Propositions de randonnées • Suisse Rando

1607 entrées ont été trouvées
Randonner à travers la vallée du Tösstal N° 0531
Bauma — Kollbrunn • ZH

Randonner à travers la vallée du Tösstal

Un train automoteur moderne part de Winterthour et s'arrête à Bauma, au coeur du Tösstal. Cela vaut la peine de faire un petit détour par le village avant de commencer la randonnée le long de la Töss. De la gare, on arrive à la rivière, qu'on suit sur un chemin agréable jusqu'à Kollbrunn, notre destination. Le chemin de randonnée peut également être emprunté à vélo, mais pendant la saison d'hiver, les randonneurs ne seront pas dérangés. On rejoint ensuite le chemin Jakob-Stutz-Weg, qui doit son nom à l'écrivain, après l'ancien barrage près de Rittweg et la fabrique de textile de Junkern. Turbenthal est une petite ville pittoresque; le château servit de tribunal à partir de 1665 . Deux usines textiles ont dû fermer leurs portes ici, comme à Rämismühle, comme l'indique le monument commémoratif sur l'industrie. La randonnée se poursuit jusqu'à Zell, berceau du compositeur Paul Burkhard. Son OEuvre «Oh mein Papa» est encore célèbre aujourd'hui. Tout comme les casseroles à vapeur de Kuhn à Rikon, étape suivante de cette randonnée. Juste à côté de la fabrique de poêles se trouve le non moins célèbre village tibétain et son institut. Il ne reste qu'un bout de chemin jusqu'à la destination du jour, Kollbrunn. Sur la route, on découvre l'aqueduc, un tube d'acier rivé qui conduit l'eau du canal au-dessus de la Töss jusqu'aux turbines de l'ancienne fabrique textile de Jakob Bühler. Une autre filature créée par ce dernier se situe à Sennhof; c'est la dernière grande filature de Suisse à avoir réussi à perpétuer son activité jusqu'à nos jours. Elle a su faire face à la concurrence des pays à bas salaire grâce au record mondial qu'elle détient pour la qualité et la finesse de son fil de coton peigné.
De Morat à Avenches N° 0532
Murten — Avenches, Théâtre romain • FR

De Morat à Avenches

Cela vaut la peine, avant le début de la randonnée, de faire une promenade dans la petite ville médiévale et bien conservée de Morat, et de déambuler parmi les arcades de la rue principale, qui abritent de nombreuses boutiques et restaurants. L'imposant mur d'enceinte et ses douze tours qui protègent les lieux sont considérés comme étant les fortifications les mieux préservées de Suisse. La randonnée commence par une descente vers le lac de Morat. Après les dernières villas, on débouche sur une langue de terre boisée. Plusieurs chemins de terre battue mènent au port sablonneux du lac de Morat, qui recèle de nombreux coins de baignade cosy en été. Mais pour l'heure, seuls les colverts se mettent à l'eau. Le lac de Morat atteint une profondeur de 45 mètres par endroits. Une goutte d'eau passe théoriquement 1,6 an dans l'eau du lac avant d'être entraînée vers le lac de Neuchâtel par le canal de la Broye. Sur l'autre rive, en direction du lac de Neuchâtel, s'élève le charmant Mont Vully. L'itinéraire nous fait découvrir les quartiers soignés et la gare de Faoug. Ceux qui aiment respirer l'air du port n'ont que quelques pas à faire. Le chemin de randonnée côtoie plusieurs campings avant de tourner à gauche et de traverser la rue principale en passant près de plantations d'arbres et de vastes champs. On distingue alors de loin la petite ville d'Avenches, qui trône au sommet d'une colline. On dépasse la station d'épuration, on passe sous l'autoroute, puis on est dirigé vers la gare. Plutôt que de grimper directement dans le train, une petite montée dans la ville vaut la peine.
À raquettes dans la vallée du Kiental N° 0533
Kiental • BE

À raquettes dans la vallée du Kiental

Cinq chemins de randonnée en raquettes sont signalisés dans le Kiental, dont l’un est un circuit de douze kilomètres aller‑retour du village de Kiental au Tschingelsee. Le point de départ est le parking du télésiège Ramslauenen, puis l’on suit les panneaux de couleur rose avec un pictogramme représentant un randonneur à raquettes. Le chemin de randonnée en raquettes qui descend depuis Ramslauenen est situé au bout d’une courte montée. Puis, lorsqu’on en a parcouru un peu plus de la moitié, il bifurque vers Fulbrunni, permettant aux randonneurs fatigués de faire demi‑tour et aux autres d’atteindre le site naturel protégé du Tschingelsee. En été, le car postal fait halte ici, puis continue vers l’alpe de Griesalp. Pendant les mois d’hiver, il est possible de prendre la route payante avec son véhicule particulier depuis le village pour atteindre le parking du mont Tschingel et le Tschingelsee. Ce sont là deux points de départ possibles pour les débutants, qui peuvent faire leurs premiers pas à raquettes autour du lac. En outre, l’espace dégagé autour du Tschingelsee est plus ensoleillé que la partie située dans la vallée.Le parking du Tschingel constitue l’extrémité du circuit. L’itinéraire mène ensuite près de la route, elle longe le lac et rejoint rapidement la bifurcation de Fulbrunni. En redescendant dans la vallée jusqu’au village, on est impressionné par les forêts silencieuses et le murmure de la rivière Gornerewasser. La consigne «Respecte tes limites» vaut pour tous les itinéraires de randonnée en raquettes balisés du Kiental. Un plan d’ensemble des itinéraires respectueux de la faune peut être demandé à l’office du tourisme ou téléchargé sur son site Internet.
Découvrir les Franches-Montagnes en hiver N° 0534
Le Noirmont — Pré Petitjean • JU

