnée conduit à Glaris, sur la Burg, l’une des sept collines entourant la ville. La vue sur le Vorder Glärnisch y est magnifique. Puis, on continue le long de la rivière Linth jusqu’à Ennetbühls, on remonte le village et on longe les murs en pierres sèches qui bordent le chemin jusqu’à Ennenda. Des pierres de différentes couleurs composent ces murs, témoins de l’histoire de notre planète. Ennenda vaut le détour: au XIXe siècle, il se transforma en un village industriel avec d’impressionnantes bâtisses. On poursuit sur un terrain formé par les éboulis du Guppen, la montagne qui trône de l’autre côté de la vallée. Ici, le paysage est parsemé de collines; tout au fond de la vallée, le village s’étend sur un monticule. De là, on descend jusqu’à la rivière Sernf et au Lochsiten, un endroit sans intérêt à première vue, mais dont la copie conforme est pourtant exposée au Musée d’histoire naturelle américain, à New York. Le long de la Sernf, à travers champs, puis le long de la route, on rejoint la gare de Schwanden.
Le long de parois d’ardoise N° 1249
Elm • GL

Le long de parois d’ardoise

Durant des décennies, l’extraction de l’ardoise a été un élément essentiel de l’économie de la vallée de la Sernf. Après l’éboulement d’Elm, en 1881, et le manque de rentabilité croissant de l’ardoisière, cette source de revenu s’est lentement tarie. Pourtant, cette pierre noire continue à marquer Elm et les environs. On peut visiter la fabrique de tablettes d’ardoises à Elm et, un peu plus au nord, à Engi, l’ardoisière du Landesplattenberg, où l’on extrayait la pierre autrefois. Pendant deux heures et demie, on découvre d’étonnantes cavités creusées par l’homme. La randonnée sur le Firstboden mène au-dessus du site de l’éboulement. Ce n’est pas d’ici que l’on verra d’importantes couches de schiste ardoisier, mais, par contre, on pourra se représenter l’ampleur dévastatrice de l’effondrement. La randonnée débute à la station supérieure du téléphérique de Tschinglen, passe devant l’auberge et franchit deux ponts rustiques, sans balustrade, qu’il faut avoir le courage de traverser. La montée qui suit est difficile pour les enfants mais passe par une agréable succession de forêts, prairies et torrents. On voit à intervalles réguliers le chevauchement principal de Glaris et le trou de Saint-Martin. En haut, une zone pour les grillades et une vue superbe sur la vallée de la Sernf attendent les marcheurs. Le passage suivant est exigeant pour les enfants non entraînés et les personnes ayant le vertige. La descente est raide par endroits et après Märchtliplanggen, le chemin traverse un flanc pentu sur un pierrier. Puis le chemin est à nouveau plus praticable et rejoint la cabane de Tschinglen par l’itinéraire emprunté à l’aller. D’ici, une belle descente mène vers la gorge de Tschinglen, où l’on longe de grandes parois d’ardoise.
Bains de soufre à Linthal N° 1250
Bergli — Bergstation Brunnenberg • GL

Bains de soufre à Linthal

A l’époque, on venait à Linthal pour guérir. L’eau de source de la vallée, riche en soufre, était censée guérir de nombreux maux physiques. A l’apogée du tourisme de cure à la fin du XIXe siècle, les patients aimaient se faire dorloter à l’hôtel Bad Stachelberg à Linthal. Cette maison de cure était aussi un lieu de rencontre de la bonne société suisse et internationale. Les malades sans argent ni renom faisaient leur cure dans les bains de soufre de Luchsingen. Pendant la cure, on se baignait deux fois par jour, jusqu’à trois heures, dans une baignoire en bois. En complément, on buvait entre six et douze verres d’eau soufrée. Plus d’un patient devait être soulagé de finir sa cure après trois à quatre semaines, une fois sa santé améliorée. De nos jours, il ne reste que peu de traces du tourisme de cure qui florissait jadis à Linthal, mais les randonneurs jouissent d’une randonnée panoramique classique, avec une belle vue et deux spectacles de la nature mettant en scène l’eau de montagne cristalline. Le premier est la chute d’eau fraîche Berglistüber (littéralement: «celle qui plonge la petite montagne dans une nuée de gouttelettes»), atteinte après quelques minutes déjà depuis l’arrêt de car postal «Linthal, Bergli». Après une bonne montée, la randonnée suit le chemin panoramique, par Braunwald jusqu’à l’idyllique lac Oberblegisee, le second spectacle naturel. A la station inférieure Luchsingen, on peut faire le détour jusqu’à la source d’eau soufrée, joliment mise en valeur. On peut y étancher sa soif en sirotant l’eau de source qui sent les œufs pourris. C’est désagréable mais, comme disait Fritz Zweifel, maître-nageur de Stachelberg: «Ce qui fait du bien aux malades ne peut pas nuire aux personnes en bonne santé.»
D’un château à l’autre N° 1275
Bellinzona, Piazza Orico • TI