Découvrir les Franches-Montagnes en hiver

La première montée de la journée - et la seule digne de ce nom - nous met hors d’haleine: elle mène de la gare du Noirmont au Sanatorium situé bien au‑dessus du village jurassien, à 1000 mètres d’altitude, où viennent se rétablir les malades du coeur. La suite de la première étape en direction de Saignelégier descend légèrement jusqu’à la gare de Muriaux. On peut alors faire un petit crochet par les ruines de la forteresse du Spiegelberg. Le court aller‑retour sur les crêtes rocheuses et les escaliers offre une vue splendide, mais doit être emprunté avec prudence. Il est recommandé de renoncer à cette aventure si l'état du chemin est mauvais, comme c’est le cas fréquemment, car les hivers sont rigoureux ici. Puis le visage vallonné du haut plateau des Franches‑Montagnes se dévoile entre la gare de Muriaux et Saignelégier, où il fait bon s’arrêter pour faire sa pause dîner dans l’un des restaurants. On rencontre ici des fondeurs qui, sur leurs skis fins, peuplent les pistes autour du centre de sport et de loisirs. La deuxième étape de cette randonnée d’hiver nous plonge d’abord dans un paysage forestier digne d’un parc, puis dans la vaste étendue enneigée des pâturages de vaches et de chevaux. Le chemin nous emmène à l’est, en direction du hameau des Rouges‑Terres. Peu avant d’y arriver, il tourne au nord‑est et suit un étroit sentier peu emprunté jusqu’à la gare de Pré‑Petitjean. En plus des trains du Chemin de fer du Jura (CJ), il y a les bus à Montfaucon, situé tout près, qui vont jusqu’à Saignelégier et Glovelier.
Le sentier des cristaux de Grims N° 0469
Grimsel Hospiz — Handegg • BE

Le sentier des cristaux de Grims

Elle est fascinante, l’histoire des cristaux qui vivent collés-serrés depuis des millions d’années au fond de la grotte. L’un d’eux, le petit Grims, s’ennuie dans sa faille. Il aimerait sortir, sentir l’air frais, le soleil, le vent. Il voudrait voir des animaux et des fleurs. Le sentier-découverte, qui relie l’hospice du Grimsel à Handegg, s’inspire du livre écrit en allemand et consacré au petit Grims 1. Dans le livre, deux enfants accompagnés de leur papa découvrent la faille de la grotte où logent Grims et ses amis. Malin comme un singe, le petit cristal profite de l’occasion pour s’agripper à la lanière d’un sac à dos et sortir au grand jour. C’est là que commence son aventure sur le sentier des cristaux. Un parcours conçu pour les familles de randonneurs. Grims y découvre les marmottes, repère les buissons de myrtilles, fait résonner son écho et se retrouve même au fond du lac. Les lieux parcourus sont autant de postes d’aventure forgés par la nature. À côté de la pierre des muletiers, une place de pique-nique permet aux randonneurs de griller un cervelas pour apaiser leur faim. Il ne leur reste ensuite plus que quelques minutes de marche pour rejoindre l’hôtel familial de Handeck. C’est là que s’arrête le sentier des cristaux, et c’est de là que Grims finit par rentrer chez lui (dans le livre). Avant le départ du car postal, les enfants peuvent profiter du terrain de jeu, doté d’un trampoline, ou s’essayer à l’épreuve du pont suspendu, non loin des chutes de Handegg, perché à 70 mètres de hauteur et menant au départ du Gelmerbahn…
Le monde perdu N° 0470
Réclère — Damvant • JU

Le monde perdu

En Haute-Ajoie, à la frontière française, se dissimule un monde merveilleux et souterrain. Les grottes de Réclère nous emportent dans un voyage à travers le temps, tandis que le parcours didactique du Préhisto-Parc nous apprend comment le monde animal s’est développé sur la Terre. Tant les grottes que le parc des dinosaures conviennent pour les enfants de tous âges. Attention toutefois: ce ne sont pas Petit-Pied et ses amis du film « Petit Dinosaure et la Vallée des merveilles » qui se cachent derrière les arbres, mais des dinosaures et des raptors en taille réelle! Dès les premiers pas dans les grottes, on est époustouflé par un impressionnant amphithéâtre illuminé. On se croirait presque dans le « Voyage au centre de la Terre » de Jules Verne. On apprend, durant la visite guidée, que les stalagmites et les stalactites sont des formations calcaires et que les plus spectaculaires d’entre elles ont un nom. Ainsi le dôme, la plus grande stalagmite connue en Suisse, avec ses 15 mètres de haut. Au bout d’une heure, on ressort à la lumière du jour et, en s’aventurant dans le Préhisto-Parc voisin, on se voit projeté dans un univers d’une autre ère. Éblouis, les enfants contemplent la forêt jurassienne et se lancent à la recherche de leurs créatures préférées : où se cache Petit-Pied, le petit apatosaure? Un stégosaure se dresse en bordure du chemin, un ptéranodon est perché dans les arbres et un énorme platéosaure captive le regard des enfants émer­veillés. Un pont suspendu permet de traverser le lac et d’observer deux ichthyosaures au combat avant de déboucher sur les effroyables et fascinantes bêtes tant attendues : un oviraptor, un deinonychus et un tarbosaure monstrueux. Heureusement que nous sommes au Préhisto-Parc et non dans Jurassic Park.
Le sensorium de Rüttihubelbad N° 0471
Worb — Walkringen • BE