D’un château à l’autre

A l’heure actuelle, les trois châteaux de Bellinzone sont en bien meilleur état qu’ils ne l’ont jamais été au cours de leur longue histoire. Voilà cent ans encore, Castel Grande et les châteaux de Montebello et Sasso Corbaro étaient laissés à l’abandon et envahis par la végétation. Depuis 2000, les châteaux et la Murata figurent au patrimoine mondial de l’Unesco et brillent d’un nouvel éclat. La visite commence au pied de la Murata, cette longue muraille qui fermait la vallée, renforçant ce «verrou» naturel. Du Viale Portone, on accède à Castel Grande qui abrite un musée consacré à l’histoire de la ville et une exposition permanente. De là, un escalier descend vers la Piazza Collegiata que l’on traverse. De l’autre côté de la vallée, le chemin grimpe jusqu’au château de Montebello, dévoilant de jolis recoins au passage. Aujourd’hui, ce château est lui aussi entouré de gazon, ce qui le fait paraître plus monumental encore. On suit alors sur une courte distance la Via Artore. Au premier virage, on prend le sentier qui monte entre les vignes jusqu’au croisement avec une route goudronnée. La forteresse de Sasso Corbaro, prochaine étape, se dresse en contrebas. Elle a longtemps été une demeure seigneuriale avant d’être intégrée dans les fortifications de Bellinzone. Elle abrite aujourd’hui un restaurant. Le dispositif de défense de la ville a été érigé au XVe siècle pour fermer la vallée et contrôler les voies d’accès aux cols alpins. Les ducs de Milan voulaient avant tout éviter que les Confédérés ne puissent conquérir Bellinzone. Les châteaux ont résisté aux Confédérés, mais la roue a fini par tourner en faveur de ces derniers. Le sentier des châteaux n'est balisé qu'en partie de panneaux jaunes.
Une vallée bien cachée N° 1276
Loco, Paese — Intragna • TI

Une vallée bien cachée

Attention à ne pas manquer l’entrée dans la petite vallée latérale à partir d’Intragna. C’est derrière un épais manteau vert de châtaigniers que se cache la route qui déroule ses virages jusqu’au fond du Val Onsernone, un lieu retiré, apprécié d’hommes et femmes de lettres comme Alfred Andersch, Max Frisch et Aline Valangin et, de nos jours, de quelques marginaux, venant souvent du nord des Alpes. L’ancienne «mulattiera», la Via delle Vose, est encore plus profondément dissimulée dans la forêt, sur l’autre versant de la vallée. Les paysans ont parcouru ce sentier muletier depuis le Moyen Age pour apporter leurs marchandises au port d’Ascona ou au marché de Locarno. L’ancien chemin est richement pavé de larges pierres, de manière presque continue, mais aussi parfois bordé de murs ou de balustrades ouvragées. Ici et là, on peut voir de jolies petites chapelles. La Via delle Vose passe par les hameaux de Niva, Vosa di Dentro et Vosa, jusqu’à Pila. L’oeil averti reconnaît chemin faisant des témoins du passé, du paysage en terrasses aux anciens lavoirs. Le musée local, à Loco, se veut le gardien de l’histoire de la vallée et s’engage activement à ce titre. Il propose des promenades et des visites guidées sur l’histoire et la culture du lieu et exploite le moulin situé à la sortie du village. Peu avant d’arriver au moulin, le chemin tourne à gauche et descend vers la rivière Isorno, qu’un solide pont suspendu en acier surplombe. Sur l’autre versant, le sentier muletier s’élève en pente douce, en longeant la rivière, jusqu’à Pila. Là, à la sortie de la vallée, la vue porte jusqu’au lac Majeur. On voit aussi le clocher caractéristique de l’église d’Intragna. Pour s’éviter une dernière descente, on peut rejoindre le village au moyen du petit téléphérique.
Trois lacs dans la roche N° 1277
Rossboda, Grossalp — Bosco/Gurin • TI

Trois lacs dans la roche

C’est à son statut de site Walser que Bosco/Gurin doit sa célébrité. Les Walser pénétrèrent dans la vallée par le Guriner Furggu, il y bien sept siècles de cela, en provenance du Val Formazza italien et fondèrent le site qui est aujourd’hui le village le plus haut du Tessin. Le patrimoine Walser est préservé et mis en valeur pour les touristes. Il est intéressant de se balader dans le village soigneusement restauré, de jeter un coup d’œil dans le musée Walser ou de découvrir les témoignages historiques et culturels du lieu en lisant les dépliants conçus par l’association Vallemaggia Pietraviva. Ceux qui effectuent la randonnée en boucle vers les trois lacs en contrebas du Pizzo d’Orsalía peuvent constater l’aridité et la pauvreté des terrains que les Walser exploitèrent pourtant avec un certain succès. Ils résistèrent même à deux avalanches dévastatrices. De la station supérieure du télésiège au-dessus de la Grossalp, le chemin décrit un arc-de-cercle au-dessus des pâturages de montagne situés en amont de Bosco/Gurin. A la bifurcation vers Hendar Furggu, il faut suivre les panneaux indicateurs et poursuivre tout droit vers le Lago Poma. Le chemin raide monte le long d’un couloir pierreux pour rejoindre une impressionnante arène rocheuse. Derrière une barre de rochers située sous le Pizzo d’Orsalía se tapissent trois petits lacs. Celui du milieu, le Lago Melo, brille comme une perle sombre en raison de sa profondeur. Au niveau du troisième lac, le Lago Pero, le chemin bifurque pour rejoindre la vallée. Il passe près des bâtiments de l’Alp Wolfstaffel qui tombent en ruines, puis descend en pente raide à travers une forêt de mélèzes jusqu’à Bosco/Gurin.
Raretés au coude du Rhône N° 1224
Branson, Pont du Rhône • BL