Le sensorium de Rüttihubelbad

Distinguer diverses textures en marchant pieds nus, faire résonner le bois et la pierre, plonger dans le monde de l’obscurité… Voilà quelques~ unes des nombreuses expériences qui attendent les enfants au sensorium de Rüttihubelbad. Même les plus jeunes y trouveront du plaisir. De Worb, les panneaux de randonnée jaunes indiquent Worbberg. Après seulement 45 minutes de marche, on arrive déjà à Rüttihubelbad. Là où se dressait autrefois un centre de cure, on peut s’essayer aujourd’hui à l’épanouissement des sens dans 40 stations ludiques et variées. Mais par où commencer? Peut-être par les tuyaux d’écoute, qui interceptent les fréquences, ou par les boules à impulsions, qui rendent tangibles le rythme et la puissance? Il y a aussi les bols chantants, étourdissants, ou le grand gong. Il faudra alors conjuguer concentration et intuition pour produire des sons harmonieux. L’idée d’un sensorium émane du philosophe allemand Hugo Kükelhaus. Pédagogue et artiste, ce dernier créait des jouets en bois dans les années 30 déjà, d’où une prédominance du bois dans l’exposition. On peut ainsi observer le contraste entre le dendrophone, en bois, qui émet des sons chauds, et le lithophone, en pierre, avec ses sons froids. Sans oublier le « chemin des pieds nus », que l’on parcourt les yeux bandés, foulant une surface recouverte successivement de matériaux divers: cailloux, copeaux de bois, laine ou sable. Toute l’attention du marcheur se porte ainsi sur le contact du pied avec le sol. Après une stimulation des sens, on se remet en route en direction de Walkringen (35 min. de marche d’après le panneau jaune). L’allée à suivre invite à une véritable promenade, évoquant l’époque des cures de jadis. On poursuit jusqu’à Wikartswilmoos, puis on longe la rivière jusqu’à Walkringen, d’où partent train et bus en direction de Worb et de Berne.
Le sentier musical de Toggenburg N° 0472
Selamatt — Oberdorf • SG

Le sentier musical de Toggenburg

Avez-vous déjà vu une balançoire à bascule xylophonique? Une crécelle dans un tronc d’arbre, un bois-batterie ou une pierre chantante? Et que font ces flippers au bord du chemin? Bien d’autres ins­truments encore jalonnent le parcours du sentier musical de Toggenburg, une promenade facile sur le chemin des crêtes, reliant Alp Selamatt (au­dessus d’Alt St. Johann) à Oberdorf (au-dessus de Wildhaus). Au total, 23 instruments attendent d’être utilisés par les musiciens en herbe. On trouve un grillage en flûtes, des cordes à clochettes, un banc silencieux. Créées de la main de célèbres mélomanes, ces installations attisent notre curiosité. On entend par exemple les arbres conduire des sons, le bruit de l’eau ou la mélodie du gravier au fond d’une rivière. Même les rochers retentissent. On y a creusé des cavités afin qu’ils deviennent de véritables instruments à vent ou de percussion et qu’ils résonnent! Il y a aussi les deux didgeridoos rocheux, dans lesquels on peut chuchoter, chanter ou souffler. Devant chaque instrument, un petit panneau informatif donne des explications. Ce chemin musical est idéal pour tous les enfants, peu importe leur âge. On y accède au choix par une des trois cabines (Alt St. Johann-Selamatt, Unterwasser-Iltios ou Wildhaus-Oberdorf) et doté d’un billet «Klangweg». Chacun peut choisir son parcours, sachant que 1h 30 à 2h 30 devraient suffire, sauf si l’on veut tout voir et tout essayer. Mais finalement, pourquoi ces flippers au bord du chemin? Ils s’inscrivent dans la prolongation de l’improvisation musicale car les billes d’acier vont cogner contre les cloches et les faire retentir.
Promenades au fil de l'eau N° 0476
Haute-Nendaz • VS

Promenades au fil de l'eau

«Ta Panta rei» disait Héraclite. À Nendaz aussi, « tout coule ». Surplombant la vallée du Rhône, les chemins de randonnée longent les bisses, ces petits ruisseaux de montagne. Ces derniers ont une longue histoire. En effet, il y a des centaines d’années, les agriculteurs valaisans ont conçu un ingénieux système d’irrigation de leurs prés et de leurs cultures. Détournée des rivières glaciaires, l’eau s’écoule à travers un dédale de canaux savamment étudié pour arriver aux terrains à irriguer. Les bisses sont praticables du printemps à l’automne et ont l’avantage d’être doucement inclinés, convenant ainsi parfaitement aux familles avec enfants. Près de Nendaz, de nombreux bisses sont encore utilisés aujourd’hui. Ainsi, le bisse Vieux et le bisse du Milieu permettent de cultiver fraises et framboises aux abords du village. Un joli circuit longe ces deux bisses. De Haute-Nendaz, on suit le bisse du Milieu jusqu’à Planchouet, dont le restaurant s’appelle justement Les Bisses. Le val de Nendaz, et surtout la région de Planchouet, représentent un authentique paradis pour les familles. De nombreux bisses y tirent leur source, à la Printze. Petits et grands ne manqueront pas de remarquer la flore qui recouvre les rives des canaux et le clapotis de l’eau, qui apaise l’esprit. On traverse le Lavantier, puis on continue le long du bisse Vieux, passant par une forêt, des prairies, des pâturages, avant d’arriver à Nendaz. Une boucle plaisante pour tous les sens.
De Morat au Papiliorama N° 0477
Murten — Papiliorama, Kerzers • FR