Raretés au coude du Rhône

Les mantes religieuses sont rares. La réserve naturelle des Follatères au coude du Rhône, près de Martigny, est l’une des régions de Suisse où ces insectes sont encore présents. Mais même là, il n’est pas si facile de les apercevoir. Le plus souvent, on rencontre ces êtres graciles à la fin de l’été, lorsqu’ils ne sont plus à l’un de leurs nombreux stades larvaires et que leur couleur ne change plus. Ils sont verts ou bruns selon leur environnement. Un circuit de randonnée dans la réserve naturelle vaut de toute manière le détour. On y trouve de nombreux autres insectes, reptiles et oiseaux rares en Suisse. Des plantes méditerranéennes et orientales y poussent aussi. En chemin, la marjolaine dégage des senteurs aromatiques. Les Follatères sont un petit coin de Méditerranée transplanté dans les Alpes. La randonnée suit d’abord une légère montée jusqu’au coude du Rhône, marqué par un énorme rocher escarpé. De là, la vue sur la vallée du Rhône est splendide. L’armée aussi en est consciente, comme en témoignent les anciens bunkers et fortifications. Le sentier descend ensuite pour rejoindre brièvement une route goudronnée, parallèle au Rhône. De là, le chemin grimpe à travers la forêt, ce qui est plutôt fatigant. Les cigales semblent encourager les promeneurs par leur chant strident. De temps à autre, le terrain est plus dégagé. Arrivé en haut, le randonneur suit un petit sentier plutôt plat à travers des terrains très pentus. Et finalement, un ancien sentier muletier le conduit à Branson. Ce petit village viticole a conservé tout son charme. De nombreuses maisons sont décorées de fleurs et agrémentées de détails amusants. On y trouve même des mantes religieuses! Bien qu’elles ne soient qu’en bois sur une vieille grange.
Hérissons de Weisstannen N° 1225
Mels, Post — Weisstannen • SG

Hérissons de Weisstannen

Les hérissons sont insectivores et apprécient les coléoptères. Toutefois, ceux-ci étant devenus rares dans de nombreux habitats naturels du hérisson, ce dernier s’est rabattu sur les escargots. La randonnée entre Mels (SG) et Weisstannen traverse une nature dans laquelle les hérissons se sentent bien. Ici, rien ne vient déranger les rampants qui leur servent de nourriture. On part de la place du village de Mels, puis l’on traverse rapidement la Seez. Le centre pour hérissons (Igelstation) de Mels se trouve dans l’ancienne usine nichée sur le versant, au-dessus du pont. Un chemin remonte les deux côtés de la vallée de Weisstannen, mais celui de droite offre plus de découvertes: un petit détour au Chapfensee et une pause à Vermol, un joli village de montagne. Pour le mettre en valeur, une rue pavée fut construite au XVIIIe siècle et permet aujourd’hui de prendre rapidement de l’altitude. Elle n’est plus qu’un chemin de randonnée depuis longtemps et offre de temps en temps une belle vue sur la vallée. Près du Güetli, un chemin part vers le Chapfensee. Le tour du lac est vite fait, et des aires de grillades et un bistro d’alpage offrent l’occasion de faire une pause. L’étape suivante est Vermol. On atteint ce charmant hameau par le haut. En bas, près de la chapelle, on retrouve l’ancienne liaison avec Weisstannen. Il reste encore plus de 7 kilomètres dans la vallée, d’abord vers Schwendi, puis Weisstannen, toujours sur le territoire des hérissons. Ces animaux hibernent en altitude. Si le randonneur en croise un en chemin, c’est qu’il est probablement malade, car les hérissons sains dorment la journée. Sa place est donc au centre pour hérissons de Mels, où il sera remis d’aplomb.
Droséra sur le Grimsel N° 1226
Grimsel Hospiz • BE

Droséra sur le Grimsel

Cette randonnée mène sur les traces du droséra. Ses gouttes d’eau brillantes ont des reflets bleus au soleil et attirent les insectes. Assoiffés, ils se posent sur cette apparente humidité et y restent collés, puis ils sont enlacés par les tentacules pourpres du droséra et attirés vers le centre de la feuille, dans une flaque de liquide corrosif où l’insecte s’étouffe rapidement et est dissout par les composants chimiques. Le chemin qui mène aux plantes carnivores débute vers l’hospice du Grimsel, longe le lac du Grimsel jusqu’au glacier de l’Unteraar, puis revient. La couronne du barrage ainsi qu’un escalier étroit conduisent à la rive opposée du lac. En suivant un étroit sentier, très exposé au début et qui ne cesse de monter et descendre légèrement, la randonnée rejoint le glacier de l’Unteraar en passant par deux sites où pousse le droséra. A la moitié du chemin, près d’une petite cascade, là où commence la forêt d’aroles, le randonneur peut observer le droséra une première fois. Un autre site se trouve plus loin, sur la longue ligne droite appelée «Meder». Outre la forêt d’aroles d’importance nationale, cette randonnée permet aussi d’observer de remarquables peuplements de bouleaux. La question ne laisse aucun répit: les plantes sont-elles brutales si elles se nourrissent d’insectes? La nature peut-elle être méchante? Pendant longtemps, l’idée que les plantes puissent se nourrir de viande était considérée comme impossible, voire blasphématoire. Charles Darwin fut le premier à prouver ce phénomène. Aujourd’hui, les plantes ne sont d’ailleurs plus considérées comme des êtres inférieurs par les scientifiques. Ils ont même prouvé que les plantes communiquent et pourraient avoir un comportement social comme les êtres humains.
Près des éléments naturels 2 N° 1228
Meiringen • BE