De Morat au Papiliorama

Au programme, une excursion typiquement fribourgeoise et très variée: après une promenade sur les remparts du château de Morat, l’enceinte médiévale de la ville, et une traversée du lac en bateau jusque dans le canal de la Broye, on se promène dans les prairies marécageuses pour arriver finalement au Papiliorama de Chiètres, où s’ébattent des centaines de papillons. Le matin, on visite la bourgade médiévale de Morat. Les enfants apprécieront particulièrement de pouvoir jouer sur les remparts, dotés de tourelles et de meurtrières: une façon de prendre l’air tout en marchant sur les pas des chevaliers et en dominant la cité. Plus tard, on descend vers les rives du lac et on prend le bateau jusqu’à Sugiez. Celui-ci passe dans le canal de la Broye, qui relie les lacs de Morat et de Neuchâtel. Il faudra sortir à l’arrêt « Camping des 3 Lacs », où le pont Rotary enjambe le canal. De là, on s’enfonce dans les prairies marécageuses, ces anciens marais devenus terre arable avec culture maraîchère. Très varié, le chemin jusqu’à Chiètres passe tantôt le long du canal, tantôt par la forêt, ou encore il traverse un grand pré accueillant biotopes et ruisseaux. Lorsque l’on franchit la porte du Papiliorama, on sent l’air chaud et humide nous envahir. On se réjouit alors de contempler les habitants de cet amphithéâtre particulier: une volière à papillons de 14 mètres de haut, où l’on compte 1000 espèces différentes, dont 60 proviennent des Tropiques. On peut les observer de très près, par exemple lorsqu’ils se nourrissent du nectar des plantes à fleurs ou qu’ils ont la drôle d’idée de se poser sur la tête de maman.
Le parc animalier de Goldau N° 0478
Tierpark Goldau — Lauerz • SZ

Le parc animalier de Goldau

Le paysage de la région de Goldau porte les stigmates du mémorable éboulement de 1806. D’immenses arbres s’élancent vers le ciel et la mousse recouvre les rochers empilés pêle-mêle. C’est là que le parc naturel et animalier de Goldau a été fondé en 1925. Il abrite une centaine d’espèces d’animaux sauvages indigènes et européens, dans un environnement qui leur est familier. Loups, ours, lynx, bouquetins, cerfs, chevreuils et bien d’autres encore vivent ici en semi-liberté et peuvent être observés. Les enfants, petits et grands, apprécieront le parc animalier de Goldau, où ils pourront côtoyer les animaux au plus près. Aucun grillage, aucune barrière ne les sépare des cerfs sika ou des mouflons corses. Certains animaux sont apprivoisés et s’approchent même des visiteurs pour manger dans leur main ou se faire caresser. De part et d’autre du chemin, une rivière ou un étang forment un enclos naturel. Des panneaux informatifs renseignent sur le mode de vie et le comportement des animaux, et les rangers du parc répondent volontiers aux questions et donnent des conseils. Quant à l’infomobile, elle sensibilise les visiteurs au retour du loup et de l’ours, tandis que l’exposition sur le gypaète barbu attire leur attention sur les projets de réintroduction du vautour dans les Alpes. Même si on ne voit pas passer l’heure, les activités du parc donnent une faim de loup. Des places de pique-nique équipées de grills sont donc prévues, permettant au visiteur de se rassasier ou tout sim­plement de se reposer un peu. Après le parc, la balade continue jusqu’au Goldseeli et, le long d’un petit sentier secret bordé de roseaux, jusqu’au lac de Lauerz, au milieu duquel se trouve un îlot, Schwanau, et les ruines d’un ancien château médiéval.
Les Pléiades N° 0507
Fayaux — Lally • VD

Les Pléiades

Le «Train des Étoiles» emmène les randonneurs de Vevey au point de départ de cette excursion, la station de Fayaux. Et pour se mettre en jambes, ça commence par une bonne montée. En restant dans le train jusqu'à la station suivante, on évite toutefois ce premier raidillon. Très vite, les marcheurs aperçoivent au loin les premiers narcisses blancs. À proximité de l'Aplayau, le chemin traverse une petite prairie avec des maisons de vacances où ils abondent et embaument l'air. On ne tarde pas à déboucher sur une petite route qu'il faut suivre en direction de la station de Lally, avant de tourner à gauche et de monter vers la forêt. En pleine période de floraison, une fois passé la forêt, les marcheurs se retrouvent au milieu d'un champ de narcisses étincelants. L'expression «neige de mai» pour décrire les étendues de narcisses en fleurs prend alors tout son sens. Une fois parvenu sur le plateau du sommet, des bancs de pique-nique invitent à faire une halte. Le splendide panorama sur le Léman et les chaînes de montagnes environnantes s'apprécie encore mieux en position assise. On ne peut pas rater l'Astro-Pléiades, un intéressant chemin-découverte dont les diverses installations permettent de se familiariser avec le système solaire et l'univers. Après une courte montée dans la direction opposée, le chemin longe la crête vers le nord avant de bifurquer vers le sud près de la ferme de Prantin. L'occasion se présente alors d'aller voir le haut-marais des Tenasses: tourner à gauche au panneau indicateur. Un long chemin en planches y mène à travers la forêt et au-dessus d'une prairie humide avant de regagner la route. L'excursion se poursuit sur l'asphalte. Une courte montée permet de rejoindre la station de Lally, où l'on peut tranquillement attendre le «Train des Étoiles» au buffet de la gare Les Sapins.
Le Chasseron N° 0508
Môtiers (NE) — Ste-Croix • NE

Le Chasseron

Au programme de cette excursion du Val de Travers, dans le Jura neuchâtelois, jusqu'au «Balcon du Jura vaudois»: des gorges étroites et des hauteurs offrant toute une palette de paysages. Le philosophe genevois Jean-Jacques Rousseau a séjourné à Môtiers de 1762 à 1765. Poursuivi, c'est ici qu'il a provisoirement trouvé asile. C'est ici aussi qu'il s'est promené, dans les environs de Môtiers, au Chasseron et au Creux du Van, se découvrant une passion pour la botanique. La maison où il a vécu pendant ces années d'exil abrite aujourd'hui le musée Jean-Jacques Rousseau. Juste à côté, à la maison «des mascarons», se trouve le musée régional d'histoire et d'artisanat du Val de Travers, dont une salle est consacrée à l'histoire de l'absinthe. En effet, la vallée a longtemps constitué un haut lieu de la production de la «fée verte», objet de bien des controverses. De la gare de Môtiers, après un quart d'heure de marche, un panneau de bois en bordure de forêt indique «Grotte Cascade». Cela vaut la peine de faire un petit détour jusqu'à ces belles chutes d'eau. Ensuite, en suivant les indicateurs, vous empruntez les gorges de la Poëta-Raisse (ou Pouetta-Raisse) en direction du Chasseron. L'intéressant passage à travers les gorges est bien aménagé: escaliers, passerelles en bois et mains courantes facilitent la progression. Attention toutefois aux glissades par temps humide. À la sortie des gorges, la perspective s'ouvre sur un vallon, sur les hauteurs duquel la forêt fait place aux pâturages. La vue s'étend toujours plus loin, et c'est un beau chemin panoramique qui mène au sommet du Chasseron. Là, une halte s'impose - peut-être au restaurant de montagne - avant de repartir le long de la crête puis, derrière les Petites Roches, de redescendre sur Sainte-Croix, le berceau de l'industrie des boîtes à musique.
Du côté du Napf N° 0509
Trub — Langnau im Emmental • BE

Du côté du Napf

Cette excursion printanière dans la région du Napf commence à Trub, un beau village avec un ancien couvent accessible en bus au départ de Langnau. Une partie de l'itinéraire suit le chemin didactique consacré aux anabaptistes, des chrétiens persécutés dans cette région perdue au fond de l'Emmental. Fidèles à l'Évangile et refusant de se soumettre aux autorités de l'époque, les anabaptistes ont été emprisonnés, bannis et même exécutés jusqu'au XVIIIe siècle. Après cette sombre incursion dans l'histoire de notre pays, les paysages au lumineux patchwork de forêts, de prairies et de pâturages n'en semblent que plus harmonieux dès que les 1000 mètres d'altitude ont été franchis. Chemins vicinaux et étroits sentiers forestiers se succèdent le long de l'itinéraire, clairement balisé d'un bout à l'autre. Via Stauffen, la Hohmatt et la Geissgratflue, l'excursion se poursuit jusqu'à l'alpage Lüderenalp, suivant la plupart du temps une crête entourée de ravins et offrant de belles perspectives. Le Napf s'inscrit un moment dans le panorama. Avec ses 1408 mètres d'altitude, il est le point culminant du massif de poudingue, en bordure des Alpes. À l'alpage Lüderenalp, les marcheurs peuvent se restaurer, choisir de regagner déjà la vallée en bus ou de rester dormir sur place. Pour ceux qui continuent, le chemin passe par le hameau de Rafrüti, puis par celui d'Egg et par la Hohgrat. La pente tout d'abord faible devient franchement raide en direction du sud et du but de l'excursion: Langnau dans le val de l'Ilfis. Cette partie-ci de notre randonnée printanière longe une crête et promet de magnifiques panoramas. Pour ceux qui souhaitent écourter la balade: près du hameau d'Egg, un chemin descend dans le ravin du Gohlgraben jusqu'à l'arrêt de Mettlen, d'où un bus mène à Langnau.
Les rives du Walensee N° 0510
Weesen — Walenstadt • SG

Les rives du Walensee

Le chemin menant de Weesen à Walenstadt en passant par Quinten fait 21 kilomètres, soit 7 heures et 30 min de marche. Si la distance est trop longue, il est possible de n'en effectuer qu'une partie, par exemple de Weesen à Betlis ou à Quinten ou de Walenstadt à Quinten. Au cours de cette belle randonnée, vous traversez des forêts mixtes et de résineux, en longeant partiellement le lac ou en prenant de la hauteur pour admirer le splendide panorama. Si vous choisissez de faire la totalité du parcours, n'ayez crainte de manquer de provisions. Plusieurs restaurants où il fait bon se restaurer sont répartis sur le chemin. Par exemple, l'hôtel-restaurant Flyhof à Weesen, dont le jardin surplombe directement le lac ou l'auberge Paradiesli à Betlis, joliment située au pied de la chaîne des Churfirsten, au milieu des prés et des bois. À Quinten, il y a le restaurant Seehus, et à Walenstadt, entre autres, l'hôtel-restaurant Churfirsten, non loin de la gare. Bien qu'appréciée des promeneurs, la «Riviera de Suisse orientale» et son chemin de randonnée sur la rive nord du lac de Walenstadt ne sont pas trop fréquentés. Des aires de pique-nique et des foyers aménagés ainsi que des endroits pour la baignade incitent à faire des pauses. Les férus de flore s'étonneront de trouver ici une végétation méditerranéenne. Le chemin de randonnée est facilement accessible par train et par bateau, ce qui simplifie la planification de l'excursion. En cas de brusque changement de temps, il est toujours possible de se réfugier dans l'une des stations de la compagnie de navigation du Walensee. Entre Weesen et Walenstadt, les CFF desservent plusieurs gares, en face, sur la rive gauche du lac. De nombreux parkings sont à disposition pour ceux qui se rendraient sur place en voiture.
Des gorges de Rofla à celles de la Viamala N° 0511
Roflaschlucht — Viamala • GR