Près des éléments naturels 2

Entre Meiringen et Innertkirchen, dans l’Oberland bernois, se trouve un bloc rocheux monumental: le Kirchet, qui est autant un obstacle routier qu’un joyau du paysage. Des chemins pédestres entourent et traversent cet énorme rempart de calcaire. Alors que le glacier de l’Aar reculait après la dernière glaciation, le Kirchet bloquait le cours de l’Aar sur toute la largeur de la vallée du Hasli. Au cours du temps, l’eau de fonte chargée de sable et de pierres a profondément creusé la falaise, donnant naissance à plusieurs gorges. La plus grande et la plus impressionnante d’entre elles est celle où coule l’Aar aujourd’hui. Le chemin qui traverse les gorges de l’Aar permet de combiner les deux parties de cette randonnée. Sur le Kirchet, on rencontre une surprenante diversité de paysages dans un espace réduit. Cela se voit de manière saisissante sur le circuit de randonnée de Meiringen à Innertkirchen. La première moitié du circuit conduit tout d’abord au-dessus de la vaste vallée de l’Aar, puis continue au sud de la rivière, directement sur le Kirchet. Dans la forêt de sapins primitive, le randonneur découvrira çà et là des blocs de granit abandonnés par le glacier lors de la dernière glaciation. Au XIXe siècle, les plus beaux blocs erratiques clairs ont été taillés sur place puis, au prix d’un énorme travail, ils ont été transportés à Berne où ils ont servi à la construction du pont de Nydegg. Le paysage de la région d’Äppigen est très différent. Une forêt de pins clairsemée lui confère une atmosphère méditerranéenne, pour ainsi dire. Le fœhn qui y souffle régulièrement et fait parfois fortement monter les températures y contribue également. Il n’est donc guère étonnant qu’un petit vignoble soit cultivé au-dessus du hameau. Un peu avant Meiringen, la ruine du château de Resti mérite aussi un petit détour. La tour, qui date du Moyen Age, a été restaurée en 2004 et dotée d’une plate-forme d’observation.
Le Trou à l’Ours N° 1331
Les Plans-sur-Bex • VD

Le Trou à l’Ours

L’origine du nom «Trou à l’Ours» reste mystérieuse aujourd’hui encore. Il y avait des ours dans le vallon de Nant au-dessus de Bex jusqu’au XXe siècle. Le trou a-t-il été baptisé ainsi parce que des ours y vivaient ou que les habitants l’utilisaient pour fuir et leur échapper? Nul ne le sait. Il est vrai qu’un ours ne pourrait pas passer par cette unique ouverture qui mène à travers les éboulis sur le flanc ouest de la vallée. D’ailleurs, il vaut mieux retirer son sac à dos avant de s’y aventurer, bien qu’il soit sécurisé par une chaîne. Une dalle rocheuse invite au repos à l’extrémité supérieure, offrant une vue impressionnante. Les imposantes parois du Grand et du Petit Muveran se dressent en face, et de gigantesques strates s’étirent à travers toute la chaîne de montagnes. La rivière l’Avançon coule au fond du vallon. Jaillissant du glacier des Martinets, elle parvient au bout du vallon dans un joli pâturage que l’on franchit avant d’entamer la montée vers le Trou à l’Ours. Contrairement au chemin en gravier qui précédait, le sentier qui grimpe est étroit et escarpé, sécurisé par des chaînes par endroits. Ici, il ne faut pas souffrir du vertige. Son nom révèle que ce vallon et surtout sa rivière n’ont pas toujours été aussi charmants. Un «nant» désigne en fait un torrent. Les masses d’eau qui se forment brusquement après de fortes chutes de pluie emportent avec elles beaucoup d’éboulis. Le retour vers Pont de Nant se fait par un chemin en pente raide à travers la forêt. A côté de l’auberge qui sert de bons petits plats se trouve le jardin botanique «La Thomasia». Sur 1 hectare poussent quelque 3000 plantes d’ici ou d’ailleurs. La balade se termine comme elle a commencé, par une promenade le long de l’Avançon.
Au cœur des vignes près de Chiasso N° 1278
Pedrinate • TI