Des gorges de Rofla à celles de la Viamala

On atteint les gorges Roflaschlucht avec le car postal au départ de Thusis (changer à la poste d'Andeer). Cette randonnée peut être parcourue sans problème en une journée. Il est toutefois recommandé de faire le voyage d'approche la veille pour passer une nuit tranquille à l'hôtel et découvrir les romantiques gorges de la Rofla le jour de l'arrivée ou le lendemain matin. Pendant les mois d'hiver de 1907 à 1914, Christian Pitschen-Melchior, un aïeul de l'actuel propriétaire de l'hôtel, a taillé dans le roc au prix d'un dur labeur un chemin qui commence directement derrière l'hôtel et conduit jusqu'à une cascade, en traversant des galeries dans les gorges. Si le torrent a perdu une partie de sa puissance à la suite de la construction de barrages, cet ouvrage réalisé à la force du poignet n'en reste pas moins impressionnant! Après la visite, le randonneur revient à l'hôtel pour prendre le chemin de Zillis et des gorges de la Viamala (Viamalaschlucht). Cet itinéraire est une partie de la ViaSpluga qui, dans le sens inverse, conduit de Thusis à Chiavenna en franchissant le col du Splügen. A Zillis. il ne faudra pas manquer de visiter l'église St-Martin pour y admirer le célèbre plafond en bois décoré. Ce bien culturel d'importance nationale est une représentation de l'image chrétienne du monde au moyen-âge. D'autres grands moments de cette randonnée sont les «Punt da Suransuns», deux ponts en granit d'Andeer construits par Christian Wildener au XVIIIe siècle, ainsi que les gorges de la Viamala qu'il faudra absolument visiter, même si cela nécessite d'affronter deux fois l'escalier de plus de 300 marches! Il sera ensuite temps de récupérer dans le car postal sur la route de Thusis.
Les gorges de l Ofenloch N° 0512
Schwägalp — Seebensäge • SG

Les gorges de l Ofenloch

Depuis Gossau, le chemin de fer Appenzellerbahn conduit à Urnäsch. Ensuite vient une course en car postal jusqu'au col de la Schwägalp, au pied du Säntis. En face du restaurant, le chemin de randonnées traverse un superbe espace de marécages jusqu'au col Chräzerenpass, jadis un passage important entre le Toggenburg et l'Appenzell. L'itinéraire suit un chemin carrossable jusqu'à l'alpage Alp Horn, où il vaut la peine de se retourner pour admirer le Säntis et la Silberplatte. En effet, la suite sera la descente dans la région des sources de la rivière Necker. Des chemins ardus, parfois sécurisés au moyen de câbles, longent les parois rocheuses arrosées par une multitude de cascades. Après la grimpée à travers la forêt Sandwald, le randonneur se retrouve sur l'Alp Neuwald, ensoleillée. La descente qui suit dans l'Ofenloch nécessite de faire preuve d'attention pour ne manquer en aucun cas l'entrée à l'orée de la forêt, sans quoi on pourrait s'égarer dans les parois rocheuses. Les gorges de l'Ofenloch sont véritablement imposantes. Les parois de poudingue sont presque écrasantes. Par temps humide et à la période de la fonte des neiges, il est souvent impossible de traverser le Necker car certains ponts manquent. La montée à l'Alp Ellbogen demande d'avoir le pied sûr, la paroi plongeant sur une centaine de mètres vers le torrent qui s'échappe de la gorge. Une fois à l'Alp Ellbogen, il n'est pas si facile de prendre une décision lors de l'arrêt à la fontaine: veut-on encore grimper les quelque 300 mètres de dénivelée jusqu'au Hinterfallenchopf et prendre en compte une descente plus longue? L'autre solution est la descente du ravin Rappenloch jusqu'à l'arrêt de bus de Seebensäge. Là se trouve le premier restaurant. Le car postal conduit soit à la Schwägalp, soit directement à Nesslau d'où part le train pour Wil.
La vallée d'Engelberg N° 0523
Engelberg — Talstation Fürenalpbahn • OW

La vallée d'Engelberg

La randonnée circulaire d'Engelberg à Fürenalp est longue, exigeante et prend du temps. Avec ses sept heures de marche effective et des dénivellations de 800 mètres en montée comme en descente, ce n'est pas une balade. À Engelberg, on remonte le village en suivant les panneaux pour Horbis. Le chemin passe devant l'abbaye d'Engelberg et la grotte de Lourdes avant d'atteindre la Rue Horbisstrasse. À «Ende der Welt» (le bout du monde), qui fait référence au restaurant situé au fond du vallon de Horbis, on a l'occasion de faire une pause avant la montée abrupte de 500 mètres à travers la forêt jusqu'à Ober Zieblen. C'est le tronçon le plus pénible et monotone de toute la randonnée. Le paysage change près de la cabane de Ober Zieblen, desservie par un téléphérique pour le transport de marchandises. Le chemin d'altitude nous mène à Dagenstal, franchit le torrent et gravit le versant opposé vers Fürenalp, où se trouvent un restaurant et une station de téléphérique. À Fürenalp, les randonneurs suivent les panneaux indicateurs vers Usser Äbnet et Stäuber. Nous sommes ici sur une partie du Grotzliweg, le chemin des «Grotzlis», terme local désignant de jeunes pins. À Äbnetalp, on peut écourter la randonnée en prenant le petit téléphérique qui descend à Stäfeli. Si on continue, on atteint les chutes du Stäuberfall. Ici, le chemin bifurque à droite et rejoint la Via Alpina, la route nationale numéro 1 de SuisseMobile, qui descend du col de Surenen. D'ici, la randonnée redescend agréablement le long des eaux du Stierenbach. Les auberges de montagne Stäfeli et Alpenrösli annoncent la fin proche de cette longue excursion. La marche se poursuit encore un peu, passant par Herrenrüti jusqu'à la station inférieure du téléphérique de Fürenalp où l'on peut par chance prendre le bus-navette gratuit jusqu'au centre d'Engelberg.
Silberen et le col du Pragel N° 0524
Vorder Richisau — Pragelpasshöhe • GL