Au cœur des vignes près de Chiasso

Qui dit vin et Tessin pense forcément au merlot. Ce cépage caractéristique recouvre environ 80% du vignoble tessinois de 1000 hectares, composé pour le reste de chardonnay et de gamaret. Le merlot est cultivé dans tout le canton. Dans sa partie située la plus au sud, le Mendrisiotto, les grappes bénéficient d’un climat chaud et d’un sol argileux lourd. Des vins souples et élégants y sont vinifiés. C’est derrière Chiasso, sur la colline de Penz, que pousse le merlot le plus méridional de Suisse. Le jeune vignoble autour des villages de Seseglio et de Pedrinate se découvre à l’occasion d’une randonnée en boucle variée. Elle débute à l’arrêt de bus de «Pedrinate Paese». En quittant le village, on monte vers la petite église de Santo Stefano, la construction historique la plus intéressante de la région, en traversant les vignes et en jetant un coup d’oeil sur les villages italiens voisins et les Alpes valaisannes. Une descente cahoteuse mène à Bresciano, où commence un chemin nouvellement aménagé qui mène à Seseglio et Moreggi. Ce Sentiero delle Guardie rappelle que des gardes-frontières parcouraient cet itinéraire pour lutter contre la contrebande. Ils étaient aidés dans leur tâche par la grande palissade en métal que l’on rejoint peu après le vignoble de Ca Nova. Cet ouvrage en fer et béton a vieilli mais reste impressionnant. Des clôtures électriques immobilisent aujourd’hui d’autres intrus: les sangliers qui menacent les vignes. A Moreggi, on rejoint le dernier site intéressant de la randonnée de montagne, le point le plus méridional de Suisse. Une statue d’Helvetia en bois et une jolie place de pique-nique invitent à la détente. Le retour à Pedrinate se fait par Laghetto. Il est conseillé d’effectuer la descente jusqu’à Chiasso.
Chemin de crêtes en Emmental N° 1125
Gmünden — Bärau • BE

Chemin de crêtes en Emmental

Au printemps, les vaches sont encore rares sur les hauts pâturages de l'Emmental. Pas de sons de cloches. Mais notre randonnée, dont le départ se situe à Gmünden, va nous emmener dans la petite ville de Bärau, où existe depuis trois siècles une fonderie de cloches. Depuis l'arrêt de bus de Gmünden, on prend la direction nord-est vers Sieberli. On longe sur quelques centaines de mètres une jolie rivière. Puis, il faut bifurquer à droite. La montée commence alors dans une prairie verdoyante aux reliefs étonnants. On monte jusqu'à une ferme d'alpage où nous accueille un troupeau de chèvre effrayé et curieux à la fois. Il faut contourner la demeure et prendre la direction de Langnau, sur la droite. Apres avoir marché durant une dizaine de minutes, le panorama se dévoile. Droit devant, les Alpes se dessinent. Sur la gauche, commence alors le chemin de crêtes. On longe sans cesse la lisière de la forêt, entrant parfois dans les bois clairsemés sans arrêter de monter et descendre. A chaque fois qu'on le peut, on admire les Alpes bernoises qui se dressent sur notre gauche. Depuis l'Untergrindlen la descente commence. Ici, il faut suivre la route goudronnée sinueuse sur environ 1,5 km. Puis on retrouve à gauche, la douceur de la terre et le vert des champs. A l'école de Kammershaus, on prend à gauche et l'on se retrouve à nouveau sur la route. La fin de la randonnée, est moins bucolique. Un point positif néanmoins, elle longe la jolie rivière en direction de Bärau où il sera possible, sur rendez-vous, de fondre sa propre cloche. A l'arrêt de bus, Bärau Dorf, on peut repartir en direction de Gmünden ou Langnau i.E., Gare.
Randonnée printanière au Rhin supérieur N° 1126
Stein am Rhein — Diessenhofen • SH

Randonnée printanière au Rhin supérieur

Notre randonnée printanière nous emmène dans deux villes historiques, situées au bord du Rhin, qu’il faut absolument visiter. En descendant de la ligne S29 en provenance de Winterthour, une visite de Stein am Rhein s’impose. Après la visite, un chemin mène sur le pont du Rhin. Le panneau pointe en direction du prieuré de Wagenhausen, situé en aval. Ici aussi, il vaut la peine de s’arrêter pour visiter l’ancien monastère au passé turbulent. Une pierre au sol dévoile qu’ici le Rhin se situe à 311 km de sa source et doit encore parcourir 1009 km jusqu’à son embouchure dans la mer du Nord. L’itinéraire passe près d’un camping, puis, après un court passage sur la route principale, suit l’ancien tracé ferroviaire en direction de Singen. Dans la forêt se trouve un mémorial qui rappelle l’accident survenu en 1944 lorsqu’un dépôt de munitions a explosé ici, tuant dix soldats. En suivant les chemins de randonnée, toujours bien indiqués, à travers la forêt, on arrive au village calme de Rheinklingen. La randonnée se poursuit depuis la route principale à côté du restaurant Gasthaus Schupfen. Les statues de cigognes qui ont été placées ici ressemblent à de vrais oiseaux. En longeant le Rhin, on arrive au pont en bois de Diessenhofen, après avoir traversé le camping et son restaurant en attente de clients. Peu avant le pont se trouve une piscine extérieure gratuite. Les personnes intéressées par l’histoire juive peuvent visiter Gailingen, ville située sur la rive allemande. On apprend beaucoup sur les traditions et l’histoire dans le musée juif. Le chemin se poursuit dans la petite ville médiévale de Diessenhofen, abritant une muraille et divers bâtiments historiques, jusqu’à la gare. Depuis là-bas, un train part toutes les demi-heures pour Stein am Rhein ou Schaffhouse.
En direction du Brünig 1 N° 1231
Käserstatt — Brünigpass • BE