Silberen et le col du Pragel

Ce circuit exigeant sur le Silberen part de Richisau. Au début, suivre brièvement la route en direction du col du Pragel. Au pont (Unter Gampel), le chemin de montagne bifurque vers le sud en direction du Silberen, suit brièvement le torrent et serpente à travers les pâturages en pente. Le sentier est étroit et, en été, envahi de fleurs des Alpes multicolores. Lorsqu'il a plu, le terrain irrégulier est boueux et glissant. On arrive au premier plateau sur l'Alpeli. Le panneau indique la direction du sud-est. D'ici, le chemin longe un large chemin muletier. Peu après se présente un point de vue magnifique: au loin, le lac bleu-vert de Klöntal scintille, et dans la vallée de Linthtal, les cimes du Fronalpstock et du Mürtschenstock s'élancent dans le ciel. On continue jusqu'à Schattgaden, sur l'alpe de Hinter Silberenalp, en longeant la vallée de Rossmattertal et en passant devant la cabane du Vorder Silberen, les yeux tournés vers le massif du Glärnisch. À Schattgaden (panneau indicateur près de l'abreuvoir), on change de direction et on se dirige vers l'ouest. Le chemin traverse maintenant une pente herbeuse façonnée par l'eau et remonte jusqu'au haut plateau du Silberen. Le chemin de montagne, marqué et visible loin à la ronde, mène directement à la croix de Twärenen, le plus haut point du circuit. Pour la descente, on retourne sur ses pas sur 50 mètres jusqu'à la bifurcation peinte sur la roche, qui pointe vers le nord-est pour le col du Pragel. Les champs karstiques marqués de rigoles et d'aspérités recouvrent peu à peu les verts pâturages. Le chemin escarpé s'arrête après la cabane de Butzen, au col du Pragel (place de parc Est). Si on en a encore envie, on peut redescendre à Richisau. Ou mieux: passer la nuit au col. Une troisième variante est proposée par les services de taxi du garage Pragel.
Pays-d'Enhaut N° 0525
L'Etivaz — Bergstation Gondelbahn • VD

Pays-d'Enhaut

Le paysage ouvert, baigné de lumière et charmant situé à la frontière des Alpes vaudoises et de l'Oberland bernois invite à une randonnée de montagne dont on ne doit pas sous-estimer la longueur et le dénivelé. Cette excursion exigeante mais très gratifiante part de L'Etivaz, au pied du col des Mosses, en direction de la Fenêtre d'Arnon et du lac d'Arnon (Arnensee), pour ensuite attaquer une deuxième ascension vers le Col de Voré et enfin redescendre jusqu'à la station supérieure de la télécabine Isenau-Les Diablerets. L'étape intermédiaire est le lac d'Arnon, une perle touristique utilisée pour la production d'électricité et ourlée de sapins sombres sous les «deux mille» verdoyants et peu rocheux. Au lac d?Arnon, on peut se rafraîchir lors d?une baignade, mais aussi passer la nuit sur place, ou alors rentrer prématurément avec le bus à la gare ferroviaire de Gstaad. Il serait dommage de n?effectuer que la première partie de cette excursion fortement marquée par l'exploitation des alpages, car la deuxième étape propose des vues spectaculaires vers les «montagnes du diable», en direction des versants raides du massif Oldernhorn (la Becca d'Audon)-Diablerets. Les chemins ne présentent pas de passages exposés ou problématiques, ils sont toutefois parfois un peu grossiers et humides par endroits après une averse. Il est intéressant de remarquer que, au col de la Fenêtre d'Arnon et au Col de Voré, les frontières cantonales et linguistiques coïncident avec la frontière culturelle, du moins en ce qui concerne les techniques de randonnée: dans l'Oberland bernois, les signalisations sont meilleures qu?en Pays de Vaud.
L'Oberhalbstein N° 0526
Tigignas — Radons • GR

L'Oberhalbstein

Dans l'Oberhalbstein, sur les hauts du petit village de montagne de Savognin, les chemins pédestres riches en paysages serpentent au milieu des ruisseaux qui s'écoulent dans un décor vert vif avec, en coulisses, des rochers monumentaux et des glaciers. Le chemin panoramique, la «Veia Panorama», porte bien son nom. On discerne au loin les montagnes grisonnes, du Piz Mitgel jusqu'au Piz d'Agnel, et on s'émerveille devant les rochers et les glaciers. Depuis la station intermédiaire du télésiège de Savognin, à Tigignas, un chemin varié mène à travers des forêts ombragées et sur des versants ensoleillés vers les hauteurs. Il longe le lac Lai Lung, idylliquement situé. On grimpe jusqu'à Mot Laritg, d'où l'on distingue en amont l'église de Ziteil, le lieu de pèlerinage le plus haut d'Europe, et on aperçoit en même temps la vallée. Un sentier didactique botanique consacré à la flore alpestre s'étend entre Mot Laritg et la station supérieure du télésiège, à Somtgant. Cent vingt plantes sont présentées au moyen de tableaux. Astrid Thurner, droguiste à Savognin, responsable des inscriptions, propose en outre des visites guidées. Les histoires botaniques passionnantes racontées sur le sentier de découverte de la flore alpine rehaussent encore la beauté du chemin panoramique. Celui-ci continue vers la station supérieure de Somtgant et reste marqué, côté gauche, par les sommets. Par d'étroits sentiers de montagne, les promeneurs descendent au hameau de Radons, qui s'étale devant un paysage montagneux pittoresque.
Sur le chemin des sculptures N° 0527
Baden • AG