En direction du Brünig 1

A première vue, le col du Brünig n’a rien de spectaculaire. Ce passage entre le nord et le sud est très fréquenté, mais il est rare que l’on s’y arrête, si ce n’est pour changer de train. Alors pourquoi s’y intéresser? Ceux qui se sont ouverts au lieu répondront qu’il mérite une visite. L’arène où se tient une fois par an la fête de lutte à la culotte, la Brünigschwinget, est déserte. Le béton est recouvert de hautes herbes, on entend le bruit de la route. Et pourtant, on se sent dans un autre monde. La boutique du «Grümpelsepp», le brocanteur local, est aussi un passage obligé. Installée dans l’ancien bâtiment de la gare, elle recèle mille et un objets. Le vallon parallèle au col qui s’étend au nord-ouest présente un intérêt historique. Le bétail et le fromage qui transitaient par le sentier muletier étaient destinés à l’Italie. Le vin, lui, voyageait jusqu’en Suisse centrale. Les ruines d’une fortification sont l’unique témoignage de cette époque, mais le fait de connaître ce passé est déjà fascinant. Une belle variante pour rejoindre le Brünig est celle qui passe par le Hasliberg. Elle commence à la station supérieure de Käserstatt. Le chemin longe le flanc de la montagne en direction du Gibel, que l’on rejoint après un parcours agréable et plutôt facile. Du sommet, la vue s’ouvre largement sur le col du Brünig. La descente jusqu’à ce dernier passe par des sentiers et des chemins plus larges, des prairies et des forêts. Dans la vallée, le lac de Lungern apparaît dans sa robe turquoise. La descente semble un peu longue, mais voici qu’apparaît la maison des Amis de la nature, où l’on peut se restaurer. Le col n’est plus qu’à deux pas. Il est conseillé de prévoir un peu de temps pour découvrir le lieu avant d’en repartir.
En direction du Brünig 2 N° 1232
Oberschwanden — Brünigpass • BE

En direction du Brünig 2

Les communes de Schwanden, Hofstetten et Brienz se partagent le sublime paysage montagneux du Brienzer Rothorn. Mais la vie sur cette montagne peut devenir un enfer en raison des crues soudaines et des coulées de boue. Lors de telles catastrophes, la solidarité envers les victimes est grande. Entre elles, par contre, c’est une autre affaire: on se demande qui doit réparer les dégâts et qui va payer. La randonnée mène le long du torrent Lammbach jusqu’à l’Eiseesattel, situé sur la crête est du Brienzer Rothorn. D’Oberschwanden à mi-hauteur, on marche à l’ombre, dans une forêt. Le chemin a été aménagé à la fin du XIXe siècle. Le torrent avait fait des siennes à plusieurs reprises en 1896 et provoqué des coulées de boue dans la région, recouvrant le lac d’alluvions. On construisit alors des barrages le long du Lammbach et on reboisa les prairies défrichées du Brienzer Rothorn. A mi-hauteur, on traverse un terrain en partie déboisé. On aperçoit les surfaces reboisées ainsi que les nombreux barrages dans le ravin du Lammbach. Depuis l’Eiseesattel, la flore alpine et le panorama sont magnifiques, le long des crêtes en direction du Brünig. Peu avant le Höch Gumme, le chemin tourne au sud jusqu’à Scheidegg, il passe par le Tüfengrat, puis en dessous du Wilerhorn et par l’Alpogli, jusqu’aux cabanes de l’ancien alpage de Wilervorsess, appelé aujourd’hui Totzweg. On continue vers l’est, puis on traverse la forêt de hêtres jusqu’au col du Brünig. L’aménagement du Lammbach a fait ses preuves. En effet, lors des intempéries de 2005, ce sont le Trachtbach et le Glyssibach qui firent des ravages à Brienz. Malgré tout, il est prévu de rénover et de renforcer l’aménagement du Lammbach. La question qui se pose cependant est: qui paiera?
En direction du Brünig 3 N° 1233
Kaiserstuhl — Brünigpass • OW

En direction du Brünig 3

Le Brünig sépare des climats, des cantons et des confessions. Mais la région possède aussi un élément fédérateur: son paysage. Les forêts isolées, les alpages offrant des vues magnifiques et, de temps en temps, quelques zones rocheuses qui le caractérisent si bien. La région affiche un climat principalement doux, mais parfois rude également. La randonnée qui mène de Kaiserstuhl jusqu’au col du Brünig offre une bonne occasion de découvrir ce paysage montagneux. L’itinéraire courant longe plus ou moins la ligne de chemin de fer et est presque entièrement en montée ou tout droit. Une variante intéressante, mais certes un peu plus longue et exigeante, conduit de Kaiserstuhl au col du Brünig, en passant par la rive ouest du lac de Lungern et par Schäri, au pied du Wilerhorn. Le chemin commence dans la vaste cuvette du lac bleu vert scintillant de Lungern, dont il suit la rive. Il traverse ensuite avec de légères montées en descentes les forêts et les prairies de montagne de la région frontalière entre Berne et Obwald et se termine par une descente escarpée sur le flanc du Wilerhorn sur le col du Brünig. On ne perçoit guère la transition entre les deux cantons; la frontière traverse les prairies et n’est signalée que par une clôture. A l’orée de la clairière Rüti se dresse toutefois, bien en évidence, une pierre ornée de l’ours de Berne et de la clé du blason du canton d’Obwald. Elle ne signale qu’approximativement la frontière entre les cantons car cette dernière se situe près de 1 kilomètre plus loin, au sud.
En direction du Brünig N° 1234
Hasliberg Reuti — Brünigpass • BE

En direction du Brünig

C’est à Meiringen que la meringue fut inventée, c’est du moins ce qu’affirment ses habitants. Une chose est sûre: les meringues locales sont délicieuses, tout comme les fraises des bois et les framboises qui poussent en masse dans les forêts de la vallée du Hasli. Une bonne raison d’effectuer cette randonnée avec des tout-petits, qui aimeront monter dans une télécabine et se baigner dans un petit lac. Mais chaque chose en son temps. Avant de parcourir le chemin panoramique de la vallée du Hasli, on monte dans la télécabine à Meiringen, en ayant bien entendu acheté des meringues à la boulangerie du village. De Hasliberg-Reuti, le chemin effectue un large coude. Ceux qui veulent monter plus vite optent pour le chemin direct en zigzag. On suit agréablement la pente avant de passer près de maisons de vacances et de fermes et de rejoindre enfin le petit lac de Wasserwendi. On peut se rafraîchir les pieds dans l’eau, observer des animaux et prendre un verre à la buvette. L’entrée est payante uniquement si l’on se baigne. On se sent si bien ici qu’il faut un peu se forcer à reprendre le chemin. Il offre de belles vues, descend ensuite sur une pente assez raide, traverse le hameau de Hohfluh, puis pénètre dans la forêt. Les enfants trouveront ici des petits fruits en grandes quantités. Le chemin dans la forêt, fait de montées et de descentes agréables, plaît aux petits marcheurs, non seulement en raison des baies, mais aussi parce que l’on y voit de grands blocs erratiques sur lesquels ils peuvent parfois grimper. A la fin du parcours, il faut marcher un petit moment sur la route très fréquentée pour rejoindre le Brünig. Ainsi se termine une randonnée d’été aux saveurs sucrées, celles de la meringue, des fraises et des framboises.
Le lac à ses pieds N° 1235
Brunnen — Vitznau • SZ

Le lac à ses pieds

Tout randonneur qui emprunte la passerelle métallique surplombant le terrain escarpé sait ce que l’on éprouve sur un tel parcours. La vue sur le lac et les montagnes alentour près de Fallenbach est magnifique et il serait dommage de se priver du coup d’oeil sur la route qui longe le lac en contrebas. Car c’est ici que passait autrefois le chemin des Quatre-Cantons. L’Office des forêts et des dangers naturels du canton de Schwyz s’est beaucoup investi pour déplacer le tronçon de 1,3 km qui suivait le trottoir de la route cantonale. Désormais, un itinéraire plus attrayant relie Fallenbach à Brünischart: il passe par des chemins naturels, longe prairies sèches et pâturages et traverse un petit torrent. Ceci est le fruit de la remise en état d’un tracé existant bordé de murs en pierre naturelle. L’imposante passerelle métallique de 200 mètres constitue le petit bijou technique de cet itinéraire. Des arguments qui ont convaincu le jury du Prix Rando 2016. La randonnée commence à la gare de Brunnen et mène au «Waldstätterquai» au bord du lac. C’est ici que le premier grand hôtel de Brunnen, le Waldstätterhof, aujourd’hui encore unique en son genre, a été ouvert en 1870. A Fallenbach, le parcours de La Suisse à pied «Waldstätterweg 98» quitte la route du lac: à partir d’ici, la marche devient ardue. De magnifiques vues s’offrent au gré des sentiers étroits traversant forêts et pâturages, raison pour laquelle cette région attire des voyageurs du monde entier. Une fois arrivé aux abords du village de Gersau, une halte repas s’impose avant d’attaquer la deuxième partie du parcours. Le randonneur prendra encore une fois de la hauteur avant d’aborder la descente en direction de Vitznau, avec cette fois le Bürgenstock en ligne de mire.
La voie des bêtes de somme N° 1236
Tenna — Safien Platz • GR