Sur le chemin des sculptures

Entre les files de voitures crachées par le tunnel du Baregg, par-delà les trains grondant sur les ponts, parmi les villages de banlieue, les usines modernes et les installations industrielles historiques se cache une nature enchantée. Ce décor idyllique étonne autant que le vrombissement du trafic au-dessus de la rivière irrite. Les communes de Baden, de Wettingen et de Neuenhof ont créé un sentier culturel le long de la Limmat à l'occasion des 700 ans de la Confédération. Depuis près de 20 ans, ce chemin charme les visiteurs par son magnétisme. La pierre sur la rive envahie par les herbes ressemble à un bloc erratique. Ce n'est qu'en y regardant de près que l'on discerne l'oeuvre d'art: l'anneau de pierre de Heiner Richner. Située au bord du lit calme de la rivière, en aval du canal supérieur de l'ancienne filature, là où l'eau dégringole comme un rideau contre un mur de plus de cent mètres de large, la sculpture ressemble à un bateau qui nous invite à une promenade idyllique dans le décor anonyme du village de Webermühle. L'oeuvre d'art dialogue avec le paysage. Tout comme les autres oeuvres placées le long du chemin culturel, comme les tiges dressées par Gillian White dans une clairière de la forêt, qui imitent de façon ludique l?aspect des arbres, ou le paquet de rames recouvert de mousse de Hans Thomann, qui donne libre cours à l'imagination. En flânant le long de la Limmat, on découvre 21 oeuvres d'artistes de la région et de toute la Suisse. Les visites guidées, un dépliant ou une brochure fourniront de plus amples informations.
Sur le chemin des sculptures N° 0528
Eschenbach (LU) — Oberrüti Bahnhof • LU

Sur le chemin des sculptures

C'est les enfants qui vont être contents! Ils découvriront toutes sortes de figures énigmatiques le long du chemin dans le sous-bois lumineux au-dessus de Dietwil: une tête de cheval ensorcelée, par exemple, ou des champignons et des fleurs de la taille d'une fillette, une belette audacieuse dont la tête dépasse d'un panier, un castor et même un dauphin qui fait une culbute au-dessus de la rivière. Toutes ces figures ont été sculptées à la tronçonneuse dans des souches et des troncs d'arbres. Après le passage de la tempête Lothar, Bruno Rölli, un ancien agriculteur de Dietwil, a commencé à créer ces oeuvres d'art enfantines à partir du bois devenu inutile. Ses 17 figures forment un sentier sculptural qui orne la forêt d'Altweier depuis 2005. Certaines sont désormais recouvertes de mousse, alors que sur d'autres poussent de véritables champignons. Au coeur de ce royaume enchanté, on atteint un grand espace de pique-nique. À l'issue de la randonnée, le couvent majestueux d'Eschenbach frappe le regard. Ses origines remontent au XIVe siècle. Il est aujourd'hui habité par des nonnes cisterciennes et est réputé pour son tissage et ses ouvrages au crochet. À partir d'Eschenbach, le chemin large et principalement en gravier est agréable et facile. Il mène à travers un petit bois, puis à travers de vieux vergers, mais surtout dans de vastes pâturages jonchés de haies sauvages qui font le bonheur des oiseaux et de toutes sortes de petits animaux. On passe sans s'en rendre compte du Freiamt de Lucerne à celui d?Argovie, tandis que le Rigi s'élève haut dans le ciel au-dessus du lac des Quatre-Cantons.
Sur le chemin des sculptures N° 0529
Bulle — Marsens • FR

Sur le chemin des sculptures

Il y a quelques années, les tronçonneuses hurlaient toute la journée. Aujourd'hui, il règne un silence religieux: le chemin des sculptures à la tronçonneuse du Gibloux, dans le canton de Fribourg, est un lieu de recueillement... plein de surprises. On se demande comment il est possible de créer des figures aussi fines à l'aide d'un outil aussi encombrant et brutal que la tronçonneuse et à partir d'un morceau de bois qui se confond avec le sol. La tempête du siècle, Lothar, frappa la forêt fin décembre 1999, peu après l'ouverture du chemin des sculptures situé en amont de Sorens et long de trois kilomètres, en comptant la boucle. Elle endommagea gravement les sculptures, qui ont été restaurées depuis et qui, avec d'autres plus récentes, s'alignent désormais le long du chemin signalé par les panneaux culturels marron. Outre les mondes animalier, humain et abstrait, les sculptures ont différentes significations artistiques et, avec leur taille et leur technique variées, elles enrichissent le paysage déjà pittoresque de la région du lac de Gruyère. L'exposition en plein air, gratuite, est accessible toute l'année sans problème, même actuellement pendant la saison froide. Le chemin de Bulle jusqu'ici peut toutefois être éprouvant en cas de neige fraîche. L'itinéraire se fait tout d'abord à ciel ouvert, vers le nord-ouest, puis il traverse une forêt de sapins dense et tourne en direction du nord-est au début du chemin des sculptures, dans la forêt de Derbali. Ce chemin, dans cette forêt qui constitue un prolongement du sommet du Mont Gibloux, est le point culminant, tant géographique que touristique, des randonnées de l'hiver naissant; il mène au camping de Sorens et à son restaurant bienvenu. La descente au village de Marsens aboutit à un arrêt des tpf de la ligne Fribourg - Bulle.