La voie des bêtes de somme

Des siècles durant, la vallée de Safien n’était atteignable qu’à pied ou avec des bêtes de somme. En effet, la vallée est entourée d’une chaîne de hautes montagnes à l’est, à l’ouest et au sud. Découvrir à pied cette région sauvage est une expérience hors du commun. Le sentier de grande randonnée Walserweg Safiental permet de visiter en trois à quatre étapes journalières les attractions culturelles de la vallée. On y jouit particulièrement du paysage naturel, avec ses alpages typiques de la région de Wals. Depuis le printemps 2016, il est encore mieux de randonner dans la vallée de Safien: les 2,5 km de chemin entre Rüti et Safien Platz ne longent plus la route asphaltée. Désormais, les randonneurs empruntent un sentier d’été joliment aménagé à travers prairies et forêts d’aulnes, le long des eaux de la Rabusia. La Commune de Safiental a fait exécuter les travaux par des entreprises locales. Des civilistes et des écoliers y ont aussi participé. Le nouveau tronçon montre comment bannir l’asphalte des chemins de randonnée. Le jury du Prix Rando a ainsi récompensé le projet de Pro Safiental en lui attribuant le prix spécial du Prix Rando 2016. Celui-ci entend honorer un engagement particulier en faveur des chemins de randonnée sans asphalte. Il est temps de lacer vos chaussures et de partir à l’aventure! Le village de Tenna est le point de départ. D’ici, on voit l’arrivée de la première journée de randonnée: Safien Platz. Bientôt, une descente s’amorce dans la vallée jusqu’au joli Egschisee, où l’on pourra faire une première pause. De là, le chemin porte le numéro d’itinéraire 735 de La Suisse à pied et longe le lit de la rivière sauvage Rabiusa («la vociférante») jusqu’à Safien Platz.
Locarno, côté sud N° 1237
Madonna del Sasso • TI

Locarno, côté sud

Cette randonnée de montagne mène à près de 1000 mètres d’altitude. Elle offre donc un véritable panorama alpin. Toutefois, son point de départ se situe à proximité du point le plus bas de Suisse, le delta de la Maggia (env. 195 m. d’altitude). Depuis la station supérieure du funiculaire de Locarno-Madonna del Sasso, on traverse la localité d’Orselina dans de petites ruelles. Juste après le passage du ravin millénaire creusé par le ruisseau Rabissale, le chemin bifurque et monte par un sentier en escalier. A hauteur de Ronco di Bosco, on quitte la zone d’habitation pour plonger dans la forêt de châtaigniers recouvrant le flanc sud de la Cardada, la montagne de Locarno, jusqu’à une altitude de près de 1000 mètres. Le chemin devient lui aussi plus dur: les marches méticuleusement bétonnées laissent place à des dalles de granit irrégulières où s’entremêlent parfois des marches en bois. La montée est impressionnante et le randonneur prend rapidement de la hauteur. Le bassin du lac de Locarno réapparaît régulièrement entre les arbres. En 2016, ce chemin a été récompensé par le Prix Rando décerné par Suisse Rando. La vue entièrement dégagée depuis le petit village de Cordonico est encore plus saisissante: le regard embrasse le lac Majeur, les îles de Brissago ainsi que les sommets environnants. Un chemin panoramique étroit mais bien sécurisé longe sans grand dénivelé le flanc de la montagne et traverse quelques ruisseaux. On aperçoit régulièrement le lac avant d’atteindre San Bernardo où s’achève ce tronçon plat. Un magnifique chemin en escalier descend en d’innombrables virages. La pente est un peu moins raide qu’à la montée. Au niveau de All’Eco, on atteint la zone habitée d’Orselina. Puis on redescend jusqu’au point de départ.
La forêt qui fait oublier la ville N° 1238
Kemptthal — Eidberg • ZH

La forêt qui fait oublier la ville

Une randonnée en bordure de ville peut sembler peu séduisante pour les amoureux de la nature. Mais Winterthour fait figure d’exception. La sixième ville de Suisse compte non seulement de nombreux jardins et espaces verts, mais aussi plus de périmètres boisés que de surfaces urbanisées. Sa forêt, la plus grande du canton de Zurich, s’étend entre la vallée de la Töss, au sud, et les abords de la vieille ville. Le chemin autour de Winterthour date de 2014, année de la célébration du 750e anniversaire de la réception par la ville de ses droits municipaux. Sur 70 kilomètres, il traverse ou longe une forêt sur les deux tiers du parcours. L’itinéraire a été conçu pour la randonnée, mais on peut aussi le parcourir à vélo (par endroits sur des chemins séparés). Trois des dix étapes se prêtent aux fauteuils roulants et aux poussettes. Ce parcours, considéré comme novateur, est le fruit d’une collaboration exemplaire entre les communes. Il a reçu le Prix Rando 2016. L’une des plus belles parties du chemin mène de Kempttal à Eidberg, par le Leisental. Ce parcours au sud de la ville comporte des zones naturelles très étendues, comme le Leisental, une large vallée dans laquelle la Töss s’écoule sur plusieurs kilomètres. Mais aussi le long de la forêt Eschenberg, qui est l’une des plus jolies vallées traversées par une rivière aux portes d’une ville suisse. Un tronçon renaturé montre à quoi la Töss devrait ressembler un jour sur l’ensemble de son tracé. Sur sa dernière partie (dont un tiers environ passe sur des chemins bétonnés), la randonnée fait découvrir les sites étendus et plus élevés d’Iberg et d’Eidberg, qui offrent une belle vue au nord sur la ville et au sud sur la région vallonnée du Tössbergland, jusqu’aux Alpes.